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Sacrément TSITSIPÁS
Quand j’ai dit à ma fille que je partais à Monte Carlo pour rencontrer Tsitsipás, elle m’a regardé avec des yeux immenses. Pour qu’une petite fille de huit ans qui n’a jamais regardé un match de tennis de sa vie connaisse l’animal, il faut qu’il soit sacrément exposé, sacrément reconnu aussi. Classé troisième à l’ATP en 2021, le joueur grec a remporté le Rolex Monte-Carlo Masters en 2021 et 2022.
Par OSCAR COOP-PHANE
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Photographie PIERRE-ANGE CARLOTTI Stylisme JENNIFER EYMÈRE
C’est justement à Monte-Carlo que nous l’avons rencontré. Les gradins étaient dressés, un seul court isolé, face à la mer toujours et le cadre si saisissant du Country-Club de Monaco. Comme chaque année, le lancement du tournoi annonce la saison de la terre-battue. Pour l’instant, les meilleurs joueurs mondiaux s’entraînent sur place : Djokovic qui entame sa 380ème semaine de numéro 1 mondial, le jeune Holger Rune, ou encore Alexander Zverev et Daniil Medvedev. Partout dans la ville, on peut les voir accrochés en posters aux réverbères. Photos sobres, regards de vainqueurs et port de tête de compet’. Le Rocher prend le rythme du tennis. La principauté s’organise.
Ici, au Country-Club, quelques personnes peuvent les regarder discrètement taper la balle sur le court principal. L’ambiance ressemble à celle de toutes les préparations : on est tendu et concentré à la fois. Tout le monde s’active, comme on dit. L’enjeu est colossal.
Au milieu de tout cela, Tsitsipás nous accorde une bonne partie de l’après-midi. Coup de foudre à Monte-Carlotti, on se poile de la belle gueule du joueur. Il enchaîne les tenues et les poses avec une aisance assez déconcertante. On le sent habitué aux shootings et aux regards perçants. Il amorce des gestes et des postures.
Tsitsipás aime la mode et il ne s’en cache pas. Il parcourt les tenues du shooting d’un œil avisé, aiguisé aussi. Le blanc lui plaît, il me le confesse tout de suite. Il y a quelque chose de net qui lui parle, quelque chose qui tranche, qui s’impose – la couleur imbattable par excellence. Le garçon a franchement ère allure dans son ensemble extra-large. Il marche dans les couloirs du Country-Club, et sa silhouette s’impose. Il s’amuse de l’appareil photo, tend le bras, comme s’il plaisantait.
Il faut comprendre qu’à ce moment-là, le Country-Club de Monaco est en e ervescence. On cherche alors, Pierre-Ange en tête, des endroits un peu reculés, plus discrets. Stéfanos