

En ces heures si terribles pour notre peuple, nous découvrons, sous un nouvel angle, ce que nous savions déjà :
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En ces heures si terribles pour notre peuple, nous découvrons, sous un nouvel angle, ce que nous savions déjà :
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Isaac Herzog, président de l’État d’Israël
Au moment où nous rédigeons cet éditorial, la terrible guerre continue de faire rage en Israël. Le massacre du 7 octobre 2023 a laissé une plaie béante au sein de nos communautés. Nous traversons toujours une période difficile qui nous incite, tous, à faire preuve de compassion et de solidarité envers la population d’Israël, durement touchée. Le KKL-JNF a été l’une des premières organisations à se rendre sur place pour apporter son aide aux régions et aux personnes touchées. Que ce soit dans les premières semaines et mois, durant la « phase d’urgence » aigüe ou dans la deuxième phase que nous vivons actuellement qui concerne la reconstruction des communes détruites et le retour souhaité des victimes dans leur foyers. Vous trouverez les détails de ces projets capitaux au fil des pages de cette édition d’Horizons Verts.
Tout ceci ne serait possible sans votre généreux et spontané soutien. Je tiens donc à vous remercier de tout cœur, également au nom de notre estimée déléguée du KKL-JNF Israël en Suisse et directrice, Judith PerlStrasser, et de toute son équipe de Zurich et de Genève.
Dans un message vidéo, le président israélien, Isaac Herzog, a également remercié le KKL-JNF et ses donateurs pour l’aide gigantesque et globale apportée dans l’urgence ainsi que celle consacrée à la reconstruction des kibboutzim et des mochavim détruits.
Nous souhaitons également vous présenter ici un autre projet : la création d’un camping juste à côté du « Mémorial et point de vue Carl Lutz », dans la forêt suisse près de Tibériade. Celui-ci avait été initié voilà quelques années par l’Augustin Keller-Loge Zurich (AKL) en collaboration avec d’autres loges suisses du B’nai B’rith. C’est un endroit idéal pour se détendre quelques heures loin du stress quotidien d’autant que ce camping se situe à proximité immédiate du sentier national israélien « Israel National Trail ».
Découvrez cet important projet dans cette édition d’Horizons Verts.
Vous avez fait la connaissance de Ronny Siev, notre nouveau coordinateur pour les testaments et legs du KKL-JNF Suisse, dans notre numéro de l’an dernier. Depuis, il a rédigé une brochure exhaustive et de qualité sur le sujet : Israël comme héritier. S’engager toute une vie durant en faveur de la nature d’Israël et de son peuple. N’hésitez pas à prendre contact avec lui !
Nous souhaitons à nouveau vous remercier chaleureusement pour votre fidèle soutien - Toda Raba! – en espérant des temps meilleurs et pacifiques pour Israël et pour nous tous, au plus vite!
ĉ Le KKL-JNF Suisse, fondé en 1905, est une organisation indépendante figurant dans le registre du commerce suisse sous le nom complet de «Verein Jüdischer Nationalfonds (Schweiz)/Keren Kayemeth Leisrael (Schweiz)».
ĉ Tous nos projets se déroulent exclusivement sur le sol d’Israël, et notamment dans ses zones périphériques en vue de soutenir des couches de population socio-économiquement défavorisées et d’améliorer leurs conditions de vie.
ĉ Nos activités en Israël portent sur le boisement, l’aménagement hydraulique, la détente et les loisirs, l’éducation ainsi que la recherche et le développement (R&D). Nous sommes particulièrement fiers d’avoir planté, jusqu’ici, 240 millions d’arbres et d’avoir construit 230 réservoirs d’eau.
ĉ Nos projets sont réalisés pour le bien de toute la population, indépendamment de la religion et de l’origine. Les parcs, les forêts et les centres de loisirs exploités par le KKL-JNF sont ouverts à tous.
ĉ Outre nos travaux d’envergure en Israël, et grâce à des coopérations internationales, nous nous impliquons aussi à l’étranger en termes de sensibilisation, de durabilité et d’écologie. Les projets du KKL-JNF Suisse concernent donc également le climat, la protection de l’environnement, les technologies de l’eau, la lutte contre l’érosion, les sources d’énergie alternatives et bien plus encore.
ĉ Vous trouverez aussi une liste actuelle de nos projets sur notre site Internet: https://kklschweiz.ch/fr/
Avec notre plus chaleureux Shalom,
Arthur PlotkePrésident du KKL-JNF Suisse
ĉ Le KKL-JNF Israel est l’un des plus grands employeurs du pays, et ses collaborateurs sont un véritable reflet de la société israélienne dans son ensemble. Tous les groupes et toutes les couches de la population travaillent côte à côte dans un seul but: créer un Israël plus beau pour tous ceux qui y vivent.
ĉ Nous nous engageons en toute âme et conscience dans la totalité de nos projets en Israël.
P.S. Les autocollants que nous joignons au magazine, cette année, se veulent être des messages de souvenir du 07.10.2023 mais aussi d’espoir. Avec ces petits signes de soutien, montrons que nous sommes toujours solidaires et aux côtés d’Israël ! N’hésitez pas à les utiliser (p. ex. sur vos ordinateurs ou téléphones portables) ou à les offrir !
Aux premières heures du 7 octobre 2023 - le jour de la fête juive “Simchat Torah“ - Israël a été secoué par une attaque barbare. Comme nous le savons aujourd’hui, cet assaut était planifié depuis de nombreuses années. Combinés à des tirs de roquettes massifs depuis la bande de Gaza, des massacres ont été perpétrés par l’organisation terroriste du Hamas. Près de 1 200 personnes ont été torturées, violées et assassinées en une seule journée (parmi elles, 365 visiteurs du festival de musique Nova, pour la plupart des jeunes), 253 victimes ont été prise en otage et emmenées dans la bande de Gaza, des milliers d’innocents ont été blessés et les nombreuses communautés, du pourtour de la bande de Gaza, ont été dévastées.
Ce massacre a été le déclencheur d’hostilités sur deux fronts : D’une part la guerre par Israël contre le Hamas (cette guerre surnommée «Iron Swords» par les médias internationaux est toujours en cours au moment de la rédaction de cet article) et d’autre part des confrontations et des échanges de tirs, à la frontière nord d’Israël, avec la milice chiite Hezbollah soutenue par l’Iran au Liban. Les deux théâtres d’opérations ont déjà fait de nombreux morts et blessés supplémentaires. Ce ne sont cependant pas les seuls endroits où des victimes sont à déplorer. La population civile israélienne a dû être évacuée des pourtours de la bande de Gaza
«L’espoir sur roues» : une des ambulances financée grâce aux dons
Photoet celle de la frontière libanaise vers des régions plus sûres : plus de 150 000 personnes ont quitté leurs maisons. La vie s’y est arrêtée et aucune fin des hostilités n’est en vue pour l’instant.
Le peuple juif n’avait pas été confronté à des massacres de masse de l’ampleur de celle du 7 octobre 2023, depuis la Shoah. Derrière chaque victime se cachent une histoire et des rêves inachevés. Des familles ont été anéanties et disloquées, des communautés ont été ébranlées, le pays tout entier a subi un choc difficile à surmonter même avec le temps et en unissant nos forces.
Les souvenirs des festivités du 120e anniversaire du KKL-JNF en 2021, pourtant récentes, semblent désormais appartenir à une autre époque. A cette occasion, aussi, on soulignait à quel point le KKL-JNF a toujours été et reste lié à la naissance et à la prospérité de l’Etat juif.
Les actes terroristes du Hamas du 7 octobre 2023 et la guerre qui se poursuit depuis ont, à nouveau, prouvé que l’on peut compter sur le KKL-JNF, en toutes circonstances et particulièrement en temps de crise. On se serait toutefois bien passé de cette nouvelle «preuve» de la symbiose entre l’État juif et le Fonds national juif.
Déclenchement de l’aide d’urgence
Seulement trois jours après ce «Shabbat noir», l’exécutif du KKL-JNF a décidé, lors d’une réunion à Jérusalem, de se rendre dans les communes détruites et faire sur place un état des lieux en consultation avec les chefs des autorités régionales concernées afin d’apporter une aide immédiate conséquente et surtout non bureaucratique à différents niveaux. Les mesures prises ont été convenues avec le gouvernement israélien. On peut donc dire, sans exagérer, que le KKL-JNF a été et est toujours, dans de nombreux domaines, la force motrice derrière le front de guerre.
La présidente mondiale de l’organisation, Ifat Ovadia Luski, a déclaré à ce sujet, en décembre 2023 : «Pour nous, il était clair que nous soutiendrions notre Etat, sur les différents fronts, aussi fortement et intensément que nous le pourrions. Notre travail doit s’étendre à l’ensemble des zones civiles, directement et indirectement touchées par les hostilités »
Pour soutenir ces travaux, le financement était primordial. Différents fonds d’aide ont donc été immédiatement créés et alimentés. Un important fonds d’urgence d’environ NIS 80 millions (environ CHF 20 millions) avait pour objectif principal de soutenir et d’assurer financièrement les administrations régionales concernées, les équipes locales d’urgence et d’alerte, les
mesures d’évacuation des personnes des communes détruites ainsi que le traitement adapté des traumatismes de la population lourdement éprouvée. Ce fonds a également permis de financer l’achat d’équipements d’urgence (gilets pare-balles, générateurs, etc.), la construction d’abris et l’achat d’ambulances indispensables pour les communes environnantes de la zone touchée. Ces ambulances ne sont pas que des véhicules mais des symboles d’espoir et de guérison en période de crise, comme celle que traverse actuellement Israël. Elles doivent contribuer à acheminer le plus rapidement possible l’assistance médicale nécessaire.
De toute évidence, les donateurs du monde entier ont saisi l’importance de ces ambulances : L’objectif était de financer 10 ambulances (une ambulance coûtant NIS 650 000, soit environ CHF 155 000). Grâce aux dons généreux effectués à l’endroit du KKL-JNF, dans le monde entier, 15 ambulances ont pu être achetées dont 3 grâce aux généreux donateurs en Suisse (nous leur en sommes très reconnaissants).
Faire face à ce que l’on a vécuavec une aide professionnelle
Les responsables du KKL-JNF sont conscients de l’importance du domaine socio-psychologique qui occupe une place particulièrement importante dans la situation actuelle. La gestion des événements du 7 octobre et de la période qui a suivi, pour tant de familles ayant perdu des proches ou dont les êtres chers ont été emmenés de force comme otage dans la bande de Gaza, est toujours en cours et nécessite travail et ressources financières. Une équipe de thérapeutes hautement qualifiés et expérimentés s’y emploie pour venir en aide aux personnes qui tentent de surmonter les terribles événements d’octobre 2023 et retrouver un semblant de quotidien.
Le KKL-JNF finance des séances de groupe et des séances individuelles, ce qui donne la possibilité à des milliers de personnes concernées, notamment des enfants et des adolescents, de reprendre leur vie en main.
D’innombrables heures de thérapie seront nécessaires pour pouvoir apporter cette aide. Les coûts s’élèvent à des milliers de CHF. Dans ce domaine aussi, les donateurs du KKL-JNF en Suisse se sont montrés très engagés et généreux dès le premier instant. De plus, les montants mis à disposition par le KKL-JNF ont également servi à prendre en charge, de manière coordonnée, la logistique d’évacuation et de relogement des habitants des communautés, villes et villages concernés. Ceci comprenant, outre le soutien psychologique mentionné pour tous, une aide à l’éducation pour les enfants et les jeunes concernés.
Pour tous les projets mentionnés et d’autres projets importants encore à venir, le KKL-JNF a besoin de votre aide : chacun de vos dons est d’une importance capitale pour soutenir les personnes éprouvées en Israël !
Ifat Ovadia-Luski : Engagement en temps de criseDes collaborateurs du KKL-JNF après le 7 octobre 2023
Des collaborateurs du KKL-JNF au sud d’Israël décrivent les expériences horribles auxquelles ils ont dû faire face le 7 octobre.
Mais ils regardent aussi vers l’avenir.
Les atrocités commises le 7 octobre 2023 ont plongé toute la population du pays, tout comme l’ensemble des communautés juives, dans un état de choc profond. Mais ce sont, avant tout, les habitants du sud d’Israël qui se sont retrouvés en première ligne lors de ce terrible chabbat parmi lesquels se trouvaient des collaborateurs du KKL-JNF.
Quatre membres du personnel du KKL-JNF partagent leurs récits poignants et les épreuves qu’ils ont surmontées, nourrissant l’espoir d’un lendemain meilleur : Motti Shriki (58 ans), Chef du département pour la protection du sol du KKL-JNF et Directeur pour la région d’Har Hanegev et de l’Aravah, Osnat Kadosh (53 ans), Coordinatrice de projets pour la région du sud, Benny Robinov (62 ans), Garde forestier en chef dans le Néguev occidental, et Danny Ben-David (58 ans), Directeur du KKL-JNF pour le Néguev occidental.
« Le matin du 7 octobre, alors que d’innombrables missiles s’abattaient sur Israël et que les sirènes hurlaient sans relâche, j’ai compris qu’il se passait quelque chose d’inhabituel qui nécessitait une conduite différente de la normale », explique Motti Shriki qui réside au nord du Néguev.
Il était alors chez lui avec son épouse et leurs deux fils adultes. Les trois hommes ont saisi leurs pistolets personnels et sont sortis pour défendre leur communauté lorsque les terroristes sont arrivés :
« Nous avons fermé les portes et tenté d’appeler du renfort. Les terroristes se sont approchés à 300 m de nous mais ils ne sont pas arrivés jusqu’à nous », se souvient-il.
La région sud du KKL-JNF est à l’abandon depuis des semaines, l’armée n’autorisant pas les habitants à se déplacer sur le terrain.
« Après environ deux semaines, j’ai repris mon travail », poursuit Motti Shriki « mais il y a encore certains endroits inaccessibles que l’armée a déclaré zones interdites. Quand on se déplace dans la région, on constate à quel point les infrastructures ont été endommagées : les oueds, les rivières et les chemins que nous avons aménagés pour le public. Il est évident que beaucoup de travail et d’importants investissements seront nécessaires pour remettre ces infrastructures à neuf. Après la guerre, nous mettrons en place des équipes de spécialistes qui seront chargées de ces rénovations »
Osnat Kadosh : « Je vis depuis 29 ans à la frontière de Gaza et je n’ai jamais eu peur... jusqu’à cet atroce samedi. Une pluie ininterrompue de roquettes s’est abattue tôt le matin, et on entendait des coups de feu très proches ».
Osnat vit dans le moshav Ein HaBesor, à 6 km de la bande de Gaza (Un moshav est une forme d’habitat rural organisé en coopérative, dont les biens sont en partie en propriété collective et en partie en propriété privée). Sa fille était en voyage à l’étranger. Son fils, qui fait encore au service militaire, se trouvait justement à la maison à ce moment-là. Il était rentré au petit matin d’une fête à Be’er Sheva et avait heureusement décidé de ne pas se rendre avec ses amis au festival Nova à Re’im. Cinq d’entre eux y ont été assassinés.
Avant de réaliser la gravité de la situation, Osnat a demandé à son fils de se rendre chez son père, dans le moshav voisin, pour y déposer la chienne. C’est un miracle qu’il n’ait pas été assassiné sur le chemin par les terroristes en embuscade à tous les carrefours. Mais il ne pouvait ensuite pas plus rentrer chez lui.
« Il est resté seul au moshav Tzohar et je suis restée seule à Ein HaBesor, aucune des deux maisons n’est équipée d’abri », poursuit Osnat dans son récit : « J’entendais les tirs des terroristes dans le quartier et j’ai ressenti une peur paralysante s’emparer de tout mon corps. Je n’avais jamais eu aussi peur ».
L’équipe d’intervention d’urgence à Ein HaBesor a lutté héroïquement contre 30 terroristes armés et a réussi à les empêcher de s’infiltrer. Ce n’est qu’après sept longues heures que l’armée est arrivée. « Nous étions sauvés mais beaucoup d’amis et de connaissances ont été assassinées. Notre cœur est brisé », ajoute-t-elle avec douleur.
Avec d’autres habitants de leur moshav, Osnat et son fils ont été évacués vers un hôtel d’Eilat. Leur fille est rentrée plus tôt que prévu de son voyage et les a rejoints là-bas. Après deux mois à Eilat, ils ont décidé de rentrer chez eux.
Depuis lors, Osnat se rend régulièrement sur des sites de projets du KKL-JNF, auxquels elle a personnellement contribué (p. ex. un observatoire d’oiseaux) et constate avec une grande tristesse à quel point ils ont été gravement endommagés : « Il faudra bien sûr du temps pour remettre tout cela en état et je veux naturellement participer à ces travaux. Je veux voir mon pays redevenir ce qu’il était ».
Benny Robinov était dans sa maison d’Ofakim avec son épouse et leurs trois enfants lorsque les terroristes du Hamas ont lancé leur épouvantable assaut. Comme il n’y avait pas d’abri dans leur maison, lorsque les sirènes ont retenti, ils se sont précipités vers un petit abri mobile situé dans leur rue. « Soudain, nous avons entendu des cris et des coups de feu », relate-t-il. « Nous avons compris qu’il se passait quelque chose d’inhabituel, nous sommes alors retournés à la maison, avons verrouillé les portes et sommes restés silencieux ».
« Durant ces longues heures, nous avons eu très peur que les terroristes ne pénètrent chez nous », poursuit-il. « Chacun de nous tenait un couteau et une hache à la main. On le savait : c’était eux ou nous ! ».
Benny est garde-forestier dans la région du Néguev occidental, il est marié et père de cinq enfants. Lui et sa famille n’ont pas été évacués durant la guerre : « Nous sommes restés à Ofakim mais nous n’avons quasiment pas quitté la maison. Près d’un mois après, j’ai repris mon travail pour le KKL-JNF. Il y a quelque chose de rassurant à se retrouver dans la nature et à s’occuper des arbres ».
À chabbat, Danny Ben-David a pour habitude de se lever à l’aube pour faire une balade à vélo avec ses amis. A l’accoutumée, ils passent par les sentiers à proximité de la forêt de Be’eri. Par chance, le matin même de ce jour fatidique, ils ont décidé de traverser la forêt de Lahav, située au nord de Beer-Sheva. Un changement de plan qui leur a très probablement sauvé la vie. L’attaque du Hamas a débuté alors qu’ils étaient en chemin, et ils sont rentrés chez eux sous de violents tirs de roquettes.
Danny vit avec son épouse et leurs trois enfants à Be’er Sheva. Son fils combat, actuellement, dans la bande de Gaza et ses deux filles jumelles ont 24 ans. « Une semaine après l’attaque du Hamas, nous avons commencé à retourner sur le terrain extérieur pour coordonner l’entrée des militaires et protéger la forêt », explique-t-il. « Nous n’avons pas encore vu l’intégralité des dégâts colossaux car la zone est inaccessible ».
Interrogé sur l’avenir, Danny répond avec détermination : « Le KKL-JNF, naturellement, contribuera à la réhabilitation de la région, au renforcement des communautés et au développement des forêts et des installations touristiques. Ce sera peut-être ça l’image de la victoire que tout le monde espère : Des communes florissantes dans une région plus que jamais florissante ».
Les kibboutzim Nir Yitzhak et Magen, dans le pourtour de la bande de Gaza ont grandement souffert des attaques terroristes. Il s’agit désormais de les aider.
Nir Yitzhak
Ce kibboutz, comme de nombreuses autres localités proches de bande de Gaza, a été attaqué par les terroristes du Hamas, dans la matinée du 7 octobre 2023, ceux-ci, laissant derrière eux : sang, mort et désolation. En dépit de la courageuse résistance des forces de sécurité du kibboutz des heures durant, des habitants de Nir Yitzhak ont été assassinées ou emmenées comme otage dans la bande de Gaza.
Parmi eux, Daniella Abraham, Suissesse de naissance et originaire du canton de Zurich. Daniella vit dans le kibboutz depuis 1982. C’est là qu’elle a rencontré son mari Boaz ; ensemble ils ont eu trois enfants, aujourd’hui, adultes. En ce jour fatal du 7 octobre, son mari, agriculteur de métier, a été brutalement assassiné par les terroristes alors que, comme d’autres, il soutenait les forces de sécurité du kibboutz. Daniella raconte : «Ce matin-là, ma vie a changé pour toujours. Elle ne sera plus jamais comme avant». Pourtant, comme d’autres membres du kibboutz qui ont survécu à l’horreur, Daniella regarde vers l’avenir. Le kibboutz, fondé en 1949, le plus grand de son genre dans le sud d’Israël, doit être reconstruit.
Magen
Ce kibboutz, fondé en 1949 par des émigrants roumains a même des liens avec la Suisse : Danny Wieler, originaire de Zurich, établi en Israël depuis 1966 et depuis presque aussi longtemps au kibboutz Magen, fait pour ainsi dire partie des «anciens» de la communauté. Lui aussi se souvient du «Shabbat noir» du 7 octobre 2023 avec une infinie douleur : «Dans les semaines qui ont précédées, on savait déjà que quelque chose se préparait dans
la région. Grâce à notre responsable de la sécurité, qui a payé de son courage et de la perte d’une jambe, nous avons eu énormément de chance». Avec près de 500 âmes, le kibboutz est également une sorte de centre de tout le district régional d’Eshkol.
Pour Magen également, le 7 octobre dernier a été le jour le plus noir de son histoire. Pendant des heures, quelques défenseurs ont tenu bon, face à des terroristes jusqu’à ce que l’armée arrive enfin et sauve les habitants survivants, cependant, nombreuses ont été les victimes
Nos projets prévus sur place
«Parc de la bravoure et de l’espoir» dans le kibboutz Magen
Les membres des deux kibboutzim Magen et Nir Yitzhak réfléchissaient depuis longtemps à la création d’un lieu de rencontre central dans la région afin de favoriser les contacts sociaux entre les communautés environnantes.
Le kibboutz Magen souhaite désormais aménager un vaste parc commémoratif en plein air sur la colline où son équipe de sécurité a vaillamment repoussé les terroristes : un parc-observatoire paysagé où les habitants du kibboutz et des communes environnantes pourront se retrouver pour des cérémonies commémoratives, des réunions et diverses et autres heureuses occasions, espérons-le.
«Jardin de la résilience» à Nir Yitzhak
Le cœur de Nir Yitzhak, avant le 7 octobre 2023, était un havre de paix et de verdure pour les enfants et les jeunes - Grâce à votre soutien, il le sera bientôt à nouveau avec le «Jardin de la résilience» intégré au campus pour enfants et jeunes de Nir Yitzhak. La restauration de ce site qui comprendra des jardins d’enfants, un centre de jeunesse, des aires de jeux, des installations sportives et bien plus encore est une priorité municipale importante. Ce projet d’envergure vise à améliorer l’espace de jeu pour les enfants de différents âges et à rénover les installations existantes, détruites lors de l’attaque terroriste. Les espaces ouverts seront transformés en un havre de paix florissant grâce des méthodes de construction et d’irrigation écologiques et éco-efficaces, équipé de sièges ombragés où l’on pourra profiter des vertus curatives de la nature. Il s’agit d’un pilier important du plan de reconstruction non seulement de ce kibboutz, mais aussi des communautés environnantes. Le projet doit être l’un des principaux pôles d’attraction pour le retour, chez elles, des personnes qui ont été éprouvées.
N’HÉSITEZ PAS À FAIRE UN DON DÈS À PRÉSENT !
Grâce à votre don, vous aidez le KKL-JNF à réaliser cet important projet.
- Fonds National Juif (Suisse)
- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7
- Mot-clé : 20643 Adopter une communauté
-
Galilee Medical CenterRénovation de la zone d’entrée
En raison de la situation tendue à la frontière nord du Liban, le « Galilee Medical Center » joue un rôle crucial en sa qualité d’établissement médical central ouvert à tous les citoyens israéliens, indépendamment de leur appartenance religieuse ou ethnique.
Le KKL-JNF prévoit d’optimiser l’entrée du service pédiatrique. Cette mesure est considérée comme urgente afin d’améliorer les conditions d’accueil des jeunes patients et de leurs familles.
Détails en page 15
« Adopter une Communauté »
Comme beaucoup d’autres communautés, les deux kibboutzim de Nir Yitzhak et Magen ont été frappés par les effroyables attentats terroristes qui ont fait des morts, des blessés, des otages et beaucoup de ravages.
Des efforts de reconstruction sont, actuellement, déployés notamment des projets pour aménager un parc commémoratif central à Magen et un « Jardin de la Résilience » salvateur à Nir Yitzhak.
Détails en page 8
Holit
Construction d’un nouveau réservoir
Le réservoir d’eau supplémentaire de Holit, construit par le KKL-JNF en partenariat avec les autorités israéliennes compétentes, joue un rôle crucial pour les communautés situées en bordure de la bande de Gaza, assurant ainsi un approvisionnement en eau fiable pour les agriculteurs locaux
Détails en page 19
Davantage de panneaux solaires photovoltaïque sur les toits
Tout-Israël
Forêt Suisse: un camping pour passer la nuit
La production optimale d’énergie renouvelable grâce à des panneaux solaires dans les zones habitées d’Israël est loin d’être pleinement exploitée.
Le KKL-JNF s’engage donc en collaboration avec le Forum de l’Energie et le Ministère de l’Energie et des Infrastructures israéliens à exploiter ces ressources, notamment en installant des panneaux solaires sur les toits des villes, contribuant ainsi à lutter contre la crise climatique.
Détails en page 16
Le camping est situé dans la forêt suisse à proximité immédiate du sentier national de randonnée « Israel National Trail ». La création d’une infrastructure adaptée apportera une valeur ajoutée à la région qui est déjà très prisée en tant que destination touristique grâce au mémorial « Carl Lutz » et au Belvédère situés à proximité
Détails en page 22
L’oliveraie du souvenir dans le parc Shuni et la forêt de Be’eri à la lisière de Gaza
L’oliveraie du souvenir de Shuni près de Zikhron Yaakov rend hommage aux victimes des attentats du 7 octobre 2023 en replantant des oliviers séculaires qui ont pu être sauvés d’une destruction certaine. Elle s’accompagne d’un éclairage particulier et d’une exposition sur les communautés touchées à proximité de la bande de Gaza.
Notre deuxième projet concerne ici la reforestation de la forêt de Be’eri, lourdement saccagée, le 7 octobre 2023 et continuellement attaquée depuis 2014. Le KKL-JNF prévoit de planter, entre autres, des eucalyptus, des tamaris et des figuiers dans les zones dévastées.
Détails en page 29
Pour les enfants bédouins ayant des besoins spécifiques
Le KKL-JNF a mis en place des activités pour les enfants bédouins qui présentent des besoins spécifiques et sont confrontés au stress de la guerre. L’objectif est de créer un environnement de soutien dans lequel chaque enfant se sent en sécurité et protégé.
Par groupes d’environ 30 enfants et leurs accompagnants, le personnel du KKL-JNF, spécialement formé, organise des ateliers éducatifs & de découvertes à l’école ou dans les parcs du KKL-JNF, offrant à ces jeunes un accès à la nature et à ses pouvoirs curatifs.
Projet d’énergie renouvelable
Eilat-Eilot
Région de l’Aravah
Le KKL-JNF participe à l’initiative Eilat-Eilot en faveur des énergies renouvelables et soutient un projet visant à développer des moyens encore plus innovants pour stocker et mieux utiliser l’énergie solaire.
Détails en page 16
Au seuil de l’espoir
Le 7 octobre 2023, Alon Davidi, maire de la ville frontalière de Sdérot, au sud du pays, se précipite au centre d’appels d’urgence pour diriger les opérations, il répond aux appels de la population effrayée et se rend sur place sous une pluie de balles pour identifier des corps. Actuellement, il doit relever le défi de gérer une ville dont les résidents sont répartis dans tout le pays.
Après avoir été la cible de tirs de roquettes à répétition depuis plus de 20 ans, Sdérot est devenue le symbole de la ferme détermination des communautés frontalières face aux menaces terroristes. Depuis une dizaine d’années, Alon Davidi est maire de cette ville, qu’il a menée à la croissance et à la prospérité. Mais les événements du 7 octobre ont brusquement changé la réalité de cette localité située à 2 km de la bordure de Gaza.
Le maire raconte les atrocités qui se sont produites ce matin-là : « Comme le reste du pays, nous avons été réveillés par le bruit des sirènes et nous avons couru vers nos abris. Au bout de quelques minutes, quand j’ai vu que l’attaque massive n’en finissait pas et qu’il ne s’agissait pas de seulement de missiles isolés, j’ai compris que la situation était grave. J’ai appelé le responsable de la sécurité de la ville pour que l’on se fasse ensemble une idée de la situation à l’extérieur. Près de l’entrée de la Ville, on a entendu des coups de feu et on ne comprenait pas ce qui se passait. Nous sommes immédiatement allés au centre de crise pour gérer la suite des évènements ».
Les rumeurs se sont rapidement répandues
À ce moment-là, 60 terroristes du Hamas s’étaient déjà dispersés dans la ville. Ils assassinaient tous ceux qu’ils rencontraient sur leur chemin vers le poste de police local. En l’espace de quelques minutes, les rumeurs se sont répandues parmi les habitants et la ligne d’assistance de la ville a été submergée d’appels de citoyens apeurés. Alon Davidi s’est joint au personnel de la centrale téléphonique pour prendre les appels.
« Je leur disais de s’enfermer chez eux et tentais de les calmer au mieux. Mais en réalité, j’avais l’impression que nous étions complètement livrés à nous-mêmes », poursuit-il. « La base militaire de la division de Gaza avait été attaquée, les policiers étaient
occupés à combattre les terroristes et personne ne venait à notre secours. Magen David Adom ne disposait que d’une seule ambulance pare-balles, ce qui retardait l’évacuation des blessés ». 30 habitants et habitantes de Sdérot ont été assassinés ce jour-là : parmi eux, des civils, des policiers et des soldats. Quelques heures après le début de l’attaque, Alon David a quitté la centrale téléphonique pour aider à l’identification des cadavres. C’est sous une pluie de balles qu’il a traversé la ville, tandis que les tirs de roquettes se poursuivaient sans relâche et que les terroristes couraient toujours dans les rues.
« J’ai assisté à l’incroyable bravoure de notre peuple », s’exclame-t-il avec fierté. « Les services de sécurité de permanence se sont battus avec courage. Des policiers et des soldats sont venus de toute la région. Tous ceux qui possédaient une arme ont accouru de chez eux, sans même en avoir reçu l’ordre. Sans tous ces héros, la catastrophe aurait sans doute été bien pire ».
Les avertissements n’ont pas été entendus
Depuis des années, Alon Davidi avait mis en garde contre la montée en puissance du Hamas et des organisations terroristes dans la bande de Gaza : « Mais l’armée et les autorités du pays ne m’ont pas écouté et le 7 octobre, l’armée a totalement échoué dans la défense de Sdérot et des communes autour de Gaza », expliquet-il avec un mélange de douleur et de colère.
Après un peu plus de 48 h, Sdérot était finalement libérée des terroristes. De nombreuses maisons ont été privées d’eau et d’électricité durant trois jours. « De nombreux bénévoles se sont joints aux fidèles employés de notre municipalité pour apporter de l’eau, de la nourriture et des lampes de poches, malgré le danger qui les guettait à l’extérieur », rapporte Alon Davidi.
Par le passé, il s’était toujours opposé à une évacuation de sa ville, même lorsque la situation sécuritaire devenait quasi insupportable. Comme on dit en Israël : on ne quitte pas sa maison ! Mais cette fois-ci, il était impératif d’agir différemment. « Après qu’un jeune militaire de réserve a Sdérot ait été tuée par un missile, j’ai compris qu’il n’y avait pas d’autre solution : Nous devions évacuer. J’ai compris qu’Israël était confronté à une guerre qui mettait en danger l’intégrité de ses citoyens. J’ai donc lancé un appel public d’évacuation de la ville. Heureusement, cette demande a été entendue. En quelques heures, le gouvernement a décidé d’évacuer Sdérot ».
Près de 35 000 habitants ont été évacués de leurs maisons et répartis dans 110 hôtels du pays – de Tibériade au nord à Eilat au sud. 2500 personnes environ sont restées sur place, pour la plupart des collaborateurs indispensables de l’administration ainsi que des forces d’intervention et de secours.
« Nous voulons grandir et prospérer en tant que ville »
Alon Davidi, comment satisfaire aux besoins de dizaines de milliers de citoyens dispersés aux quatre coins du pays ?
«C’est effectivement un défi de taille. Nous avons mis en place des municipalités miniatures dans toutes les régions où nos citadins ont été hébergés. Nous avons ouvert plus de 70 centres éducatifs. Des assistants sociaux ont été postés dans chacun des hôtels. Notre département culturel entretient ses activités dans les endroits les plus divers. En fait, tous les travaux de la ville se poursuivent actuellement à l’échelle nationale ».
Votre propre famille a elle aussi été évacuée de la ville. N’est-il pas difficile de se concentrer sur cette tâche complexe alors que l’on se fait du souci pour ses proches ?
« Ma famille a été transférée dans un hôtel à Jérusalem. Je partage mon temps entre Sdérot, Jérusalem et d’autres endroits du pays où nos concitoyens ont été accueillis. J’ai sept enfants, et la situation n’est facile pour aucun d’entre nous. Mais j’ai une épouse formidable qui en dehors de son
poste de directrice de l’école orthodoxe pour filles « Ulpana » de Beer-Sheva, s’occupe admirablement bien de notre famille. Et nos enfants sont eux aussi remarquables. Nos deux fils ont été appelés au service de réserve. Quant aux filles, elles sont volontaires au centre urbain de gestion de crise à Sdérot. Ma famille est mon plus grand soutien »
Vous qui êtes né quelques jours après le début de la guerre du Kippour, voyez-vous un parallèle entre les histoires que vous avez entendues sur le conflit de l’époque et la guerre actuelle?
« Quand je suis né, il a été difficile de réunir les dix personnes nécessaires pour la prière à l’occasion de ma circoncision (Brit Milah) parce que tous les hommes étaient au combat. Mon père est revenu du front au dernier moment pour participer à la cérémonie. J’ai grandi avec des histoires de guerre et naturellement l’échec du 7 octobre me rappelle les faits historiques. Cependant, cette fois-ci, nous n’avions pas affaire à l’armée régulière d’un État, mais à la cruauté indescriptible d’une organisation terroriste meurtrière ».
Dans quelle mesure la guerre influence-t-elle la situation économique et sociale de Sdérot ?
partenariat et d’appartenance, qui nous unit avec nos nombreux amis dont nos chers partenaires suisses, nous réchauffe le cœur et nous donne de la force ».
Comment envisagez-vous l’avenir de Sdérot dans les prochaines années?
«Nous étions complètement livrés à nousmêmes dans cette situation.»
«Sdérot a subi un coup dur économique. Durant les premiers mois, presque tous les magasins étaient fermés, sauf deux supermarchés. À présent, environ 5000 habitants sont en la ville et les magasins recommencent peu à peu à ouvrir leurs portes même si en se déplaçant dans Sdérot, on constate que la majeure partie sont encore fermés. Même si ces magasins recevront une indemnité de l’État, cela ne suffira jamais pour couvrir tous les dommages. En ce qui concerne l’ambiance, c’est très difficile pour les habitants, après plusieurs mois d’absence. J’ai été fasciné par la mobilisation des Israéliens en faveur des citoyens de Sdérot, y compris les communes d’accueil et les nombreux bénévoles de tous les secteurs de la population. Maintenant que les ordres de l’armée prévoient le retour des citoyens dans leurs maisons, nous nous préparons à rouvrir tous les établissements ».
La mobilisation du KKL-JNF a-t-elle aidé Sdérot et les communes autour du pourtour de Gaza ? L’organisation a notamment fourni une aide d’urgence aux communautés locales, en particulier au centre de conseil en traumatologie de Sdérot. Elle a également soutenu l’évacuation de la région, les activités éducatives et récréatives ainsi que les services de permanence de la sécurité.
« Nous bénéficions du soutien du KKL-JNF et de ses amis du monde entier, depuis de nombreuses années. Au cours de cette guerre, nous avons été témoin de la mobilisation rapide du KKLJNF qui nous a aidés en nous fournissant tout ce dont nous avions besoin. Au-delà de ce soutien important, le sentiment de
« Nous espérons la paix pour Sdérot et pour le Néguev occidental. Ces dernières années, la ville a grandi et s’est beaucoup développée. Nous voulons qu’elle continue à prospérer : Notre objectif est de doubler la population pour atteindre 80 000 âmes. Je ne doute pas que de nombreuses familles viendront s’installer à Sdérot parce qu’elles y trouveront une communauté chaleureuse, des établissements pédagogiques de qualité, une offre culturelle étendue et des transports publics pratiques pour se rendre au centre du pays. Sdérot continuera à prospérer si l’armée et l’État font ce qu’il faut pour nous protéger correctement de la menace des terroristes et des missiles ».
Un sentiment d’entraide et d’appartenance : le maire Davidi et la présidente du KKL-JNF, Ifat Ovadia-Luski coordonnent les mesures d’aide à Sderot.
Que souhaitez-vous à votre famille, aux citoyens de la ville et au pays tout entier?
« Je souhaite à ma famille de toujours rester si chaleureuse et aimante. Ce n’est pas facile d’être les proches du maire car cette fonction est très prenante, surtout dans des endroits comme Sdérot. Sans le soutien de ma femme Nurit et de mes enfants, je n’aurais pas pu exercer cette fonction. Je souhaite voir mes enfants continuer de réussir, chacun dans le domaine qu’il aime et bien sûr qu’ils fondent leur propre famille. Je souhaite à la ville de rester la capitale du Néguev occidental et d’attirer de nouvelles familles et aux visiteurs, de tout le pays qui viennent ici, de voir de leurs yeux le miracle de Sdérot. Je souhaite à la nation que nous puissions conserver notre unité et notre cohésion même après la guerre. La diversité des opinions est une bonne chose, mais nous ne devons pas oublier que nous sommes un peuple ».
Au Village Jordan River (JRV), on soutient des enfants et des adolescents gravement malades et à Nachschonim, l’accent est mis sur l’équitation thérapeutique. Dans la situation actuelle, ces institutions, tout particulièrement, réalisent un travail important dont nous avons urgemment besoin en Israël.
Village Jordan River : ce village situé dans la vallée du Jourdain (non loin du lac de Génézareth, à proximité de Tibériade) existe depuis de nombreuses années et le KKL-JNF Suisse le soutient, depuis longtemps, avec l’aide de ses fidèles donateurs.
C’est la seule institution israélienne de ce type, qui offre, un hébergement gratuit dans un environnement sécurisé, à des enfants et adolescents souffrant de maladies
chroniques ou potentiellement mortelles ou bien encore requérant une attention particulière. En période de stabilité, le village procure gîte et protection à 7000 familles israéliennes, en moyenne, chaque année (30 000 enfants au total jusqu’ici).
Immédiatement après le 7 octobre 2023, le KKL-JNF Suisse a aidé la direction du village à accueillir environ 41 familles du nord et du sud qui avaient dû quitter leur domicile en raison de la guerre. Les personnes prises en otage lors de l’attaque par Hamas puis libérés ou les personnes ayant perdu des membres de leur famille le 7 octobre y ont également bénéficié d’un soutien thérapeutique et psychologique. Les proches des personnes assassinées ont, par exemple, pu passer un chabbat dans le village. C’est le cas de N., mère de quatre enfants. Son époux était coordinateur de sécurité dans un kibboutz près de la bande de Gaza où ils vivaient ensemble. Il a été tué par des terroristes du Hamas le 7 octobre. N. raconte : « Après ces événements atroces et traumatisants de ce samedi-là, nous avons vraiment pu nous ressourcer et retrouver des forces mentales et physiques dans le village » et son fils aîné de 11 ans d’ajouter : « Il y a trois mois, j’ai vécu le pire chabbat de toute ma vie mais celui passé au village fait partie des plus beaux ».
Almaz, arrivée en Israël d’Éthiopie avec sa famille, voilà tout juste 10 ans, ne tarit pas non plus d’éloges. Son plus jeune fils, Moshe, âgé de 5 ans, né en Israël, souffre d’autisme. À Ashkelon, où la famille réside, ils étaient constamment dans les abris. Ceci était particulièrement difficile pour lui, d’autant plus qu’Almaz est à nouveau enceinte et que son mari travaille : « L’assistant social qui nous encadre nous a dit que nous trouverions le calme et une certaine paix dans le village. Et ce fût le cas. Autrement, je ne sais pas comment nous aurions survécu à ces semaines difficiles ».
Ici, des enfants et des adolescents, souvent issus de milieux sociaux défavorisés, peuvent goûter aux bienfaits de la thérapie équestre. Ils sont encadrés par une équipe professionnelle. L’objectif principal est d’améliorer la santé physique et mentale de ces jeunes (dès l’âge de 4 ans) grâce au contact avec les chevaux qui leur procurent, en autre, un sentiment de sécurité.
Après les expériences effroyables liées au 7 octobre 2023, un abri solide et spacieux a été bâti en toute hâte à Nachschonim grâce aux dons recueillis par le KKL-JNF Suisse. Sans cette construction, les autorités auraient interdit les activités d’équithérapie en raison du manque de protection adéquate. Cela permet de garantir durablement ces leçons d’équitation, si importantes pour tant de personnes - surtout les jeunes – en temps de normal et plus encore en temps de crise.
Nachschonim : ce kibboutz, dont le nom signifie «pionniers» en hébreu, est situé au centre du pays, près de la ville de Rosh Ha’Ayin. Nachschonim a été fondé en 1949 par des immigrants venus d’Egypte.
À une époque où nous voulons plus que jamais assurer l’avenir d’Israël, notre soutien est indispensable – aujourd’hui, mais aussi après notre passage sur terre.
Laisser un héritage qui évoque non seulement notre parcours mais aussi les valeurs et les rêves qui nous tiennent à cœur permet d’exercer une continuité et une influence sur l’avenir. A cet égard, le Keren Kayemeth Leisrael, le Fonds national juif (KKL-JNF), rayonne sur Israël et enracine un futur durable.
Façonnant le visage d’Israël depuis des générations, il est bien plus qu’une simple organisation : il est le gardien de la nature, de la culture et de la communauté. Les poumons verts qui ont vu le jour grâce à la sagesse et à la générosité de ses donateurs et de ses collaborateurs depuis 1901 constituent un héritage qui s’étend bien au-delà de notre vivant. Par votre legs votre volonté fleurira et vivra éternellement.
Envisager de faire d’Israël votre héritier revient à cimenter votre engagement en faveur du pays de nos rêves et espoirs. Vos valeurs, votre amour et votre désir d’un avenir prospère feront alors partie intégrante de l’histoire d’Israël. Bien plus qu’une contribution financière, votre participation représente la continuité d’une vie bien remplie et vécue en conscience, au-delà de la mort physique.
endroit, leur communiquez votre énergie et renforcez leur lien avec Israël.
Dans les forêts vertes qui ont vu le jour grâce au KKL-JNF, dans les projets hydrauliques qui apportent la vie dans le désert, dans les communautés qui abritent le peuple d’israël reflèteront votre force vitale. Le KKL-JNF deviendra le garant de vos convictions : un héritage qui résistera à l’épreuve du temps.
Un projet en Israël qui porte votre nom perpétue vos valeurs et a également un impact sur vos proches ; ils pourront dans l’avenir se recueillir sur le lieu choisi à tout jamais associé à votre personnalité. Ainsi, vous menez vos proches vers cet
Votre héritage ne racontera pas que votre histoire mais aussi celle de milliers de personnes qui ont connu l’espoir, la croissance et la qualité de vie grâce au KKL-JNF. Décider de faire d’Israël votre héritier permettra aux générations futures de réaliser leurs rêves sur une terre prospère, libre et sûre.
Que cette décision de coucher Israël sur votre testament soit un chapitre marquant de l’histoire de votre vie. Un chapitre qui ancre fermement l’amour, le dévouement et le désir d’un avenir radieux pour Israël. Un chapitre qui perdure, tel un héritage vert et vivant dans le cœur d’Israël.
Nous avons conçu pour vous une brochure détaillée sur les testaments et les successions ainsi qu’un guide sur les autres dispositions à prendre. Nous vous les adresserons volontiers. Envoyez-nous votre demande à l’adresse : nachlass@kklschweiz.ch ou par téléphone 044 225 88 00.
N’hésitez pas à nous contacter afin de convenir d’un rendez-vous. Naturellement, l’entretien que nous aurons ne vous engage nullement.
Bien à vous, Ronny Siev, Coordinateur Testaments et legs KKL-JNF Suisse
KKL-JNF dans votre testament
Si vous souhaitez ajouter le KKL-JNF Suisse à votre testament, veuillez indiquer:
Fonds National Juif (Suisse)
Keren Kayemeth Leisrael (Suisse)
Schweizergasse 22, 8001 Zurich
L’hôpital de Nahariya, dans le nord d’Israël, est un modèle de coexistence interreligieuse et de bonne coopération entre différentes populations. Un soutien financier est, toutefois, nécessaire, celui des Amis du KKL- JNF suisse notamment.
Les tensions qui durent depuis des mois à la frontière nord d’Israël, avec les tirs des milices du Hezbollah depuis le Liban, ont placé le principal hôpital de Galilée dans la ville de Nahariya (Galilee Medical Center, GMC) au centre de l’attention en Israël, mais aussi à l’étranger. Aucun autre hôpital du pays n’est si proche d’une frontière (10 km à peine).
« Le 7 octobre, nous avons vite compris que nous devrions immédiatement nous préparer pour la guerre », explique Zvi Sheleg, Directeur adjoint du centre. Il était clair que le calme ne persisterait pas à cette frontière et les jours qui ont suivis nous ont malheureusement donné raison.
« Nous avons alors immédiatement transféré nos traitements médicaux dans les locaux protégées, en sous-sol », poursuit le Dr Sheleg. Dans les premiers jours et semaines qui ont suivi le début de la guerre de Gaza, des civils de la région ainsi que des soldats y ont été soignés.
Le deuxième plus grand hôpital du nord d’Israël, dont la population est de 600 000 habitants, est bien entendu ouvert à tous les citoyens israéliens, juifs et arabes. De même, tous les groupes ethniques de la région, juifs, musulmans, chrétiens et membres de la minorité druze sont représentés au sein du personnel médical et travaillent, quotidiennement, en étroite collaboration. Ce centre est un brillant exemple de coexistence.
Nul ne s’étonnera que le Dr Masad Barhoum, soit le premier Arabe israélien à diriger un hôpital public. En ces temps de guerre, Il déclare: « Notre mission est d’assurer les soins médicaux tout en maintenant notre position d’institution médicale de premier plan à la frontière nord».
L’entrée principale de l’hôpital a récemment subi des transformations avec le soutien des amis allemands du KKL-JNF.
« Cette rénovation garantit à tous ceux qui se rendent à l’hôpital un lieu d’accès sécurisé et agréable », explique Pnina Zeisler, coordinatrice de projet pour le KKL-JNF au nord d’Israël.
Ces transformations ont non seulement amélioré l’aspect esthétique de l’hôpital, mais aussi ses fonctions pratiques, constate le Dr Zvi Sheleg.
L’établissement s’attaque désormais à un autre important projet auquel la Suisse devra apporter son soutien. Il est en effet prévu d’optimiser l’entrée du service pédiatrique. Cette aile de l’hôpital abrite notamment les services de grossesses à haut risque, les laboratoires de génétique et la chirurgie pédiatrique. Construite il y a plus de 20 ans, cette aile pris de l’âge. L’entrée, en particulier, n’est plus aux normes. Il est prévu, entre autres, de poser un sol neuf, d’augmenter le nombre de places pour s’assoir et de construire un nouveau toit de protection.
Ces plans doivent apporter une nette amélioration pour les petits patients et leurs parents qui, en raison de la guerre de ces derniers mois, ont déjà été soumis à d’autres très grandes épreuves.
« Ensemble, transformons le malheur en bonheur et les larmes en triomphe! »
Nous comptons sur votre généreux soutien pour les habitants du nord d’Israël qui ont également beaucoup souffert ces derniers mois. Chaque franc apporte un peu de qualité de vie dans cette région du pays.
Grâce à votre don, vous aidez le KKL-JNF à réaliser cet important projet.
- Fonds National Juif (Suisse)
- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7
- Mot-clé : 19694 Rénovation de l’entrée du GMC
L’énergie solaire joue un rôle considérable dans la région de l’Aravah, au sud d’Israël. Le KKL-JNF a décidé de participer à deux projets de taille en la matière.
En partie implantés dans le sud d’Israël, ces projets contribueront à produire massivement de l’énergie propre, en vue d’être consommée par le plus grand nombre de personnes possibles. Ces projets favorisent les sources d’énergie renouvelable, les sources fossiles ne l’étant pas. L’énergie solaire est l’un des axes essentiels. Jusqu’à récemment et avec les technologies traditionnelles, elle ne pouvait être produite que durant les heures d’ensoleillement. Le premier projet vise à développer des capacités de stockage de l’énergie
solaire notamment durant la nuit et les journées sans soleil : c’est la clé d’une utilisation réussie de l’énergie solaire. Actuellement, cette technologie repose sur des batteries au lithium, ce qui est très problématique du point de vue de la politique environnementale. D’où l’intérêt de ce projet qui mise davantage sur des sources alternatives telles que les batteries cinétiques ou salines et dont les avantages doivent être étudiés afin d’être ensuite mieux exploitées.
La région voisine d’Aravah devrait jouer un rôle crucial à cet égard car les autorités souhaitent que la région soit totalement indépendante des sources d’énergies non renouvelables et soit exempte d’émission de carbone, d’ici 2025.
Actuellement, 15 installations solaires fournissent 100% de l’énergie nécessaire pendant la journée à Eilat, qui compte environ 52 000 habitants, ainsi qu’à la région voisine de l’Aravah. Grâce aux possibilités de stockage modernes, toute la région sud devrait être entièrement approvisionnée en énergie solaire d’ici à la fin 2025.
Une solution financièrement avantageuse qui pourrait l’être également pour d’autres parties du pays. Les panneaux qui captent et traitent l’énergie solaire sur les toits des maisons ne sont pas encore très nombreux en Israël. En effet, les logements en copropriété représentent environ 80% de la surface construite du pays, et peu d’entre eux sont équipés de panneaux solaires. C’est ici qu’intervient le second projet.
Le KKL-JNF a donc décidé de participer à ces projets d’envergure et de s’impliquer en tant que partenaire à part entière. Sur le plan pratique, en collaboration avec le Forum israélien de l’énergie et le ministère de l’énergie et des infrastructures, le KKL-JNF a signé cinq contrats qui prévoient l’installation de panneaux solaires sur de nombreux toits de la ville de Pardes Chana. Cette étroite collaboration devrait permettre de diffuser progressivement cette énergie respectueuse de l’environnement dans tout Israël.
Dr Doron Markel, Responsable scientifique auprès du KKL-JNF, dit à propos de ce partenariat : « Dans ce pays de petite taille, densément peuplé qu’est Israël, la vaste zone nécessaire à la production d’énergie solaire met à risque les régions inhabitées. Nous devons donc utiliser au mieux l’espace disponible tout en produisant autant d’énergie renouvelable que possible dans les zones résidentielles densément peuplées ».
Avant tout, les régions périphériques en Israël devraient profiter de cette technologie respectueuse de l’environnement, poursuit Markel : « C’est une situation gagnant-gagnant classique. Nous soutenons les régions périphériques de notre pays tout en luttant contre la crise climatique ».
Grâce à votre don, vous aidez le KKL-JNF à réaliser cet important projet.
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- Mot-clé : 20409 + 20371 Projets solaires
Portrait de donateurs
Une famille de Zurich dont les racines sont israéliennes et tessinoises soutient
durablement le travail du KKL-JNF : visite de la famille Riboch. Interview réalisé par Peter Bollag
La famille Riboch reçoit la visite du représentant du KKL-JNF dans son appartement du quartier zurichois d’Unterstrass : Thé et biscuits sont servis sur la table où sont disposées des assiettes recouvertes de serviettes de couleur « bleu d’Israël », au milieu desquelles, trône la fameuse boîte bleue du KKL-JNF.
En regardant la table dressée, Ofer Riboch explique l’importance que revêt à ses yeux l’organisation. Dès leur plus jeune âge, il a sensibilisé ses deux enfants (Yael, 10 ans et Yaron, sept ans) à l’importance de l’action du KKL-JNF : « Le KKL-JNF réalise un travail essentiel en Israël et contribue en première ligne à la protection de la nature ». Le soutien de l’organisation fait partie du quotidien de cette famille, au même titre que les bougies de chabbat ou la bénédiction des hallots, les pains de chabbat, le vendredi soir. Aussi, Yael et Yaron ont toujours consacré du temps à faire des dessins pour le KKL-JNF, exprimant ainsi leur reconnaissance pour tout ce qui se passe en Israël dans le domaine de l’environnement. Cet attachement au KKL-JNF débute très tôt : Yael se retrouve sur une photo grand format dans un ancien numéro d’ « Horizons Verts » avec ses grands-parents du Tessin, alors qu’elle est encore un bébé. Aussi, Ofer a-t-il toujours tenu à remettre personnellement la « boîte bleue » remplie au bureau de l’organisation ; ceci afin que ses enfants se fassent une idée de l’énorme travail que le KKL-JNF accomplit également en Suisse pour Israël.
La mère de Margret, Livia Römer-Brusetti qui vit, aujourd’hui encore, au Tessin et y travaille en tant qu’artiste polyvalente, soutient, elle aussi, le KKL-JNF. La « boîte bleue » fait partie du décor et est régulièrement alimentée puis apportée à Zurich.
Un cœur qui bat depuis toujours pour Israël
Venu en Suisse par amour, Ofer avait emporté dans ses bagages son attachement pour Israël et son admiration pour le travail du KKL-JNF. Originaire d’un kibboutz, Ofer est assistant social de formation. Alors qu’il travaillait dans une auberge de jeunesse à Tel Aviv, il avait fait la connaissance de celle qui allait devenir son épouse, Margret. Margret a, quant à elle, grandi dans la vallée de la Maggia au Tessin et a toujours entretenu un lien étroit avec Israël et le judaïsme. Infirmière diplômée, elle a étudié la biologie et également le judaïsme. Elle s’était fixé l’objectif d’apprendre l’hébreu en Terre sainte : « A leurs époques, ma mère et ma grand-mère avaient, de temps à autre, travaillé dans des familles juives : le cœur de notre famille bat pour ainsi dire depuis toujours pour cette religion et ce pays ».
Comme pour de nombreuses autres familles, le 7 octobre 2023, constitue un tournant majeur pour la famille Riboch. Alors qu’ils étaient en vacances dans la famille d’Ofer, au nord d’Israël, des images insoutenables des évènements se déroulant au sud du pays défilent soudain sur les chaînes de télévision, en ce triste matin de chabbat et jour de Sim’hat Torah. Après les premiers jours de guerre, la famille souhaite rentrer en Suisse. Mais comme pour beaucoup de voyageurs, le départ s’avère plus compliqué que prévu : de nombreuses compagnies aériennes annulent leurs vols en provenance et à destination d’Israël. La famille ne pourra, dans un premier temps, s’envoler que jusqu’à Athènes et reste bloquée à Tel Aviv, durant premiers jours de la guerre. Là, elle est témoin à plusieurs reprises d’explosions. « Cela nous a fait mal de devoir
quitter Israël dans cet état », raconte aujourd’hui avec le recul nécessaire, Margret Riboch. Cependant, ils ont aussi ressenti un certain soulagement en atterrissant à Athènes. Ils s’y sont sentis presque comme à la maison car la ville était alors devenue une sorte de point de transit pour de nombreuses familles israéliennes. La plupart, de retour d’Europe, souhaitaient rentrer chez elle en Israël et certaines, surtout celles, avec des enfants en bas âge, voulaient fuir la guerre, au moins pour un temps. « On entendait surtout parler l’hébreu à l’hôtel », poursuit Margret.
De retour à Zurich, la famille a dû constater que l’environnement avait fortement changé après le 7 octobre. Si les enfants ont pu continuer à poursuivre leur scolarité plus ou moins normalement, cette normalité, ne s’appliquait désormais plus au quartier où habite la famille Riboch, d’ordinaire plutôt calme : « À plusieurs reprises, nous avons observé, ici, des graffitis anti-israéliens, voire antisémites », rapporte Margret Riboch, qui s’est mobilisée, depuis lors, dans des groupes WhatsApp pro-israéliens.
L’espoir d’une
Comme elle travaille la plupart du temps depuis la maison, Margret est moins exposée aux commentaires critiques que son mari qui est assistant social dans une institution municipale et en contact avec des personnes originaires de pays arabes et d’Afghanistan : « C’est entre autres pour cette raison que nous avons décidé de ne pas divulguer mes origines », indique-t-il d’un air pensif. Cela peut parfois conduire à des situations absurdes. Par exemple, lorsqu’une personne dont il s’occupe, lui a demandé où aurait lieu la prochaine manifestation en faveur de la Palestine et comment s’y rendre ; « ces moments sont difficiles à supporter », révèle Ofer. Mais il espère que cette situation finira par se normaliser et qu’il pourra alors, lui aussi, évoquer ses origines. Avant de prendre congé, cette sympathique famille émet un dernier souhait à l’intention du KKL-JNF : « Nous aimerions pouvoir acheter des fruits et des légumes d’Israël, tout comme on peut le faire pour différents autres pays - peut-être le Fonds National Juif pourrait-il organiser cela ? »
Gageons que les délicieuses dattes d’Israël que le KKL-JNF Suisse envoie chaque année à tous ses amis et donateurs à l’occasion de Tou Bichvat soient une petite consolation ...
J’avais à cœur de vous exprimer ma gratitude pour votre soutien depuis le 7 octobre 2023, date de la cruelle attaque terroriste du Hamas contre Israël ! Ce qui s’est passé, ce jour-là, a profondément bouleversé nos vies - rien n’est plus comme avant.
Ce jour noir a été, non seulement, le déclencheur de la riposte d’Israël contre le régime terroriste du Hamas ; la guerre est toujours en cours au moment-même où je vous écris, mais il nous a fait, de plus, prendre conscience, qu’aujourd’hui encore, l’existence d’Israël et la sécurité du peuple juif en diaspora ne vont pas de soi.
Vous savoir à nos côtés et recevoir vos propositions d’aides de toutes sortes nous ont réconforté. En répondant immédiatement et généreusement à nos sollicitations pour les projets d’urgence que nous détaillons dans cette édition, nous avons réalisé que nous n’étions pas seuls.
Quel réconfort d’avoir des amis qui, alors que nous avions l’impression d’être livrés à nous-mêmes, nous aident de toutes leurs forces et avec une profonde sincérité.
A chacun d’entre- vous, pour tout ceci, je vous dis merci !
Toda raba mi’kerew lev – que des temps meilleurs arrivent bientôt et que nous puissions vivre en paix et en sécurité: en Israël et dans le monde entier!
Shalom à vous!
Chaleureuses salutations.
Judith Perl-Strasser
Déléguée du KKL-JNF pour la Suisse et l’Autriche
Le KKL-JNF est partenaire pour la création d’un nouveau réservoir d’eau durable en bordure de la bande de Gaza à l’usage des Israéliens qui y sont établis.
Le nouveau réservoir de Holit que le KKL-JNF construit en collaboration avec les autorités israéliennes est d’une importance cruciale pour les kibboutzim et les moshavim situés en bordure de la bande de Gaza. Il est géré par le conseil régional compétent. Les communautés du sud du pays ne sont pas seulement confrontées au changement climatique et la grave pénurie d’eau qui en résulte mais également aux conditions de sécurité particulières de cette région, ceci même bien avant le 7 octobre. Comme beaucoup d’autres endroits du pays, le kibboutz de Holit, tout proche, a été victime des pires atrocités de la part des terroristes du Hamas lors de ce chabbat, raconte Oren Zvada, qui vit à Holit avec sa famille depuis plus de 20 ans : « Nous avons survécu dans notre abri anti-aérien uniquement parce que nous avons pu bloquer la porte de l’intérieur. Nous n’avions pas d’armes ». D’autres ont eu moins de chance : il y a eu des morts et des otages. Comme tous les rescapés, Oren a dû quitter le village totalement détruit après l’attaque et s’installer provisoirement dans le kibboutz d’Ein Gedi où lui et sa famille sont toujours hébergés.
Tous espèrent néanmoins pouvoir rapidement rentrer chez eux. Dans ce contexte, Oren Zvada souligne le rôle, selon lui, très important du KKL-JNF pour le kibboutz : « Ils nous aident régulièrement, depuis des années ». Des études, menées par le KKL-JNF, ont montré que les arbres offrent une certaine protection contre les attaques répétées, depuis des années, de snipers et de roquettes en provenance de Gaza. Ainsi, avec le soutien de l’organisation, 1300 arbres ont été plantés à Holit mais aussi dans de nombreuses autres communes de la région.
Israël: champion du monde du recyclage des eaux usées
Le projet de réservoir est également important pour ces arbres, aussi prenons la peine de nous y attarder un peu : il devrait avoir une capacité de quelques 400 000 m². Cette quantité devrait
suffire à alimenter en eau vitale environ la moitié des exploitations agricoles israéliennes et avoir, ainsi, un impact au-delà même de la région. Des eaux usées, recyclées, seront stockées puis réutilisées pour l’agriculture. Israël est le leader mondial de cette transformation : dans le pays, 90% des eaux usées sont réutilisées ; c’est quatre fois plus que dans la plupart des pays du monde.
Israël, préoccupé par le manque d’eau, a fait de très nombreux efforts qui devront désormais aussi profiter à la région du sud du pays, en bordure de la bande de Gaza qui a fait l’objet de récents combats.
Il s’agit aussi de s’assurer que les habitants des communautés, réfugiés dans différentes régions du pays, seront en mesure de retourner chez eux. Le réservoir d’eau de Holit est indispensable à cet égard car il permet à l’agriculture de bénéficier de suffisamment d’eau et, par conséquent, de survivre.
Le coût du projet « réservoir d’eau Holit » a été estimé à ILS 24 millions (environ CHF 5,5 millions). Le KKL-JNF s’est déclaré prêt à contribuer à hauteur de 40%, soit environ ILS 10 millions. Aidez-nous à tenir cette promesse ! Le réservoir de Holit
Grâce à votre don, vous aidez le KKL-JNF à réaliser cet important projet.
- Fonds National Juif (Suisse)
- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7
- Mot-clé : 20464 Holit - Réservoir d’eau
L’une des sources les plus populaires d’Israël, située dans les montagnes de Jérusalem est à nouveau ouverte grâce aux dons des amis du KKL-JNF Suisse.
Après avoir été inaccessible pendant des années pour des raisons de sécurité, la très prisée source d’Ein Bikura près de Jérusalem, a récemment été réouverte.
Ce réservoir naturel voisin de Sataf, situé à 10 km à l’ouest de la ville, est considéré comme la « perle » des collines de Jérusalem et bénéficie depuis de nombreuses années du très généreux soutien du KKL-JNF Suisse. Il est considérée comme le « verger de la capitale » et abrite de nombreuses sources de la région.
Longtemps tenu secret par les randonneurs expérimentés, l’endroit impressionne par sa diversité. Depuis des siècles les habitants des environs de Sataf ont œuvré pour tirer le meilleur parti de la région. Ils ont d’abord créé un canal qu’ils ont ensuite protégé avec un toit et un mur en pierre.
A l’endroit d’où jaillit la source, ils ont également construit un aqueduc et un grand bassin de rétention. Ce dernier a immédiatement pu être mis en service, et ce, 24h/24h. La nuit, l’eau était récoltée dans le bassin et la journée, elle était redirigée à des fins
d’irrigation. Un escalier mène au bassin. Dans sa proximité immédiate se trouve un tunnel creusé dans la roche qui sert d’aqueduc et débouche sur une grande grotte. Là, la lampe de poche est indispensable, car il y fait totalement nuit. Lors des différentes rénovations dans la grotte, les ouvriers ont fait une découverte d’importance : des fragments d’argile. Les archéologues qui ont examiné ces vestiges sont arrivés à la conclusion que ces morceaux d’argile avaient probablement déjà été utilisés par les Romains et qu’il s’agissait d’éléments d’un récipient qui aurait contenu des poissons, leur permettant ainsi, à l’époque, d’améliorer l’ordinaire de leur alimentation.
Ces dernières années, Ein Bikura n’était pas accessible au public pour des raisons de sécurité. En 2021, le KKL-JNF a entamé une rénovation intégrale du site avec l’aide de spécialistes et de membres des autorités chargées des découvertes archéologiques.
Il est donc désormais possible de visiter ce lieu passionnant et même d’explorer la grotte. De l’eau ruisselle sur les parois et les observateurs aguerris distingueront des parties d’étamines et de stalactites – une expérience passionnante, pour les familles. À l’image de toutes les forêts du KKL-JNF en Israël, celle du réservoir naturel de Sataf est ouverte toute l’année et accessible (gratuitement!) à la population.
Anat Gold, responsable du KKL-JNF pour le centre d’Israël déclare : « Après une longue période de rénovations importantes, cette source historique est à nouveau ouverte à tous. Grâce aux généreux dons des amis du KKL-JNF en Suisse, ce magnifique projet a pu voir le jour. Venez, vous aussi, découvrir ce lieu magique ! »
du 18 au 27 septembre 2024
Soirée d’ouverture officielle avec tous les participants à Jérusalem
Rencontre de toutes les délégations en solidarité avec la population du sud d’Israël et les forces de sécurité
Programme spécialement conçu à l’intention des participants suisses
Nous élaborons actuellement le programme et prévoyons de vous faire parvenir l’itinéraire du voyage au cours des prochaines semaines. Les personnes intéressées peuvent d'ores et déjà - sans engagements'adresser à leur bureau du KKL-JNF.
Nouvelle possibilité d’hébergement grâce à camping prévu juste à côté du point de vue Carl Lutz dans la forêt suisse près de Tibériade – avec l’aide de la Suisse
Les campings sont l’endroit idéal pour se détendre quelques heures avec ses proches loin du stress quotidien : le KKL-JNF le sait bien. C’est pourquoi il entend créer de nouveaux hébergements dans la forêt suisse au nord d’Israël : plus précisément à proximité du point de vue Carl Lutz initié voilà quelques années par l’Augustin Keller-Loge Zurich (AKL) en collaboration avec d’autres loges suisses du B’nai B’rith, juste à côté du sentier national israélien «Israel National Trail». Financé par des dons d’amis suisses du KKL-JNF, ce site offre une vue parfaite sur Tibériade et le lac de Genésareth. Quant au camping prévu, il valorisera encore grandement l’ensemble du site.
Le nom du point d’observation a été choisi en l’honneur du diplomate suisse Carl Lutz (1895-1975), voir aussi l’article, ci-contre. Cette année, 80 ans exactement après la déportation et l’assassinat d’innombrables juifs hongrois dans les camps d’extermination, il semble opportun qu’un tel projet voit le jour. L’engrenage des massacres en Hongrie a été plus tardif que dans la plupart des autres pays occupés par les nazis mais finalement plus brutal et radical.
Mais retour au présent : environ un million de visiteurs se rendent chaque année dans cette forêt prisée du nord d’Israël, certains y restent un peu de temps et d’autres sont juste de passage sur le chemin de randonnée. Jusqu’à récemment, son succès s’est traduit par une pénurie flagrante d’hébergements, en particulier de logements accessibles à tous.
Le KKL-JNF veut remédier à cette situation en construisant un camping. Depuis son ouverture, le belvédère a été visité par des milliers de personnes, dont de nombreux groupes scolaires et de jeunes - surtout pendant les vacances d’été et les fêtes juives. Ce chiffre devrait à présent considérablement augmenter. Les séjours en camping ont fortement gagné en popularité en Israël pendant et après le coronavirus ; ceci devrait désormais profiter à la forêt suisse. Il s’agit, de plus, d’un hébergement avantageux qui permet aux personnes ayant un budget restreint de passer du temps dans la nature. L’accroissement du nombre de visiteurs dans la région promet, en outre, un chiffre d’affaires plus élevé : un plus pour l’économie régionale.
Les visiteurs plus nombreux dans la forêt suisse et ses environs bénéficieront de l’infrastructure tout en se familiarisant avec la préservation de la nature et de ses ressources. Et si, en plus, on leur transmet l’histoire contemporaine et des valeurs humanistes, l’avantage est de taille, surtout pour la jeune génération qui, sans aucun doute, utilisera plus encore ce camping. La réalisation de ce projet implique, entre autres, des sentiers en pierre naturelle, des emplacements pour les tentes et pour le feu, des aqueducs et des bouches d’incendie. Sans oublier la signalisation de l’ensemble du site. Les futurs visiteurs pourront, en outre, utiliser une piste cyclable de près de 5,5 km, qui reliera la forêt à la ville de Tibériade toute proche.
Ces projets partiels qui doivent se combiner pour former un tout, requièrent des dons généreux en provenance du pays et de l’étranger. Votre contribution permettra de réaliser un projet qui alliera histoire, nature, éducation et promotion des valeurs humaines.
Le KKL-JNF Suisse considère ce soutien comme sa mission dans la forêt suisse, notamment en rapport avec l’histoire remarquable du Suisse Carl Lutz. Apportez-nous votre soutien!
Grâce à votre don, vous aidez le KKL-JNF à réaliser cet important projet.
- Fonds National Juif (Suisse)
- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7
- Mot-clé : 20264 Camping
Carl Lutz est une figure pour le peuple juif par le fait qu’il a été le premier Suisse à recevoir le titre honorifique de « Juste parmi les nations » au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem en 1964.
Ce n’est pas un hasard si cet honneur a lui été rendu en 1964 : on commémorait alors le 20eme anniversaire des événements dramatiques survenus dans la capitale hongroise de Budapest, ville dans laquelle Carl Lutz, né dans le canton d’Appenzell RhodesExtérieures, avait fait preuve d’une humanité et d’un engagement hors du commun.
Carl Lutz travaillait alors à Budapest en tant que vice-consul à l’ambassade suisse. La Hongrie a été particulièrement pointée du doigt durant l’avant-dernière année de la guerre. Bien que dirigé par le chef d’État fasciste Miklos Horthy, le pays avait pu rester en dehors de la guerre mondiale jusqu’au début de l’année 1944. Pour les 400 000 Juifs hongrois, cela signifiait qu’ils étaient certes harcelés et désavantagés, mais qu’ils n’étaient pas (encore) menacés dans leur vie et leur intégrité physique.
Cela change radicalement lorsqu’en mars 1944, les nazis hongrois, appelés les « Croix fléchées », prennent le pouvoir en écartant Miklos Horthy. Désormais, les Juifs du pays doivent craindre pour leur vie : les hommes de main d’Hitler hongrois dépassent même parfois les Allemands en termes de brutalité et de soif de meurtre.
Au cœur de l’attaque. Fermeté et engagement.
Carl Lutz n’hésite pas
Arrivé dans le pays en 1942 avec son épouse Gertrud, Carl Lutz, constate cette situation et n’hésite pas à apporter son aide. En tant que chef du département des « intérêts étrangers », il émet, dès le mois de mai, des passeports et des sauf-conduits pour les Juifs souhaitant émigrer en Palestine. Étonnamment, les autorités hongroises habituellement inflexibles et les occupants allemands acceptent ces documents.
Ses 5 années d’activité en tant que Fonctionnaire Consulaire suisse à Jaffa, en Palestine sous mandat britannique, ont probablement joué en sa faveur et celle des personnes sous sa protection. En effet, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il représente alors les intérêts des Allemands dans le territoire sous mandat face à la puissance coloniale britannique au pouvoir.
On estime ainsi que Carl Lutz parvient à sauver plus de 60 000 personnes d’une mort certaine. Bien des années plus tard, les survivants en Israël et dans de nombreux autres pays se souviennent encore avec gratitude de cet homme courageux qui, à l’origine, envisageait de devenir pasteur, mais s’était finalement lancé dans une carrière diplomatique.
Cependant, la Suisse officielle réagit froidement, voire négativement : Il n’est certes pas sanctionné pour ses actions humanitaires mais Berne considérant ces activités comme incompatibles avec la neutralité de la confédération, la carrière de Carl Lutz stagne, à son retour en Suisse. Il terminera sa carrière comme consul général honoraire à Bregenz, non loin de la frontière suisse.
Tout comme le garde-frontière saint-gallois Paul Grüninger qui avait lui aussi sauvé de nombreuses vies, Carl Lutz meurt dans l’oubli à Berne en 1975 (3 ans après Paul Grüninger).
Lorsque que dans les années 1990, sous la pression de l’étranger, la Suisse doit se pencher sur son histoire récente, le public se souvient du sauveur de Budapest : des expositions, un film et plusieurs livres (notamment publiés par sa belle-fille, Agnes Hirschi) lui sont consacrés. Et depuis 2018, la principale salle de réunion du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) au Palais fédéral porte le nom de « Salle Carl Lutz ».
Les bourses d’études suisses profitent aux étudiants en philosophie en Israël –et l’année passée n’y a pas fait exception. L’attribution de bourses d’études est un exemple représentatif du large spectre des activités sociales du KKL-JNF Israël ; Et ce, grâce à l’aide de ses amis du monde entier.
Chaque année, l’organisation octroie des centaines de bourses aux étudiants des établissements d’enseignement supérieur du pays, pour un montant de plusieurs millions de shekels. Parmi les bénéficiaires, figure un groupe spécifique d’étudiants qui visent un master ou un doctorat en philosophie, dans le cadre d’une coopération avec la Fondation suisse pour la philosophie.
En 2023, les dons du Cercle des amis suisses ont été attribués à des étudiants en philosophie de troisième cycle des universités de Tel Aviv et Bar-Ilan à Ramat Gan ainsi que de l’Université hébraïque de Jérusalem et de l’Université Ben Gourion de Beer-Sheva.
26 étudiants ont reçu chacun une bourse unique de 10 000 shekels (environ 2300 francs) et 6 six autres ont bénéficié chacun de 15 000 shekels. Au total, les bourses de philosophie accordées cette année s’élevaient à 350 000 shekels.
«Les grandes questions de la vie»
Amnon Ron (35 ans) de Tel Aviv, étudiant en master à l’Université Bar-Ilan fait partie des bénéficiaires. « La philosophie nous aide à réfléchir plus profondément sur chaque domaine de la vie. C’est ce qui m’a attiré vers ce sujet » dit-il et de poursuivre : « Même en cette période difficile, où Israël connaît un profond bouleversement, la philosophie joue un rôle capital. Elle nous permet de regarder la réalité, de comprendre le monde dans lequel nous vivons, de tirer des conclusions morales et de nous fixer des objectifs sociaux, pédagogiques et politiques ».
Amnon et sa compagne attendent leur premier enfant ces prochaines semaines. Il travaille en « freelance » dans la gestion artistique et le cinéma et souligne que la bourse représente un soutien important pour lui :
« Nous traversons une période très dure en Israël et cette bourse me permet de me concentrer sur mes études et de moins me préoccuper des soucis économiques pour ma famille ».
Michal Grushko (45 ans) de Jérusalem est mariée et mère de sept enfants. Doctorante à l’Université Bar-Ilan, elle affirme : « Je ressens un besoin constant d’apprendre, quels que soient les défis quotidiens et la famille. Bien sûr, la bourse contribue de manière substantielle à poursuivre mes études ».
Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a choisi la philosophie, elle répond : « C’est une matière qui traite des grandes questions de la vie, dont celle de savoir pourquoi nous sommes là ».
Shiran Grinberg de Rishon LeZion est doctorant à l’Université BarIlan, âgé de 43 ans, marié et père de deux enfants. Il se consacre à la philosophie dans le cadre de programmes de formation des enseignants au Beit Berl-College depuis déjà 20 ans. « La philosophie préserve et cultive la dimension la plus importante de l’existence humaine : l’espoir en l’avenir », dit-il. « C’est quelque chose dont nous avons particulièrement besoin en ce moment : la foi en l’existence d’un lendemain ».
Noa Cohen (37 ans) originaire de Tel Aviv, prépare son master à l’Université de Tel Aviv et est propriétaire d’un studio de yoga. « La philosophie est la mère de toutes les sciences ; en l’étudiant, on apprend à penser. Il ne s’agissait pas pour moi d’apprendre une autre matière, je voulais développer ma pensée analytique. Aussi loin que remontent mes souvenirs, déjà toute petite, j’ai essayé de comprendre le sens et me suis intéressée à l’essence des choses et pas uniquement d’un point de vue pratique ».
En cette difficile année 2023, la Fondation Germaine et Pierre Blum, gérée par le KKL-JNF Suisse, a aussi aidé de nombreux enfants fragiles, dans le besoin et touchés par des handicaps physiques
Lors de sa réunion de 2023, le Conseil de Fondation a décidé de soutenir les institutions suivantes en Israël, pour leur travail extrêmement important en faveur d’enfants et de jeunes malades et dans le besoin : Aleh Bnei Brak, Eliya, Sunrise Israel et The Rishon Le-Zion Foundation. Le champ d’action de ces quatre organisations va des traitements médicaux pour les enfants aveugles et malvoyants aux camps de jour, pour les petits atteints de cancer et leurs frères et sœurs, en passant par la construction d’une aire de jeux accessible à tous dans le centre de jour d’Aleh à Bnei Brak ainsi que l’organisation de camps d’été pour des enfants souffrant de handicaps physiques et parfois de troubles autistiques.
En raison de la situation actuelle en Israël, une allocation exceptionnelle a été décidée par le Conseil de Fondation à la fin de l’année, à la suite des événements tragiques du 7 octobre 2023 et du déclenchement subséquent de la guerre ; elle-même suivi d’inexorables conséquences sur la population civile largement éprouvée en Israël.
Cette allocation permet donc de soutenir les enfants et adolescents victimes de cette situation extraordinaire, en plus de ceux nécessitant une aide régulière et permanente de la part des organisations israéliennes : CHIMES, HUG, Sunrise et Tsad Kadima.
La période exceptionnelle que nous vivons depuis l’automne 2023, les défis compliqués qui en découlent et auxquels nous sommes tous confrontés et qui nous nous sollicitent énormément, tant sur le plan psychique que physique, renforcent encore la prise de responsabilités d’établissement tels que la Fondation Blum et la Fondation pour la philosophie. Nous avons tous à cœur de contribuer autant que possible : toute aide compte et peut améliorer les conditions de vie des personnes concernées.
Députée de la Knesset: «Nous sommes toujours ravis de travailler avec
Des invités de marque dans les bureaux du KKL-JNF à Zurich à la mi-janvier : Pnina Tamano-Shata, députée israélienne à la Knesset du parti politique « Kahol Lavan », a rendu visite au KKL-JNF accompagnée de la conseillère nationale Priska Seiler Graf (PS) et de la conseillère cantonale zurichoise Barbara Franzen (PLR). Ariel Rosenstein, ambassadeur adjoint d’Israël pour la Suisse et le Liechtenstein, était lui aussi présent. Ils ont été reçus par Ronny Siev, collaborateur auprès du KKL-JNF et conseiller municipal (PVL).
Pnina Tamano-Shata a été la première parlementaire d’origine éthiopienne en Israël. Dans le gouvernement en place jusqu’en décembre 2022, elle a occupé le poste de ministre de l’immigration et a notamment accueilli de nombreux immigrants ukrainiens au cours de son mandat d’un an.
De g. à d.: Ariel Rosenstein, Judith Perl-Strasser, Priska Seiler, Pnina Tamano-Shata, Barbara Franzen, Ronny Siev
Pnina Tamano-Shata était venue en Suisse pour s’exprimer dans le cadre du forum des femmes du WEF, à Davos. Lors d’un entretien avec des politiciens zurichois, elle a attiré l’attention sur le fait que le Hamas utilise la violence sexuelle comme arme de guerre et a apporté des documents à l’appui. Elle trouve troublant que les organisations de femmes du monde entier soient restées muettes. Elle a aussi évoqué la culture des Juifs éthiopiens qui priaient chaque jour depuis des siècles pour retrouver la Terre sainte, jusqu’à ce que cela se réalise enfin, dans les années 1980.
Au siège du KKL-JNF Suisse à Zurich, la politicienne de 42 ans a grandement complimenté l’organisation : « Nous sommes toujours ravis de travailler avec le KKL-JNF: c’est une organisation fiable ».
Le KKL-JNF a célébré le 75e anniversaire d’Israël avec des concerts d’été à Zurich et à Genève. En juin 2023, le 75e anniversaire d’Israël a été fêté avec entrain et dans une ambiance joyeuse à Zurich et à Genève, les deux villes suisses qui comptent les plus grandes communautés juives. Deux concerts étaient organisés pour cette occasion ; venus nombreux, les amateurs de musique classique, mais aussi de jazz et de chants liturgiques juifs ont été comblés.
A Zurich, c’est dans la salle communale de l’ICZ que le Jewish Chamber Orchestra de Munich, sous la direction de Daniel Grossmann, a enthousiasmé l’ambassadrice israélienne en Suisse, S. E. Ifat Reshef et les quelques 220 donateurs du KKL-JNF qui étaient présents.
À Genève, le joli théâtre à l’italienne « Les Salons » a accueilli les 18 musiciens de l’orchestre et le « Cantor », Chaim Stern. S. E. Meirav Eilon Shachar, représentante diplomatique d’Israël auprès de l’ONU à Genève était une des invités de marque d’un public de 180 personnes, tous amis du KKL-JNF Suisse.
Le « Summer Concert » faisait suite au « Spring Printemps », programmé avant les années de Corona. Avec un programme à nouveau très varié et préparé avec soin, allant du « Songe d’une nuit d’été » de Mendelssohn à « L’Été » des « Quatre Saisons » de Vivaldi, en passant par « What a wonderful world » de Louis Armstrong et « Summertime » de George Gershwin, l’orchestre a conquis ses deux publics. Les nombreux morceaux juifs, qui constituaient une part importante du programme, tout comme dans l’édition précédente d’ailleurs, ont certainement largement contribué au succès de ces soirées.
La brillante performance du jeune « cantor » israélien, Chaim Stern, a particulièrement impressionné son auditoire et tout spécialement les ambassadrices israéliennes en Suisse. Alors qu’il interprétait l’hymne de la capitale israélienne « Yerushalaim Shel Zahav » de Naomi Shemer, il a invité le public à l’accompagner. Le morceau de Jossele Rosenblatt, mémorable collègue de Chaim Stern, ou celui de Sholom Secunda, « Dos Yiddische Lied », ont eux aussi enchanté les invités. Comme par le passé, l’harmonie entre l’orchestre et le « cantor » a sublimé leurs prestations.
Comme l’avait souligné dans son discours, le président du KKL-JNF Suisse, Arthur Plotke, les recettes de la soirée étaient destinées au projet « Sataf » dans les montagnes de Jérusalem. Ce projet, présenté dans le magazine « Horizons Verts « consiste à reboiser les forêts endommagées par les incendies dans les collines de Jérusalem et à créer, pour les nombreux visiteurs du site, un centre d’accueil moderne qui réponde à des standards écologiques exigeants. Ce double projet nécessite un soutien financier sollicité auprès des donateurs suisses du KKL-JNF notamment.
À la fin des soirées à Zurich comme Genève, sous les applaudissements, de nos convives, Judith Perl-Strasser, déléguée du KKL-JNF pour la Suisse a remis, à tous les éminents acteurs de ces soirées, le prestigieux certificat du KKL-JNF Suisse : l’« Arbre de Vie ». Dans les deux villes, l’Hatikvah entonnée collectivement et avec émotion a clos les soirées.
Il ne nous reste plus qu’à nous réjouir du prochain évènement musical de ce type !
Réfaëla Trochery, Responsable du KKL-JNF pour la Suisse romande De g. à d.: Arthur Plotke, S.E. Meirav Eilon Shahar, Judith Perl-StrasserUne nouvelle fois, des délégations de nombreuses associations de jeunesse juives de Suisse se sont rendues en Israël à l’été 2023. Parmi elles, Bnei-Akiva, Hagoschrim, Emuna, Dubim et Hashomer Hatzair.
Au cours de ce mois de voyage, les jeunes Suisses ont appris à connaître le pays ainsi que le KKL-JNF et ses valeurs.
« Nous souhaitons que les participants découvrent de nouveaux endroits et voient ce qui a été fait ici ces 75 dernières années », explique par exemple Eden Ben-Hamo, «madricha» (accompagnatrice) du Bnei-Akiva.
«Je me sens vraiment, ici, chez moi», a déclaré David Piwko, 16 ans. « Nous avons visité des endroits que je n’avais jamais vus auparavant et ça m’a donné une autre perspective d’Israël. Maintenant, je me sens beaucoup plus connecté au pays.»
C’est précisément l’objectif de ce voyage selon Naomi Wieler, guide touristique du groupe: « Je suis convaincue que ces jeunes rentreront chez eux en ayant compris qu’Israël est bien plus que la plage de Tel Aviv et les sites historiques de Jérusalem».
L’un des moments forts du voyage a sans aucun doute été la plantation d’arbres sur les sites du KKL-JNF dans la forêt de Ben Shemen, au centre du pays et de Lavi, au nord.
Ben Shemen est l’une des plus anciennes et des plus vastes forêts d’Israël. Située entre Tel Aviv et Jérusalem, elle sert de point de repère vert pour les habitants du centre.
Yaniv Sasson, représentant du KKL-JNF, a accueilli les différents groupes et présenté Israël, la forêt et les activités du KKL-JNF.
Quoi de plus excitant, le dernier jour du voyage, que de dire au revoir à Israël en plantant un arbre dans son sol ? C’est ce qu’ont fait les membres du Hagoschrim de Zurich, de l’Emuna de Bâle, du Dubim de Berne et leurs «madrichim» (accompagnateurs) dans la forêt de Ben Shemen.
Fiona Pini de Bâle, responsable du groupe de l’Emuna, souligne que l’objectif principal est de renforcer le lien à Israël et au judaïsme : « Nous avons à cœur de créer un sentiment d’appartenance à la communauté juive et entre les membres eux même ».
Les jeunes du Hashomer de Zurich ont voyagé pendant un mois en Israël et découvert le pays de l’intérieur. « Le voyage en Israël est le point culminant du mouvement que les jeunes attendaient depuis des années », a déclaré Nofar Haberman, représentante du mouvement en Suisse.
Le dernier jour, les hôtes de Suisse ont planté un arbre dans la forêt de Lavi, au nord. David
Kidron, représentant du KKL-JNF, a rencontré les membres du groupe dans la forêt et leur a parlé des activités de l’organisation pour le reboisement du pays et son développement.
« Je rentre chez moi avec un lien très fort à Israël », explique par exemple Jil Bloch, 16 ans, membre du Hashomer. « J’ai accumulé tellement de souvenirs et d’expériences avec mes amis ici ».
Et qu’en est-il des arbres que les hôtes suisses ont plantés ? Ils sont entre de bonnes mains : les gardes forestiers du KKL-JNF continueront de s’en occuper avec amour afin qu’ils poussent et prennent racine dans le sol du pays – à l’image des jeunes et de leur relation à Israël.
A l’occasion de « Tou Bichvat » le nouvel an des arbres, le KKL-JNF Suisse a organisé au sein de l’élégante « Galerie Tonon » à Genève une exposition intitulée « La Nature : Perspectives d’avenir ». La photographe Brigitte Bigar, sous son nom d’artiste Claude André, a généreusement accepté d’offrir au KKL-JNF Suisse la totalité du produit de la vente des photos exposées.
Lors de la soirée d’inauguration à laquelle était conviés les donateurs, les amis du KKL-JNF et de Mme Brigitte Bigar, six œuvres ont été vendues aux enchères sous le marteau du Commissairepriseur, Me Olivier Fichot de Genève Enchères et sept autres ont été acquises pendant les jours d’exposition qui ont suivi. Lors de cette soirée exceptionnelle le violoniste Maksym Synytskyi a interprété avec sensibilité et virtuosité un programme musical qui a fortement ému le public.
Lors de cette exposition le KKL-JNF a également présenté des tirages issus de ses archives photographiques. Ces photos « avant-après » avaient pour objectif d’illustrer l’évolution du paysage en Israël grâce au travail que le KKL-JNF réalise en matière de forestation et de gestion des ressources d’eau, tout comme son action auprès de la population Israélienne au travers de ses projets sociaux pour notamment les minorités et les habitants des périphéries.
Le fruit de la vente des œuvres de Claude André sera consacré à la réhabilitation de la nature dévastée après l’attaque du 7 octobre par le Hamas en Israël. En effet, si le KKL-JNF poursuit activement son aide auprès des populations en Israël, il doit également recréer un environnement naturel qui permette le retour des familles qui le souhaiteront. Le KKL-JNF projette notamment de planter des oliviers séculaires dans le Parc Shuni en symbole de sa solidarité et de la résilience des communautés du sud d’Israël ainsi que de restaurer la forêt de Be’eri en partie brulée lors du festival de musique « Nova ».
Révélations au travers de l’objectif de Claude André :
Alors que notre planète bleue est en souffrance et s’assèche, le respect pour sa beauté et ses ressources doit être au cœur de nos préoccupations. Le regard que nous posons sur les merveilles qu’elle recèle nous transcende et nous invite à prendre soin de notre terre.
«Ecorce d’éléphant»
Claude André
Claude André nous révèle la splendeur de la nature en la sublimant. Sous son objectif, le végétal dévoile la source du monde et laisse, parfois subtilement, apparaitre l’humain. En sublimant les contrastes et les nuances offertes par la nature, Claude André nous invite à un voyage mystique et poétique qui resserre le lien avec notre terre. Fascinée depuis l’enfance par l’art et les merveilles de la nature, Claude André se passionne pour les artistes qui s’expriment et créent à partir de matériaux bruts. Passionnée de pédagogie, elle se partage entre les sciences et les arts visuels et cherche à révéler la beauté de ce qu’elle voit. Elle multiplie les prises de vue et les revisite avec ce qu’offre la technologie moderne du traitement d’images
Claude André remercie son professeur Fabien Serna Ostrowski pour son enseignement, son regard bienveillant et ses encouragements qui la conduisent à une première exposition à Tel Aviv, en avril 2022 puis à cette collaboration avec le KKL-JNF Suisse à Genève.
Cette année, à l’occasion de la fête de Tou Bichvat, fin janvier, le KKL-JNF a sélectionné deux projets très différents, avec un point commun : les arbres.
L’un des deux, situé au nord d’Israël, dans le centre de forêts et de prairies de Shuni du KKL-JNF, près de Zikhron Yaakov, rendra hommage aux communautés et aux personnes massacrées, lors des attentats du 7 octobre 2023, en replantant des oliviers qui ont pu être sauvés, certains ayant plus de 300 ans.
L’oliveraie du souvenir ne consiste pas seulement à planter des arbres mais aussi à semer les graines de l’espoir, de la commémoration et de la croissance au milieu des défis.
L’olivier, qui symbolise avant tout le peuple juif, est l’une des sept espèces dont la Terre d’Israël est bénie.
À l’image du peuple juif, cet arbre est enraciné dans son pays, il se régénère, il fleurit et il produit des fruits - de génération en génération. Ainsi, le projet est particulièrement adapté pour le nouvel an des arbres.
L’oliveraie est le symbole de l’unité et honore la résilience des communautés israéliennes de la bande de Gaza qui ont fait face à l’horreur avec force et résistance. Elle s’accompagnera d’un éclairage spécial et d’une exposition sur les communautés concernées : les lumières qui s’étendent sur les racines, les troncs et jusque dans les branches incarneront la force vitale du peuple juif dont ses ennemis cherchent à le priver.
Au-delà de leur importance symbolique, les oliviers jouent un rôle crucial dans la protection de l’environnement. Ils contribuent à la santé des sols, préviennent l’érosion, favorisent la biodiversité et assurent ainsi un paysage plus vert et durable.
Renouveler la forêt de Be’eri – avec votre soutien
Pour le second projet, nous nous intéressons au kibboutz de Be’eri au sud d’Israël qui est devenu tristement célèbre, dans le monde entier, à la suite des attaques terroristes du Hamas.
Sa forêt du même nom est, quant à elle, moins connue. Située dans le Néguev occidental, elle sert de ceinture verte à toute la région.
Fait tragique : elle était déjà la cible d’attaques terroristes constantes avant le 7 octobre 2023. En effet, depuis 2014, des cerfs-volants et des ballons incendiaires sont régulièrement lâchés depuis Gaza. Les forêts, les terres agricoles et la nature en général ont ainsi subi des dommages importants et souvent durables.
Le lieu où les nouveaux arbres seront mis en terre se trouve à proximité immédiate de la zone du festival de musique où le massacre du Hamas a débuté.
Le KKL-JNF prévoit de planter des eucalyptus, des tamaris et des ficus sur la surface largement dévastée d’environ 120 ha. Avec d’autres essences sélectionnées, ces arbres symboliseront l’espoir de redonner vie à la forêt de Be’eri.
Cet objectif de réhabilitation est également une parade contre le changement climatique. En effet, les forêts israéliennes, notamment celles qui sont gérées et entretenues par le KKL-JNF, font aussi office de stations de réduction des émissions nocive de carbone.
Les deux projets du KKL-JNF Suisse à l’occasion de Tou Bichvat 5784 /2024 ne sont pas seulement une ode à la nature mais aussi un engagement pour la sécurité d’Israël et celle de son peuple. Les arbres plantés serviront à créer des forêts durables qui seront de grande utilité pour des générations – car nous sommes tournés vers l’avenir et souhaitons contribuer à le façonner.
Portrait
Polyvalente, Esther vient en renfort dans une équipe bien rodée ; arrivée il n’y a que quelques mois, elle donne l’impression d’être là depuis des années. Dans son adolescente, Esther Goldberger aurait-elle pu imaginer se trouver là aujourd’hui ? Probablement pas.
Esther grandit à Bleichrode, dans l’ancienne RDA et entre un père médecin et une mère infirmière, elle avait toutes les raisons de se destiner à une carrière médicale « J’ai pratiquement grandi à l’hôpital », dit Esther Goldberger en souriant de cette situation.
Mais en 1989, juste avant la chute du mur, le couple et ses trois enfants ont l’opportunité de partir pour l’Allemagne de l’Ouest et s’installer en Bavière. C’est alors que les projets de la jeune femme évoluent : après un séjour comme « au pair » au Canada et de retour en Allemagne réunifiée, elle tente de s’orienter sans succès vers le journalisme et devient alors « commerciale » dans le domaine des médias audiovisuels. Plus tard, à Stuttgart, elle s’occupe aussi bien de films d’art et d’essai que de films turcs grand public – « ils faisaient fureur à l’époque », se souvient-elle.
2013 est une année clé dans la vie d’Esther : elle fait la connaissance de Ronaldo Goldberger, journaliste de longue date et ancien correspondant en Israël puis s’installe en Suisse.
A Zurich, elle travaille tout d’abord à la bibliothèque de l’Israelitische Cultusgemeinde (ICZ), dans le domaine du service à la clientèle et s’y plait énormément : « J’aimais les gens qui passaient et les gens m’aimaient » dit-elle rétrospectivement.
Un jour, la fondation zurichoise Misch-Biller, active dans l’accompagnement psychosocial, lui propose un poste de directrice à 50%. Puis, très vite, un poste à temps partiel s’ouvre au KKL-JNFc’est dit-elle : « un véritable rêve qui se réalise pour moi ».
Car ici, au Fonds National Juif, elle peut concrètement mettre en pratique sa passion et son enthousiasme pour Israël et ses habitants – « un métier devient une vocation ! » Elle s’y sent bien et « surtout portée », d’autant plus, en ces temps
difficiles de l’après 7 octobre et de la guerre à Gaza : « Cela fait doublement du bien de travailler dans un environnement juif ».
Esther Goldberger sait de quoi elle parle. Elle vit avec son mari, depuis quelques temps, dans une localité au bord du lac de Constance et là aussi, le 7 octobre a changé beaucoup de choses : « Tout à coup, par exemple, sont apparus dans notre rue plusieurs drapeaux palestiniens et de plus en plus de graffitis anti-israéliens ». Dans les premiers temps du début de la guerre, elle a cessé de porter ouvertement sa Magen David, (Etoile de David) puis s’est ravisée : « Finalement, je refuse de pas être celle que je suis intrinsèquement ». Le travail pour le KKL-JNF signifie beaucoup pour elle et d’autant plus maintenant : « J’entends de nombreuses personnes dire à quel point cela leur est difficile de ne pas pouvoir agir actuellement et de se sentir impuissantes face aux événements qui se sont déroulés le 7 octobre 2023 et depuis. Au KKL-JNF, je peux être active, nous mettons en œuvre des projets tangibles qui soutiennent les personnes concernées en Israël ».
Son attachement à Israël a commencé dans sa jeunesse, alors qu’elle vivait encore dans le pays hermétiquement fermé qu’était la RDA : « J’ai toujours été attirée par cette terre » mais il lui faudra attendre 2014 pour se rendre, pour la toute première fois, en Israël. Ronaldo et Esther se sont mariés, plus tard, dans un kibboutz avec une vue de rêve sur les montagnes de Judée. Des projets d’Aliyah étaient envisagés mais, pour diverses raisons, ont été mis de côté.
Au KKL-JNF, Esther Goldberger est responsable de projets pour les médias sociaux, la rédaction de contenus et le suivi des nombreux amis et donateurs. Naturellement, elle s’est activement impliquée dans le magazine «Horizons verts» que vous lisez en ce moment. Bienvenue dans l’équipe, chère Esther !
Une otage israélienne délecte ses ravisseurs et sauve ainsi des vies
Au milieu de l’horreur qui s’est abattue sur Israël le 7 octobre 2023, il y a des histoires incroyables, chacune étant un miracle en soi. L’une d’entre-elles raconte celle d’une femme remarquable, affectueusement appelée «Rachel d’Ofakim» par les médias et le peuple.
Le jour de l’attaque brutale du Hamas contre Israël, cinq terroristes ont fait irruption dans la maison de David et Rachel Edri à Ofakim et ont retenu le couple en otage durant 15 longues et atroces heures. Menacée de mort à plusieurs reprises, cette femme de 65 ans a fait preuve d’un courage et d’une habileté stratégique exceptionnelle.
Pendant la prise d’otage, alors que les forces de sécurité israéliennes négociaient avec les terro ristes, Rachel, originaire du Maroc, parvient à en gager la conversation en arabe avec ses ravisseurs : elle leur demande s’ils ont faim ; répondant par l’affirmative, elle leur sert alors du café et des bis cuits faits maison.
ĉ 1 sachet de levure en poudre
ĉ 1 demi-tasse de sucre brun
ĉ 1 cuillère à soupe de sucre blanc
ĉ 2 tasses de farine
ĉ 2 œufs
ĉ 150 g de beurre ramolli
1. Mettre tous les ingrédients dans un saladier et mélanger.
2. Ajouter ensuite un paquet de pépites de chocolat.
3. Former des petites boules de pâte, puis les aplatir et les placer sur une plaque de cuisson.
4. Faire cuire au four préchauffé à 170 °C.
Cette femme pleine de courage n’en reste pas là: elle leur prépare un repas et bande la main blessée de l’un d’entre eux. En retour, les terroristes lui chantent des chansons israéliennes : la situation prend une tournure des plus surréalistes.
La situation atteint son point culminant vers 2 h 30 du matin, lorsque les forces de défense parviennent à libérer le couple et mettent fin à ce cauchemar. Des retrouvailles déchirantes s’en suivent : leur fils avait assisté à toutes les négociations depuis l’extérieur et prêté mainforte aux services de sécurité.
L’histoire de Rachel a touché le cœur des gens en Israël et dans le monde entier : pour beaucoup, elle est devenue un symbole du courage et de l’ingéniosité de simples civils livrés à eux-mêmes lorsque les terroristes ont provoqué un bain de sang dans les communautés du sud le 7 octobre 2023.
Son histoire est devenue une source d’inspiration et d’espoir pour de nombreux Israéliens en ces temps difficiles. Son hospitalité, malgré le danger, a suscité l’admiration et les réactions amusantes sur les réseaux sociaux au sujet du « Café de Rachel », biscuits compris ; ils témoignent de l’affection qu’Israël porte à sa nouvelle héroïne et aux valeurs qu’elle représente : survie, courage, anticipation, humanité, ingéniosité et espoir.
Après que tous se soient longtemps interrogés sur la recette de ces biscuits qui sauvent des vies, elle en a révélé le secret sur son compte Instagram (racheledri.il) :
« J’espérais qu’ils s’étoufferaient avec ça...» dit Rachel avec un sourire triste. Triste, car son bien-aimé David n’a pas pu survivre longtemps aux terribles expériences vécues. David est décédé le 26 février 2024. Rachel et David nous avaient fait croire, un instant, que tout était rentré dans l’ordre et que la maison détruite et les innombrables trous de balles dans les murs étaient les seuls témoins muets du grave traumatisme de la prise d’otages. Maintenant, David a quitté sa Rachel bien-aimée. « Les événements du 7 octobre ne l’ont pas quitté », dit sa famille. « Baruch Dayan HaEmet - Que sa mémoire soit bénie »
MAKO - Fresque murale Adi Jonathan-Cohen / Photo Anat Salomon - Municipalité de Haïfa / Bureau du porte-paroleEngagez-vous avec nous pour reverdir la planète : reboisement, réhabilitation, rénovation, c’est notre triple action pour l’environnement.
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Horizons Verts 64
Édition
Avril 2024
Rédaction/Textes
Peter Bollag, Arthur Plotke, Judith Perl-Strasser, Esther Goldberger, Lior Pardo, Réfaëla Trochery, Ronny Siev, Michal Pluznik
Photos
Archives du KKL-JNF Israël et Suisse
Layout pascii.net
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