La_Quête_numéro 225_Octobre 2020

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Les oiseaux J’ai installé une mangeoire sur mon balcon et différentes espèces d’oiseaux viennent se nourrir des graines que je dépose chaque jour; il y a même un écureuil gris, un noir et un tamia (petit suisse) qui viennent se régaler. J’ai vu aussi, quand les plus grands se nourrissent, de petites graines tomber par terre et les moineaux qui viennent les manger. Comme ça, chacun à sa part! À travers le moustiquaire de ma porte, je peux observer ces visiteurs à mon aise quand je suis assise près de mon ordinateur, de ma télévision et de mon téléphone. C’est comique : quand il n’y a plus de graines, un des oiseaux m’avertit par de petits couis, couis. Ainsi, j’apprends leur langage et leur parle doucement. C’est depuis le début du confinement dû à la COVID-19 en mars 2020 qu’a débuté ma complicité avec les oiseaux, car j’avais plus de temps en restant chez-moi. C’est fascinant de constater qu’ils me tiennent compagnie et me signifient que je ne suis pas seule. En les observant, je découvre qu’ils ont chacun leur caractère et leurs petites humeurs, comme les humains.

Nous pourrions dire aussi qu’ils sont inspirants et émouvants. J’ai aimé la première fois que j’ai vu le film Jonathan Livingston, le goéland. Il s’agit d’une belle métaphore d’un oiseau qui voulait toujours se dépasser, voler plus haut dans le ciel, mais qui, à la fin, comprend qu’il s’isole et qu’il a besoin de la compagnie des autres goélands. Les oiseaux inspirent les poètes, les écrivains, les peintres et les musiciens avec l’harmonie de leurs chants et de leurs couleurs. Ils sont aussi emblématiques comme le harfang des neiges au Québec, le coq pour les Français et l’aigle pour les Américains. J’admire les personnes zen qui nourrissent les oiseaux dans la paume de leurs mains. Je serais heureuse de pouvoir le faire moi aussi, mais ce sont les oiseaux qui décident : ça demande de la patience et du respect. Tout comme nous les humains, ils font de la distanciation et demandent du temps pour être apprivoisés en toute confiance.

Christiane Voyer

© Photo : Pixabay

Depuis mon enfance, j’aime les oiseaux. Depuis le décès de ma mère, qui les aimait tout autant, c’est comme s’ils faisaient le lien entre elle et moi. Ils symbolisent tellement

la liberté, la fragilité, la beauté avec leurs différentes couleurs. La brièveté de leur vie nous enseigne à vivre quotidiennement le moment présent.

OCTOBRE 2020

LA QUÊTE

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