L’OEIL VS L’OBJECTIF Lorsque l’on s’intéresse d’un peu plus près aux mécanismes et au fonctionnement de l’oeil, nous pouvons remarquer de nombreuses similitudes avec le fonctionnement de l’objectif d’un appareil photo, et inversement si l’on prend la comparaison dans l’autre sens. L’objectif, bien qu’il soit beaucoup moins puissant, regroupe un certain nombre de caractéristiques communes avec nos yeux et la manière dont ils fonctionnent. Tout d’abord, l’objectif est formé d’une ou plusieurs lentilles qui vont permettre de capter la lumière extérieure afin de produire l’image vue. C’est le même processus que l’oeil. La lumière est le premier élément necéssaire à la formation de l’image. Cette lumière renvoie donc une image sur le capteur numérique ou la pellicule de l’appareil photo, de la même manière qu’elle renvoie une image sur notre rétine. L’autre élément qui entre également en compte est la distance focale. Cette dernière se mesure depuis le centre de l’objectif (là où se croisent les rayons lumineux) jusqu’au plan image (là où se forme l’image). Elle correspond donc à la distance entre le centre du système optique et son foyer. Elle correspond, dans le réel, à la distance entre notre oeil et l’objet que l’on observe. (Cf. schémas ci-contre) Un autre point important du fonctionnement de l’objectif d’un appareil photo est sa vitesse d’ouverture, dite ouverture maximale. A l’image de l’oeil et de la paupière, l’objectif de l’appareil photo s’ouvre et se ferme à une certaine vitesse et un certain nombre de fois pour capter plus ou moins de lumière. On appelle «diaphragme» l’élément de l’objectif qui permet à l’appareil de s’ouvrir et se fermer mais c’est aussi cet élément qui quantifie l’entrée de lumière. Ce processus a plusieurs conséquences. En effet, il peut avoir pour effet de réduire ou d’augmenter l’éclairement du capteur mais également d’augmenter la profondeur de champs. En ce qui concerne la profondeur de champs, c’est aussi un facteur qu’il est important d’évoquer. Cette profondeur de champs a plusieurs interêts et le premier, comme son nom l’indique, concerne la notion de profondeur et donc la succession des plans. Elle dépend notament de l’ouverture du diaphragme et permet de gérer la netteté des différents plans qui se trouvent face à l’objectif. Aussi, il est possible de mettre en valeur un seul et unique élément en ajustant la netteté uniquement sur ce dernier. A la manière de l’oeil, gérer la profondeur de champs c’est sélectionner ce que l’on regarde, ce que l’on veut voir.
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