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FREDRIK H NYSTRÖM PROFESSEUR DE MÉDECINE INTERNE
FREDRIK H NYSTRÖM est docteur en médecine et professeur de médecine interne à l’Université de Linköping en Suède. Ses recherches portent, entre autres, sur la relation entre les complications cardiovasculaires et l’alimentation, l’exercice, l’obésité ou le diabète. Son palmarès s’étend à plus de 130 articles scientifiques originaux, il agit aussi en tant qu’expert pour le gouvernement dans des enquêtes qui concernent l’obésité et l’hypertension.
Pourquoi diriez-vous que la nourriture affecte notre qualité de vie globale, à la fois mentalement et physiquement ?
– Eh bien, je pense que la plupart d’entre nous sont d’accord pour dire que nous aimerions tous vivre longtemps et en bonne santé. D’après mon expérience dans le domaine médical, je ne pense pas me tromper en disant que notre consommation est un facteur des plus importants, sinon le plus important, en matière de santé. Cela nous affecte évidemment physiquement, beaucoup de maladies peuvent être liées à une mauvaise hygiène de vie et à ce que nous mangeons. À l’inverse, une alimentation en adéquation avec les recommandation peut conduire à un sentiment accru de bien-être physique et mental.
Quels sont vos meilleurs arguments pour manger des légumes ?
– Nous voulons tous une vie facile, n’est-ce pas ? Manger des légumes est une manière simple, nécessitant peu d’efforts, d’obtenir les meilleurs nutriments naturellement. Il y a aussi un minimum de glucides rapides dans les légumes, une bonne chose si je puis dire en tant que fervent défenseur du régime méditerranéen.
Le résultat de l’enquête montre que les personnes qui mangent assez de légumes sont plus satisfaites de certains aspects de leur vie : leurs relations, leur sommeil et même leur vie sexuelle. Comment justifiez-vous cela ?
– Manger des légumes vous permet d’être en meilleure santé, grâce à cela vous aurez plus confiance en vous et vous vous sentez plus attirant. Un sentiment de bien-être dans un domaine se répercute souvent sur d’autres. Il n’est donc pas si surprenant que des personnes en bonne santé puissent en ressentir l’impact sur leur vie sexuelle ou leurs relations.
Si la perspective d’une meilleure vie sexuelle ne suffit pas, comment pouvons-nous amener les gens à manger plus de légumes ?
– Je pense que l’enquête reflète les deux aspects les plus importants - la perception du prix et le manque d’inspiration. Mais nous devons aussi ajouter la nécessité de lever certains freins. La plupart d’entre nous veulent faire les bons choix, mais dans la vraie vie, certains obstacles font que ces choix ne sont pas toujours évidents à faire. Le changement se fera plus vite si nous aidons les gens à faire ces choix. Comment ? Nous pourrions commencer par augmenter la disponibilité des légumes dans certaines régions du monde et à inspirer les gens avec de nouvelles façons de les consommer, pour créer de nouvelles occasions.