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RAPPORT AVEC BÉTON, LIGNES fuides

univers. Le MAMO est un lieu que j’aime profondément qui me ressemble, qui m’inspire. Il ne ment pas et cette collection non plus. La démarche qui l’a précédée est très authentique, très juste. Il me semble que nous avons trouvé le bon équilibre, et cela est venu très naturellement. Ce shooting me con rme que c’était une bonne idée.

L’O: Carolyn, alors c’est comment de travailler avec Ora Ito ?

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CR: J’ai été portée par son enthousiasme pour nos produits. Qui était authentique et très naturel. Depuis des années, il porte des intemporels qui existent depuis super longtemps dans nos collections. Il les met tous les jours et avait déjà ré échi à ce qu’il rêverait de porter. Cette envie ne l’a jamais quitté. Ito possède une énergie incroyable, il est dans un bouillonnement créatif, avec une idée qui pousse l’autre. Il faut suivre ! Parfois quand on est soi-même un créatif, comme c’est mon cas, et quand on travaille avec un artiste, chacun défend ses idées. D’autres fois on rencontre des limites techniques. Mais Ito nous a encouragé à pousser encore plus loin le curseur et à repousser les frontières du possible. Grâce à lui nous avons trouvé des choses très intéressantes. Je suis absolument ravie de cette rencontre et de ce qu’elle a donné. Même les moments di ciles sont aujourd’hui de bons souvenirs : malgré quelques petites complications de parcours obligatoires, ça s’est toujours très bien passé.

L’O: Et Ito, alors c’est comment de travailler avec Carolyn?

OI: Merci. Vous pouvez constater par vous-même qu’il s’agit bien plus que d’une simple collaboration, d’un vrai mariage. C’est le mot qui résume je crois le mieux notre état d’esprit à tous. Tout au long du process, il y a eu une entente presque parfaite. Bien sûr il y a eu des désaccords, des moments moins faciles, mais c’est indispensable au processus créatif. Ce n’est jamais un long euve tranquille. La création est un chemin semé d’embûches. Après, je n’ai pas vraiment perçu de di érence entre son métier et le mien. C’est vraiment un processus assez similaire. Bien sûr il y a quelques ingrédients nouveaux que j’ai dû intégrer dans mon système, dans ma manière de travailler. Mais en réalité je n’arrive pas par hasard dans le monde de la mode et nalement je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps. Quand j’avais 19 ans, j’avais déjà créé un sac Vuitton et une paire de souliers Roger Vivier virtuels qui ont eu leur petit succès. En même temps, je m’aperçois avec le temps que « Tout vient à point qui sait attendre », comme le dit la fable. C’est peut-être le début de la sagesse, qui sait. En tout cas une certaine forme de maturité. C’est certain. Je le constate de plus en plus. Et cela me permet de ne rien regretter. Je vais de l’avant.

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