L'Officiel Riviera

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JEANNE DAMAS

CHIEF FINANCIAL OFFICER

Xavier Zee

GLOBAL BUSINESS CONTROLS & TALENTS

Ken Lo

Inez Lee

Samuel Chau

Émilia Étienne

BUSINESS DEVELOPMENT & INTERNATIONAL PARTNERSHIP

Denise Lau

Flavia Benda

GLOBAL

CHAIRMAN

Dr. Calvin Choi

CHIEF CONTENT OFFICER

Giampietro Baudo

GLOBAL EDITORIAL TEAM

Giampietro Baudo (Europe)

Caroline Grosso (USA)

Sean K (Asia)

DIGITAL PRODUCT & GRAPHIC TEAM

Giulia Gilebbi

Babila Cremascoli

Giuseppe de Martino Norante

CHIEF REVENUE OFFICER

Anthony Cenname

GLOBAL SALES

Aileen Soh

Carlotta Tomasoni

Robert D. Eisenhart III

FINANCE AND ADMINISTRATION

Jason Chiu

Samuel Chau

Thierry Leroy

Éric Bessenian

Claudia Lee

DIRECTRICE ARTISTIQUE ET RÉDACTRICE EN CHEF

Jenny Mannerheim

PHOTOGRAPHES

Pierre-Ange Carlotti

Kenzia Bengel De Vaulx

Léon Prost

Skylar Williams

Gabriel Achard

Jean-Christophe Lett

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION

Philippe Combres

DIRECTRICE ARTISTIQUE ADJOINTE

Gisele Lacoursière

RÉDACTEURS

Pauline Borgogno

Matthieu Peck

Delphine Valloire

Coco Dolle

FONDATEURS : Jennifer Eymère & Philippe Combres

LOFFICIELRIVIERA.COM @LOFFICIELRIVIERA

STYLISTES

Elena Mottola

Kenzia Bengel De Vaulx

Myssia Ghosn

MAGAZINE IMPRIMÉ SUR PAPIER

INTERNATIONAL EDITIONS

L’Officiel Paris, L’Officiel Hommes Paris, L’Officiel ART Paris, La Revue des Montres Paris, L’Officiel Argentina, L’Officiel Austria, L’Officiel Baltic, L’Officiel Belgium, L’Officiel Hommes Belgium, L’Officiel Brazil, L’Officiel Hommes Brazil, L’Officiel Chile, L’Officiel China, L’Officiel Hommes China, L’Officiel French Riviera, L’Officiel Ibiza, L’Officiel Italia, L’Officiel Hommes Italia, L’Officiel ART Italia, L’Officiel Korea, L’Officiel Hommes Korea, La Revue des Montres Korea, L’Officiel Latvia, L’Officiel Liechtenstein, L’Officiel Lithuania, L’Officiel Malaysia, L’Officiel Hommes Malaysia, La Revue des Montres Malaysia, L’Officiel Morocco, L’Officiel Hommes Morocco, L’Officiel Monaco, L’Officiel Philippines, L’Officiel Singapore, L’Officiel Hommes Singapore, La Revue des Montres Singapore, L’Officiel St Barth, L’Officiel Thailand, L’Officiel Hommes Thailand, L’Officiel Turkey, L’Officiel Hommes Turkey, L’Officiel Ukraine, L’Officiel Hommes Ukraine, L’Officiel USA, L’Officiel Hommes USA, L’Officiel ART USA, L’Officiel Vietnam. lofficiel.com, lofficiel.com.ar, lofficiel.at, lofficielbaltic.com, lofficiel.be, revistalofficiel.com.br, lofficielchile.com, lofficielitalia.com, lofficielibiza.com, lofficielkorea.com, lofficiel.lt, lofficiel.li, lofficielmalaysia.com, lofficielmexico.com, lofficielmaroc.ma, lofficielmonaco.com, lofficielph.com, lofficielstbarth.com, lofficielsingapore.com, hommessingapore.com, lofficiel.es, lofficiel.ch, lofficielthailand.com,

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OÚ SONT LES FEMMES?

PAR Coco Dolle

Le musée FAMM dédié aux artistes femmes ouvre ses portes au public à Mougins

SAINT LAURENT FAIT SON CINÉMA 13

PAR Pauline Borgogno

Saint Laurent affirme sa légitimité dans le monde du cinéma

MARINE BRUTTI (LA)HORDE 24

LA NOUVELLE ÈRE D’ORA ÏTO 14

PAR Pauline Borgogno

Pour sa toute première exposition, l’artiste révèle au spectateur l’alphabet qui fonde son langage

PARFUMS D’ÉMOTIONS 16

PAR Pauline Borgogno

Charlotte Tilbury lance sa première collection de parfums boosteurs d’émotions

LA MODE À LA PLAGE 18

PAR Pauline Borgogno

De Saint-Tropez aux Émirats Arabes Unis, la Maison de maillots de bain et de beachwear Vilebrequin vient enchanter la belle saison

SOMMAIRE SOMMAIRE

PILOTE DE LA MODE 20

INTERVIEW PAR Philippe Combres

Rencontre avec Pauline Ducruet à l’occasion du lancement de sa toute nouvelle collection Alter Designs

JEANNE DAMAS 34

D’PUGLIA 22

PHOTOGRAPHY PAR Federica Livia Giangregorio

Gordana Zgonjanin nous partage son amour pour les Pouilles avec le festival d’art et du design D’Puglia

(LA)HORDE: ESPRIT LIBRE 24

PAR Pauline Borgogno

PHOTOGRAPHIE PAR Alex Arauz

Virginie Viard a livré sa dernière collection pour la Maison Chanel, mise en scene par le collectif

OH PALOMA PICASSO 30

PAR Delphine Valloire

Fille d’un mythe et d’une artiste féministe avant l’heure, muse absolue, créatrice hors normes

PALOMA SUR LA RIVIERA

INTERVIEW PAR Philippe Combres

PHOTOGRAPHIE PAR Léon Prost

STYLISME Myssia Ghosn

34

It-Girl et femme d’affaires Jeanne Damas nous a parlé de son rôle, son rapport à la mode et ses secrets beauté

LIBERTÉ IMMÉDIATE

PAR Matthieu Peck

PHOTOGRAPHIE PAR Pierre-Ange Carlotti

STYLISME Elena Mottola

44

Raphaël Quenard a pris le temps de répondre à quelques questions – dans un lit rond à l’horizontale

BELLA TILBURY 56

MUSE DE LA BEAUTÉ

INTERVIEW PAR Philippe Combres

PHOTOGRAPHIE PAR Leon Prost

STYLISME Myssia Ghosn

Bella Tilbury, la nièce et égérie de Charlotte Tilbury en visite à Cannes et en plein soleil

PILOTE SUR LA RIVIERA

INTERVIEW PAR Jenny Mannerheim

PHOTOGRAPHIE & STYLISME PAR Kenzia Bengel De Vaulx

Rencontre avec Laura Villars, pilote au féminin

SOMMAIRE SOMMAIRE

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RIVIERA PANORAMA

PAR Jenny Mannerheim

PHOTOGRAPHIE PAR Gabriel Achard

Kenny Scharf, fait résidence à la Villa Navarra au Muy

78

RAPHAËL QUENARD 44

FROM ST BARTH TO ST TROPEZ

PAR Philippe Combres

PHOTOGRAPHIE PAR Skylar Williams

Jacques Zolty s’offre une nouvelle adresse à Saint Tropez

GUIDE: LA RIVIERA

ILLUSTRATIONS PAR Gaël Serre

REPROGRAPHIE Hervé Hôte

L’Officiel vous remet les clefs des chambres les plus iconiques de la Riviera

84

70

DO YOU SAINT TROPEZ?

PAR Pauline Borgogno

Le malletier français Pinel et Pinel lance une collection capsule de maroquinerie et d’accessoires de voyage

90

112

NEO RIVIERA

Personne ne sait, mais tout le monde a un avis sur les frontières exactes de la Riviera. Pour certains puristes, elle va de Nice à Menton, d’autres militent pour rajouter le massif de l’Estérel jusqu’à Toulon, alors nous avons décidé de l’étendre depuis notre chère cité phocéenne de Marseille et jusqu’en Italie, dans les Pouilles !

Car la saison commençait fort avec le dernier défilé de Virginie Viard pour Chanel sur le toit de la Cité Radieuse. Puis ce fut vite le Festival de Cannes et ses pétillantes rencontres, avec le jeune acteur bouillonnant de talent Raphaël Quenard pour une séance photo dans les hauteurs de l’Estérel, avec l’explosive Bella Tilbury pour le lancement du parfum de l’iconique Charlotte Tilbury, à Théoule-sur-Mer, avec l’actrice Jeanne Damas qui incarne Paloma Picasso dans le biopic Becoming Karl Lagerfeld à l’abri de la Croisette, et avec l’ambassadrice du sport automobile féminin, Laura Villars en boucle sur le circuit varois du Castellet.

Peu importe où elle se trouve précisément, la Riviera est devenue une marque de luxe à part entière, la marque d’un savoir-vivre à la méditerranéenne et sans frontières.

Alors que l’été s’installe enfin, nous vous attendons sur les transats des hôtels et beach clubs les plus désirables de la Côte d’Azur.

Merci à tous nos partenaires qui mettent à disposition gracieusement le magazine, là même où vous irez bronzer. Bel été à tous !

—Philippe Combres

OÚ SONT les femmes ?

Le

musée FAMM dédié aux artistes femmes ouvre ses portes au public à Mougins, dans l’ancien village de Picasso.

INITIALEMENT OUVERT en 2011 sous le nom de Musée d’Art Classique de Mougins, les salles du musée ont été transformées en un tour de force avec près de neuf mois de travaux. Le FAMM (Femmes Artistes du Musée de Mougins) s’inscrit ainsi dans une dynamique mondiale de valorisation des artistes femmes à l’instar du Frauenmuseum de Bonn et de nombreuses expositions temporaires consacrées à ces “oubliées” dans les musées majeurs du monde entier : le Musée d’Orsay, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Centre Pompidou, le Denver Museum, le Guggenheim de Bilbao, la Royal Academy de Londres, et bien d’autres.

S’ÉTALANT sur quatre niveaux, il retrace les grands mouvements de l’art moderne de la fin du 19e siècle à l’art contemporain et présente un regard complet de l’impressionnisme au surréalisme, de l’expressionnisme abstrait à l’art figuratif des années 60, jusqu’aux nouveaux courants du 21e siècle. Une sélection subtile d’artistes phares comme Frida Kahlo, Dora Maar, Niki de Saint Phalle, Lee Krasner, Louise Bourgeois, Léonor Fini, Marie Laurencin et Françoise Gilot se mélange à l’esthétique des contemporaines telles que Marina Abramović, Tracey Emin, Shirin Neshat, Cecily Brown, Nan Goldin Jenny Saville et Tatiana Trouvé. Son fondateur Christian Levett n’est pas un homme d’affaires comme les autres. Trader et fondateur de Clive Capital, classé 17e dans

le Forbes, ce milliardaire est aussi passionné d’histoire. Pour se divertir de l’univers intense de la finance, il trouve refuge dans l’art et s’investit dans un engagement philanthropique.

POUR VOIR l’intégralité de la collection du FAMM, il faudrait faire plusieurs visites tant ce musée se veut devenir une nouvelle encyclopédie de l’art créée par les artistes femmes, incluant de nombreuses œuvres contemporaines émergentes et établies comme la photographe franco-sénégalaise

Delphine Diallo et l’ex-modèle russe Masha Rudenko ou encore l’Américaine nonagénaire Susan Weil, la liste est longue : Ethel Schwabacher, Maria Helena Vieira da Silva, Dorothea Tanning, Leonora Carrington, Lalan (Xie Jinglan), Joan Mitchell, Louise Nevelson, Alma Thomas, Howardena Pindell, Marlene Dumas, Carrie Mae Weems, Sarah Lucas, Alice Neel, Elizabeth Colomba, parmi tant d’autres.

Les visiteurs pourront se délecter de nouvelles expositions d’œuvres rotatives tout au long de l’année et être entourés d’une équipe de guides investis sous la direction de Leisa Paoli, qui travaille à la confection de cet écrin d’une collection fantastique au coeur de Mougins avec son fondateur depuis plus de dix ans. Un vrai plaisir !

Musée FAMM, 32 Rue du Commandeur, 06250 Mougins famm.com @famm_mougins

Saint Laurent fait son cinéma L’CINEMA

À travers ses trois films sélectionnés au Festival de Cannes, Saint Laurent affirme sa légitimité dans le monde du cinéma.

LA MODE et le cinéma se nourrissent mutuellement et sont devenus indissociables. Depuis des décennies, la mode transcende le cinéma, tandis que le cinéma sublime les tenues des acteurs sous l’œil bien averti de sa caméra. On pense à Audrey Hepburn et sa petite robe noire Givenchy dans Diamants sur Canapé, à Catherine Deneuve et son manteau Yves Saint Laurent dans Belle de jour, ou plus récemment à Margot Robbie et ses innombrables robes Chanel dans Barbie. Inversement, les stars de cinéma n’hésitent pas à prêter leur visage pour les campagnes publicitaires du monde de la mode : Zendaya pour Louis Vuitton, Anne Hathaway et Cillian Murphy pour Versace, Penélope Cruz et Brad Pitt pour Chanel, mais aussi les réalisateurs Pedro Almodovar et David Cronenberg pour Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Aujourd’hui, la Maison Saint Laurent veut démontrer qu’elle n’excelle pas que dans la création de vêtements ou de costumes pour le grand écran, et investit l’industrie du 7e art avec la création de sa propre société de production de films : Saint Laurent Productions. Cette nouvelle filiale, imaginée sous l’impulsion du directeur artistique des collections Saint Laurent, Anthony Vaccarello, permet à Kering de devenir le premier groupe de luxe à intégrer la production de cinéma dans ses activités. “Je veux travailler avec tous les grands talents du cinéma qui m’ont inspiré au fil des ans et leur offrir une plateforme ”, a déclaré Anthony Vaccarello dans un communiqué de presse l’an dernier.

CE PROJET n’est pas tant une surprise, puisqu’Anthony Vaccarello cultive ce lien intrinsèque impulsé par Yves Saint Laurent à son époque, en donnant à la femme Saint Laurent des airs de

personnage de cinéma — à l’aura magnétique, à la silhouette puissante et au caractère complexe. Aussi, dès 2019, il fait appel à Wong Kar-Wai et Bret Easton Ellis pour signer des courtsmétrages autour de ses collections. La même année, il produit Lux AEterna de Gaspar Noé, avec Charlotte Gainsbourg et Béatrice Dalle, dans lequel il habille les personnages. C’est l’an dernier, en 2023, que naît naturellement Saint Laurent Productions, qui a produit Strange Way of Life, un courtmétrage gay de 31 minutes signé Pedro Almodovar, avec Ethan Hawke et Pedro Pascal, alors présenté à Cannes.

PAR LE BIAIS de Saint Laurent Productions, la griffe et son directeur créatif contribuent à étendre les compétences de la Maison et son influence à l’échelle internationale. Cette vocation se confirme cette année avec un rayonnement lors de la 77e édition du Festival de Cannes, pour laquelle la marque coproduit trois films : Les Linceuls de David Cronenberg, avec Vincent Cassel, Viggo Mortensen, Léa Seydoux et Diane Kruger ; Emilia Pérez de Jacques Audiard avec Zoë Saldaña, Selena Gomez, Karla Sofía Gascón et Adriana Paz ; puis Parthenope de Paolo Sorrentino, avec Gary Oldman, Celeste Dalla Porta, Luisa Ranieri, Stefania Sandrelli, Isabella Ferrari et Silvio Orlando. Consécration ultime : Emilia Pérez est doublement récompensé à l’issue du prestigieux festival du cinéma, ayant reçu le Prix du jury et le Prix d’interprétation féminine collectif pour ses quatre protagonistes principaux. Ce n’est que le début pour Saint Laurent Productions, dont le choix pointu de projets au cinéma promet un avenir réjouissant.

La nouvelle ère d’Ora Ito

Ora Ito est le témoin d’une nouvelle ère où les frontières entre design, architecture et art se fondent entre elles, pour laisser place à une créativité sans limite, où chaque forme, chaque couleur, chaque ligne raconte une histoire.

C’EST DANS le village d’art de Saint-Paul-de-Vence, où son grand-père, le propriétaire de la galerie Frédéric Gollong, exposait les créations de Max Ernst, Jean Arp et Picasso, qu’Ora Ito a décidé de présenter sa première exposition intitulé Grammatology, Part One à découvrir jusqu’au 15 juillet à la galerie Podgorny. Pour sa toute première exposition, l’artiste révèle au spectateur l’alphabet qui fonde son langage, qu’il exprime depuis 25 ans à travers le design industriel et l’architecture. Ligne, cercle, carré, rectangle... Les œuvres d’Ora Ito sont composées des formes géométriques les plus élémentaires. Constituées de plaques d’aluminium noires ou colorées, fixées sur une base composite blanche, elles déclinent, élément par élément, son vocabulaire formel. Leur sobriété minérale et géométrique, leur monochromie vive renvoient tant à une pureté moderne qu’à un détournement pop qui sont les deux visages de l’univers visuel d’Ora Ito.

L’ARTISTE poursuivra son exploration artistique cet été, en présentant le deuxième volet de l’exposition, intitulé Grammatology, Part Two, une nouvelle exposition à Marseille, au cœur même de la Cité Radieuse à la Galerie Kolektiv 313,

située dans l’emblématique 3ème rue de cet édifice conçu par Le Corbusier. En 2013, Ora Ito avait racheté et transformé le gymnase de la Cité Radieuse à Marseille en centre d’art, le MAMO. Il y expose notamment Daniel Arsham, Xavier Veilhan, Alex Israel, Dan Graham, Felice Varini, Invader, Jean Pierre Raynaud, Urs Fischer, Sterling Ruby ou Daniel Buren, avec lequel il va collaborer sur plusieurs projets artistiques. Cette nouvelle série d’œuvres établira un dialogue reprenant les mesures du Modulor, élaborées dans l’architecture singulière de l’immeuble. Chaque pièce exposée sera en harmonie et alignée selon les proportions du Modulor. L’ensemble sera agrémenté d’une palette de couleurs primaires, en résonance avec les teintes caractéristiques utilisée par Le Corbusier pour cet immeuble emblématique.

GRAMMATOLOGY PART ONE , jusqu’au 15 juillet 2024, Galerie Podgorny Place de Gaulle, 06570 Saint-Paul-de-Vence

GRAMMATOLOGY PART TWO, du 18 juillet au 24 août 2024, Galerie Kolektiv 313 Cité Radieuse 313 Unité d’Habitation, 280 Boulevard Michelet, 13008 Marseille. @podgornygallery @kolektiveciteradieuse @ora_ito

L’EXPO L’EXPO

Parfums d’émotions

L’exceptionnelle Charlotte Tilbury lance sa première collection de parfums boosteurs d’émotions, incarnée par sa nièce et égérie, la magnétique Bella Tilbury.

L’ESSENCE L’ESSENCE

ICONIQUE ET adulée dans les quatre coins du monde, la make-up artist Charlotte Tilbury s’est fait un nom dans l’industrie de la beauté avec sa ligne de cosmétiques holostique, issue de sa croyance dans le pouvoir transformateur du maquillage. Aujourd’hui, son catalogue s’enrichit d’une gamme de six parfums, respectivement imaginés aux fréquences de l’amour, du bonheur, de la séduction, de la sérénité, de l’énergie et de la puissance.

AU COURS des 40 dernières années, l’IFF [International Flavors and Fragrances, faisant partie des sept membres réguliers de l’Association internationale du parfum, ndlr] a testé des milliers de notes de parfum dans une étude inconsciente des émotions du cerveau, basée sur nos sensations et nos réactions. C’est de ce point de départ que Charlotte Tilbury a choisi de travailler son approche poussée du parfum. Utilisant une technologie à la pointe de la science, l’IFF SCENTCUBE™, son travail a été d’identifier les notes et les accords utilisés dans les parfums ayant montré une amélioration des sentiments spécifiques. “J’ai toujours été fascinée par la capacité magique qu’a le parfum à nous faire voyager dans le temps afin de libérer nos souvenirs et nos émotions ! Le parfum peut aider à transformer la façon dont vous vous sentez, il peut créer une aura magique autour de vous… ses pouvoirs invisibles sont infinis !”, révèle Charlotte Tilbury. Son objectif : créer une palette d’émotions qui pourraient être évoquées grâce au pouvoir d’une simple vaporisation de parfum.

POUR ABOUTIR à cette nouvelle collection hautement vibratoire, Charlotte Tilbury a bénéficié de l’expertise de parfumeurs de renommée mondiale — parmi les meilleurs nez du monde, à savoir Anne Flipo, Juliette Karagueuzoglou et Dominique Ropion —, de théoriciens de la couleur, de numérologues, ou encore de spécialistes des symboles. Ensemble, tous ont mis leur expertise à contribution pour obtenir une symphonie d’ingrédients olfactifs la plus innovante à ce jour. Les six parfums ainsi développés ont prouvé, grâce à des essais utilisateurs, qu’ils sont capables de stimuler le sentiment de son choix grâce aux molécules boosteuses d’émotions. “Ils sont comme des portes qui s’ouvrent vers d’autres univers émotionnels”, ajoute la make-up artist. Résultat : Love Frequency stimule le sentiment d’amour avec ses notes de rose et de poivre, More Sex active le pouvoir de séduction avec ses senteurs d’huile de poivre noir et d’huile de baies de genévrier, Joyphoria cultive le bonheur avec son mélange de fleurs blanches estivales et d’ylang-ylang, Magic Energy booste le vitalisme avec son accord de bergamote et de palo santo, Calm Bliss apporte sérénité avec son parfum de lavandin naturel, tandis que Cosmic Power élève la puissance par da symphonie épicée d’huile de poivre noir et d’huile d’écorce de cannelle. Une fois encore, Charlotte Tilbury réussit un exploit en tout point magique.

mode La à

la plage

De Saint-Tropez aux Émirats Arabes Unis, la Maison de maillots de bain et de beachwear Vilebrequin vient enchanter la belle saison.

ON NE présente plus Vilbrequin, marque culte et solaire créée en 1971 à Saint-Tropez par un journaliste automobile s’étant inspiré des shorts de surfers américains. La Maison s’est fait une réputation avec son univers entre élégance et fantaisie, souvent citée comme favorite des stars et des sportifs du monde entier — parmi Jay Z, Neymar, Romeo Beckham, Ryan Gosling et toute la haute société du football. Toute l’année, on prend plaisir à se prélasser à la Plage Vilebrequin L’Ondine à Cannes, devenue incontournable de la Croisette. Tandis que cet été, une nouvelle résidence balnéaire ouvre au grand public, éphémère cette fois-ci, à Abu Dhabi.

DEUX PLAGES, un même esprit joyeusement impertinent. L’une est idéalement située en face du Carlton, l’autre s’est envolée au Saadyiat Beach Club. La Plage privée Vilebrequin est confiée cette année encore à celui qu’on prend plaisir à surnommer “l’enfant terrible de la décoration”, Vincent Darré. Connu pour ses créations baroques, pleines de fantaisie, qui flirtent avec le surréalisme et l’excentricité anglaise, l’artiste et décorateur-designer vient habiller les espaces balnéaires de son univers bouillonnant. Textiles aux imprimés tortues, rayures signatures, mobilier aquatique, hippocampes géants, dessins ambiance coquillages et crustacés : il instille un savant esprit French Riviera à ses propositions extravagantes, tout en conservant le chic propre à Vilebrequin. Sur Cannes ou Abu Dhabi, la plage se distingue des beach clubs un peu trop traditionnels, et réjouit la rétine… Il se murmure qu’elle est la plus colorée et joyeuse de toutes !

DÉJEUNER À CANNES. L’Ondine accueille la malice et la créativité de Vincent Darré comme un écho avec le foisonnement espiègle et facétieux de la ville dans laquelle elle prend siège, Cannes. Touristes et locaux s’y précipitent pour s’y prélasser, mais aussi pour y découvrir les délices culinaires de son restaurant — dont les inspirations font la part belle à l’art de vivre français et à la dolce vita méditerranéenne. La carte de L’Ondine est à l’image de son décor cannois : des mets frais et iodés, de belles assiettes inspirées d’une cuisine méditerranéenne, locale et ensoleillée. Impossible de passer à côté des célèbres spécialités de homard et poissons frais, reconnues depuis plus de 30 ans sur la Croisette.

S’HABILLER À ABU DHABI Pour célébrer l’exclusive plage Vilebrequin au Saadyiat Beach Club, la Maison de maillots de bain a lancé la capsule Abu Dhabi Limited Edition, en collaboration avec Experience Abu Dhabi. Imaginée pour toute la famille et en édition limitée, la ligne met en scène les célèbres tortues marines de la marque, qui s’immiscent dans l’architecture et les paysages époustouflants d’Abu Dhabi. On y retrouve des tons de bleus précieux et des touches dorées, présages de beaux moments de complicité avec les êtres aimés, toujours sous un soleil radieux.

Plage Vilebrequin L’Ondine, 64 Bd de la Croisette, 06400 Cannes

Plage Vilebrequin Saadiyat Beach Club, Saadiyat Island, Exit 14, Abu Dhabi vilebrequinlaplage.com @vilebrequinlaplageondine

L’MODE L’MODE

Pilote de la mode

Rencontre avec Pauline Ducruet à l’occasion du lancement de sa toute nouvelle collection Alter Summer Club.

Interview par PHILIPPE COMBRES

L’OFFICIEL: Pourriez-vous nous raconter votre premier contact avec le monde de la mode et comment vous est venue l’idée de créer la marque Alter Designs?

PAULINE DUCRUET: Je disais tout le temps que je voulais avoir ma marque, certainement parce que ma mère était baignée aussi dans ce monde-là. Elle avait beaucoup de copains photographes, beaucoup d’amis artistes. Donc je pense que c’est ce milieu-là qui m’a touché et qui m’a donné envie de faire partie de cette belle aventure qui est la mode.

L’O: Grandir sur le Rocher de Monaco et sur le lieu mythique du Grand Prix de Monte-Carlo vous ont-ils inspiré ?

PD: Bien sûr, dans Alter on retrouve des notions de chic et d’élégance de la french riviera avec beaucoup de soie, des belles matières. Donc je pense que c’est ce côté glamour qui m’a marqué et que j’essaie de retranscrire dans mes collections, qui parfois contraste avec un côté plus edgy, un petit peu plus underground, les raw edges, le jean, avec et le côté sportif qui fait partie de ma vie.

L’O: À quel type de communauté s’adressent vos vêtements ?

PD: Justement, c’est une question que je me suis beaucoup posée

en créant Alter et que je me pose encore aujourd’hui parce que j’essaie de parler au plus grand nombre, l’inclusivité pour moi c’est quelque chose de très important. Donc on peut parler aux jeunes hommes de 18 ans jusqu’à la dame de 75 ans, donc on le voit aussi dans notre clientèle, on a vraiment des gens complètement différents, parce qu’on a cette facilité d’être un petit peu caméléon dans nos shapes, dans nos matières. La soie par exemple, c’est une matière qui est assez universelle et qui plaît un grand nombre de personnes. Donc on n’a pas vraiment de client type je dirais.

L’O: D’où vient votre passion pour la course ? Pratiquez-vous des sports de vitesse ?

PD: Cette année pour la collection on a fait justement la collection Racing, la collection Tennis et maintenant le Summer Club. J’ai toujours grandi en allant au Grand Prix. C’est un moment qui est très représentatif de Monaco et qui ramène beaucoup de lumière sur la principauté et j’adore les sports extrême, j’adore l’adrénaline, je suis quelqu’un qui est très sportif et qui aime bien l’action en général donc effectivement c’est une collection qui me ressemble aussi.

L’O: Vous dites que votre mission est d’aider les femmes à devenir première femme à remporter un grand prix de F1. Est-ce un rêve ou une réalité ?

PD: Je pense que, de prime abord non, mais je pense que les choses sont en train de changer comme dans beaucoup de sports et dans beaucoup de milieux. Je pense que les choses évoluent peut-être trop doucement mais dans le bon sens dans tous les cas. Il y a de plus en plus de femmes pilotes.

L’O: Oui, l’autre jour on a rencontré Laura Villars...

PD: Oui, elle est incroyable, il y a aussi Doriane Pin, il y en a de plus en plus. Donc les sports extrêmes sont en train de s’ouvrir au femmes, et je pense que c’est une bonne chose. Et je pense que le fait que la mode aussi utilise ces codes-là, ça féminise le sport et accélère la mixité.

L’O: Oui, voilà. Vous souhaitez que la marque soit éco-responsable, dans quelle mesure ?

PD: Bien sûr. Alors, déjà, dans un premier temps, tout est fabriqué à Paris ou en France. Et on collabore étroitement avec Nona Source, une structure d’LVMH qui récupère les deadstocks de grandes marques. Donc on n’a aucune production de tissus et une traçabilité des tissus qui à travers Nona Source garantit la provenance.

L’O: Votre mère, SAS la Princesse Stéphanie de Monaco, a lancé sa ligne de maillots de bain à votre âge. Est-ce qu’elle vous inspire ?

PD: Je pense que le fait qu’elle soit elle-même créatrice et qui

avait une vision artistique, ça m’a inspiré la possibilité d’avoir la mienne aussi et qui a mûri peu à peu en grandissant.

L’O: Et là justement dans votre dernière campagne vous avez mis en scène votre propre famille, alors comment ça a été vécu par les uns et les autres ça ?

PD: C’est parti d’une idée un peu folle. En fait toute cette année on a voulu faire des clins d’œil à Monaco, enfin plus que des clins d’œil, des hommages à Monaco, à travers le racing et le tennis. Et pour la dernière partie de la collection, la Summer Club, j’ai eu l’idée d’utiliser comme mannequins les membres de ma famille.

L’O: Les personnages iconiques de Monté Carlo...

PD: Exactement, donc on a mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, mes cousins, etc. tout type de personne, tout type de corps aussi, et c ‘était une expérience inoubliable. Et on a beaucoup rit sur le set, c’était pas des mannequins exemplaires, mais en tout cas l’expérience a donné des superbes images et je pense que ça fait vraiment honneur à la collection et à la French Riviera.

L’O: Où est-ce qu’on va pouvoir trouver vos collections cet été ?

PD: Le Métropole Shopping Center à Monaco présente nos collections tout au long de l’été avec la collection racing, la collection tennis et la collection summer club.

alter-designs.com @alterdesigns_

D’Puglia

Les Pouilles et la pittoresque ville de Lecce accueillent le nouveau festival culturel D’PUGLIA, qui vise à forger l’héritage et à concevoir l’avenir de la region pour un public international, avec la participation de curateurs, d’artistes et de projets centrés sur la passion de l’écologie.

À TRAVERS des événements captivants, des vitrines annuelles, des galas impactants et des échanges artistiques, D’Puglia favorise une culture de l’innovation et de la préservation. Son programme met en avant l’engagement des Pouilles envers l’excellence artistique et les pratiques durables. ‘Va ‘dove ti porta il vento’ incarne l’essence du style de vie des Pouilles : embrasser l’inconnu, savourer chaque instant et aller là où le vent vous mène.

L’EXPOSITION NOMADE Flags For Future flotte dans le ciel de Lecce pour sensibiliser à la protection de l’environnement et des océans. Flags For Future par UTÖPIA et Istanbul’74 réinventent quant à eux le concept de valeurs partagées, s’inspirant du pouvoir unificateur de l’art. Ces drapeaux d’artistes, produits en édition limitée, sont fabriqués à partir de déchets plastiques recyclés provenant des océans. Les recettes de Flags for Future sont consacrées aux efforts de protection de l’environnement.

LES PROJETS d’exposition d’art et d’installation pour D’Puglia sont supportés par la Cooperative Culturelle de Lecce ARTWORK, et sont conçus par des artistes de renommée, parmi lesquels Alessandra d’Urso, Alekos Fassianos, Aaron Young, André Saraiva, Tony Caramanico, Jean-Charles De Castelbajac, Jeppe Hein, Julio Le Parc, Lola Montes Schnabel, Rachel Hayes, Robert Montgomery, Paul Sevigny, Charlotte Colbert, Diego Cibelli, Cosma Frascina, Krista Kim, Blomour avec Plant Passenger et Tatiana Gecmen Waldeck.

AU CŒUR de l’Italie, les Pouilles ne se contentent pas d’être admirées ; elles se vivent activement. Leur paysage, rempli d’histoires de résilience, de force et d’amour, reflète sa personnalité. Les anciennes oliveraies des Pouilles, qui perdurent à travers les bons et les mauvais moments, symbolisent leur persévérance et leur amour intemporel. D’Puglia se consacre à sensibiliser par le biais de son programme philanthropique en collaboration avec Save the Olives, organisant des événements caritatifs internationaux pour soutenir la mission de l’association.

Save the Olives ONLUS est une organisation dirigé par Patrizio Ziggiotti à but non lucratif composée de bénévoles qui luttent contre l’épidémie de Xylella Fastidiosa en Apulie, dans le sud de l’Italie. Détachée de la politique, loin des polémiques et indifférente aux idées complotistes, elle agit ensemble dans un paysage millénaire en essayant de concentrer les forces des parties intéressées pour sensibiliser et éduquer les habitants du territoire attaqué.

Save the Olives regroupe des agronomes, agriculteurs, artistes, ingénieurs, étudiants, entrepreneurs et chercheurs, mais avant tout, ce sont de grands défenseurs de leur terre qui croient en un avenir durable pour la culture de l’olivier.

LA FONDATRICE, Gordana Zgonjanin nous, partage son amour pour les Pouilles, avec une approche créative disruptive et multidisciplinaire. L’initiative se présente comme une passerelle vers un enrichissement culturel et un développement international. Le festival d’art et du design D’Puglia intègre harmonieusement la force de Sparte, la grâce d’Hélène, l’audace de Byzance, la sensualité des Romains et la magie des Alchimistes.

LA PASSION coule profondément dans les veines des Pouilles, comme les “tratturi” — ces chemins des bergers — qui s’étendent de la Murgia jusqu’aux mers. Leur esprit et leur âme débordent de sagesse, semblable à ceux d’un berger qui comprend l’essence de chacun de nous, si seulement nous prenons un moment pour écouter. Rappelons que les Pouilles ne sont pas seulement un endroit à visiter, mais un endroit où vivre, aimer et cultiver profondément.

D’PUGLIA a pour but de faire connaître toute la richesse et la beauté de l’artisanat et du design de cette région à l’international. D’Puglia et Flags For Future seront présents pendant la prochaine édition d’Art Basel Miami Beach en décembre 2024, au Standard Hotel.

@d_puglia_ @savetheolives @utopia_flags

Crédit image: Sculpture de Diego Cibelli. Sculpture de Renzo Buttazzo. L’artiste Cosma Frascina devant son imstallation. Rachel Hayes imstallation. Drapeau

L’ART L’ART

(LA)HORDE

Esprit Libre

C’est avec panache, dans le sud de la France, à La Cité Radieuse, que Virginie Viard a livré sa dernière collection pour la Maison Chanel, mise en scene par le trio Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel.

L’MODE L’MODE

DANS L’INDUSTRIE de la mode, les collections dites Croisière ont été pensées comme des parenthèses enchantées — en dehors des calendriers officiels des semaines de la mode, aux silhouettes estivales et exotiques, toujours présentées dans des lieux idylliques. Si de nombreuses Maisons en profitent pour s’envoler aux quatre coins du monde, un même fil conducteur semble les animer : celui de suivre le soleil. Cette année, Chanel a délaissé les destinations lointaines au profit d’un joyau national : La Cité Radieuse, et plus particulièrement son toit, le MAMO, réinvesti en centre d’art sous l’impulsion du designer Ora Ito. Virginie Viard a choisi d’investir le chef-d’œuvre brutaliste de l’architecte et urbaniste Le Corbusier — un véritable symbole de la ville de Marseille, inattendu et contemporain, à l’image de la cité phocéenne comme de la griffe de luxe. “Le soleil, l’architecture, la musique et la danse : Marseille a aussi un sens très fort de la liberté. Je me suis inspirée des codes de l’art de vivre, du quotidien et de tout ce qui invite au mouvement. La mer et le vent m’ont donné envie de jouer avec les combinaisons”, explique Virginie Viard quant aux inspirations pour son défilé Croisière 2024-25. “Marseille est une ville qui me met en contact avec mes émotions. J’ai essayé de capter son pouvoir d’attraction, son souffle d’air frais, et de transmettre l’énergie qui y règne. Et pour un défilé, il n’y a pas de meilleur décor que la Cité radieuse”. Les codes du sud sont habilement disséminés çà et la : des cagoules de plongée à boutons pression, des robes brodées de petits poissons amoureux, de filets de pêche, ou de coquillages et crustacés, des tweeds pailletés faisant écho aux reflets argentés du soleil et de la mer, des maillots en néoprène, des motifs quadrillés et formes géométriques en référence aux façades des habitats environnants… Cette collection joue la carte de la dynamique du mouvement, du vent de liberté qui souffle à chaque recoin de Marseille.

MARSEILLE a AUSSI UN SENS TR È S FORT de LA LIBERT É .

POUR INCARNER cette collection vibrante et dansante, le collectif (La)Horde, initié par le trio Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, à la direction du CCN Ballet national de Marseille depuis 2019, ayant également mis en scène le défilé Croisière. Leur approche sauvage et instinctive, audacieuse et résolument moderne de la discipline proclament la liberté à chaque mouvement de bras. Telles les étoffes du défilé Chanel, soulevées par le Mistral, les danseurs explorent de nouvelles dynamiques de circulation et de représentation du corps. Habillés par la Maison, le trio en révèle toute l’identité, immuable.

STYLISME : Kenzia Bengel de Vaulx
COIFFURE : Marc Orsatelli
ASSISTANT PHOTO : Luka Radulovic

PALOMA OH, PICASSO

La COLOMBE en rouge

Fille d’un mythe et d’une artiste féministe avant l’heure, muse absolue, créatrice hors normes, Paloma Picasso a dessiné son propre univers. Et s’est envolée comme une colombe, avec une grâce, une discrétion et une liberté singulières.

Par DELPHINE VALLOIRE

ELLE ÉTAIT celle qui ne fait pas de bruit. La petite dernière. Un bébé qui ne pleure presque jamais, puis une fillette discrète, au regard grave, que son père aimait à garder près de lui dans son atelier à Vallauris quand il peignait. C’est là que Paloma Picasso est née en avril 1949, à La Galloise, une modeste villa située sur une colline où son père Pablo Picasso, sa mère, l’artiste Françoise Gilot, et son frère aîné Claude avaient emménagé un an auparavant. Picasso a choisi la Côte d’Azur qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort en 1971. Il a rencontré Françoise en 1943 dans un café dans un Paris occupé. La jeune artiste passionnée, déjà exposée par une galerie, ne se laisse pas intimider par le « Minotaure ». Il a 60 ans, elle en a 20. Il a un tempérament volcanique, elle est une intellectuelle réservée mais au caractère bien trempé. Picasso la peint en « FemmeFleur » puis conquis, emménage avec elle en 1944 après avoir quitté sa muse précédente, la sulfureuse et énigmatique Dora Maar. Pour « dompter » cette jeune femme indépendante, il la transforme en mère, tout d’abord avec Claude né en 1947 puis avec Paloma deux ans plus tard. Son nom signifie « colombe » en espagnol, en référence à un de motifs préférés du peintre

et aux colombes que son propre père, José Ruiz y Blasco, lui aussi artiste, élevait et dessinait. La petite fille a les yeux noirs de son père, son regard intense et elle est doté d’un calme olympien. Il va donc souvent peindre cette enfant si jolie avec ses robes et se rubans bleus, tenant un jouet dans un main ou une orange, jouant sur un tapis avec son frère ou s’amusant avec des têtards...

PICASSO AIMAIT ses enfants, s’amuser avec eux sur la plage de Golfe-Juan, dessiner ensemble sur le tapis, leur fabriquer des déguisements ou des poupées avec ses vieux paquets de Gitane, mais en dehors de ces moments de facéties, il se consacre entièrement à son œuvre et délègue les tâches quotidiennes à Françoise qui n’arrive plus à travailler comme elle l’entend dans son propre atelier. Elle résiste comme elle peut à l’ouragan Picasso, tour à tour chaleureux, énergique, génial, cruel, doux et féroce, usant d’une séduction démente avec tous les gens qui l’approchent tel un soleil avide. Éluard écrivait sur lui « Picasso peint comme Dieu ou le diable ». Mais c’est plus souvent le second qui va mettre sous pression

sa compagne. Les tensions montent et Françoise devient « celle qui a dit non à Picasso », la première femme à le quitter en 1953, peut-être pour ne pas devenir comme elle le disait avec humour « la septième femme de Barbe Bleue ». Paloma a quatre ans. Dès lors, la petite fille et son frère vont passer toutes leurs vacances scolaires à Vallauris, puis à partir de 1955 à Cannes dans les immenses pièces lambrissées de style Art Nouveau de la Villa Californie qui donne droit sur la baie. Enfin en 1958 au château de Vauvenargues, tout près de la montagne Sainte Victoire si chère à Cézanne. Leur mère, installée à Paris puis à New York où elle a ses galeries, gardera la Galloise pour passer les étés. En 1964, coup de tonnerre, Claude et Paloma alors âgée de 15 ans, vont être définitivement « bannis » de la résidence de leur père et de sa nouvelle femme Jacqueline, après la publication du livre de leur mère sur ses années avec le peintre « Vivre avec Picasso » qui devient un best-seller. S’ensuit une omerta du milieu intellectuel et artistique français à leur encontre qui durera très longtemps. Malgré la douleur de l’éloignement forcé, Paloma demeure sûre de l’amour de son père envers elle (1) : « Il y avait beaucoup d’amour, pour moi c’était une relation magique et merveilleuse. J’ai été évincée de sa vie ainsi que Claude. Mais ça n’a pas réussi à couper les liens que j’avais avec lui qui étaient si profonds. »

HABITANT AVEC sa grand-mère à Neuilly dans des conditions très modestes, Paloma commence à fabriquer des bijoux remarqués par le joailler grec Zolotas qui l’engage en 1971. Elle s’occupe aussi d’accessoires pour son ami Yves Saint Laurent séduit par ses créations et son style. Paloma sortant peu à peu de sa réserve, s’habille avec des turbans, des robes années 40 en soie dénichées aux Puces, portées avec des chaussures compensées d’époque et un rouge à lèvre très « rouge baiser » qui deviendra une de ses signatures. Son style 40s inspire à Saint Laurent une collection dite « Libération » ou « Quarante » présentée en janvier 1971 qui provoque un immense scandale car faisant référence au Paris de l’Occupation, cet espace-temps si intense et dramatique où Françoise rencontra Pablo. En 1973, quand Picasso décède, ses enfants et ses petits-enfants accourent pour le voir une dernière fois mais seul Paulo, son fils aîné, aura le droit d’entrer. Paloma, Claude et Maya leur sœur aînée (la fille de Marie-Thérèse Walter) passent alors la journée sur une colline en face du château de Vauvenargues seuls dans la neige, frappés par l’absurdité de la situation, loin de la horde des photographes à regarder de loin l’endroit où leur père va désormais reposer. Pablito, le fils de Pablo, qui n’a pas non plus pu voir son grand-père, se suicide ce jour-là en avalant de la javel. Il mettra trois mois à mourir. Picasso, superstitieux, n’a pas fait de testament. Il est légalement resté marié avec sa première femme Olga, la mère de Pablo, jusqu’en 1955. Maya, Paloma et Claude entrent donc en 1973 dans une longue bataille pour faire reconnaître leurs droits sur l’héritage de leur père. Paloma bouleversée par cette mort, quitte pour un temps la joaillerie et commence le long inventaire des innombrables œuvres de son père avec son frère Claude en vue de fonder le Musée Picasso. En 1975, dans un acte de bravade pour vaincre sa timidité maladive, elle tourne dans un film érotique et avantgardiste du réalisateur polonais Walerian Borowczyk « Les Contes immoraux » dont chaque image ressemble à un tableau. Elle y incarne l’énigmatique comtesse Erzsébet Báthory tout

D’AMOUR, POUR MOI C’ÉTAIT

UNE RELATION MAGIQUE ET merveilleuse.

habillée de noir ou de blanc, en Hongrie au XVIIe siècle qui sacrifie des jeunes filles pour se baigner dans leur sang. Pour se changer les idées, Paloma commence aussi à sortir avec ses amis parisiens, Karl Lagerfeld et Yves Saint Laurent.

AU COURS d’un de leurs dîners, elle rencontre un jeune auteur de théâtre argentin Rafael Lopez Sanchez, qui a un tempérament aussi délicat et réservé qu’elle, avec qui elle va vivre très vite puis se marier en 1978. Pour ne pas choisir entre ses deux amis devenus des rivaux implacables, Paloma porte une tenue Yves Saint Laurent avec un blazer blanc et une chemise rouge pour aller à la mairie puis la nuit, une robe bustier en satin rouge écarlate ornée deux cœurs en relief créée par Karl Lagerfeld pour la fête qu’il organise pour elle ce soir-là. Exceptionnellement une trêve est déclarée pour ce jour de joie entre les deux clans couture. Les deux mariés si bien assortis, leur beauté andalouse et leur bonheur éclatant figurent en cover du Interview Magazine de leur ami Andy Warhol « The Paloma Picasso Wedding Issue » en juin 1978. L’année suivante, Paloma est engagée par Tiffany & Co pour créer sa propre ligne de bijoux pour eux. Elle part s’installer à New York s’éloignant du tourbillon « Pablo Picasso », y devient une icône de mode et une déesse du business. Ses bijoux, entre l’art moderne et l’influence baroque et byzantine, se composent de très belles pierres semi-précieuses de grande taille, souvent taillées en cabochons, entourées d’or imposant. Les porter reflètent un « statement » stylistique puissant. Elle travaille les

chaînes, massives, comme personne : avec des motifs sculptés, comme enlacés, sur le thème du X légèrement irrégulier, un symbole récurrent. Sa broche Scribble lui a été inspirée par les graffitis qui ornent les rues et les métros de New York. Il serpente comme un tag une signature ou un trait de peinture zébrant l’espace. Là encore, on pourrait presque le voir comme une signature, qui, au lieu d’orner un tableau, se poserait sur la poitrine d’une femme.

COMME SON père qu’elle a parfois comparé à Midas, tout ce qu’elle touche dans les années 80-90 se transforme en or pur au sens propre comme au figuré. Elle sort son premier parfum en 1984 portant son nom, une senteur à son image, qu’elle portera des années, et qu’elle incarne dans toutes les pages des magazines de mode du monde, une campagne où son portrait frappant, inoubliable marque les esprits : un casque asymétrique de cheveux noirs de jais, une bouche rouge sang assortie aux longs gants rouges qui encadrent son visage contrebalancés une bague cabochon bleue. Et ses yeux, bien sûr, bruns, ardents, qui transpercent, ceux de Pablo. S’ensuit un deal en 1987 avec L’Oréal qui sort son rouge à lèvre Paloma Picasso « Mon Rouge » dans son tube couleur or. Elle dit de ce rouge à lèvres flamboyant qu’il est tant devenu sa signature qu’elle passe inaperçue si elle décide de ne pas le mettre. Elle

brille et pourtant ses interviews sont rares, sa discrétion est la même que lorsqu’elle était petite fille, et il n’est pas courant d’entendre sa belle voix grave, profonde, parler de cet extraordinaire chemin qui a été le sien, mouvementé mais discret. Femme publique à la vie très privée, elle se sépare de son premier mari en 1995 et se remarie en 1999, avec le docteur Eric Thévenet qui vit avec elle, entre Lausanne, Marrakech, et Paris, où elle est depuis la mort de son frère Claude, à la tête de la succession qui gère les droits liés à son père et à son œuvre, travaillant toujours avec le musée Picasso et Tiffany & Co. En juin 2024, Paloma Picasso est incarnée par Jeanne Damas dans la mini-série « Becoming Karl Lagerfeld ». À plus de 70 ans, elle n’a plus rien à prouver, et a suivi à la perfection la voie que sa mère lui avait tracée avec aplomb (1) : « Elle a ouvert beaucoup de portes pour moi. Je n’ai jamais à aucun moment de mon enfance ou de mon adolescence pensé qu’il y avait des choses qui m’étaient interdites. » Françoise qui avait été la première à pressentir le « rouge » chez elle, alors que son père la peignait souvent en bleu. Dans le tableau « Paloma à la guitare » (1965), vendu 1,3 millions de dollars en 2021 chez Sotheby’s, sa mère peint l’adolescente de 16 ans avec une coiffe de plumes blanches dans les tons bleu-gris-blanc-beige avec, tout un coup, comme un fracas qui s’annonce, une tache rouge vif derrière son cou. Cette couleur, c’est son histoire, celle de ses parents peintres dont elle n’a jamais voulu suivre la trace, mais dont elle a fait autre chose : des trésors, des couleurs ou des sculptures à porter. Le rouge est mis et il est la couleur de sa liberté.

Bijoux de la collection Paloma Picasso pour TIFFANY & CO.
Paloma Picasso dans son atelier de peintre. PAGE D’OUVERTURE: Paloma Picasso dans la publicité de TIFFANY & CO.
Paloma Picasso dans son atelier.

Paloma sur la Riviera

Rencontre avec Jeanne Damas, ambassadrice du je-ne-sais-quoi à la française sur petit écran jusque dans notre garde-robe.

Interview par PHILIPPE COMBRES Photographie LÉON PROST Stylisme MYSSIA GHOSN

De Rouje à la série Becoming Karl Lagerfeld , Jeanne Damas incarne l’essence d’une femme authentique et affirmée. Pour L’Officiel, la It-Girl et femme d’affaires nous a parlé de son rôle, son rapport à la mode et ses secrets beauté.

L’OFFICIEL: Ce n’est pas la première fois que vous passez devant la caméra. Quel est votre rapport au cinéma ? Comment qualifieriezvous la série « Becoming Karl Lagerfeld » ?

JEANNE DAMAS: Le cinéma est mon premier amour. J’ai fait une école de théâtre pendant 3 ans chez Blanche Salant, comme les cours étaient le soir j’avais beaucoup de temps dans la journée pendant que mes copains étaient à la fac ; donc je me réfugiais 3 à 4 fois par semaine au cinéma. Je pense que j’ai été

très influencée par des actrices ou des films pour créer tout l’univers de ma marque Rouje. Les héroïnes d’Almodóvar, les premiers films de Klapisch ou Desplechin, Agnès Varda et sa Cleo. Et bien sûr, Adjani. La série Becoming Karl Lagerfeld est très intéressante pour découvrir l’ascension et la construction d’un homme qui est devenu une légende. Nous connaissons le Karl d’aujourd’hui mais la série nous raconte le Karl d’avant, avec ses faiblesses et ses doutes, ça l’humanise en quelque sorte. C’est ausi une série très inspirante qui nous plante dans l’univers de la mode des années 70 du début du prêt-à-porter.

L’O: Comment avez- vous travaillé le rôle de Paloma Picasso ? JD: Je me suis plongée dans des lectures de la mode dans les

Maillot
Haut de maillot de bain ETAM Boucles d’oreilles, bague, pendentif et manchette TIFFANY & CO. Culotte en maille & visière HERMÈS

années 70, Beautiful People et Kaiser Karl. Mais c’est quand j’ai commencé à travailler sur la recherche des costumes avec Pascaline Chavanne que je me suis vraiment imprégnée du rôle. J’ai découvert un autre métier que styliste. Qui est plus dans une recherche sociologique et historique du vêtement, on lit le script en même temps d’essayer les robes pour voir ses actions ou ses états d’âmes dans la scène. C’est passionnant.

L’O: Tout comme elle, vous êtes aussi devenue une sorte de muse de la mode contemporaine et ambassadrice de votre propre marque. Que vous a appris ce rôle ?

JD: J’ai toujours fonctionné comme ça avec les vêtements que je crée. Rouje est une marque de femmes qui créent pour des femmes, et cette dimension est assez importante pour comprendre le succès de la marque. Forcément, ça leur parle plus facilement. Je crée d’abord pour moi les vêtements que j’ai envie de porter tous les jours, et naturellement pour en faire la promotion pour la marque de manière authentique. Je pense vraiment que c’est la clé du succès de Rouje.

L’O: Vous avez joué aux côtés d’acteurs majeurs tels que Daniel Brühl (Karl Lagerfeld), Théodore Pellerin (Jacques de Bascher), Arnaud Valois (Yves Saint Laurent), Alex Lutz (Pierre Bergé) et Sunnyi Melles (Marlène Dietrich). Parlez-nous de ce tournage.

JD: J’ai eu beaucoup de chance d’être entourée d’une équipe créative aussi pointue et talentueuse, ça m’a beaucoup rassurée et portée. Je connaissais quelque acteurs avant le tournage comme Arnaud Valois ou Claire Laffut et je me suis liée d’amitié avec d’autres il y avait un esprit colo très sympa d’autant plus que nous faisions beaucoup de scènes de fêtes et de restaurants donc on s’amusait beaucoup.

L’O: La série est produite par Disney+ et Gaumont. Qu’est-ce que cela change par rapport à une production classique ?

JD: C’est assez vertigineux, il y a beaucoup de monde sur le tournage et rien n’est laissé au hasard. Chaque minute compte et c’est une chorégraphie de métiers qui servent tous au même but créatif… je trouve ça assez galvanisant. Disney et Gaumont se sont entourés de pointure du cinéma comme Pascaline Chavanne. Et Jérôme Salle était d’un professionnalisme et d’une bienveillance incroyable. J’ai aimé le fait que Disney n’a pas cherché à faire un copier coller des personnages réels, mais plutôt de les réinventer et se les réapproprier pour un résultat unique et moderne.

L’O: Que représentent pour vous les années 70 ? Êtes-vous nostalgique du passé ?

JD: Je pense qu’on a tous un fantasme de cette époque : la fête, toute la mode a été inventée, la liberté... mais ça reste un fantasme. Je suis très bien dans notre époque d’aujourd’hui, aussi intense soit elle.

L’O: Paloma Picasso était passionnée de joaillerie et créait même ses propres designs de bijoux, notamment pour Tiffany & Co. Partagez-vous cette passion pour les bijoux ?

JD: J’adore les bijoux anciens. J’ai beaucoup de bijoux de famille que je garde précieusement, dont la chaîne de baptême de mon père que j’ai piqué chez mon grand père et qui est mon portebonheur. Sinon, je porte au quotidien des créoles de la marque de ma soeur, Louise Damas, et des bagues fines.

L’O: Vous êtes ambassadrice pour Tiffany & Co., qui vous accompagne dans la campagne de la série Becoming Karl Lagerfeld. Parlez-nous de cette collaboration.

JD: Cette collaboration fait sens vu que Paloma Picasso est une de leur designer. C’est une marque que j’ai toujours bien aimée, et j’ai porté des pièces de la collection hardware depuis plusieurs années.

L’O: Vous avez votre propre marque de mode, Rouje. Comment concevez-vous vos collections ?

JD: Ça part toujours d’une envie, d’une inspiration. Le point de départ est souvent une femme ou un detail qui m’a inspiré. Comme des costumes dans un ballet de Pina Bausch, une façon qu’a une femme de porter son trench dans la rue, une actrice dans un film ou une série, une photo de ma mère dans les annee 90, ou bien jouer un rôle d’une icône de mode comme Paloma Picasso. Ensuite, on en parle avec l’équipe de style on fait des moodboards, on crée une gamme de couleurs et on dessine les print en premier. Puis viennent les recherches de matières et de formes. Suivent les fittings, souvent sur moi car j’ai besoin de porter pour sentir si j’aime ou pas, puis les créations de looks avec les prototypes. Finalement vient la partie que j’adore qui est de créer une histoire pour faire vivre les vêtements et les mettre en images ou en films.

L’O: Vous représentez l’image de la femme française à la beauté naturelle et imposante. Rouje a lancé sa propre ligne de cosmétiques. Quels sont vos rituels beauté au quotidien ?

JD: J’aime le maquillage qui révèle plutôt qu’il ne cache. J’aime voir les petits défaut, la peau, je n’aime pas quand c’est trop lisse. Chez Les Filles en Rouje, le maquillage est instinctif ; il est là pour ajouter de la couleur et de la lumière. J’ai créé des palettes pour pouvoir appliquer aux doigts et mélanger les couleurs selon ses envies. Il n’y a aucunes règles à suivre et on prône la perfect imperfection. Mon plus grand secret beauté me vient de ma mère : se protéger du soleil avec de la crème solaire toute l’année et ne pas s’exposer aux mauvaises heures.

L’O: Avez-vous déjà créé des designs de maillots de bain ? Qu’aimezvous dans les pièces de swimwear ?

JD: Oui, nous sortons chaque année une petite ligne de maillots chez Rouje. Toujours avec un print qu’on ne trouve nulle part ailleurs ou avec un détail qui fait la différence. J’aime avoir une pièce qui rende unique. J’aime de plus en plus les maillots une pièce, qui je peux garder la journée en body en ajoutant un jupon ou un jean.

L’O: La séance photo pour L’Officiel a eu lieu au Chateau de Théoule. Aimez-vous ce côté vintage de la Riviera ou êtes-vous plutôt Yacht Club de Monaco ?

JD: J’adore ce côté vintage Riviera qui fait voyager hors du temps. Et je suis plus voilier que yacht.

L’O: Quelles sont vos adresses favorites sur la Côte d’Azur ?

JD: J’adore la Colombe d’Or, les Roches Rouges, et à SaintPaul-de-Vence la Chapelle Matisse qui est superbe !

Plus d’information sur la marque Rouje : rouje.com @rouje Pour regarder Becoming Karl Lagerfeld www.disneyplus.com

Body corset en dentelle DOLCE&GABBANA Pendant d’oreilles & manchette TIFFANY & CO. Escarpins à lacets MANOLO BLAHNIK
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LIBERTÉ IMMÉDIATE Raphaël Quenard

À l’affiche de deux films pour l’édition 2024 du festival de Cannes, l’acteur a pris le temps de répondre à quelques questions –dans un lit rond à l’horizontale.

Lunettes et bijoux CARTIER
Veste, chemise, pantalon DIOR
PAGE EN FACE— Boucles d’oreilles CARTIER
Veste, pull et casquette DIOR
PAGE PRÉCÉDENTE— Bijoux CARTIER
Veste, chemise, pantalon DIOR

SOYONS HONNÊTES : lors du festival de Cannes existe toujours une part d’incertitude quant à la bonne tenue des rendez-vous. Il suffit que quelqu’un dans l’équipe ait confondu le club avec son lit pour que les choses se dérèglent, voire s’annulent. Voici la part accidentelle de ces deux semaines : on sait que cela peut arriver, et c’est ainsi – que pouvons-nous y faire ? J’écris cela car j’en ai été témoin plusieurs fois, comme beaucoup de ceux qui s’y donnent rendez-vous chaque année. Cette fois, rien de tout ça, mais je m’amusais d’entendre Raphaël Quenard avouer qu’il faillit ce matin rester soudé à l’oreiller, tant les nuits, sans que vous y preniez garde et sans même s’adonner à l’infini de la fête, s’allongent et exhibent bientôt leurs premiers faisceaux dorés – un piège, si vous préférez.

CE MATIN Raphaël Quenard était donc bien là. Deux jours plus tôt, il montait les marches à côté de l’équipe du nouveau film de Quentin Dupieux, Le deuxième acte, qui avant même sa projection en ouverture du festival fit parler de lui. Il faut dire que la proposition est singulière : jeter au cinéma une sorte de reflet de lui-même, pour le meilleur bien sûr, mais surtout pour le pire. Dans l’art de déguiser la subversion – même s’il s’en défend –, chacun sait désormais que Dupieux excelle, et ce n’est pas un hasard si, après Yannick (2023), Raphaël Quenard incarne parfaitement cette forme de folie canalisée du réalisateur, ou plutôt de paranoïa contrôlée – absolument honnête.

NOUS étions donc dans cette villa sur les hauteurs de Cannes, un jour de mai. Raphaël Quenard venait d’en finir avec les photos, je lui proposais de nous exiler pour discuter une demi-heure, et c’est tout naturellement que nous nous installâmes allongés dans un lit rond, quelque part dans une chambre sortie des années soixante-dix. Je le confesse, j’ai à ce moment pensé à un bouton qui activerait le moteur pour faire tourner le sommier sur lui-même. Les clichés ont du bon, mais il ne fallait pas exagérer. À la place, nous nous sommes contentés de retirer nos chaussures et de caler paisiblement nos nuques. Le plafond était à hauteur normale et la situation déjà assez cocasse, admettez – j’ai donc allumé mon micro.

L’OFFICIEL: C’est ton anniversaire aujourd’hui, trente-trois ans donc. Une première question stupide : qu’est-ce que tu voudrais te souhaiter ?

RAPHAËL QUENARD: À chaque fois que ma mère posait la question à mon père pour Noël, il lui répondait « la tranquillité ». Plus les années passent, et plus j’ai envie de dire la même chose.

L’O: Pourtant, je n’ai pas l’impression que c’est le chemin que tu prends pour le moment.

RQ: C’est bien pour cela que c’est le plus divin des cadeaux. J’ai vraiment envie de me diriger vers quelque chose de très parcimonieux. Me rendre sur les tournages, rentrer, travailler

sur d’autres projets en parallèle dans le temps qui m’est laissé. Faire un film dans l’année, en soi.

L’O: Justement, quelle place ce fameux cinéma prend-il dans ta vie aujourd’hui, même si l’on imagine aisément que ce n’est pas rien ?

RQ: Lorsque je fais un film, je m’y investis véritablement à 800 000%. C’est toute ma vie. Pour te dire la vérité, je sacrifie beaucoup de choses pour lui. Mon entourage en est témoin, et je ne parle pas de mes relations personnelles.

L’O: À ce point ?

RQ: Je suis une sorte de boulimique. Le weekend, quand j’ai du temps, je vais aller au cinéma à 11 heures et en ressortir après 1 heure du matin. J’y reste jusqu’à la séance de minuit. Ça pose donc quelques petites problématiques dans l’équilibre de ma vie... Je dois peut-être en trouver une nouvelle balance – c’est un défi.

L’O: Tu dirais qu’il y a eu un avant et un après Yannick – l’avant dernier film de Quentin Dupieux – ou tout a commencé plus en amont ?

RQ: En amont, oui. Disons qu’il y a une année où j’enchaînais les tournages de manière extrême. J’en finissais un le vendredi, rentrais à Paris et repartais pour un autre le lundi. Ce n’était pas toujours prévu, on m’appelait au dernier moment car un acteur avait un empêchement, j’allais rencontrer les réalisateurs et nous partions sur le plateau deux jours plus tard.

L’O: Ces films-là, tu les aimais tous ?

RQ: Oui, tous – un par un – mais j’ai justement compris qu’on ne pouvait pas faire tout ce que l’on aime. Sinon, on a vraiment plus de temps, sans parler de la forme physique que l’on pousse à bout. Il y a les tournages, mais il y a aussi tout ce qu’il y a autour, la promotion, etc. Je ne m’en plains pas, j’adore ça – et même un peu trop. J’estime aussi que voir des films fait partie de mon travail, d’une certaine façon. J’en regarde énormément, même si pour moi c’est avant tout une passion, et ne pas avoir à regarder sa montre est évidemment le plus grand des luxes.

L’O: Ce n’est absolument pas pour regarder les choses par un prisme négatif, mais cela m’intéresse : dirais-tu qu’une des facettes de ce métier te pose plus de problème que d’autres ?

RQ: Quelque chose est paradoxal, c’est vrai, qui est lié aux rencontres que l’on est amené à faire. Toutes ces arènes différentes, c’est une des plus grandes richesses, et ça, je dirais que cela peut causer l’instabilité. Parce que l’on voyage beaucoup, que l’on rencontre constamment de nouvelles personnes, on crée énormément de liens et, parfois, il est juste matériellement impossible d’avoir le temps suffisant pour s’investir pleinement. De nourrir de façon adéquate et convenable chacune des relations telle que l’on voudrait les alimenter. Les gens me régalent, sincèrement, et c’est parfois un peu frustrant de ne pouvoir se poser plus longuement.

L’O: Je trouve qu’il y a quelque chose d’intéressant avec la façon dont tu prends la parole dans les médias. Est-ce quelque chose vers lequel tu vas naturellement ?

RQ: Je pense qu’il faut préciser et rendre plus efficaces les prises de paroles sans se disperser et devenir un peu agaçant. Tout ce qui est réseaux sociaux, ce n’est pas mon truc – je n’ai pas la mécanique mentale. Pour être honnête, peu importe qui

LORSQUE l’on SE CONFRONTE au REGARD DE L’AUTRE, une PART DE NOUS SE CONFORME aux ATTENTES...

l’on est, je pense qu’à un moment donné on saoule les gens à trop s’exposer. Ils en viennent à trop te connaître. Par contre, au même titre que le cinéma, un endroit existe où l’on peut promouvoir les œuvres et soi-même sans être dans l’exagération narcissique. Il faut être plus sharp, plus tranchant – exploiter au mieux le temps qui nous est donné.

L’O: De l’extérieur, quelque chose qui te définirait assez bien est une forme de liberté singulière. Dans ta manière de jouer, de t’exprimer bien sûr, et surtout d’être toi-même. Est-ce que tu crois que cette liberté, à un moment, peut t’enfermer dans quelque chose contre ton gré ?

RQ: Là où tu as raison, c’est qu’à force de parler, comme je le disais, on devient vite saoulant. Moi, je sais que je m’agite quand j’interviens, c’est ma manière d’être, je plaisante aussi, et certains le reçoivent mal, dans le sens où c’est peut-être un peu trop brut et que l’on va dire « il en fait trop ». En fait, c’est juste que je suis comme ça dans la vie. Aussi, le propre des médias et de représenter ton « toi », oui, mais ton « toi » agissant. Ce que l’on est dans les médias n’est qu’une part de nous-mêmes, cela va de soi. Celui que l’on présente n’est pas forcément le reflet de ce qui fait la complexité de notre âme. En vérité, je suis quelqu’un de très à l’écoute.

L’O: Comment est-ce que tu la définirais, toi, cette liberté dont nous parlions ?

RQ: Ça, c’est assez intéressant car il n’y a pas de réponse, évidemment. À partir du moment où tu agis sans calcul, on te la renvoie vite au visage. Il y a quelque chose dans cela de très troublant, car les gens aiment voir cette liberté chez quelqu’un, mais ce n’est pas tout. J’ai compris quelque chose avec Jim Carey dont je suis un grand admirateur : il expliquait qu’au début de sa carrière, lorsqu’il faisait des one-man-shows, il s’enregistrait et réécoutait tout pour trouver les failles et s’améliorer. Il cherchait constamment à affiner son art pour le rendre plus efficace. En fait et de son propre aveu, il était omnibulé par un questionnement, celui-ci : qu’est-ce que le public veut de moi ? Qu’est-ce qu’ils attendent que je devienne ? Cette question est fondamentale, car lorsque l’on se confronte au regard de l’autre, une part de nous se conforme aux attentes, même si tu restes motivé par une puissance racinaire qui vient de ton expérience personnelle.

SI LE GARS est sur SCÈNE, EN GROS, on s’en FOUT QUE SA

a fait parler de lui avant même sa projection, car le mystère flottait quelque peu sur son sujet. Comment est-ce que tu le décrirais ?

GRAND-MÈRE

SOIT

L’O: Tu veux dire que la liberté de l’acteur se modifie sous le regard du spectateur ?

RQ: C’est-à-dire que le public aime que l’on soit libre, mais que lorsque nous le sommes vraiment, on va avoir tôt fait de le reprocher. La liberté peut, je dis bien peut, rimer avec transgression. Cela peut vite passer pour un non-respect des convenances. Comme chacun réfrène quelque peu ses pensées, son humour, ou en tout cas s’adapte en permanence à l’autre dans la vie de tous les jours – que l’on doit mettre un couvercle sur qui nous sommes –, le cinéma semble l’opposé de ces freins. Si le public apprécie autant le travail des artistes, c’est qu’il s’agit d’une sorte de liberté par procuration, si je puis dire.

L’O: Pour revenir au questionnement de Jim Carrey, comment est-ce que tu traites donc ce qu’attend le public de toi ?

RQ: Il a dit avoir eu un jour ce déclic, avoir compris ce que les gens attendaient de lui : qu’il soit Monsieur sans soucis. Si le gars est sur scène, en gros, on s’en fout que sa grand-mère soit malade, que sa mère ait fait un AVC, que son entourage aille mal, qu’il soit en rupture amoureuse ou qu’il ne soit pas satisfait de sa vie. On veut voir quelqu’un qui n’a pas de problème, qui est en train de créer ce personnage qui fait tout valdinguer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, tu vois ce que je veux dire ?

L’O: Je vois, oui – il est vrai que l’image lui convient bien.

RQ: En tant que spectateur, quand je vois ça je suis vraiment aspiré par ce que le gars est en train de faire. Il est habité, mais c’est comme en amour : quand l’autre ne se préoccupe pas de savoir si tu vas l’aimer ou pas, tu l’aimes d’autant plus, c’est un phénomène automatique. D’une certaine manière, il en va de même avec le jeu.

L’O: Tu es l’affiche du Deuxième acte, de Quentin Dupieux. Le film

RQ: Contrairement à ce que l’on a pu en dire, le film n’est pas une salade gratuite de polémiques. C’est une œuvre qui parle de beaucoup de choses, mais je trouve que son vrai sujet est celui-ci : quelle est la réalité, quelle est la fiction ? Comment les sciences et les révolutions numériques viennent perturber l’appréciation des deux ?

L’O: Quelque chose où la vérité et le mensonge seraient entremêlés ?

RQ: Voilà, exactement. Mais le film parle aussi du fait que la fiction est paradoxalement peut-être le bon refuge. Peut-être vaut-il mieux se réfugier dans son imaginaire et tenter de voguer comme on l’entend. Quand bien même c’est une illusion, si tu as l’illusion d’être heureux, tu l’es d’une certaine façon.

L’O: Contrairement à ce que l’on a dit, les acteurs n’y jouent pas leur propre rôle ?

RQ: Non. Quentin a écrit pour des acteurs, certes, mais il a dessiné des trajectoires personnelles qui contiennent beaucoup plus que ce que nous sommes. Dans le film, certains représentent le côté vil de l’acteur : ils sont mauvais, ou ont en tout cas une appétence pour le conflit, la bassesse, la petitesse, bref toutes les petites batailles de vanités qui sont omniprésentes dans le scénario. C’est accentué bien sûr, car il y a dans le cinéma des gars sympas avec qui tu peux discuter, qui t’apprennent des choses et avec qui tu t’élèves spirituellement.

L’O: Tu dirais que c’est un film qui joue tout de même quelque peu avec la subversion ?

RQ: Sur certains points peut-être, par exemple sur le fait que la question de la censure y est abordée. Mon personnage en l’occurrence ne fait que jouer avec cette limite-là. Mais en même temps, je pense que l’art existe justement comme une sorte de bastion de la liberté. Il est là pour interroger les frontières du bien, du mal, du juste, de l’injuste, de ce que l’on a le droit de faire ou pas – d’apporter un nouvel éclairage sur ces interdits pour offrir une réflexion, quitte à s’affranchir de certaines règles.

L’O: Sur cela nous sommes absolument d’accord.

RQ: Après, pour connaître intimement Quentin, je sais qu’il n’y a aucune volonté de transmettre un message, mais plutôt de divertir en riant de travers. Son regard est vraiment affûté, et construit d’une manière si intelligente que cela fait réfléchir en plus de faire rire – c’est donc en vérité le cocktail parfait. Voilà : plutôt que de se mettre en colère et d’aller la déverser dans les médias sous une forme médiocre, lui l’a converti en lumières par une œuvre d’art.

L’O: Pour terminer, tu dirais que tu as un rapport privilégié avec son cinéma ?

RQ: Privilégié, non, mais disons que j’étais déjà fan avant de le connaître. Sans rire, c’est un artiste chez qui j’admire tout. Vincent Lindon a dit cette phrase hier : « ne pas oublier que l’artiste dort dans le corps de l’homme ». J’ai trouvé ça très juste. Et bien, chez Quentin, même l’humanité est magnifique. Indépendance, marginalité, liberté, on peut dire ce que l’on veut de lui. C’est simplement quelqu’un d’intransigeant avec le propos qu’il veut tenir, et c’est parfait comme cela.

Bague CARTIER Veste DIOR
Moto YAMAHA
Lunettes, montre, bijoux CARTIER
Veste, chemise, pantalon DIOR
Moto YAMAHA
PAGE CI CONTRE—Bijoux, lunettes CARTIER Chemise, pantalon et chaussures DIOR

SHOOT LOCATION : GREEN GALAXIE RETOUCHES : PHENOMENA.PHOTOS

REMERCIEMENTS

Manteau et pull DIOR
Lunettes, boucles d’oreilles CARTIER
PAGE EN FACE— Veste, chemise, pantalon DIOR
boucles d’oreilles CARTIER
GROOMING : Marc Orsatelli AGENCE AURELIEN PARIS
: Jennifer Eymère, Lisa Ribet et Pascale Savary

BEAUTÉ MUSE de la

Bella TILBURY

La nièce et égérie de Charlotte Tilbury est venue nous rendre visite à Cannes.

L’occasion d’une prise de vue en plein soleil.

Photographie LÉON PROST Stylisme MYSSIA GHOSN

J’ai TOUJOURS AIMÉ celaL’IDÉE DE s’échapper POUR pouvoir MIEUX se TROUVER.

PRENEZ UNE villa dans les hauteurs de Cannes, une terrasse qui domine la nature et la mer, ajoutez-y un groupe de quinze Britanniques explicitement heureux de leur présence –secouez, voilà, et vous obtiendrez peut-être un dixième de l’énergie qui, ce jour-là, transperça l’oxygène. Il faut dire que les collaborateurs et amis de Bella Broekman-Tilbury sont du genre à ne pas laisser passer la vie sans en saisir des morceaux d’allégresse, si vous voyez ce que je veux dire – l’euphorie est une matière palpable. Bien sûr il s’agirait d’abord de travailler, aussi les maquilleurs s’apprêtaient à maquiller, le photographe à photographier et le temps à se sabrer. Aussi les poses se

multiplieraient ensuite, longues parfois, rapides souvent comme le soleil imprime les peaux, et les rires ricocheraient pareils à des virgules dans le sérieux de la tâche. C’est cela que nous a dit Bella Broekman-Tilbury, dès son arrivée et sans le prononcer : que tout serait d’abord une affaire de plaisir. Si vous aviez tendu l’oreille comme je l’ai fait, vous auriez saisi les exclamations brillantes qui dessinent sur les visages toute la beauté du monde. Vous auriez perçu l’innocence des corps qui, en rythme, dansent devant les objectifs. Cela ne cessa pas, une journée entière : l’on se changea et échangea des ravissements encore – l’on se présenta à ceux que l’on ne

PAGES PRÉCÉDENTES & CI-CONTRE— Maillot de bain VILEBREQUIN
Couvre-chef DOLCE&GABBANA Ceinture CHRISTIAN DIOR
Lunettes de soleil JIMMY CHOO Sifflet AMBUSH
Talons JACQUEMUS Bracelet HERMÈS Bague DIOR JOAILLERIE

connaissait pas – vous, eux, moi – pour enfin se remettre au travail. Toutes ces choses ont un nom commun, je crois, et se nomment précisément joie. Ensuite, j’ai demandé à Bella Broekman-Tilbury de s’assoir à mes côtés sur la terrasse. C’est vrai, oui, soudain le ciel se délivra, tandis qu’à l’intérieur de la villa chacun repliait le temps pour bientôt le célébrer plus bas, au bord de l’eau et le temps d’un dîner. N’est-ce pas ? Comme vous le savez, la nuit est toujours une autre histoire.

L’OFFICIEL: Je crois savoir que tu es née à Ibiza – pourrais-tu tout d’abord nous parler un peu de ton chemin, d’où tu viens ?

BELLA BROEKMAN-TILBURY: Oui, je suis née à Ibiza et y ai vécu jusqu’à l’âge de mes quatorze ans. Mes parents et ma grand-mère y vivent toujours, c’est donc le seul endroit où je me sens vraiment chez moi. Mon père est néerlandais et ma mère Britannique. Voilà : j’ai passé la plus grande partie de mon enfance sur les plages, entourée de gens de tous âges, et je dois dire que cela a été un environnement vraiment libre pour grandir. C’était une petite bulle, et ce n’est que lorsque j’ai poursuivi ma scolarité en Angleterre que j’ai réalisé la chance que j’ai eu. Disons que c’était inhabituel dans le meilleur sens du terme. J’y retourne souvent voir mes parents et mes amis. Ibiza et Formentera seront toujours dans mon cœur, et je dois beaucoup à l’île dans ce que je suis devenue.

L’O: Qu’est-ce qui est important à tes yeux dans ton travail aujourd’hui ?

BBT: J’aimerais vraiment passer plus de temps à travailler avec la jeune génération de créateurs. Je pense que la beauté joue un rôle très important dans l’expression de l’individualité et de la créativité, au même titre que la mode, et j’aimerais continuer à explorer son histoire avec les talents créatifs émergents. Selon moi, il est primordial pour les grandes marques de rester connectées au zeitgeist culturel et de travailler avec la prochaine génération d’innovateurs. Charlotte Tilbury a toujours accordé de l’importance à cette démarche au sein de la marque et c’est formidable de pouvoir y contribuer dans le cadre de mes fonctions.

L’O: Tu peux nous parler de tes projets en cours ?

BT: Récemment, j’ai assisté au Grand Prix de Miami pour célébrer notre partenariat avec F1 AcademyTM. Nous avons voulu mettre en lumière le parcours incroyable des femmes pionnières de l’académie, afin de maximiser leur représentation et ouvrir les portes à la prochaine génération de stars de la formule 1. C’est la première fois qu’un de leur sponsor est une marque fondée par une femme – j’ai donc trouvé que c’était un moment très important pour le sport automobile et une mise en lumière significative de l’objectif de notre marque. La beauté sert aussi à se sentir autonome et sûr de soi. Ces jeunes pilotes l’ont prouvé, elles sont tellement inspirantes !

L’O: En quoi consiste le fait d’être égérie pour cette marque familiale ?

BBT: Je travaille au sein de l’équipe marketing, majoritairement. J’ai beaucoup de chance de pouvoir le faire avec ma sœur, ma mère et ma tante, et je suis incroyablement reconnaissante d’être l’une des égéries de la marque, aux côtés de personnes aussi inspirantes que Jourdan Dunn, Michaela-Jae Rodriguez et Kate Moss. Je participe donc aux campagnes à la fois devant et derrière la caméra. Mon rôle mixte fonctionne très bien car

ma relation avec Charlotte me permet d’apporter ma vision familiale tout en aidant à comprendre la jeune génération d’un point de vue créatif.

L’O: Nous sommes à Cannes aujourd’hui, pour le festival – vous y venez chaque année ? Plus généralement, quelle est ta relation avec la France ?

BBT: Je passe pas mal de temps à Paris, car nous y sommes toujours pour les fashion week – ma sœur est maquilleuse et s’occupe de plusieurs défilés. Ces trois dernières années, je suis aussi beaucoup venu pour travailler avec l’IFF (international flavors and fagrances) pour la collection de fagrances d’émotions de Charlotte. Ici, nous avons collaboré avec quelques-uns des meilleurs nez du monde pour créer six fragrances dont il est prouvé qu’ils renforcent vos sensations. Et puis, mon petit ami et beaucoup de mes amis vivent à Paris – je m’y rends donc aussi souvent que possible.

L’O: La villa dans laquelle nous sommes aujourd’hui a une longue histoire – elle s’inspire des Case House Study américaines du milieu du XXe siècle. Comment t’y es-tu sentie ?

BBT: Cette maison a été un lieu de shoot incroyable, l’énergie qui y règne est extraordinaire. Je suis très reconnaissante à Jennifer Eymère de nous avoir donné cette opportunité. J’adore cette ambiance 70’s, cette allure générale hors temps – c’est un vrai rêve.

L’O: Il serait intéressant de savoir ce que représente intrinsèquement le maquillage pour vous qui en êtes désormais un acteur majeur ?

BBT: Je pense que le maquillage, au même titre que la mode, est un outil primordial pour s’exprimer. Grâce à lui, je peux incarner un autre personnage ou me sentir plus confiante. Certains jours, je me contente de porter un SPF – j’adore la crème invisible UV Flawless Poreless Primer SPF 50 de Charlotte, car elle hydrate, lisse et protège, tout en restant légère pour les jours où je veux me passer de maquillage. Mais il y a d’autres jours où j’adore porter un make-up plus soutenu. Que ce soit dans les films, les éditoriaux ou dans la vie réelle, par son biais s’exprime une version de nous-mêmes dans un temps donné. Oui, c’est pour moi un outil de liberté et d’autonomie. Je le vois comme quelque chose capable de nous transformer.

L’O: Cette fameuse confiance en soi, donc, surtout ?

BBT: Exactement. Aujourd’hui, avec l’omniprésence des médias sociaux, il peut être difficile d’échapper aux normes de beauté qui deviennent insensées. Voilà : le maquillage peut aussi être quelque chose de plus expérimental, un terrain pour s’exprimer différemment. Charlotte a lancé la marque il y a plus de dix ans et sa véritable révolution a été de proposer ses dix « looks » emblématiques conçus pour aider chacun à se transformer. J’ai toujours aimé cela – l’idée de pouvoir s’échapper pour mieux se trouver. C’est en fin de compte le but de Charlotte Tilbury Beauty : démystifier et démocratiser le pouvoir du maquillage afin que chacun, partout, puisse être celui ou celle qu’il veut être.

PAGE DE DROITE—Haut & jupe MARCIA
Talons FERRAGAMO Bracelet HERMÈS Bague DIOR JOAILLERIE
Sac FENDI Lunettes de soleil DOLCE & GABBANA
Corset, robe et sandale à talon VIVIENNE WESTWOOD
PAGE DE DROITE—Haut et bas de maillot de bain PRADA
Haut ‘RICA’ et jupe ‘OBRA’ JACQUEMUS
Boucles d’oreille & collier CHOPARD
Chaussettes WOLFORD Talons MANOLO BLAHNIK
PAGE DE DROITE—Robe PRADA Brassière HERMÈS
Top & short MOMMA’S BLUES Talons ELIE SAAB Bracelet HERMÈS Bague DIOR JOAILLERIE PAGE DE DROITE—Robe ZIMMERMANN
TOUTES LES IMAGES—Soins de la peau et maquillage CHARLOTTE TILBURY BEAUTY
MAQUILLAGE : Frida Gironi CHARLOTTE TILBURY COIFFURE : Manon Martin
ASSISTANT DE PHOTOGRAPHIE : Virgile Biechy
DIRECTEUR ARTISTIQUE : Jenny Mannerheim PRODUCTION : Philippe Combres

PILOTE sur la RIVIERA

Laura Villars fait partie de cette nouvelle génération de femmes pionnières, qui met un coup d’accélérateur pour mieux représenter la gent féminine dans le milieu du sport automobile. Rencontre.

Interview par JENNY MANNERHEIM

Photographie & Stylisme KENZIA BENGEL DE VAULX

L’OFFICIEL: Quelle est l’expérience d’être une femme dans le monde du sport automobile ?

LAURA VILLARS: Je trouve que c’est agréable d’être une femme, car cela rend les choses d’une certaine manière plus “puissantes”.

On s’intéresse beaucoup plus à nous ; la Fédération prévoit même de faire entrer une femme en Formule 1 dans les cinq prochaines années. Mais il est clair qu’il faut parfois s’imposer, montrer ses compétences. C’est un milieu fascinant — surtout en tant que femme, cela facilite les partenariats et les collaborations, car c’est un sujet d’actualité.

L’O: D’où vous vient cette passion pour la course et comment avezvous commencé ?

LV: J’ai beaucoup accompagné mon père sur les circuits, donc j’étais toujours sur le côté à regarder cet univers qui m’a toujours passionné, intrigué. J’ai roulé pour la première fois à l’âge de 15 ans, je ne faisais que des tests et petit à petit je me suis dit, après avoir terminé mes études et l’université, que je voulais vraiment aller pleinement faire des compétitions automobile. J’ai commencé professionnellement il y a une année et demie, c’est très récent et on a des bons retours positifs très encourageants par rapport au parcours qui n’est

pas le parcours normal — celui de commencer par faire les compétitions de karting puis évoluer « step-by-step » dans les championnats. Je suis allée directement au championnat en formule 3 régionale.

L’O: Un conseil pour les femmes qui voudraient commencer la course ?

LV: Je les encourage à y aller car il y a vraiment une voie pour les femmes qui se développent en ce moment, et je pense qu’il faut commencer avec le karting. Il y a beaucoup d’écoles de karting féminines qui ouvrent notamment grâce à Susie Wolff, il y a aussi la F1 Academy qui est accessible pour les jeunes femmes pour commencer en F4. Je pense que c’est la meilleure plateforme et pour la visibilité également, car c’est très médiatisé. N’oublions pas d’autres courses, celles d’endurance comme par exemple les 24 Heures du Mans où une équipe féminine de Iron Dames essaie de développer la place des femmes dans ce milieu.

L’O: Pourriez-vous nous parler de votre collaboration avec Ferrari…

LV: Effectivement, cette année, je participe au Ferrari Challenge. Donc il n‘y a que des Ferrari GT et j’ai un partenariat avec le Garage Zénith, qui est un garage en Suisse.

L’O: C’est votre père qui vous initiait, si vous voulez juste nous dire deux mots sur votre père ?

LV: Il est passionné d’automobile, comme moi. Il a fait quelques courses également. Il a toujours roulé par pur plaisir et par passion, une chose qu’il m’a transmis par la suite.

L’O: Les marques de mode s’intéressent de plus en plus à la « car culture ». Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de cette tendance ?

LV: Je pense effectivement que c’est une belle approche. Charlotte Tilbury vient de sponsoriser une femme en Formule 4, et c’est ce que nous essayons de faire également, notamment avec le partenariat que nous avons avec la marque L.Raphael, créée par Ronit Raphaël. Ce sont des femmes puissantes qui essaient de s’imposer dans le milieu automobile sans s’empêcher d’afficher leur féminité et d’utiliser des produits de beauté. C’est ce qui fait notre force et qui peut montrer que, même en sortant de la voiture, on peut rester féminine tout en étant dans un milieu complètement masculin.

L’O: Justement, Charlotte Tilbury, si je ne me trompe pas, sponsorise le F1 Academy.

LV: Exactement. C’est une des premières compétitions consacrées uniquement aux femmes âgées de 16 à 25 ans qui encourage les femmes à évoluer dans le milieu automobile. La Formule 4 est une monoplace plus facile pour apprendre et pour pouvoir évoluer, pour plus tard aller potentiellement en Formule 3, Formule 2 et peut-être Formule 1. F1 Academy est un excellent tremplin pour les femmes dans le sport automobile. C’est très encourageant, de voir de plus en plus d’initiatives de compétitions féminines.

persévérance, et on espère que le rêve se réalise, un jour.

L’O: Vous vivez dans le sud de la France, partiellement…

LV: Du mois de mai au mois de septembre, j’adore le sud.

L’O: Pouvez-nous partager un peu vos secrets de la Côte d’Azur et votre passion pour le sud ?

LV: Ça fait plus de 25 ans que je viens chaque été à Saint-Tropez, j’ai le circuit du Castellet, qui est à à peu près une heure et demie de chez moi. J’y vais pour m’y entraîner, j’y ai été hier et avant-hier, et c’est un circuit qui est juste magnifique. Le Paul Ricard est assez mythique dans le milieu automobile, donc j’adore aller là-bas. Le sud de la France est pour moi le plus simple pour pouvoir m’entraîner également.

L’O: Et votre pilote préféré à vous ?

L’O: Comme vous êtes sur ce circuit, est-ce que vous y croisez par hasard des champions de courses automobiles ?

LV: Oui ! Après, il y a beaucoup de pilotes qui s’y entraînent, donc ça dépend les événements. Hier, par exemple, on n’était pas beaucoup de personnes mais j’ai déjà été sur des week-end où il y a tous les pilotes officiels de la F3, de la F2 qui s‘entraînent et qui ont des tests officiels. Donc, oui, en général, on se retrouve tous les pilotes à ce moment-là.

LV: J’aime beaucoup le parcours de Charles Leclerc, surtout actuellement, et son histoire familiale et automobile, proche de la mienne. J’aime beaucoup le personnage.

L’O: Vous portez la marque Alter Design dont la créatrice Pauline Ducruet dit que son rêve, serait de voir une femme gagnante en F1. Est-ce que c’est un rêve ou quelque chose qui pourrait vraiment se réaliser ?

LV: J’adore le côté racing chez Alter Designs. Et pour le rêve que vous évoquez, je pense qu’avec les mesures qu’ils mettent encore actuellement en place dans le milieu automobile, c‘està-dire de commencer très jeune par le karting pour pouvoir potentiellement faire tout l‘entraînement « step-by-step », passer par la F4 pour pouvoir accéder en F1, est faisable de nos jours. Meme si c’est très dur physiquement, que c’est beaucoup d’entraînement, je pense que c’est faisable avec beaucoup de

L’O: Le grand prix de Monte Carlo, c’est un peu l’origine de la F1, même si maintenant on parle de Abu Dhabi, Montreal, Miami et Las Vegas. C’est quoi votre feeling par rapport à toute cette exportation mondiale et le fait que ça devienne une marque ?

LV: Le Grand Prix de Monaco est fondamentalement historique, depuis les années 59 et 60, c’est le circuit mythique dans la ville, et il n ‘a pas bougé depuis toutes ces années. C’est vrai que de nos jours, comme on a pu le voir au dernier Grand Prix les bolides deviennent trop imposants pour ce genre de circuits. Certes, on a des circuits comme Jeddah, le Qatar qui se sont développés, mais ça n’a pas la même histoire à mes yeux comparé aux circuits européens et à l’histoire de ces courses légendaires.

Haut ALTER DESIGNS
Combinaison AMERICAN VINTAGE
Veste ALTER DESIGNS Jean AMERICAN VINTAGE Voiture FERRARI, Carrosserie LECOQ RIVIERA

L’O: Vous avez un partenaire beauté qui est L.Raphael . Est-ce que vous pouvez nous parler de votre rencontre et comment s’est fait cette collaboration ?

LV: Ronit Raphaël est une femme d’affaires qui gère son entreprise pionnière dans le domaine des de soins de beauté à Genève. J’allais chez elle et, du jour au lendemain, elle a vu mes stories sur Instagram, elle a vu l’impact qu’avait la femme dans le milieu automobile et elle m’a dit qu’elle serait très intéressée de faire une collaboration. Elle aussi est partie de rien, elle s‘est faite elle-même depuis plus de 20 ans dans le milieu de la beauté et ça l’intéressait vraiment de faire une collaboration avec une jeune femme pilote.

L’O: Y a-t-il un designer ou une marque que vous affectionnez particulièrement en ce moment ?

LV: J’adore Jacquemus et, surtout, sa très jolie collaboration avec Nike. J’adore la mode qui s’inspire du sport.

L’O: Quels sont vos projets pour cet été ?

LV: Pour l‘instant, j’ai 3 courses au courant de l’été. Donc beaucoup d’entraînement et de simulateurs à venir. Je vais avoir notamment une course dans le sud de la France, au Castellet le 28 juillet.

ON PEUT ÊTRE toujours FEMME, TOUT EN ÉTANT DANS UN milieu COMPLÈTEMENT MASCULIN.

Toutes les œuvres © Kenny Scharf, 2024.

RIVIERA PANORAMA

La première exposition en France consacrée exclusivement aux œuvres sur papier, toutes créées pour cette occasion par l’artiste Kenny Scharf, fait résidence à la Villa Navarra au Muy.

Par JENNY MANNERHEIM

Photos portraits GABRIEL ACHARD

Vues d’exposition & œuvres JEAN-CHRISTOPHE LETT

Rendez-vous avec l’artiste culte Kenny Scharf et le galeriste Doriano Navarra au cœur de leur exposition, plongée dans la végétation et au bord de la piscine de la galerie d’architecture brutaliste conçue par Rudy Ricciotti.

L’OFFICIEL : Votre nouvelle exposition à la Villa Navarra au Muy s’intitule « 26 Œuvres sur Papier » et c’est une série de dessins en une couleur : le bleu. Pouvez-vous nous parler de la naissance de cette exposition ?

KENNY SCHARF : Je connais Doriano depuis qu’il est bébé. Je l’ai vu grandir et mûrir, il aime l’art, c’est un grand enthousiaste. Il m’a proposé l’idée des œuvres sur papier. Même si j’en ai fait pendant des décennies, je ne pense pas déjà avoir proposé une exposition uniquement consacrée à ce medium. J’ai donc bien évidemment répondu que j’aimerais travailler sur ce projet. Comme dans tout ce que je fais, il n’y a pas vraiment de plan initial, cela évolue au fur et à mesure. Pour cette exposition, j’ai commencé avec les dessins au crayon et bien que j’aie apprécié le processus, le crayon était trop sec. J’ai alors utilisé de l’acrylique. Très rapidement, j’ai souhaité mettre l’accent sur l’imagerie et les textures, ne pas introduire trop de couleurs. C’est ainsi que j’ai choisi de me limiter à l’emploi du bleu et du noir, sans penser du tout à quel point cela serait merveilleux dans cet environnement. Il semble vraiment que tout ait été planifié, mais pas du tout et ça me plaît.

L’O: Vous avez déjà créé des œuvres ici, alors vous connaissez très bien l’endroit…

KS: Oui bien sûr, mais je n’ai pas pensé à la couleur réelle du lieu jusqu’à ce que les œuvres y soient accrochées et que je me rende compte que cela fonctionne vraiment très bien.

DORIANO NAVARRA : Je suis très heureux du résultat, je pense que l’exposition est incroyable et comme Kenny l’a mentionné plus tôt, je me suis demandé s’il avait déjà réalisé un travail complet sur papier par le passé, même si j’ai eu la chance d’en voir quelques-uns. Je les trouve extraordinaires comme le reste de son œuvre. J’ai donc pensé que ce serait une bonne occasion de lui proposer de faire une belle série de papiers. Je pense qu’elle est élégante, douce et qu’elle fait rêver. C’est dingue, sur chacune des œuvres on voit Kenny, on reconnaît Kenny, on sent Kenny. Je suis très fier de montrer ce travail et il se trouve qu’il coïncide tellement avec la couleur de la piscine et du ciel qui se reflète dans le verre, je pense que les gens apprécieront beaucoup le spectacle.

L’O: Kenny, votre travail est inspiré par la culture pop et les bandes dessinées. Vous êtes une icône pour la nouvelle génération. Comment êtes-vous passé d’artiste underground de Los Angeles à icône mondiale de l’art ?

KS: Mon parcours a été long, j’étais très jeune quand j’ai commencé à avoir une certaine notoriété au début des années 80, j’avais 22-23 ans, mais dans les années 90 tout le monde détestait ces années-là, donc j’ai connu une période plus compliquée. Dans les bons comme dans les mauvais moments, c’est mon art qui m’a porté.

Dans les BONS COMME dans les mauvais MOMENTS, c’est

MON ART qui M’A PORTÉ.

L’O: Êtes-vous nostalgique de cette époque ?

KS: Vous savez, je ne suis pas du tout nostalgique. Je ne pense au passé que lorsque j’y suis confronté, je suis plus excité par tout ce qui se passe maintenant. Mais je sais que beaucoup de gens sont intéressés par cette période, le début des années 80, donc je suis heureux d’en parler.

L’O: Vous participez et recueillez des fonds pour le gala amfAR, peut-être que l’amfAR est quelque chose qui relie votre passé et votre avenir…

KS: J’ai toujours soutenu l’amfAR. Quand cette fondation a commencé, personne ne soutenait les personnes atteintes du VIH, le gouvernement ne les aidait en rien. C’est une organisation très importante. Malheureusement, nous sommes toujours aux prises avec le VIH, nous devons donc continuer à nous battre.

L’O: Pour revenir au présent, vous êtes une icône de la culture du « drop ». En quoi les collabs sont-elles importantes pour vous en tant qu’artiste ?

KS: Quand j’ai commencé en tant que jeune artiste, l’une de mes philosophies était que l’art ne se limite pas à quelque chose d’accroché au mur dans une galerie ou un musée. Je soutiens pleinement le travail des galeries et des musées, mais je crois que l’art ne devrait pas être présenté que dans un seul endroit.

Toutes les œuvres © Kenny Scharf, 2024.

En fait, je pense que l’art devrait être partout. À propos des produits dérivés et des collaborations, tout le monde ne peut pas acheter une peinture, un dessin ou une œuvre d’art originale, mais la plupart des gens peuvent acheter un teeshirt. Je crois aussi que les arts appliqués font partie de ce que je suis et de ce que je fais. À l’époque où Keith Haring a ouvert le Pop Shop, et peu de temps après que j’aie ouvert le Scharf Schack, on nous a accusés de nous vendre. Les gens disaient que si nous pouvions être accessibles, ce n’était pas bon. C’était un monde de l’art élitiste qui célébrait seulement quelques personnes et c’est exactement le contraire de ce que ma génération et moi-même représentions. Cela aurait dû être le cas de tout le monde. Les gens pensaient : si vous faites de l’art pour tout le monde, c’est de l’art qui a été « dumbed down » (rabaissé), mais je crois que l’art pour tout le monde devrait élever tout le monde. L’art existe à tant de niveaux. J’ai fait une école d’art, j’ai étudié l’art, je pense à l’histoire de l’art et je crois qu’il faut honorer tous les artistes qui m’ont précédé. C’est très important pour moi, mais je sais que la plupart des gens dans la rue ne savent rien à ce sujet ou ne s’en soucient pas. C’est pour cela que je suis très intéressé par l’art qui existe à différents niveaux non seulement pour moi, mais pour le spectateur. Il y a tellement de types de publics différents, certains en tirent une chose et d’autres en tirent une autre. Je veux offrir mon art à tout le monde.

L’O: Aimez-vous porter votre propre art ? Comme votre collection avec Dior, votre collab Vilebrequin ou dernièrement vos Crocs ?

KS: Bien sûr, c’est amusant.

L’O: Vous avez réalisé des maillots de bain en collaboration avec Vilebrequin, pouvez-vous nous en parler ?

KS: Oui, j’adore la collaboration, la qualité est superbe. Vous pouvez voir immédiatement que l’impression est parfaite, c’est absolument magnifique.

Soyez FABULEUX ! Sans EXCUSES !

L’O: Votre art au cours de votre carrière est incroyablement cohérent. Comment faites-vous cela ? Est-ce de l’autodiscipline ?

KS: Oui, c’est de la discipline. Je suis très reconnaissant d’avoir pu faire ces collaborations et en même temps, j’ai travaillé dur pendant des années chaque jour, alors maintenant c’est merveilleux d’avoir des gens comme Doriano, qui me soutiennent et qui me célèbrent. C’est génial. Les fois où ce n’était pas le cas, peu importe, vous êtes un artiste, vous faites votre art que les gens vous aiment ou non. Vous voulez qu’ils vous aiment mais vous ne pouvez pas vous arrêter même s’ils ne vous aiment pas, non ? Tu dois juste continuer et ce n’est pas toujours facile mais je ne me plaindrai jamais de cela, de ce que je fais.

L’O: Doriano, peut-être avez-vous un lien avec ce sentiment de cohérence, pour continuer quand ce n’est pas facile, pourriez-vous parler de la galerie dans ce contexte ?

DN: Je ne pense pas avoir encore traversé des moments difficiles et j’espère que cela ne sera jamais le cas. Mais évidemment dans la vie d’un artiste, d’une galerie ou d’une entreprise, vous avez toujours des hauts et des bas. J’ose croire que, de nos jours, nous avons plus de hauts. Nous avons une très belle dynamique.

L’O: Vous avez beaucoup de nouveaux projets ici, comme cette nouvelle maison de Jean Nouvel…

DN: Nous essayons de garder le lieu vivant et évolutif, comme avec ce nouveau projet de maison démontable de Jean Nouvel, que nous promouvons maintenant pour la commercialiser en édition. Nous avons aussi installé une nouvelle maison de Jean Prouvé.

L’O: L’architecture de ce lieu incroyable vous a-t-elle influencé ? Présenter son travail dans un espace à l’architecture proéminente par Rudy Ricciotti…

KS: Quel endroit magnifique pour exposer de l’art, c’est céleste, c’est incroyable, c’est si beau.

L’O: Partagez votre devise pour les lecteurs de L’Officiel Riviera : KS: Soyez fabuleux ! Sans excuses !

Kenny Scharf, Homme Fleur, 2024.

J

Inspiré de l’élégance bohème des années 70’s à St Barth, la marque Jacques Zolty, incarné par l’artiste, tour à tour l’un des modèle le plus connus au monde, devenu photographe lui même, parfumeur et amoureux de la nature et de la beauté, rendez-vous à Saint Tropez.

ST TROPEZ from St Barth to

Par PHILIPPE COMBRES
Photographie SKYLAR WILLIAMS
L’ARTISTE

DES CHEMISES EN lin légères et douces, DES BERMUDAS et des PANTALONS sont LA COLONNE VERTÉBRALE DE NOTRE collection DEPUIS LE DÉBUT.

Jacques Zolty s’offre une nouvelle adresse à Saint Tropez. Découvrez le passé, le présent et l’avenir de cette marque intemporelle dans une interview avec Zolty lui-même, ainsi que Paolo Nicola Rossini et Francesco Giliberti, les hommes derrière la marque.

PHILIPPE COMBRES: Dans votre livre “Carnet Intime de St Barth”, nous apprenons que vous avez été mannequin pour les plus grands maîtres de la photographie de mode tels que Guy Bourdin, Peter Lindbergh et Patrick Demarchelier. Que retenez-vous de cette période ?

JACQUES ZOLTY: Ah, quelle belle question ! Au début, je l’ai pris comme de longues vacances ; je n’ai jamais pris ce travail au sérieux. Je l’ai fait pour le plaisir et, je l’avoue, pour me mêler au monde fascinant de la mode. Puis, je me suis intéressé à ce qui se passait autour de moi, comme je le fais toujours. Cela m’a permis d’apprendre le métier de photographe en observant leurs méthodes, comment ils jouaient avec la lumière et les personnages, et j’ai rencontré une multitude de personnes incroyables, des célébrités. Quand vous êtes parmi les dix meilleurs mannequins de la planète, toutes les portes vous sont ouvertes.

PC: Pouvez-vous nous raconter comment était la vie à St Barth dans les années 1980 ?

JZ: Quel délice ! Je me souviens encore de mon arrivée à ce petit aéroport ; il n’y avait pas de contrôle des passeports, d’ailleurs. Il n’y avait même pas de téléphone, seulement deux cabines téléphoniques sur le quai. Il n’y avait pas de concept de temps ; personne ne travaillait vraiment. Je pense que seulement 20% de la population devait travailler dans de petits hôtels ou dans la restauration. C’était un délice, sans temps ni stress. Tout le monde était là ; Bob Dylan, tout le monde se mêlait et, surtout, s’amusait beaucoup.

PC: Comment l’idée de créer votre premier parfum est-elle née ?

JZ: Un soir, alors qu’on travaillait sur des shooting avec Patrick Demarchelier, au dîner, tous les grands noms de la mode et les directeurs artistiques étaient à table. Il y avait Fabien Baron, le directeur artistique à l’époque du Harper’s Bazaar, le premier mari de Laetitia Casta, qui était, je crois, producteur de films à l’époque. Il y avait le designer Christian Liaigre, et tous ont demandé pourquoi je ne commercialisais pas mon parfum que m’étais confectionné avec mes propres essence.

Baron a alors proposé de concevoir le flacon et l’emballage, Demarchelier a dit qu’il prendrait la photo, et ils ont tenu parole. J’ai commencé cette histoire tout seul dans ma case comme ça, comme un petit artisan. Puis, j’ai commencé à trouver quelques clients, quelques boutiques, mais le plus éblouissant a été ma rencontre avec Colette à Paris, en particulier sa fille, Sarah, qui avait immédiatement pris le parfum en exclusivité.

PC: Alors que la gamme de parfums Jacques Zolty se développe et s’exporte dans le monde entier, vous avez décidé de lancer également une collection de mode et d’accessoires pour hommes et femmes, mélangeant cultures et références. Comment avez-vous donné naissance aux collections Jacques Zolty ?

PAOLO NICOLA ROSSINI: Nous avons considéré les parfums comme le point de départ pour développer un véritable lifestyle — notre inspiration est notre témoignage du style de vie de St Barth. Au cours des 40 dernières années, St Barth est devenu une destination de villégiature de premier plan, connue dans le monde entier, et elle conserve encore un esprit d’élégance et de naturel. C’est un endroit où vous êtes libre de vivre comme vous l’entendez.

FRANCESCO GILIBERTI: Jacques Zolty est un univers d’émotions et de sentiments qui représente la simplicité de la nature de l’île de St Barth. Depuis le début, nous avons ressenti que le parfum était

GRETA BELLAMACINA Maillot de bain une pièce Private Session
JACQUES ZOLTY
ROBERT MONTGOMERY Chemise en lin bleu royal Jacques, pantalon en lin jaune Normal JACQUES ZOLTY

L’avenir de JACQUES ZOLTY est de GARDER SES RACINES à St Barth ET D’EXPORTER SON esprit DANS DES destinations MONDIALE en COMMENÇANT PAR St Tropez.

le lien pour une gamme de produits plus large visant à raconter l’histoire du mode de vie de l’île. Élargir la gamme était un développement naturel pour la marque.

PC: Ce qui est amusant, c’est que généralement, une marque de mode devient connue pour ses vêtements, ses défilés, etc., puis lance son parfum. Mais vous avez fait le contraire ?

JZ: Oui, les vêtements sont arrivés parce que les associés ont proposé d’accessoiriser le parfum avec une gamme de pièces intemporelles inspirées de mes chemises blanches, très détendues, très décontractées, mais j’aime les beaux tissus. Je me suis toujours habillé en coton et en lin.

PC: Vous avez choisi d’utiliser exclusivement des matériaux naturels. Pourriez-vous nous expliquer comment et où sont fabriquées les différentes pièces de votre collection ?

PNR: L’esprit de notre collection repose sur des produits de haute qualité. Basés sur des matériaux naturels, nous travaillons en équipe pour développer l’idée du produit, son design, le choix des matériaux et nos imprimés signature fermement liés à notre identité. Tous les éléments de la collection sont fabriqués principalement en Europe, en choisissant uniquement des fournisseurs garantissant le niveau de qualité que nous exigeons.

FG : Tout part de l’île et de la volonté de créer une marque de style de vie qui reflète son ADN pur. La nature est essentielle à l’univers Jacques Zolty, depuis la sélection des tissus et des fournisseurs jusqu’au concept de la boutique qui n’utilise que des composants naturels.

PC: Quels sont les articles essentiels chez Jacques Zolty?

PNR: Toutes nos pièces sont conçues pour les climats chauds. Des chemises en lin légères et douces, des bermudas et des pantalons sont la colonne vertébrale de notre collection depuis le début. Les produits à motifs imprimés, y compris les

chemises, maillots de bain et accessoires, sont très demandés par nos clients et nous prévoyons d’ajouter de nouvelles variations chaque saison. Nous avons collaboré avec Borsalino sur une sélection de chapeaux classiques et une édition spéciale pour Jacques Zolty.

PC: Vous avez une boutique phare à Gustavia et désormais à St Tropez. Parlez-nous de votre concept de vente au détail.

PNR: Notre idée est d’ouvrir d’autres boutiques signature dans les principales destinations de villégiature en Europe et dans les Caraïbes. À St Barth, nous sommes très heureux de travailler avec la boutique de l’hôtel Cheval Blanc et, à partir de cette saison, nous ouvrons une boutique signature à l’hôtel Sereno. Travailler avec des boutiques haut de gamme dans des ressort luxe est une partie importante de notre politique de vente actuelle et future. Pour promouvoir davantage la marque sur les marchés internationaux, nous venons d’ouvrir un showroom au centre du quartier de la mode à Milan et nous avons une boutique en ligne qui livre dans le monde entier.

PC: Comment voyez-vous l’avenir de la marque Jacques Zolty ?

PNR: Nous voulons étendre notre collection de vêtements et d’accessoires tout en restant fermement connectés à nos principes et à notre identité. Notre collection de parfums, qui connaît de plus en plus de succès sur les marchés internationaux, sera complétée par une nouvelle gamme thématique de bougies parfumées et de produits de bain. L’avenir de la marque est de garder ses racines à St Barth et d’exporter son esprit dans des destinations sélectionnées à l’échelle mondiale en commençant par St Tropez.

Jacques Zolty, 15 Rue Gambetta, 83990 Saint-Tropez jacqueszolty.com @jacqueszolty.com

GRETA Chemise Jacques à imprimé rose, maillot de bain une pièce Coconut Love JACQUES ZOLTY

ROBERT Chemise Jacques à imprimé bleu, short Arthur bleu à imprimé JACQUES ZOLTY

HAIR : Sophie MacCorquodale at Sloane Salon, London.

ART DIRECTOR & CASTING : Jenny Mannerheim

PRODUCTION : Marinka Burgos-Riaño

ASSISTANT ART DIRECTOR : Gisele Lacoursiere

Robert Montgomery is represented by MTArt Agency & Viva Talent Management

Greta Bellamacina is represented by Viva Model Management & Tavistock Wood

LA RIVIERA

LES BAINS GARDIANS

DOMAINE DES ANDÉOLS

BAUMANIÈRE

PHÉBUS & SPA

LE PETIT NICE MAMO

MARSEILLE

LE PROVENÇAL

“L’été s’impose et contraint toute âme au bonheur” écrivait André Gide. La temperature monte, le ciel s’éclaircit, alors que l’obligatoire pèlerinage vers les rivages de la Côte d’Azur est en marche, L’Officiel vous remet les clefs des chambres les plus désirables de la Riviera.

Illustrations GAËL SERRE Reprographie HÉRVE HÔTE

VILLA NOAILLES

FONDATION MAEGHT

TOILE BLANCHE

VILLA GALAXIE

VILLA NAVARRA

MAS CANDILLE

CANNES

NICE

LA RÉSERVE BEAULIEU

HYATT REGENCY PALAIS DE LA MÉDITERRANÉE

HÔTEL AMOUR PALAIS SÉGURANE

BELLES RIVES

PLAGE VILBREQUIN L’ONDINE

CANOPY BY HILTON

BELLE PLAGE CHÂTEAU DE THÉOULE

ST. TROPEZ

LA VILLA MARIE

LA PONCHE

LA RÉSERVE RAMATUELLE

L’art et la MANIÈRE

LE DOMAINE DES ANDÉOLS

Les Andéols, 84490 Saint-Saturnin-lès-Apt

C’est un lieu unique, un hameau d’une dizaine de petites maisons en pierre sèche de la région, meublées avec gout au milieu d’oeuvres d’art, et de design contemporain. Certaines avec piscine privée. On se retrouve autour du platane multi-centenaire et sa terrasse perchée, on flâne dans la palmeraie et ses bassins, le potager, les vignes si belles. Le domaine propose aussi des suites privées, dans des structures bungalow hyper luxe et totalement indépendantes.

Le restaurant bistronomique Le Platane, dévoile une cuisine conviviale et généreuse, soulignant une identité provençale et méditerranéenne, tandis que le restaurant gastronomique

La Loggia, accueille une magnifique fresque de Jean Charles de Castelbajac et propose des assiettes minutieuses, raffinées, où chaque saveur est mise en valeur de la façon la plus juste possible tout en respectant les produits merveilleux et locaux. Natif de l’île d’Ischia, voisine de Capri, le chef Vincenzo Regine, grandit dans un environnement de parfums, d’arômes et de saveurs méditerranéennes qui constituent la base de la richesse culinaire. Son enfance bercée par tous ces parfums envoûtants, germent en lui un flot d’idées.

CRÉÉ PAR le visionnaire Olivier Massart, connu pour son agence La Mode en Image et son amour pour l’art, le Domaine des Andéols est un lieu à part, niché au creux de la vallée du Luberon.

Aujourd’hui il médite, il réfléchit, aux couleurs, aux formes pour faire naître ses plats harmonieux et fait son marché dans le potager du Domaine. Entre autres : aubergines, tomates, poivrons, blettes, piments, ou encore une grande variété d’herbes aromatiques sont cultivés sur place. Les arbres fruitiers, omniprésents aux Andéols, sont également une source de produits ultra frais, pour une véritable évasion gustative. andeols.com

DÉMESURE maîtrisée

LE MAS CANDILLE

172 Bd Clément Rebuffel, 06250 Mougins, France

L’ENTREPRENEUR Jean-Philippe Cartier et la famille CourtinClarins sont tombés sous le charme de ce lieu magique. Ils se sont donc associés pour repenser cet hôtel emblématique et redonner son éclat à cet écrin offrant une vue incomparable sur les collines de Grasse et le plateau de Caussols. Aujourd’hui, grâce à d’importantes rénovations, le Mas Candille rayonne de nouveau. Tout ce qui faisait l’âme du Mas Candille demeure, et pourtant tout a changé, grâce au talent du jeune designer prodige franco-mexicain, Hugo Toro. On entre au Mas Candille par le haut, et puis on descend à travers un lacis de chemins tracés dans la végétation. La Bastide est le premier édifice que l’on remarque, imposant, abritant 21 chambres. On aperçoit déjà au loin le spa Clarins et sa grande piscine bordée de transats. De l’autre côté de la Bastide, la seconde piscine est l’objet central d’un premier restaurant où l’on déjeune en terrasse. Le Mas, véritable cœur de l’hôtel, abrite 19 chambres, la réception, le bar, et le restaurant gastronomique La Table des Pins. Six suites de 70 m² sont réparties dans les deux édifices les plus bas de ce domaine de 4,5 hectares.

Le Mas Candille d’avant a laissé place à une nouvelle identité

grâce à Hugo Toro. Le jeune architecte d’intérieur a repensé la décoration de l’hôtel en partant d’une feuille blanche, y ajoutant une touche américaine pour en faire une grande villa californienne. Les chambres et suites lumineuses, enveloppantes et pleines de chaleur, les moquettes et rideaux peints par ses soins, et le mobilier de chêne teinté témoignent de son talent unique.

L’offre gastronomique se place sous le signe de la Méditerranée. Le restaurant Pool, avec ses tables en marbre vert dressées autour de la piscine, propose une carte estivale axée sur le partage. Le soir, le restaurant devient Grill by the Pool, offrant une nouvelle expérience culinaire dans une ambiance chaleureuse.

Au bout d’une allée serpentant entre les palmiers, le spa Clarins inaugure un concept autour du Glow, combinant soins, sport, détente et nutrition. Hugo Toro a créé ce spa, composé de deux bâtiments écoresponsables, avec une décoration intérieure légère et des matériaux naturels. La carte de soins, riche et axée sur des formules exceptionnelles, complète cette nouvelle expérience bien-être.

Matthieu Salvaing

UN TRÉSOR méditerranéen

CHATEAU DE THÉOULE

55 Av. de Lérins, 06590 Théoule-sur-Mer

ON EST immédiatement séduit par le Château de Théoule, situé au pied du massif de l’Estérel et de la Méditerranée, offrant les plus belles vues de la Côte d’Azur.

Profitant d’une localisation idéale loin de l’agitation des stations balnéaires surpeuplées, le Château est une destination propice aux vacances reposantes et revitalisantes. Récemment restauré pour en faire ressortir l’âme et lui redonner tout son éclat, le domaine est ouvert sur la Méditerranée, où le temps semble s’écouler au rythme des vacances et des vagues.

Un Peu d’Histoire. Au Ve siècle, Eucher Gaulois, Seigneur de Mandelieu La Napoule, possédait le port de Théoule, l’un des plus importants de la baie de Cannes à l’époque. En 1630, des négociants marseillais y édifièrent une fabrique de savon près de l’eau. Abandonnée et tombée en ruines, cette fabrique fut remplacée par une élégante demeure nommée « Le Château ». Au fil des siècles, le château a été largement transformé, gardant quelques vestiges de l’ancienne savonnerie dans le sous-sol.

Le Groupe Millésime a repris les lieux, inexploités depuis 2015. Marie-Christine Mecoen, Directrice Artistique du groupe, a immédiatement ressenti le besoin d’intégrer la flore méditerranéenne dans ce trésor. Au dessus de la plage privée, la Plage Blanche, on trouve une quarantaine de cocons, plusieurs espaces de restauration, une piscine extérieure, un spa, alliant bien-être et festivités, ainsi que diverses ambiances.

Une belle expérience vous attend, à seulement 15 minutes de la Croisette, que ce soit en savourant un moment de bonheur sur la plage privée, en vous relaxant dans les espace bien-être, en dégustant des plats méditerranéens, ou en vous rafraîchissant au bar lounge avec vue sur la mer Méditerranée.

Même si vous n’avez pas la chance d’être client de l’hôtel, alors n’hésitez pas à y aller prendre votre petit déjeuner dans les jardins du Château, effet charme garanti, surtout si vous avez réservé un soin au spa, qui offre les meilleurs massage de la région. Et pour prolonger votre plaisir, deux bains nordiques extérieurs avec vue vous attendent pour un moment de plénitude totale.

chateau-de-theoule.com

@chateaudetheoule

DÉLICES et traditions

LE PH É BUS & SPA

220 Rte de Murs, 84220, Joucas

IDÉALEMENT SITUÉ entre les villages mythiques de Gordes et Roussillon, Le Phebus vous reçoit au cœur du Luberon, dans une ferme provençale traditionnelle, rebâtie sur des vestiges datant des Chevaliers de l’Ordre de Malte.

Son Chef-Propriétaire Xavier Mathieu et sa famille vous accueillent dans ce cadre de rêve où les douces odeurs de garrigue et de lavande se mêlent. Sur le site classé aux Monuments Historiques, ce mas en pierres sèches au charme irrésistible offre le parfait lieu de villégiature pour des séjours empreints de découverte, de gastronomie, de détente & de convivialité.

Les chambres sont paisibles et élégantes, offrant une vue imprenable sur les ocres de Roussillon, avec sol en terre cuite, linge de lit douillet, spacieuses salles de bains en marbre. La plupart des suites disposent d’une terrasse et d’une piscine privées, tandis que deux villas indépendantes offrent des cheminée, des vélos et un service de majordome. Outre la célèbre Table de Xavier Mathieu, un café et un bistrot plus décontractés ont pris place dans la cour, autour d’une ravissante fontaine. Les menus de saison sont naturellement axés sur les produits frais provenant des marchés locaux.

Le chef Mathieu revisite les anciennes recettes provençales et offre une cuisine méditerranéenne savoureuse. Sans cesse à la recherche de nouveauté, il puise son inspiration dans son terroir bien-aimé, sa cuisine mêle avec audace et subtilité senteurs, textures inédites et couleurs vives, et revisite de grands classiques ou innove avec des recettes pétillantes et pleines de charme.

Délices pour le corps et l’esprit, détente et soins... au Spa Carita de l’hôtel, un espace bien-être vous attend. Toute une gamme de soins esthétiques vous est proposée: douceur de gommage au sel, enveloppement au beurre de karité, caresse volcanique aux pierres chaudes..

Cerise sur le gâteau, pour apprécier plus encore les charmes du Lubéron tout en élégance, l’hôtel met à disposition des véhicules vintage, comme une Mustang et un cabriolet Mercedes, c’est la dolce Vita !

lephebus.com @lephebus

L’EXCEPTION provençale

BAUMANI È RE

500 Rte de Baumanière, 13520, Les Baux-de-Provence

AU PIED du village emblématique de Baux de Provence, l’Hôtel Baumanière se déploie dans un paysage sauvage et paisible, enchâssé dans la nature minérale du parc régional des Alpilles. Entouré de vignes, de garrigue et d’oliviers, le domaine séduit par son atmosphère bienfaisante et la douceur de vivre qui s’en dégage, à l’abri des regards indiscrets. Les chambres, chacune unique, sont empreintes d’un charme authentique et moderne, propice à la sérénité. Chaque objet de décoration est soigneusement chiné ou fabriqué artisanalement, respectant les plus belles traditions. Qu’elles soient situées à l’Oustau, à la Maison de Famille, au Manoir, à Flora ou à Carita, les 53 chambres se distinguent par leur singularité. Rénovées par Geneviève Charial, elles mêlent subtilement le

contemporain et la tradition, avec une décoration minérale invitant à découvrir la végétation qu’offrent les Baux-deProvence, tout en conservant leur authenticité.Les meubles des chambres, chinés à l’Isle-sur-la-Sorgue ou sélectionnés chez de prestigieux designers, et les tableaux issus de la collection privée du grand-père de Jean-André Charial, créent une ambiance unique dans chaque pièce.

Ses deux restaurants gastronomiques, l’Oustau de Baumanière, trois étoiles au Guide Michelin, et La Cabro d’Or, vous invitent à des expériences culinaires d’exception. La Cabro d’Or, le restaurant gastronomique en Provence, vous accueille dans le cadre bucolique de sa terrasse ombragée par des mûriersplatanes ou dans l’ambiance chaleureuse et intime de sa salle.

Le chef Michel Hulin y propose une cuisine provençale raffinée, mettant en valeur le terroir avec des déclinaisons de plats sublimés par l’huile d’olive aromatique de la vallée des Baux. Passionné, il sélectionne ses produits auprès de producteurs locaux, cherchant toujours le juste équilibre des saveurs provençales.

Pour une pause détente, le Spa de l’hôtel Baumanière est l’endroit idéal. Hammam, bassin sensoriel, soins sur-mesure… tout est conçu pour vous offrir relaxation et bien-être, au cœur du cadre verdoyant et envoûtant du Val d’Enfer provençal.

Le domaine 5 étoiles abrite également une boutique et une chocolaterie, situées sur La Place des Artisans, en face de l’Oustau de Baumanière. Plaisir et gourmandise vous attendent dans cet espace, où vous pourrez découvrir les créations de la céramiste Cécile Cayrol, en vente à la boutique.

En face du restaurant l’Oustau de Baumanière, la chocolaterie propose des chocolats et confiseries d’exception. Le chef pâtissier Brandon Dehan et la cheffe chocolatière Justine Berger présentent une sélection de tablettes gourmandes et pures origines (Cuba, Sao Tomé, Équateur, Vietnam), des coffrets de bonbons et des confiseries saisonnières. Cet écrin de gourmandises ravira les papilles des amateurs comme des plus fins connaisseurs.

baumaniere.com

@baumaniere

AU CŒUR Artistique

TOILE BLANCHE

826 Chem. de la Pounchounière, 06570

Saint-Paul-de-Vence

NICHÉ JUSTE à l’extérieur du village de Saint-Paul de Vence, Toile Blanche se dresse comme un phare de sophistication et d’art. Ce domaine familial, créé par les frères Leroy, offre un mélange unique de design contemporain et de charme provençal authentique. Avec ses vastes jardins, ses deux piscines extérieures et ses vues imprenables sur la vallée, Toile Blanche n’est pas simplement un séjour, c’est une expérience. Les trois frères Leroy et artistes, Gilles, Nicolas et Gregory, également connus sous le nom de Leroy Brothers, ont construit leur “art space” dans le domaine, et ils organisent une exposition tous les deux mois, appelée Toile Blanche “Sessions”. Chacune des 17 suites lumineuses sont un havre de tranquillité. De l’intime Suite Pénard à la luxueuse Villa du Pénéquet, chaque espace est conçu pour une relaxation ultime. Des patios privés, des jardins parfumés et même des piscines personnelles dans certaines suites garantissent un séjour à la fois privé et pittoresque. Dînez sous les étoiles dans les restaurants de Toile Blanche, où la cuisine méditerranéenne rencontre un flair créatif. Le menu biologique, inspiré par les saisons, témoigne de l’engagement de l’hôtel en faveur de la qualité et de la durabilité. Chaque plat n’est pas seulement un repas, c’est un voyage culinaire.

Toile Blanche s’efforce de créer des souvenirs, de nouer des liens et de goûter à la joie de vivre. Qu’il s’agisse d’explorer les rues pavées du village ou de se prélasser au bord de la piscine, chaque instant est une célébration des aspects les plus raffinés de la vie.

L’art est l’âme de Toile Blanche. La propriété est ornée de sculptures d’art contemporain, offrant aux hôtes une expérience immersive. C’est un lieu où l’art et la vie s’entremêlent, créant un environnement qui inspire et ravit. Perdez la notion du temps en explorant les petites rues pavées de Saint-Paul de Vence. Le village médiéval, perché sur une colline surplombant la majestueuse vallée du Var, abrite un ensemble de galeries, de la doyenne Catherine Issert à la nouvelle galerie Podgorny jusqu’à l’incontournable Fondation Maeght, le parcours idéal de votre séjour.

TAPISRouge

CANOPY BY HILTON

Rez-de-chaussée, 2 Bd Jean Hibert, 06400, Cannes

FACE À la Méditerranée, au pied du vieux port, le nouvel hôtel de 129 chambres et suites et de 12 appartements, décoré par l’architecte d’intérieur Ramy Fischer, s’impose comme la nouvelle avant-scène de Cannes. En inaugurant cette première propriété prestigieuse, Hilton fait son entrée dans la cité cannoise par la grande porte.

Tous les tapis rouges mènent à cette adresse prestigieuse, idéalement située à proximité du port, des plages, du Palais des Festivals et de l’ancienne cité pittoresque accessible à pied. Canopy by Hilton, incarnant le farniente, le cosmopolitisme, le glamour et la douceur de vivre, trouve naturellement sa place dans cette ville emblématique.

L’art contemporain s’invite au Canopy by Hilton. Chaque chambre devient un espace d’expression pour de jeunes artistes. En collaboration avec un jury prestigieux comprenant Paula Aisemberg, Numa Hambursin, Nathalie Esnée, Guillaume Proust et Ramy Fischler, douze jeunes talents ont créé des œuvres uniques pour chaque chambre, inspirées par la lumière de la Méditerranée.

L’inauguration du Canopy by Hilton marque un renouveau de l’élégance légendaire de la Riviera. Le design de Ramy Fischer évoque subtilement le style chic décontracté de la Croisette, tout en apportant un esprit de modernité. Canopy by Hilton Cannes réinvente le luxe.

Au 7ème étage, le restaurant « Bar & Table » Marea, avec sa terrasse panoramique et son univers inspiré du yachting, propose des plats entre terre et mer par le Chef Alexander Douglas Burger. Le bar offre une sélection de vins et spiritueux des BienHeureux, avec une carte de cocktails aux parfums régionaux comme la fleur d’oranger et la lavande.

Le Canopy by Hilton promeut une mobilité douce avec une flotte de vélos gratuits et une « Kate originale », une méhari française et 100% électrique, permettant de découvrir la ville en savourant chaque instant. Engagé socialement, environnementalement et économiquement, le Canopy by Hilton se distingue par ses pratiques durables : conditions de travail, gestion de l’eau et des déchets, inclusion, nettoyage des chambres, et upcycling. Des partenariats comme « Too Good to Go » et « Ecosia » reflètent ces valeurs. Avec le Canopy by Hilton, l’art de vivre de la Riviera retrouve toute son élégance et son charme intemporel.

À l’ombre de la CROISETTE

BELLE PLAGE

2 Rue Brougham, 06400 Cannes

POSÉ AU pied du Suquet, le quartier historique de Cannes, juste en face de longues plages de sable et éloigné de l’agitation de la Croisette, cet hôtel d’un blanc éclatant est la dernière attraction de la Riviera. Et s’impose avec un charme fou... Signé par l’architecte d’intérieur Raphael Navot, le Belle Plage évoque la blancheur des maisons grecques, les courbes des immeubles Bauhaus de Tel-Aviv, le design des buildings du Miami Art déco. Tout semble avoir été pensé avec soin pour créer un cocon tout en rondeur aux accents bohèmes. Rien d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de la troisième adresse du trublion Samy Marciano qui, après avoir fait fortune dans le prêt-à-porter, a opéré une spectaculaire reconversion dans l’hôtellerie — comme l’hôtel Bachaumont et l’Hôtel National des Arts et Métiers, deux réussites parisiennes. Ici, la vue du rooftop est à couper le souffle. Derrière les palmiers, les îles de Lérins, Sainte-Marguerite et SaintHonorat et une vue sur les montagnes volcaniques de l’Estérel, jouant les paradis sur mer. Au coucher de soleil, une autre vision de Cannes apparaît. Rouge et flamboyante. Magique. Côté papilles, le restaurant Bella a été confié au chef Eyal Shani, gourou de la scène culinaire tel-avivienne, qui marie les saveurs de la Provence dans des plats à partager. C’est ici aussi que l’on prend un petit-déjeuner très gourmand ou que l’on vient boire un verre durant la journée. Quel que soit le moment, on s’y délecte d’une des plus belles vues sur la mer de Cannes.

Villa Belle Plage, véritable temple cannois dédié au bienêtre. Riche d’une expertise beauté à la pointe des dernières innovations, les visiteurs y profitent de soins holistiques, de protocoles anti-âge, de gommages détox, de réflexologie et en exclusivité la possibilité de participer à des séances d’hypnoses et soins énergétiques. Histoire de reconnecter son mental, sa silhouette et ses bonnes énergies.

hotelbelleplage.fr @hotelbelleplage

De l’autre côté de la rue, on découvre avec enchantement la

Comme dans UN FILM

PALAIS SÉGURANE

12 Av. de Verdun, 06000, Nice

IDÉALEMENT situé en plein cœur de Nice, le Palais Ségurane offre un cadre exceptionnel entre mer et montagne. Laissez-vous aller à la détente, bercé par la douceur méditerranéenne qui baigne la ville. Au pied de la radieuse Baie des Anges, les visiteurs sont à la croisée des quartiers les plus typiques de Nice : face à eux se dresse la majestueuse Colline du Château, offrant un panorama unique sur la ville et ses environs. À deux pas de l’hôtel, les visiteurs peuvent explorer les charmantes ruelles du Vieux Nice et découvrir son célèbre marché aux fleurs du Cours Saleya, ainsi que le quartier des antiquaires et ses mille trésors. En marchant jusqu’au Port Lympia tout proche, ils peuvent admirer les « pointus » aux couleurs éclatantes, qui font la fierté des Niçois. Boutique hôtel, le Palais Ségurane marie à la perfection services et intimité. Les 43 suites parfaitement équipées, avec cuisine, accueillent les visiteurs en famille ou entre amis, dans

un cadre à la décoration soignée, mêlant design contemporain et élégance à la française. À deux, trois, voire huit personnes, ils apprécieront les vastes espaces communs. Commencez la journée par un savoureux petit-déjeuner gourmand, et terminez-la par une projection en famille dans une salle de cinéma. Plongez dans l’ultime expérience cinématographique à l’hôtel Palais Ségurane. Leur salle de cinéma exclusive promet des moments inoubliables, où chaque projection devient un événement privilégié. Les visiteurs peuvent choisir parmi une variété de créneaux pour organiser leur séance privée. Que ce soit pour une soirée cinéma romantique, une séance entre amis ou simplement pour s’évader le temps d’un film, leur salle de cinéma est l’endroit idéal pour vivre des instants cinéphiles uniques.

palaissegurane.com

@palaissegurane

L’AMOUR à la plage

HOTEL AMOUR

3 Ave. des Fleurs, 06000 Nice

À L'IMAGE de ses aînés parisiens, l’hôtel Amour Nice se veut un lieu de vie immergé dans la ville. Une parenthèse enchantée mettant à l’honneur la scène artistique locale. “Ce n’est pas un hôtel conceptuel, ni un boutique-hôtel, ni un hôtel créé par des stylistes de mode. Il s’agit d’un hôtel d’artistes, conçu pour une communauté créative qui se rassemble. Je voudrais que les gens se sentent chez eux”, confie André Saraiva son directeur artistique. Entre l’avenue des Fleurs et la promenade des Anglais, l’hôtel invite à l’évasion méditerranéenne. Le lieu intimiste fait écho au passé de la Riviera et à ses icônes indissociables. Le tout rehaussé d’habiles touches contemporaines. Entrer dans l’hôtel Amour Nice, c’est plonger dans une esquisse ou un tableau signé Matisse. Entre le restaurant style bistrot, revisité à la mode provençale, et les chambres à la décoration bohème chic (38 au total) allant du bleu azur au rose bonbon,

on se laisse séduire. Singularité du lieu, pour favoriser une immersion totale, téléphone et télévision ne sont pas présents dans les chambres. Enfin les vacances ! À quelques rues de l’hôtel se trouve la plage privée. Accueilli par un bleu infini, des meubles collectionnés, des bougainvilliers, le restaurant et des transats sur la plage de galets. Dans l’assiette : salade niçoise bien sûr, poivrons marinés, pissaladière, pan bagnat. Après ? On repart nager, on lit, on sirote un cocktail, mais surtout, on prend son temps. Le soir on se laisse envahir par la programmation cultivée de groupe live sur la plage comme cet été The Libertines, Parcels, Laurent Garnier, Breakbot & Irfane, Gilles Peterson qui feront danser la Promenade des Anglais !

À LA BELLEÉpoque

HOTEL BELLES RIVES

33 Bd Edouard Baudoin, 06160 Antibes

L'HÔTEL BELLES RIVES , joyau Art déco, surplombe les eaux étincelantes de la Méditerranée. C’est ici que F. Scott Fitzgerald a écrit Tendre est la nuit, et la propriété témoigne de l’extravagance d’une époque révolue tout en affichant un design moderne. Avec 43 chambres et suites récemment rénovées, cet hôtel offre un confort et une élégance intemporels. La plage privée de l’hôtel comprend le restaurant Plage Belles Rives, un club de sports nautiques et une jetée avec un quai d’embarquement privé. Pour prolonger cette sensation de bien-être, un coin beauté Valmont propose des soins innovants de la maison suisse de soins de la peau.

Une expérience gastronomique méditerranéenne vous attend à La Passagère, le restaurant étoilé Michelin de l’hôtel, dirigé par le chef Aurélien Véquaud. Des cocktails exquis sont proposés au Bar Fitzgerald, récemment rénové et nommé en l’honneur du célèbre résident de l’hôtel.

Depuis presque cent ans, l’Hôtel Belles Rives cultive un art de vivre unique. Ce bâtiment Art Déco est le lieu où se sont écrits les amours de Francis Scott Fitzgerald et Zelda. La famille Estène-Chauvin, depuis 1929, maintient avec grâce la tradition de rendre la vie délicieusement agréable pour leurs hôtes. Ce palace de charme est une maison intimiste et chaleureuse où le luxe discret se manifeste dans les moindres détails, offrant aux visiteurs un cocon de bien-être.

L’histoire du Belles Rives commence par un coup de cœur.

La Génération Perdue, composée de jeunes désenchantés et d’artistes marqués par la Première Guerre Mondiale, découvre le sud de la France. En 1925, F. Scott Fitzgerald et son épouse Zelda tombent amoureux du Cap d’Antibes lors de séjours chez leurs amis Gerald et Sara Murphy. Pendant ce temps, Boma Estène quitte la Russie pour Paris, puis Antibes, réalisant ses rêves d’enfance. En 1929, avec

sa femme Simone, issue d’une dynastie d’hôteliers antibois, Boma Estène acquiert la villa Saint-Louis et la transforme en hôtel. Visionnaire, il comprend la valeur de cette demeure en bord de mer, alors que l’époque privilégie les implantations en hauteur. Trente ans plus tard, Marianne Estène-Chauvin, petite-fille de Boma et Simone, décide de poursuivre l’aventure. Ayant travaillé dans l’art contemporain, elle protège la valeur patrimoniale Art Déco du lieu et aide son oncle Casimir. Devenue Présidente, elle ouvre l’établissement toute l’année, baptise le restaurant gastronomique « La Passagère » et inscrit l’hôtel à l’inventaire du Patrimoine du XXe siècle.

« Les artistes tissent toujours des fils narratifs autour de leurs images ; j’ai construit le Belles Rives à partir de mon histoire personnelle. C’est là que je suis bien et les clients entretiennent ce même rapport singulier avec cette maison, construisant eux aussi leur propre fiction du bonheur, à travers le prisme de leurs souvenirs de vacances. » — Marianne Estène-Chauvin

Beaucoup de choses se sont passées depuis, avec l’achat de l’hôtel voisin Juana, la création du Prix littéraire Fitzgerald et du Bal Meilland avec le rosiériste éponyme, et l’intégration de son fils dans l’équipe. Antoine Chauvin-Estène qui dirige l’hotel et perpétue avec élégance la tradition de cet emblématique hôtel de la Côte d’Azur.

Antoine Chauvin-Estène résume ses sentiments : « Le Belles Rives porte une histoire avec laquelle j’ai grandi, ce qui lui donne une attraction particulière, et j’ai également l’intention de continuer à satisfaire notre clientèle très internationale en projetant notre hôtel vers l’avenir. »

PRIX Fitzgerald

CHAQUE ANNÉE en juin, l’Hôtel Belles Rives accueille le Prix Fitzgerald, qui récompense un roman ou une nouvelle reflétant l’élégance et l’esprit de Francis Scott Fitzgerald. Créé en 2011 par Marianne Estène-Chauvin, ce prix littéraire sélectionne ses lauréats parmi des auteurs prestigieux. Cette année, les nominés comprenaient Ian McEwan, Manuel Vilas, Christian Kracht, Caroline O’Donaghue, et Joyce Carol Oates.

Le jury, présidé par Bertrand de Saint Vincent, a choisi Joyce Carol Oates pour son livre 48 indices sur la disparition de ma sœur. Marianne Estène-Chauvin a salué la capacité d’Oates à explorer la psyché humaine et les relations complexes, soulignant que son œuvre reflète l’élégance et la profondeur recherchées par le prix Fitzgerald.

Oates, auteur prolifique de plus de 70 livres, est reconnue pour des œuvres notables comme Nous étions les Mulvaney et Blonde. Son dernier roman, 48 indices sur la disparition de ma sœur, est un récit psychologique et captivant sur la recherche de Marguerite Fulmer par sa sœur Georgina, explorant la rivalité fraternelle et les mystères de la disparition. Oates rejoint les rangs des précédents lauréats du prix, tels que Quentin Tarantino, Jonathan Dee, et Jeffrey Eugenides. La cérémonie s’est conclue par un dîner exclusif sur les terrasses légendaires de l’hôtel, offrant une vue inspirante sur la presqu’île et sa célèbre “lumière verte”.

LE PALAIS niçois

HYATT REGENCY NICE

PALAIS DE LA MÉDITERRANÉE

13 Prom. des Anglais, 06000 Nice

SITUÉ SUR la légendaire Promenade des Anglais, le Hyatt Regency Nice Palais de la Méditerranée est un hôtel de luxe historique avec sa façade légendaire. Situé à proximité de l’aéroport de Nice c’est l’hôtel parfait si vous êtes en escale pour profiter de l’efficace roof top piscine et spa tout en admirant la magnifique baie des Anges.

La piscine extérieure est chauffée en toute saison pour les longueurs matinales et passer la journée à se détendre sur les transats de la piscine intérieure. Pendant les mois d’été, la terrasse est le lieu idéal pour passer la journée à nager, se détendre et se restaurer

Au restaurant le 3ème, le chef Sébastien Roux vous propose un voyage culinaire autour de la Méditerranée, avec une carte adaptée selon les saisons, mettant en valeur les produits locaux. Amarré à sa vaste terrasse panoramique le restaurant de

l’emblématique Palais de la Méditerranée propose une cuisine orchestrée avec passion. A la carte, des touches d’acidité, de texture et de fraîcheur dans des assiettes réalisées à base de produits frais et locaux. L’été, on apprécie particulièrement sa terrasse dominant la Mer Méditerranéenne tandis que sa salle chaleureuse et cosy se prêtera à de vrais moments de convivialité en hiver.

Avec ses 187 chambres spacieuses, dont neuf immenses suites, avec vue sur la terrasse et la piscine ou la Méditerranée, on trouve souvent de la place, et pour des séjours encore plus gratifiants le groupe propose d’adhérer au club de membre avec un service de réservation ultra malin.

AU BORD de l’eau

LA RÉSERVE DE BEAULIEU

5 Bd du Maréchal Leclerc, 06310 Beaulieu-sur-Mer

LA RÉSERVE de Beaulieu est une adresse emblématique de la Côte d’Azur, et offre un cadre et des plaisirs gastronomiques exceptionnels dans la tradition des palaces méditerranéens.

L’hôtel propose quatre univers culinaires, le Restaurant des Rois, étoilé au Guide Michelin, est la pièce maîtresse où le chef Julien Roucheteau déploie son art culinaire. La Table de la Réserve offre convivialité et ambiance bistrot, tandis que Le Vent Debout, avec sa terrasse ensoleillée et sa vue mer, plonge ses hôtes dans une ambiance estivale apaisante.

Le palace, rénové par Nicole et Jean-Claude Delion, offre une vue époustouflante, les grandes baies vitrées inondent les lieux de lumière, offrant une vue magnifique sur la mer, tandis que la décoration royale de la salle à manger et la grande terrasse créent un cadre magique pour apprécier les créations du chef Meilleur Ouvrier de France.

Pour une relaxation totale, l’hôtel propose divers lieux propices à l’évasion. La piscine chauffée et le Spa invitent à une escale bien-être, évoquant l’atmosphère des paquebots de croisière pour un voyage immobile.

La Réserve n’est pas seulement un lieu de séjour, c’est une expérience en soi, une immersion dans le luxe discret et le charme intemporel de la Côte d’Azur. Que ce soit pour savourer une cuisine raffinée, se détendre au spa ou simplement profiter de la vue spectaculaire, chaque moment passé est une invitation à la sérénité et à l’émerveillement.

CÉDEZ au rêve

LA TARTANE ST TROPEZ

Chem. des Salins, 83990 Saint-Tropez

LA TARTANE, un nom évocateur inspiré du petit navire méditerranéen autrefois utilisé pour la pêche et le cabotage, est nichée à quelques minutes du centre animé de SaintTropez et des plages mythiques de Pampelonne. Fraîchement rénové, l’Hôtel Tartane Saint-Tropez 5* vous accueille dans un cadre de luxe, d’intimité et de décontraction, au cœur d’un jardin luxuriant en bord de mer. À la manière d’un hameau provençal, La Tartane abrite 27 chambres et suites ainsi qu’un élégant restaurant à ciel ouvert, prolongé par une piscine.

La Tartane Saint-Tropez incarne l’héritage de la French Riviera des années folles, où le bon goût et l’élégance allaient de pair avec les bons mots et la légèreté festive. On pourrait y imaginer Picasso, Ernest Hemingway ou F. Scott Fitzgerald sirotant un Manhattan au bord de la piscine. Son décor, mêlant chaleur méditerranéenne, objets chinés et raffinement naturel, crée une ambiance de maison de famille, idéale pour des séjours en solo, en couple ou entre amis, pour des vacances insouciantes et des souvenirs impérissables.

L’hôtel propose une gamme de services authentiques et personnalisés pour un séjour d’exception au cœur de la French Riviera. L’établissement dispose de 27 chambres et suites élégantes et confortables, ainsi qu’une piscine chauffée, ouverte sur un bar chic et convivial, parfait pour se détendre. Le restaurant, Le Saint-Amour, dirigé par Maître Koy, offre une cuisine fusion où les saveurs de l’Asie et de la Méditerranée se rencontrent avec excellence. À la tombée du jour, Le Saint-Amour vous propose une expérience gustative unique grâce au talent de Maître Koy, chef cambodgien, qui signe une cuisine gourmande et audacieuse, avec des produits raffinés, des senteurs exceptionnelles et des saveurs originales. Les services exclusifs de l’hôtel incluent deux bornes de recharge pour voitures électriques à disposition des hôtes sur le parking. Les dessins peints à la main par l’artiste João Incerti ornent le pool bar avec singularité, poursuivant l’émerveillement pour le Sud. Les mixologues de La Tartane Saint-Tropez concoctent des cocktails, orangeades et citronnades à partir des agrumes du jardin, parfaits pour se désaltérer aux heures chaudes de la journée. L’hôtel possède également un jardin fruitier avec 86 arbres d’agrumes. Bienvenue à La Tartane Saint-Tropez !

latartane-hotel.com @tartanesttropez

FACE AU bleu d’Azur

LA RÉSERVE RAMATUELLE

736 Chem. des Cretes, 83350 Ramatuelle

À QUELQUES minutes de Saint-Tropez, La Réserve Ramatuelle offre une vue spectaculaire sur l’une des plus belles baies de la Côte d’Azur, lovée dans la garrigue provençale et bercée par le chant des cigales.

La Réserve Ramatuelle s’inspire de l’ère glamour des années 50 et 60, quand la région était au sommet de sa gloire. Le propriétaire de l’hôtel, Michel Reybier, et le designer Jacques Garcia se sont associés pour créer une expérience hôtelière de luxe comme aucune autre. Avec une architecture inspirée des éléments classiques de la Provence, mélangée à des détails modernistes, La Réserve Ramatuelle a réussi une atmosphère française intemporelle. Évidemment, avec un hébergement aussi luxueux, chaque partie de l’expérience à La Réserve est tout aussi excellente.

Des fresques végétales inspirées de Cocteau et des voilages aériens dansants au gré de la brise ajoutent à l’atmosphère.

Le restaurant réaménagé présente une cheminée traversante métamorphosée. La collection d’assiettes de Jean Cocteau,

avec ses motifs poétiques, demeure intacte.

Éric Canino séduit les papilles avec une cuisine méditerranéenne épicurienne, et récompensée. La Brasserie, prolongement du restaurant La Voile, propose une terrasse unique avec vue sur la mer d’un côté et une cheminée de l’autre.

Au bord de la piscine, les saveurs italiennes se savourent sous les voiles, dans une ambiance Dolce Vita.

Le restaurant en rooftop propose une cuisine nippopéruvienne alliant fondant, croquant, cru et acidité, avec des produits rares en Europe.

Le Spa Nescens invite à une détente profonde, baigné dans la nature, à retrouver une silhouette tonique après un long voyage et raviver votre dynamisme avec une sélection de soins et de programmes innovants en santé, forme et esthétique, tout un programme de remise en forme au paradis.

Une douce ambiance DE RIVIERA

LA VILLA MARIE SAINT-TROPEZ

1100 chemin de Val Rian, 83350 Ramatuelle, France

LA VILLA MARIE Saint-Tropez, au cœur de la pinède, cultive un naturel décontracté et sophistiqué, offrant une expérience inoubliable où la douceur de vivre règne en maître. Jocelyne et Jean-Louis Sibuet ont su imprégner leurs établissements de l’art de vivre à la française, alliant élégance, charme et authenticité. Leur philosophie repose sur la création de lieux uniques, où chaque détail est pensé pour offrir une expérience exceptionnelle. Parmi leurs joyaux, Villa Marie à SaintTropez incarne parfaitement cette vision. Située au cœur de la Riviera, cette demeure offre un cadre idyllique et sophistiqué. Entourée d’un jardin méditerranéen luxuriant, elle mêle harmonieusement l’élégance des intérieurs avec l’atmosphère décontractée de Saint-Tropez, faisant de chaque séjour une véritable immersion dans le luxe et la douceur de vivre. Nichée au milieu d’une pinède de trois hectares surplombant la mythique Baie de Pampelonne, Villa Marie arbore une architecture méridionale avec ses tuiles romaines, arcades et balcons en fer forgé. Les tonalités lumineuses de l’ocre sont sublimées par l’intensité du ciel bleu. Cette luxuriante oasis, à l’écart de la frénésie côtière, invite à flâner entre allées et jardins rafraîchis par des bassins, patios et terrasses. La piscine lagon, aux nuances céladon et émeraude, serpente avec grâce dans un enrochement naturel, offrant une vue sur le ciel et la mer.

À Ramatuelle, le restaurant Dolce Vita de Villa Marie pétille de saveurs méditerranéennes. Sous une verrière élégante avec des touches de corail, le décor met en lumière un ballet gourmand délicat et créatif. La carte, renouvelée tous les trois mois, célèbre la Méditerranée avec des plats tels que la soupe

de roche façon bouillabaisse, le rouget grillé, et le risotto à la truffe d’été.

Le déjeuner se déroule sur des terrasses intimes parfumées de glycines, jasmins, et chèvrefeuilles, avec une vue panoramique sur la baie de Pampelonne. La cuisine du midi, tout aussi enjouée, propose des plats frais comme le velouté glacé de petit pois et concombre, réveillant l’appétit dans un cadre naturel et sophistiqué. Un bar décoré de coquillages, une terrasse façon Riviera et une serre en ferronnerie sont autant d’invitations au voyage. Le restaurant, niché dans les jardins en dénivelé, se distingue par son style et son élégance. Inspiré par la Dolce Vita, il propose une cuisine de poissons, coquillages et crustacés, moderne et subtile, mettant en avant les saveurs méditerranéennes.

Les 45 chambres et suites, dont beaucoup possèdent des baignoires boudoir, sont décorées avec caractère : vasques en pierre de Cassis, lits à baldaquin et têtes de lit personnalisées ajoutent une touche unique à chaque espace.

Le Spa Pure Altitude, situé dans un pavillon discret, offre des moments de détente profonde dans un décor harmonieux paré de coquillages et de tonalités turquoise. Les soins spécifiques et enveloppements réparateurs sont sublimés par les effluves de pin, rose et jasmin, contribuant à une expérience de bienêtre unique.

saint-tropez.villamarie.fr @villamariesainttropez

LÉGENDE Tropézienne

LA PONCHE ST TROPEZ

5 Rue des Remparts, 83 990 Saint Tropez

POUR ACCÉDER à la crique que l’hôtel surplombe, c’est un petit Piaggio qui vous conduit en plein cœur du village et des remparts de Saint-Tropez. Depuis le ponton vous pouvez profiter de la plage abritée des touristes le matin. Un cadre envoûtant pour se laisser aller, méditer, pratiquer le yoga dans le cadre du Spa, avant de se reconnecter à l’énergie de Saint-Tropez.

L’hôtel La Ponche était un petit caboulot en 1938 tenu par les parents de Simone Duckstein, âme et mémoire des lieux. Puis, les vedettes vinrent naturellement dans les années 50. Pour sa simplicité brute et sa créativité lumineuse. Depuis, l’hôtel a réuni un casting légendaire d’artistes, écrivains, cinéastes venus goûter à cette source inépuisable d’imagination et de légèreté qu’est La Ponche. Écrire. Aimer. Certains s’y installent. C’est ici qu’est né l’art de vivre de la Riviera. Simone avait 13 ans lorsque l’équipe de « Et Dieu... créa la femme » vint s’installer à la Ponche. Elle vit l’idylle Bardot-Vadim s’effilocher sous le regard brûlant de JeanLouis Trintignant. La suite est un générique magique de stars. Boris Vian passait volontiers derrière le bar, pour servir ses amis: Michel Piccoli, Pierre Brasseur, Jean-Paul Sartre,

Pablo Picasso… S’y réunirent des couples célèbres dans les chambres créées dans les années 50 : Brigitte Bardot et Gunther Sachs, Romy Schneider et Daniel Biasini… Si vous avez la chance, vous pourrez loger dans la suite de Françoise Sagan, là même où elle a écrit Bonjour Tristesse. Sur la terrasse donnant sur la mer ou dans la salle à manger, le chef Thomas Danigo propose une cuisine méditerranéenne tournée vers les légumes de la région, les poissons du jour, les vibrations du marché.

Pour préparer votre peau au soleil, vous n’oubliere pas de réserver un soin du visage La Mer désormais disponible au spa de l’hôtel.

Acteur de la vie Tropézienne, l’hôtel aime faire vivre son village au-delà des saisons estivales en accueillant au début du printemps pour la troisième année le prix littéraire de La Ponche créé par la journaliste Lisa Vignoli à l’abri de l’agitation parisienne et pour redonner à l’hôtel sa splendeur d’antan. laponche.com @hotel.la.ponche

DO YOU Saint-Tropez ?

Le malletier indépendant français Pinel et Pinel lance une collection capsule de maroquinerie et d’accessoires de voyage qui sent bon l’été.

L’ÉTÉ, Riviera rime souvent avec Saint-Tropez et charme à la Brigitte Bardot. Pour célébrer la saison, l’exceptionnel malletier Pinel et Pinel s’est associé à l’emblématique Hôtel Byblos de Saint-Tropez autour d’une collaboration qui incarne l’essence même du luxe et de l’artisanat français. Du fourretout XL aux pochettes, en passant par les porte-cartes et les étiquettes de voyage, la collection donne vie à l’hôtel fondé sur l’amour de l’actrice française BB ainsi qu’à l’art de vivre tropézien — cristallisant toute l’impertinence et l’allégresse qui leur sont caractéristiques. Cette série limitée puise également ses inspirations dans les délicieuses et vibrantes couleurs de la Côte d’Azur. On y

retrouve le tissu enduit orange de Pinel et Pinel, qui évoque les légendaires couchers de soleil de Saint-Tropez, ainsi que le logo du palais tropézien sérigraphié sur chaque pièce de la collection. Cette collaboration rend ainsi hommage au prestige et à l’histoire fascinante de l’Hôtel Byblos, en proposant aux voyageurs une série d’articles de maroquinerie et d’accessoires portant le logo de l’hôtel — pour faire perdurer les vacances même après son séjour.

Disponible exclusivement à l’Hôtel Byblos, ainsi que dans certaines boutiques Pinel et Pinel sélectionnées.

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