N° 54 - Mars 2024

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P R IN T EM P S

© Simone Salamin

NUMERO 54 | MARS ’24 | TRIMESTRIEL

INFOS OFFICIELLES COMMUNE D’ANNIVIERS

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L’invitée Madeleine Zufferey

La voix douce de Madeleine Zufferey contraste avec sa force de caractère. Pendant trente-huit ans, de 1980 à 2018, cette dame solide comme un roc a géré avec volonté et persévérance le restaurant de la Gougra à St-Jean. Elle a ainsi pu observer la transformation très rapide de la vie anniviarde à travers celle de son bistrot : « À l’époque et maintenant, c’est deux mondes différents. » Auparavant, les cafés étaient bien plus que des commerces : ils étaient l’âme du village, des lieux de rencontre qui formaient la colonne vertébrale de la vie commune. « Il y avait moins de gens du coin qui venaient manger au restaurant, mais c’était plein tous les jours, pendant la journée et surtout après le travail : jusqu’à vingt ou vingt-et-une heures, les hommes du village venaient boire l’apéro entre copains. Ils se retrouvaient ensemble, c’était un lien fort qui n’existe plus aujourd’hui. Quand j’ai repris la Gougra en 1980, on commençait un tout petit peu à voir des femmes au bistrot. Elles venaient le matin, ou après le repas de midi, mais jamais le soir, car les enfants étaient à la maison et les maris n’étaient pas là. Si par exemple une femme venait boire un café après le dîner et que des messieurs entraient, ils disaient : « Ah, elle n’a pas fait la vaisselle et elle est déjà au bistrot ! ». À cause de ce genre de choses, les femmes n’osaient plus venir. J’avais une copine du village qui passait parfois boire le café : quand elle voyait entrer certains messieurs qui risquaient de faire des réflexions, elle me disait : « Écoute, on va dire que je suis derrière le bar : je travaille, je fais la vaisselle, ou ce que tu voudras… » et elle faisait semblant de travailler. » En écoutant Madeleine, on est surpris de comprendre à quel point le rôle des femmes en Anniviers a évolué. « Maintenant, quand ils rentrent du tra-

vail, les papas s’occupent plus de leurs enfants, et c’est très bien, mais ça a vraiment changé la vie des bistrots. La mentalité est très différente aujourd’hui : avant, ça ne se faisait pas tellement de manger au restaurant, il n’y avait presque que les touristes qui faisaient ça, alors que maintenant les gens du coin viennent volontiers en famille. » C’est dans ce contexte que Madeleine a géré seule la Gougra, comme un capitaine dirige son navire. Son mari ne pouvait jamais être là pendant la journée, car il travaillait à l’extérieur. Cela ne l’intéressait pas de s’occuper d’un bistrot, mais il lui donnait parfois des coups de main en cuisine le soir quand elle avait trop de travail. Cette situation était un peu exceptionnelle pour le val d’Anniviers, mais comme le dit Madeleine, « il faut se battre parfois ! ». Porter seule la Gougra n’était pas de tout repos : « Un seul jour de fermeture par semaine, et ce jourlà, c’était pour faire les courses, amener les enfants chez le dentiste, etc… on courait tout le temps. » Le menu du Conseil d’Etat Le restaurant était un lieu pas comme les autres, connu surtout pour ses fondues, dont la fameuse Gougra, une fondue à la tomate, aux lardons et aux chanterelles. Les gens venaient de Grimentz, de St-Luc, de Zinal ou même de la plaine pour déguster l’incroyable diversité de fondues propo-

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sées. On y servait aussi le copieux menu du Conseil d’Etat. Un jour, Guy Genoud, alors conseiller d’Etat, rendit visite à Madame Crettaz qui gérait à l’époque la Gougra : il lui proposa de concocter un menu qui rassemblerait tous les plats traditionnels de la vallée, confectionnés selon les anciennes recettes, en privilégiant les produits que les Anniviards produisaient sur place. Madame Crettaz se lança dans l’aventure et nomma ce repas simple, abondant et délicieux avec humour : le menu du Conseil d’Etat était né. Madeleine continua à cuisiner ce menu gargantuesque durant des années. Le ballet des plats typiques commençait par une vertigineuse série d’entrées : boudin noir à la compote de pomme, potage aux légumes et à l’orge, beignet aux pommes, et enfin le fameux frèjà (farine de maïs mélangée à de la fa-


rine de blé, à du lait, parfois à des œufs), cuit longtemps à la poêle, et servi avec une boisson chaude au chocolat pour que ce soit moins sec. Après avoir dégusté tous ces mets, les convives devaient encore élargir leur estomac pour faire honneur au plat principal : de la viande de bœuf séchée et assaisonnée, cuite pendant des heures dans un bouillon avec des légumes (carottes, poireaux, choux, …) et du riz. Pour cuire le riz, on le plaçait au milieu d’une boule métallique percée de trous, qu’on plongeait ensuite dans le bouillon. Cet ustensile, sorte de boule à thé géante, avait traditionnellement sa place dans toutes les cuisines anniviardes. Mais il a presque disparu aujourd’hui et il est malheureusement très difficile d’en trouver. Pour achever les dîneurs boulimiques, on terminait le festin par un gâteau à la polenta. Par la suite, Madeleine troqua ce dessert traditionnel contre un plus léger, comme un parfait à la mandarine. Ce menu avait cela de particulier qu’il était cuisiné avec des aliments que les Anniviards fabriquaient eux-mêmes au temps du remuage, comme par exemple la viande. Chaque famille élevait alors ses animaux, s’occupait de la boucherie, assaisonnait la viande et la mettait à sécher dans son grenier. Les légumes du menu étaient, eux aussi, cultivés en montagne : pas de tomate ou d’aubergine, exigeant une météo plus clémente. Bien sûr, à l’époque de leur quasi-autarcie, les Anniviards ne mangeaient pas tous les jours de la viande, et leur régime était bien trop frugal pour se permettre un repas si opulent.

Un avion pour monter les skieurs à Sorebois Madeleine est née à Sierre ; ses deux parents grimentzards durent quitter la vallée dans les années vingt pour trouver un emploi, car il n’y avait pas de travail salarié en Anniviers. Son père travailla à l’usine de Chippis, puis devint vigneron. À l’époque, tous les Anniviards possédaient des vignes en plaine. Madeleine montait à Grimentz pour les vacances, et elle se souvient encore des merveilleuses descentes hivernales qu’elle faisait sur de vieilles luges en bois, directement sur la route bitumée alors recouverte de neige, de Grimentz jusqu’à Vissoie sans rencontrer une seule voiture. Ensuite, il fallait tout remonter à pied… En 1966, Madeleine s’installa à Zinal avec son mari, car il avait pu trouver du travail aux remontées mécaniques pour la construction du téléphérique. Il n’y avait pas encore de télésiège dans la station ; seuls les téléskis de la Combe, de la Tsarmettaz et des Gouilles transportaient les skieurs. C’était la première année du Club Med et il était complet pour Noël. Tous les touristes étaient là pour skier, les pistes étaient prêtes, mais catastrophe ! on n’avait pas réussi à terminer le chantier de la construction du téléphérique à temps. Il fallait trouver d’urgence une solution, alors on prépara une piste d’atterrissage sur les Plats de la Lée et durant plus d’un mois, des avions Piper à huit places firent la navette pour monter les skieurs à Sorebois.

« La vallée a énormément changé. Avant, il y avait peu de visiteurs. C’était calme, autant en été, qu’en hiver. Le tourisme ? Je n’ai rien contre, il faut bien que ça tourne et que tout le monde vive. Mais on doit quand même respecter certaines choses, par rapport à la nature et au fait que ça met beaucoup de monde sur les routes. C’est quelquefois assez chargé. Et il y a depuis quelques années un grand problème : tout se développe et s’agrandit, mais il n’y a pas vraiment davantage de logements, alors les gens cherchent partout désespérément des studios pour habiter et pouvoir travailler dans la vallée. » virmoiry@gmail.com / www.clemsfabs.ch Pauline Archambault

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Sommaire

Concours

à la découverte d’Anniviers

L’invitée

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Sommaire / Concours

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Abeilles en Anniviers

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Dernières nouvelles d’ARAVA

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Michel Vaucher en Anniviers

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J’avais des mots pour tout

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Une Association pour les seniors

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Anniv’info

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FC Anniviers

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Vercorin Tourisme

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HC Anniviers

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Barrage et fée électricité en Anniviers

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Recette pour une sonnette

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Ski Team Anniviers

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Anniviers Tourisme

Délai de réponse: 10 mai 2024 à gagner un bon de 50.- au Café-Restaurant La Gougra à St-Jean

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Grimentz

La gagnante de l’édition no 53 est: Madame Verena Schnellmann de Küssnacht

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enviedebouger.com

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Wallensis un jeu valaisan

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notreHistoire.ch

© Wikipédia

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De quelle période date la construction du Château de Beauregard ? A)

env. XII ème siècle

B)

env. XIII ème siècle

C)

env. XV

ème

siècle

Envoyez votre réponse par mail à impa@impa.ch ou votre carte postale (n’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète) avec la mention « Concours-photo de mars » à l’adresse: Imprimerie d’Anniviers, Les 4 Saisons d’Anniviers, route des Landoux 35, 3961 Vissoie

La réponse était: B - Zinal

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HIVeR 23-24

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passion

Abeilles

sauvages et domestiques en Anniviers

Les abeilles ont comme ancêtre commun… une guêpe ! Comment cela est-il possible, puisque les guêpes nourrissent leurs larves avec de la viande mélangée à leur salive, alors que les abeilles nourrissent leurs larves de pollen ? L’hypothèse la plus plausible est qu’il y a cent millions d’années, une guêpe a un jour par accident nourri sa larve avec une proie recouverte de pollen, ouvrant la voie à une nouvelle lignée, celle des abeilles, qui compte aujourd’hui vingt mille espèces différentes réparties sur toute la planète, dont six cents en Suisse. Ce sont toutes des abeilles sauvages, à part une seule espèce, la plus connue, qui est l’abeille domestique Apis mellifera. Les cinq cent nonante-neuf espèces d’abeilles sauvages sont presque toujours ignorées, et on parle de l’abeille comme si toutes les abeilles étaient domestiquées, alors qu’il y a beaucoup plus d’abeilles sauvages que d’abeilles domestiques partout. C’est là un trait très humain, d’oublier la grande forêt pour ne regarder que le jardin bien taillé qui entoure la maison. Les abeilles sauvages ne stockent pas le nectar de fleur récolté et transformé en miel pour se nourrir pendant l’hiver, comme le font les abeilles domestiquées. Elles traversent l’été en complète insouciance en consommant ce qu’elles récoltent. Mais le prix à payer est qu’elles ne passent pas l’hiver : les colonies meurent, sauf les femelles reines fécondées. « À l’état sauvage, la reine hiberne seule en se fabriquant une sorte de cocon, sans bouger. Toutes les autres abeilles sont

mortes2. » Certains individus ne vivent même que quelques semaines ! L’abeille Bombus alpinus habite près des glaciers à 3000 mètres Les abeilles sauvages ont des systèmes sociaux très divers : elles sont le plus souvent solitaires, mais elles peuvent aussi vivre en agrégations sociales de maximum quatre cents individus, lorsque c’est favorable pour elles, en formant des sortes de villes sous terre avec des trous, les uns à côté des autres, chacune habitant son trou. « En Anniviers, on trouve surtout des abeilles sauvages terriennes qui vivent dans le sol2. » Même si elles sont discrètes, les abeilles sauvages sont partout : dans la terre, dans un mur en pierres sèches, au milieu d’un massif de fleurs ou d’un tas de bois mort… Elles peuplent toutes sortes d’altitudes et de milieux, des prairies sèches aux étroits jardins, en passant par les zones humides, le sable, les villes ou la montagne. Ainsi, l’abeille du froid, ou bourdon des Alpes, Bombus alpinus, ne peut pas vivre à des altitudes de moins de 2000 mètres ; ses poils lui permettent de conserver la chaleur et elle habite près des glaciers, à 3000 mètres. Les abeilles sauvages ont des formes et des couleurs très variées : rouge, bleu-vert métallique, jaune et noir, orange, … Leur taille est, elle aussi, très changeante d’une espèce à l’autre : l’énorme abeille charpentière, aux ailes noires et aux reflets bleu-violet, est un bolide de trois centimètres, alors que chez nous les plus petits spécimens mesurent à peine quatre millimètres. Certaines abeilles s’orientent plutôt avec la vue, d’autres avec l’odorat, d’autres encore grâce aux vibrations. La grande disparité des abeilles sauvages est liée à celle des fleurs : la guêpe ancestrale a évolué vers l’abeille au même moment que

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L’abeille transporte le pollen sur ses pattes

les fleurs ont commencé à se diversifier, il y a cent millions d’années. Ainsi, « une petite abeille va aller dans une petite fleur, une abeille avec une très longue langue va aller dans une fleur avec une corolle profonde1. » Le comportement des abeilles sauvages est lui aussi multiforme. L’abeille masquée, au corps noir et au visage blanc, transporte le pollen en l’ingérant. Certaines abeilles en parasitent d’autres en pondant dans leurs nids. Le bourdon terrestre patrouille sur les crêtes des arbres pour séduire, tandis que d’autres espèces se laissent des mots d’amour sous forme de phéromones. Le propre en ordre est l’ennemi numéro un de la biodiversité Les abeilles sont indispensables. Mais l’idée, virale sur les réseaux sociaux et faussement attribuée à Einstein, que l’humain n’aurait plus que quatre années à vivre en cas de disparition des abeilles, est exagérée et manque de fondement scientifique. Il est vrai que les abeilles, comme d’autres insectes, ont une fonction vitale de pollinisation des fleurs et des arbres. Chaque abeille visite des milliers de fleurs chaque jour, en alternant fleurs mâles et femelles. Lors de la récolte, elle transporte le pollen

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lles peuvent être velues et ressembler à un flocon doré, ou être aussi fines qu’une fourmi avec un thorax et un abdomen aux reflets rouges et verts métalliques1. Mais qui sont-elles ?


qui s’accroche à son corps et va tomber un peu plus loin, pollinisant ainsi une autre fleur et permettant à certains végétaux de se reproduire. Le déclin mondial des insectes pollinisateurs pourrait avoir des conséquences désastreuses, et provoquer, selon une étude publiée en 2015 dans The Lancet, jusqu’à 1,4 millions de décès humains supplémentaires par an, liés à la baisse du nombre de fruits, de légumes, de noix et de graines. Selon un rapport de 2019, « 60% des insectes vont mal en Suisse. Au niveau européen, 45% des abeilles sauvages sont menacées d’extinction, vulnérables ou en danger critique d’extinction, mais le manque de connaissance est énorme1. » Selon l’ONU, les abeilles et les autres espèces de pollinisateurs ont un taux d’extinction qui est «de 100 à 1000 fois plus élevé que la normale3». Mais qu’est-ce qui les menace ? Les pesticides, les pratiques agricoles intensives, les produits chimiques, les changements climatiques, la destruction des habitats, la fragmentation du paysage qui empêche les différentes populations d’abeilles de se croiser, et plus généralement tout ce qui est uniformisé comme par exemple un très grand champ exploité en monoculture. « Le propre en ordre est l’ennemi numéro un de la biodiversité. Une zone en jachère, sans la main de l’homme, donne plus de chances aux insectes1. » Le plateau suisse est plus touché que les zones de montagne, et la situation est plus grave aux abords des villes. Anniviers compte une quarantaine d’apiculteurs Depuis quelques années, les habitants d’Anniviers sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’apiculture, par passion pour la vie extraordinaire des abeilles, ou par souci de soutenir la pollinisation et la biodiversité, plutôt que pour gagner de l’argent, car on ne s’enrichit pas en produisant du miel. C’est en outre un élevage délicat et compliqué, et il faut être présent de mi-mars à octobre. Il y a une quarantaine d’apiculteurs dans la vallée, mais beaucoup d’entre eux n’ont que quatre ou cinq ruches et ne pratiquent pas la vente. L’apiculture n’est pourtant pas une activité traditionnelle anniviarde ; auparavant, seuls des instituteurs, des curés, des juges ou des présidents de commune avaient des ruchers. Le miel était un luxe, valori-

sant mais pas vital, et difficile à produire en altitude. Mais aujourd’hui, l’augmentation des températures permet d’élever des abeilles à Grimentz et même à Zinal, ce qui était auparavant impossible au-dessus de Mission. Miel de cannabis à Grimentz Georges Solioz est apiculteur dans la vallée depuis trente ans. Il possède trente ruches à Grimentz et une cinquantaine à Sierre, en collaboration avec un collègue. Le rucher de Sierre est réservé spécialement à l’élevage et à la création de nuclei. Une ruche peut produire entre trois et quinze kilos de miel à la récolte. Il y a quelques années, Georges a fait analyser son miel et il a découvert que les abeilles de ses ruches avaient butiné plusieurs centaines d’espèces de fleurs différentes, dont principalement du rhododendron (10%). Son miel contenait même du cannabis ! Sur le chemin de la récolte se trouvaient des plants de cannabis que ses abeilles avaient profité de butiner au passage, peut-être pour se donner le courage de voler jusqu’aux rhododendrons qui se trouvent sur la route du barrage de Moiry. Georges eut droit à un article dans le journal, intitulé Miel de cannabis à Grimentz. « J’ai refusé des commandes cette annéelà2 ! » En montagne, la nature est moins domestiquée qu’en plaine et les saveurs du miel souvent plus intéressantes. Le miel d’Anniviers a une subtilité de goût liée à la grande biodiversité des paysages. Ainsi, le miel de Mayoux n’a pas le même parfum que celui de Grimentz. Le miel de fleurs est produit durant les mois de mai et de juin, et le miel de forêt en juillet-août. Plus le miel contient de fleur, plus il se cristallise vite et reste clair. Plus il contient de forêt, plus il est brun et conserve sa liquidité. Georges Solioz est aussi moniteur-éleveur à la station de fécondation de Moiry. Mais de quoi s’agit-il ? Des reines et des bourdons sont sélectionnés et testés pendant trois ans au centre de recherche apicole de Liebefeld afin de créer des souches plus résistantes aux maladies, ou moins agressives, ou encore plus productrices. Dès que la reine primée est à disposition, les apiculteurs de la station de fécondation commencent un élevage d’une cinquantaine de filles de cette descendance. L’ADN est contrôlé et analysé. Les gens viennent de toute la Suisse romande pour obtenir une reine de cette lignée. Georges Solioz

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a encore une troisième casquette, celle de contrôleur des ruchers. Son rôle est de passer tous les trois ans chez chaque apiculteur pour voir s’il rencontre des problèmes et pour le conseiller, notamment contre la loque. Cette maladie, lorsqu’elle infecte une colonie, tue toutes les abeilles, se loge dans le couvain, désagrège la ruche et se répand très rapidement à tous les ruchers des environs. Il n’y a alors pas d’autre solution que de brûler complètement les ruchers contaminés avec les abeilles à l’intérieur. La bactérie de la loque peut survivre pendant sept ans dans une ruche vide. Attention donc à bien désinfecter une ruche à la soude et au chalumeau dès lors qu’elle a déjà été utilisée, et avant d’y installer un essaim. Il faut aussi changer les cadres tous les trois ans en n’utilisant que des cadres propres, et ne conserver que les colonies saines et fortes. Il n’y a malheureusement pas de traitement préventif contre la loque. Cette année, cinq endroits ont été touchés par une telle épidémie en Valais, dont le val d’Hérens. Mais le val d’Anniviers a été, cette fois encore, préservé. En cas de doute, la rapidité de réaction est essentielle pour éviter que la loque contamine trop de ruchers : il faut appeler les inspecteurs des ruchers qui enverront un prélèvement pour analyse. Il est important de rester sur le qui-vive, pour lutter aussi contre le frelon asiatique qui est arrivé par avion. Jusqu’à présent, le Valais est épargné, mais il y a eu un nid non loin de là, à Torgon. Ces frelons font des nids géants et inaccessibles dans les arbres, à trente mètres de haut. Ils piquent méchamment, font trois fois la taille d’une abeille et se nourrissent uniquement de têtes d’abeilles. En une semaine, ils peuvent décimer dix ruches. Pour les combattre, on essaie de trouver leur nid en capturant un frelon et en lui installant un détecteur sur le corps. Remplacer ce qu’on a volé En mars, la colonie démarre avec environ quinze mille abeilles. La ruche est comme une maison avec des compartiments : au printemps, elle n’est qu’à moitié pleine, donc on resserre la colonie entre les cadres, puis on élargit au fur et à mesure que le groupe grandit. Quand la ruche est remplie d’abeilles, que celles-ci ont commencé à fabriquer du miel et qu’elles en ont rempli les cadres, on pose sur la ruche une hausse, qui est une sorte d’étage supplémentaire


En hiver, 20 degrés dans la ruche juste en battant des ailes « En hiver, les abeilles forment une boule au milieu de la ruche, en tournant en rond autour de l’unique reine. Celles qui sont positionnées sur le bord extérieur de la sphère battent des ailes et créent de la chaleur pour réchauffer l’essaim, tandis que celles qui sont à l’intérieur hibernent presque. Toutes les vingt-quatre ou trente heures, les abeilles situées à la périphérie de la boule se déplacent vers l’intérieur pour dormir et celles qui se reposaient les remplacent alors au travail. La reine reste au centre de l’amas. Ainsi, par exemple, s’il fait - 20 degrés dehors, la température reste à + 20 degrés minimum dans la ruche2. » Un seul vol nuptial suffit pour que la reine ponde un œuf par minute « Au printemps, la reine pond jusqu’à deux mille œufs par jour. Et elle vivra trois ou

Le miel est mâché, avalé et régurgité

Pas si facile de trouver des prénoms pour deux mille larves

quatre ans... C’est compliqué pour leur donner à tous un prénom, et surtout pour s’en souvenir ! Les œufs fécondés donnent des abeilles, et les œufs non-fécondés des bourdons. Les abeilles savent si les œufs sont fécondés ou non et les trient. Elles décident combien de bourdons garder, car si la reine meurt, il faut des bourdons pour fabriquer une autre reine. Si c’est une larve normale, les abeilles placent au fond de la cellule une mixture extraite des fleurs pour nourrir la larve, puis la reine pond l’œuf et les abeilles referment la cellule avec un opercule. L’abeille nait vingt jours après. Si la reine meurt, les abeilles s’aperçoivent au bout de deux ou trois jours qu’elles sont orphelines, et elles décident de nourrir les dernières larves que la reine a pondu avec de la gelée royale (en général dix ou quinze). N’importe quelle larve peut devenir une reine si elle est nourrie avec de la gelée royale. Au bout de vingt-cinq jours, ces reines naissent presque toutes en même temps, et à peine nées, elles se battent et s’entretuent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une, la plus forte. Celle-ci part alors faire son vol nuptial, avec derrière elle cinquante ou soixante bourdons qui la suivent. Sur une colonie de soixante mille abeilles, il y a deux mille ou trois mille bourdons qui habitent dans la ruche, mais ils ne font pas grand-chose à part réchauffer la ruche. La reine monte à des hauteurs incroyables durant son vol nuptial. À la station de fécondation de Moiry située à 2000 mètres, on a mesuré que la nouvelle reine pouvait s’élever de huit cents mètres, donc qu’elle volait jusqu’à 3000 mètres d’altitude. Les dix ou quinze derniers bourdons qui arrivent jusqu’en haut fécondent la reine, ce qui leur arrache leurs parties génitales ; ils tombent alors et meurent2. » Lorsque sa spermathèque est pleine, la reine redescend dans la ruche et commence à pondre, grâce à cet unique vol nuptial. Quand sa réserve de sperme est épuisée, elle meurt.

La future reine est nourrie avec de la gelée royale

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Les abeilles ont plusieurs rôles et changent de fonction au fur et à mesure qu’elles vieillissent : quand elles naissent, elles sont tout d’abord nettoyeuses, puis durant leur jeunesse elles maintiennent la chaleur du couvain par leur présence. Elles s’occupent ensuite de nourrir les autres abeilles. Lorsque le nectar est rapporté par les abeilles récolteuses, quinze ou vingt ouvrières le mâchent tour à tour : elles l’avalent, le travaillent à l’aide de leurs glandes, le régurgitent et le passent à une autre abeille pour le transformer en miel. Lorsque les ouvrières deviennent plus âgées, elles se métamorphosent en gardiennes-soldates pour garder l’entrée de la ruche. Pour finir, leur dernier rôle est de partir butiner. Quand une abeille veut indiquer un lieu de récolte abondant aux autres, elle effectue une sorte de danse à l’intérieur de la ruche, en répétant les mêmes pas pendant une certaine durée: son déplacement compose une sorte de dessin qui lui permet de transmettre l’information. Les autres abeilles observent et savent, grâce à cette danse, qu’à tel endroit et à telle distance il y a un lieu de récolte propice, et elles rejoignent alors cette destination. À la fin de leur existence arrive le jour où elles ne rentrent pas de leur quête de pollen et de nectar. Elles étaient parties pour leur dernier voyage. Il est rare qu’une abeille meure dans une ruche. Ainsi, quand deux mille abeilles naissent chaque jour, il y en a aussi deux mille qui ne seront pas rentrées au crépuscule. La population de la ruche reste naturellement équilibrée. Mais cela ne se voit pas à l’œil nu, parce qu’il peut y avoir jusqu’à soixante mille abeilles dans la colonie. « Je n’ouvre jamais une ruche sans frapper à la porte » « Je me fais piquer presque tous les jours, mais à chaque fois c’est moi qui fais une erreur. Leur piqûre est anti-inflammatoire, alors c’est bon pour la santé. J’ai de la polyarthrite, et l’été, quand je m’occupe des abeilles, je n’ai plus besoin de prendre mes médicaments. Je ne mets pas de gants, et souvent même pas de voile. La piqûre ne fait mal que trois minutes, mais il faut se

dans lequel les ouvrières vont stocker davantage de miel. En juillet, l’apiculteur ne prélèvera que le miel contenu dans la hausse, laissant le reste pour la consommation des abeilles. Il devra toutefois quand même nourrir les abeilles à l’automne, car elles vont avoir besoin de nourriture pour passer l’hiver : « On remplace tout ce qu’on a volé par de l’eau et du sucre fait maison ou par un sirop de nourrissement prêt à l’emploi riche en fructose et en glucose. Si on laissait les abeilles à l’état naturel, sans prélever de miel, on n’aurait pas besoin de leur apporter de nourriture2. » La colonie est autosuffisante pour tous ses besoins : les abeilles fabriquent même de la propolis qui contient tous les médicaments nécessaires pour lutter contre les maladies qui les affectent.


protéger les yeux et faire attention si une abeille est infectée ou a ingurgité un traitement. Les abeilles n’attaquent pas, elles se défendent, sauf s’il y a vraiment un problème qui les rend nerveuses, comme par exemple si la reine est morte.. Les reines sont sélectionnées pour être de moins en moins agressives, et il est de moins en moins indispensable pour l’apiculteur de s’habiller comme un cosmonaute à un kilomètre du rucher. C’est la reine qui donne leur caractère à toutes les abeilles de la ruche : si la reine est agressive, les abeilles le seront aussi. Du coup, il suffit de remplacer la reine par une autre plus calme lorsque les abeilles attaquent trop facilement2. » Il y a des moments où il ne faut pas les déranger, par exemple quand

elles sont encore stressées après un orage, ou si elles sont pressées de sortir butiner au matin parce que le temps est enfin beau après plusieurs jours de pluie. Les abeilles reconnaissent l’apiculteur qui s’occupe d’elle. Il y a certaines personnes qu’elles ne supportent pas et qu’elles agressent sans qu’on puisse comprendre pourquoi. Il faut être calme. « Si je bois deux verres et que je vais au rucher, elles sentent que j’ai bu de l’alcool et elles sont énervées ; il suffit alors que je fasse une petite erreur pour qu’elles me piquent. Si je suis stressé ou fatigué, ou si je veux faire trop vite parce que je suis pressé, elles peuvent devenir agressives. Je n’ouvre jamais une ruche sans frapper à la porte. C’est comme entrer chez quelqu’un, je dois les prévenir que je veux enlever le

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couvercle. L’apiculture est un truc déstressant, c’est extraordinaire, comme une méditation. C’est un monde à part, le temps file sans qu’on s’en aperçoive2. » Pauline Archambault Dessins de Gaston Archambault, @_littlephantom_

1 Interview de l’entomologiste Sophie Giriens, Chouette, émission de Céline O’Clin, épisode du 4 juillet 2023, rts 2 Interview de l’apiculteur et contrôleur des ruchers Georges Solioz, propos recueillis par Pauline Archambault en janvier 2024 3 Données de l’ONU, un.org, Journée mondiale des abeilles, 20 mai 2022


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patrimoine

Dernières nouvelles d’ARAVA

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epuis sa création en 2015, l’Association pour la Recherche Archéologique dans le val d’Anniviers (ARAVA) œuvre à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine archéologique de notre belle vallée, notamment en encourageant la recherche scientifique et sa vulgarisation. Voici un état des lieux concernant les réalisations menées en 2023. Site de Tiébagette (Vieux Fang) Ce hameau médiéval constitué d’une douzaine de bâtiments, dont la découverte par notre actuelle présidente Mme Yvonne Jollien a mené à la création de l’association, occupe une bonne partie de notre travail, en raison de son grand intérêt archéologique pour la compréhension de la culture et de l’économie des sociétés montagnardes du Moyen-Âge. Nous avons mis l’accent sur la valorisation du site en facilitant l’accessibilité aux vestiges et aux informations pour le public. Nous avons ainsi procédé à l’aménagement d’un escalier en bois, rendu possible grâce au soutien financier d’AnniviersR2, à la pose de panneaux d’informations et d’une nouvelle signalétique. Une bonne occasion pour découvrir ou redécouvrir le site en profitant de ce nouveau cadre didactique ! Nos archéologues ont mené en juin des opérations de topographie qui ont permis d’obtenir une nouvelle cartographie des vestiges, à présent modélisés en 3D, afin de faciliter l’étude et la préservation des lieux. Le matériel archéologique issu des fouilles entreprises en 2014 a été déposé auprès des services de l’archéologie cantonale, accompagné de toute la documentation. Ce résultat est le fruit d’un gros travail de préparation des données récoltées à l’époque.

Nouveau panneau d’information à Tiébagette (photo ARAVA)

Nous travaillons actuellement, en collaboration avec l’archéologie cantonale, à la programmation d’une nouvelle campagne de fouilles. Durant l’été, nous avons organisé plusieurs animations et visites guidées du site, lors des journées du patrimoine ou en collaboration avec des associations locales (AnniviersR2, Alter Anniviers). Le public, venu en nombre découvrir les ruines de Tiébagette, témoigne de l’intérêt des Anniviards et des touristes pour le patrimoine archéologique de notre vallée. Autres lieux de recherche en Valais Deux conférences organisées par ARAVA ont été données durant cette année à Vissoie. Des archéologues ont présenté des sites archéologiques valaisans démontrant des similitudes avec le hameau de Tiébagette. En mai, Werner Bellwald nous a ainsi parlé du site de Blatten dans

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le Lötschental, et en novembre Adrian Sliwinski nous a permis de découvrir le site de Guttet-Feschel près de Loèche. En collaboration avec l’association AETA, nous avons participé en juillet à Saint-Luc à une journée animée par la médiatrice et archéologue Anne-Lyse Gentizon Haller. La matinée s’est déroulée autour de la fameuse Pierre des Sauvages, grâce à des activités mêlant approche archéologique et perception sensible du lieu. L’après-midi a permis aux participants de s’exercer à l’art de la gravure telle qu’elle était pratiquée à la préhistoire. Enfin, ARAVA a mené des prospections de terrain début juillet sur le site des Ziettes d’en Bas (sous la route qui mène à Vercorin depuis Pinsec). Nous y avons repéré et documenté près d’une trentaine de bâtiments, dont il ne subsiste plus que quelques traces pour certains, et dont l’origine pourrait


être assez ancienne. Une étude plus poussée des lieux fera l’objet d’un mémoire de Master par une étudiante en archéologie de l’Université de Lausanne. ARAVA reste ainsi à l’affût de nouvelles découvertes qui pourront enrichir nos connaissances sur la manière de vivre des anciennes générations. Ces recherches deviennent toujours plus passionnantes au fur et à mesure des résultats obtenus. Olivier Vaucher pour le comité ARAVA

Le patrimoine historique et archéologique du val d’Anniviers vous intéresse ? Rejoignez-nous ! Ou contactez- nous à l’adresse : association.arava@gmail.com Retrouvez toutes les informations sur : https://www.archeologie-anniviers.ch

Modèle 3D d’un bâtiment de Tiébagette (image Maxence Baillif / ARAVA)

Campagne de prospection aux Ziettes (photo ARAVA)

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hommage

Michel Vaucher en Anniviers (1936-2008)

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’ai connu Michel Vaucher à l’armée à l’occasion de deux ou trois cours alpins où nous étions guides-militaires. Nous avons sympathisé tout de suite, faut dire qu’avec lui c’était pas difficile. À l’époque il avait un chalet à La Fouly. Mais une fois, alors que ce service se déroulait dans la région de Zinal, il m’avait dit que le val d’Anniviers l’attirait. Simple preuve de goût ! Nos relations militaires s’étaient propagées dans la vie civile. Michel venait régulièrement à Sierre, notamment à l’occasion de la course pédestre Sierre-Montana, à la fois pour la course à pied et pour la vie culturelle et ses salles de cours, dans la profondeur des caves. Cet intérêt pour la vie anniviarde allait croissant. Une opportunité se présenta à nous avec la possibilité d’acheter un terrain avec ses deux granges au lieu-dit Les Morasses. Entre-temps Michel avait rencontré Krista et ils unirent leurs forces pour transformer l’antique bâtisse en un confortable chalet, à deux pas de la petite chapelle. Tout cela renforça encore nos relations et c’est ainsi que nous réaliserons ensemble le premier film sur la course SierreZinal (16mm, 1h30). Reflets anniviards de la famille Vaucher Voilà plus de quarante ans maintenant que nos coeurs sont anniviards ! Que de souvenirs et d’amitiés, à commencer par l’achat du terrain en 1980 grâce à Jean-Claude Pont. Puis les travaux qui nous occuperont quelques années, menés par l’entreprise

Melly pour le grosoeuvre, et pour le reste par nousmêmes et les amis ! Les poutres, issues du démontage de la grange, constituent le premier étage, les fenêtres sont récupérées à Saint-Luc, le fourneau en pierre ollaire de 1785 provient de Zinal et est donné par Maurice Vianin. À l’époque, pas de réseau d’eau ni d’électricité, ni de chemin dégagé en hiver, le séjour se méritait ! Michel, feu notre mari et père, était infatigable quand il s’agissait d’imaginer une manière En 1991 au Bishorn, Michel, Krista et leurs enfants Olivier et Philippe d’améliorer le confort de ce chalet avec lequel il a pu tant d’autres. Les Morasses, c’est notre exprimer toutes ses remarquables com- deuxième maison, qui voit maintenant la pétences manuelles. Ce chalet, c’est son troisième génération Vaucher venir profiœuvre, qui nous rappelle à travers chacun ter de l’atmosphère sereine et chaleureuse de ses éléments, la personne exception- du chalet, et chérir la mémoire de leur nelle qu’il était, et qui, comme lui, dégage Grand-Papa. cette rassurante sensation de calme et de Krista, Philippe et Olivier Vaucher confiance. Les Morasses, c’est notre échappatoire à l’agitation urbaine, notre havre de Michel Vaucher était un alpiniste de paix, notre camp de base pour l’aventure à classe mondiale, comme nous le verpied, à ski, en luge, en chaussons d’esca- rons plus loin. Mais ce qui a le plus marlade ou en « grosses ». Les Morasses, c’est qué ceux qui l’ont connu et aimé - ce la forêt, la nature, la montagne, les ami- sont les mêmes - c’est la richesse de sa tiés avec les familles Pont, Melly, Epiney, personnalité humaine. Écoutons pluRuppen, Wiget, Genoud, Schneiter, et tôt Dominique Roulin, guide, Genève :

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« Limiter l’alpiniste à ses propres réalisations, ce serait oublier l’essentiel. Et l’essentiel, c’est de souligner combien Michel était un homme attachant. Doté d’un calme à dompter le vent, il savait apaiser les tensions dans les moments difficiles. Sa générosité le poussait toujours à choisir la plus mauvaise place dans les bivouacs. Son principal souci était le confort de ses compagnons. Existe-t-il une image plus parlante pour révéler la valeur d’un homme ! » Extrait de l’hommage de Jean-Claude Pont lors des obsèques de Michel : « Les guides de la ville qui n’ont pas lié leur enfance à une vallée de montagne ont quelque peine à s’intégrer au milieu de l’alpinisme professionnel et les relations entre les uns et les autres sont souvent superficielles. Michel Vaucher est l’un des rares qui soit également à l’aise à Zermatt et à Évolène, à Zinal et à la Fouly ou encore à Chamonix. (...) Si Michel en impose, il sait ne pas s’imposer. (...) Lorsque, à cela, s’ajoutent la gentillesse, le naturel, la simplicité, toutes qualités poussées à l’extrême, on obtient un bien beau visage d’homme, qu’on adopte sans peine. (…) Dire que Michel était un modeste serait presque lui faire injure. Il était complètement conscient de ses dons et de son parcours, simplement, il n’en parlait qu’à la demande, mais d’une manière si naturelle que son interlocuteur devait faire un effort pour en mesurer l’étendue et l’ampleur. (...) Michel ne plaisantait jamais avec l’humour, le tenant pour une chose trop sérieuse. »

Michel aux Morasses

Dans son éloge, l’abbé Stucky aura cette jolie et judicieuse expression : « Michel avait une discrétion avec densité de présence. » Au-delà du sérieux, nécessaire à ses entreprises, Michel était aussi un farceur. En voici deux exemples : L’un de ses condisciples à l’école d’ingénieurs raconte. « Nous avions à l’école d’ingénieurs un professeur d’allemand qui entrait toujours en classe vêtu d’une blouse blanche et d’une grande écharpe de couleur. Un matin, lors de la construction du nouveau bâtiment de l’école, stupeur… une personne, vêtue d’une blouse blanche et d’une grande écharpe, pendait sous le bras de la grue. Il a fallu un petit moment

Arrivée triomphale de Bonatti et Vaucher au retour de l’Éperon Whymper

pour réaliser qu’il s’agissait d’un mannequin mais beaucoup moins de temps pour que les soupçons, sur l’auteur de cette plaisanterie, se portent sur le plus célèbre élève de l’école, alpiniste farceur, sans peur ni vertige, un certain …. Michel Vaucher. » Sa sœur, aux obsèques de Michel : « Je cherchais mon vélo partout. Je l’ai retrouvé aguillé sur la statue du Général Dufour ! » Dans la seconde partie de cet article, à paraître dans le prochain numéro du journal

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Les 4 Saisons d’Anniviers, nous parlerons de Michel alpiniste. En particulier de sa mémorable première ascension de l’Éperon Whymper, dans la face nord des Grandes Jorasses, en compagnie de Walter Bonatti, la victoire sur le dernier grand itinéraire alpin invaincu. Jean-Claude Pont


patrimoine

J’avais des mots pour tout

En 2018, la Suisse a reconnu le francoprovençal et le franc-comtois comme des langues régionales et minoritaires. Cette reconnaissance témoigne de leur intérêt scientifique et patrimonial. En Anniviers, le patois, qui appartient au domaine francoprovençal, vit ses derniers instants. C’est une chance que d’avoir encore à disposition des locuteurs capables et heureux de transmettre leurs connaissances. Le texte proposé ici est l’œuvre de François Salamin. La parole y est donnée au patois de St-Luc, qui, en quelque sorte, dresse le bilan de son existence. L’évocation d’un parcours de plus de mille ans rappelle la vie au village, avec ses bons et ses mauvais moments. Le patois sent que, maintenant, sa fin est proche. Mais il ne s’en désespère pas, car, pour lui, il existe un paradis où toutes les langues auront leur place et seront comprises de tous. Le texte s’achève sur un ton optimiste, qui engage l’humain à rester positif.

J’ai entendu les femmes bavarder ensemble au bassin

Ils avaient l’eau pour arroser la terre

Le patois de St-Luc et Chandolin, qui est celui de l’auteur de ce texte, se distingue un peu de celui des autres villages de la vallée. La différence réside essentiellement dans quelques traits phonétiques. En témoignent deux exemples relevés ci-après : fritt qui correspond à fri (froid) et bouitt qui correspond à bouilh (bassin). Quant au patois de Vercorin, qui est le même que celui de Chalais, il est représentatif des patois de la plaine du Rhône. Janine Barmaz

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Lo Patoué dè Louc

Le Patois de St-Luc

Bònngzòr lè j’améc. Yo chég lo patoué dè Louc ènn Annégvyè, damònn Chégro in la vallî dou Roug-no. É chònn dè j’ômo in Louc ènndéc mé dè tri mill é cinnq cènn j’anng; lè proumyè Loukérann èmmplhorâvònn la lhouna pròss dè la Pirra dou Charvâzo. Lé, l’âïònn l’éoué dè fònntanng-nè pò birrè, èrzyè la tèrra, abèrâ lè béhyè, lè nouréc é chouctòtt chè nouréc mémo… Mou proumyè j’ômo l’ann pachâ lhour téinng à chè dèféinngdrè cònntrè lè béhyè charvâzè, lo fritt é la fanng. Pouéc arégvè lo nanng Dzakéo ké l’è énouc mè tsanngzyè, yo, lo prézyè d’Annégvyè. Pènndanng mé dè mil anng, mou mòss l’ann avanngsyâ aoué lè tsoujè dè la vya.

Bonjour les amis, Je suis le patois de St-Luc en Anniviers, en amont de Sierre, petite ville de la vallée du Rhône. Il y a des hommes à St-Luc depuis plus de 3500 ans ; les premiers Lucquerands imploraient la lune près de la Pierre des sauvages. Là, ils avaient l’eau des sources pour boire, arroser la terre, abreuver les bêtes, les nourrir et surtout se nourrir… Mes premiers hommes ont passé leur temps à se défendre contre les animaux sauvages, le froid et la faim. Puis arrive le nain Zachéo qui est venu me changer, moi, le parler d’Anniviers. Pendant plus de mille ans, mes mots ont avancé avec les choses de la vie.

Y’é youc néhrè tann è tann d’infann ; yo lè j’é youc vénéc grou é chovènn partéc… lè j’oung ènn plhanng-na, à Chégro, Tséppéss o Tsalî, é lè j’âtré à Chyoung, Losâné o ènn lo tsénévé dè Tsénèvè…é d’âtro ènngcòr, tann léinng ké chònn zyamé rèvénouc…. N’ènng choupouk, ma chènn béing mé tar, ké kakè j’oung l’âïònn réousséc lhour vya dè l’âtré cohé dou mònngdo.

J’ai vu naître tant et tant d’enfants, je les ai vus grandir et souvent partir… les uns en plaine, à Sierre, Chippis ou Chalais, les autres à Sion, Lausanne ou dans le brouillard de Genève… d’autres encore si loin qu’ils ne sont jamais revenus… Nous avons su, mais bien plus tard, que quelques-uns avaient réussi leur vie de l’autre côté du monde.

Y’é aouéc lè drohlè batòyè ènnchèmmgblho ou bouitt é lo régrè zéyou dé zovènn, ma ari lè plhour dè mârè ké l’âïònn pèrdouc lhour infann o lo tsagréinng dè l’ômo ké l’âïè pâmé cha drohla… Y’âïè dè mòss pò to lhour pochònng, lhour plhéjéc o lhour péinng-na. Ouéc l’ènnda cholamènn kaké j’oung ké mé prézyònn ènngcòr, é tsè dé mé, ké mé còmmprinjyònn, é yo chatt kè chènn charè frounéc pòr mé d’oung zòr à l’âtro... Ma é vo fatt pa éhrè tréchto, y’é tèlémann courouc pèr lé tséméing dou mònngdo é y’é ténouc cholé à to lè zènn dou vélazo.

J’ai entendu les femmes bavarder ensemble au bassin, les rires joyeux des jeunes, mais aussi les pleurs des mères qui avaient perdu leur enfant… et le chagrin du mari qui n’avait plus sa femme… J’avais des mots pour tous leurs soucis, leurs plaisirs ou leurs peines. Aujourd’hui seulement quelques-uns me parlent encore, un peu plus me comprennent et je sais que ce sera fini pour moi d’un jour à l’autre. Mais il ne vous faut pas être triste, j’ai tellement couru par les chemins du monde et j’ai tenu compagnie à tous les gens du village.

Lé j’incoura nô j’ann prométtouc oung paradétt pòr touétt, é yo, chtéc cou, yo lè krîjo... Lé paradétt l’è oung pouc còmm’ oung-na bèla moujéca, touétt aouéchònn lo mémo mouèrr é tsécoung poutt apojâ lè mòss kè voutt ènn chònng proupyo lènngâzo. Ouéc, vo j’ahoucta mou mòss in patouè dè Louc é in francè d’intchyè nô. Effi démann, yo charè acoumpanyâ pèr d’âtré patouè, é oung bé zòr, pèr to lé prézyè dou mònngdo ? Chèmmblhérètt k’ou paradétt chétt lo dònng dè lènngouè, adònn tsécoung pourrè topari mè còmmprènndrè. Yo voudritt tann ké l’amour é la pè régnèchann chouc lo mònngdo, ma po chènn, foudritt lo paradétt chouc tèrra… Lachyè mè vou dégrè : ché lé chònn otann dè malhour chouc chté plhannègta ké d’éhîlè ou cyè, mémo ché l’oung poutt pâ lé cònngtâ, lo bònng-n’hour, léc, l’è to chènn ké rèchtaché tòtt’otòr….

Les curés nous ont promis un paradis pour tous… et moi, cette fois, je les crois... Le paradis, c’est un peu comme la belle musique : tous entendent le même morceau et chacun peut y poser les mots qu’il veut dans son propre langage. Aujourd’hui vous écoutez mes mots en patois de St-Luc et en français de chez nous. Demain peut-être, je serai accompagné par d’autres patois et un beau jour, par tous les parlers du monde ? Il semblerait qu’au paradis il y ait le don des langues, alors chacun pourra aussi me comprendre. Je voudrais tant que l’amour et la paix règnent sur le monde, mais pour cela, il faudrait le paradis sur terre…

Ènngcòr oung-na tsouja : végvè vouhra vya, végvè vouhro patoué é agohâ hléc dè j’âtré…

Encore une chose : vive votre vie, vive votre patois et appréciez celui des autres…

Frannsoué Chalaming dè Louc

François Salamin de Luc

Laissez-moi vous dire que s’il y a autant de malheurs sur cette planète, que d’étoiles dans le ciel, même si c’est innombrable, le bonheur, lui, c’est ce qui reste tout autour…

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société

Une Association pour les seniors

Âgés ? Vieux ? Les critères pour estimer à quel moment une personne est considérée âgée changent en fonction de la discipline qui s’y intéresse. Sport, monde du travail, médecine, par exemple, n’ont pas la même vision du sujet. L’Organisation Mondiale de la Santé définit statistiquement les individus comme personnes âgées à partir de 60 ans. Cette définition de la vieillesse exclusivement basée sur l’âge de l’état civil a le mérite de la simplicité, mais elle soulève des questions. Ne serait-ce que parce que le

© Fabrice Ganioz

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omme bon nombre de collectivités, la commune d’Anniviers est aujourd’hui dotée d’une Association pour les personnes âgées de soixante ans et plus. Celle-ci a vu le jour le 5 février dernier, aboutissement d’une réflexion menée par Fabrice Ganioz, conseiller communal en charge du social, et quelques personnes soucieuses du bien-être des seniors. Elle a été fondée afin d’assurer à cette population la qualité de vie sociale la meilleure possible dans notre vallée. La nombreuse assistance qui a participé à l’assemblée constitutive témoigne du bien-fondé de cette initiative. En effet, le réfectoire du Centre scolaire était plein pour cette première séance, au cours de laquelle chacun a pu s’exprimer à son gré. Par son existence, l’Association 60+ se propose de rassembler et promouvoir les initiatives visant à développer l’amitié, les rencontres, les activités créatrices ou sportives, pour les seniors, mais aussi de manière intergénérationnelle.

Assemblée du 5 février 2024

vieillissement est un processus individuel, ou parce qu’aujourd’hui les problèmes de perte d’autonomie, de démence et autres maladies graves ne surviennent généralement qu’au-delà de 75 ans. Âges de la vie Depuis l’Antiquité, il est une habitude de diviser la vie humaine en plusieurs périodes, qui correspondent aux différents âges de la vie. Philosophes, poètes, religieux, artistes, ils sont nombreux à avoir découpé la vie en trois, quatre, six, voire dix âges. Plus communément, on distingue la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse. Cette dernière tend à être de plus en plus longue. En 1948, au moment de l’instauration de l’AVS, l’âge choisi pour le passage à la retraite (65 ans) correspondait en gros

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à l’espérance de vie de l’époque. Il était alors difficile d’imaginer l’évolution qui allait amener une totale transformation des conditions de vie, un net allongement de la durée de celle-ci et une amélioration notable de la santé. En un siècle, l’espérance de vie en Suisse s’est allongée de plus de trente ans, atteignant huitante ans et plus aujourd’hui. Durant ce même laps de temps, la médecine a fait des progrès tels qu’ils permettent, généralement, de vivre longtemps en bonne santé. De toute évidence, les personnes âgées ne constituent pas un groupe homogène. Il y a autant de manières de vieillir que d’individus. La conséquence de tous les progrès accomplis est qu’aujourd’hui on peut distinguer deux périodes à l’intérieur de la vieillesse : le troisième et le quatrième âge. Cette dernière expression désigne les


seniors les plus âgés sans qu’un âge précis soit mentionné. Par conséquent, une Association pour les 60+ concerne un large pan de la société. Les besoins et les attentes des potentiels adhérents peuvent donc être extrêmement différents. Même si les plus jeunes de cette tranche d’âge sont probablement moins concernés par une offre d’activités en groupe, il serait dommage de ne pas ouvrir les portes à toute personne intéressée. De plus rien n’empêche qu’une association pour les seniors soit animée aussi par des seniors.

Pourtant des marches sont encore organisées sporadiquement. Des cours de gymnastique en salle sont aussi proposés depuis près de 30 ans par Catherine Genoud, seule « survivante » d’un petit groupe de dames qui se sont partagé l’animation de ces cours. Depuis deux ans, la CDAVAL programme des rencontres autour du tricot et du jass au café des Alpes, un aprèsmidi par semaine. Il y a plus d’une année que Paloma Alonso met sur pied des activités de socialisation et d’entretien des facultés cognitives et physiques. Son projet d’accompagnement remporte un vif succès.

Inscriptions Si vous avez 60 ans ou plus, n’hésitez pas à faire le pas et devenez membre. Cela n’induit aucune obligation de participer aux activités, mais permet d’être tenu au courant de ce qui est proposé. Vous pouvez aussi offrir vos services et partager vos connaissances, vos passions, vos intérêts. Un bulletin d’inscription est disponible cidessous. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps d’adhérer. Vous rejoindrez un groupe dynamique appréciant le contact, la bonne humeur et la camaraderie. Janine Barmaz

Animations en cours En 1992, une Association des Aînés d’Anniviers a été créée dans le but de maintenir les gens en forme par le sport et la convivialité. Après des années de dynamisme, l’association s’est quelque peu essoufflée.

On constate donc que la nouvelle association ne part pas de rien. Bien au contraire. C’est aussi dans le but de coordonner et mettre en valeur les propositions existantes qu’elle est née.

À retourner à : Christiane Favre, Route d’Anniviers 24, 3960 Niouc - christiane.favremassy@gmail.com

BULLETIN D’ADHESION ASSOCIATION 60+ DU VAL D’ANNIVIERS

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Centre Secours Incendie (CSI) Anniviers

J’ai rejoint les pompiers pour le mythe du camion rouge, mais surtout pour suivre une bande de copains, ainsi que mon frère, qui s’étaient engagés. C’est une activité qui change du travail et on y apprend énormément de choses. Ce qui me plaît le plus, c’est l’esprit d’équipe et l’ambiance amicale qui y règne.

Antoine Emery

sapeur-pompier depuis 5 ans

Les pompiers ont besoin de nouvelles forces Le CSI d’Anniviers recherche des personnes motivées pour renforcer ses effectifs et assurer la relève.

J’ai toujours été attiré par le milieu du sauvetage, c’est ce qui m’a motivé à intégrer le CSI à l’époque. Actuellement, en tant que lieutenant, mon engagement correspond à environ 30 jours par année. Je vois le CSI comme une grande famille. C’est l’un des rares endroits où plusieurs générations s’entraident et vivent des moments forts, et cela, au service de la population.

Bastian Rossi

sapeur-pompier depuis 22 ans

Tous les jeunes âgés de 18 ans domiciliés sur la Commune ont reçu en début d’année une lettre les informant de la possibilité d’intégrer le corps des sapeurs-pompiers d’Anniviers. Même si le CSI peut actuellement compter sur 125 miliciens et deux pompiers professionnels permanents, il a besoin de nouvelles forces pour remplir sa mission. En effet, une grande partie d’entre eux arrivent gentiment à l’âge de la retraite (50 ans pour les pompiers). C’est pourquoi le commandant Claude Peter espère voir arriver de nouvelles recrues motivées et disponibles, habitant dans la vallée. « Nous offrons beaucoup de formations, avec la possibilité de se spécialiser et de conduire des véhicules imposants. C’est une véritable école de vie, où l’esprit de camaraderie et le respect sont des valeurs fortes », explique-t-il.

Commune d’Anniviers

Intégration progressive Les deux premières années, les candidats s’intègrent et se forment à l’intérieur de l’un des quatre détachements du territoire communal (Grimentz, Ayer-Zinal, St-Luc-Chandolin et Centre). Ils intègrent après deux ans le corps

Pages communales : Geneviève Hagmann (textes) et krla.ch (graphisme)

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des sapeurs-pompiers (dès l’âge de 20 ans pour les plus jeunes) et suivent le cours cantonal d’introduction d’une durée d’une semaine. Ils doivent ensuite participer à deux journées de cours par année au minimum et sont intégrés dans les équipes d’intervention. « Il y a tout un travail d’accompagnement et de coaching afin que les nouveaux prennent confiance et acquièrent les connaissances nécessaires », ajoute Claude Peter. En 2023, le CSI a mené 114 interventions. Que ce soit pour un feu de cheminée ou de molok, un appartement inondé ou la désincarcération d’un blessé lors d’un accident de la route, l’organisation est bien rodée. Différents types d’alarmes alertent les personnes adéquates, selon le degré de gravité de l’événement et les compétences requises. Les pompiers volontaires touchent un défraiement horaire pour leur engagement (de 22 à 29 francs en fonction du grade lors d’une formation et de 31 à 38 francs pour une intervention).

Pour découvrir le travail du CSI, rendez-vous sur la page Instagram csi_anniviers.


Energie

Parc solaire alpin : le projet se poursuit

Le « fonds énergie », une réserve pour l’avenir

Des tests sont en cours sur le site du futur parc solaire des Grands Plans. La participation des acteurs locaux a été augmentée et le projet sera mis à l’enquête ce printemps.

Lors de la dernière Assemblée primaire, les citoyens ont approuvé la création d’un fonds dédié à l’énergie.

Un panneau d’information annonce la couleur au sommet du télésiège des Grands Plans : des installations ont été mises en place en début d’année pour tester des solutions de construction et collecter des données. Le but est d’analyser comment optimiser le potentiel énergétique du site tout en limitant l’impact environnemental. Les résultats de ces tests seront également utiles aux autres parcs alpins valaisans. Deux types de pose sont à l’étude : un système d’ailes suspendues sur des câbles et des tables sur pied.

Les revenus liés à la vente d’énergie subissent d’importantes variations d’une année à l’autre. Par exemple, la Commune s’attend à toucher un bénéfice de plus de 2 millions de francs pour l’année 2023, alors qu’elle épongeait une perte d’1 million en 2021. Les aléas de cette importante manne, difficiles à anticiper, compliquent la gestion des finances. La constitution d’une réserve permettrait d’utiliser les revenus supplémentaires des bonnes années pour le maintien de la production d’énergie renouvelable en Anniviers. En effet, la priorité de la Commune est de pouvoir maîtriser son destin lors du retour des concessions. Non seulement elle doit régler l’indemnité prévue dans le cadre de la convention signée avec les Forces motrices de la Gougra, mais elle souhaite également prendre une part plus importante au sein du capital-actions de la future concession. Ce nouveau « fonds énergie » lui assurera une solidité financière pour ce projet, ainsi que pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et infrastructures. Les montants attribués au fonds ainsi que leur utilisation seront validés par l’Assemblée primaire chaque année.

Parallèlement à ces tests, la procédure se poursuit. Les partenaires du projet ont pris en compte les résultats de la votation du 10 septembre 2023 ainsi que les remarques émises lors de l’Assemblée primaire. Les acteurs industriels ont accepté de réduire leur participation au profit des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal. Le parc solaire sera ainsi majoritairement en mains anniviardes (51%). Le projet devrait être mis à l’enquête ce printemps. L’autorisation de construire est attendue avant la fin de cette année. Une première partie de l’installation photovoltaïque sera fonctionnelle fin 2025. Informations sur grandsplanssolar.ch

Commune d’Anniviers

Depuis le début de l’année, des installations spéciales permettent de tester des solutions de construction et de collecter des données sur le site.

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Energie

Panneaux solaires : création de deux coopératives Toute personne qui souhaite investir dans l’énergie solaire peut acquérir des parts dans la nouvelle Coopérative Cholèk. L’installation photovoltaïque du centre scolaire de Vissoie sera réservée aux habitants des vieux villages où les panneaux solaires sont interdits. Tout le monde n’a pas les moyens ni l’autorisation d’installer des panneaux solaires sur son toit. En même temps, il existe des surfaces disponibles dans la vallée pour accueillir des installations photovoltaïques. La Coopérative Cholèk sera créée pour planifier, installer, exploiter et entretenir ces installations. Les membres s’engagent à acquérir au moins une part sociale d’une valeur de 1000 francs. Les bénéfices générés par la vente des kilowattheures permettront de rémunérer les coopérateurs au prorata des montants investis et de financer le développement des installations. Cette structure se veut accessible et incitative, afin que toutes les personnes intéressées puissent contribuer à la transition énergétique. Alternative aux zones interdites Une deuxième coopérative a été constituée pour financer et gérer la construction photovoltaïque du Centre scolaire de Vissoie. Dans ce cas particulier, le projet prévoit une trentaine de parts d’une valeur de 10’000 francs chacune. La Commune souhaite réserver ses parts aux propriétaires dont le bien se situe dans une zone interdite aux panneaux solaires. Actuellement, pour des raisons esthétiques et de conservation du patrimoine, les toits des zones vieux villages classés ISOS nationale sont protégés, en particulier Pinsec, Saint-Jean, Ayer, Grimentz et Vissoie. Le propriétaire qui ne peut pas installer de panneaux sur le toit de sa maison a la possibilité de louer une surface équivalente à Vissoie. Avec ses 240 mètres carrés, le toit de l’école devrait assurer une production annuelle d’environ 130’000 kWh, ce qui représente la consommation d’une trentaine de ménages. Les travaux seront réalisés cet été.

Participer à la transition énergétique, même si on ne peut pas produire de l’énergie solaire sur son propre toit, c’est possible.

Je veux participer à la transition énergétique de la vallée Nous avons un chalet familial à Zinal, doté d’un beau toit en pierres que nous ne voulons pas défigurer. J’ai toutefois envie de participer à la transition énergétique de la vallée, car j’y suis très attaché. C’est pourquoi je me suis engagé dans le comité de la Coopérative Cholèk. Les toits adaptés pour des panneaux solaires ne manquent pas, il y a du potentiel. Nous visons aussi une certaine rentabilité. Le plus avantageux serait de pouvoir revendre les kilowattheures directement aux utilisateurs qui vivent ou travaillent sous le toit exploité. Nous sommes en train de rechercher des sites afin de ficeler un premier projet, en espérant que la démarche drainera suffisamment de personnes pour assurer le financement. J’aime beaucoup le principe de la coopérative, qui a déjà fait ses preuves en Anniviers dans d’autres domaines.

Renseignements et inscriptions Coopérative Cholèk : info@annivierscholec.ch Coopérative du centre scolaire : info@anniviers.org

Christian David

Résident secondaire et membre du comité de la Coopérative Cholèk

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Sports d’hiver

Promotion du ski auprès des jeunes La Commune d’Anniviers soutient activement les jeunes dans l’apprentissage et la pratique du ski. En offrant des cours aux écoliers et en finançant le Magic Pass des 8-25 ans. Chaque année, la Commune consacre plus de 90’000 francs à la promotion du ski auprès de la jeunesse anniviarde. « Il s’agit de favoriser le sport qui fait vivre notre économie locale, mais aussi de donner la possibilité à tous les enfants de pratiquer le ski », précise Fabrice Ganioz, conseiller communal. La semaine de ski constitue un point fort de l’année scolaire en Anniviers. En janvier, les classes de 2H à 8H, soit environ 160 élèves, passent cinq demi-journées sur les pistes des domaines de Grimentz/Zinal et de St-Luc/ Chandolin. Ce temps scolaire est pris sur les heures d’éducation physique, avec l’accord du Service cantonal de l’enseignement. La maîtrise des lattes est prise au sérieux. C’est pourquoi la Commune finance des cours avec des moniteurs des écoles suisses de ski. Par groupes de 8, les enfants ont droit à deux heures de leçon par jour. D’année en année, chaque écolier progresse selon son niveau. « A la fin du cursus primaire, tous savent skier et connaissent les règles de comportement et de sécurité sur les pistes. Ils auront également fait le tour des domaines skiables de la vallée, ce qui participe à la découverte de leur environnement », explique Frédéric Zuber, le directeur du Centre scolaire d’Anniviers. Magic Pass 2024-25 bientôt disponible Une deuxième action communale soutient la pratique du ski : le Magic Pass, qui donne accès aux remontées mécaniques de 69 domaines toute l’année. L’abonnement est gratuit jusqu’à 16 ans, puis à moitié prix jusqu’à l’âge de 25 ans. La grande majorité des quelque 390 jeunes domiciliés sur la Commune en profitent. Les écoliers d’Anniviers bénéficient de cours pour apprendre les bases du ski et les règles de sécurité sur les pistes.

mieux distinguer les itinéraires des skieurs et des promeneurs. Avec ses boucles accessibles à tous les niveaux et sa cohabitation avec le chemin de promenade, la piste de ski de fond et de skating est devenue un must pour Zufferey, une fidèle de la piste. les familles. Sur le terrain de jeu polysportif des Plats de Pour cette sportive, le ski de fond la Lée, chacun trouve son compte. est une activité idéale lorsque le temps manque pour une randonnée à peau de phoque ou qu’il y a trop de monde sur le domaine skiable. « J’y vais volontiers durant la pause de midi, au soleil. On peut se parquer facilement à proximité et boire un verre juste après. En plus, l’accès est gratuit. » Certains tronçons du parcours ont été récemment améliorés par un nivellement de terrain et un piquetage pour améliorer la visibilité. La signalisation a été clarifiée afin de

Commune d’Anniviers

Le ski de fond prend du galon Le prolongement de la grande boucle des Plats de la Lée est un atout pour la pratique du ski de fond en Anniviers. Car, comme le souligne le guide de montagne Claude Melly qui a œuvré pour le nouveau parcours, « ce prolongement d’1 kilomètre est bien plus qu’un tracé complémentaire, il contribue à renforcer l’offre hivernale et à promouvoir ce sport. » Le site naturel qu’il traverse, jusqu’au fond des gorges, en fait une attraction. « Un univers glacial, d’une beauté incroyable ! », s’exclame Franziska Andenmatten

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Les familles concernées recevront un courrier officiel dans le courant du mois de mars pour l’obtention du Magic Pass 2024-2025.

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Le président de l’amicale de la patinoire d’Ayer Mathieu Melly peut compter sur une équipe de volontaires motivés pour créer et entretenir une surface de glace de 35 mètres de long pour 30 mètres de large.

Les coulisses d’une patinoire unique La patinoire d’Ayer est la seule de la vallée à être entretenue par une équipe de bénévoles. Réunis au sein d’une amicale, ces passionnés se relaient jour après jour pour offrir un terrain de jeu aux patineurs. A l’affût des températures négatives Après les travaux préparatoires de l’automne, la création de la glace commence dès les premiers froids de décembre. Par groupes de 3 ou 4, les bénévoles se relaient selon un tournus bien établi. Dès que le mercure tombe en dessous de la barre du zéro, une ou plusieurs couches de glace peuvent être constituées. « Depuis trois ans, nous pouvons connaître la température en temps réel grâce à une sonde installée sur place. On vient arroser tôt le matin ou tard le soir, selon les conditions et les disponibilités », explique Mathieu Melly. Chaque degré négatif est mis à profit pour gagner en épaisseur et en qualité de glisse. Lorsqu’il neige, il faut déblayer la surface et supprimer toute aspérité. Le but est de tenir jusqu’aux vacances de Carnaval. Entre les aléas du redoux et le retour progressif du soleil dans le secteur, « on peut espérer deux mois de patinage au maximum. »

Eau, froid, passion et amitié. Tels sont les ingrédients de la patinoire naturelle d’Ayer. Depuis que le HC Ayer a rejoint le HC Anniviers en 1994, la surface de glace est entretenue chaque hiver par une équipe de citoyens motivés. « Nous sommes tous des hockeyeurs ou fils d’hockeyeurs, âgés entre 15 et 70 ans. Quand j’étais adolescent, je venais déjà arroser la glace avec mon père. Aujourd’hui, c’est mon fils qui m’accompagne », explique Mathieu Melly, le président de l’amicale de la patinoire d’Ayer. Une tradition qui se transmet de génération en génération, et qui mobilise 25 personnes de fin octobre à fin février. L’équipe compte des maçons, menuisiers et garagistes, qui se chargent volontiers des réparations de machines, bancs, grillage, etc. Elle est également soutenue par les entreprises locales et bénéficie d’un défraiement de la Commune.

Pour l’amour de la glace et du puck L’art d’arroser, de laisser geler et d’obtenir une belle surface lisse, fait partie du défi quotidien. « Chacun a sa manière de faire. Mais nous avons tous à cœur de rendre la glace la plus belle possible ! C’est tellement génial de pouvoir profiter de cette patinoire et de voir autant de gens l’utiliser. » Cette infrastructure éphémère attire en moyenne 20 patineurs par jour, essentiellement des familles du village ou en vacances dans la région. Il arrive aussi que les jeunes s’y retrouvent à la sortie de l’école. La patinoire est équipée de buts et d’une protection circulaire avec filets : un terrain de jeu idéal pour manier le puck. Si la recette pour créer cette surface de glace est toute simple, elle demande de l’endurance. Heureusement, l’équipe est suffisamment fournie pour que le travail ne soit pas trop contraignant et que le plaisir d’y contribuer soit toujours au rendez-vous. « Nous avons la chance d’avoir une très bonne ambiance entre nous, c’est aussi une histoire d’amitié », conclut Mathieu Melly.

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Dès que le mercure tombe en dessous de zéro, les bénévoles arrosent la surface pour maintenir la glace.


Ces sociétés qui font vivre nos villages... à Chandolin Société du village (SV)

Société de développement (SD)

Les Sympathisants,

Faire bouger la

au four et au moulin

station

Connue sous le nom « Les Sympathisants de Chandolin » et créée en 2008 suite à la fusion, cette société a pour première mission de porter la voix des Chandolinards auprès de la Commune. Son engagement au service du village se concentre principalement sur l’entretien, la sauvegarde et la valorisation de deux bijoux du patrimoine : le moulin et le four banal.

La SD de Chandolin met sur pied plusieurs animations et événements touristiques, en étroite collaboration avec Anniviers Tourisme. Elle se veut également un soutien pour les autres groupements du village qui s’investissement pour faire bouger la station. Les activités régulières Marché culinaire du 15 août Fête des Rois mages Animations et événements liés aux fêtes traditionnelles : Carnaval, Chasse aux œufs à Pâques, Fête nationale le 31 juillet et visite du Père Noël.

Les activités régulières Mise en activité du moulin durant les mois d’été et fabrication de farine de seigle. Fabrication et vente de pains de seigle cuits dans le four banal (deux à trois fois par an). Journées de travaux consacrés à l’entretien et à la rénovation du moulin et du four banal. Organisation de la « Fête au village » tous les deux ans en été sur la place Sainte-Barbe.

Une réalisation récente Organisation et financement du spectacle musical autour des chansons de Jean-Jacques Goldman, par le chœur de mixte de la Sarabande, le 17 février dernier.

Une réalisation récente Réfection de la voûte du four banal et de la prise d’eau du moulin sur le torrent de Fang.

Un projets dans le pipeline Remise en valeur et extension de l’offre des Promenades botaniques de Chandolin.

Un projet dans le pipeline Rénovation de la roue du moulin, l’un des rares modèles « horizontaux » du pays.

Le défi à relever Trouver de nouveaux membres motivés, habitant le village à l’année. « Notre société repose essentiellement sur l’engagement de résidents secondaires, qui ne peuvent pas toujours être présents aux réunions ou disponibles pour les événements. Il nous manque des ressources sur place », explique la porte-parole de la SD Caroline Adler.

Commune d’Anniviers

Le défi à relever Maintenir l’effectif actuel et intégrer des jeunes dans la société. Transmettre le savoir-faire lié à la fabrication ancestrale de la farine et du pain.

Le comité : Frédéric Zufferey (président), Pascal Forrer (secrétaire) et Véronique Zufferey (caissière).

Le comité : Caroline Adler, Christophe Hagin, Sophie Locher, Marine Almagbaly.

Nombre de membres : 60

Nombre de membres : 148

Contact : www.sympathisants-chandolin.ch

Contact : chandolin@anniviers.ch

Les Sympathisants cultivent et transmettent l’art de la fabrication du pain de seigle.

La Fête des Rois à Chandolin, une tradition qui dure depuis plus de 60 ans.

La prochaine « Fête au village » aura lieu le 13 juillet 2024.

Le Marché culinaire : plus de 30 stands et food-trucks dédiés à la gastronomie d’ici et d’ailleurs.

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FC Anniviers Parole à sa première équipe

D

epuis juillet 2018 et le débordement de la Navizence, notre première équipe s’était entrainée sur les terrains du FC Sierre. Merci à eux pour le prêt de leurs infrastructures durant cette période difficile. Depuis maintenant un an et demi, nous avons la chance de jouer sur notre nouveau terrain de Vissoie flambant neuf. La surface en pelouse synthétique nous permet de pratiquer notre sport par tous les temps et de débuter les entraînements plus tôt au printemps. Nous remercions la Commune et tous les généreux donateurs qui ont rendu ce projet possible. Retrouver le val d’Anniviers après quatre ans a redynamisé l’ambiance du club et permet d’envisager la suite avec le sourire. L’équipe masculine évolue avec un groupe jeune, motivé et compétent. Les performances sur le terrain sont en continuelle progression. La saison d’automne avait mal commencé, avec des résultats négatifs, des matchs souvent perdus d’un goal, encaissé dans les dernières minutes de la

rencontre, certainement par manque de fraîcheur physique. Mais avec la bonne « malice » anniviarde, les résultats se sont inversés et l’équipe a fini le tour avec trois victoires d’affilée. Pour le printemps, après la pause hivernale, l’objectif est de continuer la remontée dans le classement (actuellement à la 7ème position). Merci à l’entraîneur Moreno Galdo et au coach Lénaël Duval pour le temps qu’ils consacrent à l’équipe (trois fois par semaine) pour le bien du club. Ils réalisent du bon travail afin que le FC Anniviers soit compétitif. Ils contribuent également à la bonne ambiance sur et hors des terrains, ingrédient essentiel dans une équipe de football amateur. Corentin Zuber, joueur et vice-président Mot de l’entraineur Voilà trois saisons que j’ai repris la première équipe. Au début à Sierre et maintenant sur notre terrain à Vissoie où j’éprouve énormément de plaisir à entraîner. L’ambiance au sein du groupe est excellente, le club est bien structuré, d’où le plaisir de travailler. Trois nouveaux joueurs

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ont rejoint l’équipe à la fin du 1er tour. Nous avons une belle carte à jouer ce printemps si tout le monde joue le jeu. Merci au coach Lénaël pour son engagement. Moreno Galdo, entraineur Actualité du club Les entrainements en salle de toutes les équipes ont repris depuis février. Dès la réouverture du terrain nos joueurs auront l’opportunité de fouler la pelouse bien plus tôt qu’auparavant grâce à l’infrastructure synthétique. Les wc sont en cours de réalisation, dès la reprise du championnat ces derniers seront opérationnels. L’équipe féminine recherche toujours un coach assistant pour épauler son entraineur principal, Noah Antille. Suivez notre actualité sur les réseaux sociaux. fc_anniviers

fc anniviers


VeRCORIN MaJOR PaRK - UNE ZONE FREESTYLE ADAPTÉE À TOUS -

Situé entre le téléski des Chardons et celui du Mont-Major, le Vercorin Major Park est tout autant adapté aux débutants qu’aux freestylers. Il est composé de deux parties : un snowpark et une funslope. Funslope Ce parcours de glisse est équipé de virages relevés, de whoops et d’un virage à 360°. Grâce à la funslope, les débutants peuvent se mettre en confiance avant d’emprunter le Snowpark pour plus d’adrénaline. Snowpark Les skieurs et snowboarders confirmés ont de quoi s’amuser grâce à cette partie du Vercorin Major Park. Il est composé de 3 lignes de modules avec un degré de difficulté différencié, comprenant tables, rails et boxes.

Le Box Bar

Vous préférez observer les performances des autres ou garder un œil sur votre enfant? Installez-vous confortablement sur une chaise longue, devant le Box Bar. Des boissons et snacks y sont proposés. Nouveautés Un slalom permanent est à votre disposition en bordure du Park, afin que vous puissiez vous entrainer à votre guise.

Pour les plus téméraires, une nouvelle zone de freestyle a été mise en place aux Planards. Ouvertures et fermetures des installations www.vercorin.ch/infolive

www.vercorin.ch/majorpark

V ER CO RIN.CH - 28 -


HC Anniviers SOS bénévoles

L

e HC Anniviers recherche activement des personnes bénévoles pour deux secteurs différents.

Une ou deux personnes pour les mises à jour et la tenue hebdomadaire de son site internet. Ce travail, il est vrai, demande beaucoup de temps. Cependant il s’agit d’une tâche intéressante pour une personne qui aime le contact ainsi que le hockey sur glace. De plus la saison de hockey est limitée à une période de six mois environ.

Nous recherchons également une personne comme responsable du matériel. Ce travail est plutôt axé sur la surveillance et les différentes mises à jour du stock de matériel du HC Anniviers. Si vous êtes intéressé par l’un ou l’autre de ces deux postes vous pouvez nous contacter aux numéros suivants : Fred Pellat, président, 079 239 10 41 Gaëtan Epiney, responsable du mouvement juniors, 079 269 71 75 Ludivine Savioz, secrétaire, 079 293 84 70

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Nous aurons ainsi le plaisir de vous accueillir au sein de notre organisation. Le Président, Frédéric Pellat


environnement

Barrage

et fée électricité en Anniviers

C

Notre dépendance à l’électricité est récente, mais vertigineuse. « L’électrification des ménages a débuté dans notre canton au début du XXème siècle avec l’arrivée des usines chimiques et d’aluminium1. » Le val d’Anniviers, longtemps privé d’électricité, s’est ensuite jeté avec enthousiaste dans le tout-électrique ; il y a quelques années, la plupart des foyers dépendaient encore exclusivement du courant pour leur chauffage, leur eau chaude et leur cuisinière. Or, notre confort moderne s’effondre vite dès lors que les watts disponibles diminuent. Et c’est sans parler de l’internet, auquel on a confié notre système social, éducatif, économique, administratif et bancaire, ainsi que notre mémoire, notre savoir et notre tissu relationnel. Internet qui, rappelonsle, ne fonctionne pas sans la fragile fée électricité. Nous avons mis tous nos œufs dans le même panier, sans réfléchir au fait que notre société toute entière pourrait basculer si des difficultés d’approvisionnement électrique apparaissaient. Dès lors, il

Le Nouvelliste

oupure d’électricité. Toute la maison est plongée dans le noir. Zut, pas de bougie. Et ma lampe de poche n’a plus de pile. Et moi qui venais de mettre le gigot au four ! Les invités vont arriver d’un instant à l’autre. En plus, mon téléphone n’a presque plus de batterie et je ne vais même pas pouvoir les prévenir. Je craque une vieille allumette. Il fait moins dix dehors, la température intérieure va vite chuter et les tuyaux d’eau risquent de geler et de fendre. Et demain, je ne pourrai même pas me doucher ou lancer une lessive. Et comment aller au travail si ma voiture n’a pas pu être rechargée ? est important de comprendre d’où vient notre électricité, pour pouvoir réfléchir et choisir. Les barrages sont le pivot de l’électricité suisse Le passionnant ouvrage de Simon Epiney, qui vient d’être édité, nous apporte de nombreuses réponses. On y apprend notamment que « en 2022, la Suisse a importé 33,1 milliards de kilowattheures et en a exporté 29,3 milliards1 ». Mais alors, pourquoi ne pas utiliser directement l’électricité produite sur place ? « Notre pays a un problème saisonnier. Il doit importer en hiver de l’électricité à cause de la météo, des chauffages électriques ou des pompes à chaleur. En revanche, il exporte en été du courant issu de la fonte des neiges et des glaciers ou provenant des précipitations1. » La Suisse importe ainsi en hiver de l’électricité produite en Allemagne, en France ou en Autriche,

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tandis qu’elle exporte son courant en été, entre autres vers l’Italie ; elle dépend ainsi de l’étranger pour 26,8% de son électricité, ce qui la fragilise en cas de pénurie. Pays de montagne, elle a toutefois su tirer parti de ses glaciers, de ses torrents et de ses fleuves. Elle est le quatrième producteur d’hydroélectricité en Europe : les deux tiers de l’électricité suisse proviennent de l’eau stockée dans les bassins d’accumulation. « Avec 220 barrages, la Suisse possède la plus forte densité de barrages au monde, ainsi que le plus haut barrage-poids : d’une hauteur de 285 m, la Grande-Dixence, en Valais, permet d’alimenter en électricité l’équivalent de 500 000 ménages2. » Le val d’Anniviers est lui aussi un lieu de production d’électricité. Nous avons tous déjà admiré le turquoise fluo du lac de Moiry et le bleu glacial de la retenue de Mottec, ou découvert, au hasard d’une grillade au-dessus d’Ayer, une mystérieuse petite porte verrouillée


NAVIZENCE 527 m 7O MW Sierre Chippis

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VISSOIE 1222 m 45 MW Vissoie

67.5 km2

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30 m MOTTEC 1564 m

6.2 km2 Zinal

41.1 km2

MOIRY 2249 m 148 m

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Lac de Moiry

69 MW

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107.6 km2

GALERIE D’AMENÉE À ÉCOULEMENT LIBRE GALERIE D’AMENÉE EN CHARGE / CONDUITE FORCÉE OU PUITS BLINDÉ BASSINS VERSANTS CAPTÉS CENTRALES GOUGRA

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1

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dépliant centrale de la Gougra - alpiq.com

Weisshorn 29.3 km2

© Gougra 2014

Un ouvrage pharaonique en Anniviers

tagne. Le complexe hydroélectrique anniviard produit 650 gigawattheures, soit 650 millions de kilowattheures, dont 30 GWh sont utilisés pour le pompage, nécessaire pour remonter l’eau. Mais qui est derrière les Forces Motrices de la Gougra ? Il s’agit d’une société de partenaires : Alpiq (54 %), Rhonewerke AG (27,5 %), la commune de Sierre (7,5 %), la commune d’Anniviers (7,7 %), celle de Chippis (1,8 %), celle de Chalais (0,5 %), et enfin Sierre Energie SA (1 %). Chacun de ces partenaires s’engage à couvrir les charges annuelles du complexe hydroélectrique en proportion de sa participation au capital-actions. En échange, une partie de l’énergie produite lui revient de droit. Les concessions sont accordées jusqu’en 2039 pour les eaux de la vallée de Tourtemagne ainsi que pour les paliers

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supérieurs des eaux du val d’Anniviers, et jusqu’en 2084 pour la portion qui se trouve entre Vissoie et Chippis. Réduire notre soif d’électricité L’électricité consommée en Suisse, qu’elle soit produite sur place ou importée, est pour 76 % renouvelable : 66 % pour l’hydraulique (grâce aux 682 centrales) et 10,3 % pour le photovoltaïque, les éoliennes, la biomasse et les pico-turbines. Le nucléaire représente 20 % et les énergies fossiles 1,8 %. Il est à noter que le recours aux énergies fossiles est en diminution (2 % en 2019 et 1,8 % en 2020) tandis que les énergies renouvelables, hors hydraulique, sont en augmentation (de 8,4 % en 2019 à 10,3 % en 2020). Voilà une bonne nouvelle pour ce qui est de la réduction des

En Anniviers, des kilomètres de puits et de galeries Lorsque l’eau dévale la montagne grâce à la pente et à la gravitation, son mouvement lié à la hauteur de chute peut actionner des turbines. Des générateurs convertissent ensuite cette énergie mécanique en énergie électrique, puis le courant est transporté du lieu de production vers les lieux d’utilisation, et distribué selon les besoins. En plus d’être renouvelable, l’énergie fournie par les barrages a l’avantage de pouvoir se moduler en fonction de la demande : l’électricité se stocke difficilement, mais pas l’eau ! On peut donc remplir les bassins d’accumulation des barrages lorsque la production électrique est excédentaire, et turbiner l’eau emmagasinée lorsque le pays manque de courant. Les Forces Motrices de la Gougra exploitent les eaux des vallées de Tourtemagne et d’Anniviers, en les récoltant grâce aux barrages de Tourtemagne et de Moiry. Ce dernier, situé à 2249 mètres d’altitude, est l’élément central de ce complexe hydroélectrique, et, avec ses 77 millions de m3 d’eau retenue, il couvre les besoins en électricité de plus de 150 000 ménages sur une année. Les eaux accumulées à Moiry proviennent du torrent de la Gougra, des eaux des régions supérieures de la vallée de Tourtemagne et de la rivière Navizence. L’or bleu est turbiné trois fois, à Mottec, Vissoie puis Chippis (Navizence), ce qui permet de produire davantage d’électricité. L’eau est captée dans le bassin d’accumulation de Moiry, puis elle suit une galerie de 3380 mètres et tombe dans un puit d’une longueur de 1050 mètres en dévalant à toute allure une pente de 80 %, pour arriver finalement à la centrale de Mottec où l’attendent trois turbines. Elle poursuit ensuite son chemin jusqu’à Vissoie par une galerie de 6910 mètres et une conduite forcée de 900 mètres. L’eau produit à nouveau du courant à Vissoie, pour être ensuite acheminée à Chippis par une galerie de 8500 mètres et une conduite forcée de 1106 mètres. La chute de 1742 mètres de Moiry à Chippis se divise ainsi en trois paliers successifs, les trois centrales étant réunies par un ouvrage pharaonique à travers la mon-

Plan de situation

Go

semblant garder l’entrée de galeries industrielles méconnues. Mais comment exactement produit-on de l’électricité dans notre vallée, et qui s’en occupe ?


gaz à effet de serre. La sonnette d’alarme a été tirée concernant la gravité du dérèglement climatique et on commence un peu à faire des efforts. Mais malheureusement, il n’y a pas de production d’électricité sans nuisance. Le nucléaire nous empoisonne, les éoliennes perturbent la vie animale, les panneaux solaires gâchent le paysage lorsqu’ils sont installés à grande échelle et leurs batteries polluent… Une solution évidente serait de réduire notre consommation de courant. Pourtant, notre demande en électricité est de plus en plus grande. La décarbonation du système énergétique accentue encore notre dépendance à l’électricité, puisque nous voulons à juste titre réduire notre utilisation du pétrole, du gaz et du charbon pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que nous nous sommes fixés pour 2050. Il est à présent ancré dans la loi suisse que « la Suisse ne devra plus rejeter dans l’atmosphère davantage de gaz à effet de serre que ce que les réservoirs naturels et artificiels sont capables d’absorber3 .» En 2022, 57 térawattheures ont été consommés en Suisse, et les prévisions tablent sur 80 à 90 térawattheures qui seraient nécessaires en 2050. Alors comment faire ? Les individus utilisent un tiers de l’électricité fournie en Suisse, le reste étant destiné aux industries, aux entreprises et aux services. Si chacun se motive pour réduire sa propre consommation, un grand pas pourrait déjà être fait pour ce tiers-là. Sécher son linge à l’air libre plutôt qu’à la sécheuse, limiter son temps passé à regarder des films en streaming ou des vidéos sur tiktok, se débarrasser de son chauffage électrique, éviter de sauvegarder et stocker en ligne, changer son pommeau de douche pour économiser jusqu’à 50 % d’eau chaude. Il est souhaitable de remplacer les ampoules de la maison par des LEDs (l’éclairage représente 12 % de l’électricité consommée) ou encore freiner son appétit insatiable pour les nouveaux gadgets électriques, autant de petits gestes simples à mettre en place et qui peuvent pourtant être porteurs de puissants effets. Pauline Archambault

1 Simon Epiney, Les droits de retour des concessions hydroélectriques en Anniviers, éditions à la Carte, décembre 2023, etude@simonepiney.ch 2 eda.admin.ch/aboutswitzerland 3 bafu.admin.ch

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Recette pour une sonnette

Y

an Moret est né à Liddes en Entremont, où il a vécu pendant 39 ans. Il a habité ensuite à Fully pendant 10 ans, puis, à la recherche d’une nouvelle étape, il a découvert et aimé le val d’Anniviers. Ce chemin de vie l’a conduit jusqu’à St-Jean, où il a installé son bercail, et à Vissoie, où se situe son atelier de fabrication de sonnettes. Yan poursuit son métier de responsable en tant que magasinier et concierge du matériel de l’entretien des lignes du TMR, Transports de Martigny et Régions. Son année professionnelle se partage donc en employé des TMR pendant six mois à Martigny-Croix et en indépendant durant les six mois suivants, lorsqu’il se retire dans son atelier de Vissoie Procédé pour se consacrer à sa passion. Ingrédients Pour ce travail d’artisanat, il faut compter : •Environ 20 feuilles d’acier de 48 kg chacune, quantité nécessaire pour une année, commandées à Martigny et provenant d’Allemagne •Environ 2500 kg de charbon par an, provenant également d’Allemagne •De l’électricité •De l’air comprimé •Du sable •Une brosse d’acier •Une forge •Une enclume, des marteaux, pinces et autres outils •Un étau •Des masques, gants, tabliers, protections résistant au feu et à la chaleur •Un bon local, bétonné, solide, aéré

•Prévoir une feuille d’acier de 3 mm d’épaisseur et de 1 m sur 2 m •La découper, selon le gabarit de cloche choisi, la plupart du temps le numéro 12, soit au plasma, soit au laser •Imprimer, sur une plaque préalablement chauffée et pressée à la forme voulue, son nom : Yan Moret et son logo : un edelweiss •Chauffer à 1000° les plaques à travailler : l’acier prend une belle couleur orangée lorsque la température désirée est atteinte •Manipuler les plaques avec deux pinces et beaucoup de précaution pour les presser à la forme désirée sur un gabarit en fonte, fabriqué dans une fonderie, sur un modèle en plâtre. Si l’acier ne se laisse pas bien arrondir, chauffer à nouveau •Souder les deux parties de la sonnette •Ajouter la poignée extérieure pour y passer le cuir qui tiendra la sonnette au cou de la vache

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•Puis fixer, à l’intérieur, le crochet qui soutiendra le battant de la sonnette •Découper le battant dans une barre d’acier ronde de 6 m de longueur, puis le manipuler et le travailler autant que nécessaire pour atteindre le meilleur format possible •Tester le son de la cloche, travail fin et délicat : une bouche trop fermée, produira une mélodie avec un son trop aigu ; mais si elle est trop ouverte, le son paraîtra trop grave. L’équilibre à trouver ressort de la minutie. La qualité du battant est aussi importante que celle de l’arrondi de la cloche. •Sabler, brosser puis vernir la sonnette pour lui donner son aspect définitif •Mettre la sonnette au rebut si le résultat ne plaît pas et en recommencer une nouvelle •Y croire encore, ne pas se décourager, poursuivre. Penser à celui qui a dit : « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage »


Temps de réalisation Il faudra environ 4 h de travail attentif et concentré pour réaliser une seule belle sonnette. Yan a débuté son « chemin à sonnettes » il y a vingt ans, sa passion ne faiblit pas. Il souhaite pouvoir y consacrer tout son temps et s’active au mieux pour atteindre cet objectif. Peut-être pourra-t-il fabriquer d’autres objets encore… Dégustation Retrouvez vos amis lors des mélanges de bétail des différentes étables d’Anniviers, au printemps, et laissez-vous emporter par les mélodies des sonnettes. Ou alors, participez à la Finale Nationale De la Race d’Hérens, organisée par le val d’Anniviers, aux arènes de Pra Bardy à Aproz, près de Sion le 12 mai prochain et observez le bel ouvrage que les championnes portent à leur cou. Mais le mieux, c’est de rejoindre l’un des alpages de la vallée, aux alentours du 20 juin, pour admirer la fougue des troupeaux à retrouver la montagne et à se laisser embarquer dans des luttes mémorables ! Le chant des sonnettes étonne marmottes, chamois et bouquetins qui gambadent alors encore plus follement qu’à l’ordinaire. Vous avez manqué ces rendezvous ? Pas grave, vous pourrez vous rattraper lors des désalpes, vers la mi-septembre. Les reines d’Hérens porteront haut la fierté de leur race, défilant à travers les villages, sonnailles tintant au rythme de leurs pas. C’est beau de partager un moment avec un artisan serein et passionné. On comprend alors que la fabrication maison prend tout son sens quand le cœur s’en mêle. Merci à Yan et bravo pour son bel entêtement. Simone Salamin

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Grimentz

patrimoine

un village qui cultive le vivre ensemble à travers une vie associative florissante

Patrimoine 1. Société du Village • apéritif d’hiver avec fabrication du pain courant du mois de mars • apéritif de la fête des mères en collaboration avec la Bourgeoisie • organisation de la Fête-Dieu en collaboration avec d’autres sociétés • décoration et entretien des virages fleuris • organisation de la journée des ainés courant novembre en collaboration avec la Bourgeoisie • organisation de la rencontre intersociétés • organisation des Fenêtres de l’Avent 2. Bourgeoisie de Grimentz • 1er janvier : apéritif des autorités et vœux à la cave bourgeoisiale • 2ème samedi de janvier : journée des rogations (bourgeois) • dimanche le plus proche du 17.01 : le Boconett en collaboration avec la SD • mars : corvée de travail à la vigne -

Sierre (bourgeois) • apéritif de la fête des mères • apéritif de la Fête-Dieu • apéritif du 31.07 (fête nationale avancée) • fête des ainés en collaboration avec la société du village • apéritif 1ère communion selon tournus des bourgeoisies • automne : selon tournus, assemblée bourgeoisie d’Anniviers • St-Catherine : verrée et agape à la cave de Sierre (bourgeois) • les visites du lundi et nombreuses visites sur demande de la maison bourgeoisiale • le bâtiment de la scierie est également mis à disposition gratuitement aux sociétés locales pour leurs manifestations (Firong, 31.07, gala des vins, animation AT…) 3. Société de développement • apéritif de bienvenue en hiver • visite guidée du barrage de Moiry en été • visite guidée du village en été • découverte de la faune avec un chasseur en été • visite guidée du moulin en été • initiation à l’escalade en été • firong grimentzard en collaboration avec diverses sociétés • fabrication du pain de seigle toute l’année • visite guidée de la Bourgeoisie toute l’année • feux d’artifice et vin chaud du 31 décembre

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• boconett dimanche le plus proche du 17.01 (St Antoine), distribution d’un morceau de pain et de fromage (offert par l’Alpage de Moiry) aux enfants • vin chaud de Carnaval • rando’clette 2130 • Pâques : cortège des crécelles le vendredi et le samedi, course aux œufs le dimanche • 31 juillet, veillée de fête nationale • 1er août à St-Jean en collaboration avec d’autres sociétés pour la cantine • premier samedi d’août un marché artisanal unique en son genre durant lequel les artisans œuvrent directement sous vos yeux en partenariat avec des bénévoles pour l’organisation • résultats des balcons fleuris en partenariat avec l’Opération Géranium • Grand Raid en partenariat avec le comité du Grand Raid • St-Nicolas • Noël 4. Association du Patrimoine du village de Grimentz • a acquis le dernier ancien logement partiellement dans son état d’origine, appelé la maison de Grand-Maman. Datant

G

râce au dynamisme de nombreuses sociétés, associations et clubs issus du patrimoine, de la culture ou du sport, d’abondantes manifestations et événements marquants sont organisés à Grimentz avec le concours de nombreux bénévoles jeunes et moins jeunes. Cette vitalité se retrouve dans le nombre impressionnant d’entités existantes, 18 pour un village d’environ 480 âmes. Nous aimerions partager avec vous et mettre en avant les fruits du travail fourni afin que vous puissiez nous rejoindre si vous en avez envie.


de 1529, il peut être visité avec un guide tous les mardis de 16h à 18h en haute saison • réalisation du parcours Grimentz Jadis & Autrefois affichant des panneaux avec photos historiques et légendes dans différents lieux emblématiques du village • participe aux journées du Patrimoine anniviard • organise ponctuellement des soirées à thème avec conteur local • récolte et met en valeur toute antiquité régionale • remercie les bénévoles lors d’une soirée d’échange en automne • projette de restaurer un ancien raccard dénommé la Cave à Grand-Papa reçu par donation. Dès la fin des travaux des visites guidées seront organisées 5. Association Opération Géraniums • marché du géranium début juin • prix des fleurs au 15 août en collaboration avec la SD • organisation d’arrosage à l’aide de bénévoles • soirée des bénévoles 6. Conseil de gestion • gestion financière de la paroisse 7. Conseil communauté • gestion des messes et des manifestations religieuses 8. Féeries de Noël • week-end de début décembre : marché de Noël, décoration et animation du vieux village Culture 9. Rendez-vous de Musique Populaire • premier week-end de juillet : anima-

tion musicale à la Scierie et dans les restaurants de Grimentz, St Jean et Mission • pour fêter dignement son trentième anniversaire en 2023, le comité a organisé une soirée animée par Oesch’s die Dritten 10. Festival d’Anniviers • 8 concerts de musique classique, en juillet et début août, dont un concert en plein air au barrage de Moiry • 3 concerts intermédiaires durant l’année : Nouvel-An , vacances de neige, Pâques à l’église 11. Echo de Moiry • animation de la messe du Nouvel An, de la messe des Rois, de la messe du Jeudi Saint, de la messe du Samedi Saint, de la messe de Pâques, de la Messe de la FêteDieu, de la Messe de la Fête Patronale, de la messe de l’Immaculée Conception, de la messe de Noël • petit concert après les messes de Pâques et de la Fête Patronale • organisation de la Fête Patronale à la scierie • concert avec l’orchestre du Festival de Musique en août 2024 pour la première fois 12. Fifres et Tambours • animation de : St Sylvestre, Carnaval, Pâques, Fête-Dieu, Fête nationale, Fête patronale (15 août), Sierre-Zinal (2023) • 1ère communion selon tournus • 5 ou 6 fois par an participation à des manifestations en Valais

Sport 13. Grand Raid BCVS 23&24 août 2024 • course VTT Marathon ralliant Verbier

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à Grimentz avec 3 autres départs au choix (Nendaz - Hérémence - Evolène) • parcours e-Raid Oiken en VTT e-bike avec balade gourmande de Nax à Grimentz • parcours Gravel et tous types de VTT - sans passage du Pas de Lona au départ d’Evolène à Grimentz • la course des enfants de 11 à 14 ans, le Raidy Coop au départ de Vercorin à Grimentz Dates à venir : • championnats suisses VTT Marathon en 2024 (23&24 août 2024) • championnats du monde VTT Marathon en 2025 (6 septembre 2025) 14. Les amis de la pétanque • un dimanche fin mai-début juin : tournoi ouvert à tous • tous les lundis de début mai à mi-octobre : joutes sportives ouvertes à tous • tournoi d’été de mi-juin à début septembre • en hiver, selon les conditions météo, curl’charlette les lundis à 19 h 15. Curling-Club Dolly • tournoi interne le 8 décembre • tournoi Open Air en janvier • participation au tournoi interne de Sierre tous les jeudis de l’hiver • participation à 3 ou 4 tournois extérieurs • organisation d’initiation au curling quand la glace de Grimentz le permet 16. Ski-Club Grimentz • cours pour enfants le samedi et pour certains groupes le dimanche et pendant les vacances de Noël • concours villageois réservé aux membres • concours Anniviers de Grimentz


• en février un loto • soupe de la journée des artistes et des Fééries, les frites au Grand Raid • derby des Becs en collaboration avec le Télémark-Club 17. Télémark-Club Grimentz-St Jean • course de la Tzigière • une initiation gratuite au télémark • derby des Becs en collaboration avec le Ski-Club • tenue de la cantine du 1er août à St-Jean tous les trois ans 18. Snowboard Club Anniviers • une initiation gratuite en décembre • cours à partir de 3 ans le samedi tout au long de la saison

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Durant la période d’existence de la Commune de Grimentz (1904-2009), la société du village de Grimentz cessa ses activités. Ses différents buts étant assumés par la Commune, sa présence n’était plus nécessaire. Dès la fusion des Communes (2009), tel le phénix elle renait de ses cendres, elle reprend son rôle et contribue à régir la vie citoyenne entre la population grimentzarde et la Commune d’Anniviers. Dans ce sens et afin de garantir une bonne interaction entre toutes les sociétés du village une réunion intersociétés a lieu tous les ans. Ce qui est riche et nourrissant dans ces rencontres ce sont le partage intergénérationnel ainsi que le mélange de personnes issues de formations professionnelles très diverses. Soyons conscients que cette mixité est une richesse qui ne se rencontre pas souvent dans un monde citadin. Ces échanges permettent la créativité et sont le ferment d’idées nouvelles. Si vous désirez des informations sur l’une ou l’autre de ces associations, ou groupements, soit pour en devenir membre, soit pour vous engager en tant que bénévole, le président de la société du village depuis 2021, Alain Epiney (079 614 21 22) se fera un plaisir de vous renseigner et de vous mettre en contact avec les différents responsables. Tout Anniviard et/ou ami de Grimentz est le bienvenu. Torche Mercier Christine

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évasion

enviedebouger.com Au Pays des Peintres ...

À

la fin du XIXème siècle, dans le Calvados, sur les côtes normandes, les peintres étaient nombreux. Il faut dire que les paysages sont impressionnants. Nous avions déjà fait un sujet sur les falaises autour d’Etretat qui ont servi de décor aux aventures d’Arsène Lupin. À partir de 1824, est créée ce qu’on a appelé l’école de Honfleur. Pendant près de 70 ans, les peintres paysagers vont se succéder dans cette petite bourgade côtière. Ils occupent une ferme sur les hauteurs de la ville et vont contribuer à l’émergence du mouvement impressionniste. Parmi eux, Claude Monnet, Eugène Boudin ou encore Gustave Courbet. Tous tombés sous le charme de Honfleur et de son célèbre maison d’Erik Satie, emprunter une ruelle Vieux Bassin. étroite, oubliée des nombreux touristes arImpossible de parler de Honfleur sans évoquer ce fameux bassin. Conçu par Colbert à la fin du XVIIème siècle, il est entouré de ces désormais célèbres maisons, hautes et étroites aux toits en ardoise et aux encorbellements magnifiques. Une quarantaine de maisons représentées sous tous leurs angles par les peintres du XIXème. Il faut dire que la magie opère toujours. Le sentiment d’émerveillement à la vue de ces maisons se reflétant dans le bassin est, à chaque visite, renouvelé. Se rendre à Honfleur c’est plonger dans un tableau d’Eugène Boudin, se surprendre à espérer, au détour d’une rue, tomber nez à nez avec une calèche et ses passagers, ombrelles à la main et tenant fermement leurs chapeaux pour ne pas les perdre. Se promener à Honfleur c’est passer devant la

pentant les quais et l’artère principale de la ville. Flâner à Honfleur, c’est alterner galeries d’art et antiquaires. Une ambiance feutrée et cosy même en plein hiver normand ! Au niveau historique par contre Honfleur porte un lourd passif, sorte de boulet dont il est difficile de se débarrasser. En effet, au XVIIème siècle son port faisait partie des plus importants ports négriers de France. Ce qui explique bien sûr l’intérêt de Colbert pour Honfleur. Cette activité très lucrative profitait à l’économie locale et nationale et Honfleur se développa très rapidement grâce au commerce des esclaves africains que l’on envoyait travailler dans les colonies américaines. Tout s’est arrêté très rapidement après la Révolution et le blocus imposé aux ports français par les anglais. Ce blocus a porté un préjudice immense au port de Honfleur et par ricochet

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à son économie. Aujourd’hui, Honfleur reste un port commercial mais n’est qu’une dépendance du port de Rouen. Pour les amoureux de peinture, le musée Eugène Boudin sera un incontournable. N’oubliez pas aussi de faire un détour par la maison d’Erik Satie. Finissez votre tournée des artistes par la maison d’Alphonse Allais. Honfleur est une petite ville très attachante et votre première visite ne sera surement pas la dernière ! Yanis Chauvel DR enviedebouger.com


société

Wallensis un jeu valaisan

Lancement du projet

L

’aventure de Wallensis commence en septembre 2021, dans une salle de cours de la HES-SO à Sierre, sous l’impulsion de l’option Business Experience. Nous sommes quatre étudiants et très vite une idée germe : créer un jeu de société 100% valaisan qui met en avant les régions et leurs richesses, mais surtout, les producteurs et artisans locaux, avec pour but de valoriser le patrimoine, la culture et les produits locaux de manière ludique.

Ce qui n’est encore qu’un projet étudiant va prendre vie petit à petit. Nous avons commencé par mettre en place une mécanique de jeu simple sur la base de jeux de sociétés populaires. Après une première ébauche, nous l’avons testé entre nous, puis auprès de différentes personnes extérieures au projet. Au fur et à mesure, le processus se modifiait et le jeu évoluait. En parallèle, nous avons contacté les premiers partenaires. Débutants dans le domaine du jeu, nous nous sommes également renseignés sur les différentes entreprises de production, les tarifs, d’abord en Suisse puis dans les pays voisins. Au terme de cette année encadrée par les professeurs de la HES, le projet Wallensis reposait déjà sur de premières bases solides. L’épopée continue sa route… Après la HES et quelques semaines de profonde réflexion, je décide de poursuivre l’aventure seule et d’aller jusqu’à la commercialisation du jeu. Ainsi débute une longue recherche de partenaires, non seulement auprès des producteurs et artisans du Valais, mais aussi auprès d’acteurs

culturels et sportifs. En parallèle, je suscite conseils et avis et fais de nombreuses recherches pour constituer les questions du jeu. Grâce à l’aide de Michael Moret, directeur d’Anniviers Tourisme, je me présente à l’assemblée générale des offices du tourisme pour présenter le projet. Puis je sollicite différents offices du tourisme du Valais pour préparer entre dix et quinze questions sur leur région. Cette deuxième phase de développement a surtout été marquée par des rencontres inspirantes et la concrétisation de nombreux partenariats qui ont transformé l’idée en réalité tangible. À travers ces rencontres, le jeu se développe : plus de huit cents questions sur le Valais, des missions portées par des personnages emblématiques, des produits typiques à récolter et des acteurs locaux à découvrir. Les différents thèmes des questions commencent également à prendre forme avec un ajout particulier : des questions en vidéo. Des QR codes remplacent le texte, montrant le producteur ou l’artisan posant la question en direct au joueur, créant un côté plus authentique. … et atteint son but Après plus de deux ans de travail, Wallensis part finalement en production en Allemagne en octobre 2023, et arrive en Valais le 13 décembre 2023. Deux mille jeux sont ainsi déposés directement à St-Luc, prêts à rejoindre les foyers valaisans pour Noël.

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Très vite les retours positifs affluent, avec de nombreuses suggestions de variantes, allant d’un jeu de cartes pour enfants à une édition plus touristique. Wallensis, en résumé c’est… tout le Valais en une boîte. Une aventure culturelle, une célébration des artisans et des lieux qui tissent l’identité du Valais. Ce jeu, déclinable et évolutif, n’est pas qu’un produit : c’est un trait d’union entre les Valaisans et leur héritage. Camille Kaufmann, propos recueillis par Simone Salamin


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notreHistoire.ch par Michel Savioz de Vissoie

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Impressum

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Comité de rédaction Les 4 Saisons d’Anniviers:

Pour soutenir la jeunesse sportive du val d’Anniviers

Fabrice Ganioz (Conseiller communal) Leslie Melly (Présidente FC Anniviers) Frédéric Pellat (Président HC Anniviers) Martin Hannart (Président Montagne Club Anniviers) Nicolas Droux (Président Ski Team Anniviers) Paolo Marandola (Imprimerie d’Anniviers) Rédaction: Pauline Archambault, Janine Barmaz, Simone Salamin et intervenants Correctrice : Pauline Archambault Impression : Imprimerie d’Anniviers, Vissoie-Anniviers Mise en page: Imprimerie d’Anniviers (sauf les pages communales, Anniviers tourisme et Vercorin tourisme) Remerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceurs Mode de parution : trimestrielle Tirage : 2100 exemplaires Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.

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Tarif : CHF 50.-/an (4 éditions) en Suisse et CHF 100.-/an à l’étranger. Adressez votre demande par e-mail à impa@impa.ch ou par courrier à Imprimerie d’Anniviers Les 4 Saisons d’Anniviers Route des Landoux 35 3961 Vissoie


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