Touring 06 / 2021 français

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PROFESSIONS LIÉES À LA MOBILITÉ

De la tôle froissée au diagnostic L’Union professionnelle suisse de l’automobile et Carrosserie Suisse adaptent leurs formations aux nouvelles technologies. Si les garages ne rencontrent aucun mal à recruter, des places d’apprentissage sont encore disponibles dans les ateliers de carrosserie. TEXTE FELIX MAURHOFER

L

a branche automobile suisse, des garages traditionnels au marché de l’occasion, forme chaque année quelque 4900 apprentis. Les profils professionnels sont toujours plus diversifiés et s’étendent du mécatronicien d’automobiles au serrurier sur véhicules, en passant notamment par le gestionnaire du commerce de détail. La branche offre un total de quatorze apprentissages distincts.

Nouveaux profils La faîtière Carrosserie Suisse gère neuf centres de formation pour les cinq métiers proposés, du carrossier CFC à l’assistant vernisseur AFP. L’association regroupe près de 820 entreprises au sein desquelles sont formés 1900 apprentis. Selon Thomas Rentsch, responsable de la formation, elles ont du mal à pourvoir toutes les places d’apprentissage disponibles. Le nombre d’apprentis est en baisse depuis plusieurs années, car les métiers artisanaux n’ont plus le vent en poupe. De plus, nombreux sont ceux qui estiment que quatre ans d’apprentissage, c’est trop long pour un tôlier ou un peintre en carrosserie. C’est pourquoi dès 2022, l’association lancera un nouvel apprentissage de carrossier-réparateur dont la durée sera réduite à trois ans. Thomas Rentsch se dit convaincu que les métiers de la carrosserie ont encore de l’avenir. Carrosserie Suisse n’en envisage pas moins de nouveaux profils professionnels, en coopération avec l’UPSA. On voit un nombre croissant d’entreprises mixtes, où l’atelier de réparation automobile et la tôlerie cohabitent sous un même toit. Car afin de réparer un pare-chocs équipé de capteurs de stationnement, il faut à la fois un carrossier, un électricien et un diagnostiqueur. «Les métiers de l’au14 touring | juin 2021

tomobile tendent à fusionner, ce qui conduira à l’avenir à des profils professionnels hybrides en fonction de la structure de l’entreprise», estime Thomas Rentsch.

Il existe des passerelles Selon Olivier Maeder, responsable de la formation au sein de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), les garages parviennent en revanche à pourvoir les 3000 places d’apprentissage disponibles chaque année dans près de 4000 entreprises. Les apprentissages de mécatronicien d’automobiles (4 ans) et de mécanicien en maintenance d’automobiles (3 ans) sont très demandés. Ceux qui trouvent ces formations trop exigeantes peuvent commencer par celle d’assistant en maintenance d’automobiles (2 ans) et la compléter ultérieurement. Le fait que la branche doive s’adapter aux nouvelles technologies et ajuster le contenu de la formation ne date pas d’hier. De nos jours, un spécialiste doit maîtriser toutes les technologies, de la mécanique à l’informatique, en passant par l’électricité, l’électronique et le diagnostic. Olivier Maeder estime donc qu’un trop grand mélange des métiers de l’automobile ne serait pas bénéfique. L’UPSA accorde une grande attention à la formation continue. L’objectif est de transmettre des compétences en matière de maintenance et de conseils concernant notamment les voitures électriques. L’UPSA organise depuis peu des cours de perfectionnement sur les modes de propulsion alternatifs qui intéressent également les professionnels de Carrosserie Suisse. ◆ carrosseriesuisse.ch agvs-upsa.ch

Les apprentis des métiers de l’automobile doivent maîtriser les nouvelles technologies.


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