sur le mois de la mission 2020, en route pour 2021 La fin de l’année sonne l’heure des bilans mais aussi celle des souhaits et des projets . Des personnes d’horizons divers sont revenues sur le mois d’octobre 2020 et nous ont confié leurs espoirs pour la mission en 2021.
Gisela Van Winckel
Sr Madeleine Bikeli
Abbé Helmut Schmitz
Père Dennis Cephas Nimene
coordinatrice temporaire de Missio-Belgique
animatrice pastorale, diocèse de Namur
Doyen d’Eupen-Kelmis
directeur de Missio-Liberia
Une coopération plus étroite avec nos communautés ecclésiales locales et les services des diocèses peut raviver l’esprit missionnaire dans la vie de chaque chrétien. La mission n’est pas l’affaire de missionnaires lointains, mais la tâche de chaque croyant là où il vit.
C’est un regard de gratitude envers le Seigneur, qui m’a préservée de la pandémie qui sévit dans le monde. L’Église a pu continuer à accomplir sa mission, en innovant pour s’adapter aux mesures sanitaires en vigueur. Je rends également grâce à Dieu pour cela.
Depuis le mois de mars, la pandémie a fortement perturbé la vie de tout le monde et donc aussi celle de l’Église. Mais cette crise comporte aussi la chance d’une prise de conscience : nous ne sommes pas tout-puissants et nous sommes tous dans le même bateau, contraints à nous entendre, à prendre soin les uns des autres.
L’année 2020 restera dans nos mémoires. La crise du Covid-19 a bouleversé tous nos projets. Mais j’ai été frappé par les élans de solidarité qu’elle suscité, aussi bien au niveau local que national ou international . Cette solidarité est un reflet vivant de l’amour du Christ pour les hommes, qui se traduit dans les œuvres humaines de son Église.
J’ai trouvé le mois de la mission passionnant ! En tant que coordinatrice temporaire, il m’a été difficile d’évaluer à l’avance l’impact de la crise du coronavirus sur la campagne. Le deuxième confinement a peut-être été un peu tardif, mais cela a permis aux paroisses de célébrer le dimanche de la mission universelle.
J’ai concrétisé des résolutions personnelles : partager la Bonne Nouvelle avec des paroissien(ne)s et groupes de jeunes, venir en aide à une personne en difficulté, confier ma mission et celle de l’Église à la Vierge Marie, etc. J’entends poursuivre sur cette lancée à l’avenir.
Qu’en retenez-vous pour l’avenir ? Les témoins nous ont manqué pour parler des projets soutenus par Missio. Nous avons tout de même essayé d’aborder le thème de la mission à travers nos publications paroissiales et pu organiser une conférence avec Missio à la mi octobre.
Cette crise sanitaire a eu à la fois un impact négatif et positif sur le mois de la mission universelle au Liberia. Bien sûr, il y a eu beaucoup moins de monde dans les célébrations du dimanche de la mission. Mais, grâce aux réseaux sociaux, nous avons diffusé plus largement le message de la solidarité intra ecclésiale.
Une coopération plus étroite avec nos communautés ecclésiales locales et les services des diocèses peut raviver l’esprit missionnaire dans la vie de chaque chrétien. La mission n’est pas l’affaire de missionnaires lointains, mais la tâche de chaque croyant là où il vit.
Je suggère entre autres, qu’un responsable de la mission soit nommé dans chaque doyenné, que la campagne de sensibilisation à la mission universelle commence en septembre, que des grandes banderoles soient fabriquées pour une meilleure sensibilisation.
Notre société étant devenue interculturelle, il serait bon de favoriser des rencontres entre chrétiens de différentes dénominations, parmi lesquels certains pourraient sans doute témoigner des joies et des peines de leur Église d’origine. Il est bon d’essayer de faire de la mission l’affaire de tous.
Nous voulons envoyer davantage de missionnaires bénévoles dans le pays. Beaucoup de jeunes sont prêts à contribuer à la diffusion de notre message. C’est à nous de les soutenir, y compris financièrement, avec votre aide. Leurs témoignages seront extrêmement porteurs.
Plutôt que de rêver, je m’efforce d’accueillir ce qui advient, et d’y répondre. À la lumière de la crise du CoVid-19, j’espère avant tout avoir l’endurance et le courage d’aborder la vie positivement, même si elle n’est pas toujours rose.
J’espère une redynamisation de la pastorale missionnaire à travers le monde. Que l’Église prêche plus par des témoignages de vie, comme le demande le pape, et que chaque chrétien(ne) relève encore plus les défis de la fraternité et de la charité entre les êtres humains.
Tout d’abord que, libérés de ce virus et que nous puissions reprendre une vie ecclésiale et communautaire plus intense, notamment auprès des personnes des homes et des hôpitaux. J’espère aussi que les chrétiens répondront aux appels du Pape pour l’écologie et de la fraternité universelle.
Mon vœu le plus cher est que soit trouvée une solution durable à la crise sanitaire. Je souhaite aussi de tout mon cœur voir émerger une Église plus dynamique et plus missionnaire, qui rejoigne tous les hommes, en particulier ceux qui sont en marge de la société.
J’espère que dans notre pays, nous prendrons davantage conscience du fait que l’annonce fait partie intégrante de la foi. Parce que nous sommes de moins en moins nombreux, le besoin de témoignages positifs augmente. Mais Dieu peut faire des miracles grâce à une seule personne qui L’accueille. Jésus nous l’a montré !
L’avenir de la mission, en Belgique comme dans le monde, passe par l’incarnation de l’Évangile dans nos vies. Nous devons témoigner de Jésus concrètement, et montrer que nous sommes unis et solidaires, c’est à ce prix que nous pourrons effectivement être le sel du monde, et rendre notre foi attrayante.
Je rêve que nous nous laissions inspirer par l’encyclique Fratelli tutti,. Nous prendrons ainsi conscience que nous sommes appelés et envoyés par un Dieu d’Amour qui veut la vie et le bonheur de chaque personne. Et nous laisserons moins les questions d’organisation, de structures occulter cette mission.
Je suis optimiste aussi bien pour le Liberia que pour le monde, car je crois dans le développement de l’esprit de solidarité. Au Liberia, je vois une Église réconciliée, capable d’une vision et d’une action commune, en accord avec notre engagement à soutenir la solidarité dans l’Église universelle.