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Guerre de marché

HRONIQUE

Pénurie: nom féminin, ce mot tire ses racines latines de « pénuria » attribué principalement à un manque d’argent. Il fait une apparition dans la langue française en 1468, et il est très rarement employé dans le langage courant et les écrits avant le 18e siècle.

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Pourquoi ? Tout simplement parce que les modes de vie étaient bien di érents. Principalement, il n’y avait pas autant de monde sur la planète. L’Amérique était très peu habitée, et bien des sociétés étaient autarciques. Se su sant à elles-mêmes, tout était rodé, et elles ne manquaient de rien. La terre nourricière produisait ce qu’il leur fallait, et la pollution était presque inconnue. Le seul stress, des guerres plus nombreuses pour la conquête des territoires, mais qui en contrepartie empêchaient l’expansion des populations de prendre trop d’ampleur. À cette époque, l’électricité n’était pas encore inventée, et la chandelle ne brûlait pas par les deux bouts. Si je vous mentionne que l’électricité n’existait pas, vous pouvez bien vous imaginer, je l’espère qu’il y avait bien d’autres choses qui ne nous embarrassaient pas non plus. Dans une situation semblable, il est de toute évidence que le mot « pénurie » est pour ainsi dire inexistant.

Le 18e et le 19e siècle nous apportent ce qu’il convient d’appeler mer et monde. Les populations ne cessent d’augmenter et les continents peuvent se franchir le temps de le dire. Les moyens de transport se sont améliorés par terre, mer et air. Les inventions utilisant l’électricité sont innombrables, et l’électronique encore plus.

Vous me direz peut-être que tout ça est merveilleux. Je vous répondrai « oui », mais jusqu’à un certain point. Toutes les choses que je vous ai mentionnées demandent de l’énergie, mais la plupart de nos grands penseurs, et ceux qui dirigent la planète n’ont pas souvent de visions à long terme. Et quand je parle de long terme, c’est que les choses et projets envisagés devraient être durables pour a ronter au moins sept générations, et autant que possible ne pas déranger ce qui est déjà en place. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont, bien souvent, pas intéressés à travailler pour accumuler un fonds de pension dont ils ne pourront même pas béné cier. Ils savent déjà qu’ils seront remplacés par des robots qui eux demanderont de l’énergie. Actuellement, il ne faut pas s’étonner d’avoir une « pénurie » de main d’œuvre. Les projets soumis ne sont certes pas les solutions pour régler les problèmes présentement.

Il en va de même pour bien des évènements qui se passent sur notre planète présentement. Pour des raisons économiques, nous nous amusons à faire produire des items réguliers dans des pays où la valeur monétaire est moins forte que la nôtre. Résultat, guerre des prix et guerre du marché, ce qui risque d’engendrer des pénuries à certains moments lorsque la planète au complet a un besoin urgent de ces items. Les échanges commerciaux, c’est bien beau, mais cette guerre des prix peut créer certaines situations pénibles qui peuvent se retourner en simple guerre si nous ne sommes pas assez diplomates pour régler le tout.

Pour éviter ces risques de pénuries, il faut produire selon nos besoins et non être dépendant d’un fournisseur externe qui ne peut livrer à temps les quantités que nous avons et cela même en urgence. Ce n’est pas très compliqué. Il s’agit de créer des emplois pour fabriquer les produits dont nous avons besoin et non d’exporter, mais bien de payer ceux qui sont nos concitoyens et qui attendent du travail.

Peu importe, il faut considérer la pénurie comme un problème, et à tout problème, il y a une solution.

Respectueusement,

C ourtoi sie: Phili ppe Bouchard

PHILIPPE BOUCHARD

Alter Justice est un organisme à but non lucratif qui offre divers programmes d’intervention, d’information et de soutien à l’intention des personnes touchées par la judiciarisation et la détention dans un établissement correctionnel du Québec (sentence de deux ans moins un jour). L’organisme intervient principalement auprès des personnes judiciarisées et leurs proches afin de leur offrir de l’information vulgarisée sur le fonctionnement du système correctionnel québécois, sur les droits et obligations en milieu carcéral, le casier judiciaire et la suspension du casier judiciaire (demande de pardon).

L’organisme vise également à favoriser la réinsertion sociale des personnes judiciarisées en les soutenant dans leurs démarches entourant la demande de suspension du casier. Alter Justice regroupe des citoyens et organismes de tous horizons, qui ont à cœur le respect de la dignité humaine et la justice sociale; qui s’intéressent au bon fonctionnement du système correctionnel; et qui favorisent une approche axée sur la réinsertion sociale et la prévention de la criminalité.

Alter Justice offre aussi des ateliers de sensibilisation et d’information auprès des personnes ayant eu des troubles avec la justice criminelle ou à risque de l’être afin de présenter les dessous d’un casier judiciaire, les impacts mais aussi les recours en cas de discrimination. Depuis peu, Alter Justice présent aussi un atelier sur la (cyber)délinquance est les jeunes afin d’informer les élèves du primaire et du secondaire des impacts sur eux-mêmes de leurs propres gestes délinquants.

Alter Justice et l’Aumônerie communautaire de Québec s’associent encore afin de présenter Artis Judiciali, là où art et réinsertion sociale se rencontrent. L’édition 2020 mettra en lumière, et ce de façon totalement numérique, les œuvres d’artistes ayant un casier judiciaire et des personnes travaillant avec eux.

Venez visionner nos capsules de présentation des artistes ainsi qu’un mot des travailleur(se)s d’organismes œuvrant à la (ré)habilitation sociale des personnes sur nos plateformes Facebook, Instagram et Youtube!

L’évènement se déroulera pendant la Semaine de la réhabilitation sociale, du 13 au 18 octobre 2020. Encouragez-nous par votre mention « J’aime » et vos commentaires!

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