CHIEF FINANCIAL OFFICER
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CHIEF CONTENT OFFICER Giampietro Baudo
GLOBAL EDITORIAL TEAM
EDITORIAL COMMITTEE
Giampietro Baudo
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Jennifer Eymère
CASTING DIRECTOR
Jennifer Eymère
CASTING,PRODUCTION & BOOKING
Joshua Glasgow
GRAPHIC TEAM
Giulia Gilebbi - Art direction
EDITORIAL MANAGING TEAM
Laure Ambroise, Sabrina Abbas
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EDITORIAL CONTENT AND ARCHIVES
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GLOBAL
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CHIEF EXECUTIVE OFFICER
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INTERNATIONAL AND MARKETING
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RIVIERA
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STRATÉGIE DIGITAL & ÉVÉNEMENTS
Romain Scardilli
PHOTOGRAPHES
Pierre-Ange Carlotti
Kenzia Bengel De Vaulx
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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION RÉDACTEUR EN CHEF
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DIRECTRICE DE LA CRÉATION RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE
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MARKETING & PARTENARIATS
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STYLISTES
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Kenzia Bengel De Vaulx
MAGAZINE IMPRIMÉ SUR PAPIER HOLMEN, 100 % RECYCLÉ ET PROVENANT DE FORÊTS BIO DYNAMIQUES SUÉDOISES, IMPRIMÉ EN UE
PRODUIT PAR ESTEREL MÉDIA GROUP, 17 RUE MÉRIMÉE – 06110 LE CANNET
INTERNATIONAL EDITIONS
L’Officiel Paris, L’Officiel Hommes Paris, L’Officiel ART Paris, Jalouse, La Revue des Montres, The International Watch Review, L’Officiel Arabia, L’Officiel Hommes Arabia, L’Officiel Argentina, L’Officiel Austria, L’Officiel Baltics, L’Officiel Belgique, L’Officiel Hommes Belgique, L’Officiel ART Belgique, L’Officiel Brasil, L’Officiel Hommes Brasil, L’Officiel Chile,L’Officiel China, L’Officiel Hommes China, L’Officiel French Riviera, L’Officiel Ibiza, L’Officiel Italia, L’Officiel Hommes Italia, L’Officiel ART Italia, L’Officiel Korea, L’Officiel Hommes Korea, La Revue des Montres Korea, L’Officiel Latvia, L’Officiel Liechtenstein, L’Officiel Lithuania, L’Officiel Malaysia, L’Officiel Mexico, L’Officiel Maroc, L’Officiel Hommes Maroc, L’Officiel Monaco, L’Officiel NL, L’Officiel Philippines, L’Officiel Singapore, L’Officiel Hommes Singapore, L’Officiel Spain, L’Officiel St Barth, L’Officiel Switzerland, L’Officiel Thailand, L’Officiel Hommes Thailand, L’Officiel Turkey, L’Officiel Hommes Turkey, L’Officiel Ukraine, L’Officiel Hommes Ukraine, L’Officiel USA, L’Officiel Hommes USA, L’Officiel ART USA, L’Officiel Vietnam.
St Tropez, Carlton Cannes, Biarritz. Blvd de la Madeleine, Le Marais. En vente aux Galeries Lafayette Haussmann et au Bon Marché.
Kenzia Bengel de Vaulx, rédacteur en chef de mode du magazine Interlope, incarne l’essence même du photographe et styliste parisien contemporain. Diplômé de l’EFAP à Paris en 2023, il possède un regard aiguisé pour la mode minimaliste et contemporaine. Grâce à son talent, Kenzia s’est rapidement fait un nom dans l’industrie de la mode et a tissé des liens étroits avec les jeunes stars de la musique et du cinéma français qu’il shoote pour L’Officiel tel que Camille Jansen, Adèle Farine, Joséphine de La Baume, Camille Rowe, Jade Rabarivelo’Suki’, Parcels, Maisie Williams, Rebecca Dayan et dans ce numero Camelia Bourbon.
Oscar COOP-PHANE
Après quelques études et un séjour à Berlin, Oscar CoopPhane a publié en mars 2012 son premier roman Zénith-Hôtel aux éditions Finitude. Durant la période d’écriture il occupe divers petits emplois dont celui de garçon de café. Son roman est « une galerie de portraits de petites gens aux prises avec un monde trop grand pour eux ». En novembre 2012, il obtient le prix de Flore. En septembre 2013, il devient chroniqueur pour la version française du magazine Vanity Fair. En 2015 par arrêté du ministère de la Culture et de la Communication, il est nommé pensionnaire de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) pour la littérature.
JORDAN BARRETT: LA PISCINE
PHOTOGRAPHIE PAR Pablo Gonzalez
La première collection capsule de Jordan Barrett pour Orlebar Brown
L’TENNIS
PAR Oscar Coop
La relève du tennis : Holger Rune, Stéfanos Tsitsipás, Félix Auger-Aliassime.
NEXT BIG THING
PHOTOGRAPHIE PAR Pierre-Ange Carlotti Holger Rune, le plus jeune joueur à la finale du Rolex Monte-Carlo Masters.
PHOTOGRAPHIE PAR Pierre-Ange Carlotti Rencontre avec le joueur grec Classé troisième à l’ATP PROPRETÉ DU GESTE 52
PHOTOGRAPHIE PAR Pierre-Ange Carlotti
Felix Auger-Aliassime : aussi investi sur les courts de tennis que sur le terrain de l’humanitaire.
UN ÉTÉ DE PLAISIR 58
PHOTOGRAPHIE PAR Kenzia Bengel De Vaulx
Camelia Bourbon dans le cadre romanesque de l’archipel du Frioul.
LA VIE EN ROUGE 66
PHOTOGRAPHIE PAR Louise Meylan
Quand Jeanne Damas incarne à merveille le style français.
LA VIE DE CHATEAU 76
PAR La rédaction
Le Château de la Messardière offre les plus belles vues de Saint-Tropez,
L’OMBRE DE LA CROISETTE 78
PAR La rédaction
Belle Plage à Cannes évoque la blancheur des maisons grecques.
L’BEACH CLUBS 80
PAR Philippe Combres
Les Maisons de luxe s’invitent en Pop-Up sur les plus belles plages de la Riviera.
Dans ce numéro
Pierre-Ange CARLOTTI
Pierre-Ange est né en Corse en 1989, il vit et travaille à Paris. Ses photos sont une quête d’intimité, montrant de vraies personnes faisant de vraies choses. Il est l’ambassadeur de la jeune génération créative qui a redonné l’énergie et la folie aux nuits parisiennes. Avec sa première exposition “Bored & Naked” en 2014, il commence à se faire un nom dans la mode underground.
Sa deuxième exposition personnelle, “Bachelor”, relate ses péripéties en tant qu’homme célibataire de 28 ans, montrant ce qui se cache derrière le couple : l’amour parfois, mais aussi la peur d’être seul, les disputes, le sexe…
Louise MEYLAN
De Lucien Clergue à Corinne Day, la photographe Louise Meylan cite avec enthousiasme des références qui l’inspirent au quotidien dans son art. Ancienne élève de l’école Penninghen, passée par le studio d’Ezra Petronio et le magazine Self Service, l’artiste s’est aujourd’hui lancée à temps plein dans sa passion pour la photographie. Avide de projets artistiques, la jeune femme collabore avec des magazines et des labels ancrés dans l’époque — Longchamp, Marcia, Yasmine Eslami —, souvent accompagnée de sa sœur jumelle Léa Meylan et de la mannequin Ivanka Smilenko, avec qui elle partage un goût créatif très apprécié.
Pablo GONZALEZ
Artiste originaire de Bogotá, en Colombie, Pablo détient un double diplôme en Design de Communication et en Études Culturelles Médiatiques de la Parsons School of Design. Ses photos ont été exposées dans des institutions prestigieuses telles que le Musée d’Histoire Naturelle de Los Angeles et l’Institut d’Art de Chicago. Ses collaborations notables incluent l’artiste renommée Amalia Ulman et L’Officiel, où il a travaillé en tant que contributeur sous la direction de Jenny Mannerheim, directrice de la création. Actuellement basé à New York, Pablo est le directeur artistique de la photographie chez Chrome Hearts.
MODE ENGAGÉE 11 PAR Laure Ambroise Stella Jean, la créatrice collabore avec Desigual. PLEIN SOLEIL 12 PAR Aurélie Jay L’amour, la plage, la liberté, les matières fluides. ON DIRAIT LE SUD 16 PAR Laure
Les parfums aux notes d’agrumes s’invitent dans notre vanity. JACQUEMUS 18 PHOTOGRAPHIE PAR Theo De Gueltzl Jacquemus lance sa collection de design d’intérieur avec Exteta. EN MODE MODULOR 22 PHOTOGRAPHIE
Pierre-Ange Carlotti La première collection Eric Bompard signée Ora Ito.
Ambroise
PAR
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SACRÉMENT TSITSIPÁS
À
Kenzia
Photo DR
BENGEL DE VAULX
à St-Tropez en 1971* * Founded in St-Tropez in 1971
Fondé
LES PIEDS DANS L’O
Cette saison, la riviera, encore plus qu’à l’accoutumé, reçoit les marques de luxe, et leurs pop-ups élaborés.
La marque visionnaire tropézienne Vilebrequin a tiré la première, en ouvrant sa propre station balnéaire à l’année en prenant la tête de l’un des établissements les plus appréciés de la Croisette. Le natif du sud Jacquemus dévoile son premier Beach club aux couleurs primaires et solaires, aux côtés de la très smart Maison Gucci, de la vibrante capsule Dior ou du club privé de Loro Piana.
Autre tendance de l’été, le tennis redevient le sport le plus inspirant, et les futurs prodiges prennent la pose sur les courts monégasques.
En sillonnant la côte, on se surprend à redécouvrir les lieux idylliques du Frioul à Pampelonne, de la Croisette à Monte-Carlo, où s’invitent glamour et sensualité, tantôt sous les traits du amboyant Jordan Barrett, tantôt avec ceux de la plus exquise de nos muses françaises Jeanne Damas et de l’a olante ylane Blondeau.
Bienvenue dans l’éternelle Riviera qui s’érige dé nitivement comme la destination de tous les possibles. On lui envie sa douceur de vivre, ses paysages à la topographie si riche, ses délicieuses notes aromatiques et ce “je-ne-sais-quoi” dont seuls les français ont le secret.
La Rédaction @lo cielriviera Photo DR
in St-Tropez in 1971
Fondé à St-Tropez en 1971* * Founded
L’NEWS
Mode ENGAGÉE
Par LAURE AMBROISE
Née d’un père italien et d’une mère haïtienne, Stella Jean est une designer autodidacte dont le métissage est aussi un chemin de vie. Dès ses débuts, elle utilise ses racines pour guider ses collections. “J’ai fusionné des tissus wax, qui représentaient mes racines noires haïtiennes, aux chemises à rayures de mon père.” Depuis 2012, année de création de sa marque éponyme, la créatrice nous fait donc voyager dans le monde entier. Sa deuxième collaboration avec Desigual est un hymne à la couleur et aux imprimés, et re ète son engagement en faveur du développement durable. Comme la marque de Barcelone en témoigne, “Stella Jean s’est à nouveau plongée dans ses racines haïtiennes, qu’elle a fusionnées avec la Rome de son enfance, puis a joué avec les attributs qu’elle partage,
en tant que créatrice, avec Desigual : le goût pour les couleurs vibrantes et la passion pour les imprimés ayant une identité propre. Il en résulte une collection durable, qui respire la qualité.” Photographiée par Txema Yeste, la campagne nous emmène en Méditerranée et sublime la pièce star de la collection, une robe-chemise longue imprimé tropical (voir image ci-dessus). La collection est belle, facile à porter et nomade. Femme engagée, Stella Jean a pris la parole à l’ONU et au Parlement européen pour défendre le multiculturalisme et l’éthique dans la mode. Beyoncé, Rihanna ou Zendaya n’y sont pas restées insensibles...
Desigual.com @desigual
Photo DR 8
Pour sa deuxième collaboration avec Desigual, Stella Jean nous emmène à nouveau dans son univers coloré où imprimés et durabilité ne font qu’un.
Le Penelope de CHLOÉ
Folk ou minimal, on découvre les deux versions du nouveau sac imaginé par Gabriela Hearst pour Chloé.
Depuis son arrivée chez Chloé en tant que directrice de la création pour le prêt-à-porter, la maroquinerie et les accessoires, Gabriela Hearst, qui souhaite valoriser la tradition plutôt que la tendance, réussit son pari. Son sac Penelope, inspiré des archives bijoux de la marque, est à la fois moderne, luxueux et pratique. Il existe en deux versions : frangée à bandoulière et
minimale vintage. À travers lui, on retrouve l’importance des matières et ce luxe conscient chers à la designer (décorée par le British Fashion Council pour sa contribution au changement environnemental en 2020). Gigi Hadid shootée par la photographe Zoë Ghertner, l’immortalise dans le désert des Mojaves en Californie. —Par Laure Ambroise
L’NEWS
Chloe.com
@chloe
L’NEWS
Photo Zoë Ghertner pour Chloé
PLEIN Soleil
La French Riviera, l’amour, la plage, la joie, la liberté, les matières fuides on adore!
Élégante, la gamme Vilebrequin made in Riviera nous habille aussi bien à la plage en journée, pour nager, qu’à l’apéro pour dîner ou danser en soirée. Couleurs chaleureuses, maillots de bain ludiques pour incarner le chilling au bord de la piscine, le repos bien mérité et les escapades en pleine nature, Vilebrequin a pensé à tout, pour toute la famille, depuis le prêt-à-porter jusqu’aux accessoires de plage.
Développement de la marque au travers de ses collaborations avec les artistes, cet été, Vilebrequin a encore élargi son o re
de produits en introduisant sa collection de prêt-à-porter de luxe, entre mélange de pièces beach leisure et beach couture.
Une nouvelle collection capsule en collaboration avec le couturier Angelo Tarlazzi est lancée. Cette garde-robe Vilebrequin x Angelo Tarlazzi est riche de 10 looks, entre robes, tuniques, pantalons, chemises légères et faciles à porter.
Les vêtements de plage ou les tenues de soirée accompagnent toutes nos envies sous le soleil. Les matières — voile de coton
12 Photo DR
L’MODE L’MODE
L’MODE L’MODE
organique, lin et viscose chanvre —, ont consciencieusement été choisies pour leur respect de l’environnement. Quant aux couleurs, elles vibrent entre bleu, blanc, tie & dye, imprimés de tortues façon léopard.
On aime la touche couture des shorts de bain Vilebrequin ; une édition limitée numérotée, dotée d’embouts en argent massif et parée de somptueuses broderies… À glisser sans hésitation dans sa valise.
Un modèle d’espadrilles Vilebrequin x Pare Gabia est également dévoilé. Les deux marques partagent des philosophies et des valeurs similaires, dont la durabilité. Les couleurs ludiques de Vilebrequin resplendissent sur un modèle unisexe léger et ultra-confortable. Confectionnées avec soin sur le sol français à partir de matériaux exclusivement naturels et recyclés, les mules-espadrilles à l’emblématique logo tortue Vilebrequin brodé à la main se déclinent en quatre coloris essentiels : noir, blanc, turquoise et jaune soleil.
Imprimés vitaminés, motifs aquatiques et clins d’œil à la Côte d’Azur dé nissent la toute première collection Vilebrequin de prêt-à-porter pour les enfants, qui ont désormais leur propre ligne Vilebrequin kid.
L’esprit des vacances nous gagne avec VBQPLAY, une nouvelle ligne de jeux chics pour la plage qui comprend des cerfs-volants, des frisbees, des raquettes de pickleball et un jeu de pétanque.
À noter que cette collection Été & Plein Été 23 se compose d’un peu plus de 88% de matières recyclées et biologiques, toutes issues du bassin méditerranéen, tandis que la Fondation Vilebrequin, dédiée à la préservation des océans, continue ses programmes d’éducation et de soutien à l’innovation.
Pionnier, Vilebrequin est depuis plus de 50 ans la maison de couture du vêtement de plage. Née à Saint-Tropez incarne le mode de vie de la Riviera en o rant pour la première fois l’expérience d’une plage et d’un restaurant privés à Cannes. Rendez-vous sur les transats du beach club Vilebrequin x L’Ondine! –Par Aurélie Jay
Vilebrequin www.vilebrequin.com @vilebrequin
Vilebrequin x L’Ondine La plage 64 Boulevard de la Croisette Cannes @vilebrequinplageondine
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On dirait le SUD
Par LAURE AMBROISE
01_Après la plage
Inspiré par la Californie, le maître parfumeur Jacques Cavallier Belletrud pour Louis Vuitton a composé Afternoon Swim, un hommage aux paysages fantasmagoriques de la Côte Ouest. On retrouve dans cette eau de parfum une puissance des agrumes avec des notes sensuelles d’orange, de bergamote et de mandarine, électrisée par une touche de gingembre sur un ancrage d’ambre gris. Tout simplement divin !
02_ Jardin-Parfum
Pour Un jardin à Cythère, Christine Nagel, parfumeuse de la maison Hermès, recompose les sensations éveillées par les graminées dorées, le bois d’olivier et la pistache fraîche de ses souvenirs en Grèce dans le Péloponnèse. Avec cette fragrance hespéridée et boisée, on sent le vent, la mer et le soleil... Les vacances.
03_Duel au soleil
Direction l’île de Panarea avec Balade Sauvage de Christian Dior, où brise marine, minéralité volcanique réchau ée par l’été, eurs sauvages et agrumes ne font qu’un. On apprécie tout particulièrement ce mélange entre minéraux et végétaux pour une senteur délicate et fraîche avec de la bergamote et du guier.
04_Tour du monde
Avec la très jolie marque Perfumer H lancée par la Britannique Lyn Harris (qui avait créé Miller Harris, il y a plusieurs années), on découvre un très bel univers composé aussi bien de parfums que d’encens ou de thés. Et on jette son dévolu sur Orange Leaf, tout simplement envoûtant. Avec sa composition d’orange de Valence, de petitgrain du Paraguay, de basilic d’Égypte, de graines d’an- gélique, d’Elémi d’Iran et de bois de cèdre de Virginie, il nous fait voyager dans le monde entier. Dans son format 100 ml, le acon est sou é à la bouche par le maître verrier Michael Ruh.
05_Riviera
De la fameuse Eau de Rochas a été imaginée cette nouvelle variation, Citron Soleil, une eau de toilette ultra-fraîche. Avec elle, on retrouve des citronniers en eurs ensoleillés mais aussi du néroli, des feuilles de guier, de la eur d’oranger et du musc blanc. Pour celles qui aiment les eaux chaleureuses, cette fragrance acidulée est un rêve devenu réalité.
06_Mythologie grecque
Orange amère, citron, menthe poivrée, immortelle... l’Eau des Hespérides de Diptyque est à se damner avec sa fraîcheur verte, ses fruits corsés et ses notes épicées qui la rendent diablement élégante. Elle fait référence, selon la mythologie grecque, aux nymphes gardiennes d’un jardin aux précieuses “pommes d’or”, les agrumes.
07_Voyage imaginaire
Avec l’Eau de Cologne de Chanel, la fraîcheur spontanée est à vos côtés. Délicatement travaillée, son incontournable simplicité est pigmentée de mandarine, bergamote et néroli sur fond de notes orales. Une fois essayé, vous ne pourrez plus jamais le quitter. À elle seule, elle a réveillé cette belle endormie.
08_Fluidité
Avec ce mélange de notes héspéridés reposant sur un accord marin-musqué, ce féminin-masculin de Juliette Has a Gun, Ego Stratis, réinterprète la Cologne. Les notes de bergamote, citron et mandarine s’imposent sur une base de musc et d’essence de cèdre et de notes de cœur comme le néroli et la myrtille. Dessinés comme des vêtements invisibles, les parfums de cette maison originale, imaginés par Romano Ricci, ne cessent de nous séduire.
09_Paradisiaque
La marque hôtelière Aman est connue pour ses hôtels de luxe nichés dans des sites à couper le sou e. Dans la droite ligne de cette exclusivité, la marque lance sa collection de parfums Aman Essentials. Créée par le maître parfumeur Jacques Chabert, chaque fragrance a été élaborée pour évoquer une émotion. Avec Vayu, on se rêve en aïlande, la peau chau ée par le soleil et l’odorat en émoi grâce aux eurs douces et aux pétillants agrumes.
10_Accord parfait
Les parfums Aqua Allegoria, dèles à l’engagement de Guerlain, sont composés jusqu’à 95 % d’ingrédients d’origine naturelle. Parmi les derniersnés de cette collection, on apprécie particulièrement Harvest Mandarine-Basilic, avec cette mandarine Marzolo de Calabre récoltée à maturité qui apporte cette douce amertume mêlée à la fraîcheur des feuilles de basilic sur un lit de thé vert et de notes boisées.
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Pas de printemps-été sans des eaux et des parfums aux notes d’agrumes. De la mandarine au citron en passant par la bergamote, chaque maison a imaginé son essence. De belles surprises à ne pas manquer.
L’PARFUM
L’PARFUM
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JACQUEMUSdu couturier au designer
Par LAURE AMBROISE
Mise en scène photographiée par THEO DE GUELTZL
En quatorze ans, Simon Porte Jacquemus a révolutionné la mode française en l’ouvrant à tous. Et “tous” n’est pas un mot choisi par hasard puisqu’il l’a ouverte aux jeunes par son style, ses prix et son pop-up store temporaire Jacquemus 24/24, mais également aux femmes plus âgées sa grandmère est sa première fan. Il l’a rendue inclusive souvenezvous de sa campagne publicitaire Amour contre l’homophobie. Et il l’a rendue solaire, un coup de maître dans un univers souvent froid, pour ce natif du Sud qui ne cesse de dédier à ses racines ses collections poétiques qui prônent la liberté, à l’image de son idole Isabelle Adjani dans L’Été meurtrier. Que ce soit ses collections La Grande-Motte, en 2013, Le Papier, qui a dé lé dans un champ de lavande en Camargue, ou Le Raphia , en 2022, pas une n’en est pas inspirée. Le couturier a tellement de passion à nous faire partager qu’il ne cesse d’ajouter des cordes à son arc.
UN BUREAU QUI EN DIT LONG. On se souvient encore de la première fois que le couturier Simon Porte Jacquemus avait fait découvrir l’intérieur de ses nouveaux
bureaux dans le 8e arrondissement de Paris sur Instagram en 2021. Une palette de beiges en lignes pures et détails organiques jouant sur les volumes mettait en majesté sa collection de design. Ainsi, on avait découvert, pièce après pièce, le canapé Mississippi de Pierre Paulin (qui a pressenti l’émergence du design à collectionner), le canapé Camaleonda de Mario Bellini (ce dernier a contribué à la promotion du design industriel d’après-guerre et créé le premier ordinateur personnel de l’histoire en 1965 pour Olivetti, baptisé la calculette Divisumma 18/28.), les enceintes rondes en bois et plâtre d’Elipson (la plus ancienne marque du genre, fondée en 1938), la chaîne hi- Beosystem 5500, les valises porte documents des Frères Bouroullec (design français aussi bien esthétique que technique), la chaise Howard Meister (grand nom américain), la table bureau Prima Duna par Alessandro Mendini (qui a utilisé la couleur pour raviver des objets du quotidien) ou encore des statues en bois de l’artiste Jean Touret (célèbre pour ses œuvres liturgiques). Plus qu’un bureau ou un showroom, l’espace a été pensé comme une galerie d’art à contempler avec des pièces qui racontent une
18 Photo DR
Simon Porte Jacquemus lance sa première collection de design d’intérieur en collaboration avec Exteta et en l’honneur de l’architecte italienne Gae Aulenti. Retour sur les passions, les racines et le talent visionnaire du créateur.
L’MAISON L’MAISON
histoire, et cette histoire, c’est celle du couturier. Car en plus d’être couturier, Simon Porte Jacquemus, cet esthète dans l’âme, vient de réaliser sa première collection de design.
HOMMAGE À GAE AULENTI. Rares voix féminines ayant réussi à se faire entendre sur la scène architecturale du xxe siècle, l’avant-gardiste Gae Aulenti est une théoricienne de l’architecture d’après-guerre qui a adhéré aux idées du Neoliberty, ce mouvement italien qui promeut un retour à l’ornementation et à l’expressivité stylistique personnelle. On lui doit notamment la transformation de l’ancienne gare d’Orsay en musée consacré à l’art du xixe siècle, mais également la fameuse lampe Pipistrello (“chauve-souris”, en italien) imaginée en 1965 et qui orne les plus beaux appartements du monde entier, la table basse en marbre Jumbo Table éditée par Knoll ou la table à roulettes à la façon d’un chariot industriel, baptisée Tavolo con Ruoto. Mais surtout, son œuvre est marquée par la réalisation de la Pinacothèque à Turin qui évoque son amitié avec le couple le plus élégant d’Italie, Gianni et Marella Agnelli (groupe automobile Fiat) dont les plus beaux intérieurs ornent les plus prestigieux co ee table books.
Pour eux, l’architecte a réalisé leur maison du quartier de Brera à Milan ainsi que la restauration du Palazzo Grassi à Venise en centre d’exposition international avant qu’il ne soit racheté par Monsieur François Pinault en 2005, et à son tour transformé en fondation d’art contemporain. Pas étonnant donc que Jacquemus ait voulu rendre hommage à la si talentueuse Gae Aulenti avec sa collection “Objets” et sa collaboration avec le site ecommerce de mobilier de luxe Exteta.
L’HISTOIRE D’UNE COLLABORATION. Pour cette première collection, le couturier s’est rendu à Rio de Janeiro dans La Maison des Canoas imaginée par Oscar Niemeyer où il a donc mis en scène ses rééditions de la collection iconique Locus Solus conçue par Gae Aulenti en 1964, en collaboration avec Exteta, recouvertes d’une toile rayée jaune, blanc et marine sur le fauteuil Sgarsul, un bain de soleil de plus de deux mètres de long et une chaise en tube de métal blanc. Comme il l’explique : “Cette collaboration avec Exteta s’est faite naturellement et spontanément. J’ai toujours rêvé de développer une ligne de mobilier... Je suis un grand amateur de chaises design et je collectionne les chaises vintage de Gae Aulenti depuis de nombreuses années, depuis que je les ai vues dans le lm La Piscine de Jacques Deray. J’ai voulu ajouter une touche Jacquemus à la chaise, avec un tissu jaune rayé inspiré des matelas et parasols de plage des années 80”, a expliqué le designer dans un communiqué. Ce mobilier outdoor fut le du genre de l’architecte italienne. En plus de ces trois modèles, Simon Porte Jacquemus imagine une collection d’objets en cuir composée d’une petite coupelle telle une céramique, un plateau à doubles anses, une boucle pince à linge, une assiette, un porteclés couverts, un petit vase, un panier seau ou encore une barquette de fraises façon sac à main, ainsi que des pics à cheveux laurier ou eur, pour ne citer qu’eux, aussi bien colorés de jaune citron, de terre, de fraise et parfois de ciel bleu. Cette capsule est agrémentée d’une sélection de tirages originaux du photographe Lucien Clergue (natif d’Arles, ami de Picasso et célèbre pour ses nus en noir et blanc, qui fonde
JE LES AI VUES
DANS LE flm ‘LA
PISCINE’ DE Jacques Deray.
ANNÉES 80.
les prémices des Rencontres de la photographie d’Arles) et de livres vintage rares, sélectionnés par Simon pour rendre hommage à ses artistes favoris, tels David Hockney, Tarsila Do Amaral, René Burri, Luis Barragán, Claude Nori, Pablo Picasso... Le designer témoigne des nombreuses in uences qui imprègnent sa marque qui, ici, célèbre la collection Le Raphia sous le prisme du design d’intérieur, de la décoration et de l’art. Jacquemus, ce visionnaire, a dé nitivement le talent dans le sang.
“JE collectionne LES CHAISES VINTAGE DE Gae Aulenti DEPUIS DE NOMBREUSES années, DEPUIS QUE
J’ai voulou AJOUTER UNE TOUCHE JACQUEMUS à la CHAISE, avec un TISSU JAUNE RAYÉ inspiré des MATELAS ET PARASOLS DE PLAGE DES
Jacquemus.com @jacquemus 20 Photo DR
EN MODE MODULOR
Rencontre au sommet au MAMO, le centre d’art créé par Ora-ïto sur le toit de la Cité Radieuse à Marseille. Carolyn Randolfi
la directrice artistique de la Maison Bompard nous présente en exclusivité MODULOR, la toute première collection de cachemire du designer soulignant la silhouette parfaite de Thylane Blondeau.
L’OFFICIEL: Ito, c’est la première fois que tu collabores avec une Maison de mode. Qu’est-ce qui t’a plu chez Bompard ?
ORA ITO: En e et, c’est la première fois. J’ai résisté pendant de longues années avant de me saisir de la mode. Je ne voyais pas vraiment le rapport entre mon métier de designer, des objets intemporels, qui ont une forme de pérennité et le côté éphémère, forcément, la mode. Je me suis toujours mé é de la mode, alors je m’en suis tenu à l’écart. Mais je dois dire que ce qui m’a plu d’emblée avec Bompard, c’est l’idée de partir de la matière. Cela m’a tout de suite inspiré. J’aime la noblesse du cachemire, qui est une matière première exceptionnelle, rare. Et il y a longtemps que je portais déjà des basiques de chez Bompard. Quand je conçois un objet, en réalité, ma ré exion part toujours de la matière. Je cherche à l’explorer, à l’exploiter, à la pousser au maximum de ce qu’elle peut donner, à approfondir son traitement, a n qu’elle livre quelque chose d’inédit, de nouveau. Au lieu du béton ou du bois ou encore du métal, cette fois-ci je suis parti du cachemire de la Maison Bompard parce qu’ils ont une forte légitimité dans cette matière. J’apprécie de travailler avec des marques qui ont une histoire, des racines, une expertise, qui possèdent des savoirfaire. Ce partenariat réunissait les trois éléments qui, pour moi, sont importants. Pour faire cette collection, je me suis aussi inspiré des courbes du corps. Je suis parti de l’anatomie pour dessiner ces vêtements, ces accessoires, a n qu’ils se portent facilement. Notamment la robe qui se passe comme on en le un gant, très près du corps. Il y a un vrai dialogue qui s’opère entre le cachemire et le corps. Cela a été notre approche et nous a permis d’explorer au maximum les possibilités techniques du cachemire et de la maille. Et cela m’a beaucoup plu.
L’O: Tu as travaillé avec la directrice de la création de Bompard, Carolyn Randol , comment s’est noué ce partenariat?
OI: Avec Carolyn, au démarrage, nous étions tous les deux un peu sur nos gardes. Il nous a fallu nous apprivoiser, mieux faire connaissance, confronter nos idées, nos univers. Un jour, j’ai vu les nouvelles collections Bompard qu’elle dessinait, et j’ai eu un déclic. J’ai découvert les possibilités presque in nies de la maille et les di érentes techniques de tricotage, et cela m’a motivé à pousser le curseur. Carolyn et son équipe m’ont montré ce qu’on pouvait faire, ils m’ont ouvert la voie de la maille et m’ont vraiment aidé. Moi j’ai poussé, poussé et repoussé encore les limites. Et comme je suis très soucieux du détail et un perfectionniste, je n’ai jamais rien lâché. Et puis, au fur et à mesure lorsque j’ai constaté les capacités de Bompard et de l’équipe du style et de la production à résoudre des problèmes, je me suis senti en con ance et nous avons pu avancer vraiment. A chaque fois que je suggérais quelque chose, Carolyn parvenait à retranscrire ce que j’avais en tête, ce que j’avais dessiné et ce que je souhaitais faire. Ce ping-pong a été très intéressant. Moi je les ai motivés à se surpasser, à mettre en avant leurs qualités, leur façon d’exécuter les détails. Notamment dans les intarsia, cette maille très travaillée, presque biomorphique, qui épouse parfaitement les formes du corps, qui en suit les courbes. Et ça, c’est remarquable. J’ai été étonné de voir jusqu’où on pouvait aller. Ainsi nous avons abouti à une collection très forte. Ce ne sont pas juste des couleurs sur un pull ou de la maille avec un motif graphique. La ligne est en accord avec mon design, elle en est un prolongement qui est de l’ordre de l’architecture. Elle incarne en quelque sorte une architecture du corps. Et cette idée me plaît énormément. Quand je vois une femme porter cette collection, j’ai presque l’impression de voir mes formes évoluer dans l’espace. Il ne s’agit pas d’un objet, bien sûr, mais j’ai quand même l’impression de voir passer mes objets portés qui évoluent librement.
PIERRE-ANGE CARLOTTI Stylisme JENNIFER EYMÈRE
Par THIBAULT MORTIER Photographie
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L’DESIGN L’DESIGN
L’O: Oui, on retrouve tes lignes graphiques, architecturales, très organiques. Quelle en est la signi cation ou l’in uence ?
OI: J’ai toujours été un grand fan de Star Trek, de Star Wars, ou de lms comme de 2001 l’Odyssée de l’espace ou Cosmos 99. Pour cette collection, je souhaitais retranscrire toutes ces in uences futuristes qui me bercent depuis mon enfance. Tout de suite s’est imposée l’idée d’un vaisseau spatial, comme si cette ligne habillait des humains venus du monde de demain. Cette traduction de mon univers est un véritable acte créatif. Je ne pouvais pas faire mes débuts de designer de mode avec une collection quelconque. Il fallait absolument qu’elle symbolise avec force, puissance, une forme d’expression de mon style. Qui se traduit par des vêtements en cachemire. C’est aussi pour cela qu’on y retrouve toutes les in uences qui caractérisent l’ensemble de mon travail dans le design ou l’architecture. Pour autant, il ne s’agit pas d’un retour en arrière, ce n’est pas la nostalgie rétro-futuriste. Je vois cette collection comme un prolongement de tout ce que j’ai fait avant. C’est très important pour moi de commencer par ce geste avant d’évoluer vers autre chose, vers quelque chose de di érent. Mais il fallait que cette première collection soit vraiment impactante.
L’O: Carolyn, quels sont les ls qu’on peut tirer entre le travail du designer, de l’architecte et votre propre travail de Directrice Artistique ?
CAROLYN RANDOLFI : Comme je le dis souvent, les meilleurs stylistes ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Les architectes, designers, les artistes, ont une vision du monde esthétique et sont parfois des stylistes qui s’ignorent. Ils arrivent avec des idées complètement inattendues et des points de vue qui sont di érents des nôtres, parce qu’ils ne sont pas noyés par le quotidien. C’est le cas d’Ora Ito qui est quelqu’un d’éminemment créatif et hyper rafraîchissant. J’ai trouvé très intéressant d’entrer dans son univers au fur et à mesure du développement du processus de conception collection. E ectivement, on est allés de l’avant, très vite, puis nous sommes repartis en arrière, puis nous avons accéléré à nouveau. Nous avons tâtonné, cherché et beaucoup échangé d’idées. Pour Ito c’était important que ce projet soit en cohérence avec son univers global. Il nous a testé aussi en nous soumettant pendant plus d’un an à des challenges incroyables. Il nous a demandé des choses qui, d’ordinaire, ne sont pas possibles dans la maille. Et je m’y connais. Ito voulait faire quelque chose de fort. Et de simple en même temps. Ou ne rien faire. Et franchement, c’est la chose la plus di cile au monde. Mais nous avons relevé le dé et je trouve que c’est vraiment réussi. J’adore la courbe qu’il a reprise sur les manches et sur la robe qui se porte très près du corps. On la retrouve dans son travail qui infuse ainsi dans les pulls. Ce n’est pas juste un motif imprimé. Ito était très engagé dans cette collaboration, ça fait très plaisir. Nous y avons tous les deux mis beaucoup de passion et d’investissement. Bien sûr, toute l’équipe qui a travaillé avec nous aussi, parce qu’on ne fait jamais rien de tout cela seul. Donc, je les remercie aussi.
L’O: Ito, de quoi es-tu le plus er et heureux en voyant ce projet aboutir aujourd’hui ?
OI: Il est toujours assez incroyable d’imaginer des produits, des objets, de les penser, de les travailler et de les voir naître. Comme dans le design, la mode est un véritable travail d’équipe. On y retrouve la même organisation complexe, avec les mêmes intervenants : un atelier, une usine, des stylistes, des designers, des prototypistes. Finalement j’ai retrouvé un peu les mêmes
étapes que celles que je vis au jour le jour dans mon métier de designer. On passe par une phase de dessin, de protos, de mises au point, par des réunions où on va tout regarder dans les moindres détails. La di érence avec la mode c’est qu’on e ectue des tests au porter, pour voir comment le vêtement se comporte en mouvement. Ça, c’était quelque chose que je n’avais jamais fait. C’est à dire que tout ce que je dessine est statique, à part un lieu qui peut évoluer. Le maximum de mouvement que je peux rencontrer d’ordinaire dans mon travail, c’est un rideau qui prend un coup de vent. Avec Bompard, on est dans le mouvement perpétuel. Il a fallu s’adapter au corps, à plusieurs types de morphologies aussi. Puis donner à l’ensemble une unité comme ça, universelle, qui fonctionne. Ce qui me rend vraiment heureux aujourd’hui, c’est de voir que tout ce qu’on a imaginé il y a quelques mois seulement, existe, est porté, et va se retrouver dans les vitrines des boutiques et dans les pages des magazines ou sur les réseaux sociaux. Cette collection va avoir une vie. Pour moi, cette idée est quelque chose d’assez fou parce que mes objets sont souvent inanimés. Bien sûr, j’ai déjà conçu plusieurs objets de mobilité comme des métros, des tramways, ou un vélo, mais là, il est question d’objets portés qui vont évoluer partout. On va retrouver ces pièces dans l’espace urbain, dans une soirée, un dîner, ou tout simplement dans la rue en bas de chez soi. Et c’est très nouveau pour moi de voir mes pièces vivre autant. J’en suis très er et cela me donne déjà envie de poursuivre ce travail et d’en réaliser d’autres.
L’O: Une des pièces maîtresses que vous avez créées avec Bompard, c’est une robe. Comment on aborde la question d’une robe quand on n’est pas forcément designer de mode ?
OI: Le design, c’est la recherche d’un équilibre. On essaie d’avoir de belles proportions, de trouver une forme juste, de ne pas en mettre trop ou pas assez, de chercher les bonnes couleurs. Mon objectif avec cette robe est de mettre les femmes en valeur. Cette dimension du projet est très importante. D’ailleurs, le choix de ylane Blondeau s’est imposé immédiatement. C’était comme une évidence. Je trouve qu’elle incarne parfaitement ce que j’ai souhaité re éter dans cette collection, à savoir la modernité. Elle est devenue une sorte de muse telle une beauté venue de l’espace. Je suis très heureux qu’elle ait pu participer à ce projet. Cela ne m’a pas empêché de stresser jusqu’au bout. Je n’en ai pas dormi de la nuit. C’est un travail très précis qui demande beaucoup de justesse. Il n’est jamais simple de faire simple. Les choses les plus simples sont les plus compliquées, ce que j’appelle la simplexité, qui est un peu ce mot qui me suit depuis maintenant 25 ans. Là, c’est vraiment l’expression même de la simplexité.
L’O: Nous sommes à la Cité Radieuse, au Centre d’Art le MAMO pour le shooting de la campagne. Peux-tu nous expliquer le lien que tu fais entre l’architecture de Le Corbusier et ta nouvelle collection Bompard ?
OI: Cette collection m’a été inspirée par le corps des femmes et les proportions de l’architecture de Le Corbusier, telles qu’on les retrouve dans le Modulor. Le beige de la maille c’est le béton du MAMO, le jeu des couleurs est une reprise de celles de la Cité Radieuse. L’histoire que j’ai voulu raconter se déroule dans le futur, comme si la Cité Radieuse était un vaisseau spatial et que tout son équipage débarquait en tenue kubrickienne. On retrouve également les lignes uides caractéristiques des dessins de Le Corbusier sur la terrasse. Il y avait aussi et surtout au départ cette envie de faire les choses dans mon environnement, dans mon
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CI DESSUS ET PAGE DE GAUCHE—Robe et chausettes en cachemire ERIC BOMPARD X ORA ITO PAGE PRÉCÉDENTE Robe en cachemire ERIC BOMPARD X ORA ITO EN OUVERTURE Joggings en cachemire ERIC BOMPARD X ORA ITO PAGE SUIVANTE Robe en cachemire ERIC BOMPARD X ORA ITO
RAPPORT AVEC
BÉTON,
LIGNES fuides
univers. Le MAMO est un lieu que j’aime profondément qui me ressemble, qui m’inspire. Il ne ment pas et cette collection non plus. La démarche qui l’a précédée est très authentique, très juste. Il me semble que nous avons trouvé le bon équilibre, et cela est venu très naturellement. Ce shooting me con rme que c’était une bonne idée.
L’O: Carolyn, alors c’est comment de travailler avec Ora Ito ?
CR: J’ai été portée par son enthousiasme pour nos produits. Qui était authentique et très naturel. Depuis des années, il porte des intemporels qui existent depuis super longtemps dans nos collections. Il les met tous les jours et avait déjà ré échi à ce qu’il rêverait de porter. Cette envie ne l’a jamais quitté. Ito possède une énergie incroyable, il est dans un bouillonnement créatif, avec une idée qui pousse l’autre. Il faut suivre ! Parfois quand on est soi-même un créatif, comme c’est mon cas, et quand on travaille avec un artiste, chacun défend ses idées. D’autres fois on rencontre des limites techniques. Mais Ito nous a encouragé à pousser encore plus loin le curseur et à repousser les frontières du possible. Grâce à lui nous avons trouvé des choses très intéressantes. Je suis absolument ravie de cette rencontre et de ce qu’elle a donné. Même les moments di ciles sont aujourd’hui de bons souvenirs : malgré quelques petites complications de parcours obligatoires, ça s’est toujours très bien passé.
L’O: Et Ito, alors c’est comment de travailler avec Carolyn?
OI: Merci. Vous pouvez constater par vous-même qu’il s’agit bien plus que d’une simple collaboration, d’un vrai mariage. C’est le mot qui résume je crois le mieux notre état d’esprit à tous. Tout au long du process, il y a eu une entente presque parfaite. Bien sûr il y a eu des désaccords, des moments moins faciles, mais c’est indispensable au processus créatif. Ce n’est jamais un long euve tranquille. La création est un chemin semé d’embûches. Après, je n’ai pas vraiment perçu de di érence entre son métier et le mien. C’est vraiment un processus assez similaire. Bien sûr il y a quelques ingrédients nouveaux que j’ai dû intégrer dans mon système, dans ma manière de travailler. Mais en réalité je n’arrive pas par hasard dans le monde de la mode et nalement je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps. Quand j’avais 19 ans, j’avais déjà créé un sac Vuitton et une paire de souliers Roger Vivier virtuels qui ont eu leur petit succès. En même temps, je m’aperçois avec le temps que « Tout vient à point qui sait attendre », comme le dit la fable. C’est peut-être le début de la sagesse, qui sait. En tout cas une certaine forme de maturité. C’est certain. Je le constate de plus en plus. Et cela me permet de ne rien regretter. Je vais de l’avant.
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ASSISTANT STYLISME : Kenzia Bengel De Vaulx
ASSISTANT PHOTO :Aline Blocman, Mohammed Ali Ghouayel MAQUILLEUSE & COIFFEUSE : Émilie Green
Il y a ce
LE
ces
QU’ON PEUT RETROUVER dans L’ÉTAGE où se trouve le MAMO, mon CENTRE D’ART.
Jordan Barrett LA PISCINE
Le temps s’est arrêté quand j’aperçus le famboyant Jordan Barrett alangui dans l’herbe à côté de la piscine. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Alain Delon dans ses films cultes des années 60’s. La collection capsule qu’il vient de réaliser pour Orlebar Brown est elle aussi nostalgique et contemporaine à la fois.
Par PHILIPPE COMBRES Photos PABLO GONZALEZ
Short de bain Bulldog Bonded ORLEBAR BROWN Chaussures CHROME HEARTS
À l’occasion du lancement de la nouvelle collection capsule limitée conçue par le modèle, acteur et artiste Jordan Barrett pour Orlebar Brown, nous l’avons rencontré au bord de la piscine du Château de la Messardière.
PHILLIPE COMBRES: Nous vous retrouvons aujourd’hui à St Tropez, cité légendaire de la Côte d’Azur. Vous qui voyagez beaucoup, que signi e la French Riviera pour vous ?
JORDAN BARRETT: Oh, ça signi e tant de choses... Alain Delon et le lm ‘La Piscine’ ont inspiré la campagne que nous sommes en train de réaliser pour la collection capsule que j’ai conçue pour Orlebar Brown. L’emplacement, l’ambiance, la météo... tout y est si bien lié. Alain Delon a toujours été la plus grande icône pour moi en tant que sex symbol. Et je trouve de l’authentique dans le Sud de la France. Surtout ici, dans l’arrière pays de St Tropez. C’est un sentiment immersif. Marcher dans ce beau jardin me rend euphorique, un sentiment d’évasion, insouciant et en contact avec soi-même. Tout est si beau. Cela me fait davantage réaliser comment je devrais me sentir et qui je devrais être.
PC: Il y a une certaine créativité qui apparaît quand on est dans la nature, loin de la ville...
JB: Je viens de Currumbin Valley où j’ai grandi en Australie, avec ses Rock Pools, son école sur la plage, or j’ai rarement l’occasion de renouer avec la nature quand je suis au travail sur un plateau de tournage. Mon travail m’amène dans de beaux endroits, mais être dans la nature est un plaisir rare. Il est rare que je puisse avoir le sentiment que je suis littéralement à la maison, dans les piscines de roche. Et c’est pourtant ce que j’ai ressenti tout au long de mon séjour ici; portant mes propres modèles de la collection capsule avec Orlebar Brown. J’en ai oublié les caméras… Se perdre dans les jardins, jouer sur les balançoires, grimper dans les arbres, danser autour des jardins, c’est un peu comme être à Narnia.
PC: Vous venez de collaborer avec Orlebar Brown, quelle est votre relation avec la marque ?
JB: J’ai rencontré Trevor Hardy, le CMO d’Orlebar Brown, à Ibiza et nous nous sommes entendus instantanément. J’ai toujours été un grand fan de la marque, j’aime leurs sacs et tous leurs accessoires emblématiques. Je voyage habituellement sans valise mais j’ai toujours un maillot de bain OB avec moi... Et je ne me doutais pas que je collaborerais un jour avec la marque !
PC: Vous avez donc ni par créer votre propre collection capsule Orlebar Brown?
JB: J’avais participé à une campagne pour OB l’été dernier, ce qui était tellement amusant. J’avais un lien si fort avec la marque que je voulais en faire plus. Donc Trevor et moi avons développé quelques idées sur lesquelles travailler. Après le Covid, j’ai commencé à pratiquer la plongée libre et ai développé un réel intérêt pour la respiration, la méditation. J’ai créé du contenu pour OB autour de ce sujet qui soutient la santé mentale. La partie la plus excitante de notre collaboration est cette collection capsule que j’ai conçue en me basant sur l’idée de l’équilibre – équilibrer les di érents aspects de sa vie – être en déplacement, et être à la maison, en ville et à la plage, alliant le style et le confort. Je me suis
amusé à mélanger mes matières et mes couleurs préférées, car je voulais vraiment revisiter mes propres essentiels. J’ai dit à Trevor que j’aimerais ajouter un coupe-vent, et aussi un sweat... et Trevor a dit, ‘faisons-le ensemble !’ Lors de la conception de la collection et du brainstorming, je pensais que ce serait incroyable si je pouvais avoir toutes mes pièces préférées réunies en une même ligne. Pour commencer, je suis arrivé avec un mood board que j’ai apporté à l’équipe de design, comportant mes couleurs préférées dont un vert magni que, un tissu coupe-vent et une serviette bien sûr ! Pour les détails, je me suis basé sur mon style de vie. Je voyage et passe mes journées dans de nombreux endroits di érents, j’ai besoin de tenues multifonctionnelles. En une journée, je peux aller directement de la plage à un très bon restaurant, en passant par un bureau de production. J’ai hâte de vous montrer le sweat à capuche tricoté, qui est ma piece préférée. Même si j’adore tout autant les shorts de bain, et autres t-shirts... Nous avons tout simplement créé mes tenues de rêve, mes essentiels du quotidien.
PC: La marque a aussi une préoccupation durable, celle de protéger la planète et notamment les océans. Est-ce important pour vous ?
JB: Oui, tout à fait. Je suis également ambassadeur de l’ONG Parley for the Oceans, j’ai participé à des activités de nettoyage des océans aux Maldives avec Parley, et j’ai aussi participé à la campagne de Parley for the Oceans sustainable Eyewear, qui est sur le point de sortir dans les prochains jours. J’ai demandé à Cyrill Gutsch le visionnaire de Parley comment je pouvais être utile. J’ai obtenu ma certi cation PADI avec
La PROTECTION DES OCÉANS a toujours
UNE CAUSE
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ÉTÉ
majeure pour moi, C’EST TELLEMENT évident
AUJOURD’HUI.
LE FAIT que ORLEBAR BROWN s’engage
ÉGALEMENT
dans LA CONSERVATION DES OCÉANS EST UN AUTRE excellent aspect de NOTRE COLLABORATION.
PAGE DE GAUCHE—
PAGE PRÉCÉDENTE—
Chemise Roche Towelling, Pantalons Trevon Towelling ORLEBAR BROWN
Lunettes CHROME HEARTS sweatshirt kirk stripe, pantalons bulldog bonded ORLEBAR BROWN
Sweatshirt Kirk Stripe, Pantalons Trevon Towelling ORLEBAR BROWN
eux et j’ai rencontré le fascinant capitaine du Sea Shepard, le capitaine Paul Watson. La protection des océans a toujours été une cause majeure pour moi, c’est tellement évident aujourd’hui. Le fait qu’Orlebar Brown s’engage également dans la conservation des océans est un autre excellent aspect de notre collaboration.
PC: Quelle est votre relation avec la beauté ?
JB: Ma relation avec la beauté est entièrement liée à la façon dont vous traitez les gens et à votre état d’esprit. Les gens peuvent être attrayants ou intéressants – mais, pour moi, la vraie beauté vient de l’intérieur. Tu n’es pas beau pour moi si tu n’es pas beau à l’intérieur. Quiconque est généreux, m’enseigne quelque chose, me paraît si beau. Quand j’apprends quelque chose de quelqu’un, c’est ça que j’appelle la beauté. La beauté n’est pas celle que je regarde dans le miroir, elle change chaque jour et va de pair avec son mindset.
PC: Vous avez été consacré le “modèle de la nouvelle ère”, comment gérez-vous cette distinction sur le plan personnel? Pouvez-vous continuer à vivre une vie “normale”?
JB: Il m’a fallu beaucoup de conseils, de recul et d’apprentissage, mais je me sens maintenant en paix. Sur le plan personnel, j’essaie de garder le plus de temps possible pour moi et de travailler sur des projets qui m’inspirent vraiment, de passer du temps avec des gens qui m’élèvent, et de passer plus de temps dans la nature.
PC: Nous nous voyons souvent à St Barth avec notre amie commune Laurie Lynn Stark, créatrice de la marque Chrome Hearts. Comment la dé niriez-vous parmi les personnalités de la mode ?
JB: Laurie Lynn Stark est quelqu’un de si spécial pour moi, elle a cru en moi dès le premier jour. J’avais alors 18 ans. Laurie Lynn et moi avons l’impression de nous connaître dans une vie antérieure. J’ai tellement de respect pour Laurie Lynn, Richard Stark et leur famille, Jesse Jo et les jumeaux Kristian et Frankie, que je les considère comme des frères et des soeurs. Laurie Lynn est une mentor dans tous les aspects de ma vie. Je lui parle presque tous les jours. Elle est comme un guide spirituel et une famille pour moi.
PC: Quel est votre plus grand rêve d’avenir?
JB: L’avenir, je le prends jour après jour. En ce moment, je me concentre sur les six prochains mois de ma vie à travailler sur la façon d’apporter des changements pour m’améliorer et pouvoir accéder à l’avenir que je veux. J’ai eu la chance de tomber dans ce monde, venu de nulle part. Je n’avais aucune idée de comment fonctionnait l’industrie de la mode. Je ne savais pas ce qu’était un modèle, je connaissais juste le visage de Kate Moss et de Cara Delevingne... Aujourd’hui, mon but est de pousser mon propre métier, en dehors de mon modèle. Je passe mon temps libre sur mes projets créatifs, en utilisant ma tête et mon inspiration pour concevoir. Je ne veux pas donner trop de choses pour l’instant parce que je crois qu’il faut faire plus que parler - comme on dit “les actions parlent plus fort que les mots” - alors donnez-moi six mois et nous verrons !
CI-CONTRE— Chemise Shanklin ORLEBAR BROWN @ orlebarbrown orlebarbrown.com 36
Chemise Roche Towelling ORLEBAR BROWN PAGE DE DROITE—Lunettes CHROME HEARTS, Short De Bain Bulldog Bonded ORLEBAR BROWN TALENT: Jordan Barrett REMERCIEMENTS: Château de la Messardière
Tennis
La relève du tennis est là, au Rolex Monte-Carlo Masters, l’incontournable tournoi ATP.
La preuve par trois avec les étoiles montantes les plus prometteuses de la discipline : le danois Holger Rune, le grec Stéfanos Tsitsipás et le canadien Félix Auger-Aliassime ; tous âgés de moins de 25 ans.
Par OSCAR COOP-PHANE
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NEXT BIG THING
Nous l’avions rencontré à la veille du lancement du tournoi de Monte-Carlo en avril dernier. Propulsé jusqu’en finale, il s’est finalement incliné contre la star du tennis russe Andrey Rublev. Assurément que partie remise pour le très jeune Holger Rune.
Par OSCAR COOP-PHANE
Photographie PIERRE-ANGE CARLOTTI Stylisme JENNIFER EYMÈRE
Jacket CARHARTT WIP Shirt PRADA Sunglasses PERSOL PAGE DE GAUCHE Shirt DIESEL Jeans FENDI EN OUVERTURE—Watch ROLEX Cardigan & Jeans MIU MIU
Depuis Nadal en 2006, Holger Rune (19 ans) est le plus jeune joueur à accéder à la nale du Rolex Monte-Carlo Masters, l’incontournable tournoi ATP marquant le point de départ de la saison européenne de la terre-battue.
Quand je suis arrivé, il se fondait au milieu des siens. Autour de la table, Holger Rune grignotait trois fraises, avec sa mère, son père, sa sœur et le copain de sa sœur. J’ai serré les pinces et tout fait pour retenir les prénoms. Holger, oui, ça je sais. Aneke, la mère. Anders, le père. Alma, la sœur et son boyfriend Kasper. Globalement, on peut dire qu’il y a quelque chose comme une unité. C’est idiot sûrement, mais ils se ressemblent comme une famille. Les cheveux bien sûr, des frère et sœur, ce blond du Nord, profond et cendré, la peau aussi, de ces teintes pâles qui savent bronzer, mais c’est surtout une lueur dans le regard, un air qui pétille et qui se poile en coin.
Pierre-Ange a commencé les photos. Voilà la Riviera comme on l’attend nalement peu : ciel bas et humeur grise. Peu importe nalement, les images parleront autrement qu’avec les grands rayons du soleil ou la terre-battue des Country Club. Holger se prête gentiment à l’exercice. Une tenue puis une autre. Le joueur n’a pas l’air mal à l’aise. Il xe nettement l’objectif, mais sans dé pour autant, je veux dire qu’il vise l’appareil sans narcissisme, d’une manière simple, franche et sereine.
Je ne vous apprendrai rien en disant que le jeune garçon de dix-neuf ans est plus habitué aux courts de tennis et aux salles d’entrainement qu’aux shootings à la Galaxie. A dix-neuf ans, le danois est professionnel depuis 2020. Il a remporté son premier Master 1000, les tournois de l’ATP, l’année dernière à Paris-Bercy en battant Djokovic, le serbe de légende, premier joueur de l’histoire du tennis à détenir au moins sept titres dans deux tournois du Grand Chelem, comprenez Australie, Rolland Garros, Wimbledon et US Open.
Bref, je ne suis pas journaliste sportif, mais je crois que je peux a rmer sans crainte que le très jeune Rune a plutôt une belle carrière devant lui. Huitième mondial, s’entrainant à l’académie Mouratoglou à Sophia Antipolis depuis ses treize ans, Holger Rune frappe vite et fort. On lui prête dans les vestiaires et sur quelques sites internet spécialisés une réputation de gamin colérique. Je dois avouer que je n’ai vraiment pas eu cette impression là pourtant. Au contraire, je le vois se plier avec une politesse in nie à la pose, aux essayages, à notre entretien aussi - mais j’y reviendrai.
Très naturellement, Aneke, la mère, a engagé la conversation. Regard clair et geste vifs, je comprends bien d’où vient Holger. On parle de son ls bien entendu, mais pas seulement. Aneke me dit qu’elle l’accompagne sur les tournois depuis ses douze ans. J’imagine une enfance étrange, faite de voyages, de compétition, de victoires mais aussi de défaites. Pour sûr, alors, mieux vaut pouvoir se reposer un peu sur quelqu’un, avoir cette con ance ultime qui a l’air de planer entre eux. Une fois, me dit la mère, Holger a voulu partir seul pour un tournoi. Résultat, deux jours plus tard, il appelait sa mère en lui demandant de le rejoindre. Le tennis est plutôt habitué aux histoires familiales : un père coach, un grand frère joueur professionnel lui aussi, etc… Les solitudes des courts doivent-elles nécessairement
être contrebalancées par les soutiens indéfectibles d’une famille attentive ?
Pour Aneke, la question se tranche facilement. Elle a essayé de trouver le meilleur endroit pour son ls, je veux dire, l’endroit où il pourrait justement être le meilleur. Tout gamin, il faisait du foot, mais sa mère s’aperçoit qu’il est trop grand, peu à l’aise, aussi, en, équipe. Alma, la grande sœur fait du tennis. Holger essaye. Tout de suite, ils le sentent ensemble : voilà son endroit. « On ne peut pas être meilleur partout », me dit Aneke. « Le risque, si on essaye d’être premier dans tous les domaines, c’est d’être moyen à tous les niveaux. Holger a tout de suite eu le tennis – je l’ai poussé dans cette voie-là, contre le reste ». Les compétitions ont commencé il y a sept ans – à l’échelle d’une adolescence, ce n’est pas rien.
Anders, le père d’Holger, partage la même conception que sa femme, mais il a suivi la carrière de son ls de plus loin. Il me dit assister à quelques matchs, Miami, par exemple, dont ils reviennent tous ensemble, mais il vit à Copenhague et n’interfère pas dans la carrière d’Holger. Anders a le sourire sympathique des hommes volontairement discrets. Il vend et loue des yachts au Danemark – si j’ai besoin d’un bateau, me dit-il, je n’ai qu’à l’appeler. On rit un peu et je parle de Paris à Alma, la sœur. Elle y a vécu un an et demi, à côté de Saint-Germain. Maintenant, elle est revenue à Copenhague et elle travaille pour l’entreprise de sa mère : Water Point qui commercialise des ltres à installer sous les éviers – eau pure et gazeuse directement au robinet. Kasper, le gendre, y bosse aussi. Décidément, la famille fait dans l’unité. N’ayant pas franchement connu un modèle comme celui-ci, je me dis que ça doit être quand même franchement agréable, de pouvoir se reposer les uns sur les autres, de fonctionner comme une grande équipe, quoi qu’il arrive.
S’ils sont tous là aujourd’hui, c’est parce qu’Holger est o et qu’ils fêtent l’anniversaire du père. Ce soir, restaurant, mais demain l’entraînement reprend et lundi, le Rolex Monte Carlo Master qui lance la saison de la terre battue en Europe. A l’heure où j’écris ces lignes, Holger Rune vient de s’incliner en nale face à Andrey Rublev (7-5 2-6 5-7). Avant le début du tournoi, je le sentais plutôt serein et excité à la fois. Il me disait aimer la terre battue puisqu’il y avait une part de chance qui rentrait en jeu. Les rebonds qui surprennent, les trajectoires inattendues.
Je l’écrivais plus haut, mais je me répète, le garçon est franchement sympathique. Quand on était assis sur le grand canapé du salon, il a rapidement renversé la tendance de l’interview, me posant des questions sur Paris, sur mon boulot, s’intéressant sincèrement, je crois, à ce que je tra quais. Croyezmoi, c’est plutôt rare.
J’ai vu un enfant ou un adulte, je ne saurais pas trop le dire, une personne en tout cas, à l’œil malin, à la réponse rapide et au sourire frappant. Une détermination qui ne se la raconte pas, l’envie de gagner bien sûr, mais sans détester les autres, quelque chose d’assez simple nalement : Holger Rune a l’aisance des types qui ont trouvé leur place dans le monde, le fauteuil où ils devaient s’asseoir.
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Cardigan PRADA Watch ROLEX
Tank top NIKE Shorts BOTTER
ASSISTANT PHOTO : Luka Radulovic
ASSISTANT STYLISME : Kenzia Bengel De Vaulx
GROOMER : Elodie Aubert
LIEU DE SHOOTING : Green Galaxie
Sacrément TSITSIPÁS
Quand j’ai dit à ma fille que je partais à Monte Carlo pour rencontrer Tsitsipás, elle m’a regardé avec des yeux immenses. Pour qu’une petite fille de huit ans qui n’a jamais regardé un match de tennis de sa vie connaisse l’animal, il faut qu’il soit sacrément exposé, sacrément reconnu aussi. Classé troisième à l’ATP en 2021, le joueur grec a remporté le Rolex Monte-Carlo Masters en 2021 et 2022.
Par OSCAR COOP-PHANE
Photographie PIERRE-ANGE CARLOTTI Stylisme JENNIFER EYMÈRE
C’est justement à Monte-Carlo que nous l’avons rencontré. Les gradins étaient dressés, un seul court isolé, face à la mer toujours et le cadre si saisissant du Country-Club de Monaco. Comme chaque année, le lancement du tournoi annonce la saison de la terre-battue. Pour l’instant, les meilleurs joueurs mondiaux s’entraînent sur place : Djokovic qui entame sa 380ème semaine de numéro 1 mondial, le jeune Holger Rune, ou encore Alexander Zverev et Daniil Medvedev. Partout dans la ville, on peut les voir accrochés en posters aux réverbères. Photos sobres, regards de vainqueurs et port de tête de compet’. Le Rocher prend le rythme du tennis. La principauté s’organise.
Ici, au Country-Club, quelques personnes peuvent les regarder discrètement taper la balle sur le court principal. L’ambiance ressemble à celle de toutes les préparations : on est tendu et concentré à la fois. Tout le monde s’active, comme on dit. L’enjeu est colossal.
Au milieu de tout cela, Tsitsipás nous accorde une bonne
partie de l’après-midi. Coup de foudre à Monte-Carlotti, on se poile de la belle gueule du joueur. Il enchaîne les tenues et les poses avec une aisance assez déconcertante. On le sent habitué aux shootings et aux regards perçants. Il amorce des gestes et des postures.
Tsitsipás aime la mode et il ne s’en cache pas. Il parcourt les tenues du shooting d’un œil avisé, aiguisé aussi. Le blanc lui plaît, il me le confesse tout de suite. Il y a quelque chose de net qui lui parle, quelque chose qui tranche, qui s’impose – la couleur imbattable par excellence. Le garçon a franchement ère allure dans son ensemble extra-large. Il marche dans les couloirs du Country-Club, et sa silhouette s’impose. Il s’amuse de l’appareil photo, tend le bras, comme s’il plaisantait.
Il faut comprendre qu’à ce moment-là, le Country-Club de Monaco est en e ervescence. On cherche alors, Pierre-Ange en tête, des endroits un peu reculés, plus discrets. Stéfanos
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TOUT ce QUE JE SAIS DU tennis, JE LE dois À mon PÈRE.
propose les cuisines du restaurant. Allons-y. Carrelage monochrome et inox peigné, casseroles, couteaux et poêles à frire, le joueur continue sur sa lancée : il saisit les accessoires, hyper à l’aise, cheveux peignés en arrière, regard concerné, corps en mouvement. Le garçon est pressé, certes, mais on dirait bien que cet après-midi, il a envie de prendre le temps.
Depuis plusieurs années, Stéfanos Tsitsipás alimente une chaine YouTube de vidéos de voyage. On le voit, à travers le monde, sauter depuis des rochers, prendre l’hélicoptère, jouer de la raquette et marcher le long des sentiers. Il aime la photographie aussi et me dit avoir investi dans un matériel de très haute qualité, façon studio et touche professionnelle. L’image lui parle alors, et il parait absolument naturel qu’il se prête à une séance comme celle d’aujourd’hui. Quand on parle du tournoi à venir, le joueur grec semble légèrement soucieux. Peut-être est-ce cette pression
particulière ? - celle du type qui a gagné deux fois de suite, qui sait que les statistiques s’escriment contre lui, tant il paraîtrait grandiose de s’imposer trois années de suite ici, au Rolex Monte-Carlo Masters.
Depuis notre rencontre, Tséfanos a perdu en quart de nale 6-2 6-4 contre l’américain Taylor Fritz, lui-même battu par Andrey Rublev, vainqueur du tournoi le dimanche 16 avril contre Holger Rune.
Qu’importe, comme chaque année, la saison de la terrebattue ne fait que commencer. Comme il me l’expliquait, Tsitsipás aime particulièrement cette période de l’année. Le revêtement, le soleil, l’Europe, tout cela lui donne envie de jouer encore plus vite et encore plus fort. Il me dit se sentir d’attaque pour la saison, même s’il s’apprête à a ronter certains joueurs dont il admire le jeu, l’aisance et l’habileté.
Les dés n’ont pas l’air jetés, loin de là. La nouvelle génération des quinze meilleurs joueurs du monde se tourne autour depuis longtemps. Qui alors, va sortir du lot ? Tsitsipás n’a pas encore vingt-cinq ans, et déjà, il semble planer bien haut dans les classements. En 2017, il était le premier joueur grec à entrer dans le top 100. Depuis, il a joué la nale de RolandGarros en 2021, contre Novak Djokovic.
Je n’ai pas rencontré, ce jour-là, Apostolos, son père, son entraîneur surtout. Je sais qu’il n’est pas loin – il paraîtrait qu’il ne l’est jamais. A ce sujet, le joueur me lance une phrase qui tranche dé nitivement : « Tout ce que je sais du tennis, je le dois à mon père ». C’est peut-être aussi simple que cela alors : la liation comme une équipe qui mène à la victoire, un duo plus fort que tout le reste, et une obstination qui remonte à la plus tendre enfance.
Depuis quelques années, Stéfanos Tsitsipás vit ici, à Monaco. Il déclare rester attaché à sa Grèce natale, bien entendu, mais se sentir parfaitement à sa place ici, tant cette ville semble être tournée vers son sport.
La discussion s’achève bientôt. Avant de partir, le joueur tient à me parler de ses lectures. Les romans policiers et les manuels de développement personnel l’accompagnent sans cesse dans ses déplacements. Mais s’il y avait un roman à relire absolument et à garder toujours avec soi, pour Stéfanos, ce serait Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – To Kill a Mockingbird en anglais, succès colossal et classique de genre. Paru en 1960, le bouquin met en scène un fait divers dans la Grande Dépression de l’Alabama ségrégationniste. C’est l’unique roman d’Harper Lee qui s’est ensuite retiré de la littérature. Espérons alors que Stéfanos Tsitsipás ne déclare pas forfait, lui aussi, après son ultime ascension. Il n’y a pas de raison, direz-vous. Oui, vous voyez juste, il n’y a pas de raison.
CI-DESSUS — Bandana en coton basket adidas ADIDAS Pull et jogging en coton BALENCIAGA ADIDAS PAGE DE DROITE— Bandana et manchette en coton, chaussures barricade tennis ADIDAS Jogging en coton BALENCIAGA ADIDAS Lunettes de soleil en acétate RAYBAN Montre oyster Perpetual Yacht-Master 42, or jaune 18 ct, bracelet Oysterflex, cadran noir ROLEX EN OUVERTURE— Jersey en coton, jean en denim BALENCIAGA ADIDAS Montre oyster Perpetual YachtMaster 42, or jaune 18 ct, bracelet Oysterflex,cadran noir ROLEX Bandana en coton basket adidas ADIDAS
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ASSISTANT PHOTO : Luka Radulovic
ASSISTANT STYLISME : Kenzia Bengel De Vaulx
GROOMING : Elodie Aubert
LIEU DE SHOOTING : Monte Carlo Country Club-Rolex Masters
Propreté du GESTE
Classé 6e à l’ATP en 2022, le joueur canadien est aussi investi sur les courts de tennis que sur le terrain de l’humanitaire. Rencontre avec un champion pas comme les autres.
Par OSCAR COOP-PHANE
PIERRE-ANGE CARLOTTI
JENNIFER EYMÈRE
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Photographie
Stylisme
Je ne suis jamais allé au Québec, mais force est de constater que les Canadiens francophones que je rencontre entretiennent le cliché dans le bon sens, je veux dire qu’il y a en eux une prévenance plutôt rare.
Félix Auger-Aliassime ne déroge pas à la règle. Avant même que l’on discute, à sa manière de vous serrer la pince, de saluer chaque personne présente, de regarder les looks et de choisir tel costume ou tel autre, je le sens déjà : nous avons a aire ici à un joueur de tennis détendu. Premier joueur né dans les années 2000 à intégrer le top 100 en février 2019, il devient sixième mondial en novembre 2022. Il doit son premier titre ATP (en simple) à sa victoire contre Stéfanos Tsitsipás au tournoi ATP 500 de Rotterdam. Bref, on l’aura compris, le droitier de 22 ans ne plaisante pas vraiment.
À peine la discussion entamée, Félix Auger-Aliassime me parle de son engagement humanitaire. Croyez-moi, c’est tout sauf une posture. On pourrait penser qu’il est de bon ton pour les tennismen de choisir une maladie et de reverser une partie de leurs gains pour faire bonne gure. Je n’ai vraiment pas ce sentiment-là avec Félix.
Depuis le 3 janvier 2020, à chaque point qu’il gagne en tournoi, le joueur reverse 5 dollars à l’ONG Care. BNP Paribas triple la mise et ajoute à chaque fois 15 dollars. En 2020, Félix Auger-Aliassime a gagné 4904 points. 4969 en 2021, 6613 en 2022 et, pour l’instant, 1929 cette année.
Le mécanisme est ludique. Il n’en est pas moins e cace. Le tennisman m’explique avec erté que cet argent nance directement le programme EduChange mis en place dans
la région de la Kara au Togo. Concrètement, le but est d’améliorer la protection des droits des enfants, mais aussi de favoriser l’accès à l’éducation, scolaire et sportive. Crèches, orphelinats et écoles primaires, le programme œuvre à nancer les infrastructures, mais aussi le matériel nécessaire.
Félix me raconte son voyage au Togo en décembre 2022. Sans en rajouter, mais avec une émotion certaine, il me dit ce qu’il y a vu, les avancées, les progrès, mais aussi, bien sûr, tout ce qu’il reste à faire. L’idée, chère au joueur, est aussi de permettre aux jeunes adultes qui veulent “partir à l’aventure” au Nigeria ou ailleurs, d’apprendre au Togo un métier qui leur sera utile toute leur vie. Je sens alors que cette idée d’apprentissage n’est pas anecdotique.
Félix est sportif de haut niveau, et, comme tous ses semblables, l’entraînement, la répétition des gestes et la persévérance ont joué dans sa vie un rôle primordial. Avant de parler du tennis, Félix fait un parallèle avec sa pratique, enfant, du piano. Il aimait la musique, bien sûr, mais c’est aussi l’entraînement qui allait avec qui lui parlait. Récemment, avec son ami Yannick Nézet-Séguin, le grand chef d’orchestre québécois, ils ont évoqué les points communs de la pratique du sport et de la musique. Il y a l’entraînement et la détermination. Mais il y a aussi la beauté du geste. Félix explique qu’il veut gagner chaque match, bien entendu, mais que ça ne l’empêche pas d’accorder une large importance à la “propreté du geste” pour reprendre son expression. Le tennis est aussi un spectacle et le joueur en a conscience. Il y a l’arène, le public, et donc une dimension esthétique indéniable.
Assez naturellement, nous en venons à évoquer son rapport à la mode et aux vêtements. Le tennisman avoue avoir souvent changé de style. Il dit apprendre à se connaître peu à peu, s’amuser des agencements des couleurs, des formes. On en revient toujours à cette dimension du spectacle dans sa pratique.
Félix m’a longuement parlé de son rapport au Togo justement, d’où son père est originaire. Il m’a dit la double culture, africaine d’un côté, et québécoise de l’autre. Très simplement, il m’a raconté son enfance, et la solitude qui accompagne souvent la vie des tennismen. Félix s’est pourtant toujours senti très entouré. Par ses parents d’abord et par sa sœur, par Nina aujourd’hui, sa compagne, cavalière, qui comme lui partage l’identité des doubles cultures –croate et marocaine pour elle.
Je le disais au début, mais je le répète. J’ai été frappé par la tendresse du garçon, par son intelligence aussi, comme si les mots et leur précision, le temps qu’on y accorde, valaient la “propreté du geste”.
PAGE DE DROITE Veste
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CI-DESSUS ET PAGE D’OUVERTURE Veste avec gilet replie en jersey feutré de laine vierge mélangée écrue et pantalon à plus en jersey feutré de laine vierge mélangée écrue & chelsea boot en cuir de veau DIOR
en
drap de laine à carreaux beige, poche poitrine passepoilée verticale, manches en drap de laine à carreaux beige, boutons bar de serrage, pantalon large à plis en drap de laine à carreaux beige DIOR
ASSISTANT PHOTO : Luka Radulovic
ASSISTANT STYLIST : Kenzia Bengel De Vaulx
GROOMING : Elodie Aubert
LIEU DE SHOOTING : Hôtel Metropole
CI-DESSUS ET PAGE DE DROITE Veste oblique en drap de laine grise, poche poitrine passepoilée, pantalon large à plus en drap de laine grise, chelsea boot en cuir de veau DIOR Montre aquaracer professional 300 TAG HEUER
UN ÉTÉ DE PLAISIR
Sous l’objectif de Kenzia Bengel de Vaulx des accessoires libertins mixés à la mode de la séduction portée par la muse ‘Rastacame’ Camelia Bourbon. Un moment adorablement subversif, dans le cadre romanesque de l’archipel du Frioul face à Marseille.
Photographie & Stylisme KENZIA BENGEL DE VAULX
Soutien-gorge triangle avec choker amovible DORCEL chemise et culotte own OWN PAGE DE GAUCHE —Harnais DORCEL t-shirt et robe en jersey NUOVO EN OUVERTURE —T-shirt DORCEL
Culotte DORCEL , Casquette et t-shirt OWN PAGE DE DROITE—Soutien-gorge triangle en tulle DORCEL jean et culotte OWN
PAGE DE GAUCHE —
Guêpière en tulle et dentelle DORCEL culotte OWN solaires RAYBAN
Harnais DORCEL robe en jersey NUOVO
La vie en ROUGE
Jeanne Damas, incarne à merveille le style français, à l’image des icônes
Jane Birkin et Brigitte Bardot. Jeanne est une figure incontournable de la mode, alliant féminité et allure décontractée. L’O ciel Riviera a retrouvé
Jeanne Damas dans un lieu emblématique ; l’hôtel Carlton à Cannes, ajoutant une touche glamour à son image.
Photographie LOUISE MEYLAN Stylisme JENNIFER EYMÈRE
Robe en satin MIU MIU lunettes de soleil caravan reverse en métal poli or RAYBAN EN OUVERTURE —Brassière en coton JACQUEMUS jeans en coton ROUJE Lunettes de soleil wayfarer reverse en acétate poli noir RAYBAN
CI-DESSUS ET PAGE DE DROITE—Robe longue en mousseline de soie GUCCI
PAGE DE GAUCHE —
PRADA
Robe en viscose ROUJE Lunettes de soleil kiliane en bio acétate RAYBAN
Manteau
en nylonette avec dentelle intarsia et robe en re-nylon et dentelle
PAGE DE DROITE—
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Robe en re-nylon et dentelle PRADA
Robe longue en laine et soie razdimir DIOR Lunettes de soleil mega wayfarer en acétate noir RAYBAN COIFFURE & MAQUILLAGE : Laurie Feligioni ASSISTANT STYLIST : Kenzia Bengel De Vaulx ASSISTANT PHOTO : Ruddy Lepoultier LIEU DE SHOOTING : Carlton Cannes
La vie de CHÂTEAU
Imaginez une propriété iconique réinventée, surplombant la Baie de Pampelonne, telle une échappée hors du temps, loin du tumulte de Saint-Tropez.
La petite route sinueuse s’e ace devant la grille majestueuse; une longue allée de pavés bordée de massifs chatoyants invite à pénétrer au cœur du domaine de 12 hectares. Dans ce refuge préservé où seuls les chants des oiseaux rythment cette quiétude, les rumeurs de Saint-Tropez se fondent dans le silence.
Dressé sous l’éternelle chaleur, le Château de la Messardière o re, de toutes parts, les plus belles vues sur le golfe de Saint-Tropez, les vignobles de Ramatuelle et les plages de Pampelonne.
Authentique demeure du 19ème siècle, les coupoles, voûtes et colonnades subliment la lumière, modèlent l’espace. Au l des années, un subtil mariage des styles s’est créé : volutes de fer forgé, mosaïques, lave de Salernes, terres cuites ; alliant inspiration Art Déco et tendance orentine.
Après un été passé à Gordes, la toute nouvelle boutique « Vanille & Lilas » s’est installée au Château, avec sa sélection de marques de niche éclectique. Parmi les pépites sélectionnées, Monoki, merveilleuse enseigne aux broderies créée par Diane
Goldstein qui mélange spiritualité et mode, Hand so on, marque éthique de vêtements unique créée dans un esprit bohème et couture en sari de soie ancien, ou encore iKKim’o aux kimonos et pièces faites mains, dans des quantités limitées et dans le respect de l’environnement et des artisans.
Explorez une expérience culinaire complète au Château : des bu ets généreux à La Table de La Messardière, une cuisine ra née à La Table d’Estoublon, sans oublier le restaurant panoramique Matsuhisa par l’illustre chef Japonais Nobu, reconnu pour son style unique de fusion Japonaise aux in uences Péruviennes. Cette collaboration a par ailleurs inspiré le designer américain Chris Stamp et sa marque éponyme, qui signe la capsule « Sushi Club Saint-Tropez ».
Le Château de la Messardière est l’endroit idéal pour pro ter du charme de la Riviera et de la vie Tropézienne, ponctué d’évènements exclusifs à découvrir tout au long de la saison.
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Airelles Saint-Tropez, Château de la Messardière, 2 Route de Tahiti, 83990 Saint-Tropez @messardieressttropez @vanilleetlilas @sushiclub
À l’ombre de la CROISETTE
Posé au pied du Suquet, le quartier historique de Cannes, juste en face de longues plages de sable et éloigné de l’agitation de la Croisette, cet hôtel d’un blanc éclatant est la dernière attraction de la Riviera. Et s’impose avec un charme fou...
Signé par l’architecte d’intérieur Raphael Navot, le Belle Plage évoque la blancheur des maisons grecques, les courbes des immeubles Bauhaus de Tel-Aviv, le design des buildings du Miami Art déco. Tout semble avoir été pensé avec soin pour créer un cocon tout en rondeur aux accents bohèmes.
Rien d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de la troisième adresse du trublion Samy Marciano qui, après avoir fait fortune dans le prêt-à-porter, a opéré une spectaculaire reconversion dans l’hôtellerie — parmi l’hôtel Bachaumont et l’Hôtel National des Arts et Métiers, deux réussites parisiennes.
Ici, la vue du rooftop est à couper le sou e. Derrière les palmiers, les îles de Lérins, Sainte-Marguerite et SaintHonorat et une vue sur les montagnes volcaniques de l’Estérel, jouant les paradis sur mer. Au coucher de soleil, une autre vision de Cannes apparaît. Rouge et amboyante. Magique. Côté papilles, le restaurant Bella a été con é au chef Eyal
Shani, gourou de la scène culinaire tel-avivienne, qui marie les saveurs de la Provence dans des plats à partager. C’est ici aussi que l’on prend un petit-déjeuner très gourmand ou que l’on vient boire un verre durant la journée. Quel que soit le moment, on s’y délecte d’une des plus belles vues sur la mer de Cannes.
De l’autre côté de la rue, on découvre avec enchantement la Villa Belle Plage, véritable temple cannois dédié au bienêtre. Riche d’une expertise beauté à la pointe des dernières innovations, les visiteurs y pro tent de soins holistiques, de protocoles anti-âge, de gommages détox, de ré exologie et en exclusivité la possibilité de participer à des séances d’hypnoses et soins énergétiques. Histoire de reconnecter son mental, sa silhouette et ses bonnes énergies.
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Hôtel Belle Plage, 2 rue Brougham, 06400 Cannes
@hotelbelleplage
BEACH Clubs
Les Maisons de luxe s’invitent à la plage et prennent leurs quartiers dans les destinations les plus prisées de la Riviera. Tour d’horizon.
Par PHILIPPE COMBRES
C’EST LA MODE À LA PLAGE
ChaAh-ouh, Cha Cha
La vie est une plage pour les marques de luxe qui intensi ent leurs e orts pour surprendre leurs clients avec leurs collections de saison dans les destinations idylliques de leurs vacances.
La mode et la vie à la plage ont toujours été de bons amis, Chanel exploite son prestigieux pop-up store annuel à SaintTropez depuis 2010, et a une autre boutique temporaire à Capri, l’un des nombreux sites éphémères dans le monde pour exposer sa collection capsule Coco Beach.
D’autres marques comme Burberry et Loewe ont également essayé cette stratégie dans le passé, avec pour Burberry la prise de contrôle des clubs de plage de Bangkok, Dubaï, Miami, Mykonos et Xiamen en 2021 pour sa capsule TB Summer Monogram; alors que Loewe de retour à Ibiza pour la quatrième année consécutive prolonge son partenariat avec l’institution Paula’s Ibiza.
Plages privées, bars à cocktails et restaurants sont quelquesuns des avantages exclusifs o erts dans le cadre de sites de plage incroyables, mer cristalline, vues à couper le sou e, et, pas moins important, l’occasion de communiquer sa propre déclaration de style de vie d’une marque.
Tout comme le thermomètre, cette saison, la concurrence se réchau e pour s’emparer de biens immobiliers de première
qualité en bord de mer. Les marques de mode éclaboussent leurs capsules d’été dans les endroits les plus ensoleillés, de Singapour à Saint-Tropez.
Vilebrequin, monte d’un cran, et vient d’ouvrir sa propre station balnéaire à l’année, Vilebrequin La Plage, en prenant la tête de l’un des établissements balnéaires les plus appréciés de Cannes : L’Ondine. Au cœur de la promenade emblématique de la Croisette, la marque de vêtements de plage née dans les 70’s à St Tropez a entièrement repensé l’espace en jouant avec les codes qui caractérisent l’image de Vilebrequin.
Créé par le designer d’intérieur Vincent Darré, le lieu abrite des meubles et des éléments de décoration sur mesure, des céramiques ornées de créatures marines et une végétation luxuriante. Des poissons et poulpes jouent le rôle de canapés et tabourets, tandis que les étoiles de mer jouent les stars du spectacle.
Mais qu’est-ce qui se cache derrière la ruée vers la mer ? Bien plus qu’une nouvelle opportunité commerciale, ces pop-ups élaborés créent des moments viraux sur les réseaux sociaux, et l’idée n’est pas d’ajouter une autre boutique, mais de surprendre. C’est une occasion en or de séduire une nouvelle clientèle, et de proposer un avant-goût de l’expérience luxe.
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Vilebrequin à L’ONDINE
Solaire, chic et responsable : la plage privée Vilebrequin promet une parenthèse enchantée singulière sur la Côte d’Azur.
La marque Vilebrequin a élu domicile permanent à une des plages privées les plus prisées de Cannes : L’Ondine. Nouveau « havre de plage » coloré de la marque de maillots de bain et son café, Vilebrequin La Plage, et grâce à la direction créative fantaisiste et surréaliste du designer français Vincent Darré, Vilebrequin a pris ce même esprit ludique et élégant pour transformer l’ensemble du club de plage en une expérience immersive qui fait écho esthétiquement aux vêtements. “On a fait les costumes. Maintenant on fait la scène. Couleurs chaleureuses et accueillantes, créatures marines
appétissantes, élégance servie avec le sourire... C’est à la plage que Vilebrequin a vu le jour – et à la plage que nous nous sentons chez nous. Chaque été depuis 1971, les maillots de bain Vilebrequin vous donnent rendez-vous avec le soleil. Ce n’était qu’une question de temps avant que nous ne posions nos parasols sur la Côte d’Azur !” déclare Roland Herlory, PDG de la marque française. –Par Katie Lister
@vilebrequin @vilebrequinplageondine 84
L’Ondine x Vilebrequin La Plage, 64 Bd de la Croisette, 06400 Cannes, France
Photo DR
Dior à SHELLONA
Hommage à la passion de Christian Dior pour l’art de vivre méditerranéen, Dior inaugure un pop-up store inédit à Saint-Tropez, au cœur de Shellona Beach. Dans cet écrin d’exception, on retrouve les modèles très prisés de la capsule Dioriviera, ornés cette saison d’une Toile de Jouy Sauvage, qui illumine également les transats, chaises longues, coussins et parasols de la plage. À certains endroits, on peut croiser
des animaux transformés en œuvres grandeur nature, comme entièrement sculptés dans le sable, tandis que les pièces iconiques de la Maison, du Dior Book Tote aux foulards, s’exposent telles des pièces d’art. –Par Pauline Borgogno
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Shellona Beach, 842 Chemin des Tamaris 83350 Ramatuelle @shellona_sttropez @dior
Photo DR
Le cocon le plus prestigieux et girly de l’été a lieu à Shellona grâce à une résidence ultra stylée, signée Dior.
Jacquemus à INDIE BEACH
Jacquemus, le designer chouchou des aficionados de la mode, reprend ses quartiers dans le sud dont il est originaire.
Tobias Chaix, Raphaël Blanc et Vincent Luftman, le trio à la tête d’Indie Group, ont invité Simon Porte Jacquemus à rhabiller Indie Beach le temps d’un été. La plage toute entière se pare ainsi du bayadère estival du créateur - on retrouve même sa patte jusque dans les assiettes aux notes méditerranéennes - tandis que la boutique, signée Jacquemus
elle aussi, met à l’honneur la collection capsule “ÉTÉ ”. Celle-ci regorge de silhouettes près du corps aux teintes ensoleillées, mais aussi de sacs et de chapeaux iconiques, réinterprétés dans des coloris exclusifs. –Par Pauline Borgogno
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Indie Beach, Route de Bonne Terrasse, 83350 Ramatuelle @indiebeachpampelonne @jacquemus
Photo DR
Gucci chez LOULOU
LouLou accueille Gucci pour vivre le plus italien des étés au bord de la French Riviera.
Amarré sur la mythique plage de Pampelonne, Loulou Ramatuelle est une invitation au voyage singulière entre Capri et les Hamptons. Pour la saison estivale, l’adresse place ses tables et son beach-club sous le signe de la Riviera chic et insouciante des années 1950 et 1960, le tout surmonté d’un soupçon de dolce vita ô combien nécessaire. Pour accompagner Loulou et sa douce ambiance italo- américaine, qui de mieux que la Maison Gucci ? Dans le cadre d’un partenariat exclusif, la marque de luxe apporte toute la magie de son lifestyle transalpin et de son univers tantôt élégant, tantôt décontracté, toujours joyeux et décomplexé,
en habillant de son motif GG et de sa palette signature l’espace plage du nouvel hot spot tropézien. On y retrouve le code chromatique indissociable de la French Riviera, du bleu vintage au jaune mimosa, qu’il s’agisse des parasols, des day beds ou des chaises longues. Sans oublier de s’approprier ce délicieux état d’esprit en passant par la boutique entièrement dédiée à l’univers du bain, où maillots, sandales, sacs et autres accessoires vibrent au même tempo. –Par Pauline Borgogno
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Loulou Ramatuelle, Chemin des Tamaris, Plage de Pampelonne, 83350 Ramatuelle @loulourestaurants @gucci
Photo DR
Loro Piana à la LA RÉSERVE
Vivez un été ultra luxe en vous prélassant toute la journée sur l’un des Beach clubs les plus prestigieux du moment : celui de La Réserve Ramatuelle.
Reconnue comme l’une des marques de textile et de mode les plus prestigieuses au monde, Loro Piana a apporté sa quête d’excellence en matière de style, de design et de savoir-faire à la plage cette saison.
A l’occasion de sa Collection Summer Resort 2023, la marque a customisé La Réserve à la Plage, un beach club idyllique sur la Côte d’Azur du groupe hôtelier emblématique qui partage l’envergure de Loro Piana : le groupe La Réserve se targue de seconder- luxe, sophistication, qualité, service et expérience inégalés.
Trouver un équilibre entre l’élégance et la plage bohème, Loro Piana a infusé ses couleurs et motifs emblématiques, y compris le motif à rayures multiples Suitcase Stripe, dans les parasols, les serviettes de plage, les brise-vues, ainsi que des détails dans tout le bar. Les tissus d’extérieur de Loro Piana
Interiors habillent le mobilier et les accessoires dans tout le lieu, ajoutant une ambiance de ra nement ultime.
La boutique du beach club, ouverte tout l’été, a été personnalisée par la maison. Les invités trouveront une myriade d’articles emblématiques, notamment des tenues imprimées Flower Ceremony, des maillots de bain, la casquette de baseball et des chapeaux de paille, des sacs de plage en lin faits à la main, des raquettes de plage sur le thème de e Suitcase Stripe, le sac Extra Pocket et le sac Blossom , nouveau shopper emblématique de la maison pour cette saison. Loro Piana insu e un goût rafraîchissant et énergisant de la liberté de l’été. Vous ne voudrez plus jamais quitter votre chaise longue. –Par Katie Lister
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La Réserve à la Plage, Chemin de l’Epi, Ramatuelle @loropiana @lareserve_plage
Photo DR
Orlebar Brown au CARLTON
Le Carlton, la renaissance d’une adresse légendaire
Pour la rénovation intérieure de ce projet hors norme tout a changé... ou presque!
332 chambres dont 52 suites, deux ailes ajoutées à la façade historique avec 37 appartements-studios dédiés aux longs séjours. Deux restaurants : le Riviera et le Rüya, un Tea Lounge, le Bar 58 du numéro de la rue et une plage privée Carlton Beach Club. Et en plus de la salle de sport et des salles de soins, il y a un ring de boxe inauguré par l’américain Mike Tyson!
Derrière ces travaux titanesques, 750 artisans spécialisés et le Français Tristan Auer. Architecte d’intérieur de renommée internationale, il est connu pour ses approches singulières et géométriques.
Nouveau jardin, nouvelle piscine extérieure à débordement et, à quelques pas de la piscine au Regent Carlton Cannes, l’ouverture de la boutique de la marque de maillots de bain
de luxe Orlebar Brown. Une destination idéale pour Orlebar Brown pour mettre en valeur son amour du soleil, de la mer, des voyages et des bons moments. Shorts de bain, polos ajustés, t-shirts et shorts dans une grande variété de longueurs et de couleurs, imprimés avant-gardistes, couleurs vives, des modèles courts ou longs : cette gamme élégante est aussi éclectique que variée. La préservation de l’environnement est inscrite dans l’ADN de la marque. Sur leur short de bain 100% du nylon est recyclé. Laine mérinos, cachemire, coton bio, lin : autant de matières qui seront toutes issues du recyclage d’ici 2023 (à l’heure actuelle, cela concerne déjà la moitié des matières utilisées).
Une mise en beauté de l’un des hôtels les plus connus au monde, Le Carlton tout en restant dèle à son esprit à créer un tournant vers l’avenir! –Par Aurélie Jay
Carlton Cannes, A Regent Hotel, 58 Bd de la Croisette Cannes @CarltonCannes @OrlebarBrown. 94
Illustration : Orlebar Browm DR
La mode pour nos Océans
Ces dernières années, l’industrie de la mode et du luxe a en n pris conscience des enjeux environnementaux qui pèsent sur la planète.
Chloé a nommé Gabriella Hearst à la direction artistique, une créatrice précurseuse en matière de mode durable, tandis que Burberry a dévoilé un programme complet de production visant à avoir un impact positif à long terme. Kim Jones, directeur artistique des collections homme de Dior, a entamé une deuxième collaboration avec l’association internationale Parley for the Oceans. Cette association s’e orce de nettoyer les mers et les océans des tonnes de déchets plastiques tout en appelant à la cessation progressive de l’utilisation de ce matériau au quotidien. De son côté, Gucci s’est engagée à devenir une entreprise plus durable. Ils ont lancé leur programme Gucci Equilibrium pour intégrer des pratiques plus respectueuses de l’environnement et sociales dans leurs activités. Gucci s’e orce de réduire ses émissions de gaz à e et de serre, de promouvoir l’économie circulaire et d’adopter des matériaux durables. De plus, ils soutiennent des initiatives sociales et environnementales, telles que des projets de préservation de la nature et d’éducation. Vilebrequin,
fervent défenseur des océans, s’e orce de minimiser son impact environnemental à tous les niveaux de sa chaîne de production et d’approvisionnement. La Fondation Vilebrequin se concentre sur la sensibilisation, la recherche et la conservation des océans. Elle soutient des projets et des organisations qui œuvrent pour la préservation des océans et de la biodiversité marine. Leur objectif est de protéger les habitats marins, de promouvoir la recherche scienti que sur les écosystèmes marins et de sensibiliser à l’importance de la conservation des océans. En ce qui concerne les produits, d’ici la n de 2023, ils prévoient d’utiliser 80% de produits respectueux de l’environnement dans toutes leurs collections. Patagonia, une marque spécialisée dans les vêtements de plein air, soutient activement des initiatives pour la protection des océans. Ils ont créé le programme 1% for the Planet dans lequel ils reversent 1% de leurs ventes annuelles pour nancer des projets environnementaux, y compris ceux axés sur les océans.
Voilà de bons exemples pour la Méditerranée, qui ne jouit pas pour l’instant de politique environnementale digne de ce nom. Le dérèglement climatique doit devenir une priorité partout !
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Photo par Jackie Nickerson pour Dior x Parley
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