N° 41 - Janvier 2021

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portrait

Un Anniviard au service de la Foi

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ans ce monde incertain, un jeune Anniviard au parcours atypique a choisi de consacrer sa vie au service de la Foi, pour témoigner de la lumière et apporter du réconfort et de l’aide à ses contemporains. L’enfance Né en 1994, Michel Rion grandit à Niouc. Comme tous les jeunes Anniviards de son âge, il fait son école obligatoire à Vissoie. Son enfance est bercée par la foi chrétienne reçue de ses parents et la découverte de l’alpinisme dans nos montagnes, qu’il parcourt avec son père Dominique et son frère cadet Dyonis. En parallèle de sa vie d’écolier au centre scolaire, il suit une formation d’accordéoniste au conservatoire. Très jeune, il est intéressé par les cours d’histoire et plus particulièrement par l’histoire du val d’Anniviers. « Je me rappelle avoir énormément apprécié les cours de M. Clément Epiney et notamment l’histoire de nos ancêtres. » Membre du ski-club de St-Luc, où il fréquente beaucoup d’autres jeunes, il passe une bonne partie de ses samedis à slalomer entre les piquets. L’adolescence À la fin de la scolarité obligatoire, Michel continue son développement intellectuel et culturel au Lycée-Collège des Creusets à Sion. Toujours passionné d’histoire, il choisit le cursus latin-grec, qui lui donne les outils pour mieux comprendre comment notre société s’est construite. Conscient que ce cursus ne lui offrira que peu de débouchés, il choisit de former son esprit pour mieux appréhender le monde qui l’entoure. Au collège, il se souvient d’un doux mélange culturel, entre les habitants de la plaine et les habitants des petites vallées latérales. « Lorsque je me présentais

Sommet du Grand-Cornier avec vue sur la Dent-Blanche

et que je nommais mon village, Niouc, mes camarades riaient souvent, ne sachant pas où se situait ce petit village au nom si comique. » Réussissant sa maturité avec brio, Michel se met au service de son pays et suit l’école de recrue dans les chars à Thoune. Il en profite pour apprendre l’allemand et découvre la mentalité suisse allemande, si différente de notre mentalité romande. Il est le seul gradé francophone de sa compagnie et ses supérieurs souhaitent encore le faire grader. Il refuse, arguant qu’il souhaite apprendre l’anglais. La Foi a toujours une grande place dans la vie de Michel qui ne sait toujours pas quelle suite il veut donner à son parcours. Il part donc trois mois dans une famille d’accueil aux USA, en Idaho. Là encore, il s’adapte et découvre une nouvelle culture. La vie de séminariste A son retour à Niouc, il reçoit deux admissions : « Un matin, je me rends à la boîte aux lettres et découvre deux courriers qui

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me sont adressés, l’un de l’EPFZ, où je devais suivre des cours d’architecture, et l’autre de la Fraternité St-Pie X. » Après mûres réflexions, son choix est fait et il se rendra au séminaire, dans le but de devenir prêtre et servir la Foi qui l’anime depuis toujours. Il passe une année à Flavigny en France à former son esprit à la spiritualité et la prière. Dès la deuxième année, il rejoint le Valais, à Ecône, pour y poursuivre sa formation. Toujours passionné de haute montagne, il devient responsable du sport au séminaire. Avec les connaissances d’alpinisme qu’il a acquises de son père en parcourant tous les quatre mille de la vallée, il pourra faire découvrir les hauteurs alpines du Valais à ses confrères tout en les initiant aux dangers de la montagne. La vie au séminaire est très rythmée entre des temps de prière, des cours de philosophie et de théologie, de l’entretien extérieur et du chant, ainsi que des moments de détente et de sport. Grâce à sa formation musicale, il devient directeur de la Schola,


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