SAVOIR REGARDER Qu’est-ce que regarder ? Qu’est-ce que « bien » regarder ? Est-ce savoir regarder correctement et attentivement ? Est-ce comprendre, assimiler et emmagasiner ce que l’on voit ? Dans ce cas, comment « bien » regarder ? Et pourquoi est-ce aussi important ? Surtout en tant que futur(e)s architectes. Tout au long de cette étude, nous avons mis en avant divers phénomènes, diverses techniques, mécanismes, composants, tous susceptibles de nous aider à comprendre davantage comment fonctionne, comment est structuré, comment est composé le monde qui nous entoure et ce, dans le but de nous apprendre à mieux regarder, à mieux analyser les images et le réel. Aussi, il est possible de mettre en place une marche à suivre, une sorte de cheminement qui permet de regarder ce qui nous entoure de la même manière quelque soit l’endroit dans lequel nous nous trouvons afin d’en comprendre les caractéristiques et les spécificités. Ce schéma peut alors être reproduit à l’infini dans le but de décortiquer au mieux ce qui se trouve en face de nous. Il est évident que ce que j’expose tout au long de cette étude est une manière parmis tant d’autres, elle m’est propre et me permet de me familiariser davantage avec tout ce à quoi je peux être confrontée, mais ce schéma peut varier et s’adapter à chacun, selon ses expériences personnelles, sa manière de fonctionner, d’appréhender son environnement... Dans ce que j’expose, on retrouve doncun processus simple : identifier les composants universels primaires (lumière, ombre, formes, couleurs, matériaux, textures...), essayer ensuite de prendre conscience, d’un point de vue plus architectural, des styles, des époques, du caractère intrinsèque du lieu, de sa composition spatiale, des typologies urbaines qui le régissent... Après cela, il est aussi important de faire varier l’échelle, de prendre du recul, s’avancer, regarder par delà, à travers, prendre conscience des différents plans, de la profondeur, de la succesion ou la juxtaposition des éléments - qui forment alors un tout - mais aussi de les regarder à travers leurs détails, c’est-à-dire à une échelle beaucoup plus réduite qui fait abstraction de l’ensemble. Enfin, il y a un ultime point clé, qui, pour ma part, est absolument indissociable de «savoir bien regarder». Il s’agit de la comparaison, de la mise en relation de tout ce que l’on a pu voir, découvrir, qui a pu nous intriguer un jour, et ce, dans n’importe quel domaine. Aussi, tout est bon à prendre et tout support visuel ne peut qu’enrichir notre manière de voir et surtout de comprendre ce que l’on voit. C’est principalement par l’expérience et par l’accumulation d’exemples, mais aussi avec beaucoup de curiosité et d’envie, que l’on peut s’améliorer et apprendre à toujours mieux regarder. Le regard est un sens en perpétuel évolution et c’est avec le temps que ce dernier s’affute, s’affine et se perfectionne.
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