Être un partenaire de confiance La règlementation encadrant le secteur bancaire est très dense et en constante évolution. Rencontre avec Laurence van Zuylen, responsable de l’équipe Regulatory and Supervisory à la BIL.
Pouvez-vous nous expliquer le contexte règlementaire qui encadre le secteur bancaire ? L’environnement règlementaire actuel des banques est dense. Elles doivent respecter des règlementations très détaillées en termes de protection des consommateurs, lutte contre le blanchiment, surveillance des risques, etc. qui visent à assurer leur intégrité et leur solidité. Une grande partie des réglementations de ces dernières années résulte de la crise financière de 2008 (et de la crise de la dette dans la zone euro). Cette crise a notamment donné naissance à l’Union bancaire en Europe qui a imposé un ensemble de règles communes à toutes les banques au niveau des exigences de fonds propres et un système commun de garantie des dépôts. L’Union bancaire a aussi instauré un mécanisme de surveillance unique, adossé à la Banque centrale européenne en collaboration avec les autorités nationales, ainsi qu’un mécanisme de résolution unique pour prévenir et traiter les défaillances des banques. Pour comprendre le contexte règlementaire actuel, il faut revenir à une notion centrale : la confiance. Les banques existent et les marchés financiers fonctionnent grâce à la confiance que les clients et les investisseurs leur accordent. Cette confiance est primordiale, et pour cela l’environnement bancaire doit être sain et robuste : c’est le rôle de la règlementation voulue par les gouvernements et législateurs. Pour les banques, la règlementation représente d’énormes investissements, mais c’est aussi leur alliée et un atout aux yeux de leurs clients. C’est également ce qui les différencie d’autres acteurs comme les GAFA ou les Fintech.
Comment a évolué cette règlementation ces dernières années ? La pression règlementaire sur les banques reste élevée. La règlementation s’inscrit dans son époque et son évolution est déterminée par les évènements, les mœurs, les valeurs morales et les technologies. Le domaine bancaire n’échappe pas à cette règle. La crise de 2008 a donné naissance à MiFID II et l’Union bancaire, les attentats de Paris à la 5e réforme de la directive contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la digitalisation à la révision de la directive sur les services de paiement, etc. Quel a été l’impact de la pandémie sur le cadre règlementaire des banques ? La crise de la covid-19 a ralenti l’adoption et l’entrée en vigueur de certaines règlementations mais elle a mis en avant le rôle des autorités de supervision des établissements bancaires. Chacune des entités du groupe BIL répond à une ou plusieurs autorités : la Banque centrale européenne, la Commission de Surveillance du Secteur Financier, ou encore les autorités de supervision étrangères comme la FINMA (autorité suisse de supervision). Depuis le premier jour de la crise, ces autorités sont soucieuses de maintenir la stabilité du système financier en s’assurant que les banques sont prêtes à absorber le choc, et qu’elles ont tout mis en œuvre pour continuer leurs activités durant la pandémie et pour préparer la phase qui suivra. À nouveau, c’est le signe d’un réel encadrement de notre activité, que la Banque accueille non pas comme une contrainte mais bien comme un moyen d’améliorer encore et toujours ses services. Cela représente pour nos clients une réelle valeur ajoutée.
« La règlementation qui encadre le secteur bancaire est une réelle valeur ajoutée pour nos clients. » 08