Bulletin n°45 de 04 2023

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n° 45 – Avril 2023

Hospitalité de Touraine

Maison Diocésaine « le Carmel »

13, rue des Ursulines BP 41117

37011 TOURS cedex

Tél./Fax : 02 47 31 14 48

hospitalite.de.touraine@gmail.com

www.hospitalitedetouraine.org

« Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de l’autre et ce n’est jamais inutile. »
(Benoît XVI le 01-11-2006)
SOMMAIRE Le mot de Monseigneur Vincent Jordy...........................................................3 Le mot de notre Présidente................................................................................5 Edito.......................................................................................................................6 L’assemblée générale du 22 janvier 2023.........................................................7 Le nouveau conseil d’administration................................................................9 La commission jeunes.......................................................................................10 Loulou..................................................................................................................11 De la grotte sauvage au sanctuaire de guérisons et de prières...................13 Découvrez la Ciergerie de Lourdes................................................................20 Le jeu de réflexion de Cathy............................................................................23 Homélie de Christian Journet, diacre de Montlouis....................................24 Bourgueil : Fête de l’Hospitalité de Touraine...............................................27 Histoire d’une cape............................................................................................30 Benoît XVI : un grand théologien, humble serviteur (1927-2022)...........31 Carnet...................................................................................................................36 Suggestions de lectures.....................................................................................37 Informations et dates à retenir........................................................................38 Thèmes pastoraux..............................................................................................39 Prière du soir......................................................................................................40 2

Le mot de Monseigneur Vincent Jordy

Lors des apparitions de la Mère de Dieu à la grotte de Massabielle à Ste Bernadette Soubirous, parmi les demandes que fera la Vierge Marie, il y a celle du 2 Mars 1858 : « Allez dire aux prêtres que, l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on vienne en procession. ».

Par cette demande, la Vierge Marie invite sainte Bernadette à entrer dans une nouvelle phase de l’expérience spirituelle qu’elle a à vivre. Jusqu’alors, l’appel était celui de la conversion, de la prière et de la pénitence.

Avec cette nouvelle demande, le temps est venu pour sainte Bernadette d’aller en mission « officielle » vers l’Eglise et ceux qui ont la charge de la servir en organisant sa vie, les prêtres. On sait que la démarche sera difficile pour sainte Bernadette, le curé de Lourdes, l’abbé Peyramale, étant à l’époque très opposé aux phénomènes des apparitions. C’est d’ailleurs en le rencontrant pour lui confier cette demande d’une chapelle et de processions à organiser et à vivre qu’elle aura, face à la résistance de son curé, cette formule désormais célèbre : « On ne m’a pas demandé de vous le faire croire, on m’a juste demandé de vous le dire ».

Mais demander de bâtir une chapelle n’est pas seulement une demande matérielle, le fait de demander un lieu de prière. Cette demande a un sens spirituel à l’égard de l’Eglise. Un jour, bien des siècles avant les apparitions à Massabielle à sainte Bernadette, un autre saint, saint François d’Assise entendra le Christ lui dire alors qu’il est en train de prier dans une chapelle délabrée : « Va François, répare mon Eglise qui est toute cassée ». Il lui faudra du temps pour comprendre que cet appel, avait une résonnance spirituelle et ne concernait pas que le bâtiment dans lequel il se trouvait. « Bâtir une chapelle », c’est aussi contribuer à faire grandir l’Eglise comme communauté, c’est permettre qu’elle puisse témoigner de la foi au cœur du monde. Cette année en pèlerinage à Lourdes, les sanctuaires vous invitent à réfléchir à cet appel de la Vierge à Bernadette, un appel qui nous

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concerne tous. Tous comme baptisés, nous avons à contribuer par notre prière, par notre témoignage, par notre engagement de disciple et de missionnaire, à la vie de l’Eglise.

Que ce temps de pèlerinage à Lourdes vous aide à redécouvrir ce mystère, à en vivre pour le faire fructifier dans vos vies.

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Le mot de notre Présidente

Très chers amis,

Le printemps approche et avec lui, le départ pour un nouveau pèlerinage, au pied de la grotte pour aller déposer tous nos fardeaux devant « notre maman du ciel », la Très Sainte Vierge Marie, pour nous retrouver devant elle.

Des fardeaux, nous en avons tous, hospitaliers, pèlerins, personnes en situation de fragilité.

Elle nous accueille, comme seule une mère sait le faire, elle nous connaît mieux que nous nous connaissons nous-même. Venons à elle en toute confiance.

Au décès du Très Saint Jean-Paul II, Benoit XVI a dû le remplacer à la tête de notre Eglise. Il a obéi, il a accepté par devoir, malgré sa prédilection pour la théologie, la solitude, sa grande humilité.

Difficile parfois de comprendre les desseins que notre Créateur a pour nous. Une chose est certaine, il ne souhaite que notre bien dans l’éternité, même si notre croix peut nous sembler lourde à porter ici-bas. Son fils unique Jésus l’a portée avant nous, pour nous.

Alors, comme nous exhorte le Pape François : « l’Eglise doit sortir d’ellemême, être un facilitateur d’accès à la foi et non une douane…, un hôpital de campagne pour soigner les blessés de l’existence ».

Témoignons avec joie, remobilisons-nous pour accueillir de nouveaux pèlerins dans notre grande famille de l’Hospitalité.

Cicéron disait « les yeux sont le miroir de l’âme ». Que tous nos yeux, tous nos regards brûlent de la joie d’être tous ensemble, ou en union de prière à Lourdes.

Bon pèlerinage à tous.

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Quel regard bienveillant le pape Benoît XVI offre à tous ses enfants. Regard d’amour d’un père, regard aussi du fils, dont les derniers mots auront été : « Jésus, je T’aime ».

Il fut un géant dans son abaissement : « serviteur des serviteurs de Dieu ».

Il donne tout son sens à notre belle association qui accompagne et soutient les plus fragiles d’entre nous, en nous mettant à leur service, à leur écoute.

Vous trouverez dans cette édition 45 du bulletin, les résultats de notre exercice 2022, les comptes-rendus de notre assemblée générale, de la belle fête des malades à Bourgueil et nos objectifs pour 2023. Le thème de cette année « …que l’on bâtisse ici une chapelle… » est illustré par l’histoire de la grotte depuis les apparitions jusqu’à nos jours, l’histoire aussi d’une cape qui a « presque connu Sainte Bernadette. Elle pourrait en raconter… ».

Racontez-nous, vous aussi, vos souvenirs, vos rencontres vécues à Lourdes, elles sont souvent si riches, si fortes. Vous lirez le témoignage de Laëtitia, lors du retour vers le Père de son cher Loulou. Que d’amour ! Catherine nous divertira de ses mots cachés et vous retiendrez bien-sûr les futures dates importantes à venir.

Bon pèlerinage pour les présents du mois d’avril, nous restons en union de prière avec le reste de notre grande et belle famille.

Bonne lecture.

Edito
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L’assemblée générale du 22 janvier 2023

Après la messe dominicale en l’église du Christ Roi, nous nous retrouvons pour partager notre repas.

L’assemblée générale débute à 14h30 par le rapport moral de notre présidente.

Il est souhaité un bon rétablissement à notre aumônier le père Jocelyn Fortin.

L’année 2022 a été marquée par un retour timide de nos activités comme toutes les autres hospitalités.

A Lourdes, deux millions de pèlerins en 2022 ; nous étions trois millions et demi en 2019. Un nouvel évêque a été nommé, Monseigneur JeanMarc Micas et un nouveau recteur des sanctuaires, le père Michel Daubannes.

En Touraine, 57 malades et 71 hospitaliers accompagnés des jeunes de Mont de Marsan étaient présents pour le pèlerinage du mois de mai. Merci à Chantal Genre et Joël Ancellin qui ont remplacé au pied levé Bernard Chêne et Monique Simier, absents pour raison de santé.

 Trois reconnaissances : Martine Chellumben, Marie-Claire Cucheval, Laure Massemba.

 Quatre engagements : Bérengère de Jessey, Jean-Paul Castelle, Anunciaco Ferreira, Didier Fandre.

Au mois d’août : 31 malades, 63 hospitaliers et 23 jeunes. Des familles et leurs enfants forment pour l’avenir, une nouvelle génération d’hospitaliers.

 Quatre encouragements : Aldrich Marié, Alice Marie, Charles Marie, Mathilde Chataignon.

 Quatre reconnaissances : Bernard Grolleau, Gabriel Marie, Juliette Marchand, Lucien Jagou.

 Quatre engagements : Henriette Kamango, Paul Chêne, Virginie Chaboisson, Xavier Perrin.

Beau succès de la fête de l’Hospitalité le 4 décembre à Bourgueil ; deux

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cent cinquante personnes ravies de découvrir la danse Country.

Le conseil d’administration s’est réuni cinq fois ; ses membres assidus œuvrent avec bienveillance pour préparer les pèlerinages.

Un beau projet construit par Xavier Perrin a pris jour avec la vente de vin au profit de l’Hospitalité, projet qui sera sans doute reconduit.

Beau travail de Virginie Chaboisson et son équipe pour la réalisation des bulletins.

Le blog de l’Hospitalité, lien essentiel de communication, existe et il est fortement conseillé de s’y abonner. Un tuto pour s’inscrire a été distribué lors de l’assemblée générale et par messagerie le 08-01-2023 (contact : th.maurel7@gmail.com – 06 69 98 79 10).

En ce début de l’année 2023, Monseigneur Vincent Jordy a réuni tous les responsables de mouvements et associations des fidèles du diocèse, dont l’Hospitalité de Touraine.

L’objectif 2023 est vraiment de nous remobiliser ! L’année s’annonce comme une année des possibles ; notre action sera positive et l’inaction périlleuse. Il faut donc reprendre notre bâton de pèlerin, c’est notre responsabilité individuelle et collective.

Le rapport financier, présenté par Alain Nicolas (trésorier) est également approuvé.

Il présente un déficit du compte d’exploitation limité à 2 197 €. L’aide apportée aux plus démunis pour participer aux pèlerinages représente 5 252 €.

Les collectes et dons s'élèvent à 19 845 € soit une augmentation de 23 % par rapport à 2021, ce qui est remarquable compte tenu du contexte général et démontre l'attachement des donateurs à l'Hospitalité de Touraine.

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Le nouveau conseil d’administration

Alain Nicolas (trésorier) et Philippe Pasquet quittent le CA.

Benoît Bousquet et Thierry Maurel se présentent et sont élus au CA.

Le bureau se réunit et décide que Benoît Bousquet succède à Alain Nicolas en qualité de trésorier.

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La commission jeunes

Quelle joie de voir de plus en plus de jeunes nous rejoindre au sein de l'Hospitalité.

Pour permettre aux jeunes de 16 à 25 ans de venir encore plus nombreux, notre Présidente a souhaité organiser un accueil particulier des 16-25 ans dès le pèlerinage d'août 2023 (du 18 au 22 août). Xavier Perrin

Il sera animé par un trio de jeunes hospitaliers :

Béatrice Teixeira Eulalie Rouillé Alexandre Augey Nous invitons donc tous les hospitaliers à proposer à leurs enfants, petits-enfants, cousins, cousines, copains de classes, voisins, … à venir vivre cette belle expérience du service des pèlerins-malades. Le partage de cette semaine à Lourdes sera ainsi par la grâce de Dieu et l'accueil chaleureux de tous une bonne séquence des vacances 2023 !

Pour cela rien de plus simple, envoyez-nous leur adresse à hospitalité.de.touraine@gmail.com après les avoir informés et nous leur adresserons le flyer du groupe des jeunes avec toutes les informations pour s'inscrire.

Vous pouvez également les parrainer en participant aux frais de leur séjour pour leur offrir un beau pèlerinage. Merci d’adresser votre don à : Hospitalité de Touraine - Maison diocésaine "Le Carmel"

13, rue des Ursulines 37000 Tours.

Si vous êtes imposable, cette somme est déductible à 66 % dans les conditions définies par la loi de finances. 10

Loulou, tu auras donc passé 27 ans parmi nous. Premier miracle pour toi qui ne devais pas dépasser les 2 ans !

Par deux fois en 27 ans, les médecins nous ont annoncé que c’était la fin, que tu allais nous quitter. Deuxième miracle ! tu es resté avec nous à la grande surprise de tous.

Je crois que tu es la personne qui a reçu le plus le sacrement des malades et là, tu nous quittes alors qu’on ne s’y attendait pas, comme un pied de nez au corps médical et à tous. Tu as dû te dire « enfin, ils m’ont laissé seul ; je peux partir en paix ».

Alors oui, on est triste, dévasté même, mais c’est ton choix, la fin de ton combat (et du nôtre) et nous devons l’accepter.

Quand j’ai annoncé à Valentine que Loulou était monté au ciel et qu’on était très triste, elle s’est d’abord mise à pleurer par réflexe, puis s’est ressaisie et m’a dit « et il redescend quand ? »

Ah ! Jésus, peut-être un jour on connaîtra le troisième miracle et on pourra lire « Loulou est ressuscité » qui sait ??

Ensuite, quand on a préparé la messe avec le père Landais dans notre salon, oui ! il y avait son fauteuil roulant, Valentine a posé une question très intéressante : « Mais Loulou il marche là-haut ? Parce qu’il est monté au ciel sans son fauteuil ! »

Le père Landais et Nanou ont très justement répondu qu’au ciel, il n’y a plus de douleurs, plus de handicap et qu’il y est bien et apaisé.

Alors rangeons nos mouchoirs, séchons nos larmes et sourions car Loulou est délivré !

Soyons digne de la force et du courage dont il a fait preuve. Gardons des liens forts qu’on a créés grâce à lui !

Valentine souhaitait rajouter : « Je t’aime plus gros qu’un arc en ciel

Loulou Lætitia
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Tonton Loulou » .

Vole mon ange et embrasse Valentin, Quentin, Mamie, Papi, Mina et ma Stéphanie pour nous !

Je partage le texte à la demande de certains d’entre vous. Un grand merci à tous d’avoir été présents physiquement ou par la pensée aujourd’hui. C’était beau et serein, et c’est ce que nous souhaitions.

La vie continue pour nous, alors vivons

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De la grotte sauvage au sanctuaire de guérisons et de prières

Avant 1858, qu’était la grotte de Massabielle ? Ce lieu, au bord du Gave était fréquenté par les cochons de la commune qui y étaient amenés chaque jour pour profiter de l’herbe, de l’eau fraîche et de la grotte lors des intempéries.

Le rocher de la grotte de Massabielle en 1858

Le 11 février 1858, Bernadette Soubirous vient y chercher du bois avec sa sœur et une amie et assiste à la première des dix-huit apparitions qui se succéderont pendant 6 mois.

Le 2 mars 1858, lors de sa treizième apparition, la Vierge demande à Bernadette : « Allez dire aux prêtres de faire bâtir ici une chapelle. » (thème de Lourdes pour 2023). Bernadette transmet cette demande au curé de Lourdes, l'abbé Peyramale, d'abord incrédule. Le 25 mars, Bernadette lui révèle que la « dame » lui a confié « Je suis l'Immaculée Conception », expression que Bernadette, ignorante et quasiment illettrée, ne peut pas avoir imaginée.

Thierry Maurel
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L'abbé alors convaincu, en informe Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes.

Ce dernier, par le mandement du 18 janvier 1862, confirme la position de l'Église sur la réalité des apparitions et décide de réaliser le souhait de la Vierge transmis par Bernadette : « Pour nous conformer à la volonté de la Sainte Vierge, plusieurs fois exprimée lors des apparitions, nous nous proposons de bâtir un sanctuaire sur le terrain de la Grotte ».

La basilique de l'Immaculée-Conception

La construction de la basilique, en surplomb de la grotte, débute 18 ans après les premières apparitions.

Les lieux (marécages, volume irrégulier du Gave, rocher élevé au-dessus de la grotte) rendent la construction difficile et nécessitent des fonds considérables.

Les plans sont ceux de l’architecte Hippolyte Durand qui conçoit un monument de style néogothique, au-dessus du Rocher de Massabielle, pour préserver la Grotte.

Après de nombreuses difficultés administratives, le chantier débute le 13 octobre 1862.

Travaux de voirie, aplanissement du sommet du rocher de la grotte de Massabielle, construction d'un énorme mur de soutènement audessus de l'entrée de la grotte et édification de la crypte au-dessus de laquelle est construite la basilique.

Ces travaux durent plus de dix ans.

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La basilique Notre Dame du Rosaire

La basilique de l’Immaculée-Conception s’avère rapidement trop petite pour pouvoir accueillir les nombreux pèlerins, le bâtiment étant construit au-dessus du rocher de la grotte avec un accès peu aisé.

Pour y remédier, la basilique Notre-Dame du Rosaire située devant et sous la basilique de l’Immaculée-Conception, est construite de 1883 à 1889.

Pour ce chantier, les fonds proviennent des dons du monde catholique.

1876 - La Basilique de l’Immaculéeconception avec un accès peu aisé, avant la construction de la basilique Notre-Dame du Rosaire

La basilique Notre-Dame du Rosaire située devant et sous la basilique de l’Immaculée-Conception

Après d'importants travaux de préparation du terrain, la première pierre du nouvel édifice est bénie le 16 Juillet 1883, 25 ème anniversaire de la dernière apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous. Le gros œuvre est achevé en 1889 et l'église est bénie le 7 Juillet 1889.

La décoration intérieure illustre les mystères du Rosaire (joyeux, douloureux, glorieux) par de grands panneaux de mosaïque réalisés de 1894 à 1907.

Les mystères lumineux, n’ayant été introduits par le pape Jean-Paul II

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qu’en 2003, seront placés à l'extérieur de la basilique, répartis en différents panneaux pour s'adapter aux espaces plats disponibles et traduits en mosaïques de style beaucoup plus moderne.

L'édifice, pas encore terminé, est consacré le 6 octobre 1901. En 1907 sont réalisés les deux clochetons qui encadrent la façade.

La croix et la couronne sont installées au-dessus de la coupole en 1923 et dorées cinq ans plus tard.

A l'extérieur, la basilique s'ouvre sur l’esplanade du Rosaire qui peut accueillir 80 000 visiteurs.

Elle est encadrée par deux rampes d'accès circulaires, supportées par des arcades qui permettent de gagner la basilique et sa crypte.

Coté montagne, les arcades encadrent trois chapelles semi circulaires creusées dans le rocher.

Côté Gave, les arcades permettent aux fidèles de se rendre à la source, à la grotte ou aux piscines.

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Des trois chapelles semi circulaires creusées dans le rocher, celle la plus proche de l’entrée de la basilique est consacrée à Notre-Dame de Guadalupe (ci-dessous à gauche).

La deuxième (à droite) est dédiée à sainte Bernadette. La Vierge est entourée d'anges avec la statue de Bernadette à ses pieds.

Notre-Dame de Guadalupe, le plus important site marial d'Amérique, situé à Mexico.

La troisième chapelle (ci-contre) est consacrée à saint Pascal Baylon, en raison de sa grande dévotion pour l'Eucharistie, le pape Léon XIII

l'avait désigné en 1897 comme patron des Congrès eucharistiques.

En bas du panneau principal, de gauche à droite : sainte Solange, sainte Jeanne d'Arc, sainte Geneviève et sainte Germaine de Pibrac.

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La basilique souterraine Saint Pie X

Consacrée en 1901, la basilique Notre-Dame du Rosaire se révèle à son tour insuffisamment grande pour l’accueil des pèlerins.

Cinquante ans plus tard, la construction de l'immense basilique souterraine Saint Pie X débute sous l'Esplanade du Rosaire.

L’entrée de cette immense basilique se situe à la Porte Saint Michel et est le lieu de convergence des processions.

1957 - La basilique saint Pie X en construction

La basilique saint Pie X aujourd’hui

L'idée d'origine est de construire un grand abri pour les processions en cas d'intempéries. Le chantier est béni le 30 mai 1956.

Entièrement construite sous terre, la basilique saint Pie X est située sous le niveau du Gave, ce qui complique sa conception et les travaux.

C'est un ouvrage en béton armé conçu par l’architecte Pierre Vago, réalisé par Pierre Pinsard et André Le Donné.

La longueur de cette troisième basilique est de 191 mètres, sa largeur de 61 mètres pour une hauteur au centre de 10 mètres.

D’une superficie de 12.000 m², elle peut accueillir 25.000 personnes.

Elle possède deux larges entrées, les piliers qui soutiennent la voûte permettent à tous les fidèles de voir l'autel situé au centre.

Deux larges allées permettent une circulation aisée et deux chapelles se

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situent à chaque extrémité, les chapelles Sainte Thérèse et Pax Christi.

La basilique est consacrée le 25 mars 1958, jour de l'Annonciation, pour le centenaire des apparitions, par le légat du Pape, Monseigneur Angelo Roncalli, futur Jean XXIII.

Intérieur de la basilique saint Pie X

Pour les distinguer les unes des autres :

 la basilique de l'Immaculée-Conception est dite « supérieure »,

 la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire « inférieure »,

 la Basilique Saint-Pie-X est dite « souterraine », toutes trois faisant partie du Sanctuaire de Lourdes.

Les prêtres représentés par tous les religieux qui se sont succédés depuis les premières apparitions pour décider les constructions des trois basiliques ont ainsi répondu à la demande de la Vierge, de « faire bâtir ici une chapelle », thème de l’année 2023.

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Découvrez la Ciergerie de Lourdes Les deux

En 1858, dès la deuxième apparition de la Vierge Marie, Bernadette Soubirous a son cierge à la main.

Dans un premier temps, pour répondre à la demande des pèlerins, les habitants de Lourdes fabriquent des cierges de manière artisanale.

Pour répondre à la demande toujours plus grande des mariales qui commenceront dès 1871, la Ciergerie de Lourdes est créée en 1928 par deux familles.

Pour le centenaire des apparitions, en 1958, elle ajoute la couleur bleue à ses cierges en écho à la ceinture de l’Immaculée Conception.

En octobre 2021, la société « Basilique du Rosaire » rachète la Ciergerie de Lourdes. Ainsi, la Ciergerie de Lourdes rejoint-elle le sanctuaire pour lequel elle a été créée.

Depuis sa création, la Ciergerie de Lourdes fabrique et commercialise différentes gammes de cierges, veilleuses votives, bougies et accessoires pour tous lieux, tout événement religieux et toutes célébrations : naissances, mariages, baptêmes, communions, célébrations et fêtes religieuses..., de façon traditionnelle et artisanale.

Ainsi, elle perpétue un savoir-faire unique et ancestral grâce à deux méthodes de fabrication : le trempage et le moulage. Ces techniques se transmettent au sein même de la Ciergerie ; elle est son unique école.

Rosel(iy)nes
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Le trempage

La mèche est plongée à plusieurs reprises dans un bain de paraffine à température constante, jusqu’à obtention de la taille recherchée (130 gr, 430 gr ou 800 gr).

Le temps de séchage dépend de la température ambiante.

Les mèches sont coupées, les cierges sont séparés de leur cadre et sciés aux mêmes dimensions, tampographiés et stockés.

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Le moulage

Les moules de différentes tailles sont remplis de paraffine liquide. Ce sont des cierges de 2 à 7 kilos.

Quinze personnes travaillent à la Ciergerie. Pour la majorité, elles sont polyvalentes sur l’ensemble des activités. A chaque étape de sa fabrication, le cierge nécessite une attention particulière. Les procédés de fabrication rendent chaque cierge différent l’un de l’autre.

Le cierge de Lourdes est unique, par la présence du bleu marial à sa base mais également par son aspect : ses coulures, sa texture.

Depuis ses débuts, la Ciergerie recycle les déchets de paraffine. Ainsi, aujourd’hui la Ciergerie recycle près de 80 % de la cire des cierges brulés dans le sanctuaire.

La Ciergerie de Lourdes a été distinguée du label « Entreprise du Patrimoine Vivant » grâce à son savoir-faire unique.

EPV : l’excellence des savoir-faire français. Moins de 1 400 entreprises ont été labellisées à ce jour.

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Le jeu de réflexion de Cathy

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Catherine Prot

Homélie de Christian Journet, diacre de Montlouis

Homélie du 9 octobre 2022 – Luc 17,11-19

Avez-vous remarqué qu’il s’est passé quelque chose « en cours de route » dans l’Evangile que nous venons d’entendre ? En cours de route ! Avezvous remarqué et pris le temps de regarder ce qu’il s’est passé en cours de route dans votre vie, hier, cette semaine, le mois dernier, l’année dernière… ? Avez-vous pris le temps de regarder l’œuvre de Dieu en cours de route ?

« Ils furent purifiés ».

Voilà dix lépreux exclus, mis à l’écart, qui viennent à la rencontre de Jésus, qui restent à distance et qui lui crient d’avoir pitié.

Cette expérience de la mise à l’écart nous venons de la vivre avec la peur de la contamination et de la mort liée à la COVID 19. Gestes barrières au temps de Jésus, gestes barrières au 21ème siècle pour sauver nos vies.

Combien d’hommes et de femmes ont été laissés à l’écart de notre société, ont été abandonnés à eux-mêmes, combien de personnes ont crié « prends pitié de nous » ?

Dans tous les événements que nous traversons actuellement, nous sommes invités, dimanche après dimanche, à suivre le Christ et à marcher à sa suite sans connaître à l’avance ce qu’il va se passer sur cette route.

Nous pouvons, face aux événements du monde, à ceux de nos vies de famille, de nos vies professionnelles, de quartier, ne pas toujours marcher derrière Jésus…

Nous avons, nous aussi, à reconnaître nos lèpres et celles de la société dans laquelle nous vivons.

Nous avons à ouvrir les yeux sur toutes les personnes que nous croisons 24

sur nos routes sans faire exception d’aucune.

Les accueillir telles qu’elles sont, avec leurs différences, leurs lèpres, leurs croyances qui peuvent être différentes des nôtres.

Neuf des dix lépreux vont voir les prêtres pour être réintégrés socialement à la communauté. Un revient : un samaritain, un étranger. Et il revient pour rendre gloire à Dieu, lui qui n’avait pas les mêmes croyances que les Juifs, Jésus l’accueille.

Il n’est pas sectaire, il ne met pas de barrière. Il reconnaît la foi là où l’on ne s’y attend pas : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » ; Jésus montre que le salut est pour tous.

Ce fut également le cas pour le général syrien Naaman qui est guéri de sa lèpre et qui emporte de la terre du pays pour offrir des sacrifices au Seigneur Dieu d’Israël

Neuf lépreux n’ont pas fait demi-tour, ils ont rencontré le Messie mais ils ne l’ont pas reconnu ou peut-être ont-ils considéré comme plus urgent de se mettre en règle avec la loi en continuant leur chemin vers le temple et les prêtres. Ils y vont sans même prendre le temps de rendre grâce à Dieu.

Nous le savons, c’est un des thèmes fréquents des évangiles : le salut est pour tous les hommes mais bien souvent ce ne sont pas ceux qui s’en croient les plus proches qui l’accueillent le mieux !

Rappelons-nous déjà dans le même évangile de Luc, ce que disait Jésus

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la guérison de Naaman :

« nul n’est prophète en son pays », puis il avait ajouté « il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d’entre eux ne fut purifié, mais bien Naaman le Syrien. »

A ces mots toute la synagogue s’était mise en colère.

Plus tard dans les Actes des Apôtres, Luc insistera sur le refus opposé à l’Evangile par toute une partie du peuple d’Israël en contraste avec le succès de la prédication chez les païens. A travers le récit de ce jour nous avons à toujours nous redire :

- que le salut inauguré par Jésus Christ dans sa passion, sa mort et sa résurrection est offert à tous les hommes sans exception,

- que rendre grâce à Dieu est la vocation du peuple élu, mais parfois ce sont des étrangers pouvant être considérés comme hérétiques qui le font le mieux,

- que ce sont souvent les pauvres qui ont le cœur le plus ouvert à la rencontre de Dieu.

Sur le chemin de Jérusalem, c’est-à-dire le chemin vers la Passion, le chemin du salut, Jésus entraîne tous les hommes qui le veulent bien. Quelle que soit leur race, leur religion, il suffit d’être prêt à faire demitour. Dieu ne nous sauve pas sans nous. L’acte de foi fait partie intégrante du salut qui instaure une relation avec Dieu. Il nous met en communion avec lui.

En ce jour consacré au Seigneur, portons dans notre prière toutes les personnes atteintes de différentes lèpres qui leur collent à la peau.

Portons nos lèpres, celles de notre Eglise et accueillons la parole de salut de Jésus : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » Amen

au sujet de
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Bourgueil : Fête de l’Hospitalité de Touraine

Le dimanche 4 décembre 2022, c'est en Touraine angevine que notre traditionnelle fête de l'Hospitalité nous a réunis, plus précisément à Bourgueil où nous avons passé une joyeuse journée.

Venus des quatre coins du département en car ou en voiture, nous étions environ deux cents malades et hospitaliers, à assister le matin à la messe dominicale dans l'église Saint-Germain, chaleureusement accueillis par le curé de la paroisse Saint-Pierre en Bourgueillois, le père Benoît Laurens, par ses paroissiens et hospitaliers bourgueillois. Dans cette église remplie, nous étions aussi très heureux de nous retrouver au sein de notre grande famille de l'Hospitalité car pour beaucoup, nous ne nous étions pas revus depuis mai ou août dernier.

Après le message d'accueil du Père Benoît, notre présidente Monique a pris la parole pour remercier la paroisse et son curé de nous accueillir ainsi, puis pour exposer en quelques mots ce qu'est l'Hospitalité de Touraine et ce que nous y vivons avec nos frères malades.

Après cette messe où a résonné en sortie l'Ave Maria de Lourdes si

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symbolique et cher à nos cœurs de pèlerins, nous nous sommes retrouvés dans la confortable salle des fêtes pour le déjeuner et l'animation de l'après-midi. L'équipe organisatrice avait une fois de plus joliment décoré les tables pour le repas.

Après le bénédicité et un souhait de prompt rétablissement à notre aumônier le père Jocelyn absent pour raison de santé, une excellente terrine de saumon nous a été servie suivie de notre repas partagé tiré du sac et, pour finir, nous avons dégusté cette incontournable et délicieuse galette bourgueilloise qui nous a tous régalés ! Le tout arrosé d'un excellent Saint-Nicolas, vin local comme il se devait... Il faisait froid ce jour-là mais la chaleur des retrouvailles était au rendez-vous.

L'après-midi, le groupe « Cactus Country Danse » de Saint-Cyr sur Loire nous a offert un fort plaisant spectacle de danses irlandaises et américaines, dynamiques et enjouées.

Les spectateurs ont ensuite été invités à venir sur scène pour s'initier à cet art où rythme et synchronisation sont essentiels, ce qui, n'étant évidemment pas acquis au bout de quelques minutes seulement de répétition, a déclenché de nombreux fous-rires sur la scène ou dans la salle.

Merci à nos sympathiques danseurs pour ce joyeux moment ! Compte tenu de leur succès et de l’engouement des participants pour ces pas de danse, il est fort probable que nous retrouverons le groupe « Cactus Country Danse » lors d’une prochaine occasion !

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Le jeune et talentueux Côme JeanLuc, assisté de sa maman Blandine, nous a offert quelques jolis morceaux de trompette, instrument dont il joue depuis seulement trois mois. Bravo Côme !

Avant de nous quitter pour rejoindre nos cars, nos malades ont eu, comme chaque année, la joie de recevoir une superbe orchidée offerte, une fois de plus, par la maison Pinguet que nous remercions de tout cœur.

Certains d'entre nous ont pu repartir aussi avec quelques bouteilles de Saint-Nicolas de Bourgueil grâce à une heureuse initiative de Xavier Perrin qui a beaucoup œuvré pour la réussite de cette vente permettant, en reversant à l'Hospitalité deux euros par bouteille achetée, de récolter des fonds destinés à financer le pèlerinage des plus démunis.

Merci à tous les organisateurs pour cette journée fort réussie !

Puis nous nous sommes souhaité un heureux Noël et une bonne fin d'année, dans l'attente de nous retrouver, sous le regard bienveillant de Marie, lors d'un prochain pèlerinage à Lourdes.

Vivement la prochaine fête de l’Hospitalité le 3 décembre 2023 à Vernou sur Brenne !

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Histoire d’une cape

Le hasard de mes rencontres tourangelles me mit en présence du cher Monsieur Lombard, « le moine hors clôture » qui récitait chaque jour le grand office, les grandes et les petites heures et qui fêtait son 50ème pèlerinage à Lourdes !!! De quoi impressionner mes 18 ans !

La même année, notre voisine de campagne, Madame Reille, me fit cadeau de sa cape de Lourdes....

Elle lui avait été transmise par sa grand-mère !

En faisant quelques calculs, j'en déduisais que cette cape - dont j'avais le plus grand respect - avait presque connu Bernadette !!!

Malgré les ans, la cape brave toujours les grosses pluies de Lourdes, fait office de coupe-vent au petit matin sur la belle terrasse de l'Accueil Notre Dame, va, vient, virevolte, et n'a pas encore été attaquée par la gent trotte-menu, ni les mites : vive le bon vieux drap militaire ! Quant à la mode, disons qu'elle en a traversé des tas et que, par conséquent, elle est indémodable !

Si ma cape pouvait parler .........elle a été témoin de tant de belles choses à Lourdes, à la Grotte, auprès des malades, de tant de grâces, de tant de confidences, en un mot : de la prière incessante du peuple de Dieu, l'Eglise universelle, en procession, brandissant moult bannières et chantant en différentes langues AVE MARIA.

Sur mes épaules depuis bientôt 60 ans, puisse-t-elle encore servir !

Marie-Carmen Henraux
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Benoît XVI : un grand théologien, humble serviteur (1927-2022)

Une jeunesse allemande

Joseph Aloisius Ratzinger naît le 16 avril 1927 à Marktl en Bavière, sous la République de Weimar, le samedi Saint ; il est baptisé le jour même.

Troisième enfant de Joseph (1877-1959) et Maria (1884-1963), sa famille est d’un milieu plutôt modeste.

Fervent catholique, son père, officier de gendarmerie, s’opposait aux nazis qu’il traitait de criminels.

Au gymnasium de Traustein non loin de Salzbourg, Joseph Aloisius étudie le latin, le grec et la littérature qui le confortent dans la résistance à l’idéologie totalitaire.

Il reconnaîtra que l’atmosphère « mozartienne » de Salzbourg est pour beaucoup dans son goût pour la musique et le piano qu’il pratique, comme son frère Georg, avec un certain talent, avec une prédilection pour Bach et Mozart.

La biographie vaticane signale sa formation chrétienne, humaine et culturelle, mais souligne aussi les difficultés causées par le régime nazi : Sa Sainteté Benoît XVI rappellera qu’il avait vu son curé roué de coups par les nazis avant une célébration.

On connaît la forte hostilité du régime nazi vis-à vis de l’Eglise catholique. Il fut contraint, comme beaucoup de jeunes de son âge, de faire partie des jeunesses hitlériennes.

Un sacerdoce - un théologien

De 1946 à 1951, Joseph Ratzinger étudie la philosophie et la théologie à Freising puis à Munich. A la Saint Pierre et Paul de 1951, il est ordonné prêtre en même temps que son frère aîné Georg.

Martine Chaboisson
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Dès l’année suivante, il enseigne à Freisig. Les études de théologie s’enchaînent et ne s’arrêteront pas : maîtrise sur Saint Augustin en 1953, professeur habilité avec un mémoire sur Saint Bonaventure en 1957. Puis il enseigne à Bonn, Munster, Tubingen, Ratisbonne (à partir de 1959).

De Vatican II à l’épiscopat

Cette grande valeur est expérimentée dans sa participation au concile Vatican II, confirmation de sa vocation théologique, ainsi qu’il le définit lui-même.

Le 25 mars 1977, Paul VI le nomme archevêque de Munich et Freising ; le 28 mai suivant, il est ordonné « Collaborateur de la Vérité », sa devise épiscopale.

En juin, il est nommé cardinal rattaché à l’église Santa Maria consolatrice al Tiburtino. On ne peut détailler, mais on souligne l’importance de ses publications, interventions en théologie.

En 1980, rapporteur à la 5ème assemblée générale du Synode des évêques sur le thème de la famille chrétienne, il propose une analyse précise et approfondie sur la situation de la famille dans le monde ; en soulignant la crise de la culture traditionnelle face à la mentalité technicienne purement rationnelle.

Préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi

Nommé en novembre 1981 par Jean-Paul II à ce poste, il est également président de la commission pontificale biblique théologique internationale.

Sa puissance de travail est impressionnante.

Collaborateur précieux auprès de Jean-Paul II de façon ininterrompue, il est le président de la commission pour la préparation du catéchisme de l’Eglise catholique. On se souvient de ce Vendredi Saint où Jean-Paul II, très affaibli, icône de la souffrance, serrant le crucifix entre ses mains, écoute les paroles de celui qui lui succédera.

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C’est lui aussi, en tant que Doyen du collège Cardinalice qui présida la messe d’obsèques de Jean-Paul II et prononça l’homélie avec pour fil conducteur « Suismoi ».

Sa Sainteté Benoît XVI

Le 19 avril 2005, Joseph Aloisius Ratzinger est élu pape. Premier pape allemand depuis le XIe siècle !

Il sera ce « simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur » qui se présenta à la loggia de la basilique SaintPierre, dans une soutane blanche aux manches trop courtes.

A l’issue de l’une de ses premières audiences publiques, ce théologien plus habitué à sa table de travail qu’aux bains de foule demande à ses proches ce que signifient tous ces téléphones portables pointés sur lui !

Par sa rigueur théologique et dogmatique, Benoît XVI marque souvent l’opinion. On lui reproche son conservatisme, son opposition à l’homosexualité, à l’avortement. Il combat fermement l’antisémitisme et la pédophilie.

Sa première encyclique publiée le 25 décembre 2005 : Deus Caritas concerne le cœur de la théologie chrétienne : « Dieu est amour ».

La deuxième, Spe Salvi (Sauvés par l’Espérance) en 2007, traite de l’espérance et de son lien avec la foi, en partant des fondements théologiques.

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En 2009, Caritas in veritate (l’Amour dans la Vérité) développe certains aspects du développement durable, dans le respect de la dignité de l’homme.

Pendant son pontificat, Benoît XVI effectue 25 voyages hors d’Italie. Après huit ans de pontificat, il annonce le 11 février 2013, à la stupéfaction de tous, qu’il renonce à ses fonctions.

Il justifie sa décision par sa fatigue, l’affaiblissement de sa vitalité. Il a alors 86 ans.

Sa Sainteté Benoît XVI, pontife romain émérite

Tel est le titre qu’il porte, retiré dans le monastère Mater Ecclesiae dans les jardins du Vatican.

A un pape allemand, européen, succède un pape argentin, américain, quoique d’origine italienne.

Jusqu’ à sa mort à 95 ans, sa Sainteté Benoît XVI continue de travailler. Il ne fait que de rares apparitions pour les canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II.

Il reçoit des visites : son frère Georg dont il fut toujours très proche. Leur sœur ainée Maria s’est occupée de Georg pendant de nombreuses années ainsi que de son frère Joseph, dont elle tapait les manuscrits.

On pense qu’elle a été non seulement la gouvernante de son plus jeune frère, mais aussi sa lectrice. Sa mort brutale en 1991 affecta profondément ses frères.

Quelques heures avant de s’éteindre, le 31 décembre 2022, dans un souffle, les dernières paroles de Benoît XVI sont pour Celui qu’il a servi durant toute son existence : « Jésus, je t’aime ».

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Les obsèques de ce grand théologien sont célébrées

le 5 janvier 2023, place Saint Pierre.

L’historien Christophe Dickès dira : « J’ai été frappé par son humilité », moine, philosophe ou simple journaliste, tous témoignent de leur attachement, comme des frères et sœurs, fils et filles de Benoit XVI.

Il affirmait le 1er novembre 2006 : « dans la communion des âmes, le simple temps terrestre est dépassé. Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de l’autre et ce n’est jamais inutile. »

« Alors, touchons le sien ! » (Alexia Vidot « Cher Benoit XVI » Editions Emmanuel).

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Carnet

Bienvenue chères petites futures hospitalières !

20-09-2022 - Louise Madamet, fille de François-Xavier Madamet (hospitalier) et petite fille de Catherine Lardeau Laurenceau (hospitalière).

15-11-2022 - Louise Arnould, fille de Clémence Prot (hospitalière) et petite fille de Catherine Prot (pèlerine).

23-12-2022 - Juliette, petite-fille de Lydie (hospitalière infirmière).

A nos amis pèlerins et hospitaliers retournés vers le Père !

12-2022

 Denise Berthault (pèlerine), marraine d’une hospitalière,

 Jean-Marc, beau-frère de Myriam Sohier (hospitalière),

 Thérèse de Sinety (pèlerine),

 Lucienne Pigoreau, maman de Jeannine Hasle (hospitalière),

 Yves-Marie Coyaud (hospitalier),

 Michel Buisson (pèlerin).

01-2023

 Evelyne Reyes (pèlerine),

 Hélène Ancellin (hospitalière), maman de Joël Ancellin (hospitalier),

 Marie-Thérèse Brillet (pèlerine),

 Louis-Bryan Bouckellyoen (pèlerin).

02-2023

 Françoise Macron, maman de Sophie de Germay (hospitalière) et grand-mère d’Aliénor de Germay (hospitalière),

 Michel Dumontet (hospitalier) et époux de Michèle Dumontet (hospitalière),

03-2023

 François Martini, frère d’Olivier Martini (hospitalier),

 La Maman de Monseigneur Vincent Jordy (archevêque de Tours).

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Suggestions de lectures

Ma vie est un miracle (Bernadette Moriau)

Le 11 juillet 2008 à 17h45 alors qu’elle vient d’accompagner un pèlerinage dans la grotte de Lourdes, sœur Bernadette Moriau sent une présence, une énergie qui rayonne dans son corps. Quelques heures plus tard, paralysée des jambes depuis des années, elle prend conscience qu’elle peut à nouveau marcher !

Dans ce texte, l’auteur s’interroge sur les raisons mystérieuses de ce miracle : Pourquoi moi ? C’est l’histoire simple et unique d’une femme qui a consacré sa vie aux autres et à Dieu, qui se livre avec tous ses doutes, ses certitudes, ses espoirs et sa foi. Cette confession aussi sincère que modeste est suivie du rapport médical qui explique précisément les conditions de ce miracle.

Cher Benoît XVI (Alexia Vidot)

Un magnifique livre hommage, sensible et très documenté.

Convertie à 20 ans, au tout début du pontificat de Benoît XVI, Alexia Vidot se fait ici la voix de toute une génération pour rendre hommage à « son pape », dont la vie et les textes lumineux ont été si déterminants pour son chemin de foi.

Sous la forme de lettres, elle s’adresse une dernière fois à lui, dessinant un portrait subtil et attachant du pape théologien. Chaque chapitre présente ainsi une facette de la riche personnalité de Benoît XVI et nous donne accès au cœur de son pontificat à travers ses textes les plus marquants.

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Informations et dates à retenir

2023

24 au 28 avril

 Pèlerinage à Lourdes.

18 au 22 août

 Pèlerinage à Lourdes.

3 décembre

 Fête de l’Hospitalité à Vernou sur Brenne.

2024

22 au 26 avril

Pèlerinage à Lourdes.

17 au 21 août  Pèlerinage à Lourdes.

Hospitalité de Touraine

Maison Diocésaine « le Carmel »

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Tel. /Fax : 02 47 31 14 48

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Nous vous rappelons également que vous pouvez

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Thèmes pastoraux

Année 2022

 « Allez dire aux prêtres… »

Année 2023

 « … que l’on bâtisse ici une chapelle… »

Année 2024

 « …que l’on y vienne en procession… »

Paroles de Marie, Mère de Dieu, à Bernadette Soubirous le 2 mars 1858

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Prière du soir

« Ce soir, Seigneur, nous désirons répéter avec Foi : en Toi Seigneur, je place avec joie mon Espérance. Fais que je T’aime comme ta Sainte Mère afin qu’à mon âme, au terme du chemin, soit accordée la Gloire du Paradis. Ainsi soit-il. »

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Pape Benoît XVI (1927-2022) « prière du soir » 11 mai 2012
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