Vegocracy Report 2022 (fr)

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THE VEGOCRACY REPORT'22

MANGER SAINEMENT, UN PRIVILÈGE ?

Une étude internationale sur l’accessibilité à une alimentation plus saine et les effets que peuvent avoir les habitudes alimentaires sur la santé et la qualité de vie.

SOMMAIRE

NOUS AVONS UN PROBLÈME. ET UNE SOLUTION. 5 POURQUOI CETTE ENQUÊTE EST-ELLE IMPORTANTE ? 7 QUELQUES CHIFFRES CLÉS POUR LES FAINÉANTS 8 UN RÉGIME RICHE EN LÉGUMES POSSÈDE DE NOMBREUSES VERTUS 10 AVONS-NOUS VRAIMENT LE CHOIX ? 12 LES GENS SEMBLENT SAVOIR COMMENT MANGER 13 PLUS VOUS EN SAVEZ, MIEUX VOUS MANGEZ 13 SEULEMENT 1 PERSONNE SUR 5 RESPECTE LES DIRECTIVES 15 LES PLUS GRANDS CONSOMMATEURS DE LÉGUMES 15 LA DÉMOGRAPHIE DE LA MALBOUFFE 16 BONNE ET MAUVAISE ALIMENTATION, LES AMÉRICAINS FONT TRÈS BIEN... 17 LA MALBOUFFE NOUS DISTINGUE 17 DES SNACKS ET DES SUCRERIES COMME ROUTINE ? 19 LA VIANDE ROUGE, UN PLAISIR POUR LES RICHES ? 19 ET POUR LES PLUS JEUNES D’ENTRE NOUS ? 19 MILLENIALS ET GÉNÉRATION Z, LE RÉSUMÉ 20 LES LÉGUMES, SOURCE D’ÉNERGIE POSITIVE ? 22 UN DIAGNOSTIC DIFFÉRENT POUR CHAQUE PAYS 23 LES LÉGUMES, BONS POUR LE MORAL ? 23 INTERERVIEW: PROFESSEUR J QUON, MÉDECINE ET PHYSIOLOGIE 26 LA RECETTE POUR UN MEILLEUR SOMMEIL, MOINS DE STRESS ET PLUS... 29 DES LÉGUMES BÉNÉFIQUES 29 INTERVIEW: PROFESSEUR H NYSTRÖM, MÉDECINE INTERNE 30 PAS DE LÉGUMES POUR 82% DES TERRIENS. NOUS DEVONS AGIR VITE. 32 LE PRIX ET LE MANQUE DE SAVOIR-FAIRE NOUS EMPÊCHENT DE BIEN M... 33 1 FAMILLE SUR 3 NE PEUT PAS SE PERMETTRE DE BIEN MANGER 33 LA RECETTE SECRÈTE POUR PLUS DE LÉGUMES 34 75% SONT FAVORABLES À UNE BAISSE DES TAXES SUR LES ALIMENTS S... 35 LE LABEL DU CHANGEMENT 35 ET VOILÀ ! 38

"AVOIR UNE ALIMENTATION SAINE NE DEVRAIT PAS ÊTRE UN PRIVILÈGE

- C'EST LE DROIT DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN."

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NOUS AVONS UN PROBLÈME. ET UNE SOLUTION.

En 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) certifie que 71% des décès dans le monde sont liés à l’hygiène de vie, tels que les problèmes cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète1. Des études montrent également que l’inactivité physique a augmenté pendant la pandémie, une tendance qui ne ralentit pas depuis le Covid-192

Quiconque en mesure de contribuer au changement se doit de le faire. C’est pourquoi nous nous demandons : quel est l’impact d’un régime alimentaire riche en légumes sur la santé et la qualité de vie ? Et comment des variables comme l’âge, le genre, les revenus et la nationalité jouent-ils un rôle dans l’opportunité de manger sainement ? C’est ce que nous examinons dans The Vegocracy Report, une étude unique pour laquelle nous avons interrogé plus de 11 000 personnes dans sept pays d’Europe et aux États-Unis sur leurs habitudes alimentaires.

Manger des légumes a de nombreux avantages, ce n’est pas nouveau, mais cette étude montre également que cela a des effets au-delà du savoir commun. Allant d’une meilleure santé mentale à de meilleures relations sociales. Nous avons également constaté que le manque de savoir-faire et le prix constituaient de sérieux obstacles à une alimentation plus saine.

The Vegocracy Report est une véritable source d’inspiration pour poursuivre la démocratisation de l’alimentation saine. Ce rapport nous motive encore plus à rendre cela accessible, abordable et appétissant afin de soutenir tous ceux qui sont laissés pour compte. Nous espérons que davantage d’entreprises et de politiciens se joindront à notre cause. Avoir une alimentation saine ne devrait pas être un privilège - c’est le droit de chaque être humain.

1 https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/noncommunicable-diseases

2 https://environhealthprevmed.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12199-021-00955-z

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"THE VEGOCRACY REPORT EST NÉ DE NOTRE MISSION DE DÉMOCRATISER UNE ALIMENTATION SAINE."

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POURQUOI CETTE ENQUÊTE EST-ELLE IMPORTANTE ?

Notre mission est de démocratiser l’alimentation saine, c’est pourquoi nous avons lancé The Vegocracy Report Nous voulions savoir à quel point la nourriture saine était accessible pour les gens en 2022 et l’impact que cela avait sur leur vie. Pour ce faire, il nous fallait d’abord définir la signification de « sain ». C’est bien connu, manger des fruits et des légumes est essentiel pour être en bonne santé. Mais en quelle quantité ? Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un adulte devrait manger 400 grammes de fruits et légumes par jour. C’est ce qui est recommandé dans la plupart des pays. Dans cette enquête, nous avons utilisé les recommandations de l’OMS comme référence.

PICADELI, C’EST QUI ?

Picadeli est une société suédoise, pionnière en matière de salades, animée par la conviction que la restauration rapide doit être une nourriture bonne pour vous : l’exact opposé de la malbouffe. L’idée est simple; par le biais de bars à salades digitalisés en libre-service, démocratiser l’alimentation saine en la rendant accessible, abordable et appétissante. Depuis ses débuts en 2009, Picadeli a permis aux épiceries et aux magasins de proximité d’offrir à leurs consommateurs un concept frais et savoureux. Les bars à salades high-tech sont désormais présents dans plus de 2000 magasins en Europe et aux États-Unis. La société réalise actuellement un chiffre d’affaires annuel de plus de 130 millions d’euros, ce qui représente près de 270 millions d’euros en valeur commerciale.

RÉALISÉE COMMENT ?

The Vegocracy Report se base sur une enquête internationale menée par Kantar, un institut d’études international qui emploie 25 000 personnes dans 90 pays, pour le compte de Picadeli. L’enquête consiste en plus de 11 000 entretiens avec des hommes et des femmes âgés de 18 à 65 ans dans sept pays : la Belgique, la France, la Finlande, l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis, avec un minimum de 1 000 entretiens dans chaque pays. Cela a permis d’établir une analyse solide des données à la fois au niveau national et mondial. Chaque entretien a duré environ 10 minutes et a été réalisé dans la langue native du pays concerné. Les entretiens ont été menés de novembre 2021 à janvier 2022. De plus, Picadeli a fait appel à des groupes de réflexion indépendants et à des institutions universitaires pour bénéficier de conseils d’experts dans ce domaine.

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QUELQUES CHIFFRES CLÉS POUR LES FAINÉANTS

38%

75% mangeraient plus de légumes s'ils étaient moins chers.

des répondants connaissent les recommandations alimentaires concernant les fruits et légumes mais seulement 18% ont les moyens de les appliquer.

Si vous recherchez un résumé pratique sur une page (ou deux en fait), bienvenue. Voici les chiffres les plus évocateurs de notre enquête internationale. Mais honnêtement, vous méritez de lire ce rapport en entier, c’est une lecture saine qui vous veut du bien.

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ont dit qu'ils consommeraient plus de légumes s'ils connaissaient plus de recettes pour les inspirer.

1/3

des familles ne peuvent pas se permettre de manger des fruits et des légumes conformément aux recommandations.

67%

des répondants aimeraient voir un étiquetage plus clair pour les aliments sains dans les magasins.

75%

sont favorables à la réduction des taxes sur les légumes.

EN D'AUTRES TERMES :

PEU ONT LES MOYENS DE

MANGER SUFFISAMMENT DE FRUITS ET DE LÉGUMES.

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24%

UN RÉGIME RICHE EN LÉGUMES POSSÈDE DE NOMBREUSES VERTUS.

UNE MEILLEURE VIE SEXUELLE

Une majorité, 51%, de ceux qui mangent selon les recommandations de l'OMS sont satisfaits de leur vie sexuelle. Parmi ceux qui ne mangent pas assez de légumes, un peu moins d'un tiers (32%) se sentent également satisfaits.

UN MEILLEUR SOMMEIL

Près de la moitié, 48 %, de ceux qui ne mangent pas 400 grammes de légumes par jour ont l'impression de ne pas dormir suffisamment. Seuls 35% de ceux qui mangent suffisamment de légumes disent la même chose.

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MOINS DE STRESS UNE VIE PLUS HEUREUSE

DE MEILLEURES RELATIONS

16% des personnes qui ne suivent pas les recommandations alimentaires se disent généralement très stressées. C'est presque deux fois plus que celles qui ont un régime alimentaire riche en légumes où seulement 9% sont également stressées.

63% de ceux qui mangent suffisamment de légumes sont satisfaits de leurs relations. En revanche, ceux qui ne mangent pas assez de légumes sont moins de la moitié (44%) à être satisfaits de leurs relations.

Deux personnes sur trois (67%) parmi ceux qui mangent suffisamment de fruits et légumes chaque jour se disent satisfaites de leur vie. Parmi les personnes qui ne mangent pas selon les recommandations, Seulement 43% se disent également satisfaites.

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AVONS-NOUS VRAIMENT LE CHOIX ?

Soyons honnêtes face à la réalité. Nous ne sommes pas en grande forme, nous avons fait des choix que nous pourrions regretter. À l’échelle mondiale. C’est un fait, les maladies causées par une mauvaise hygiène de vie, tels que les régimes alimentaires non équilibrés, le manque d’exercice et la consommation excessive de tabac et d’alcool, sont en pleine croissance dans le monde entier. De plus, l’augmentation de l’inactivité physique pendant la pandémie a accéléré cette tendance négative. Selon la revue médicale The Lancet, le fardeau économique des maladies liées à une mauvaise hygiène de vie s’élèvera à 47 000 milliards de dollars d’ici 20253. C’est pourquoi les gouvernements prennent de plus en plus de mesures pour nous guider vers une alimentation saine. Mais globalement, sommes-nous vraiment au courant ? Est-ce que nous nous soucions de cela ? Et probablement le plus important, sommes-nous capables de manger plus sainement ?

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LES GENS SEMBLENT SAVOIR COMMENT MANGER

Comme dit précédemment, notre point de référence pour définir une bonne habitude alimentaire est la recommandation de l’OMS (400 grammes de fruits et légumes par jour). Sommes-nous conscients des directives nationales et mondiales.

Si 75% des personnes interviewées connaissent les recommandations alimentaires nationales, il existe néanmoins une différence entre les pays. En Finlande, en France et au Royaume-Uni, les gens sont assez sensibilisés tandis que les Belges et les Allemands sont moins au fait des recommandations. Globalement, peu de personnes les connaissent, mais quand même 38% des répondants en avaient entendu parler.

PLUS VOUS EN SAVEZ, MIEUX VOUS MANGEZ

Près de la moitié (48%) de ceux qui mangent suffisamment de fruits et légumes connaissent les bonnes pratiques alimentaires, contre seulement 22% de ceux qui ne mangent pas selon les recommandations.

3https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)30675-5/fulltext

Q1a: Avez-vous entendu parler des recommandations nutritionnelles nationales concernant la quantité de légumes et de fruits à manger par jour ?

| Échantillon total de base : 11, 897

58% 91% 92% 53% 72% 81% 70%
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"LES FEMMES ONT TENDANCE À PLUS SE PRÉOCCUPER DE LEUR ALIMENTATION QUE LES HOMMES"

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SEULEMENT 1 PERSONNE SUR 5 RESPECTE LES RECOMMANDATIONS

Malgré le fait que 75% connaissent les recommandations alimentaires, il y a une grande dissonance entre ceux qui savent et ceux qui appliquent vraiment. Seule une personne sur cinq (18%) atteint les recommandations mondiales (400 grammes de fruits et légumes par jour). Cela signifie qu’une écrasante majorité de 82% n’est pas en mesure de respecter ces consignes. Pourquoi donc ? Nous découvrirons cela plus en détail tout au long de cette étude.

Bien qu’une majorité (52%) déclare craindre que son alimentation ait un impact négatif sur sa santé, près de la moitié (44%) d’entre eux disent ne pas manger des légumes plusieurs fois par semaine. Les femmes ont tendance à plus se préoccuper de leur alimentation (55%) que les hommes (49%).

LES PLUS GRANDS CONSOMMATEURS DE LÉGUMES

Une analyse pays par pays révèle qu’il existe des distinctions intéressantes en matière de consommation de légumes. La Belgique (25%), le Royaume-Uni (23%), la France (21%) et les États-Unis (21%) sont les mieux placés en matière de consommation quotidienne de fruits et légumes, tandis que les Finlandais (15%), les Suédois ( 15 %) et les Allemands (14 %) sont un peu à la traîne.

Q8: Mangez-vous 400g de fruits et légumes (cinq portions) par jour ? Merci d’inclure le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner et le goûter. | Échantillon total de base : 11 897

15
25% 15% 21% 14% 15% 23% 21% 41% 42% 45% 38% 34% 43% 38% 14% 19% 17% 18% 18% 13% 17% 7% 15% 7% 17% 17% 8% 10% 13% 9% 10% 12% 16% 11% 14% Oui, tous les jours Oui, 1 — 3 fois/semaine Oui, 1 — 3 fois/mois Quelques fois/an Non, jamais 18% 40% 17% 12% 12%

LA DÉMOGRAPHIE DE LA MALBOUFFE

Mesdames et messieurs du Royaume-Uni, des États-Unis, de Suède, de Finlande, d’Allemagne, de France et de Belgique ! Qu’avez-vous prévu de manger aujourd’hui ? Du gras ? Du sucre ? Quelque chose de meilleur pour la santé ? Nous voulions découvrir si nos mauvaises habitudes alimentaires prennent le dessus sur les bonnes pratiques. À quelle fréquence mangeons-nous des aliments contenant de grandes quantités de sucre ou de matières grasses par rapport à des options plus saines ? Quels sont les pays avec les meilleures habitudes alimentaires pour la santé ? Comment les millennials et la génération Z4 mangent-il par rapport aux aciennes générations ?

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BONNE ET MAUVAISE ALIMENTATION, LES AMÉRICAINS FONT TRÈS BIEN LES DEUX

Notre enquête révèle que les Américains sont de grands consommateurs d’aliments considérés comme nocifs s’ils sont consommés quotidiennement et en grande quantité : la junk food, les aliments ultra transformés, les bonbons et les gâteaux. Néanmoins, il est intéressant de noter que ce sont eux aussi qui consomment le plus d’aliments sains, comme les salades.

Les résultats montrent que, dans l’ensemble, 42% mangent de la salade au déjeuner plusieurs fois par semaine. Celle-ci semble être ancrée dans la culture alimentaire américaine et suédoise, où il est courant de manger de la salade au quotidien. Les Belges et les Britanniques, quant à eux, en mangent moins souvent et se classent au dernier rang des mangeurs de salade le midi.

LA MALBOUFFE NOUS DISTINGUE

La plupart des gens consomment de la junk food 1 à 2 fois par mois, mais la consommation de pizzas ou d’aliments frits diffère considérablement d’un pays à l’autre. Les Allemands et les Finlandais sont moins enclins à en consommer tous les jours alors que cette idée n’effraie pas les Américains et les Britanniques. La différence entre certains pays est grande (26% des Américains en mangent au quotidien tandis qu’en Allemagne et en Finlande, seulement 4% de la population en consomme).

JE MANGE DE LA SALADE TOUS LES MIDIS

1. ÉTATS-UNIS (15%)

2. SUÈDE (12%)

3. FINLANDE (10%)

4. ROYAUME-UNI (10%)

5. ALLEMAGNE (8%)

6. FRANCE (7%)

7. BELGIQUE (7%)

4 Millennials (1981-1996), Génération Z (1997-2012)

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CONSO. QUOTIDIENNE DE LES MOINS GOURMANDS LES PLUS GOURMANDS

BONBONS FRANCE, SUÈDE (6%) ÉTATS-UNIS (31%)

SNACKS FRANCE (4%) ÉTATS-UNIS (30%)

GÂTEAUX SUÈDE (3%) ÉTATS-UNIS (16%)

SALADES ÉTATS-UNIS (15%) FRANCE, BELGIQUE (7%)

JUNK FOOD ALLEMAGNE, FINLANDE (4%) ÉTATS-UNIS (26%)

VIANDES ROUGES ALLEMAGNE (5%) ÉTATS-UNIS (17%)

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DES SNACKS ET DES SUCRERIES COMME ROUTINE ?

Les snacks sont plus courants aux États-Unis, où 30% des Américains mangent quotidiennement des collations comme le pop-corn et les chips. Nous retrouvons aussi le Royaume-Uni en tête d’affiche, où 24% déclarent que le grignotage fait parti de leur régime quotidien. Les populations finlandaise et française ont une consommation plus modérée, en majorité ils n’en consomment que quelques fois par mois. quant à la Belgique, la Suède et l’Allemagne, ils constituent une sorte d’entre-deux.

Encore une fois, les Américains se distinguent comme ceux qui mangent le plus souvent des pâtisseries, 16% passent quotidiennement à la boulangerie. Bien que les Suédois soient très friands du fika - une pause café pendant laquelle on grignote et on discute - seuls 3% déclarent manger des gâteaux et des pâtisseries tous les jours.

Une majorité des personnes interrogées dans le monde (51%) mange des bonbons tous les deux jours, voire plus souvent. Lorsqu’il s’agit d’en manger au quotidien, les Américains et les Allemands sont ceux qui se montrent les plus gourmands. Les Français et les Suédois montrent par contre qu’ils savent faire preuve de modération.

LA VIANDE ROUGE, UN PLAISIR POUR LES RICHES ?

Malgré la polémique ces dernières années quant à la durabilité de la viande rouge, l’étude révèle que près de deux personnes sur trois (65%) déclarent en manger plusieurs fois par semaine. Quand nous comparons la consommation de viande avec le revenu moyen, nous notons que cette consommation augmente en fonction du niveau de revenu.

Ainsi, nous constatons que 56% des personnes à faible revenu déclarent manger de la viande rouge de façon hebdomadaire, c’est aussi le cas de 65% des personnes avec un revenu moyen et de 72% de ceux qui ont un revenu élevé.

L’enquête démontre également que les hommes sont de plus gros consommateurs de viande rouge. L’analyse révèle que 72% des hommes déclarent manger de la viande rouge plusieurs fois par jour, contre seulement 57% des femmes.

ET POUR LES PLUS JEUNES D’ENTRE NOUS ?

En comparaison, le groupe le plus jeune de l’étude (18-34 ans) est celui qui s’éloigne le plus du groupe le plus âgé (45-65 ans). Le groupe le plus jeune, composé à la fois des millennials et de la génération Z, mange plus fréquemment des aliments considérés comme malsains par rapport à leurs semblables plus âgés. Cependant, l’enquête démontre également que les millennials et la génération Z ont tendance à manger plus souvent des aliments sains, comme la salade.

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MAL BOUFFE

Plus de la moitié, 53% des millennials et de la génération Z mangent de la junk food plusieurs fois par semaine. Seulement une personne sur trois (33%) de ceux âgées de 45 à 65 ans partage cette pratique.

MANGEURS DE SALADES LES LÉGUMES AUX OUBLIETTES

Presque la moitié, 45%, des millennials et de la génération Z mangent de la salade au déjeuner chaque semaine. Au quotidien, 12% d'entre eux mangent de la salade. Parmi la tranche d'âge la plus élevée (45-65 ans), seulement 8% mangent de la salade avec la même fréquence.

48%, c'est le nombre de personnes parmi les millennials et la génération Z qui ne mangent pas de légumes plusieurs fois par semaine. Au quotidien, ils sont 12% à les oublier, contre 7% chez les 45-65 ans.

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SNACKS VIANDE ROUGE

La consommation de snacks semble diminuer selon l'âge de la personne. Les millennials et la génération Z sont ceux qui en consomment le plus, 58% d'entre eux mangent des en-cas comme des pop-corns et des chips quelques fois par semaine. Parmi les 45-65 ans, un peu plus d'une personne sur trois (35%) mange avec une fréquence similaire.

64% des millennials et de la génération Z mangent de la viande rouge quelques fois par semaine, c'est d'ailleurs la moyenne pour toutes les personnes interrogées. Mais au quotidien, les plus jeunes consomment deux fois plus de viande rouge (13%) que les 45-65 ans (7%) tous les jours.

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LES LÉGUMES, SOURCE D'ÉNERGIE

POSITIVE ?

Grâce à cette enquête, nous sommes maintenant au fait des habitudes alimentaires, mais sommes-nous vraiment conscients de leur impact ? Dans ce chapitre, nous étudions comment ces habitudes affectent les différents aspect de notre santé et notre qualité de vie. Nous ne parlerons pas du cholestérol, du poids ou de toutes ces choses qui ont déjà été abordées de nombreuses fois. Non, nous souhaitons observer ce qu’il se passe dans la vie, la vraie. Nous examinerons de TRÈS près l’effet d’une alimentation riche en légumes sur notre santé physique et mentale, nos relations et même notre vie sexuelle. Pour cela, nous avons fait appel aux experts les plus compétents dans ce domaine. Vous changerez probablement une habitude ou deux en lisant les prochaines pages. Bon appétit.

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UN DIAGNOSTIC DIFFÉRENT POUR CHAQUE PAYS

Les données récoltées montrent que plus de la moitié (51%) déclarent avoir été diagnostiqués pour un ou plusieurs problèmes de santé cités dans l’enquête. La Finlande et les États-Unis se classent en tête concernant les problèmes de surpoids et de santé mentale. La Suède, quant à elle, est en deuxième position pour la question de la santé mentale. L’analyse révèle cependant que la France compte le plus petit nombre de personnes diagnostiquées, suivie de la Belgique, du Royaume-Uni, puis de la Suède.

Il est important de noter que ces résultats sont à nuancer car ils se basent sur l’auto-évaluation des répondants et peuvent donc différer des données réelles.

LES LÉGUMES, BONS POUR LE MORAL ?

Les troubles de la santé mentale augmentent dans le monde entier et le Covid-19 n’a fait qu’empirer les choses5. La distanciation sociale et l’isolement sont parmi les facteurs les plus nocifs pour des personnes sujettes à ces troubles. C’est pourquoi beaucoup craignent l’impact que cela pourrait avoir, le plus évident étant l’augmentation drastique de l’instabilité mentale chez les plus concernés. En 2021, les données de Google révèlent que la question « comment garder une bonne santé mentale ? » a été bien plus recherchée cette année-là que jamais auparavant. Alors, que va nous dire notre enquête ?

Au total, 13% des 11 000 répondants affirment avoir déjà reçu un diagnostic en lien avec des troubles de la santé mentale. Selon l’enquête, ces troubles sont trois fois plus fréquents chez les personnes à faible revenu (22%) que chez les personnes plus aisées (7%). Mais nos recherches montrent également que ceux qui ne mangent pas suffisamment de légumes sont plus sensibles face à ce malêtre.

16% de ceux qui ne mangent pas assez de fruits et légumes disent avoir été diagnostiqués pour des troubles de la santé mentale, soit presque le double en comparaison avec ceux qui s’alimentent selon les recommandations alimentaires (9%). Parmi ceux qui consomment de la junk food tous les jours, ce nombre est bien plus élevé. 18% déclarent avoir reçu un diagnostic pour des problèmes similaires. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, rien n’est prouvé mais il existe peut-être un lien entre une alimentation riche en légumes et une meilleure santé mentale.

5 https://www.kff.org/coronavirus-covid-19/issue-brief/the-implications-of-covid-19-for-mental-health-and-substance-use

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QUAND ON A LE BLUES SANS VERT DANS L'ASSIETTE

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25 21% 27% 19% 22% 15% 17% 27% 5% 18% 3% 14% 17% 16% 19% 7% 10% 6% 9% 7% 6% 9% 4% 11% 4% 8% 5% 3% 7% 4% 3% 4% 4% 3% 3% 5% 63% 51% 69% 58% 62% 64% 50% 3% 2% 3% 2% 3% 2% 2% Surpoids Troubles de la santé mentale Diabète Maladie cardiovasculaire Cancer Rien Ne sait pas DIAGNOSTIQUÉ POUR 21% 13% 8% 6% 4% 60% 2%

MICHAEL J QUON est un professeur de médecine et de physiologie à l’université du Maryland, ancien chef de l’unité de diabétologie au NIH (National Institutes of Health). Au cours de 35 ans d’expérience en recherche clinique, il s’est penché sur des sujets tels que le diabète, l’obésité, ainsi que leurs conséquences cardiovasculaires. Son travail se résume par la publication de plus de 215 articles salués par les pairs et plus de 38 000 citations.

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"LES QUANTITÉS QUE NOUS MANGEONS ET LA COMPOSITION DES ALIMENTS ONT UN IMPACT MAJEUR SUR LA SANTÉ"

Vous avez une grande expérience de la recherche dans le domaine des maladies liées à l’hygiène de vie comme l’obésité et le diabète - Quels bénéfices pour la santé peuvent être obtenus en modifiant son régime alimentaire ?

– Il ne fait aucun doute que diminuer l’apport calorique global et modifier son régime (par exemple, en augmentant la consommation de légumes et en diminuant la consommation de glucides et de graisses saturées) réduira les risques d’obésité, de diabète et ainsi limitera les complications cardiovasculaires. Le manque de sommeil, le stress et un faible niveau de satisfaction sont également des facteurs qui peuvent contribuer aux complications cardiovasculaires liées au diabète et à l’obésité. Globalement, une meilleure alimentation est donc susceptible d’avoir un effet positif important sur la santé physique et mentale.

L’enquête montre qu’il y a plus de diagnostics de troubles de la santé mentale chez ceux qui ne mangent pas assez de fruits et légumes - pourquoi pensez-vous que c’est le cas ? D’autres choses autour de la santé et du bien-être, en dehors de l’aspect physique, pourraient-elles être affectées par ce que nous mangeons ?

– Il est frappant de constater le nombre élevé de problèmes relatifs à la santé mentale chez les personnes qui ne respectent pas les recommandations quotidiennes de consommation en fruits et légumes. Le lien entre une faible alimentation en fruits et légumes et une santé mentale moins stable peut s’expliquer de différentes façons. Une alimentation riche en fruits et légumes peut agir directement sur la santé mentale à cause des besoins en macro et micronutriments du cerveau, ces derniers aidant à maintenir une meilleure santé et à se prévenir des maladies. De plus, une alimentation saine peut être associée à des comportements qui contribuent directement à l’amélioration de la santé mentale. Par exemple, ces personnes pourraient

être plus susceptibles de faire de l’exercice, être plus au fait des habitudes qui contribuent au maintien d’un poids idéal et les mettre en oeuvre efficacement, enfin, ils peuvent être plus optimistes et satisfaits en général.

Est-il important de manger 400 grammes de fruits et légumes par jour ?

– Très important, surtout au vu des complications cardiovasculaires entraînées par le diabète et l’obésité qui sont les principales causes de décès aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays d’Europe occidentale. Aux États-Unis en particulier, la prévalence du surpoids et de l’obésité dépasse désormais 90% de la population. Des facteurs comme les quantités que nous mangeons et la composition des aliments ont un impact majeur sur la santé, et je pense qu’il serait à la fois bénéfique et important pour la santé publique globale si davantage de personnes augmentaient leur consommation de fruits et légumes pour répondre aux recommandations de l’OMS.

Seulement 18% des gens parviennent à respecter les recommandations concernant la consommation de fruits et légumes - pourquoi est-ce si difficile selon vous ?

– Je pense qu’il y a plusieurs facteurs potentiels à prendre en compte. Tout d’abord, comme le montre cette étude, tout le monde n’est pas au courant de ces recommandations. Je pense également que la palatabilité (caractéristique du goût et de la texture des aliments, agréable au palais) de nombreux légumes est probablement inférieure à celles des aliments riches en glucides et en matières grasses. Il faut aussi prendre en compte l’aspect économique, les fruits et légumes peuvent être relativement chers par rapport à d’autres catégories d’aliments. Enfin, dans certaines régions, la disponibilité en fruits et légumes frais peut également être limitée par rapport à d’autres aliments.

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METTEZ DU VERT DANS VOTRE VIE, VOUS ALLEZ ÊTRE SURPRIS.

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LA RECETTE POUR UN MEILLEUR SOMMEIL, MOINS DE STRESS ET PLUS D’EXERCICES

Notre analyse révèle qu’une consommation de fruits et légumes en accord avec les recommandations présente plus d’avantages que ce que nous pensions. L’étude indique qu’un régime comprenant suffisamment de fruits et légumes aide à mieux dormir, à ressentir moins de stress et à pratiquer plus d’activités physiques.

Manger assez de fruits et légumes = un meilleur sommeil

Près de la moitié, 48 %, de ceux qui ne mangent pas 400 grammes de légumes par jour ont l’impression de ne pas dormir suffisamment. Seuls 35% de ceux qui mangent suffisamment de légumes disent la même chose.

Manger assez de fruits et légumes = moins de stress

16% des personnes qui ne suivent pas les consignes alimentaires se disent généralement très stressées. C’est presque deux fois plus que ceux qui ont un régime alimentaire riche en légumes où seulement 9% se disent stressés.

Manger assez de fruits et légumes = plus d’exercices

69% de ceux qui mangent selon les consignes font de l’exercice quelques fois par semaine. Soit presque le double par rapport à ceux qui n’atteignent pas les quantités recommandées en fruits et légumes (39%).

DES LÉGUMES BÉNÉFIQUES

Notre enquête a révélé qu’il existe une corrélation entre une alimentation saine et de meilleures relations, une meilleure vie sexuelle et une plus grande satisfaction générale. Si vous essayez de convaincre quelqu’un de manger plus de légumes, ces découvertes pourraient devenir vos meilleurs arguments.

Manger assez de fruits et légumes = de meilleures relations

63% de ceux qui mangent suffisamment de légumes sont satisfaits de leurs relations. En revanche, ceux qui ne mangent pas assez de légumes sont moins de la moitié (44%) à être satisfaits de leurs relations.

Manger assez de fruits et légumes = une meilleure vie sexuelle

Une majorité, 51%, de ceux qui mangent selon les recommandations de l’OMS sont satisfaits de leur vie sexuelle. Parmi ceux qui ne mangent pas assez de légumes, un peu moins d’un tiers (32%) se sentent également satisfaits.

Manger assez de fruits et légumes = une vie plus heureuse

Deux personnes sur trois (67%) de ceux qui mangent suffisamment de fruits et légumes chaque jour se disent satisfaites de leur vie. Parmi les personnes qui ne mangent pas selon les consignes, seulement 43% se disent également satisfaites.

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FREDRIK H NYSTRÖM PROFESSEUR DE MÉDECINE INTERNE

FREDRIK H NYSTRÖM est docteur en médecine et professeur de médecine interne à l’Université de Linköping en Suède. Ses recherches portent, entre autres, sur la relation entre les complications cardiovasculaires et l’alimentation, l’exercice, l’obésité ou le diabète. Son palmarès s’étend à plus de 130 articles scientifiques originaux, il agit aussi en tant qu’expert pour le gouvernement dans des enquêtes qui concernent l’obésité et l’hypertension.

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"DE BONNES HABITUDES ALIMENTAIRES PEUVENT CRÉER UN VÉRITABLE CERCLE VERTUEUX"

Pourquoi diriez-vous que la nourriture affecte notre qualité de vie globale, à la fois mentalement et physiquement ?

– Eh bien, je pense que la plupart d’entre nous sont d’accord pour dire que nous aimerions tous vivre longtemps et en bonne santé. D’après mon expérience dans le domaine médical, je ne pense pas me tromper en disant que notre consommation est un facteur des plus importants, sinon le plus important, en matière de santé. Cela nous affecte évidemment physiquement, beaucoup de maladies peuvent être liées à une mauvaise hygiène de vie et à ce que nous mangeons. À l’inverse, une alimentation en adéquation avec les recommandation peut conduire à un sentiment accru de bien-être physique et mental.

Quels sont vos meilleurs arguments pour manger des légumes ?

– Nous voulons tous une vie facile, n’est-ce pas ? Manger des légumes est une manière simple, nécessitant peu d’efforts, d’obtenir les meilleurs nutriments naturellement. Il y a aussi un minimum de glucides rapides dans les légumes, une bonne chose si je puis dire en tant que fervent défenseur du régime méditerranéen.

Le résultat de l’enquête montre que les personnes qui mangent assez de légumes sont plus satisfaites de certains aspects de leur vie : leurs relations, leur sommeil et même leur vie sexuelle. Comment justifiez-vous cela ?

– Manger des légumes vous permet d’être en meilleure santé, grâce à cela vous aurez plus confiance en vous et vous vous sentez plus attirant. Un sentiment de bien-être dans un domaine se répercute souvent sur d’autres. Il n’est donc pas si surprenant que des personnes en bonne santé puissent en ressentir l’impact sur leur vie sexuelle ou leurs relations.

Si la perspective d’une meilleure vie sexuelle ne suffit pas, comment pouvons-nous amener les gens à manger plus de légumes ?

– Je pense que l’enquête reflète les deux aspects les plus importants - la perception du prix et le manque d’inspiration. Mais nous devons aussi ajouter la nécessité de lever certains freins. La plupart d’entre nous veulent faire les bons choix, mais dans la vraie vie, certains obstacles font que ces choix ne sont pas toujours évidents à faire. Le changement se fera plus vite si nous aidons les gens à faire ces choix. Comment ? Nous pourrions commencer par augmenter la disponibilité des légumes dans certaines régions du monde et à inspirer les gens avec de nouvelles façons de les consommer, pour créer de nouvelles occasions.

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PAS DE LÉGUMES POUR 82% DES TERRIENS. NOUS

DEVONS AGIR VITE.

L’étude montre qu’une grande majorité de la population mondiale n’est pas en mesure de suivre les directives gouvernementales concernant les fruits et légumes. C’est un chiffre profondément inquiétant.

Dans ce chapitre, nous verrons pourquoi les gens (QUATRE-VINGT DEUX POUR CENT !) ne mangent pas comme ils le devraient. Est-ce à cause de l’argent ? Un problème d’accessibilité ? Nous sommes allés chercher des réponses. Nous espérons que vous apprécierez cette lecture bien qu’elle ne soit pas forcément agréable.

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LE PRIX ET LE MANQUE DE SAVOIR-FAIRE NOUS EMPÊCHENT DE BIEN MANGER

Nous avons beau être au courant des recommandations de l’OMS, nous avons pourtant du mal à les suivre. Mais pourquoi ?

Nous pourrions penser que les gens n’aiment tout simplement pas les légumes, mais peu (13%) déclarent que c’est un problème de goût. Les principales raisons de la non-consommation de fruits et légumes au quotidien sont le manque d’inspiration (33%) et la perception du prix (31%). En France, quatre répondants sur dix (41%) déclarent ne pas pouvoir se permettre de manger des légumes au quotidien.

L’absence de connaissance de recettes à base de légumes est plus importante chez les 18-34 ans (41%) que chez les 45-65 ans (26%).

MANGER

46% des familles à faible revenu n’ont pas les moyens de manger des fruits et légumes selon les recommandations nutritionnelles. Parmi l’ensemble des familles, une sur trois (32%) n’a pas les moyens de manger assez de fruits et légumes.

Ces habitudes alimentaires affectent également leur(s) enfant(s). L’étude révèle que 81% de ceux qui mangent selon les recommandations servent également des fruits et légumes à leur(s) enfant(s) quotidiennement. Néanmoins, seulement 38% de ceux qui ne mangent pas selon les consignes en font de même.

Le revenu joue également un rôle capital dans la capacité d’alimenter sa famille avec des aliments bons pour la santé. 58% des parents à revenu élevé servent des fruits et légumes à leur(s) enfant(s) tous les jours, contre seulement 41% dans le groupe à faible revenu.

Je ne connais pas assez de bonnes recettes avec des légumes

Je ne peux pas me le permettre

Ceux qui vivent avec moi n’aiment pas ça

Je n’aime pas le goût

Les magasins qui vendent des fruits et légumes sont trop loin

Il n’y a aucun moyen de transport à disposition pour se rendre à un magasin qui vend des fruits et légumes

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1 FAMILLE SUR 3 NE PEUT PAS SE PERMETTRE DE BIEN
32% 39% 33% 24% 37% 33% 33% 21% 35% 41% 24% 29% 30% 31% 16% 13% 16% 12% 12% 13% 15% 16% 11% 9% 15% 13% 16% 12% 6% 5% 8% 9% 6% 7% 6% 4% 4% 3% 8% 4% 6% 7% 23% 18% 12% 25% 20% 19% 16%
Autre LES RAISONS DE NE PAS CONSOMMER DES FRUITS ET LÉGUMES TOUS LES JOURS 33% 31% 14% 13% 7% 5% 19%

LA RECETTE SECRÈTE POUR PLUS DE LÉGUMES

Sachez, mesdames et messieurs, qu’il y a en fait peu de choses (bien que très importantes) qui empêchent les gens de savourer une bonne salade. On est contents de le savoir, mais que peut-on y faire ? Rien ? Bien sûr que si ! Chez Picadeli, nous préférons les solutions plutôt que les problèmes. C’est pourquoi nous avons demandé aux gens ce qu’ils voudraient changer pour les aider à adopter une alimentation plus saine (surtout à base de plus de fruits et légumes). Quand vous demandez ça à plus de 11 000 personnes, vous êtes sûr à 11 000 % d’obtenir des réponses intéressantes. C’est parti.

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75% SONT FAVORABLES À UNE BAISSE DES TAXES SUR LES ALIMENTS SAINS

Les gouvernements du monde entier ont mis en oeuvre différents moyens pour encourager des choix alimentaires plus sains, allant de l’étiquetage nutritionnel à la réduction des taxes. Certains ont même introduit des taxes punitives sur les aliments mauvais pour la santé.

Notre analyse démontre qu’une écrasante majorité (75%) est favorable à une baisse des taxes sur les légumes. En comparaison, moins de personnes (47%) sont favorables à des taxes concernant la malbouffe. Il faut noter que les personnes à revenu élevé sont plus favorables (53%) à l’introduction de ces taxes que les personnes à faible revenu (44%).

La France se distingue comme ayant la population la plus disposée à la réduction des taxes sur les légumes, en effet, 82% déclarent y être favorables. Et en même temps, elle est en tête de liste quand il s’agit de voter contre les taxes sur la malbouffe.

LE LABEL DU CHANGEMENT

Le Nutri-Score est un label qui convertit la valeur nutritionnelle des aliments en un système de notation simple (de A à E, où A est le plus nutritif et D est le moins nutritif). Les produits reçoivent donc des notes basées sur un algorithme scientifique. C’est une étiquette pensée et créée par Santé publique France, l’agence nationale de santé publique, sur la base des travaux de Serge Hercberg de l’Université Sorbonne Paris Nord. Introduit en France en 2017 sur recommandation du gouvernement, ce label est maintenant ancré dans la culture des marques et des consommateurs. Selon une enquête menée par Santé publique France, en septembre 2020, 93% de la population française considéraient ce label comme utile pour comprendre la valeur nutritionnelle d’un produit. La majorité (57%) a déclaré le changement d’une ou plusieurs habitudes d’achat depuis la mise en place du Nutri-Score. Une personne sur trois a déclaré un changement durable de ses habitudes alimentaires.

…ET 67% AIMERAIENT UN MEILLEUR ÉTIQUETAGE DES ALIMENTS BONS POUR LA SANTÉ

De plus, deux répondants sur trois (67%) voudraient un étiquetage plus clair pour identifier les aliments bons pour la santé dans les magasins. Là encore, la population française est la plus favorable (76%) à cette suggestion par rapport aux autres pays.

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"EXCUSEZ-MOI ?

JE POURRAIS AVOIR MOINS DE TAXES DANS MA SALADE SVP ?"

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37 76% 77% 82% 70% 77% 70% 71% 12% 9% 9% 17% 11% 13% 12% 12% 14% 10% 13% 12% 18% 17% 49% 48% 43% 50% 50% 47% 45% 37% 36% 44% 37% 36% 36% 41% 14% 16% 13% 13% 14% 17% 15% 65% 55% 76% 74% 65% 64% 68% 20% 29% 16% 15% 22% 20% 21% 15% 17% 8% 11% 12% 16% 11% Oui Non Je ne sais pas Oui Non Je ne sais pas Oui Non Je ne sais pas RÉDUIRE LES TAXES SUR LES LÉGUMES TAXES SUR LA MALBOUFFE UN ÉTIQUETAGE PLUS CLAIR 75% 12% 14% 47% 38% 15% 67% 20% 13%

Et VOILÀ !

The Vegocracy Report est fondé sur une étude rigoureuse réalisée auprès de plus de 11 000 personnes dans sept pays. Il s’agit d’une d’enquête sérieuse sur les conséquences du régime alimentaire sur la santé et la qualité de vie des gens. Mais l’objectif est surtout de discerner si une alimentation saine est une question d’égalité ou non.

L’étude montre que bien qu’une grande majorité soit au courant des recommandations alimentaires, très peu sont ceux qui ont les moyens de les suivre au quotidien. En d’autres termes, informer les gens sur les bonnes habitudes alimentaires à avoir, c’est bien, mais ce n’est pas assez.

Le prix des fruits et légumes est en effet un facteur contraignant pour la grande majorité, qu’importe leur revenu, leur éducation ou leur nationalité. Mais le plus inquiétant, c’est que les personnes à faible revenu ont du mal à s’offrir des aliments bons pour la santé.

Les résultats montrent qu’une réduction des taxes sur les fruits et légumes serait un moyen pour guider les gens vers une nourriture plus saine. C’est une première étape pour aider les consommateurs à mieux manger mais c’est loin d’être suffisant.

Il est déjà bien connu qu’une alimentation équilibrée a des effets positifs sur la santé physique. Notre étude montre également qu’un régime riche en légumes contribue de près ou de loin à un meilleur sommeil, moins de stress, de meilleures relations, une meilleure vie sexuelle et une vie plus heureuse. Mais.

Comme le suggèrent nos recherches, tout le monde n’a pas les moyens de profiter de tous les avantages prodigués par une alimentation plus saine. En tant que société, nous devons tous contribuer au changement. L’industrie alimentaire, les politiciens et les gouvernements doivent écouter et agir selon le souhait des gens, le souhait d’adopter une alimentation plus saine.

The Vegocracy Report nous motive encore plus à soutenir ceux qui sont laissés pour compte en rendant l’alimentation saine plus accessible et plus abordable. Nous espérons que davantage d’entreprises et de politiciens se joindront à notre cause. Avoir une alimentation saine ne devrait pas être un privilège - c’est le droit de chaque être humain.

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"EN TANT QUE SOCIÉTÉ, NOUS DEVONS TOUS CONTRIBUER AU CHANGEMENT."

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picadeli.com
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