Mot du directeur général
Steeve De Marchi, MBA Directeur général AMVOQ sdemarchi@amvoq.com
Et vous ? Comment ça va ? Et il s’en brasse des affaires dans la vente de véhicules d’occasion. Il s’en brasse vraiment beaucoup ! C’est donc tout à fait normal qu’on s’informe auprès de nos membres pour savoir comment ils vont. Après tout, c’est le mandat de l’AMVOQ d’aider ses membres et comment peut-on atteindre cet objectif si on ne sait pas comment ça va pour eux. Pandémie, pandémie, pandémie…
É
videmment, l’approvisionnement demeure la plus grande préoccupation des marchands de véhicules d’occasion au Québec. La pandémie a perturbé la chaine d’approvisionnement régulière et ces « perturbations » auront des effets à long terme. Les encans ne servent presque plus à acheter. Essentiellement, on y va (virtuellement…) que pour vendre. Les concessionnaires avec lesquels on entretenait d’excellentes relations d’affaires ne laissent presque plus passer de bonnes voitures. Certains de nos membres parcourent littéralement la province pour acheter des véhicules à des particuliers. On entend d’ailleurs toutes sortes d’histoires à propos de transactions – ou tentatives de transactions – avec des consommateurs qui vendent le véhicule à quelqu’un d’autre juste avant qu’on en prenne possession. Ou encore, cet autre vendeur qui ne veut pas vendre à un « commerçant ». Alors, on spécifie que le véhicule ne sera pas pour la revente, mais bien pour la conjointe du commerçant. Je connais la conjointe d’un de nos membres qui doit vraiment avoir l’embarras du choix pour prendre un véhicule pour aller travailler le matin avec tous les véhicules qu’il a achetés pour « elle ». Autre effet de la « Pandémie », l’explosion de la vente en ligne. Évidemment, la tendance avait débuté avant le confinement, mais la fermeture temporaire des commerces a bel et bien démontré aux vendeurs et aux acheteurs qu’il est possible de faire des transactions sans passer par le commerce. Encore une fois, cette tendance aura des effets à long terme sur notre modèle d’affaires. D’ailleurs, on entend de plus en plus parler de modifications profondes dans l’écosystème de la vente de véhicule à l’échelle mondiale.
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| Été 2022
Les manufacturiers automobiles sont eux aussi très intéressés par tout ce qui touche la vente en ligne. Volkswagen sortira bientôt sa nouvelle ligne de VUS et camionnettes électriques SCOUT. Malgré cette annonce, le manufacturier n’a pas encore confirmé s’il utilisera un réseau de concessionnaires pour la distribution de ses nouveaux véhicules en Amérique du Nord ou s’il choisira le modèle TESLA de point de vente corporatif. Volvo annonce de son côté qu’il ne produira que des véhicules électriques d’ici 2030 et que ses ventes se feront majoritairement en ligne. Daimler / Mercedes-Benz a déjà commencé à expérimenter le modèle de magasins-agences dans certains de ses marchés et le manufacturier aurait annoncé qu’il étendra ce modèle à des marchés plus importants dans les prochaines années. Il est évidemment trop tôt pour évaluer les effets de ces changements sur notre industrie. En revanche, il est inévitable que tous ces changements nous affectent d’une manière ou d’une autre. Autre phénomène qui affecte notre industrie : l’électrification des transports. Là aussi, plusieurs éléments sont incertains. Le Québec fait figure de proue dans la production de nouvelle technologie comme le montre l’annonce de la compagnie NANO ONE qui aurait fait l’acquisition d’un site de batteries près de Candiac pour une somme évaluée à 10,3 M $. Nul doute que l’expertise québécoise contribuera à faire avancer la transition vers les véhicules électriques. Mais quand – et comment – cela se traduira par une augmentation de l’inventaire de VE chez nos membres ? Le prix de l’essence actuel contribue à populariser l’option électrique, mais encore faut-il que l’inventaire soit disponible pour que cela se traduise par des ventes. Les connaissances pour bien acheter, vendre et entretenir un véhicule électrique ne sont pas maitrisées par tous et les ressources ne