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Emploi

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Avantages membres

Avantages membres

C’est sur le toit d’un chantier Louis De Waele que la conférence de presse a eu lieu.

Le secteur et Fedasil veulent attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers

Pour inciter les demandeurs d’asile à trouver un emploi dans la construction ; le secteur, par le biais de Constructiv, Fedasil et Sammy Mahdi, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, ont conclu un accord de coopération. Cette coopération s’inscrit dans le cadre du plan d’action «Demandeur d’asile cherche emploi » du secrétaire d’Etat. Elle a été présentée à la presse, sur un chantier bruxellois, début juin.

Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, le secteur multiplie les initiatives. Après la campagne « Nous Construisons Demain », récemment lancée par Constructiv et les partenaires sociaux du secteur, c’est une collaboration avec Fedasil qui vient d’être officialisée pour attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers. Pour rappel, dans le contexte du Green Deal, du plan de relance, de l’augmentation des rénovations énergétiques et de reconstruction des zones inondées, le secteur recherche 20.000 travailleurs dans l’année. On peut, voire même on doit l’écrire : il y a urgence !

Chantier Louis De Waele

C’est sur le chantier « CityGate1- Goujons », à Anderlecht, de notre membre Louis De Waele que la présentation de cet accord a eu lieu. «Je suis heureux de vous accueillir ici sur l’un de nos chantiers pour présenter cette nouvelle collaboration. Les défis sont nombreux dans la construction. Et nous sommes confrontés à un problème majeur : le manque de main-d’œuvre. Nous recherchons constamment des travailleurs engagés et soucieux de la sécurité. Mais malgré notre combat pour trouver ces gens, nous souffrons toujours d’un manque cruel d’effectifs. C’est pourquoi je suis très fier de participer à ce beau projet», a souligné Stéphane Dieleman, administrateur délégué de Louis De Waele.

Une première !

C’est à l’initiative de Sammy Mahdi que cet accord de coopération avec le secteur, en vue d’orienter les demandeurs d’asile vers la construction, a vu le jour. « Cette collaboration entre Fedasil et le secteur de la construction est

une première. Je m’en réjouis car j’aime bien travailler avec les entrepreneurs. Ils avancent vite et sont ambitieux. Depuis le lancement du plan d’action, plus de 50 entreprises ont déjà précisé qu’elles sont intéressées de collaborer avec des demandeurs d’asile », a indiqué le secrétaire d’Etat. « Ils peuvent commencer à travailler quatre mois après avoir introduit leur demande, la durée de la procédure est généralement d’un an. Il est important que durant cette période, ils puissent continuer à rester actifs, développer leurs

qualités et renforcer leurs compétences. Donner aux demandeurs d’asile la possibilité de travailler est une véritable opération gagnant-gagnant. Ils aident à faire face aux pénuries de main-d’œuvre, ils contribuent à notre société, ils franchissent des étapes importantes vers l’intégration dans notre pays et acquièrent des compétences qui pourraient être aussi utiles en cas de retour vers leurs pays d’origine».

Le secrétaire d’Etat Sammy Mahdi se réjouit de collaborer avec le secteur. avec le secteur de la construction est un bon exemple.»

Statut exceptionnel

Le mot de la fin est revenu à Gianni De Vlaminck, le président de Constructiv, qui s’est exprimé au nom de tous les partenaires sociaux du secteur. Malgré le poids économique important de la construction, il a confirmé que l’emploi restait bel et bien sa bête noire. «Nous recherchons des mains habiles. Tout le monde est le bienvenu! Nous formons et offrons un statut exceptionnel aux travailleurs qui nous rejoignent », a-t-il indiqué. Avant de conclure par un mot sur cette collaboration. «Les partenaires sociaux se félicitent de cet accord. Grâce à cette coopération, nous voulons impliquer autant d’entreprises de construction que

« Il est important que durant la procédure, ils puissent continuer à rester actifs, développer leurs qualités et renforcer leurs compétences. »

Sammy Mahdi

Engagés et formés

Dans le cadre de ce projet, les demandeurs d’asile seront informés à grande échelle des possibilités de travailler dans le secteur. Cela se fera notamment par l’organisation de journées de l’emploi, de visites d’entreprises et de séances d’information. Les candidats potentiels font l’objet d’un examen en vue de déterminer leur motivation, leurs compétences linguistiques, leur expérience…Sur cette base, ils peuvent être engagés immédiatement ou orientés vers la bonne profession. Lorsque cela est possible ou nécessaire, des formations sont également dispensées sur les compétences techniques, la sécurité,

la langue ou encore l’obtention du permis de conduire.

Travailler ? Évidemment !

Pour Michael Kegels, le directeur de Fedasil, c’est une évidence même que les personnes qui attendent leur permis de séjour souhaitent être actives. «Bien sûr que les demandeurs d’asile qui résident dans nos centres d’accueil veulent travailler! Chez Fedasil, nous ne sommes pas sur une île et nous voulons donner des solutions aux défis sociétaux dont celui de la pénurie de main-d’œuvre. Fedasil veut créer des opportunités: cette coopération possible dans le recrutement et la formation de demandeurs d’asile. Nous sommes convaincus qu’ils trouveront, dans la construction, les leviers nécessaires pour trouver rapidement une place sur le marché du travail. Ainsi, ils pourront développer tout leur potentiel, tant sur le plan professionnel que personnel. Cette forme d’emploi offre également une partie de la solution à la pénurie sur le marché du travail de la construction.»

Sachez encore que des projets-pilotes vont voir le jour un peu partout dans le pays, avant d’étendre la formule à l’ensemble de notre secteur.•

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