«Ambassadeur suisse» au Mexique Le Zurichois Jonathan Bollag participe à la «Zionist Leadership Academy» en Amérique centrale. Portrait. Jonathan Bollag nous confie être conscient de l’honneur qui lui est fait lorsqu’on lui parle de sa participation à la «Zionist Leadership Academy» et de la première manifestation à Cancún, au Mexique, pour laquelle il a été le seul Suisse sélectionné. Fin mars, au Mexique, ce Zurichois de 31 ans a participé à un séminaire réunissant des jeunes Juifs du monde entier faisant partie de la relève. Ce séminaire, dirigé par l’Organisation sioniste mondiale (WZO – «World Zionist Organization») et le KKL-JNF Israel, vise à fournir les outils à quelque 50 jeunes entre 25 et 35 ans pour leur permettre d’exercer, plus tard, des fonctions de direction dans leurs communautés juives respectives sur la terre entière et de soutenir le KKL-JNF à l’échelle planétaire, tout en restant en contact étroit avec Israël. Jonathan Bollag, qui encadre des projets dans le domaine de l’intelligence artificielle pour une grande banque suisse, nous révèle que cet évènement, qui s’est tenu sur un week-end prolongé, avait été préparé depuis longtemps: les participants
Après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Saint-Gall ainsi
étaient en contact avec les organisateurs via Zoom depuis l’hiver
que des titres de formation ultérieurs, Jonathan Bollag a été engagé
dernier, et ils auraient aussi assisté à divers cours sur des thèmes
par l’une des deux grandes banques suisses (pour laquelle il
politiques, sociaux et autres, apprenant ainsi de nombreuses
travaille aujourd’hui encore) et envoyé quelques temps à New York.
informations sur la situation des communautés juives dans les
Cet épisode à l’étranger a été le seul moment au cours des dernières
différents pays. «Il était bien évidemment très intéressant d’écou-
années où il n’a pas exercé en tant que madrich et schaliach du
ter les récits des collègues sur des communautés juives de nations
Bnei Akwia: notamment en période de confinement, l’encadrement
dont nous n’entendons normalement pas beaucoup parler», nous
de ces enfants et adolescents zurichois a été pour lui une «affaire
raconte Jonathan Bollag en citant des pays tels que le Pérou,
de cœur», comme il le dit si bien. Aujourd’hui, iI est particuliè-
l’Uruguay ou encore le Costa Rica ou le Portugal. Il ajoute que, dans
rement fier d’avoir pu organiser la «seule célébration de Yom
un contexte de recrudescence de l’antisémitisme lié au corona-
Ha’atzmaout en Europe continentale» durant cette période.
virus dans certains pays, les rencontres se sont en quelque sorte déroulées selon la devise «une peine partagée est une demi-peine».
Lorsqu’on le questionne sur son lien à Israël, il répond que parmi les points qui l’impressionnent le plus figure le progrès technique;
Il espère que la deuxième partie de la conférence, qui
un progrès aujourd’hui également mis en œuvre pour protéger le
aura lieu cet automne en Israël, permettra de former
climat, par exemple en termes d’efforts fournis en vue d’une agri-
parmi les jeunes professionnels une sorte de «réseau
culture durable. Il identifie ici une tâche essentielle du KKL-JNF,
juif», utile et important pour l’avenir.
également à l’échelle internationale.
Il était presque logique que Jonathan Bollag soit élu pour ce
Et quand on lui demande s’il peut s’imaginer vivre un jour en Israël,
programme au vu de son curriculum vitæ. En effet, il est étroite-
il répond après brève réflexion: «Si je ne pouvais pas m’imaginer
ment lié au mouvement de jeunesse religieux Bnei Akwia depuis
fondamentalement en Israël, je ne serais pas au bon endroit
son adolescence. Par ailleurs, après sa maturité, il a étudié quelques
dans mes différentes fonctions et activités.» Il entend ici aussi,
temps à la yechiva sioniste Eretz HaTzvi à Jérusalem, une yechiva
entre autres, son élection en tant qu’ambassadeur à la «Zionist
«qui me correspondait vraiment», souligne-t-il.
Leadership Academy».
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