Construction Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Avenue des Arts 20 • 1000 Bruxelles
DOSSIER
La numérisation SÉCURITÉ
Une formation désormais obligatoire
APPEL AUX ENTREPRENEURS ! Constructiv rénove son siège
EMPLOI
Attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers
/confederationconstruction www .confederationconstruction.be @ConfedConstruct
Confederatie Bouw - Confédération Construction
JUILLET-AOÛT 2022 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
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ÉDITO
En route vers un taux d’activité de 80 % ? Le deal pour l’emploi, une occasion manquée…
L
e gouvernement veut remonter le taux d’activité à 80 %. C’est indispensable pour maîtriser le budget de l’Etat et pour pouvoir garantir le financement de la sécurité sociale.Depuis des années, la construction fait de son mieux dans ce domaine. Nous nous efforçons d’attirer les jeunes, les inactifs et les demandeurs d’emploi dans le secteur. Nous maintenons les ouvriers plus âgés à bord plus longtemps, notamment en augmentant la pension complémentaire sectorielle avec un montant forfaitaire fixe pour ceux qui travaillent plus longtemps.
« Ce n’est vraiment pas le moment de rendre l’entrepreneuriat encore plus difficile dans ce pays. »
Mais l’indexation automatique des salaires renchérit le coût de la main-d’œuvre et constitue un obstacle au recrutement supplémentaire dans les entreprises de construction. De plus, la Confédération et les autres organisations patronales ne croient pas que nous atteindrons ces 80 % avec les mesures que le gouvernement propose dans le deal pour l’emploi. La dernière chose dont les entrepreneurs et les installateurs ont besoin, ce sont des coûts supplémentaires, une administration supplémentaire et des droits supplémentaires pour les travailleurs, qui ne tiennent pas compte de la nature des activités de construction. L’Ukraine, le coronavirus et la hausse des prix des matériaux ont déjà provoqué une crise. Nous allons vaincre cette situation, mais ce n’est vraiment pas le moment de rendre l’entrepreneuriat encore plus difficile dans ce pays. Les mesures visant à donner du travail à un plus grand nombre de personnes ne se trouvent guère dans le deal pour l’emploi. Et lorsqu’il contient des éléments positifs, comme les dispositions relatives à l’économie de plateforme ou les parcours de réinsertion professionnelle des travailleurs licenciés, les entreprises concernées sont surchargées de procédures et de charges administratives supplémentaires. La planification des travaux de construction avec une semaine de quatre jours qui génère beaucoup de paperasserie, un droit individuel à cinq jours de formation par travailleur et par an, l’obligation d’établir un plan de formation…Ce n’est vraiment pas ça qui va nous aider. Avec plus d’un million d’heures par an, le secteur de la construction obtient déjà de très bons résultats en matière de formation. Qu’apportent ces obligations administratives ? Pourquoi adopter une approche one size fits all alors qu’il est beaucoup plus judicieux d’examiner les compétences que chaque travailleur doit encore acquérir ? Il se peut qu’une année, il puisse se contenter d’une journée de formation et que l’année suivante, il en ait besoin de six. Nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre ces 80 %. Espérons que notre gouvernement aura également le courage de remettre au travail les personnes qui ne travaillent pas. Nous les accueillerons à bras ouverts dans le secteur de la construction. Niko Demeester CEO juillet - août 2022 • Construction 3
SOMMAIRE
17 Dossier : La numérisation
Le 11 octobre, le salon Digital Construction Brussels sera à nouveau organisé. Ce dossier examine très concrètement ce que signifie la numérisation dans la pratique.
15 Une formation à la sécurité sur les chantiers désormais obligatoire Depuis le 1er avril, toute personne qui effectue des travaux en l’état immobilier sur un chantier doit avoir suivi une formation à la sécurité. Cette mesure est assortie d’un certain nombre de dispenses et d’une période de transition. Voici ce que vous devez savoir.
4 Construction • juillet - août 2022
32 Attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers Pour inciter les demandeurs d’asile à trouver un emploi dans la construction ; le secteur, par le biais de Constructiv, Fedasil et Sammy Mahdi, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration ; ont conclu un accord de coopération.
44 La Tour Brunfaut rénovée et réhaussée de cinq étages Impossible de la rater ! Située à deux pas du canal, la Tour Brunfaut surplombe le paysage de ce quartier de Molenbeek. Elle est actuellement en train d’être rénovée et réhaussée de cinq étages. Une belle prouesse technique ! C’est notre membre In Advance qui mène ce chantier de réhabilitation.
Construction Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Avenue des Arts 20 • 1000 Bruxelles
14 Démolitions-reconstructions TVA à 6 % prolongée jusqu’à fin 2023. 15 Formation à la sécurité Obligatoire depuis le 1er avril.
JUILLET-AOÛT 2022 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
DOSSIER
La numérisation SÉCURITÉ
Une formation désormais obligatoire
APPEL AUX ENTREPRENEURS ! Constructiv rénove son siège
Attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers
/confederationconstruction www .confederationconstruction.be Confederatie Bouw - Confédération Construction
3 Édito En route vers un taux d’activité de 80 % ? Le deal pour l’emploi, une occasion manquée… 7 Point de vue régional Les prix explosent, la conjoncture fléchit : la CCW avance ses priorités.
ÉVÉNEMENT
8 Journée Chantiers Ouverts Un succès virtuel et réel.
VOS INTÉRÊTS
12 Panneaux solaires TVA à 6 % sur l’installation.
VOS CONTACTS
Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Edition francophone : Construction Marc Guéret - tél. 02 545 57 31 marc.gueret@ confederationconstruction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf peter.graller@confederatiebouw.be Mise en page : Abder-Razzaaq Boujdaini abder-razzaaq.boujdaini@cnc.be Nikka Cuypers nikka.cuypers@cnc.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederation construction.be
la Confédération
DOSSIER
EMPLOI
@ConfedConstruct
34 Énergie La Région wallonne simplifie son système d’accès aux primes. 36 Batibouw Moins de visiteurs qu’espéré. 37 Ancien bâtiment de
17 Introduction La numérisation. 18 Salon Digital Construction Brussels. 20 CSTC « Il faut identifier ses besoins et objectifs avant de numériser ». 22 Plan d’action Dix conseils pour numériser votre entreprise. 24 Cybersécurité Votre système informatique est-il bien sécurisé ? 27 Agence du Numérique Dispositif « Keep It Secure ». 28 Astena Le potentiel des applications. 30 MIRA Software Gérer les matériaux et le matériel de manière digitale.
SECTEURS & MÉTIERS
32 Emploi Attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers.
Impression : Graphius Réactions-questions : communication@ confederationconstruction.be Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Morgane Halleux tél.02 545 56 33- fax 02 545 59 09 morgane.halleux@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Katia Bogaard tél. 02 545 56 75- fax 02 545 59 05 katia.bogaard@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Johan Walewijns, tél. 02 545 57 49 - fax 02 545 59 07 johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Morgane Cendoya,
Le matériel de la rue du Lombard distribué dans les écoles bruxelloises.
38 Forage Wallonie « La géothermie n’est pas peu connue, elle est méconnue ». 40 CSTC • Montage des maçonneries portantes : stabilité avant tout ! • Méthode LEAN : deux idées à réfuter.
PROJETS & ENTREPRISES
44 Projet La Tour Brunfaut rénovée et réhaussée de cinq étages. 46 Avantages membres Votre affiliation se rentabilise. 49 Marché de la construction • ABAX • Renson/Lecot 50 Marquant • WorldSkills Shanghai 2022 est annulé ! • Chiffre du mois
tél. 02 545 58 29 - fax 02 545 59 06 morgane.cendoya@confederationconstruction.be Abonnements : Claude Bernaerts, tél. 02 545 56 88 - fax 02 545 59 00 claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité : Kristel Dekempeneer, tél. 02 545 56 99 - fax 02 545 59 08, kristel.dekempeneer@confederation construction.be Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) / Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
Membre de WE MEDIA.
Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
juillet - août 2022 • Construction 5
À LA RECHERCHE D’UN ENTREPRENEUR POUR LA CONSTRUCTION/ RÉNOVATION DE NOTRE SIÈGE SOCIAL
Constructiv, le Fonds de sécurité d’existence au service du secteur de la construction, construit et rénove son siège à la rue Royale. Aidez-nous à construire l’image de notre secteur!
1. Description des travaux
2. Procédure
Constructiv souhaite procéder à la construction/rénovation de son siège administratif, sis 132-136, rue Royale à 1000 Bruxelles. Les travaux prévus comprennent la démolition et la reconstruction du bâtiment de la rue Royale 136, son raccordement au bâtiment de la rue Royale 132, le remplacement de la façade du bâtiment de la rue Royale 132, de ses ascenseurs et de son système de CVC. Les travaux devront être réalisés au moyen de matériaux disposant au moins d’un marquage CE. Il sera de préférence fait appel à des négociants en matériaux de construction belges. Le marché sera attribué à l’issue d’une procédure de négociation sans publication. L'entrepreneur du gros-œuvre et du parachèvement sera l’entrepreneur principal.
• Candidature par mail à l’attention de Bruno Vandenwijngaert, CEO, avant le 1er septembre 2022. • Cahiers des charges disponibles dès le 1er octobre 2022, uniquement pour les candidats sélectionnés. • Devis pour le 1er novembre 2022 au plus tard, à déposer en double exemplaire à l’accueil, sous enveloppe scellée, adressée à Bruno Vandenwijngaert, CEO. • L’ouverture des devis est prévue le 10 novembre à 11h00 à l’adresse de Constructiv, rue Royale 132 à 1000 Bruxelles.
3. Conditions imposées aux candidats
a) Agréation catégorie D classe 8 et date de fondation avant 2011. b) En possession d’un certificat VCA Les entrepreneurs souhaitant poser leur et d’un système de gestion SSE candidature doivent répondre aux certifié. Taux d’accidents des 3 conditions reprises au point 3. La dernières années inférieur à la sélection des entrepreneurs autorisés à moyenne sectorielle. soumissionner se fera sur la base des c) Recours à l’offre de formation de critères de sélection énoncés au point 4. Constructiv. Les candidats sélectionnés pourront d) En règle avec les obligations en obtenir les cahiers des charges auprès matière d’ impôts directs et indirects, de l'architecte. Ces cahiers des charges de cotisations de sécurité sociale et comprennent une description détaillée de cotisations de Constructiv. des travaux ainsi que les critères d’adjudication.
e) Stricte observation du droit environnemental, social et du travail. des qualifications f) Preuve professionnelles du personnel dirigeant de l’entreprise et des personnes chargées de diriger l’exécution du marché. Minimum 5 certificats de bonne exécution pour des travaux similaires. g) Il ne peut être fait appel qu’à des sous-traitants de 1e degré. Leurs noms doivent être communiqués au moment de la souscription. Ils doivent satisfaire aux conditions b) à f) et disposer d’une agréation dans la (sous-)catégorie et la classe requises.
4. Importance relative des critères de sélection • Sécurité: 25% • Culture de formation: 25% • Compétences professionnelles et techniques: 20% • Références: 15% • Quote-part propre/quote-part soustraitants: 15% Les bâtiments rue Royale 132 et 136, objets du marché, peuvent être visités sur rendez-vous en contactant ludwig.geelen@constructiv.be
Adresses et informations utiles Maître d’ouvrage: Constructiv, fse, rue Royale 132 bte 1, 1000 Bruxelles Personnes de contact: MM. Lionel Eeckhout, Président du Comité de construction, et Bruno Vandenwijngaert, CEO, e-mail: bruno.vandenwijngaert@constructiv.be Architecte: Bureau d’architectes Jaspers-Eyers, Tervuursevest 362, 3000 Leuven Personnes de contact: MM. John Eyers et Dumitru Arnauta, e-mail: john@eyers.be; dumitru.arnauta@jaspers-eyers.be Ingénieur techniques: Ingenium NV, Nieuwe Sint-Annadreef 23, 8200 Brugge. Personne de contact: M. Hans De Bosschere, e-mail: hans.debosschere@ingenium.be Ingénieur stabilité: Ellyps SA, Boulevard du Souverain 360, 1160 Bruxelles (Auderghem). Personne de contact: Mme. Stéphanie Abbeels, e-mail: sab@ellyps.com
POINT DE VUE RÉGIONAL
Les prix explosent, la conjoncture fléchit : la CCW avance ses priorités
L
« L’axe CCW-CSTCGreenwin veille auprès du Gouvernement wallon à assurer la cohérence de la stratégie globale de rénovation. »
e Plan de relance wallon (PRW), élaboré à la suite des crises du Covid-19 et des inondations, positionne la construction comme secteur-clé de la relance, avec plus de 60 % des projets prioritaires directement liés à notre secteur. La CCW s’en réjouit, mais insiste sur l’importance d’élaborer de bons indicateurs de suivi du PRW et sur l’urgence de sa mise en œuvre vu le ralentissement de la conjoncture et la proximité des échéances électorales…Tout aussi urgente est la reconstruction des zones sinistrées : l’axe CCW-CSTC-CRR-Greenwin a précisé auprès du Commissariat Spécial à la Reconstruction ses points d’attention urbanistiques et techniques sur la construction en zone inondable. Le PRW et (dans son sillage) l’Alliance climat-énergie-rénovation contiennent plusieurs projets prioritaires liés à la rénovation énergétique du bâti (dont le rythme doit tripler). L’axe CCW-CSTC-Greenwin veille auprès du Gouvernement wallon à assurer la cohérence de la stratégie globale de rénovation. Le projet RENO+ doit en être une pierre angulaire, avec ses objectifs de massification, d’innovation, de financement et de renforcement de l’offre des entreprises. Mais à très court terme, le premier défi est l’explosion du coût de la construction qui nécessite un moratoire sur toute nouvelle réglementation (AGW PEB, AGW hiérarchie des déchets…) qui renchérirait encore la construction, au risque de rendre le logement financièrement inaccessible. Ainsi, la CCW demande une meilleure concertation sur l’évolution de la réglementation PEB afin d’améliorer sa cohérence et son applicabilité. De même, la CCW soutient la stratégie « Circular Wallonia » mais demande une approche concertée et progressive tenant compte de la réalité du terrain et des nombreuses impositions auxquelles le secteur doit déjà s’adapter. La CCW plaide aussi pour augmenter au niveau européen, voire régional (circuits courts), la production industrielle de matériaux durables compétitifs. L’accessibilité au logement implique aussi de soutenir plus résolument l’offre de logements neufs via une fiscalité immobilière plus incitative, un octroi accéléré des permis d’urbanisme, un soutien à la densification…La construction de logements publics, via des partenariats public/privé, revient aussi à l’ordre du jour. La CCW y sera vigilante. Enfin, quelle que soit la conjoncture, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée reste structurelle, d’où l’intensification des campagnes d’image et des partenariats avec le Forem et l’IFAPME, outre la mobilisation de nouveaux publics (femmes, migrants). Francis Carnoy Directeur général CCW juillet - août 2022 • Construction 7
ÉVÉNEMENT
La Journée Chantiers Ouverts, Chers membres, merci ! Grâce à vos efforts, la Journée Chantiers Ouverts 2022 a été un succès. 54.000 visiteurs se sont rendus sur un chantier de construction. Le site web de JCO a reçu 141.000 visites au total. Cette 15e édition a également suscité beaucoup d’intérêt du monde politique. Après les deux années 2020 (événement annulé) et 2021 (édition virtuelle) marquées par la pandémie de coronavirus, la Journée Chantiers Ouverts a en quelque sorte pris un nouveau départ, avec une édition 2022 hybride. Pour la première fois, les gens ont pu visiter
La ministre flamande Lydia Peeters sur le chanter Living Tomorrow, à Vilvorde (Cordeel Temse). Le ministre Pierre-Yves Dermagne (au centre) a visité Novia, un nouveau quartier de Namur, construit par Thomas & Piron.
non seulement 80 chantiers physiques, mais aussi 13 virtuels. 141.000 visiteurs ont consulté le site web de l’événement. Le grand succès de notre campagne JCO sur les médias sociaux a également été très satisfaisant. Les vidéos de nos influenceurs sur YouTube ont attiré pas moins de 2 millions de vues. Les chantiers classiques ont reçu 54.000 visiteurs. C’est moins qu’avant la crise du coronavirus, mais cela peut s’expliquer par le fait que, peut-être à cause du coronavirus, moins de chantiers que d’habitude ont participé à JCO 2022. Le nombre moyen de visiteurs par chantier était parfaitement comparable à celui des années pré-corona.
Image
La Confédération a lancé la Journée Chantiers Ouverts pour donner au secteur de la construction la bonne image qu’il mérite, auprès du Belge moyen, des jeunes et des demandeurs d’emploi. Les thèmes sont toujours étroitement liés à ce qui se passe dans la société. Cette édition était consacrée à la rénovation énergétique, au logement abordable et à la réaffectation des bâtiments, complétée par plusieurs gros projets d’infrastructure. Au total, 92 chantiers pouvaient être visités. Niko Demeester, le CEO de la Confédération, était ravi du bilan de cette journée. « Les gens sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à notre secteur, si l’on en croit le nombre très élevé de visites numériques et physiques. Les presque 200.000 visiteurs ont pu apprécier la diversité des chantiers et les solutions climatiques offertes par notre secteur ››› », a-t-il indiqué. 8 Construction • juillet - août 2022
un succès virtuel et réel Le chantier de la Résidence Asklepios, à Liège (Lixon – Promactif Groupe). De g. à dr. Grégory Thonon (chargé d’affaires chez Lixon), Didier Bosseloir (directeur général Lixon), Yves Marion (directeur commercial Lixon), Franis Carnoy (directeur général CCW) et Christophe Nihon (gérant de Promactif Groupe).
Le Premier ministre Alexander De Croo est venu à la caserne de pompiers de Termonde (Jan De Nul).
Le ministre wallon Willy Borsus a essayé les lunettes de réalité virtuelle dans le nouveau bâtiment de Socogetra, à Marche-en-Famenne (WUST).
Ce visiteur de la caserne de pompiers de Termonde a apprécié le chantier (Jan De Nul).
juillet - août 2022 • Construction 9
ÉVÉNEMENT
La nouvelle écluse de Terneuzen était l’un des sites qui pouvaient être visités virtuellement (BAM Contactors – Commission flamandenéerlandaise de l’Escaut).
Le ministre Vincent Van Peteghem admire le nouveau centre avec 24 unités de soin à Zwijnaarde (Danilith Delmulle).
Niko Demeester (CEO Confédération) devant la caméra. Comme toujours, cette journée a suscité l’intérêt des médias.
››› Intérêt politique
Plusieurs hommes et femmes politiques ont également visité des chantiers. En Wallonie, le vice-Premier ministre Pierre-Yves Dermagne (nouveau quartier Nova à Namur) et le ministre wallon Willy Borsus (nouveau bâtiment commercial à Marche-en-Famenne) ont visité la Journée Chantiers Ouverts.
10 Construction • juillet - août 2022
En Flandre, citons le Premier ministre Alexander De Croo (caserne des pompiers de Termonde), Vincent Van Peteghem (installation communautaire de Zwijnaarde), la ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters et le bourgmestre de Vilvorde Hans Bonte (Living Tomorrow à Vilvorde).
•
La fabrication d’éléments de structure en bois à Estinnes-au-Val (Marchetti).
INFO : Vous pouvez visiter les chantiers virtuels de JCO 2022 à l’adresse www.journeechantiersouverts.be.
Scannez le code QR pour accéder aux vidéos de nos influenceurs.
Les travaux sur la ligne ferroviaire entre Louvain et Ottignies, un chantier qui pouvait être visité virtuellement (Spoorwerken Peeters Vanormelingen-Stas).
Une maison à ossature bois à Beauraing. La construction respectueuse de l’environnement était l’un des thèmes de cette Journée Chantiers Ouverts (Chimsco). Le monument commémorant l’Offensive des Ardennes, à Bastogne (G&Y Liégeois).
Le Media Square de la RTBF à Schaerbeek (BESIX-Valens).
Le vieux bâtiment de la Bourse de Bruxelles est restauré par Denys. CIT Blaton rénove et réaménage ce bâtiment emblématique à Bruxelles, le siège de la Royale Belge (désormais AXA).
juillet - août 2022 • Construction 11
FISCALITÉ
Réduction de la TVA sur les installations d’énergie renouvelable Depuis le 1er avril, il existe un taux de TVA réduit temporaire de 6 % sur l’installation de panneaux solaires et certaines autres installations d’énergie renouvelable. Nous expliquons brièvement quelles sont les conditions pour appliquer ce taux.
A
fin d’accélérer le développement d’un système énergétique durable et climatiquement neutre à l’horizon 2050 en donnant des possibilités de production durables et neutres en carbone, le gouvernement fédéral a récemment approuvé plusieurs mesures. Une des décisions prises concerne la réduction temporaire, du 1er avril 2022 à fin 2023, du taux normal de TVA de 21 % à 6 % pour l’installation de panneaux solaires photovoltaïques, de pompes à chaleur et de panneaux solaires thermiques. Ces derniers sont également appelés chauffe-eaux solaires, capteurs solaires ou capteurs solaires thermiques. Ces installations doivent être placées dans, sur ou à proximité immédiate des logements. La baisse temporaire de la TVA est destinée aux logements privés de moins de dix ans. Un taux de TVA de 6 % s’applique déjà aux travaux effectués sur les logements de plus de dix ans.
Immobilier
Le taux temporaire de 6 % s’applique non seulement aux installations elles-mêmes, mais aussi aux « travaux immobiliers » nécessaires pour le placement de ces installations. Il s’agit, entre autres, des travaux sur les conduites d’eau et l’électricité, le forage du sol, 12 Construction • juillet - août 2022
la finition…Le taux réduit s’applique également à toutes les parties et à tous les accessoires de l’installation technique qui sont spécifiques au système concerné : câbles, échangeurs de chaleur, pompes de circulation…
Quelques exclusions
En revanche, le taux ne s’applique pas au chauffage par le sol. En effet, vous pouvez également le connecter à une chaudière à gaz classique. En général, le taux ne s’applique pas à la partie « aspécifique » de l’installation. Outre le chauffage par le sol, les radiateurs et les ventilo-convecteurs sont notamment exclus. Un certain nombre de choses qui ne sont pas essentielles au fonctionnement de l’installation ne peuvent pas non plus bénéficier du taux réduit. Il s’agit notamment de la livraison avec placement du contrôle intelligent des panneaux solaires photovoltaïques. Enfin, tous les types de pompes à chaleur n’entrent pas en considération. Les pompes à chaleur air-air et les chauffe-eaux solaires thermodynamiques ne sont pas concernés par le taux réduit. Cette réduction temporaire de la TVA vise à encourager les gens à placer toute l’installation de pompe à chaleur en une fois, plutôt qu’uniquement un chauffe-eau thermodynamique.
Pas les piscines
Les chauffe-eaux solaires, les pompes à chaleur et les panneaux solaires pour une piscine, un sauna et d’autres installations récréatives de luxe n’ont pas droit au taux réduit de TVA. Il doit s’agir d’installations qui alimentent l’habitation en énergie ou en chaleur au sens strict du terme. Mais qu’en est-il de l’usage mixte, par exemple lorsque l’installation dessert non seulement l’habitation mais aussi la piscine ? Le taux de 6 % peut alors s’appliquer, s’il est impossible de distinguer quelle partie de l’énergie va à l’un ou à l’autre.
Pas pour les ventes sur plan
La livraison du logement à un client n’implique pas de travaux immobiliers et le taux de TVA réduit ne s’applique donc pas. Lorsque la livraison et l’installation de chauffe-eaux solaires, de panneaux solaires et de pompes à chaleur sont placées dans le cadre d’une vente sur plan d’un logement, celles-ci sont - dans le cadre du critère d’imposition de cette vente – également soumises au taux de TVA applicable à la livraison du logement.
Fourniture et installation
La simple livraison d’une installation n’entre pas non plus en ligne de compte. Les ensembles de livraison ne sont donc
« Afin de pouvoir pas compris. Les livraisons entre installateur et client ou entre grossiste et installateur ne sont pas non plus couvertes.
facturer à une TVA de 6 %, l’entrepreneur doit inscrire une notification sur la facture. »
Logement privé
Le taux réduit s’applique lorsqu’il s’agit d’un logement utilisé exclusivement ou principalement comme logement privé (mais voir ci-dessous pour quelques compléments d’information). Les travaux doivent être facturés à l’utilisateur final, comme pour les travaux sur un logement de plus de dix ans. Tant le propriétaire que le locataire peuvent commander des travaux à une TVA de 6 %. Il importe peu de savoir lequel des deux occupe le logement. Outre les logements privés, ce taux peut également être appliqué dans le cas des maisons de retraite, des internats, des centres de protection de la jeunesse, des maisons d’accueil pour sans-abri, des centres de soins psychiatriques…Pour une liste complète avec les conditions, nous vous renvoyons vers la partie membres du site www.confederationconstruction.be
Entrée en vigueur
Cette mesure est entrée en vigueur le 1er avril 2022 et sera d’application jusqu’au 31 décembre 2023. Les factures émises à partir du 1er avril 2022 peuvent bénéficier du taux de 6 %, tandis que les factures datées
d’avant cette date doivent être facturées au taux normal de TVA de 21 %, qu’il s’agisse ou non de factures d’acomptes. Les éléments suivants ne jouent aucun rôle : la remise d’un devis, sa signature pour accord, la date à laquelle le contrat d’entreprise a été conclu ou la date du placement de l’installation.
Notification sur la facture
Afin de pouvoir facturer à une TVA de 6 %, l’entrepreneur doit inscrire une notification sur la facture, comme suit : "Taux de T.V.A. : En l’absence de contestation par écrit, dans un délai d’un mois à compter de la réception de la facture, le client est présumé reconnaître que (1) les travaux sont effectués à un bâtiment d’habitation dont la première occupation a eu lieu au cours d’une année civile qui précède de moins de dix ans la date de la première facture relative à ces travaux, (2) qu’après l’exécution de ces travaux, l’habitation est utilisée, soit exclusivement soit à titre principal comme logement privé et (3) que ces travaux sont fournis et facturés à un consommateur
final. Si au moins une de ces conditions n’est pas remplie, le taux normal de T.V.A. de 21 p.c. sera applicable et le client endossera, par rapport à ces conditions, la responsabilité quant au paiement de la taxe, des intérêts et des amendes dus.". À partir du 1er juillet, une notification standard similaire sera également obligatoire pour les travaux effectués sur des logements de plus de dix ans.
Normes de référence
Enfin, un aspect technique. Dans les logements de moins de dix ans, le taux de TVA réduit n’est possible que pour un système de chauffage dont les émissions répondent à certaines normes de référence (benchmarks). La plupart des chauffe-eaux solaires, des pompes à chaleur et des panneaux solaires ne produisent pas ou peu d’émissions, et répondent donc à ces normes. Mais dans certains cas, les installations reposent en partie sur les combustibles fossiles. C’est le cas de certains chauffe-eaux solaires ou de chauffe-eaux solaires combinés. Dans ce cas, il est nécessaire de vérifier spécifiquement s’ils répondent aux normes de référence. Il faut tenir compte de la norme de référence spécifique qui est reprise pour une installation spécifique de chauffage complémentaire à combustible fossile liée au chauffe-eau solaire en question.
•
juillet - août 2022 • Construction 13
FISCALITÉ
La TVA à 6 % pour les démolitions-reconstructions prolongée jusque fin 2023 Le taux réduit de TVA de 6% sur les démolitions-reconstructions a été prolongé jusqu’à la fin 2023. À l’origine, cette mesure temporaire s’appliquait en 2021 et 2022. À partir de la mi-2023, il y aura une mesure transitoire. Nous vous réexpliquons comment ça va se passer.
À
l’origine, la mesure transitoire devait prendre effet à partir de la mi-2022. Ce délai a été reporté à la mi-2023, mais pour le reste, cette mesure est restée inchangée. Pour les permis d’urbanisme demandés à partir du 1er juillet 2023, le taux de 6 % est donc limité à 25 % du montant total des travaux de la demande de permis d’urbanisme. Ceux qui pourront démontrer que la valeur des travaux effectivement réalisés avant le 31 décembre 2023 est supérieure à 25 % pourront facturer une part plus importante à 6 %.
Tout le territoire
Hormis cette prolongation, rien n’a changé dans l’application du taux réduit de TVA. Il s’applique donc, dans toute la Belgique, aux démolitionsreconstructions d’un logement. Si le maître d’ouvrage fait réaliser les travaux pour emménager dans son nouveau logement, les conditions sociales suivantes doivent être remplies : • il s’agit de son propre et unique logement ; • il y établit son domicile sans délai ; • la surface habitable totale du logement ne dépasse pas 200 m². Dans ce cas, le propriétaire de la maison doit être une personne physique.
Extension aux ventes
Jusqu’à la fin de 2023, le taux réduit s’applique également dans tout le pays si le nouveau logement est destiné à 14 Construction • juillet - août 2022
une vente. Dans ce cas aussi, il y a les mêmes conditions sociales. Il doit s’agir du propre et unique logement de l’acheteur. Il doit y établir son domicile sans délai et la surface habitable ne doit pas dépasser 200 m².
Une nouveauté dans ces zones est qu’en 2021-2023, il sera également possible de démolir et de reconstruire pour la vente à un taux de 6 %. Toutefois, les conditions sociales s’appliquent à ces ventes.
32 exceptions
Déclaration
Dans 32 centres urbains, un taux réduit de TVA de 6 % est appliqué depuis de nombreuses années sur les démolitions-reconstructions d’un logement non destiné à la vente. Ces 32 zones constituent un cas particulier. Il n’y a pas de conditions sociales qui s’y appliquent. La réglementation y reste donc inchangée. Le taux de TVA de 6 % s’applique donc également si le nouveau logement n’est pas le propre et unique logement du propriétaire et si le logement a une superficie supérieure à 200 m².
« La prolongation de la TVA réduite jusqu’en 2023 est intervenue après l’insistance répétée de la Confédération auprès du ministre Van Peteghem. Nous continuons à faire pression pour une nouvelle prolongation. »
Avant chaque opération de démolition-reconstruction, une déclaration électronique doit être soumise via MyMinfin. Pour un projet privé, le maître d’ouvrage doit soumettre cette déclaration, lorsque le logement reconstruit est vendu, le vendeur doit le faire. Le permis d’urbanisme doit être présenté en même temps que la déclaration. Le compromis de vente, l’acte authentique, les contrats d’entreprise et les plans de construction doivent être tenus à disposition.
Domicile pendant 5 ans
Il est important que toutes les conditions relatives à l’utilisation du bâtiment restent remplies pendant cinq ans après l’année de la première utilisation. En cas de changement d’affectation du bien, le maître d’ouvrage ou l’acquéreur doit rembourser le bénéfice de la TVA pour les années restantes à raison de 1/5 par an.
Location sociale
Il existe encore quelques règles lorsque le maître d’ouvrage ou l’acheteur destine le logement reconstruit à la location sociale. Nous vous renvoyons pour cela au Construction de févier 2021.
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ACCORD SECTORIEL 2021-2022
Une formation à la sécurité sur les chantiers désormais obligatoire Depuis le 1er avril, toute personne qui effectue des travaux en l’état immobilier sur un chantier doit avoir suivi une formation à la sécurité. Cette mesure est assortie d’un certain nombre de dispenses et d’une période de transition. Voici ce que vous devez savoir.
C
ette formation obligatoire est un aspect de l’accord sectoriel précédemment conclu pour 2021-2022. Il a fallu un certain temps pour que les partenaires sociaux de la commission paritaire 124 du secteur de la construction signent cette convention collective. Mais depuis le 1er avril, une formation obligatoire à la sécurité a été mise en place. Les nouveaux ouvriers dans le secteur sont les premiers ciblés par cette mesure. Elle stipule que ceux qui effectuent des travaux en l’état immobilier sur nos chantiers devront avoir suivi une formation à la sécurité de base d’au moins 8 heures.
VCA ou pas ?
Si la coordination de la sécurité est obligatoire sur le chantier, la formation doit être au moins une formation VCA sécurité de base ou une formation équivalente suivie dans un centre de formation agréé. L’institut de prévention Constructiv travaille à l’élaboration d’une liste de formations équivalentes. Pour les chantiers sans coordination de la sécurité, la formation peut également être dispensée au sein de l’entreprise de construction, par exemple par le conseiller en prévention interne, sur la base d’un syllabus également développé par Constructiv.
Dispenses
Naturellement, il y aura aussi des dispenses. Par exemple, sur la base de formations antérieures (considérées comme équivalentes par l’institut de prévention compétent) ou sur le fait que le travailleur a déjà une expérience
La sécurité est une priorité pour le secteur de la construction.
d’au moins 5 ans dans la construction au cours des 15 dernières années. Une base de dispense qui s’applique aussi aux travailleurs intérimaires qui commencent à travailler dans notre secteur.
À partir de quand ?
La convention collective est entrée en vigueur (avec effet rétroactif ) depuis le 1er avril 2022. Toutefois, une période de transition de 6 mois a été prévue jusqu’au 1er octobre. Si, en raison de difficultés pratiques, il s’avère impossible de suivre cette formation pour cette date, la période peut être prolongée de 6 mois supplémentaires, avec l’accord de la délégation syndicale. S’il n’y a pas de délégation syndicale dans l’entreprise, cela est également possible après notification à Constructiv. Le report ne peut toutefois pas dépasser le 31 mars 2023.
Il a également été stipulé que les nouveaux entrants doivent avoir suivi la formation dans le mois qui suit le début de leur emploi dans le secteur de la construction. Les personnes qui commencent à travailler pendant les mois de vacances (juillet-août) auront jusqu’au 30 septembre au plus tard pour suivre la formation de base. Pour l’instant, l’obligation de formation ne s’applique qu’aux ouvriers de la CP 124. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, le ministre de l’Emploi Dermagne travaille à une modification de l’arrêté royal relatif aux chantiers temporaires et mobiles. Après la modification, vraisemblablement à partir de l’automne, la nouvelle obligation de formation s’appliquera à tous les travailleurs qui effectuent des travaux en l’état immobilier sur chantier, qu’ils soient salariés ou indépendants, belges ou étrangers détachés.
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juillet - août 2022 • Construction 15
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GO DIGITAL!
1/10/2022
RUSSELS KART EXPO
DOSSIER
La numérisation De plus en plus d’entreprises de construction numérisent leurs activités. Parfois de façon très pragmatique et modeste, avec une application sur smartphone…Parfois, de façon plus poussée. Mais de nombreux entrepreneurs hésitent encore de se lancer dans le grand bain de la numérisation. Ce dossier prouve qu’ils ne doivent pas douter. Il est possible d’avancer pas à pas et de se faire accompagner dans le processus, notamment par les fournisseurs de logiciels. L’offre et les possibilités sont énormes. Ceux qui avancent pas à pas, et qui sont attentifs à la cybersécurité, sont sur la bonne voie. Vous voulez en savoir plus ? Lisez ce dossier et venez au Digital Construction Brussels, notre salon dédié à la numérisation qui aura lieu le 11 octobre 2022.
juillet novembre - août 2022 2021 • Construction 17
VENEZ AU SALON !
ÉVÉNEMENT
Digital Construction Brussels tient compte des entrepreneurs. Vous y trouverez des informations utiles et concrètes sous les formes les plus diverses : des discussions avec les fournisseurs aux démonstrations en passant par des séances d’information passionnantes. Les exposants suivants seront certainement présents :
Digital Construction Brussels aura lieu le 11 octobre 2022 Voulez-vous faire les premiers pas du numérique dans votre entreprise ? Ou bien y travaillez-vous déjà et vous voulez continuer sur cette voie ? Alors Digital Construction Brussels est le point de départ idéal pour vous. Ce salon professionnel sur les applications numériques dans la construction aura lieu le 11 octobre 2022. Il est organisé par la Confédération en collaboration avec le CSTC et ses autres partenaires.
P
ourquoi ce salon ? Parce que la numérisation du secteur est en cours, et que les entrepreneurs veulent davantage d’informations. Cela a été confirmé par une enquête menée par la Confédération auprès de ses membres.
Quelques résultats
L’enquête n’était pas parfaite. Par exemple, les entreprises de moins de cinq travailleurs étaient sous-représentées. Mais les réponses ont permis de faire des découvertes intéressantes. Dans quels domaines la numérisation a-t-elle été mise en œuvre le plus 18 Construction • juillet - août 2022
souvent au cours des deux dernières années ? Les personnes interrogées ont placé les applications administratives en tête, notamment la facturation et la comptabilité. Ensuite, l’utilisation des smartphones et des tablettes sur chantier, suivie par l’ERP (Enterprise Resource Planning). Le score le plus bas a été obtenu par l’archivage. L’enquête ne donne pas d’explications à ce sujet. Est-il possible que cette opération ait été numérisée depuis plus de deux ans ?
Projets futurs
L’enquête a également examiné les
D-studio – Geodynamics – Dalux Netherlands – Izit (Mira Software) – Wolters Kluwer Belgium – Bluefields – Geo-it – Phi Data – GMI Group – Eforge (Robaws) – Astena – KPD – BuildSoftware – Abax – Design Express – RVC – 4PS – Visma Bouwsoft – Ficos (Hit Office) – Suivo – Knauf.
INFO : Vous êtes le bienvenu à notre salon, qui aura lieu le 11 octobre, à l’Avenue Gosset 9, à 1702 Grand-Bigard. Pour le programme, voir www.digitalconstructionworld.be/ digitalconstruction.
projets des répondants pour les années à venir. L’introduction du track & trace pour la gestion des déplacements se trouvait en première position. La deuxième place occupée par les tablettes et les smartphones prouve que l’intérêt pour ces outils est également important. En dernière position, on retrouve ce qui touche au RH. De nombreux entrepreneurs interrogés ne semblent pas encore avoir recours à la technologie pour gérer leur personnel. Frappant également : le BIM arrive en avant-dernière position. Bien que cette méthode de construction et de conception soit de plus en plus populaire, pour beaucoup de répondants, elle ne fait pas partie des priorités à court terme.
Information
Les sujets sur lesquels les répondants souhaitent obtenir des informations sont l’archivage, suivi par la facturation et l’administration numériques.
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CSTC
L
a numérisation, un vaste sujet. Mais numériser, ça veut dire quoi exactement ? « C’est tirer profit des outils et méthodes mis à sa disposition pour améliorer l’efficacité de son entreprise », indique Pauline Dewez.
Cette caméra sur le casque permet de prendre des photos à 360 degrés sur un chantier. On peut ensuite se promener virtuellement (en restant chez soi ou au bureau) sur le chantier.
Objectifs et besoins
Mais attention, il ne faut pas numériser pour dire de…numériser, sans réflexion au préalable. « Injecter de la technologie pour dire d’injecter de la technologie ne sert à rien. Les entreprises doivent d’abord identifier leurs objectifs et besoins pour pouvoir ensuite choisir l’outil ou le logiciel adéquat. Ces objectifs peuvent être différents : faciliter la gestion du matériel, des matériaux, du personnel, les relations externes (clients, fournisseurs, architectes…), la gestion financière, améliorer l’efficacité et la sécurité sur chantier, assurer la visibilité de l’entreprise…Parfois, il peut même y avoir un seul et unique objectif. Et dans certains cas, acquérir une technologie ne sera pas forcément nécessaire. De petits changements comme structurer les dossiers toujours de la même façon, réorganiser son espace de stockage et de rangement…peuvent également avoir des impacts très positifs. L’important est de considérer une action en fonction d’un objectif à atteindre. »
« Il faut identifier ses besoins et objectifs avant de numériser »
Que veut dire numériser ? Pourquoi les entreprises doivent-elles le faire ? Quels gains et bénéfices peuvent-elles en tirer ? Quels Aussi, cette numérisation n’a pas la sont encore les freins pour franchir le cap et dès lors, comment même signification pour tout le monde. Elle peut être vue différemment en convaincre les plus réticentes ? Nous avons posé ces questions fonction de la taille et du domaine à Pauline Dewez, conseillère principale au sein de l’équipe d’expertise de l’entreprise. « Je prends l’exemple d’un peintre avec deux ouvriers. construction digitale du CSTC. Signification
Pour lui, ça peut simplement signifier être visible grâce à un petit site web, avoir un agenda structuré et à jour, prendre des mesures rapidement et facilement sur place pour son offre de prix, réaliser efficacement cette offre de prix avec un outil comme Cpro, suivre facilement les heures prestées pour chaque tâche, facturer facilement et avoir un système de rappel automatique si le client tarde à régler la facture… » 20 Construction • juillet - août 2022
Pourquoi ?
Une fois que l’entrepreneur a cerné tous ses besoins, il va sans doute se poser la question suivante : pourquoi son entreprise doit-elle numériser ? « Pour être capable de travailler avec davantage d’efficacité, de perdre moins de temps, de faire moins d’erreurs, de réaliser des tâches plus facilement, de réduire sa charge mentale…La technologie donne aussi la possi-
bilité d’améliorer la sécurité et le confort. Des exosquelettes, par exemple, permettent de travailler de manière plus ergonomique et d’éviter les blessures. »
Prospérité, tranquillité et fierté
Avec la technologie, l’entrepreneur peut limiter tout ce qui est contre-productif et ainsi consacrer davantage de
Le CSTC organise des démonstrations de plusieurs outils technologiques via son hub mobile qui se déplace actuellement partout en Belgique.
UN GUIDE DE NUMÉRISATION ET UN DIGITOOL EN COURS DE DÉVELOPPEMENT Le CSTC travaille actuellement à deux outils qui vont être d’une aide très précieuse pour les entreprises : le guide de numérisation pour TPE et le DigitTool. « Le guide de numérisation va servir à accompagner les entreprises dans leurs démarches en informant un maximum sur la numérisation, via notamment des exemples concrets, les avantages et les outils qui existent sur le marché. Il sera disponible sur le site www.digitalconstruction.be à la fin de l’année 2022. » Deuxième outil : le DigiTool. « Il s’agit d’une application qui sera très facile à utiliser. Dès le départ, l’entrepreneur pourra choisir son domaine
temps aux tâches qui nécessitent ses connaissances et son savoir-faire. Cela amène un sentiment de satisfaction. Utiliser les méthodes et technologies adéquates contribue également à donner une image moderne et attractive de l’entreprise. Le CSTC a résumé en trois mots les gains pour l’entrepreneur : prospérité, tranquillité et fierté. « Prospérité car une meilleure gestion générale, facilitée par la numérisation, engendrera davantage de performances, de connaissances et de traçabilité des coûts, ce qui facilitera l’atteinte du chiffre d’affaires souhaité. Les outils permettant de travailler efficacement ; outils de planification, de mesure ou de calcul de prix de revient ; feront gagner du temps et donc de l’argent. Tranquillité car la technologie peut limiter les imprévus, les oublis et les mauvaises
d’activités : gros-œuvre, techniques spéciales, menuiserie ou parachèvement. Dans chacun de ces onglets, il aura deux possibilités. La première sera d’aller sur une page dédiée à la définition de ses besoins « Définis tes besoins » (les besoins pouvant être : gestion du matériel, gestion des matériaux, gestion du personnel, les relations externes (fournisseurs, clients…), la visibilité de mon entreprise, la gestion financière et l’efficacité sur chantier…) et d’ensuite obtenir une série de conseils adaptés aux besoins. Et la seconde possibilité sera de s’inspirer d’un cas concret « Consulte l’exemple inspirant ». Cet outil sera disponible dans le courant de l’année 2023. »
communications. Enfin, fierté car être efficace contribue à l’accomplissement personnel et à la bonne réputation. » Pour les petites entreprises, qui sont souvent amenées à intervenir en tant que sous-traitants d’entreprises générales, gérer les outils numériques est d’autant plus important. « Il est capital que les sous-traitants soient capables d’utiliser les outils avec lesquels l’entreprise générale souhaitera travailler. Une entreprise ouverte au numérique aura dès lors plus de chances de gagner ces marchés, et bénéficiera par conséquent d’un avantage compétitif. »
Freins
Les lignes qui précèdent font l’éloge de la numérisation. Mais certains n’ont pas encore passé le cap ou hésitent. « Cela ne me concerne pas ! », « Je com-
prends l’intérêt, mais je ne sais pas comment faire », « Les changements sont engagés dans mon entreprise, mais il reste tellement à réaliser ». Ces phrases, elles sortent régulièrement de la bouche des entrepreneurs. Le CSTC a d’ailleurs identifié quelques freins à la numérisation : vocabulaire chargé d’anglicisme, plein (trop ?) d’outils, manque de temps, coût de certains outils et technologies, manque de compétences, difficultés de changer les habitudes, incertitude de retour sur investissement, problèmes techniques…
Convaincre
Dès lors, comment combattre ces freins et convaincre ? « Ces freins peuvent être dépassés, notamment en montrant les bénéfices via des exemples concrets qui parlent aux entrepreneurs (« J’ai gagné autant d’heures par semaine avec le système des factures automatiques et de vérification de paiement du client » …). C’est ce sur quoi nous sommes en train de travailler au CSTC avec un guide de numérisation et la création d’un DigiTool pour les TPE (ndlr : voir encadré). » Le CSTC organise également des démonstrations de plusieurs outils technologiques via son hub mobile qui se déplace actuellement partout en Belgique. Et deux centres consacrés aux nouvelles technologies à Limelette et Lozenberg (Zaventem) seront ouverts au début de l’année 2023. « Au même titre que la Confédération, nous avons un rôle de support et de soutien aux entreprises très important. »
Vision du CSTC
Le CSTC a bien évidemment un rôle de sensibilisation des entreprises à cette numérisation. Mais il répète que sa vision est « la bonne technologie pour le bon besoin en fonction d’un objectif bien précis ». « Les deux outils en cours de préparation, le guide et le DigiTool, vont guider les entreprises dans ce sens. Et notre site internet www.digitalconstruction.be contient déjà une mine d’informations sur le sujet », conclut Pauline Dewez.
•
juillet - août 2022 • Construction 21
PLAN D'ACTION
Dix conseils pour numériser votre entreprise
1
PASSEZ À LA CONFÉDÉRATION
Depuis très longtemps, nous offrons un large éventail de services aux membres qui souhaitent se numériser. Il est organisé grâce à une coopération étroite entre la Confédération Construction Wallonne, les confédérations locales, le CSTC et l’AdN (l’Agence du Numérique). Il ne s’agit pas seulement de formations, mais aussi de séances d’information, de visites d’entreprises, de publications écrites pour vous guider dans la numérisation (par exemple le Start Kit 4.0), de conseils divers sur la numérisation et les aides financières appropriées, de diagnostics en entreprises et de tests de technologies sur vos chantiers (Build4Wal).
2
UTILISEZ LE SOUTIEN
Il existe différentes aides financières via la Région wallonne. Nous pouvons, par exemple, citer les chèques-entreprises dont certains sont spécifiques à la transformation numérique (cybersécurité, maturité numérique…) (voir page 27).
3
EXAMINEZ COMMENT VOUS TRAVAILLEZ ET CE QUE VOUS FAITES
C’est une évidence : la numérisation n’est pas une fin mais un moyen. Vous pouvez déterminer de quels objectifs il s’agit dans votre cas en examinant sobrement vos processus d’entreprise (la numérisation peut être utile pour tous les aspects du métier : diminuer les coûts, être plus rentable, plus efficace, mieux communiquer…). Que faites-vous, et comment le faites-vous ? Un digiscore est à votre disposition : https://digiscore. digitalwallonia.be/. Il s’agit d’un outil de l’Agence du Numérique pour identifier la maturité numérique de votre entreprise. La Confédération peut vous aider à le compléter.
4
FIXEZ DES PRIORITÉS
De nombreux processus d’entreprise peuvent être numérisés : la gestion du chantier, la gestion des déplacements avec le track & trace, le planning, la facturation, le 22 Construction • juillet - août 2022
contrôle des machines dans l’atelier, la gestion des stocks… Il est pratiquement impossible de faire tout cela en même temps, surtout pour les plus petites, mais aussi pour les plus grandes entreprises. Fixez donc des priorités. Celles-ci doivent bien évidemment être réalistes et respecter le budget disponible. Implanter une solution peut être un investissement en temps et argent, mais les bénéfices seront appréciés à court, moyen et long terme.
5
TRAVAILLEZ PAR ÉTAPES, MAIS À PLUS LONG TERME
Une conséquence du quatrième conseil est qu’il est préférable de numériser par étapes, afin de garder une vue d’ensemble et de garder le contrôle. Mais ce faisant, il est utile de penser à plus long terme. Si vous souhaitez numériser différents éléments de l’entreprise, vérifiez s’ils sont liés entre eux et s’ils ont une incidence les uns sur les autres. Les solutions doivent en définitive être compatibles. Il ne sert à rien de prendre des mesures qui rendent les étapes supérieures plus difficiles. Votre entreprise évolue. Vos solutions numériques peuvent-elles évoluer avec elle ?
6
UTILISEZ LES OUTILS GRATUITS
https://www.cstc.be/expertise-soutien/cstc-tools/ Pour toute entreprise, quelle que soit sa taille, la planification des travaux de construction est un aspect fondamental de la gestion des affaires. Le CSTC a développé différents outils gratuits dont, par exemple, le Cpro (calcul des coûts). En effet, il est toujours intéressant de vérifier s’il existe des outils gratuits ou bon marché, afin de pouvoir partager des documents facilement et rapidement. En général, il est intéressant d’examiner les outils et applications gratuits qui existent, en gardant toujours à l’esprit qu’ils n’offrent pas la personnalisation et les fonctionnalités des solutions payantes des fournisseurs spécialisés.
Les entrepreneurs qui veulent numériser se demandent souvent comment s’y prendre. Votre magazine ne peut pas répondre à cette question car chaque entreprise est différente. Mais ces dix conseils peuvent vous apporter un peu de clarté. Le premier conseil est immédiatement le plus important.
7
NOMMEZ UN CHEF DE PROJET
Le CEO doit montrer une réelle envie de faire les changements. Car sans volonté directrice et désir de s’impliquer, la situation ne changera pas. Et il faut évidemment l’implication des collaborateurs et hommes de terrain pour donner les feedbacks et les besoins réels. Par ailleurs, la numérisation est aussi en soi un processus d’entreprise. Quelqu’un doit en être responsable et veiller à son bon fonctionnement. Il peut s’agir du chef d’entreprise ou de quelqu’un d’autre, un chef de projet. Cette gestion de projet comporte des aspects internes et externes. En interne, les collaborateurs doivent être convaincus et une consultation sera nécessaire. En externe, il y a, entre autres, les relations avec les fournisseurs d’outils et d’applications. Bien évidemment, le chef de projet en question doit être bien préparé. La numérisation nécessite certaines compétences de base. Le chef de projet a donc peut-être besoin de formation et d’assistance. Outre les compétences numériques, le chef de projet doit envisager cette transition sous un aspect humain, et être à l’écoute des collaborateurs qui devront utiliser les nouveaux outils.
8
FORMEZ VOS COLLABORATEURS !
Vos collaborateurs doivent être formés. Heureusement, on peut généralement dire que les outils numériques sont plus conviviaux et complets aujourd’hui qu’il y a dix ans. La formation reste donc nécessaire pour maîtriser tout leur potentiel. N’oubliez pas que la numérisation entraîne souvent une modification des tâches et que vos collaborateurs doivent travailler différemment.
9
CHOISISSEZ LE BON FOURNISSEUR
Ne vous précipitez pas dans une aventure avec n’importe qui. Faites une étude de marché et prenez votre temps. Au final, vous voulez un outil efficace à un prix acceptable, avec un fournisseur qui peut garantir un entretien et des mises à jour sur le long terme. Des questions sur les outils,
les aides (attention elles ne sont pas forcément rétroactives), les fournisseurs ? N’hésitez pas à faire appel à nous avant de vous engager !
10
TENEZ COMPTE DE VOTRE RÉSEAU !
Gérer sa propre entreprise est essentiel pour toute société. Mais les entreprises de construction ne sont pas des îles. Elles font partie d’un réseau de clients, de maîtres d’ouvrage, de fabricants, de fournisseurs et de sous-traitants. Il est bon de vérifier comment ils s’y prennent avec la numérisation. Pour donner un exemple : Vicky Dethier, cheffe d’entreprise de l’un de nos membres, a récemment déclaré : « Nous travaillons désormais presqu’entièrement en BIM. Mais maintenant, nous sommes confrontés à un blocage avec nos sous-traitants, car ils ne suivent pas tous cette méthode de travail. » Une vague de numérisation déferle sur le secteur de la construction au sens large du terme. Il sera de plus en plus difficile pour de nombreux entrepreneurs de s’en isoler. Vous auriez donc tout intérêt à suivre la tendance. Si ce n’est pas pour maintenant, alors ce sera pour demain ! Et enfin encore un dernier conseil…
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VENEZ AU SALON DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS LE 11 OCTOBRE 2022 !
Ce salon est le point de départ idéal pour les entrepreneurs qui souhaitent se lancer et établir les premiers contacts avec les fournisseurs, écouter des orateurs qui pourront vous conseiller. Ceux qui sont déjà occupés à numériser peuvent élargir leur vision, découvrir de nouveaux outils et applications, et s’inspirer de nouvelles initiatives.
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INFO : melanie.leonard@ccw.be
juillet - août 2022 • Construction 23
CYBERSÉCURITÉ
P
our un hacker, la construction est un secteur comme un autre. Les entreprises de construction sont donc également exposées aux risques de cyberattaques. Elles peuvent être divisées en cinq grandes catégories. • RANSOMWARE, également connu sous le nom de logiciel de prise d’otage. L’attaquant rend les données illisibles ou crée un blocus numérique. Ce n’est qu’en payant une rançon que vous recevrez la clé permettant de décrypter les données. Pour plus d’informations et un e-book gratuit permettant aux entreprises de se protéger contre ces attaques, consultez le site www.combell.com. • PHISHING. Ici, les cybercriminels tentent de tromper leurs victimes via e-mail, sms, téléphone ou médias sociaux. Ils se font passer pour une personne ou une entreprise digne de confiance, mais tentent de mettre la main sur des mots de passe, des coordonnées bancaires, des données de carte de crédit et d’autres informations personnelles. • DENIAL OF SERVICE. Avec ce type de cyberattaque, un hacker veut paralyser un système informatique, un réseau ou une machine. Il inonde le réseau de données ou de demandes. Le système ou la machine est surchargé et tombe en panne, de sorte que les utilisateurs ordinaires ne peuvent plus y accéder. • ATTAQUER AVEC DES APPLICATIONS WEB . Les hackers abusent des composants web tels que les navigateurs, les serveurs web ou les logiciels comme WordPress. Si ces derniers présentent des points faibles ou sont mal configurés, l’hacker peut accéder aux données. • FRAUDE AU CEO. Le fraudeur se fait passer pour le CEO de l’entreprise. Il demande à un collaborateur de cette société d’effectuer des paiements avec des montants importants, sans en parler à personne. L’objectif 24 Construction • juillet - août 2022
Votre système informatique estil bien sécurisé ? Vous n’y pensez sans doute pas toujours, mais la sécurité de votre entreprise n’est peut-être pas optimale. Attention, car il est possible qu’un jour, vous deviez payer une rançon pour utiliser votre propre système informatique. Nous décrivons ici les risques et les cyberattaques. Heureusement, vous pouvez y remédier. est d’inciter les gens à transférer de l’argent sur le compte bancaire du fraudeur. La fraude au CEO est une forme de fraude à la facture.
Cybersécurité mobile
Le secteur de la construction compte de plus en plus de travailleurs mobiles. Dans le passé, il s’agis-
Les cyberattaques peuvent être divisées en cinq grandes catégories.
sait généralement d’employés qui travaillaient à domicile ou sur la route. Mais aujourd’hui, les ouvriers de la construction reçoivent aussi de plus en plus souvent un appareil mobile avec leur programme quotidien ou leur horaire de travail. Auparavant, ils n’avaient qu’une empreinte numérique minimale dans l’entreprise. Désormais, leurs appareils mobiles leur permettent d’accéder aux e-mails et autres communications sensibles. En outre, ils utilisent généralement des applications dans le cloud, qui sont connectées à des données internes et externes à l’entreprise. Il n’est donc pas surprenant que ces appareils soient des cibles très intéressantes pour les cybercriminels. En 2016, seulement 7,5 % de tous les logiciels malveillants étaient mobiles, mais les experts prévoient une augmentation
à 33 % d’ici 2023. Les problèmes de sécurité liés au travail mobile sont les suivants : • FUITES DE DONNÉES via des applications non sécurisées ; • HOTSPOTS/RÉSEAUX WIFI insuffisamment ou non sécurisés ; • USURPATION DE RÉSEAU . Les hackers créent alors de faux points d’accès qui ressemblent à des réseaux wifi, mais piègent l’utilisateur ; • PHISHING . Dangereux avec les appareils mobiles car, contrairement aux réseaux de l’entreprise, il n’y a pas de filtres disponibles. Dès lors, il est important que les entreprises prennent les mesures informatiques adéquates pour sécuriser le travail en dehors de l’entreprise (à domicile, sur chantier…).
Sécuriser les modèles numériques
Que nous réserve l’avenir ? De nouvelles opportunités pour les criminels numériques vont-elles apparaître ? Il est vrai que les nouvelles méthodes de travail dans la construction créent de nouveaux risques pour la sécurité. L’utilisation de l’internet ne cesse de croître dans le secteur de la construction. Les solutions en ligne sont souvent utilisées pour le BIM ou les plateformes de gestion de projet. De plus, les informations sont échangées via notamment Sharepoint et des portails de projets. Cela rend les entreprises de construction et d’infrastructure plus vulnérables aux pirates informatiques et aux cyberattaques. L’augmentation du télétravail amène également les travailleurs à partager beaucoup d’informations via l’internet. Les réunions sont organisées avec Zoom, Teams et d’autres applications. ››› juillet juillet--août août2022 2022 •• Construction 25
CYBERSÉCURITÉ
››› Depuis le début de la crise du corona-
virus, des efforts considérables ont été déployés pour sécuriser ces applications. Par ailleurs, les technologies numériques sont également de plus en plus utilisées dans les projets de construction. Les compteurs d’énergie intelligents, les capteurs dans les bâtiments et les infrastructures intelligentes dans les routes et les tunnels font de la sécurité numérique un point d’attention important dans la conception des bâtiments et des infrastructures. Il est donc important d’investir de manière significative dans ce domaine spécifique de la cybersécurité. Le monde académique et de la recherche aura un rôle important à jouer dans ce domaine.
Facteur humain
Ensuite, il y a le facteur humain. Les cybercriminels sont de plus en plus créatifs. Mais, l’erreur humaine reste la principale cause de fuites de données, de temps d’arrêt et d’atteinte à la réputation d’une entreprise. Le CEO a tout intérêt à sensibiliser son personnel et mettre en place des formations afin de diminuer les risques. La Cybersecurity Coalition a donc développé des outils de sensibilisation. Vous pouvez les utiliser immédiatement dans votre entreprise. Nous donnons deux exemples qui sont particulièrement destinés aux PME : • LE CYBER SECURITY KIT. Cela aide les PME à sensibiliser leurs travailleurs. Le kit contient, entre autres, des outils permettant de renforcer les mots de passe et de reconnaître les mails-phishing ; • L’OUTIL D’APPRENTISSAGE EN LIGNE ACCESSIBLE ET INTERACTIF. Il met les travailleurs au défi,
leur fixe des échéances et leur donne un feedback sur leurs résultats.
Intéressé ? Surfez sur www.cyber securitycoalition.be et cliquez en haut sur Outils. En raison de leur taille et de la com26 Construction • juillet - août 2022
UN HACKER ÉTHIQUE SENSIBILISE L’ENTREPRISE DE CONSTRUCTION BENEENS Notre membre Beneens a récemment subi plusieurs attaques de ransomware. Heureusement, il n’y a eu aucun dommage financier ou opérationnel. En effet, auparavant, Beneens avait engagé un hacker éthique de Fox&Fish Cyberdefense pour sensibiliser davantage ses collaborateurs. L’approche se composait de deux parties : un exercice de phishing et une formation avec démonstration de piratage. Pour évaluer la situation de départ, l’hacker éthique a envoyé un e-mail de phishing inoffensif aux collaborateurs de Beneens. Il s’est avéré que pas moins de 24 % ont cliqué dessus. « Cela a été un véritable coup de semonce pour nous », déclare Joeri Beneens. Les collaborateurs ont ensuite reçu une formation d’1h30. L’hacker éthique Reinaert Van de Cruys de Fox&Fish Cyberdefense explique que plusieurs aspects entrent en ligne de compte. « Nous enseignons aux gens, de manière accessible, comment reconnaître les e-mails de phishing et les faux sites web. Ils apprennent ensuite comment réagir s’ils ont fait quelque chose de mal. » Beneens continue de prendre des mesures supplémentaires pour devenir une PME plus cybersécurisée. « Notre feuille de route en matière de cybersécurité consiste à la fois à déployer des
plexité de leur trafic de données, il est préférable que les grandes entreprises fassent appel à des fournisseurs spécialisés. Ceux-ci développent des security awareness tests sur mesure. Ils donnent aux entreprises la possibilité d’ajuster leur stratégie en permanence en com-
mesures et des procédures organisationnelles et à poursuivre la mise en œuvre de logiciels de détection et de sécurité », indique Joeri Beneens.
Plan d’action Il est important pour une entreprise de développer une cyberstratégie claire. Celle-ci doit inclure divers aspects tels que l’infrastructure technique, la sensibilisation et la formation des collaborateurs et l’obligation légale imposée par le GDPR. Pour cela, vous pouvez utiliser le pme-IT scan et le Cybersecurity Starters KIT sur www.cybersecuritycoalition.be (cliquer sur Outils en haut). L’élément central d’un tel plan d’action pour les PME est de fournir des conseils qui, en fonction du budget, du calendrier et des connaissances internes, rassemblent tous les éléments dans un plan sur mesure.
Wallonie Il existe des dispositifs wallons pour aider les entreprises en termes de cybersécurité (voir article p. 27).
binant des simulations de phishing, des formations de sensibilisation et des rapports périodiques.
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INFOS : Avez-vous des questions au sujet de cette problématique importante ? Posez-les à melanie.leonard@ccw.be
LE DISPOSITIF « KEEP IT SECURE » ACCOMPAGNE LES PME DANS LA SÉCURITÉ INFORMATIQUE En Wallonie, l’Agence du Numérique (AdN), avec qui la CCW collabore régulièrement, et d’autres partenaires ont mis en place « Keep It Secure », un dispositif qui vise à aider et accompagner les PME en matière de sécurité informatique. Les chèques-cybersécurité permettent aussi aux entreprises de réaliser des investissements en la matière. Les petites et moyennes entreprises sont de plus en plus la cible des pirates informatiques : attaques de sites internet, pertes de données, fuites de secrets commerciaux…Les menaces sont parfois difficiles à détecter et beaucoup d’entreprises, même les plus grandes, ne possèdent pas toujours de stratégie pour faire face à ces intrusions malsaines dans les systèmes informatiques.
Chiffres
Le premier axe a pour objectif de labelliser des acteurs qui ont pour mission d’accompagner les PME wallonnes dans la gestion de la sécurité informatique. L’objectif vise à installer une relation de confiance entre les PME et des prestataires reconnus pour leurs compétences en cybersécurité. Cet axe a aussi comme but de travailler à l’amélioration de la maturité des acteurs wallons en matière de cybersécurité, en évoluant le dispositif par rapport aux besoins et menaces.
Selon une publication de l’AdN ; avec des chiffres récoltés notamment par Proximus, l’institut Ponemon ou encore Hiscox ; 56 % des PME du Benelux ont été victimes d’une cyberattaque en 2019. Le pourcentage est plus ou moins le même pour l’année 2020, mais beaucoup d’entreprises ont souffert de multiples attaques. En Belgique, en 2020, 19 % des sociétés indiquent avoir été victime d’un ransomware (rançongiciel) et 8 % de ces dernières ont signalé avoir payé une rançon. Le phishing (hameçonnage) reste le type d’attaque le plus fréquent (43 %), suivi des malwares (logiciels malveillants) (19 %).
Le deuxième axe est la mise en place d’aides et/ou incitants financiers pour soutenir les PME dans leurs démarches. Ces aides permettent aux entreprises d’investir dans la sécurité informatique en tenant compte de leurs moyens financiers, humains et de leurs compétences. Le chèque-cybersécurité (chèque-entreprise) permet de faire réaliser un audit ou un diagnostic sur la situation de son entreprise, en la matière, par un prestataire labellisé par la Région wallonne. Ce dernier pourra ensuite mettre en place des actions préconisées dans le cadre de l’audit ou du diagnostic cybersécurité. Le chèque intervient jusqu’à 75 % du montant de la facture.
Deux axes
CyberWal
Pour aider les entreprises à faire face à ces problèmes, « Keep It Secure » a été lancé par l’AdN et d’autres partenaires. Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie numérique de Digital Wallonia pour la cybersécurité à destination des entreprises wallonnes de tout secteur : Digital Wallonia 4 Cyber. La stratégie se base sur deux axes structurants.
Enfin, différents partenaires ont lancé la coupole CyberWal (digitalwallonia4.CyberWal). Parmi les actions, notons que des formations seront proposées aux PME : formations de base pour l’ensemble du personnel (sensibilisation) et formations spécifiques pour le responsable du système de l’information.
INFO : melanie.leonard@ccw.be
juillet juillet--août août2022 2022 •• Construction 27
ASTENA
« Grâce aux applications, vous pouvez gagner du temps et donc de l’argent » Astena, une société de logiciels et spécialiste du secteur de la construction, développe également des applications. Elles sont très conviviales et permettent de gagner du temps et donc de l’argent, selon Astena. Nous avons demandé à John Van de Velde, le responsable marketing, pourquoi elles sont si utiles.
«L
a technologie évolue rapidement. Le développement de nouvelles applications est très rapide. Elles apportent une grande valeur ajoutée au secteur de la construction. Beaucoup d’entreprises ont déjà franchi le cap et de nombreuses vont encore suivre. Astena propose des apps adaptées sur mesure à la demande du secteur, les entreprises de construction et d’installation », souligne John Van de Velde. Pour développer ces applications, Astena a reçu de Microsoft, son fournisseur, l’outil de base, « Power Apps ». « En utilisant la puissante PowerPlatform comme point de départ, nous avons créé les éléments de base pour les nombreuses applications dans le domaine de la construction. Les possibilités sont innombrables. Mais certaines d’entre elles sont plus fréquemment demandées par les entreprises de construction et d’installation. Par exemple, les applications permettant de partager des informations ou de prendre des photos pour montrer l’état d’avancement d’un chantier de construction. »
Travaux end-to-end digital
Une application ne doit pas nécessairement être une entité isolée. Elle peut faire partie d’un ensemble plus vaste, d’un processus numérique com28 Construction • juillet - août 2022
plet : une collection d’applications avec lesquelles un entrepreneur ou un installateur numérise son activité. Ce processus peut aller de la vente à la mise en œuvre sur chantier, et même au service après-vente. C’est la philosophie travaux end-to-end digital. « Pour cela, l’entreprise doit disposer de smartphones ou de tablettes et il est utile d’avoir déjà ou d’envisager un ERP, un CRM ou un système de gestion documentaire. Toutes les données collectées par les applications sont transmises à ce système, qui fonctionne comme une sorte de base de données centrale, afin que les informations correctes parviennent à tous les services de l’entreprise. D’ailleurs, les informations circulent dans les deux sens : de l’appli vers le système informatique central, mais aussi dans le sens inverse. »
Vente
Le processus numérique commence par les ventes, le département « sales ». Sur le chantier, les mesures sont prises et saisies dans l’application avec le smartphone ou la tablette, prêtes pour le devis. Il y a alors deux possibilités : le client signe directement sur la tablette, ou le devis est terminé au bureau puis envoyé. Le papier et le stylo ne sont plus nécessaires !
Logistique
Un autre développement est l’application logistique. Elle vous permet d’enregistrer toutes les opérations logistiques de l’entreprise. Il s’agit souvent de matériaux et d’équipements qui vont ou viennent du chantier de construction. « Un chef d’équipe ou leader de pro-
Les applications développées par Astena sont utiles pour plusieurs tâches à effectuer sur ou en dehors du chantier.
jet, qui a besoin de matériel, peut à tout moment en faire la demande en interne auprès des collègues responsables de la logistique. Certains clients permettent même aux chefs de projet, via leur appli, de commander directement auprès du fournisseur ou de passer une commande au sein d’un contrat-cadre. »
Atelier
Il existe aussi l’app « atelier », qui a deux fonctions. « L’ouvrier de l’atelier reçoit, via cette application, une commande du chantier ou du bureau ; il peut ensuite faire savoir quand il a terminé, comme avec les missions de production. Il les reçoit via l’application et peut signaler quand il a terminé. »
Enregistrement du temps avec bon de travail numérique
La quatrième application du processus numérique permet à l’ouvrier ou au chef d’équipe d’enregistrer facilement le temps de travail. Ce dernier peut également enregistrer les matériaux utilisés, vérifier la check-list sécurité et consulter le planning et les photos. Une variante de cette application peut être utilisée par le service après-vente.
Application entrepôt
Enfin, il y a l’application entrepôt. Grâce à elle, vous pouvez vérifier le matériel présent, s’il se trouve dans l’entrepôt ou dans la camionnette de livraison, et quels mouvements ont lieu entre les deux. Grâce aux codesbarres, vous pouvez également utiliser
cette application pour faire l’inventaire annuel.
Encore plus…
Les applications dont nous avons brièvement parlé ici sont loin d’être les seules qui existent. Mais ce sont principalement ces exemples qui sont demandés par les entreprises de construction et d’installation. « Parmi les cinq apps mentionnées, celle pour l’enregistrement du temps est particulièrement populaire. Elle est très utile pour les entreprises. Je viens de décrire un client qui numérise toute son activité grâce à un package d’apps. Mais nous avons aussi des clients qui n’utilisent qu’une ou deux applications et qui évoluent progressivement vers plus d’applications ayant le même design et la même facilité d’utilisation, ou vers des applications qui évoluent elles-mêmes. »
Futur
Astena développe de nouvelles applications pour l’avenir. « Nous pouvons proposer des solutions spécifiques pour un certain projet, des solutions adaptées à une demande spécifique », explique John Van de Velde. Un exemple d’une telle application est ce qu’il appelle le « Zalando de la construction ». « C’est une sorte de boutique en ligne sur le chantier. Un chef de projet peut utiliser cette application pour vérifier si un article est disponible en stock, puis commander ce dont il a besoin dans les tailles et couleurs disponibles, illustrées par des photos. »
«
Les informations circulent dans les deux sens : de l’appli vers le système informatique central, mais aussi dans le sens inverse.
»
Conclusion
Cela ne vous surprendra pas : le directeur du marketing d’Astena aimerait que toutes les entreprises de construction et d’installation fassent le pas vers les applications. « Elles sont très conviviales et nécessitent peu d’installation et de formation. En outre, ces apps ne sont pas un puzzle d’applications qui ne se ressemblent pas du tout. Elles ont toutes le même look & feel, à savoir celui de l’entreprise. Aujourd’hui, il est plutôt facile d’instaurer l’utilisation des applications sur le lieu de travail, car les tablettes et les smartphones sont devenues une norme dans nos vies privées. Il est important que le management puisse convaincre les collaborateurs de leur contribution au processus numérique global. Grâce aux applications, vous pouvez gagner du temps et donc de l’argent, et ce dans un contexte de forte hausse des prix, de disponibilité parfois limitée des matériaux et enfin de pénurie sur le marché du travail de la construction. »
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juillet juillet--août août2022 2022 •• Construction 29
MIRA SOFTWARE
Gérer les matériaux et le matériel de manière digitale Dans la pratique, comment ça fonctionne d’installer un logiciel et de le faire fonctionner ? Nous avons interrogé un fournisseur, à ce sujet : MIRA Software. Cette entreprise a développé un système de gestion des matériaux et du matériel dans l’entreprise. « C’est là que des gains d’efficacité peuvent être réalisés », explique directement le directeur Ignace De Coster.
marketing et de vente, avec laquelle l’entreprise veut aussi convaincre les entreprises de construction. « MIRA ne ressemble pas vraiment au premier outil de BASF. Entretemps, nous sommes allés beaucoup plus loin. Notre outil s’est désormais enrichi d’applications pour les matériaux et le matériel, l’inventaire, l’enregistrement et l’administration… »
«N
Comment ça fonctionne ?
ous avons mené une enquête dans une entreprise de construction de classe 8. Nous y avons compté 4.000 perceuses, meuleuses et autres outils manuels. Le coût moyen, compte tenu de l’achat et de l’amortissement, était de 3,54 € par pièce et par jour. Cela revient rapidement à 15.000 € par jour pour tous ces outils manuels. » « À cela, il faut encore ajouter les coûts indirects : les achats en double inutiles, la mauvaise planification, le fait de devoir louer du matériel parce que l’entreprise ne trouve pas le sien… Bref, beaucoup d’argent passe dans le matériel. Pour cette partie de l’entreprise, une gestion efficace est donc indispensable. »
BASF
MIRA Software a une histoire intéressante. L’outil est né dans l’entreprise, plus précisément dans la multinationale chimique BASF. « Il y a environ sept ans, Izit, dont MIRA est désormais une unité commerciale, a développé un outil spécifique pour BASF. Les masques sont très importants pour une entreprise chimique, et BASF voulait pouvoir enregistrer méti30 Construction • juillet - août 2022
culeusement mais rapidement et facilement qui avait pris quoi, où… »
Aussi pour les PME
La solution pour BASF a inspiré Izit. Sur le marché des PME, il existe également une demande pour une meilleure gestion des entrepôts. Le développement ultérieur s’est déroulé à un rythme lent, certainement au début. Mais désormais, MIRA est une unité commerciale à part entière d’Izit. Depuis deux ans, il y a une politique active de
«
Après une enquête menée dans une entreprise de construction, il s’est avéré que le coût des outils manuels s’élevait à 15.000 € par jour.
»
« En pratique, les pièces sont étiquetées, par exemple avec un QR code. Cela peut facilement être scanné lors d’une action avec le matériel, lorsque quelqu’un emporte quelque chose…Après le scan, il est possible de saisir des informations sur le projet, la personne…Mais un scan peut aussi être utilisé pour demander des données sur un équipement. » « Scanner est pratique, mais ce n’est pas toujours nécessaire. Il est également possible de travailler sans scanner. Nous essayons d’être aussi conviviaux que possible. Entretemps, nous avons, par exemple, développé une application pour le smartphone avec laquelle tout peut être fait sur le chantier ou à tout autre endroit. » « Celui qui s’associe à nous doit compter environ une journée pour l’installation du logiciel et l’assistance aux personnes qui vont l’utiliser. Cette dernière va vite, il est facile de travailler avec MIRA. En fonction de l’entreprise et de ses processus, un réglage final est encore nécessaire, pour lequel nous fournissons un soutien et des conseils. Mais on peut dire que les bases sont posées en un ou deux jours. »
Ignace De Coster : « Celui qui s’associe à nous doit compter environ une journée pour l’installation du logiciel et l’assistance aux personnes qui vont l’utiliser. »
Compatible
Ailleurs dans ce dossier, il est indiqué qu’il est généralement judicieux de numériser par phases. Mais ce faisant, l’entreprise doit également envisager le long terme. Il est absurde d’acheter aujourd’hui un logiciel qui n’est pas compatible avec les étapes ultérieures. Qu’en est-il de MIRA Software ? « Nous travaillons avec Open API, l’Open Application Programming Interface. Il s’agit de données standards permettant d’échanger des données entre MIRA et d’autres outils. Nous avons déjà implémenté un lien avec GeoDynamics pour la gestion des déplacements. Nous travaillons sur les liens avec les systèmes ERP utilisés dans la construction. Il existe également un lien avec l’environnement IT de l’organisme de contrôle Vinçotte. Cela permet à un chef de chantier de demander directement sur site le certificat d’inspection le plus récent pour une machine. » « Nous sommes un acteur niche, nous devons fournir de tels liens, sinon nous n’avons pas de raison d’exister. Mais pour être clair : ces autres outils ne sont pas nécessaires pour travailler avec MIRA. Notre système peut également être utilisé de manière totalement indépendante. Il convient donc non seulement aux grandes entreprises, mais aussi aux petites PME. Nous n’avons pas que des entreprises comme clients, mais aussi des écoles, des villes, des communes…Ou comme je le dis parfois : nous sommes là pour les entreprises et les organisations de 5 à 5.000 travailleurs. »
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UNE VUE D’ENSEMBLE DE TOUS LES OUTILS ET BIENS DE CONSOMMATION Qu’est-ce que MIRA ? Pour avoir un aperçu complet, vous pouvez consulter le site www.mirasoftware.be. Mais en résumé, MIRA Software est un progiciel complet pour l’inventaire, l’enregistrement et l’administration des matériaux et du matériel. L’objectif est de créer une vue d’ensemble complète de tous les outils et biens de consommation d’une entreprise ou d’une organisation. Il est possible non seulement de prêter et d’enregistrer du matériel, mais aussi de le relier à la maintenance, au stock et aux réserva tions. Qui utilise quoi, où, quand et pendant combien de temps ? « Avec MIRA Software, vous le savez en un clic ou scan », explique l’entreprise. Selon le fournisseur, l’utilisateur a toujours le contrôle sur le stock actuel de ses biens. Il a un aperçu de ce que le magasin emprunte et, le cas échéant, un aperçu des inspections et contrôles à venir. Le module de réservation permet de préparer les projets. « MIRA est le logiciel pour la gestion du magasin, qui permet d’inventorier, d’avoir une vue d’ensemble et de comprendre les données de vos matériaux, matériel, outils, appareils et consommables. » Les informations ne sont pas éparpillées dans différents fichiers Excel. Il y a une vue d’ensemble centrale.
Comme il se doit dans une entreprise moderne… Gestion mobile avec application MIRA lance une application pour la gestion mobile des outils et des matériaux. Elle permet d’enregistrer des matériaux au nom d’une personne, d’un projet ou d’un client. Mais vous pouvez également l’utiliser pour récupérer toutes les informations sur un outil spécifique. Qui a utilisé cet outil en dernier ? Quand doit avoir lieu le prochain entretien ou la prochaine inspection ? Les opérations effectuées sur l’application sont immédiatement transmises à la base de données centrale. Une vue d’ensemble des matériaux et du matériel est donc toujours disponible en temps réel. L’application fonctionne sur les systèmes d’exploitation Android et iOS et peut également être installée sur des scanners et des ordinateurs de bureau.
INFO : Vous pouvez réserver une démo gratuite sur www.mirasoftware.be.
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C’est sur le toit d’un chantier Louis De Waele que la conférence de presse a eu lieu.
EMPLOI
Le secteur et Fedasil veulent attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers Pour inciter les demandeurs d’asile à trouver un emploi dans la construction ; le secteur, par le biais de Constructiv, Fedasil et Sammy Mahdi, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, ont conclu un accord de coopération. Cette coopération s’inscrit dans le cadre du plan d’action « Demandeur d’asile cherche emploi » du secrétaire d’Etat. Elle a été présentée à la presse, sur un chantier bruxellois, début juin.
P
our faire face à la pénurie de main-d’œuvre, le secteur multiplie les initiatives. Après la campagne « Nous Construisons Demain », récemment lancée par Constructiv et les partenaires sociaux du secteur, c’est une collaboration avec Fedasil qui vient d’être officialisée pour attirer les demandeurs d’asile sur nos chantiers. Pour rappel, dans le contexte du Green Deal, du plan de relance, de l’augmentation des rénovations énergétiques et de reconstruction des zones inondées, le secteur recherche 20.000 travailleurs dans l’année. On 32 Construction • juillet - août 2022
peut, voire même on doit l’écrire : il y a urgence !
Chantier Louis De Waele
C’est sur le chantier « CityGate 1 Goujons », à Anderlecht, de notre membre Louis De Waele que la présentation de cet accord a eu lieu. « Je suis heureux de vous accueillir ici sur l’un de nos chantiers pour présenter cette nouvelle collaboration. Les défis sont nombreux dans la construction. Et nous sommes confrontés à un problème majeur : le manque de main-d’œuvre. Nous recherchons constamment des travailleurs enga-
gés et soucieux de la sécurité. Mais malgré notre combat pour trouver ces gens, nous souffrons toujours d’un manque cruel d’effectifs. C’est pourquoi je suis très fier de participer à ce beau projet », a souligné Stéphane Dieleman, administrateur délégué de Louis De Waele.
Une première !
C’est à l’initiative de Sammy Mahdi que cet accord de coopération avec le secteur, en vue d’orienter les demandeurs d’asile vers la construction, a vu le jour. « Cette collaboration entre Fedasil et le secteur de la construction est
une première. Je m’en réjouis car j’aime bien travailler avec les entrepreneurs. Ils avancent vite et sont ambitieux. Depuis le lancement du plan d’action, plus de 50 entreprises ont déjà précisé qu’elles sont intéressées de collaborer avec des demandeurs d’asile », a indiqué le secrétaire d’Etat. « Ils peuvent commencer à travailler quatre mois après avoir introduit leur demande, la durée de la procédure est généralement d’un an. Il est important que durant cette période, ils puissent continuer à rester actifs, développer leurs
travailler dans le secteur. Cela se fera notamment par l’organisation de journées de l’emploi, de visites d’entreprises et de séances d’information. Les candidats potentiels font l’objet d’un examen en vue de déterminer leur motivation, leurs compétences linguistiques, leur expérience…Sur cette base, ils peuvent être engagés immédiatement ou orientés vers la bonne profession. Lorsque cela est possible ou nécessaire, des formations sont également dispensées sur les compétences techniques, la sécurité, Le secrétaire d’Etat Sammy Mahdi se réjouit de collaborer avec le secteur.
avec le secteur de la construction est un bon exemple. »
Statut exceptionnel
Le mot de la fin est revenu à Gianni De Vlaminck, le président de Constructiv, qui s’est exprimé au nom de tous les partenaires sociaux du secteur. Malgré le poids économique important de la construction, il a confirmé que l’emploi restait bel et bien sa bête noire. « Nous recherchons des mains habiles. Tout le monde est le bienvenu ! Nous formons et offrons un statut exceptionnel aux travailleurs qui nous rejoignent », a-t-il indiqué. Avant de conclure par un mot sur cette collaboration. « Les partenaires sociaux se félicitent de cet accord. Grâce à cette coopération, nous voulons impliquer autant d’entreprises de construction que
« Il est important que durant la procédure, ils puissent continuer à rester actifs, développer leurs qualités et renforcer leurs compétences. » Sammy Mahdi
qualités et renforcer leurs compétences. Donner aux demandeurs d’asile la possibilité de travailler est une véritable opération gagnant-gagnant. Ils aident à faire face aux pénuries de main-d’œuvre, ils contribuent à notre société, ils franchissent des étapes importantes vers l’intégration dans notre pays et acquièrent des compétences qui pourraient être aussi utiles en cas de retour vers leurs pays d’origine ».
Engagés et formés
Dans le cadre de ce projet, les demandeurs d’asile seront informés à grande échelle des possibilités de
la langue ou encore l’obtention du permis de conduire.
Travailler ? Évidemment !
Pour Michael Kegels, le directeur de Fedasil, c’est une évidence même que les personnes qui attendent leur permis de séjour souhaitent être actives. « Bien sûr que les demandeurs d’asile qui résident dans nos centres d’accueil veulent travailler ! Chez Fedasil, nous ne sommes pas sur une île et nous voulons donner des solutions aux défis sociétaux dont celui de la pénurie de main-d’œuvre. Fedasil veut créer des opportunités : cette coopération
possible dans le recrutement et la formation de demandeurs d’asile. Nous sommes convaincus qu’ils trouveront, dans la construction, les leviers nécessaires pour trouver rapidement une place sur le marché du travail. Ainsi, ils pourront développer tout leur potentiel, tant sur le plan professionnel que personnel. Cette forme d’emploi offre également une partie de la solution à la pénurie sur le marché du travail de la construction. » Sachez encore que des projets-pilotes vont voir le jour un peu partout dans le pays, avant d’étendre la formule à l’ensemble de notre secteur.
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juillet - août 2022 • Construction 33
ÉNERGIE
La Région wallonne simplifie son système d’accès aux primes Bonne nouvelle ! La Région wallonne a décidé de simplifier l’accès aux primes pour l’isolation des toitures, des petits travaux de salubrité et de rénovation énergétique de moins de 3.000 € et le remplacement d’un système de chauffage. Un audit énergétique préalable ne sera plus obligatoire. La CCW salue ces mesures.
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our atteindre les objectifs de label A et de neutralité carbone pour l’ensemble du bâti wallon à l’horizon 2050, la Région wallonne va devoir augmenter considérablement son rythme de rénovation. Il faudra passer d’un taux de 0,7 % de rénovations énergétiques partielles/ an actuellement à 3 % de rénovations énergétiques profondes au label A décarboné/an. Le chantier est colossal. Il va donc falloir se donner les moyens de ses ambitions et inciter les citoyens à rénover leurs biens. Dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie et de la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon a donc approuvé un projet d’arrêté instaurant un régime d’aides pour la réalisation d’investissements économiseurs d’énergie et de rénovation d’un logement. Budget total : 72 millions d’euros pour la période 2022-2024 (51 millions pour les travaux économiseurs d’énergie et 21 millions pour les travaux de salubrité).
Accélérer la rénovation énergétique
L’objectif de ce nouveau mécanisme d’aide simplifiée, et complémentaire 34 Construction • juillet - août 2022
25 MILLIONS D’EUROS POUR RÉNOVER PLUS DE 100 BÂTIMENTS PUBLICS Soucieuse de montrer l’exemple, la Région wallonne investit également dans ses bâtiments publics. En effet, sur proposition du ministre Philippe Henry, le Gouvernement wallon a approuvé l’investissement de 25 millions d’euros dans la rénovation énergétique de plus de 100 bâtiments du SPW Mobilité Infrastructures. Ce budget, issu du Plan de relance wallon, contribuera à montrer l’exemple, stimuler le secteur de la rénovation et à améliorer les conditions de travail du personnel de terrain (régies routières, écluses et canaux).
au système actuel des primes Habitation, est très clair : passer à la vitesse supérieure pour rénover les logements wallons. « Le but est d’accélérer la rénovation énergétique des bâtiments privés. On le sait, l’isolation du toit figure très souvent en première place des recommandations lors d’un audit énergétique. Les citoyens qui se lanceront désormais dans la rénovation de leur toiture verront leurs démarches fortement simplifiées. L’audit obligatoire constituait également un frein pour les ménages souhaitant réaliser des travaux énergétiques de moindre ampleur. Ils devraient désormais les entreprendre plus volontiers. Dans le contexte de crise énergétique actuelle et d’envolée des prix, il s’agit d’aider les ménages à préparer leur logement pour l’hiver prochain. De plus, en stimulant les rénovations, on soutient le secteur de la construction », indique Philippe Henry, le ministre de l’Energie.
Quels travaux ?
De quels travaux parle-t-on ? Des petits travaux de moins de 3.000 € relatifs à la ventilation, au remplacement d’un escalier, à la sécurisation des baies de fenêtres et des mezzanines, sur le gainage de corps de cheminée ou encore à la mise en conformité de l’installation électrique et gaz. Pour les travaux de toitures, le montant des travaux n’est pas limité et la prime peut aller jusqu’à 6.000 € pour l’isolation. Certains travaux relatifs à l’humidité et la structure du bâtiment demandent le passage obligatoire et préalable d’un estimateur public. Le montant total de la prime ne sera pas supérieur à 80 % du montant total des factures. Les dossiers de demande de primes devront être rentrés dans les 4 mois de la facture finale ou facture d’achat, selon les cas. Les demandes pourront être envoyées à partir du 1er septembre 2022, pour des travaux facturés à partir du 1er mai 2022. Les entrepreneurs devront toujours bien veiller à fournir les fiches techniques et compléter les
annexes techniques. Certains travaux éligibles à ces nouvelles primes pourront également être réalisés directement par le maître d’ouvrage, sans passer obligatoirement par un entrepreneur.
Système de chauffage et audit
Le Gouvernement wallon a également simplifié le régime d’aide pour le remplacement d’un système de chauffage (max. 70 % de la facture), en supprimant aussi l’obligation de réaliser un audit préalable. Des primes pour les pompes à chaleur (eau chaude sanitaire) et une surprime pour l’utilisation de matériaux isolants biosourcés sont disponibles comme dans le régime primes Habitation « classique ». Par ailleurs, la prime pour la réalisation d’un audit énergétique est aussi augmentée. Elle passe à 150 € en prime de base (110 € précédemment) et peut aller jusqu’à 900 €, selon la catégorie de revenus. Budget prévu : 16 millions d’euros pour la période 2022-2023. Sachez encore que le Gouvernement wallon a allongé les délais de demande de primes pour les personnes sinistrées, à la suite des inondations. Les factures finales de ces travaux devront être datées entre le 14 juillet et le 31 décembre 2022. Elles pourront introduire leur demande de prime au plus tard au 15 juin 2023 auprès de l’administration. Quant aux autres ménages, les factures finales de ces travaux devront être datées entre le 1er février 2022 et le 30 juin 2023. Ils pourront introduire leur demande de prime au plus tard au 30 octobre 2023 auprès de l’administration.
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INFO : https://energie.wallonie.be et julien.aniset@ccw.be juillet - août 2022 • Construction 35
ÉVÉNEMENT
Batibouw a attiré moins de visiteurs qu’espéré Le salon Batibouw a fermé ses portes le dimanche 29 mai dernier. Pour son grand retour en présentiel, après les deux années de pandémie, les organisateurs espéraient attirer 150.000 visiteurs. Ils sont finalement 116.273 à avoir franchi les portes de Brussels Expo, où la Confédération tenait son traditionnel stand qui a encore attiré beaucoup de monde.
C
ette année, le salon de la construction et de la rénovation avait été reporté au mois de mai, en raison de la crise sanitaire. Ce changement de date et le contexte économique actuel expliquent sans doute cette baisse de fréquentation. Mais l’organisation tenait à relativiser cette diminution du nombre de visiteurs et rappeler le contexte autour de l’événement qui marquait son grand retour. « Nous savions que cette édition serait un défi », souligne Frédéric François, CEO de FISA, l’organisateur de Batibouw. « Le contexte économique, la pénurie des matériaux et la hausse des prix provoquent l’incertitude et l’hésitation auprès de nombreux consommateurs. De plus, cette année, nos agendas ont été quelque peu bousculés, car nous avons reporté le salon au mois de mai. Une période qui est synonyme d’un emploi du temps chargé, ponctué de longs week-ends et de festivités diverses. Ce que nous avons évidemment ressenti ici. Cependant, je suis très fier de toute l’équipe, qui a travaillé dur pour faire de Batibouw la grand-messe des constructeurs et des rénovateurs une fois de plus. »
Frédéric François, le directeur de Batibouw, voulait surtout retenir le positif de cette édition. « Après la période difficile de la crise sanitaire, nous sommes ravis d’avoir pu relancer Batibouw avec une édition physique. Les exposants, mais également les visiteurs, sont plus que jamais conscients de l’importance du contact humain et de l’échange direct entre les professionnels du secteur et les particuliers. »
Stand Confédération
Comme chaque année, la Confédération Construction tenait son traditionnel stand pour accueillir, non seulement ses membres, mais aussi les visiteurs et répondre à leurs nombreuses questions sur la construction. Les politiques y ont également montré leur intérêt pour notre secteur. Notons la présence des Secrétaires d’Etat Mathieu Michel et Eva De Bleeker et du ministre bruxellois Sven Gatz. Le stand était aussi l’endroit où nos directeurs ont répondu aux nombreuses sollicitations de la presse. Nous tenons, à travers ces lignes, à remercier tous les collègues qui
ont contribué à la bonne gestion de ce stand. Merci à tous pour votre travail !
Six jours en 2023
Enfin, l’organisation se penche déjà sur l’édition 2023 avec des changements importants qui conduiront à un salon plus durable, répondant aux défis écologiques que nous réserve l’avenir. Le salon, en lui-même, sera organisé de manière plus durable. Parallèlement, les organisateurs souhaitent proposer des alternatives plus écologiques comme des bornes de recharge et des solutions préfabriquées, mais aussi des solutions liées aux énergies renouvelables, comme les panneaux photovoltaïques et les pompes à chaleur. Un espace d’expérience entier y sera d’ailleurs consacré. Enfin, le salon sera raccourci de trois journées et durera six jours au lieu de neuf, du 14 au 19 mars 2023. « Cette décision a été prise en concertation avec les exposants. Nous sommes convaincus que cela n’aura que des conséquences positives pour les visiteurs et que les contacts seront davantage plus qualitatifs », conclut Frédéric Devos, le directeur de Batibouw.
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Le stand de la Confédération attire toujours du monde durant le salon.
Francis Carnoy, le directeur général de la CCW, répond aux sollicitations de la presse.
36 Construction • juillet - août 2022
ANCIEN BÂTIMENT DE LA CONFÉDÉRATION
Le matériel de la rue du Lombard distribué dans les écoles bruxelloises Que devient l’ancien bâtiment de la Confédération, à la rue du Lombard ? Certains d’entre vous se posent la question. Il va bientôt entamer une seconde vie. Mais en attendant, il a fallu le vider complètement. Brucity (ville de Bruxelles) a aidé la Confédération dans cette tâche. Pour la bonne cause, dans une optique d’économie circulaire.
L
a rue du Lombard. Pour la plupart des collaborateurs de notre organisation professionnelle, c’est déjà de l’histoire ancienne. La page est tournée. Et place à présent au HUBB dans le quartier Arts-Loi. Mais pour les gestionnaires du bâtiment, l’aventure de la Confédération dans le centre historique de Bruxelles ne s’est pas arrêtée lors du déménagement de fin janvier.
En effet, il a fallu trouver une idée pour évacuer tout le matériel restant, essentiellement de bureau, qui y était encore présent. Jeter ? Faire plaisir ? Que faire ? Jérome Verhaeren, ges tionnaire du bâtiment, nous a expliqué les démarches de la Confédération pour tout évacuer du bâtiment de la rue du Lombard. « Nous sommes entrés en contact avec les personnes de Brucity, le
département de la Ville de Bruxelles qui gère les écoles. Ils ont directement manifesté leur intérêt pour récupérer le matériel de notre ancien bâtiment et le distribuer aux écoles de la capitale. Je parle de dizaine d’armoires, meubles, étagères, bureaux, tables, chaises… sans oublier également tous les ustensiles de cuisine : couverts, assiettes, tasses, sous-tasses, verres…Il y avait un tas de choses dont il aurait été regret-
table de se débarrasser. Nous sommes contents d’avoir trouvé cette solution », explique-t-il.
Travail de six semaines
Le travail des équipes de Brucity aura duré environ un mois et demi. « Elles ont abattu un boulot incroyable pendant six semaines. Plusieurs camions ont fait les trajets pour évacuer tout ce matériel de la rue du Lombard et aller le déposer dans plusieurs écoles bruxelloises. Nous collaborons de cette façon à l’économie circulaire car environ 90 % de tout ce matériel va être réutilisés et seulement 10 % jetés. Je tiens, via ces lignes, à remercier la Ville de Bruxelles et le personnel de Brucity pour le formidable travail qu’ils ont réalisé », précise Jérôme Verhaeren.
Démarche circulaire
Des chaises, des meubles, des tables... Tout a été emporté!
Cette redistribution de notre ancien matériel dans des établissements scolaires bruxellois s’inscrit donc dans une démarche d’économie circulaire, si chère à la Confédération. À Bruxelles, notre confédération régionale bruxelloise est d’ailleurs fort impliquée dans le programme BuildCircular. Brussels, qui vise à accompagner les entreprises dans leur démarche circulaire.
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juillet - août 2022 • Construction 37
FORAGE WALLONIE
« La géothermie n’est pas peu connue, elle est méconnue » Au sein du Cluster Entreprises Complémentaires, on retrouve la fédération « Forage Wallonie », qui défend les intérêts de toutes les entreprises de forage actives en Wallonie. Jacques Vercruysse, le président, nous a expliqué le rôle de la fédération et les enjeux liés aux différents métiers de cette discipline.
J
d’acteurs en Région wallonne. En Flandre, vous pouvez multiplier ce chiffre par cinq. Le marché de la géothermie, par exemple, y est beaucoup plus développé. En effet, à partir de 2023, on ne pourra plus vendre de chaudières au gaz et aucun raccordement au gaz naturel ne sera autorisé pour les nouveaux bâtiments. Il restera donc les pompes à chaleur ou autres méthodes pour se chauffer à l’électricité ou au bois. La Flandre a donc beaucoup plus de projets. À Bruxelles, il y en a pas mal également, toute proportion gardée. Dans cette Région, les permis sont également assimilables à une classe 3.
acques Vercruysse, quels sont les métiers que l’on retrouve dans votre fédération ?
Quatre métiers sont liés au forage : la géothermie (aspect énergétique), les puits d’eau, la reconnaissance géologique et les piézomètres pour tout ce qui est lié à l’environnement. La plupart des foreurs wallons sont actifs dans ces quatre professions. Chaque métier a sa propre utilité avec différentes petites nuances. Dans tous les cas, nous réalisons des forages verticaux atteignant une profondeur de 2-3 mètres à 250300 mètres. Depuis quand votre groupement existe-t-il ?
Au départ, une asbl a été créée par quelques foreurs essentiellement issus de la province du Luxembourg. Elle était donc rattachée à la Chambre du Luxembourg. En 2016, l’asbl en tant que telle a été dissoute pour se transformer en une association au sein du Cluster Entreprises Complémentaires. C’est à ce moment-là que j’ai été sollicité à la présidence de l’association. Rappelons que les foreurs wallons existent partout en Wallonie, pas que dans la province du Luxembourg. Notre visibilité serait meilleure au travers d’une fédération de 38 Construction • juillet - août 2022
« La géothermie profonde est l’une des alternatives pour remplacer une partie du nucléaire. »
métiers indépendante d’une province quelconque. Vous êtes combien de membres ?
Une dizaine. Il n’y a pas beaucoup
La situation est donc fort différente d’une région à l’autre.
En Wallonie, la législation est plus tolérante avec des délais plus éloignés dans le temps. Les projets de géothermie sont donc encore assez peu nombreux. De plus, nous avons souffert de la crise sanitaire avec des investissements retardés. Mais depuis le mois de novembre 2021, on constate un boum des demandes. Les gens n’investissaient pas dans ce type de projet tant que les prix de l’énergie fossile n’avaient pas atteint un seuil critique. Or, ils l’ont atteint avec les prix qui ont explosé, encore
La géothermie utilise l'énergie qui vient du centre de la terre.
aggravés par la guerre en Ukraine : x 2 pour l’électricité et le mazout et x 3 pour le gaz. Par contre, les prix pour réaliser les sondes géothermiques avec des tuyaux en polyéthylène ont augmenté dans des moindres proportions, 10 à 15 %. Pour le moment, nous sommes donc débordés de demandes. Le secteur se porte donc bien.
Pour la géothermie, oui ça reprend. Concernant les puits d’eau, nous avons eu une forte demande suite aux trois années de sécheresse, mais l’année 2021 a été catastrophique vu qu’il n’a fait que pleuvoir. Pour les piézomètres liés à l’environnement, ça reste stable dans le temps. Mais la création du fonds fédéral Premaz pour financer l’assainissement des sols pollués à cause des citernes à mazout va sans doute donner un boost à ce métier. On a quand même l’impression que ce secteur du forage est encore sousexploité en Wallonie et relativement peu connu. Vous confirmez ?
La géothermie n’est pas peu connue, elle est méconnue. Il y a une confusion dans l’esprit des gens entre cette discipline et les capteurs géosolaires ou serpentins horizontaux dans les jardins que beaucoup d’architectes appellent « géothermie ». Ce n’est pas du tout la même chose. Ces capteurs exploitent l’énergie du soleil stockée à 2-3 mètres sous la surface terrestre, c’est donc lié aux saisons. Pour la géothermie (ndlr : du grec géo/la terre et thermos/la chaleur),
on parle d’énergie qui vient du centre de la terre. Ce n’est donc plus du tout lié aux saisons. La géothermie est un sésame pour la basse énergie. Le rôle premier de votre fédération est de faire du lobbying auprès des pouvoirs publics. Qu’en est-il à ce sujet ?
Au sein de la Confédération, nous avons également un partenariat très fort avec la CCW qui nous a notamment permis de passer, pour la géothermie, à un permis de classe 3 au lieu de classe 2 qui était beaucoup plus contraignant. C’est l’un des résultats de notre lobby. En contrepartie, un agrément a été instauré pour les foreurs souhaitant exercer leur métier en Région wallonne. Cet agrément permet de garantir que l’entreprise dispose du matériel adéquat et du personnel qualifié. Une autre certification existe également : la certification Rescert. Celle-ci n’est pas très populaire en Wallonie et prête à discussion, mais elle est pourtant nécessaire pour faire bénéficier les clients bruxellois des (maigres) primes qu’ils pourraient obtenir. Pour le reste, les pouvoirs publics lançant des projets ne sont pas très réactifs. Si je prends les cahiers des charges par exemple, ce sont toujours des forages limités à 100 mètres de profondeur avec un permis de classe 2. C’est un copier-coller de ce qui existait voici des années, mais ces cahiers ne sont plus en accord avec la législation en vigueur et sont devenus obsolètes, il faut les remettre à jour !
La Wallonie a lancé son plan de relance post-covid et inondations, mais il n’y a pas grand-chose pour nous, alors que nous proposons des systèmes énergétiques adaptés au 21e siècle qui misent sur le renouvelable. À rajouter que la géothermie, profonde cette fois, est l’une des alternatives pour remplacer une partie du nucléaire, mais on ne pousse pas dans ce sens. Chaque grosse ville devrait avoir sa centrale géothermique. C’est le cas de Munich qui est alimentée par ce type de centrale. Dernière question. Quels sont vos objectifs et ambitions à la tête de la fédération ?
La première ambition est de bien suivre l’évolution de la législation et des directives qu’on va nous imposer pour nos métiers. Nous voulons être un partenaire des pouvoirs publics afin de réaliser le travail ensemble. La deuxième concerne la géothermie ouverte. Il faut savoir qu’il y a deux types de géothermie : la géothermie fermée classique et la géothermie ouverte. Ce deuxième système consiste à extraire de l’eau avec un puits et ensuite, après passage dans la pompe à chaleur, réinjecter l’eau dans la même nappe, mais à une certaine distance de puits d’extraction. Ce type de géothermie exige actuellement un permis de classe 1 dont la demande varie entre un an et un an et demi, ce qui est beaucoup trop long. De plus, ça coûte très cher, environ 100.000 € pour avoir le permis. Notre demande est d’alléger la procédure et de réduire les coûts. À Bruxelles, c’est une technique qui commence à se propager, mais à l’échelle de quartiers ou de très grandes bâtiments (Tour & Taxis par exemple). En Wallonie, à part l’hôpital Bavière le long de la Meuse à Liège, il n’y en a pas en fonction. Enfin, nous aimerions plus de primes aussi pour favoriser le recours à la géothermie.
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juillet - août 2022 • Construction 39
(© photo : Nicolas Oldenhove)
CSTC
Montage des maçonneries portantes : stabilité avant tout ! Pour donner aux maçonneries portantes et au bâtiment la résistance et la stabilité voulues, l’entrepreneur doit respecter quelques règles avant, pendant, voire après les travaux. Le CSTC nous les rappelle ici.
L
es maçonneries portantes sont conçues et exécutées sur la base de l’Eurocode 6. La bonne pratique d’exécution est également explicitée dans la NIT 271 du CSTC.
Prescriptions
L’entreprise doit respecter les prescriptions de l’auteur de projet. La 40 Construction • juillet - août 2022
maçonnerie portante peut avoir fait l’objet d’une note de calcul. Le contrat doit spécifier si l’entreprise doit ou non faire réaliser à sa charge une étude de stabilité. La maçonnerie peut aussi être implicitement dimensionnée dans les documents contractuels (cahiers des charges, plans, métrés) via la prescription de la nature et de la résis-
tance des matériaux, de l’épaisseur de la paroi ou encore de la technique de mise en œuvre. Ces divers paramètres influencent en effet la stabilité de la maçonnerie portante et donc celle du bâtiment projeté. L’entreprise peut proposer une alternative, mais celle-ci doit être soumise à l’approbation de l’auteur de projet.
Le choix de produits disposant d’une des marques volontaires de qualité (BENOR, ATG, …) est un autre facteur de stabilité. Ces marques, gages de qualité et de sécurité, sont d’ailleurs bien développées dans le secteur de la maçonnerie.
Montage
Le premier lit d’éléments de maçonnerie est posé sur une couche de mortier d’égalisation de 2 cm d’épaisseur, pour rattraper les irrégularités du support. Cette mesure est importante lorsque les joints d’assise doivent être minces (0,5 à 3 mm), car un nivellement optimal des éléments est requis. Pour des joints d’assise d’épaisseur inférieure à 6 mm, on tiendra compte d’une tolérance d’exécution plus sévère sur l’épaisseur des joints (2 mm au lieu de 4 mm). Une maçonnerie hybride, faite de matériaux divers, tels que blocs constructifs isolants en pied de mur ou bandes acoustiques, est moins performante sur le plan mécanique. La longueur d’appui des linteaux conformes à la norme sera supérieure ou égale à 10 cm, selon le calcul de stabilité effectué et les prescriptions du fabricant. Ces linteaux préfabriqués sont à placer sur une couche de mortier pour permettre une répartition uniforme des charges et la création d’une friction suffisante. Un profilé en néoprène par exemple peut parfois être incorporé à la couche de mortier, pour accroître la friction. En fonction des charges attendues et de la nature de la maçonnerie, la pose d’“asselets” (petites poutres en béton armé placées sous l’appui d’une poutre) peut être requise.
Contraintes de stabilité
La hauteur de construction journalière doit être adaptée à la durée de prise du mortier et au poids des éléments de maçonnerie. La hauteur habituelle est de 1,2 mètre. Pour les grands éléments
NOMBRE MINIMAL D’ÉTANÇONS À PRÉVOIR POUR DES MAÇONNERIES JUSQU’À 3 M DE HAUTEUR. LONGUEUR DU MUR
NOMBRE MINIMAL D’ÉTANÇONS
≤2m
1
≤5m
2
Par longueur de 2 m supplémentaire
+1
et les maçonneries collées, un étage entier peut être monté par jour. Les tolérances d’exécution sont à respecter : en matière d’aplomb (verticalité), l’écart admissible sera au maximum de 8 mm par étage et de 50 mm sur la hauteur du bâtiment. On comptera environ 20 mm de tolérance pour l’alignement vertical et 8 mm par deux mètres pour la planéité. Quant à l’épaisseur de la paroi, l’écart maximal admissible est d’environ 5 mm ou 5 % de l’épaisseur (selon la valeur la plus grande).
Étançonnement
Les murs de refend prévus par l’architecte assurent la stabilité d’un mur en phase de construction et l’empêchent de s’écrouler sous l’action du vent. Sinon, les murs indépendants tels que les pignons devront être soutenus par des étançons susceptibles de reprendre à la fois des efforts de traction et de compression, quitte à les étayer sur leurs deux faces. Le nombre minimal d’étançons à prévoir pour des maçonneries jusqu’à trois mètres de hauteur est indiqué dans le tableau cidessus. Les étançons sont habituellement positionnés sous un angle de 45° à 60° par rapport à un plan horizontal avec un point de contact situé aux 2/3 de la hauteur du mur (pour les murs jusqu’à trois mètres de haut). Prévoir aussi des poutres de répartition.
Réservations
L’encastrement des conduites et la réalisation de saignées peuvent agir négativement sur la stabilité du mur ou sa résistance au feu. On évitera donc de pratiquer des saignées ou des réservations au travers de linteaux ou d’autres éléments porteurs. Le bureau d’études doit être consulté en cas de maçonneries armées. En l’absence de calcul préalable, les saignées et réservations verticales réalisées après l’exécution de la maçonnerie auront une profondeur maximale de 30 mm. La largeur maximale sera fonction de l’épaisseur de la maçonnerie portante. Les saignées et réservations horizontales ou inclinées doivent être vérifiées par calcul de stabilité.
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RÉFÉRENCE Adaptation libre d’un article signé Y. Grégoire, responsable des publications sectorielles au CSTC, et paru en pages 15-16 du magazine Contact de janvierfévrier 2022. Seul ce texte original peut être cité en référence.
juillet - août 2022 • Construction 41
CSTC
Méthode LEAN : deux idées à réfuter
La méthode de planification dite “lean” est de plus en plus appliquée dans le secteur de la construction. Elle ne se résume pas à un simple collage de post-it de couleurs sur un mur. Elle n’est pas non plus – seconde idée à réfuter – conçue que pour les grandes entreprises. Elle s’applique aussi très bien aux PME, quel que soit leur domaine d’activité. 42 Construction • juillet - août 2022
Réunion de planification lean dans une cabine de chantier.
aussi. Son principe est en effet basé sur l’élaboration d’un planning par l’ensemble des partenaires, en consensus, pour davantage de fiabilité et moins de mauvaises surprises. Les partenaires du chantier se réunissent autour d’une grande feuille de papier sur laquelle ils viennent coller et déplacer des Post-its jusqu’à obtention d’un tableau approuvé à l’unanimité. Peu importe le lieu où on le fait… Le lean, en résumé, crée de la valeur tant pour le client final que pour les partenaires de la construction. Il s’agit d’un processus fluide plutôt que rigide et dans le respect des personnes.
Applicable à tous les processus de l’entreprise
La méthode lean peut s’appliquer à tout : les travaux à entreprendre, bien sûr, mais aussi la communication avec le client, la phase d’offre, l’élaboration du contrat, la préparation des travaux, les achats, la facturation… Lorsqu’une procédure ou une méthode de travail est améliorée, les répercussions sont multiples. Cet état d’esprit est ancré chez tous les collaborateurs de l’entreprise, qu’elle soit grande ou petite.
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Pas que pour les gros !
Planification globale
La méthode lean est une approche globale qui s’appuie sur une série d’outils. Les entreprises qui l’ont adoptée pour leur planification en disent beaucoup de bien, les formations lean se multiplient et des articles y sont régulièrement consacrés… Il faut savoir que la planification lean – c’est prouvé ! – permet de réduire de 20 à 30 % la durée de la phase de chantier. D’où sa popularité auprès des entrepreneurs qui demandent souvent à leurs sous-traitants de l’adopter
La méthode lean n’est pas réservée aux plus grosses entreprises ni aux entrepreneurs généraux qui, par excellence, doivent beaucoup planifier. Ceux-là peuvent même nommer des “administrateurs lean”. Mais les PME qui travaillent avec ces “gros” acteurs ont elles-mêmes intérêt à adopter la même méthode lean, pour une meilleure communication, qui diminuera le nombre des erreurs, accélérera les livraisons, etc. Elles ont souvent un énorme potentiel d’amélioration par rapport à leurs façons habituelles de travailler, et leurs chaînes de communication plus courtes les rendent plus flexibles et plus à même d’installer rapidement le processus d’amélioration continue engendré par le lean. Le succès du lean dépend de son assimilation par l’ensemble des partenaires : non seulement les entrepreneurs et leurs sous-traitants, mais aussi les concepteurs, les bureaux d’études, les maîtres d’ouvrage, etc.
INFO: • Division “Gestion et qualité” du CSTC (gebe@bbri.be) • Monographie “Le Lean Construction. Quels changements dans l’organisation des entreprises ?” à télécharger sur le site www.cstc.be
RÉFÉRENCE Adaptation libre d’un article signé B. Coemans, conseiller principal senior à la division “Gestion et qualité” du CSTC, et paru en pages 22-23 du magazine Contact de marsavril 2022. Seul ce texte original peut être cité en référence.
juillet - août 2022 • Construction 43
L’emplacement de la Tour Brunfaut, à proximité du canal, s’est avéré intéressant pour la réalisation du chantier.
PROJET
La Tour Brunfaut rénovée et réhaussée de cinq étages Impossible de la rater ! Située à deux pas du canal, la Tour Brunfaut surplombe le paysage de ce quartier de Molenbeek. Elle est actuellement en train d’être rénovée et réhaussée de cinq étages. Une belle prouesse technique ! C’est notre membre In Advance qui mène ce chantier de réhabilitation.
C
ette tour de logements sociaux, comprenant née des bureaux d’architectes A229 et Dethier, de techniques spéciales Arcadis et de stabilité Ney& Partners ; qui 16 étages, a été construite en 1965. Surnommée « la a remporté le marché. Le maître d’ouvrage est le Logement tour en carton » à cause de son isolation médiocre, Molenbeekois, sous la tutelle de la Société du Logement de la elle était inoccupée depuis plusieurs années. Autant dire que Région de Bruxelles-Capitale (SLRB). ce bâtiment, situé au n°65 de la rue Fernand Brunfaut juste derrière le MIMA (Millennium Iconoclast Museum of Art), Renforcer la structure existante avait besoin d’une sérieuse opération de relifting. Outre la rénovation, le projet prévoit de rehausser la tour Les travaux ont démarré en novembre 2020. « La durée de de 5 niveaux et donc passer de 16 à 21 étages, soit d’une hauvie d’un bâtiment résidentiel est d’au moins 50 ans. Le timing teur de 48 à 68 mètres. « Cette option de rehausser la tour était était donc parfait pour entamer cette réhabilitation. La tour, un la plus pertinente. En effet, concevoir un autre bâti particulièrement léger, n’était plus du tout bâtiment à côté, comme imaginé dans d’autres conforme aux normes actuelles, notamment dossiers, aurait pris beaucoup de place et gêné en matière de performances énergétiques. Elle les autres logements sociaux qui la jouxtent. était devenue presqu’insalubre. On y trouvait « Pour rehausser Pour la rehausser, nous avons donc dû conserdes murs en simples tôles d’amiante de 4 mm ver la structure existante, ce qui représente avec de vieux radiateurs dans les pièces et des la tour, nous une contrainte technique, et la renforcer en planchers en tôle métallique », indique David avons dû garder la concevant deux travées sur les côtés de la tour Santacreu, le directeur de projet, chez In structure existante d’environ 1m50. Avec cette technique, tout ce Advance. qui se situe au-delà du 18e étage ne charge pas Objectif des travaux ? Rénover la tour et et la renforcer en l’ancien bâtiment », explique David Santaaugmenter l’espace tout en gardant les 98 concevant deux creu. « Dans une telle tour conçue en hauteur, logements déjà présents. C’est finalement le projet ; remis par la société momenta- travées sur les côtés. » deux noyaux en béton participent également à 44 Construction • juillet - août 2022
Outre la rénovation, le projet prévoit de rehausser la tour de 5 niveaux et donc passer de 16 à 21 étages, soit d’une hauteur de 48 à 68 mètres.
la stabilité de l’ouvrage : dans le cas de ce bâtiment, le premier est celui qui comprend l’escalier de secours et le second l’escalier principal ainsi que les deux cages d’ascenseurs. »
Tour désossée
Parallèlement à ces travaux, la tour a été complètement vidée. « Nous l’avons désossée, étage par étage, en ne laissant que les poutres et les poteaux. Nous avons retiré les vieux planchers, les murs et les façades pour ne garder que la structure métallique. Les choix se sont portés sur de nouveaux murs intérieurs en plaques de plâtre, des nouvelles façades en caissons en bois avec 25 cm d’isolant et des nouveaux planchers en bois massif CLT (Cross Laminated Timber) de 16 cm qui sont idéaux pour l’environnement et résistants au feu. Les planchers en bois offrent aussi une solution légère, ce qui permet de ne pas devoir renforcer la charpente existante. Le bois est visible en sous-face pour donner une impression d’espace. »
Rehaussement
Le déchargement de la péniche. Deux transports par bateau ont été nécessaires.
L’opération de rehaussage de bâtiment, au-delà du 16e étage, pour réaliser la « structure pont » a ensuite commencé. Pour cela, il a fallu amener dix poutres treillis à cet étage. Une tâche délicate à réaliser, c’est le moins que l’on puisse écrire. À cet égard, l’emplacement de la tour à proximité du canal s’est avéré intéressant. David Santacreu nous a expliqué comment les opérations se sont déroulées. « Ces poutres mesurent 15m50 de long et 4m50 de large. Elles pèsent environ 3,5 tonnes. Les amener dans ce quartier assez exigu de Molenbeek était très compliqué. Nous avons donc dû les transporter par péniches, via le canal, au départ du Port de Bruxelles. C’est une option de plus en plus prisée et encouragée pour les chantiers à Bruxelles. Les poutres ont été déposées juste à côté du canal et montées à l’aide d’une grue de 450 tonnes. Deux transports ont été nécessaires. Cette structure en pont sert de base pour la construction des cinq nouveaux étages et reprend aussi une partie des charges existantes. » Lors de notre visite, début juin, le 17e étage était terminé et les équipes d’In Advance travaillaient sur le 18e. Une terrasse sera installée sur la toiture, au-dessus du 21e étage.
Logements plus spacieux et lumineux
Cette opération de réhabilitation permettra de proposer des logements plus spacieux, plus lumineux, facilement accessibles aux familles nombreuses, et plus confortables, qui atteignent la norme passive. Il y aura des studios ou des appartements de deux, trois et quatre chambres ainsi que de nombreux espaces communs. Les travaux dureront trois ans. La fin de la réhabilitation est prévue dans le courant de l’année 2023. Cette rénovation de la Tour Brunfaut s’inscrit aussi dans le contexte de transformation urbaine de cette partie de la ville.
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juillet - août 2022 • Construction 45
RÉDUCTIONS AUX MEMBRES JUILLET-AOÛT
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46 Construction • juillet - août 2022
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Commentaire Pratique tomes 1A et 1B Nouvelle édition (aussi en version numérique) du Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics Le tome 1 mis à jour du Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics est publié chez Anthemis. Il s’agit de la huitième édition de cet ouvrage de référence juridique sur la passation des marchés publics dans les secteurs classiques. Il est désormais également disponible en version numérique. Depuis des décennies, le Commentaire pratique est une référence pour les juristes d’entreprise et avocats impliqués dans les marchés publics. Article par article, cet ouvrage explique la réglementation applicable au départ de la jurisprudence et de la doctrine tant établie que nouvelle. L’approche est à la fois juridique et pratique. Les groupes cibles ne sont pas seulement les maîtres d’ouvrage mais bien sûr aussi les entrepreneurs.
Pertinent pour les entreprises de construction
Les tomes 1A et 1B consacrés à la passation des marchés publics dans les secteurs classiques sont à présent entièrement renouvelés. La matière est actuellement réglée par la loi du 17 juin 2016 et l’arrêté royal du 18 avril 2017 qui ont transposé la Directive 2024/24/UE du 26 février 2014 en droit belge. La nouvelle réglementation contient plusieurs modifications par rapport à la précédente, notamment : • un accès élargi aux marchés publics pour les PME ; • la possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales ; • la digitalisation maximale des procédures ; • un assouplissement de la procédure concurrentielle avec négociation ; • la simplification du régime de la régularité des offres ; • un équilibre optimal entre obligations et droits des parties ; • la lutte contre le dumping social. Sont également intégrés par la directive : l’efficacité énergétique, les clauses sociales et environnementales et enfin l’attribution des marchés portant sur la recherche de solutions innovantes.
Version numérique
Réduction pour les membres de la Confédération Les membres de l’organisation professionnelle bénéficient d’un tarif préférentiel. Intéressé ? Envoyez un mail à commande@anthemis.be
Il s’agit déjà de la huitième édition du tome 1. Le service d’études de la Confédération a joué un rôle moteur dans son élaboration. Comme précédemment, les tomes 1A et 1B sont disponibles en néerlandais et en français. Ce qui est nouveau, c’est qu’il en existe désormais également une version digitale qui sera mise à jour annuellement. Les personnes intéressées peuvent choisir entre un abonnement numérique donnant accès au Commentaire pratique pendant un an et la version imprimée plus un abonnement numérique pendant un an.
Prix membres :
• 1ère année -> numérique + version papier unique au tarif avantageux de 390,00 euro + tva • 1ère année -> uniquement version numérique au tarif avantageux de 150,00 euro + tva • ensuite uniquement version numérique au tarif avantageux de 180,00 euro + tva/an
Prix non-membres : INFO :
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juillet - août 2022 • Construction 47
La sécurité au travail : faisons bloc !
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MARCHÉ DE LA CONSTRUCTION
Lecot devient le premier partenaire services de Renson Renson consolide encore son offre de prestations de services avec le label partenaire services de Renson. Ce label de qualité est la garantie d’une expertise approfondie et d’un service professionnel. Il répond à une double attente du secteur. D’une part, le client professionnel recherche un soutien provenant du secteur pour le service lié aux protections solaires. Et d’autre part, l’utilisateur final veut pouvoir profiter sans tracas de son produit Renson, grâce notamment à la garantie d’un suivi professionnel. Ce label est à la fois synonyme de produit de haute qualité et d’expérience, de savoir-faire et de compétences en matière de service après-vente et d’entretien. Lecot devient ce premier partenaire services de Renson. « Ils ont tout de suite été enthousiastes à l’idée de sceller cet engagement. Le fait de collaborer avec des partenaires solides, comme Lecot, nous permet de nous consacrer entièrement au développement et à l’amélioration permanente de nos stores de grande qualité. En effet, avec Lecot, nous avons l’assurance que le service, qui englobe les réparations, la mise à disposition de pièces de rechange, l’installation et l’entretien, est entre de bonnes mains, auprès de techniciens compétents et chevronnés. Ainsi, le client final profitera au maximum de son investissement », dé-
clare Dieter Bodvin, chef de service chez Renson. Depuis plusieurs années, Lecot est un revendeur premium de Renson. Mais cela ne s’arrête pas là. Car outre le fait qu’il dispose de son propre service d’installation, Lecot se chargeait déjà de l’entretien professionnel du Panovista Max notamment. « Ces services supplémentaires ont été accueillis positivement par nos clients. Ce qui nous a poussés à élargir le soutien au service après-vente et l’entretien à tous les types de protection solaire verticale de Renson », déclare Bernd Roos, responsable du département ventilation et protection solaire chez Lecot.
INFO : www.renson.eu
ABAX investit massivement dans
les « logiciels nouvelle génération » ABAX lance son logiciel de suivi nouvelle génération. Durant les trois dernières années, ABAX a beaucoup investi pour attirer les développeurs afin, entre autres, de lancer cette mise à jour. Paul Walsh, CTO d’ABAX : « Nous investissons dans l'intérêt des
clients et du renforcement de la position d'ABAX sur le marché. Nous nous attachons à résoudre les problèmes réels auxquels nos clients sont confrontés et à leur apporter une réelle valeur ajoutée. Nous pensons qu'il est crucial d'investir dans le développement technologique. »
Une interface intuitive et conviviale facilite la navigation dans le système, selon ABAX, et améliore la productivité de ses clients. La nouvelle interface utilisateur moderne contribue à une expérience utilisateur positive, permettant de gagner du temps et de fournir
rapidement les informations souhaitées. De nombreux clients actuels d'ABAX passent leur temps à travailler sur place, soit loin de leur bureau. Ils ont peu de temps pour analyser les évolutions et ce qu'elles signifient pour eux. Notre entreprise leur permet de tirer facilement parti de leurs propres données, de devenir plus rentables et de réduire leur empreinte carbone.
INFO : www.abax.com
juillet - août 2022 • Construction 49
MARQUANT
WorldSkills Shanghai 2022 est annulé ! La mauvaise nouvelle est tombée début juin. WorldSkills Shanghai 2022, le Mondial des métiers, est annulé. La compétition, qui devait se dérouler du 13 au 16 octobre 2022, n’aura pas lieu en raison du rebond de la crise sanitaire en Chine, au moment d’écrire ces lignes. Malgré plus de 4 ans de préparation, les conditions actuelles d’accueil de milliers de participants et visiteurs empêchent les organisateurs de mettre sur pied un événement en toute sécurité. « WorldSkills Shanghai et WorldSkills International ont tout tenté pour rendre possible cette expérience professionnelle et humaine unique pour les 1.500 jeunes qui s’y étaient préparés », précise Francis Hourant, le directeur de WorldSkills Belgium. 13 compétiteurs belges, constituant le Belgian Team 2022, s’étaient effectivement entraînés pour participer à cette compétition internationale. On y retrouvait notamment des jeunes actifs dans l’aménagement des parcs et jardins, la menuiserie et la peinture & décoration. Autant dire que la déception est de
mise pour eux. « Nous tenons à souligner l’investissement et la motivation sans faille de ces 13 jeunes, des Experts, des Teams Leaders et des anciens qui les parrainaient. Nous remercions également tous les partenaires, écoles et centres de formation, toutes les personnes, enseignants, formateurs, professionnels, ayant contribué à leur formation », pointe l’équipe de WorldSkills Belgium.
Cette équipe est déjà au travail pour monter des projets innovants, entre autres avec ses collègues internationaux. Objectif ? Mettre en place des solutions pour permettre aux 13 jeunes talents du Belgian Team 2022 de vivre, comme leurs prédécesseurs, une expérience internationale enrichissante. Par ailleurs, l’organisation confirme la tenue du championnat belge qui aura lieu lors des Startech’s Days, à Ciney, du 13 au 15 novembre 2022.
L'équipe belge et ses 13 compétiteurs.
93e Conférence Euroconstruct Euroconstruct, un réseau de 19 pays qui publie deux fois par an des prévisions sur la construction, a présenté ses nouvelles perspectives jusqu’en 2024. La production de la construction dans les 19 pays d’Euroconstruct, la EC-19, a augmenté de 5,6 % l’année dernière. Il y a donc eu une reprise après la chute de 4,4 % en 2020. Cette situation avait été provoquée par la crise du coronavirus et les lockdowns associés dans de nombreux pays. Sur les 15 pays qui étaient déjà membres de l’UE au milieu des années 1990, six ont atteint un volume de construction plus élevé en 2021 qu’en 2019, année précédant le coronavirus. Mais parmi les cinq grands pays que sont l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, seule l’Italie a réussi. Après avoir chuté de 4,8 % en 2020, son niveau était, l’an dernier, supérieur de 13,9 % à celui d’avant la crise. Euroconstruct estime que la valeur de la production de la construction dans la EC-19, cette année, s’élèvera à
50 Construction • juillet - août 2022
1.896 milliards €. La croissance de la production totale dans la EC-19 ralentira en 2022, mais atteindra encore une moyenne de 2,3 %, malgré la guerre en Ukraine. Avec une croissance prévue de 2,6 %, la construction belge est proche de la moyenne. Vous pouvez acheter un « Summary Report » et un « Country Report » de la Conférence Euroconstruct avec les perspectives de la construction 2022-2024 avec une réduction pour les membres de la Confédération. Il est possible d’acheter uniquement les prévisions pour la Belgique.
INTÉRESSÉ ? Envoyez un e-mail à hannelore.vanbilloen@confederationconstruction.be
LA NUMÉRISATION EST ESSENTIELLE POUR LES ENTREPRENEURS QUI VEULENT SE PROFESSIONNALISER, ET LA CONFÉDÉRATION CONSTRUCTION DOIT LES PRÉPARER À CE NOUVEAU DÉFI.
GO DIGITAL! 11/10/2022 BRUSSELS KART EXPO