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La mouche et la gazelle

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Comme une légende

Comme une légende

La mouche et la gazelle ont aussi une Ame

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Ce matin, j’ai observé dans ma fenêtre une mouche qui se débattait dans une toile d’araignée. le prédateur s’affairait autour d’elle. Je suis revenu dix minutes plus tard, et l’araignée l’avait entièrement ligotée dans une espèce de hamac. J’imaginais un lion et sa gazelle, mais à une échelle plus réduite. Je ne suis ni une mouche ni une gazelle, mais il m’arrive d’éprouver de l’empathie pour les insectes ou les animaux sauvages qui se font chasser cruellement, puis dévorer. Je n’aimerais pas être à leur place.

il y a une limite évidente, cependant, aux comparaisons. Comme je suis un être humain, je n’aimerais certainement pas me voir dévoré par une araignée géante. il faudrait alors parler d’un monstre qui serait en train de détruire ce qu’il y a de plus évolué dans l’histoire de l’Humanité (en toute modestie!).

donc, une mouche anéantie par une araignée, c’est quand même moins pire qu’un humain mangé par un monstre. et pour ce qui est de la gazelle et du lion, c’est moins grave d’être tué par un lion que par une araignée. si je devais choisir mon prédateur parmi tous les animaux de la création, je crois que le lion serait le moins terrible. en tout cas, ne me parlez pas du serpent constricteur.

enfin, j’aborde ici la question de la prédation entre animaux sauvages parce que beaucoup d’écologistes et de antispécistes cherchent à contester la manière dont on discrimine certaines espèces animales. ainsi, l’Homme s’arrogerait, à tort, le droit de construire des abattoirs à bœufs ou à porcs, ou à poulets, parce que ces animaux sont nos égaux. il ne faut certainement pas faire souffrir les bêtes inutilement. mais ils dépendent de nous pour leur existence même (il n’existerait pas de vaches, de cochons ou de coqs à l’état sauvage). Je suis donc d’accord avec les végétariens, ou végétaliens, si la raison de leur boycottage de viande est de revendiquer des conditions plus acceptables pour les animaux d’élevage. nous leur devons bien cela; car ils ont une âme, eux aussi. non aux usines à élever à la chaîne, et à abattre. mais de là à dire que nous ne devrions plus jamais manger de la viande de notre vie, il y a un pas que je ne franchirais pas.

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