53 acteurs et réalisateurs incontournables du western

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53 acteurs et réalisateurs incontournables du western

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43 acteurs ayant marqué

du western 3/118
l'histoire

Anthony Quinn - Le célèbre acteur Mexico Américain

Né en 1915 à Chihuahua, au Mexique, Anthony Quinn est un acteur et artiste Mexico Américain, principalement connu pour ses rôles en tant qu'acteur dans des films dramatiques et pour son look latino. Durant sa riche carrière cinématographique, il s'illustre dans quelques westerns célèbres, aux côtés de grandes stars du genre.

Suite à une enfance difficile dans les quartiers pauvres de Los Angeles, il apprend l'art dramatique alors qu'il suit des cours de diction suite à une opération de la langue. Il prend alors goût aux comédies et et intègre dès 1936 des films de série B. C'est cette même année qu'il joue dans son premier western avec le film "Une aventure de Buffalo Bill".

Anthony Quinn tourne ainsi dans le western du célèbre réalisateur Cecil B. DeMille aux côtés de Gary Cooper et Jean Arthur dans le film "Une aventure de Buffalo Bill" en incarnant un indien Cheyenne. Trois années plus tard, il joue sous les ordres du même réalisateur dans le western "Pacific Express" en compagnie de Barbara Stanwyck et Joel McCrea. Ce film se déroulant en pleine guerre de Sécession obtiendra en 2002 la Palme d'or du festival de Cannes.

En 1940, c'est dans le film "Le Retour des Texas Rangers" de James P. Hogan qu'Anthony Quinn fait son apparition. Il intègre l'année suivante le casting du célèbre western "La Charge fantastique" se déroulant durant la guerre de Sécession de Raoul Walsh et joue ainsi aux côtés d'Errol Flynn et Olivia de Havilland.

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Quinn rejoint en 1943, Henry Fonda et Dana Andrews dans le western "L'Étrange Incident" réalisé par le cinéaste William Wellman où il incarne le rôle du Mexicain. L'année suivante on le retrouve dans le long métrage "Buffalo Bill" de William A. Wellman. En 1947, il joue dans le film de John Farrow "Californie terre promise".

En 1952, Anthony Quinn joue dans "Vaquero" de John Farrow et l'année suivante rejoint Rock Hudson, l'actrice Barbara Hale, Richard Carlson et Lee Marvin dans le casting du film "L'Expédition du Fort King" de Budd Boetticher. Il interprète par la suite une célèbre fine gâchette de Mexico dans le tournage du western d'Allen H. Miner "La Chevauchée du retour" avec William Conrad.

Au cours de l'année 1959, Quinn joue dans l'excellent film "L'Homme aux colts d'or" réalisé par Edward Dmytryk. Il joue ainsi de nouveau aux côtés d'Henry Fonda et fait la rencontre de Richard Widmark. Il incarne dans ce western un as du revolver jouant aux côtés d'un homme à la paire de pistolets à crosse d'or.

La même année, c'est dans le très célèbre film de John Sturges, "Le Dernier Train de Gun Hill" qu'Anthony Quinn va s'illustrer. Il joue cette fois-ci aux côtés de Kirk Douglas. Ce film marque alors son dernier western, celui-ci se consacrant à d'autres projets cinématographiques, généralement tournés vers le genre dramatique ou encore d'autres chefs-d'oeuvre comme "Lawrence d'Arabie" de David Lean.

L'acteur Mexico Américain a reçu de nombreuses nominations liées à sa carrière impressionnante. Il a en effet gagné l'Oscar du meilleur acteur à deux reprises, le prix de meilleur acteur dans une comédie dramatique. Il fut par ailleurs lauréat du Prix Cecil B. DeMille Award. Il reçoit par ailleurs de nombreuses récompenses régionales et nationales pour ses qualités d'acteur.

Anthony Quinn a également été nominé à l'Oscar du meilleur acteur à deux reprises ainsi qu'au BAFTA du meilleur acteur étranger, deux fois également. Il se voit décerner une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 6251, Hollywood Boulevard.

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Ben Johnson - Le cavalier inoubliable du western

Né en 1918 à Foraker, dans l'État de l'Oklahoma, Ben Johnson est un acteur américain réputé dans ses rôles de cowboy. En effet, il s'illustre au cours de sa carrière tout d'abord dans des seconds rôles, dans l'ensemble assez intéressant, puis obtient des seconds rôles, toujours dans le genre western. Il est l'un des acteurs les plus courus par le réalisateur Sam Peckinpah.

Fils d'un éleveur champion de rodéo dans le comté d'Osage, dans l'Oklahoma, Ben Johnson travaille dans la ferme de son père avant de commencer sa carrière à Hollywood. Il débute en tant que cascadeur avant de poursuivre dans des seconds rôles au sein de westerns aujourd'hui particulièrement célèbres. Il continue par la suite une carrière prolifique dans des premiers rôles, derrière les caméras de Sam Peckinpah notamment.

Ben Johnson débute sa carrière en 1939, dans le western muet "The Fighting Gringo". Il joue entre 1939 et 1948 dans une dizaine de westerns.

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Nom

En 1948, Ben Johnson se trouve être le cascadeur et la doublure d'Henry Fonda dans le film du cinéaste John Ford "Le Massacre de Fort Apache". La même année il joue dans "Le Fils du désert" du même réalisateur ainsi que dans "Le Fils du désert" d'Howard Hawks et Arthur Rosson, rejoignant par la même occasion John Wayne, Montgomery Clift et Walter Brennan.

L'année 1949 marque un réel tournant dans la carrière de l'acteur américain. En effet, ce dernier joue dans le second rôle particulièrement étoffé du Sergent Tyree aux côtés de John Wayne, Victor McLaglen et Joanne Dru dans le western "La Charge héroïque" de John Ford.

En 1950, Ben Johnson poursuit les films de cowboy derrière les caméras de John Ford. On le retrouve alors dans son premier rôle principal dans le western "Le Convoi des braves" avec Joanne Dru, Harry Carey Jr. ou encore Ward Bond et dans le très célèbre "Rio Grande" avec John Wayne de nouveau.

L'année suivante, il tourne dans "Le Fort de la Vengeance" de John Rawlins, avant de poursuivre dans le film "Wild Stallion" de Lewis D. Collins en 1952 puis dans "L'Homme des vallées perdues" de George Stevens en 1953. Il intègre alors un casting particulièrement étoffé avec Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin, Brandon de Wilde et Jack Palance.

En 1956, Johnson tourne dans "Rebel in Town" d'Alfred L. Werker, puis avec Joan Taylor et Lex Barker dans "Les Tambours de la guerre" de Reginald Le Borg. En 1958 on le retrouve dans "Fort Bowie" d'Howard W. Koch avec pour rôle le capitaine Thomas Thompson. Deux années plus tard il joue dans "Les Dix Audacieux" de William Beaudine avant de poursuivre avec "La Vengeance aux deux visages" de Marlon Brando.

En 1964, Ben Johnson retrouve John Ford pour le western "Les Cheyennes". L'année suivante c'est sous les ordres du célèbre réalisateur Sam Peckinpah qu'il incarne le sergent Chillum dans le film "Major Dundee". Il joue alors avec Charlton Heston, Richard Harris et James Coburn. du film Année Le Banni 1943 Bordertown Gun Fighters 1943 The Pinto Bandit 1944 L'Amazone aux yeux verts 1944 Nevada 1944 Corpus Christi Bandits 1945 Badman's Territory 1946 Wyoming 1947 L'Ange et le Mauvais Garçon 1947 La Légion Téméraire 1948 7/118

En 1966, c'est aux côtés de James Stewart et Maureen O'Hara qu'on le retrouve, dans le film d'Andrew V. McLaglen "Rancho Bravo".

L'année suivante, Ben Johnson joue pour John Sturges dans le western "Sept secondes en enfer". Il joue alors aux côtés de James Garner, Jason Robards et Robert Ryan. En 1968, il tourne dans "Will Penny, le solitaire" de Tom Gries puis dans le célèbre film de Ted Post : "Pendez-les haut et court". Il se trouve alors en compagnie de Clint Eastwood, Pat Hingle, Inger Stevens et Ed Begley.

En 1969, il retrouve Sam Peckinpah dans le chef-d'œuvre "La Horde sauvage". Il rejoint alors William Holden, Ernest Borgnine, Edmond O'Brien, Warren Oates, Jaime Sánchez et Robert Ryan dans ce western hors norme, culturellement, historiquement et esthétiquement important. La même année il tourne dans le film "Les Géants de l'Ouest" d'Andrew V. McLaglen, aux côtés de John Wayne, Rock Hudson et Antonio Aguilar.

En 1970, Ben Johnson poursuit les tournages avec Andrew V. McLaglen à travers le film "Chisum" puis "Rio Verde" en 1971 avec Dean Martin. L'année suivante, il tourne pour Sam Peckinpah dans "Junior Bonner, le dernier bagarreur" avec Steve Mc Queen, Robert Preston et Ida Lupino. En 1973, il tourne de nouveau avec John Wayne dans "Les Voleurs de trains" de Burt Kennedy.

Cette année-là, Johnson joue le shérif Mean John Simpson dans le film "Kid Blue" de James Frawley. En 1975, on retrouve l'acteur dans l'un des grands classiques du western américain avec le film "La Chevauchée sauvage" de Richard Brooks. Il tourne alors en compagnie de Gene Hackman, James Coburn et Candice Bergen notamment.

Ben Johnson fait la rencontre de Charles Bronson et Richard Crenna en 1975 dans le western "Le Solitaire de Fort Humboldt" de Tom Gries. Deux années plus tard on le retrouve dans le film de Charles B. Pierce "Duel à Cheyenne Pass". Il tourne dans son dernier western en 1994, dans le film "The Outlaws: The Legend of O.B. Taggart" de Rupert Hitzig.

Suite à sa carrière impressionnante dans le genre western notamment, Ben Johnson se voit décerner une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 7083, Hollywood Boulevard. Par ailleurs il reçoit l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, pour son rôle de Sam le Lion dans "La Dernière Séance". Il fait par ailleurs partie des rares acteurs distingués pour leurs talents de cavalier par le ProRodeo Hall of Fame.

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Bill Elliott - Wild Bill Elliott

Né en 1904 à Pattonsburg, dans le Missouri, Bill Elliott est un acteur américain reconnu pour ses rôles de héros robustes dans de nombreux westerns de série B. Il est également célèbre pour son jeu dans la bande dessinée de western de Fred Harman : "Red Ryder".

Il passe la majeure partie de sa jeunesse dans un ranch dans le Missouri. Le cheval et le lasso font alors partie intégrante de l'éducation du futur acteur. En 1920, il obtient même la première place lors d'un rodéo d'une foire au bétail. Suite à de brèves études, il décide de partir pour l'ouest américain et la Californie dans le but de réaliser son rêve : devenir un acteur. Après quelques années de pratique théâtrale, il joue dans son premier film en 1927.

Bill Elliott joue donc son premier rôle crédité en 1927 dans le western "The Arizona Wildcat". Plusieurs seconds rôles suivent, mais lorsque les studios hollywoodiens passent au cinéma parlant, il retombe dans des petits rôles qui passent inaperçus.

Il se fait cependant remarquer dans des westerns de série B tels que "Moonlight on the Prairie", ce qui lui permet d'intégrer le rôle-titre dans le long métrage de Sam Nelson, "Bill Hickok le sauvage". Suite à une prestation de haut vol, en raison de ses qualités d'acteur, Bill Elliott se retrouve dans le classement des dix plus grandes stars du western et fait exploser les chiffres du box office, une position qu'il ne quittera plus pendant quinze ans.

Il incarne alors des rôles principaux dans de nombreux westerns entre 1940 et 1940. Voici un tableau récapitulatif des films joués par Bill Elliott durant cette période.

Après de nombreux films dans lesquels l'acteur et le personnage partagent le nom de Wild Bill Elliott, il endosse le rôle de la bande dessinée "Red Ryder". Le célèbre cowboy de bande dessinée est ainsi joué dans une série de seize films, dont la marque de fabrique est restée gravée dans la mémoire de tous les amateurs de westerns : une paire de revolvers portés la crosse en avant dans leur étui. 9/118

Nom du film Année Prairie Schooners 1940 The Wildcat of Tucson 1940 Across the Sierras 1941 North of the Rockies 1942 Calling Wild Bill Elliott 1943 The Man from Thunder River 1943 Wagon Tracks West 1943 Tucson Raiders 1944 Marshal of Reno 1944 The San Antonio Kid 1944 Cheyenne Wildcat 1944 Vigilantes of Dodge City 1944 Sheriff of Las Vegas 1944 Great Stagecoach Robbery 1945 Lone Texas Ranger 1945 Phantom of the Plains 1945 Marshal of Laredo 1945 Colorado Pioneers 1945 Wagon Wheels Westward 1945 California Gold Rush 1946 Sheriff of Redwood Valley 1946 Sun Valley Cyclone 1946 Conquest of Cheyenne 1946 Plainsman and the Lady 1946 10/118

En 1950, Bill Elliott joue dans le western "The Savage Horde" du réalisateur Joseph Kane et dans "The Showdown" de Dorrell McGowan et Stuart E. McGowan. Durant les années cinquante, le western de série B perd alors de son audience au profit de la télévision. Il décide cependant de continuer le genre avec "The Longhorn", "Fargo", "Waco", "The Homesteaders", "Rebel City", "Topeka" ou encore "The Maverick" avant de débuter dans un nouveau genre en 1954.

Après avoir présenté une émission télé locale, Bill Elliott prend sa retraite et déménage dans un ranch dans l'État du Nevada.

Wyoming 1947 The Fabulous Texan 1947 Old Los Angeles 1948 The Gallant Legion 1948 Hellfire 1949 The Last Bandit 1949 11/118

Brett Halsey - La gâchette d'or

Né en 1933 à Santa Ana, en Californie, Brett Halsey, également crédité sous le nom de Ford Montgomery, est un acteur de cinéma principalement reconnu pour ses nombreux rôles dans des films de série B en Europe, notamment dans des westerns spaghetti.

Intéressé par le métier d'acteur depuis son enfance, le jeune Brett travaille comme page dans les studios de CBS Television, où il rencontre Jack Benny et sa femme, Mary Livingstone, qui le présentent à William Goetz, le directeur de Universal Pictures, qui le place dans une école avec d'autres acteurs en herbe pour le studio. Il tourne dans son premier film en 1954 et dans son premier western six ans plus tard avec "Four Fast Guns".

C'est en 1960 que Brett Halsey fait ses débuts dans l'univers du western au cinéma. En effet, il avait auparavant tourné dans la série télévisée "Les Aventuriers du Far-West" en 1959. Il reprend ce genre six années plus tard dans le western spaghetti "Tuez Johnny Ringo" du réalisateur Gianfranco Baldanello. Il incarne alors Johnny Ringo, un Texas Ranger, recevant comme mission de se rendre dans une ville de l'Ouest pour y démasquer une bande de faux-monnayeurs. Arrivé sur place, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que le malfrat qui y règne est un dénommé Jackson…

Deux années plus tard il tourne aux côtés du célèbre Bud Spencer dans le western "Cinq gâchettes d'or". Il joue ainsi le rôle de Bill Kiowa, un cowboy accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, qui a passé plus de cinq années en prisons. Comptant sur l'argent de son père, Bill engage quatre hommes pour faire face au coupable de son emprisonnement et de la mort de sa femme indienne.

Brett Halsey retourne dans un dernier western en 1970 avec "Roy Colt e Winchester Jack" du cinéaste Mario Bava. Il jouera dans de nombreux autres types de films du cinéma américain au cours de sa carrière, dont certaines œuvres cinématographiques ayant fait exploser les compteurs du box office d'Hollywood, tels que "Le Parrain 3" de Francis Ford Coppola et dans de multiples séries télévisées comme "X-Men", "Matrix" ou encore "Cold Case".

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Bud Spencer - Le colosse barbu

Né à Naples (Italie) sous le nom de Carlo Pedersoli, il est un ancien nageur de haut niveau, avec plusieurs titres de champion national à son actif. Après avoir pris quelques kilos, il entame sa réelle carrière d'acteur de western spaghetti en 1967 et adopte le fameux pseudonyme Bud Spencer.

Il débutera son premier western avec "Dieu pardonne... moi pas !", film dans lequel figure également Terence Hill. C'est avec ce dernier que le duos italien le plus populaire des années 80 va se former et réaliser au total 18 films, recevant pour la plupart un succès international.

Facilement identifiable, ce colosse barbu d'un mètre 94 pour un poids de 125 kg, les cheveux généralement mi-longs et les yeux en fentes, s'illustre notamment par ses baffes hors normes et ses coups de poing sur le crâne dont il est le seul à avoir le secret.

Lors de ses films, il affiche généralement deux expressions caractéristiques principales. L'une consiste à afficher un sentiment d'exaspération (souvent générée par Terence Hill), l'autre d'amusement et gloutonnerie. Ce duo est notamment devenu culte grâce aux personnalités très différentes des deux comédiens, héros comiques du cinéma italien.

En 1967, l'année de son premier western, "Dieu pardonne... moi pas !", il joue dans "Cinq gâchettes d'or" et "Pas de pitié pour les salopards". En 1968, une suite de "Dieu pardonne... moi pas !" est réalisée avec "Les Quatre de l'Ave Maria" du réalisateur Giuseppe Colizzi, poursuivie en 1969 avec "La Colline des bottes". Cette même année, il jouera Mesito dans "Cinq hommes armés".

1970 marque la révélation du duo Terence Hill et Bud Spencer en Italie. En effet, c'est avec "On l'appelle Trinita" que la popularité des deux acteurs va être propulsée. Lors de ce film, le fameux coup de poing massue va être popularisé. Ce film a par ailleurs, révolutionné le western Spaghetti, puisque les scènes de violence et de tueries laissent place à l'humour et à plus de bavardages. La suite de ce joyau du western Spaghetti est réalisée l'année suivante avec "On continue à l'appeler Trinita".

En 1971, Bud Spencer joue également dans le western "Amigo, mon colt a deux mots à te dire", suivi en 1972 par "La Horde des salopards" de Tonino Valerii avec James Coburn notamment dans le casting du film. Il délaisse durant quelques années le monde du western pour réaliser de nombreuses comédies et tourne dans un dernier western avec Terence Hill en 1994 avec "Petit papa baston".

Bud Spencer termine sa carrière en jouant dans des séries pour la télévision italienne. 13/118

Burt Lancaster - Mr Muscles and Teeth

Né en 1913 à New York, Burt Lancaster est un acteur et réalisateur américain principalement connu pour son jeu d'acteur dans les westerns et les films dramatiques. L'homme, souvent présenté comme un aristocrate du cinéma, a incarné des rôles importants dans des films que l'on peut qualifier de monuments du cinéma mondial ou de fresques cinématographiques monumentales.

L'acteur au surnom de "Mr Muscles and Teeth" grandit à East Harlem où il cultive alors un goût pour la lecture, le dessin et le piano. Il possède par ailleurs une passion pour l’opéra et possédant une voix de ténor et fait partie de la chorale d'une église. Durant sa jeunesse, Burt Lancaster est considéré comme un athlète hors pair. Lorsqu'il quitte l'université, il part se produire dans un cirque avec son ami d’enfance Nick Cravat, qu’il fera tourner à ses côtés dans bon nombre de ses films. Suite à un accident et à l'amputation d'un doigt, le futur acteur exerce divers petits métiers, avant d'offrir des spectacles aux soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale.

C'est à la suite de la Seconde Guerre mondiale, en 1946 que Burt Lancaster va tourner dans son premier film. Il débute alors sa carrière d'acteur avec le film noir de Robert Siodmak : "Les Tueurs". Cinq années plus tard, Burt joue dans le western "La Vallée de la vengeance" réalisé par Richard Thorpe. Il se produit alors en compagnie de Robert Walker et l'actrice Joanne Dru dans une histoire de vengeance.

La même année, l'acteur new-yorkais se fait remarquer dans le chef-d'œuvre du réalisateur américain Michael Curtiz, "Le Chevalier du stade" en incarnant Jim Thorpe, un joueur de baseball et de football américain. En 1954, c'est dans le célèbre western de Robert Aldrich, "Bronco Apache" que Mr Muscles and Teeth va impressionner l'audience. Dans ce film, il se met dans la peau de Massai, un Indien souhaitant poursuivre la guerre contre les Blancs par les armes. L'acteur américain tourne alors aux côtés de Jean Peters, John McIntire et Charles Bronson.

La même année, Burt Lancaster s'invite dans l'un des monuments du cinéma mondial, le fameux western "Vera Cruz", une nouvelle fois réalisé par Robert Aldrich. Il se fait alors remarquer dans le second rôle en incarnant Joe Erin, aux côtés de Benjamin Trane joué par Gary Cooper, qui doivent escorter le carrosse de la comtesse Marie Duvarre qui se rend à Vera Cruz… On retrouve deux autres figures du western dans cette réalisation : Charles Bronson et Jack Elam.

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En 1955, on retrouve l'acteur de Harlem dans "L'Homme du Kentucky", en compagnie de Dianne Foster, Diana Lynn et Walter Matthau. Il joue alors le premier rôle en incarnant alors un veuf partant au Texas avec son fils pour échapper à une querelle qui oppose sa famille à une autre. Pendant le voyage, il croit tomber amoureux d'une jeune femme raffinée, mais il se rend compte que son amour véritable est pour une femme l'ayant sauvé de ses rivaux.

L'année suivante, l'acteur se révèle de nouveau dans le genre western avec le film "Le Faiseur de pluie" de Joseph Anthony. Le film est l'adaptation à l'écran d'une pièce à succès. Cette œuvre fait une nouvelle fois référence à la vie dans un ranch tout en ajoutant une touche romantique. Burt Lancaster et Katharine Hepburn y forment alors un duo remarquable.

En 1957, Burt réalise une prestation hors normes dans l'immanquable western de John Sturges : "Règlements de comptes à OK Corral". Dans ce chef d'œuvre du cinéma américain, inspiré des faits réels de la fusillade d'O.K. Corral, le réalisateur met en scène Burt Lancaster en tant que Wyatt Earp, shérif de Dodge City et Kirk Douglas qui incarne quand à lui Doc Holliday. Rhonda Fleming, Jack Elam ou encore Lee Van Cleef font également partie du casting de ce chef-d'œuvre.

Durant les années soixante, Burt Lancaster poursuit le genre western. On retrouve en effet l'acteur dans le western "Le Vent de la plaine" de John Huston en 1960, aux côtés d'Audrey Hepburn, Audie Murphy et Lillian Gish. Le film met en lumière la question du racisme dans l'ouest, à la fois contre les Amérindiens et contre ceux qui sont attribués au sang indien.

En 1963, Luchino Visconti met en scène l'acteur new-yorkais avec Alain Delon et Claudia Cardinale dans le célèbre film dramatique à la palme d'or : "Le Guépard". Giuliano Gemma et Terence Hill sont également de la partie dans ce monument du cinéma. La même année Burt joue avec Kirk Douglas dans "Le Dernier de la liste" de John Huston.

L'acteur au surnom de Mr Muscles and Teeth tourne en 1965 derrière les caméras de John Sturges, dans la parodie de western "Sur la piste de la grande caravane". Il s'illustre l'année suivante avec la réalisation de Richard Brooks : "Les Professionnels". Burt joue alors en compagnie de Lee Marvin, Robert Ryan, Jack Palance et Claudia Cardinale dans le film considéré comme le meilleur western de Richard Brooks.

En 1968, c'est dans le western "Les Chasseurs de scalps" de Sydney Pollack que l'on retrouve l'acteur, puis en 1971, dans "L'Homme de la loi" de Michael Winner, avec Robert Duvall et de nouveau avec Robert Ryan. L'année suivante il tourne de nouveau pour le réalisateur Robert Aldrich, dans le western "Fureur apache", en compagnie de Bruce Davison.

Quatre années plus tard, Burt Lancaster poursuit le genre avec le long métrage "Buffalo Bill et les Indiens" du cinéaste Robert Altman. Il joue en compagnie de Paul Newman, Joel Grey et Harvey Keitel dans ce film mettant en scène le "Wild West Show". C'est avec le western "Winchester et Jupons courts" de Lamont Johnson que l'acteur américain terminera sa carrière dans le genre.

Au cours de sa carrière impressionnante, à la filmographie bien garnie, Burt Lancaster reçoit l'Oscar du meilleur acteur pour le rôle-titre dans "Elmer Gantry, le charlatan" et Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour le même rôle. Il reçoit par ailleurs trois fois le prix du meilleur acteur des critiques de New York, la Coupe Volpi à la Mostra de Venise ainsi que le prix du meilleur acteur étranger du BAFTA.

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Charles Bronson - L'indien

Né en 1921 à Ehrenfeld, en Pennsylvanie, Charles Dennis Buchinsky, dit Charles Bronson, est l'une des légendes des films de westerns. Cet acteur américain au physique impressionnant, au visage marqué et dur, s'est particulièrement fait remarquer dans certains westerns de John Sturges, Robert Aldrich ou encore Sergio Leone.

Onzième enfant de la fratrie, fils de parents venant de Lituanie, il débute en tant que mineur dans une mine de charbon avant de devenir mitrailleur dans un bombardier au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il intègre, à 27 ans, après avoir été démobilisé une école de dessin, où il partage alors sa chambre avec le futur réalisateur Jack Klugman. C'est durant cette période que Charles Bronson fera ses débuts au théâtre dans des rôles secondaires.

En 1949, Charles Bronson intègre le théâtre de Pasadena à Los Angeles où il se fera remarquer trois ans plus tard. C'est en 1951 qu'il obtient son premier grand rôle au cinéma dans le film "La marine est dans le lac" où il jouera aux côtés de Gary Cooper, une aide précieuse pour la suite de sa carrière. Dans son second film il fait la rencontre de John Sturges, qu'il retrouvera plus tard pour réaliser l'un des célèbres chefs d'œuvres du western.

Après avoir joué dans une quinzaine de films, il tourne dans un premier western en 1954, "Le Cavalier traqué". Cette même année il jouera dans trois autres westerns : "Bronco apache", "Vera Cruz" et "L'Aigle solitaire". En 1956, il joue dans "L'Homme de nulle part", en 1957 dans "Le Jugement des flèches" et en 1958 dans "Confessions d'un tueur".

C'est en 1960, dans le célèbre western de John Sturges "Les Sept Mercenaires" qu'il va réellement se faire connaitre. Il incarne un tireur d'élite mexicano irlandais désargenté. Dans ce film, il incarne Bernardo O'Reilly, faisant partie des sept mercenaires et tourne avec de grands noms du cinéma tels que Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen, James Coburn, Horst Buchholz, Brad Dexter et Robert Vaughn.

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L'année suivante il joue dans "Tonnerre Apache" avant de retrouver en 1963, Steve McQueen dans le film de John Sturges "La Grande Évasion". La même année, il tourne dans "Quatre du Texas" et en 1964 dans "Le Californien". En 1968 il continue le genre western avec "La Bataille de San Sebastian" et "Pancho Villa".

C'est bien en 1968 que Charles Bronson va se faire remarquer avec le chef-d'œuvre de Sergio Leone : le western spaghetti "Il était une fois dans l'Ouest". Il incarne alors un vengeur silencieux où le flashback le montre sous les traits d'un jeune latino aux yeux marron. L'homme à l'harmonica fait face à Henry Fonda (Frank), jouant quand à lui un tueur sans scrupules, embauché par le patron du chemin de fer pour éliminer tous les obstacles susceptibles de venir contrecarrer ses plans. Il est depuis lors, réputé comme l'homme à l'harmonica.

Charles Bronson retourne dans l'univers western trois ans plus tard dans "Soleil rouge", puis en 1972 avec "Le Solitaire de l'Ouest" et "Les Collines de la terreur". L'année 1973, il tourne dans le western "Chino" de John Sturges dans lequel il joue un éleveur de chevaux solitaire, rejeté par la communauté à cause de ses origines.

En 1975, il tourne dans le western "Le Solitaire de Fort Humboldt", puis l'année suivante dans "C'est arrivé entre midi et trois heures". "Le Bison blanc" réalisé par J. Lee Thompson marque son dernier western. Bronson y incarne alors Wild Bill Hickok hanté par un cauchemar d'un monstrueux bison blanc, qui est réellement existant et par alors à sa poursuite.

Charles Bronson totalise ainsi une filmographie d'environ une centaine de films sans compter ses innombrables rôles à la télévision. Il fait partie des cinéastes incontournables d'Hollywood et reste pour des générations de passionnés de westerns l'inoubliable homme à l'harmonica.

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Claudia Cardinale - Actrice et mannequin

Née en 1938 à Tunis, Claudia Cardinale est une actrice et mannequin italo-tunisienne, connue comme la plus importante actrice italienne à émerger dans les années 1960. Véritable sex-symbol, la presse internationale l'a souvent décrite comme la plus belle femme du monde durant cette décennie. Sa "beauté, solaire et nocturne, délicate et incisive, énigmatique et inquiétante" a été utilisée et mise en valeur par les plus grands réalisateurs de l'âge d'or du cinéma italien.

Comme les autres actrices de sa génération, elle a incarné un nouveau modèle féminin, une femme forte et agressive, qui veut être libre et indépendante. Elle affirme son appartenance à elle-même et aspire à un rôle égal dans ses relations affectives et professionnelles.

Fascinée par Brigitte Bardot, Claudia Cardinale est considérée comme un garçon manqué et un enfant sauvage durant sa jeunesse. Après avoir remporté le concours de "la plus belle Italienne de Tunis", elle effectue ses premiers pas dans un court métrage de René Vautier. Elle décide, pour élever son fils de se consacrer sérieusement au cinéma à l'âge de dix-sept ans. C'est en 1957, dans le film de Jacques Baratier "Goha le simple" qu'elle va effectuer ses réels débuts au cinéma.

Durant la décennie des années soixante, elle se trouve à l'affiche de nombreux longs métrages au succès indéniable. Claudia Cardinale se retrouve ainsi derrière les caméras de très grands réalisateurs : Mauro Bolognini, Abel Gance, Luchino Visconti, Henri Verneuil, Philippe de Broca, Luigi Comencini, Federico Fellini, Blake Edwards, Henry Hathaway et Sergio Leone.

À ce moment, l'actrice italienne s'illustre notamment à travers les succès "La Fille à la valise" de Valerio Zurlini ou encore "Le Guépard" de Luchino Visconti. Dans ce film à la Palme d'or, elle joue aux côtés de Burt Lancaster et Alain Delon notamment. Elle joue également avec Jean-Paul Belmondo dans "Cartouche" de Philippe de Broca.

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C'est en 1966 que Claudia Cardinale tourne dans son premier western. Elle rejoint alors Burt Lancaster, Lee Marvin, Robert Ryan et Jack Palance dans cette réalisation de Richard Brooks. Ce film, considéré comme le meilleur western de Richard Brooks expose l'histoire d'un magnat texan du pétrole engageant d'anciens soldats pour retrouver sa femme enlevée par des révolutionnaires mexicains.

Deux années plus tard, en 1968, la renommée internationale de Claudia Cardinale va se confirmer avec l'un des grands chefs d'œuvres du western spaghetti : "Il était une fois dans l'Ouest". En effet, l'actrice italo-tunisienne joue l'un des rôles principaux dans ce film culte du cinéaste Sergio Leone, en tournant aux côtés de Charles Bronson, Henry Fonda, Jason Robards ou encore Jack Elam.

Cette dernière hérite alors du rôle d'une jeune veuve au grand cœur, l'unique personnage féminin dans un film dont l'action se passe lors de la conquête de l'Ouest américain, l'ensemble sous une composition d'Ennio Morricone.

En 1971, Claudia Cardinale tourne de nouveau dans un western, cette fois-ci parodique, "Les Pétroleuses" réalisé par Christian-Jaque. Ce film marque alors l'occasion à l'actrice de jouer aux côtés de Brigitte Bardot. En 1981, on la retrouve aux côtés de grands acteurs de westerns tels que Franco Nero, Anthony Quinn ou encore Eli Wallach dans un thriller britannique. Elle tourne également avec Klaus Kinski en 1982.

Bien que l'actrice italo-tunisienne n'ai réalisée que quelques westerns au cours de sa carrière, ses apparitions ont fait l'unanimité chez les critiques et spectateurs du monde entier. En outre, sa carrière imposante dans de nombreux films de différents genres du cinéma lui on valut de nombreuses récompenses.

Ainsi, en 1984, elle remporte le prix Pasinetti de la meilleure actrice au 42ème festival international du film de Venise pour "Claretta". Elle a également remporté le Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière, Ours d'or d'honneur au festival du film de Berlin, 5 David di Donatello et 5 Nastri d'argento. Claudia Cardinale reçoit également, l'ordre national de la Légion d'honneur en 2008 ainsi que les insignes du grand cordon de l'ordre national du mérite (Tunisie).

Jusqu'en 2015, elle recevra une dizaine d'autres récompenses dans des festivals internationaux à travers le monde. Elle continue de tourner, mais dans des productions beaucoup moins exposées médiatiquement, et souvent pour des seconds rôles.

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Clint Eastwood - Légende du western spaghetti

Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur, réalisateur, compositeur et producteur de cinéma, particulièrement connu en tant qu'acteur pour ses rôles dans les westerns et pour ses films mémorables en tant que réalisateur. Ses nombreux succès font de l'acteur et réalisateur une figure mythique du cinéma.

Clint Eastwood fait ses premiers pas dans le monde artistique alors qu'il est au collège, en interprétant quelques rôles dans des comédies théâtrales. Quelques années plus tard, suite à son service militaire, il intègre le Los Angeles City College, considéré comme le meilleur établissement de la ville pour apprendre la comédie. Bien qu'Eastwood décide d'abandonner ses études, il est embauché chez Universal en 1954 en tant qu'inconnu pas cher. Il rentre alors dans la Universal Talent School où il apprend la comédie.

Bien qu'il ne soit pas crédité, Clint Eastwood tourne dans son premier film en 1965, avec "La Revanche de la créature" de Jack Arnold. On le voit dans quelques films et séries, telle que la série de western "Les Aventuriers du Far West" ou encore le western de Charles F. Haas, "La corde est prête", mais sa présence est à peine remarquable. Si Universal l'utilise, Clint en tire profit et observe durant son apprentissage toutes les étapes de la fabrication d'un film.

C'est en 1959 qu'il réussit enfin à obtenir un grand rôle derrière la caméra, dans la série télévisée "Maverick". Il interprète alors le rôle d'un méchant qui essaye d'épouser une fille riche pour son argent. Après avoir vécu une étape difficile de sa carrière, et faillit abandonner, le grand blond trouve un nouvel agent : Bill Shiffrin. C'est la signature de ce contrat qui est certainement décisive dans la carrière de Clint Eastwood à cette époque et qui lui permet de se distinguer à la télévision.

Après avoir remarqué la carrure de Clint Eastwood, Shiffrin l'estime parfait pour le casting de la future série télévisée "Rawhide". Il incarne alors un cow-boy nommé Rowdy, dans une série traitant de la transhumance. Il tourne alors aux côtés d'Eric Fleming, ce dernier interprétant le premier rôle. Bien que Fleming demeure la star de la série, Eastwood monte dans l'estime des spectateurs, et son nom commence à être connu. 20/118

En 1964, alors que la série est sur le déclin, Fleming se voit proposer un rôle dans un western italien, en Espagne. Celui-ci n'étant pas intéressé, il montre l'offre à Clint et encouragé par Irving, postule pour le rôle de l'homme sans nom. Richard Harrison, confirme alors qu'Eastwood serait un interprète convaincant, Clint Eastwood est alors choisi pour jouer le rôle principal de "Pour une poignée de dollars" de Sergio Leone, le premier film de la Trilogie du dollar.

Les critiques italiennes, comme américaines, sont très élogieuses à propos de ce premier volet "Pour une poignée de dollars". Clint Eastwood devient alors une véritable star en Italie. Ce chef-d'œuvre de Leone est accompagné par la composition d'Ennio Morricone, facilement identifiable. On retrouve aux côtés de l'acteur américain quelques grands noms du western, tels que Gian Maria Volontè et Mario Brega dans une moindre mesure.

Suite à ce premier succès fulgurant, Sergio Leone propose à Eastwood un rôle dans une suite de son film, auquel le budget alloué augmente largement. Le western s'intitule finalement "Et pour quelques dollars de plus" et de nouveaux acteurs de renom dans le monde du western, intègrent le casting : Lee Van Cleef, Klaus Kinski, Luigi Pistilli. On retrouve également Peter Lee Lawrence dans ce western spaghetti, deuxième volet de la trilogie, qui donne une certaine notoriété mondiale à Clint Eastwood.

Sergio Leone décide de réaliser l'année suivante, en 1966, le très célèbre western : "Le Bon, la Brute et le Truand". Souvent considéré comme la quintessence du style western spaghetti, ce troisième volet de la trilogie du dollar met en avant trois protagonistes surnommés tels que l'indique le titre du film et subitement transformés dans l'atmosphère d'un western. En effet, ces personnages n'existent pas dans un sens absolu, mais s'illustrent de façon inattendue, pour le plaisir le plus total du spectateur. Ainsi, l'assassin peut faire preuve d'un sublime altruisme, tandis que le bon est capable de tuer avec une indifférence totale.

On retrouve alors de nombreux acteurs des films précédents tels que Lee Van Cleef, Luigi Pistilli, Mario Brega, mais un nouvel acteur principal vient s'ajouter au casting : Eli Wallach. Durant le tournage du film, Eastwood gagne en assurance. Il s'affirme au sein de l'équipe de tournage et parle même de se mettre prochainement à son compte pour tourner ses propres films, en tant que producteur ou réalisateur.

Clint Eastwood créé en 1967, avec Irving L. Leonard la société de production cinématographique Malpaso Productions. L'année suivante, il coproduit avec la United Artists "Pendez-les haut et court". De cette manière l'acteur garde un certain contrôle sur les films dans lesquels il apparaît : choix du script, des principaux acteurs et du réalisateur. "Pendez-les haut et court", western réalisé par Ted Post est particulièrement bien accueilli par les critiques américains : "western de qualité, plein de courage, de périls et de passion". Le nom d'Eastwood est désormais synonyme de succès au box-office.

Après avoir tourné dans deux films en 1968, l'acteur reprend le thème western l'année suivante, avec le film musical de Joshua Logan : "La Kermesse de l'Ouest", une adaptation d'un spectacle de Broadway sur la ruée vers l'or.

Eastwood poursuit avec le film d'aventures-western "Sierra torride" de Don Siegel, dans lequel il tourne en compagnie de l'actrice Shirley MacLaine. L'acteur américain incarne Hogan, un mercenaire qui sauve la religieuse Sara d'une tentative de viol par trois bandits. Celle-ci décide alors de l'aider dans sa mission. "Sierra Torride" fait tout de même partie du classement des mille meilleurs films de tous les temps, publié dans le The New York Times Guide to the Best 1000 Movies Ever Made.

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Après avoir tourné dans le film de guerre "De l'or pour les braves", Clint Eastwood joue de nouveau pour Don Siegel, dans le film "Les Proies", se déroulant à la fin de la guerre de Sécession. Il incarne finalement ce jeune soldat nommé McB qui se réfugie dans un pensionnat de filles, qu'il charme une à une en leur racontant des mensonges. Il endosse donc un personnage antipathique qui connaît une fin tragique.

En 1970, Clint Eastwood perd son père, ce qui l'affecte dans son raisonnement et ses prises de décisions. Il décide ainsi l'année suivante de réaliser par ses soins le thriller "Un frisson dans la nuit", constituant un nouveau tournant dans la carrière de l'acteur : en plus d'être pour la première fois réalisateur, Eastwood ne joue plus un cow-boy ni un militaire. Cette année-là, Life consacre Eastwood comme "star du cinéma la plus populaire du monde".

Clint Eastwood reprend le genre western en 1972 avec le film de John Sturges : "Joe Kidd". Il tourne alors avec Robert Duvall, John Saxon et incarne le rôle d'un homme solitaire tentant de faire la loi.

L'année suivante, réalise son premier western "L'Homme des Hautes Plaines". Il est également acteur dans ce film très proche, par l'intrigue et la mise en scène, de ceux tournés avec Sergio Leone. Dans la scène finale, Eastwood fait un clin d'œil à trois de ses principales collaborations : alors qu'il part à cheval, on voit, gravés sur des pierres tombales, les noms de Don Siegel, Sergio Leone et de Brian G. Hutton.

Après avoir tourné et réalisé quelques films, sans véritable succès, Clint Eastwood entreprend une collaboration avec la Warner Brothers et sa société de production. Le grand blond réalise ainsi en 1976 le western "Josey Wales hors-la-loi", mêlant violence et tendresse, vengeance et amour. Il joue alors aux côtés de Dan George et Sondra Locke dans ce western particulièrement bien reçu par la critique.

Suite à la réalisation de films à l'accueil mitigé, Eastwood décide de tourner en 1985, le western "Pale Rider, le cavalier solitaire", un western artistique dans lequel il incarne l'étranger typique, similaire à ceux qui défendaient les pionniers dans les années 1950. Ce film est marqué par l'habituelle présence aux côtés d'Eastwood de Lennie Niehaus, Joel Cox, Edward C. Carfagno et Bruce Surtees. Ce film est un réel succès critique et devient le western le plus lucratif de la Malpaso, à l'époque. L'année 1985 reste finalement, dans la carrière d'Eastwood, celle où il a réussi à se faire reconnaître en tant qu'artiste. 22/118

Chief Dan George avec Locke et Clint Eastwood

1991 marque une année importante dans la carrière de réalisateur de Clint Eastwood. Ce dernier va en effet tourner "Impitoyable", un western révisionniste, un film violent pour démythifier le meurtre. À la différence de la plupart de ses autres films, Clint offre ici à d'autres acteurs des rôles tout aussi importants que le sien. Il met ainsi en scène, à ses côtés Gene Hackman, Morgan Freeman, Richard Harris ou encore Frances Fisher.

Ce film est particulièrement bien accueilli par les critiques qui viennent le qualifier tel "un western classique qui marquera les mémoires" ou encore "le meilleur western depuis 1956". En 1993, il reçoit ainsi l'oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur. Clint Eastwood est même nominé pour l'oscar du meilleur acteur.

En 1995, Eastwood réalise le très bon film dramatique "Sur la route de Madison", dans lequel il joue en compagnie de Meryl Streep. On découvre dans ce film que l'acteur américain est un romantique, jusque-là plutôt caché derrière l'homme d'action.

Bien qu'il essuie quelques revers, Clint poursuit ses réalisations et reçoit l'accueil chaleureux du public avec le thriller "Mystic River" ou encore le film dramatique "Million Dollar Baby". En 2008, il signe le magnifique film dramatique "Gran Torino" avec Bee Vang et Ahney Her. L'année suivante, il réalise également "Invictus".

Bien que Clint Eastwood approche de ses quatre-vingts ans, il poursuit ses réalisations en faisant jouer de grands acteurs et compositeurs. On retrouve ainsi Leonardo DiCaprio dans le film bibliographique "J. Edgar", le chanteur Justin Timberlake dans "Une nouvelle chance" ou encore Bradley Cooper dans le biopic "American Sniper".

En 2016, Tom Hanks tourne pour Eastwood dans le film "Sully", puis en 2018 on retrouve Bradley Cooper aux côtés de Lady Gaga dans le film musical "A Star Is Born". Le long-métrage est nommé 8 fois aux Oscars dont à l'oscar du meilleur film et est également respectivement nommé 4 fois aux Goldens Globes et 6 fois au Baftas.

En soixante ans, Clint Eastwood a tourné dans plus de quatre-vingts films, et est devenu l’un des cinéastes les plus connus du monde entier. Après avoir débuté à la télévision, dans des séries telles que "Rawhide" qui l’a fait connaitre au public américain, il trouve le succès avec la Trilogie du dollar et devient vite une célébrité reconnue.

Peu à peu, il se fait également connaître comme réalisateur, et enfin comme producteur et compositeur. Il tourne de nombreux films, dont beaucoup sont des succès au box-office. Clint Eastwood dit considérer Howard Hawks, de même que John Ford et Anthony Mann, comme un des hommes qui ont beaucoup influencé son propre travail.

De par sa longévité, sa richesse et ses nombreux succès, tant critiques que commerciaux, cette double carrière d'acteur et de réalisateur fait de Clint Eastwood une figure mythique du cinéma, aussi bien aux États Unis qu'à l'international. Il a ainsi été récompensé à de nombreuses reprises, remportant notamment quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois Césars et la Palme d'honneur au Festival de Cannes en 2009.

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Dean Martin - L'homme le plus cool qui ait jamais vécu

Playboy l'a appelé "l'homme le plus cool qui ait jamais vécu". Elvis Presley le vénérait. "C'était le mec le plus cool que j'avais jamais vu, point final", se souvient Stevie Van Zandt, ajoutant : "Il n'était pas seulement génial dans tout ce qu'il faisait. Pour moi, il était parfait."

Cet homme est Dean Martin. Pour dire les choses simplement, c'était un grand chanteur et acteur. La sensualité chaleureuse de sa voix continue à séduire des générations de fans de musique avec un style gagnant et une touche de mystère.

Né le 7 juin 1917 à Steubenville, dans l'État de l'Ohio, fils d'immigrants italiens, Dean Martin entre dans le circuit des boîtes de nuit et décroche un contrat avec MCA pour chanter à New York. Il y rencontre Jerry Lewis et ils entament un partenariat de longue date dans le domaine de la comédie à la radio, à la télévision et au cinéma. L'équipe se sépare en 1956, et Dean Martin rejoint le Rat Pack, avec Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Joey Bishop et Peter Lawford, dans des spectacles sur scène et au cinéma à Las Vegas.

L'acteur et chanteur Dean Martin est né sous le nom de Dino Paul Crocetti à Steubenville, Ohio, le 7 juin 1917. Martin était le cadet de deux fils, l'aîné étant Bill Crocetti. Il a fréquenté l'école primaire Grant à Steubenville, Ohio, et s'est mis à la batterie comme passe-temps dès son adolescence.

Après avoir quitté le lycée de Steubenville, Martin a fait des petits boulots, dont un travail à temps partiel comme boxeur amateur, sous le nom de "Kid Crochet". Martin s'est également adonné à des activités illégales, notamment en conduisant de l'alcool à travers les frontières de l'État pendant la prohibition, en vendant des billets de loterie, en agissant comme bookmaker et en travaillant comme croupier et dealer de cartes dans des établissements de jeu locaux.

Gagner sa part de combats lui a valu peu de choses à part un nez cassé, mais l'expérience de Dino en matière de bar clandestinité l'a mis en contact avec les propriétaires de clubs, ce qui lui a permis de faire ses premiers concerts de chant. 24/118

Martin a commencé sa carrière dans le show-business à 17 ans, en chantant dans les boîtes de nuit de l'Ohio près de sa ville natale. Lors d'un passage dans le groupe Ernie McKay, il a été remarqué par le chef d'orchestre de Cleveland, Sammy Watkins, qui l'a engagé comme chanteur vedette du groupe. Il commence à tourner avec Watkins en 1938, et en 1940, il change son nom pour Dean Martin.

Avec un nez réparé et un coup de pouce de ses copains de la pègre des boîtes de nuit, il devient Dean Martin, se faisant passer pour le meilleur chanteur masculin de l'époque, Bing Crosby, et rencontre Frank Sinatra à New York.

En septembre 1943, Martin signe un contrat exclusif avec MCA pour chanter au Riobamba Room à New York, et en 1944, il reçoit sa propre émission de radio de 15 minutes intitulée Songs by Dean Martin, diffusée depuis New York. En 1946, il signe un contrat et enregistre quatre chansons avec Diamond Records.

Lors d'un affrontement dans un club en 1946, Martin fit la rencontre de Jerry Lewis et les deux se mirent à plaisanter l'un avec l'autre pendant leurs actes respectifs. Ils firent équipe en 1947, Dean Martin jouant le rôle de l'homme droit face au clown de Lewis. En 1949, NBC diffusa une émission de radio de 30 minutes mettant en vedette les deux hommes, et ils firent leurs débuts à la télévision dans le cadre de la Colgate Comedy Hour en 1950. L'équipe immensément populaire de Martin et Lewis a réalisé un total de 16 films ensemble entre 1949 et 1956.

Martin et Lewis se sont produits pour la dernière fois ensemble au Copacabana à New York, le 24 juillet 1956. Après dix ans de vie commune, ils se sont séparés en raison de divergences créatives. Selon le biographe Neil Daniels, les fans du célèbre duo comique "les considéraient presque comme un couple marié. Quand la rupture s'est produite, c'était, c'était comme un divorce soudain, et je pense que cela a vraiment, vraiment choqué les gens. Parce qu'ils pensaient que Martin et Lewis allaient continuer pour toujours".

Pourtant, lorsque leur partenariat a été dissous, les experts du showbiz ont prédit que la bonne étoile de Lewis continuerait à monter et que celle de Martin s'effondrerait.

Après s'être mis à son compte, Martin a repris sa carrière de chanteur, enregistrant pour Capitol des tubes tels que "That's Amore", "Memories are Made of This", "When You're Smiling" et "Oh Marie". Il reprend également le cinéma et, en 1958, Martin est salué par la critique après avoir joué avec Montgomery Clift et Marlon Brando dans Le Bal des maudits.

Le chanteur déroutera ensuite les sceptiques. En solo, il impressionnera les foules à Las Vegas, les critiques et le public dans une série de rôles dramatiques au cinéma, marquera des points à la télévision avec les émissions spéciales du Dean Martin Show pour NBC, et atteindra de nouveau les sommets avec "Return to Me" et "Volare".

C'est à cette époque que Dean Martin a commencé à se produire à Las Vegas avec un groupe d'amis proches qui faisaient partie de la légendaire clique hollywoodienne connue sous le nom de Rat Pack. Le groupe, qui comprenait Dean Martin, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Joey Bishop et Peter Lawford, incarnait la vie trépidante, l'alcool, les femmes et les lumières de Las Vegas.

Le groupe s'est rapidement tourné vers le cinéma. Le Rat Pack a ainsi joué dans le film "L'Inconnu de Las Vegas" (1960), suivi de "Les Trois Sergents" (1962) et de "Les Sept Voleurs de Chicago" (1964). "Les Trois Sergents", réalisé par John Sturges, constitue le premier western de Dean Martin. Il interprète alors le sergent Chip Deal dans un escouade militaire.

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Dean Martin a joué dans 51 films au total au cours de sa vie, dont "Comme un torrent" (1958) avec Shirley MacLaine et Frank Sinatra, "Bells Are Ringing" (1960) avec Judy Holliday, "Rio Bravo" (1959) avec John Wayne, "Le Tumulte", (1963), "Airport" (1970) avec Burt Lancaster, "L'Équipée du Cannonball" (1981) et "Cannonball 2" (1984).

Le célèbre chez d'œuvre "Rio Bravo" réalisé par Howard Hawks peut être considéré comme le plus grand western de Dean Martin. Il incarne alors le rôle d'un shérif adjoint du nom de Dude, surnommé "Borrachón" en raison de son sérieux penchant pour l'alcool. Il tourne aux côtés de John Wayne jouant le shérif Grant et Angie Dickinson incarnant "La fille aux plumes".

Dean Martin jouera également aux côtés de Charles Bronson dans "Quatre du Texas" de Robert Aldrich en interprétant le rôle d'un passager voyageant en diligence. En 1965, il retrouve John Wayne dans le western "Les Quatre Fils de Katie Elder" du célèbre réalisateur Henry Hathaway, cette fois-ci les deux acteurs jouant deux frères dans une histoire de vengeance.

Il poursuit le genre en 1966 avec "Texas, nous voilà" de Michael Gordon, aux côtés d'Alain Delon notamment, l'année suivante avec "Violence à Jericho" d'Arnold Laven, puis "Bandolero !" d'Andrew V. McLaglen en 1968. Dans ce western américain, il incarne le frère de Mace Bishop (joué par James Stewart), Dee Bishop, dans un rôle de pilleur de l'ouest.

En 1968, Dean Martin tourne à nouveau derrière les caméras du cinéaste Henry Hathaway avec "Cinq cartes à abattre" et rencontre cette fois-ci Robert Mitchum. Il poursuit le genre western en 1971 dans "Rio Verde" d'Andrew V. McLaglen, aux côtés de Brian Keith et Ben Johnson notamment. Il tourne dans son dernier western en 1973 avec "Duel dans la poussière" de George Seaton.

En 1962, Dean Martin quitte Capitol Records et signe avec Reprise. En 1964, il enregistre son tube à succès, "Everybody Loves Somebody", qui bat les Beatles et devient le numéro un des ventes en Amérique pendant une semaine. Il devient la chanson thème de sa série de variétés télévisées, The Dean Martin Show, qui est diffusée sur NBC pendant huit ans, à partir de 1965.

Ses vocalises sans effort sont devenues une sténographie moderne pour dire "cool", comme en témoigne l'utilisation de ses chansons dans les films, la télévision et les campagnes publicitaires.

Dean Martin a suivi la série avec The Dean Martin Comedy Hour, qui a été diffusée de 1973 à 1974. Une partie indélébile de la "bêtise" télévisuelle de Dean Martin est sa représentation comique de la vie d'un alcoolique luxuriant, dont beaucoup de gens n'ont jamais réalisé qu'il ne s'agissait que d'un jeu d'acteur. Parmi ses citations comiques sur l'alcool, on se souvient de Dean Martin pour avoir dit : "Je plains les gens qui ne boivent pas. Ils se réveillent le matin et c'est ce qu'ils vont ressentir de mieux toute la journée".

Dean Martin s'est marié trois fois, la première fois avec sa femme Elizabeth Anne McDonald en 1941. Le couple a eu quatre enfants. Il a épousé sa deuxième femme, Jeanne Biegger, en 1949, et ils ont eu trois enfants. En 1973, Martin a épousé sa troisième femme, Catherine Mae Hawn, et a adopté une fille. Son mariage avec Hawn a pris fin en 1976.

Aujourd'hui, Martin est considéré comme un acteur légendaire au cinéma et sur scène, et est surtout connu pour son partenariat comique avec Jerry Lewis, ainsi que pour sa participation à l'iconique Rat Pack.

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Eli Wallach - Le truand

Né en 1915 à New York, Eli Wallach est un acteur américain principalement connu dans le monde du western par son rôle de Tuco dans le film de Sergio Leone "Le Bon, la Brute et le Truand". Il a joué au cours de sa carrière avec de nombreux grands noms du cinéma, tels que Marilyn Monroe, Montgomery Clift, Clint Eastwood, Steve McQueen, Al Pacino, Jean-Paul Belmondo, Bourvil et bien d'autres encore.

Après avoir grandi à Brooklyn, il est diplômé à l'université du Texas et reçoit un master of Arts à New York. Suite à la Seconde Guerre mondiale, il débute sa carrière d'artiste dans un théâtre à Broadway. C'est une dizaine d'années plus tard, en 1956 qu'il va réaliser ses premiers pas au cinéma. Quatre années plus tard, il joue dans son premier western : le célèbre "Les Sept Mercenaires" du cinéaste John Sturges.

C'est ainsi qu'en 1960, Eli Wallach, malgré avoir joué dans seulement trois films, se retrouve dans le casting d'un des grands réalisateurs de western notamment, dans le tournage du du film "Les Sept Mercenaires". Ce dernier fait alors la rencontre de nombreux acteurs de westerns : Steve McQueen, Charles Bronson ou encore James Coburn. Dans ce film, il incarne Calvera, le chef de quarante bandits.

Il se fait remarquer l'année suivante dans le chef-d'œuvre "Les Désaxés" de John Huston. Ce film sera alors un véritable propulseur pour sa carrière. En effet, l'année suivante c'est dans le très célèbre western d'Henry Hathaway, John Ford et George Marshall, "La Conquête de l'Ouest", qu'Eli Wallach s'invite dans le casting. Il rencontra ainsi des acteurs de western déjà très connu tels que James Stewart, John Wayne et Henry Fonda.

Eli Wallach reprend le genre western quatre années plus tard, dans l'un des plus grands chefsd'œuvre de Sergio Leone considéré comme la quintessence du style spaghetti : "Le Bon, la Brute et le Truand". Il joue alors l'un des trois rôles principaux en incarnant Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez dit "le truand", sous la célèbre composition d'Ennio Morricone. Ce troisième film de la trilogie du dollar marquera à jamais la carrière de l'acteur.

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Il tourne aux côtés de Clint Eastwood "le bon" et de Lee Van Cleef "la brute". Ces personnages n'existent pas dans un sens absolu, mais s'illustrent de façon inattendue, pour le plaisir le plus total du spectateur. Ainsi, l'assassin peut faire preuve d'un sublime altruisme, tandis que le bon est capable de tuer avec une indifférence totale.

En 1968, Eli Wallach tourne aux côtés du célèbre duo italien, Terence Hill et Bud Spencer dans le western spaghetti de Giuseppe Colizzi, "Les Quatre de l'Ave Maria". Il incarne alors de rôle de Cacopoulos, un brigand à la poursuite de Cat Stevens et Hutch Bessy pour récupérer l'or de la banque d'El Paso.

L'année suivante, il joue dans le film de J. Lee Thompson, "L'Or de MacKenna" avant de reprendre le genre en 1975 dans le western spaghetti "Le Blanc, le Jaune et le Noir" de Sergio Corbucci. Ce film marque le dernier western de sa carrière bien qu'il continue à jouer dans de nombreux films les années suivantes. Il tournera notamment avec Franco Nero, Burt Lancaster, Al Pacino et jouera même sous les ordres de Clint Eastwood en 2003 dans "Mystic River".

Suite à sa carrière remarquable dans l'univers du western notamment, Eli Wallach reçoit plusieurs récompenses. Ainsi, en 1951, cet excellent acteur reçoit le Tony Award pour son rôle au théâtre dans "La Rose tatouée", en 1956, il est nominé aux Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour le film "Baby Doll" et en 2007 aux Emmy Award pour la série télévisée "Studio 60 on the Sunset Strip".

Un Oscar d'Honneur lui est remis en 2011 pour l'ensemble de sa carrière.

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Fernando Sancho - Le charismatique bandit mexicain

Né en 1916, à Saragosse, en Espagne, Fernando Sancho est un acteur espagnol, principalement connu pour ses innombrables rôles dans les westerns spaghettis. En général, il ne joue pas le rôle d'un protagoniste, mais d'un bandit mexicain charismatique. Il est possible qu'aucun autre acteur n'ait joué ce genre de rôle autant de fois. Sa personnalité lui permet de recevoir l'affection du public.

Au cours de sa carrière, il joue également dans certains grands films hollywoodiens tels que "Le Roi des rois" et "Les 55 Jours de Pékin" de Nicholas Ray ou encore "Lawrence d'Arabie" de David Lean. (Seule une filmographie partielle est réalisée dans cette biographie en raison du nombre conséquent de westerns joués par Fernando Sancho.)

Après avoir débuté sa carrière d'acteur en 1941, Fernando Sancho joue dans son premier grand western : "Zorro le vengeur" de Joaquín Luis Romero Marchent en 1962. L'année suivante, il s'affiche dans "La Griffe du coyote" de Mario Caiano, un film de type Zorro contre l'impérialisme culturel anglo-saxon.

En 1964, Fernando Sancho apparaît dans le célèbre western du cinéaste Sergio Corbucci, "Le Justicier du Minnesota". Il joue alors le truand mexicain : Gen. Domingo Ortiz cherchant à contrôler la ville. La même année il tourne aux côtés de Guy Madison dans "Duel à Rio Bravo" de Tulio Demicheli. Il incarne alors la peau de Pancho Bogan, un chef de bandits recherchant à s'approprier le butin d'une mine d'argent.

La même année, Fernando Sancho tourne dans le western de Duccio Tessari, sous une composition d'Ennio Morricone : "Un pistolet pour Ringo". Il joue face à Giuliano Gemma dans le rôle de Sancho, un Mexicain ayant cambriolé une banque avec sa bande de hors la loi, puis tenu en otage un major ainsi que sa fille dans l'hacienda de ces derniers.

Fernando Sancho joue ensuite dans "L'Homme qui venait de Canyon-City" et "Les Pistoleros de l'Arizona" du réalisateur Alfonso Balcázar. En 1965, on le retrouve dans le film de Duccio Tessari, "Le Retour de Ringo", toujours dans son rôle de mexicain face au cowboy Giuliano Gemma, dit Ringo. La même année, il intègre le casting du film d'Alfonso Balcázar "Dynamite Jim".

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En 1966, marque une année importante dans la carrière de Fernando Sancho. En effet, ce dernier joue dans sept westerns spaghetti. Il débute dans le film "Sept colts du tonnerre" de Romolo Girolami, avant de poursuivre dans "Colorado" de Sergio Sollima, dans lequel il tourne aux côtés de Tomás Milián et Lee Van Cleef

Il continue avec "Gringo jette ton fusil" de Joaquín Luis Romero Marchent et "Arizona Colt" de Michele Lupo en compagnie de Giuliano Gemma notamment. Il joue alors Gordo, le chef d'une bande de malfrats et devient l'ennemi juré d'Arizona Colt (Giuliano Gemma), au cœur du Far West.

Fernando Sancho poursuit dans le film "T'as le bonjour de Trinita" tourné par Ferdinando Baldi. Il y tourne alors en compagnie de Rita Pavone et Terence Hill. Après avoir joué dans "Clint, le solitaire" d'Alfonso Balcázar, il retrouve Alberto De Martino dans "Django tire le premier". Sancho tourne dans ce western avec Evelyn Stewart notamment.

En 1967, Fernando Sancho intègre le tournage du western spaghetti italien "Killer Kid", en compagnie d'Anthony Steffen. Il poursuit ce genre dans le film réalisé par Giovanni Fago : "Le Jour de la haine". Il fait alors la rencontre de Gianni Garko, lequel il retrouve dans "Le Temps des vautours" de Romolo Guerrieri. Sancho incarne le bandit Manuel Vasquez dans un rôle de vengeance et de trahison.

Six années plus tard, il joue dans le rôle du Colonel Michel Leblanche avec le western "Le Fils de Zorro" de Gianfranco Baldanello. Ce film marque alors le dernier western de Fernando Sancho. Ce dernier a eu une carrière prolifique et est resté actif dans le cinéma jusqu'à sa mort. Il a fait des personnages plus grands que nature sa spécialité. C'était aussi un " grand " personnage hors écran, très populaire auprès du public et de ses collègues acteurs.

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Franco Nero - L'éternel Django

Né en 1941 à San Prospero, en Italie, Franco Nero, de son vrai nom Francesco Sparanero, est un acteur, réalisateur, producteur et scénariste italien, notamment rendu célèbre pour ses rôles dans différents westerns reconnus sur la scène internationale.

Suite à de courtes études à la Faculté d'économie et de commerce, Franco Nero fait ses débuts dans le Piccolo Teatro de Milan. Il tourne dans son premier long métrage en 1962 dans "Les Forcenés" et son premier western spaghetti en 1965. En 1966, il joue dans les westerns "Texas adios" et "Le Temps du massacre", mais c'est bien cette année-là que Franco Nero va faire sa réelle apparition au grand public, avec le célèbre "Django" de Sergio Corbucci.

"Django" rencontre un énorme succès et gagne la réputation d'être l'un des westerns les plus violents jamais tournés. Franco Nero y interprète alors Django, un cowboy solitaire arrivant avec un cercueil dans un village à la frontière mexicaine. Deux bandes rivales, celle du major confédéré Jackson et celle du général mexicain Rodriguez, terrorisent alors ce village.

La critique du film étant subjuguée par ces images, il sera privé de diffusion dans de nombreux pays, dont le Royaume-Unis.

Suite à ce succès international, Franco Nero joue deux années plus tard dans "El mercenario" également réalisé par le cinéaste Sergio Corbucci. Il incarne alors le Capitaine Sergei Kowalski, dit "le Polack", réputé pour ses qualités de tireur, dans un rôle de mercenaire. La même année il tourne dans le western de Luigi Bazzoni : "L'Homme, l'orgueil et la vengeance".

Après avoir joué dans plusieurs films de guerre et de genre dramatiques, il retourne dans l'univers du western spaghetti aux côtés de Jack Palance, Fernando Rey et Tomás Milián en 1970 avec "Companeros", toujours réalisé par Sergio Corbucci. Franco Nero incarne alors Yodlaf Peterson dit "le Suédois", un trafiquant d'armes qui souhaite prendre part à la guérilla, ayant besoin du Professeur Xantos (joué par le comédien Fernando Rey) pour ouvrir le coffre de la banque où est entreposé de l'argent : il décide donc de le faire évader…

En 1971, Franco Nero tourne dans l'excellent film "Et vive la révolution" de Duccio Tessari. C'est seulement cinq années plus tard, qu'il reprend un rôle dans un western, avec "Keoma" d'Enzo G. Castellari. Il incarne alors le personnage de Kéoma, un indien métis libre et rebelle, parti combattre avec les confédérés. Lorsqu'il retourne dans son village d'enfance, il le trouve ravagé, sous la domination d'un riche propriétaire. Il décide alors de faire justice.

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C'est en 1987 que Franco Nero va reprendre le rôle de Django dans le western spaghetti de Nello Rossati : "Django 2 : Le grand retour". Au Mexique, le cavalier solitaire Django, devenu moine, est alors de retour après le kidnapping de sa fille.

C'est seulement en 2012 dans le nouveau film de Quentin Tarantino "Django Unchained" que Franco Nero va faire son retour dans cet univers. Il apparaît alors dans le rôle d'Amerigo Vassepi, un propriétaire d'esclaves italien. Ce film reçoit alors de nombreuses récompenses telles que celles du meilleur réalisateur ou encore meilleur acteur de second rôle. Un véritable succès au box office !

C'est jusqu'à aujourd'hui le dernier western de Franco Nero. Il projette cependant de réincarner Django dans "Django Lives!", une suite pour "Django 2".

Actuellement, Franco Nero est encore très actif, à la télévision ou au cinéma dans des rôles secondaires. Il est considéré comme l'un des meilleurs et des plus grands acteurs du western européen encore vivant. Il a été récompensé du David di Donatello du meilleur acteur en 1968, pour son rôle dans le film "La Mafia fait la loi".

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Gary Cooper - Onzième acteur de légende

Né en 1901 à Helena, dans le Montana, Gary Cooper est un acteur faisant partie des figures majeures du cinéma américain durant les années 1930 à 1950. Au cours de cette période il fait exploser les records du box-office américain, mais également dans le monde. Par ailleurs, il est considéré comme l'une des figures majeures de l'âge d'or d'Hollywood.

Après avoir passé ses premières années au Royaume-Uni, il part vivre dans le ranch de bétail de son père au Montana, où il apprendra à monter à cheval. À l'âge de 22 ans, Gary Cooper décide de partir pour Los Angeles en tant que dessinateur. Suite au manque de succès, il s'engage comme figurant en tant que cavalier. Suite au tournage d'un court métrage il est contractualisé avec la Paramount Pictures. Il figurera alors dans ses premiers westerns en 1925.

En 1925, Gary Cooper tourne ses premiers films de western en tant que figurant. Il joue alors de nombreux westerns entre 1925 et 1929, l'année à laquelle l'acteur va véritablement se faire une place auprès du public. Voici les films de westerns qu'il tourne durant cette période.

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Nom du film Année

The

C'est donc en 1929 que Gary Cooper va réellement se révéler aux yeux du public comme un acteur brillant. En outre, le western du réalisateur Victor Fleming "The Virginian" est un réel succès dans les salles de cinéma, alors que Gary Cooper et Walter Huston jouent les rôles principaux. Cette année-là, il joue également dans "Le Chant du loup" aux côtés de l'actrice Lupe Vélez.

L'année suivante, Cooper tourne dans les westerns de John Cromwell "The Texan" et Edwin Carewe "The Spoilers". En 1931, dans le film "L'Attaque de la caravane", il incarne le rôle de guide d'un convoi de chariots se dirigeant vers l'ouest californien, avec Lily Damita et Tully Marshall.

C'est seulement cinq années plus tard qu'il reprendra un rôle dans un western, avec le célèbre western "Une aventure de Buffalo Bill" réalisé par Cecil B. DeMille. Il joue alors Wild Bill Hickok arrachant des mains des Indiens la jeune aventurière Calamity Jane, cette dernière jouée par Jean Arthur. Gary Cooper tourne dans le western de H.C. Potter en 1938, "Madame et son cowboy", puis en 1940 dans le film de William Wyler, "Le Cavalier du désert" et "Les Tuniques écarlates" de Cecil B. DeMille.

Cinq années plus tard, Cooper prend le rôle du Grand Bill dans le film "Le Grand Bill". Il joue alors un cow-boy naïf et incapable de se servir d'une arme confondu comme un tueur. En 1947, il tourne dans "Les Conquérants d'un nouveau monde" de Cecil B. DeMille, une représentation de la conspiration de Pontiac. Il y joue alors le rôle du capitaine Christopher Holden, tandis que Howard Da Silva incarne Martin Garth, un trafiquant attisant la haine des Indiens envers les colons Anglais en leur vendant des armes.

Thundering Herd 1925
of the Purple Sage 1925
Horse Mesa 1925 Drug Store Cowboy 1925
Lucky Horseshoe 1925
Vanishing American 1925
Enchanted Hill 1926 A Six Shootin' Romance 1926 The Winning of Barbara Worth" 1926 Arizona Bound 1927 Nevada 1927 The Last Outlaw 1927 34/118
Riders
Wild
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En 1950, il tourne dans le western "Dallas, ville frontière" réalisé par Stuart Heisler et en 1951, dans "Les Aventures du capitaine Wyatt" de Raoul Walsh. Dans ce film, il incarne le rôle du capitaine Quincy Wyatt. Ce dernier doit reprendre une forteresse tombée aux mains des indiens Séminoles et libérer les prisonniers qui y sont détenus. À peine libérés, ils sont poursuivis par les indiens et font retraite à travers les marais des Everglades…

C'est en 1952 que Gary Cooper réalise son plus grand triomphe dans le genre western. Il incarne alors le courageux shérif Will Kane dans le film "Le train sifflera trois fois" de Fred Zinnemann. Le shérif et sa femme (Grace Kelly) affrontent Frank Miller (Ian MacDonald) qu’il avait jadis arrêté et qui avait par la suite été condamné à mort. On retrouve notamment dans ce film des acteurs de western célèbres tels que Jack Elam ou encore Lee Van Cleef. Gary Cooper obtient un oscar pour le rôle du Marshall Will Kane, considéré par beaucoup comme son meilleur rôle, et peu être son meilleur film de western.

Deux années plus tard, il tourne aux côtés de Susan Hayward et Richard Widmark dans le western d'Henry Hathaway "Le Jardin du diable". Mais cette année-là c'est avec "Vera Cruz" réalisé par Robert Aldrich qu'il se fera remarquer. Benjamin Trane joué par Gary Cooper et Joe Erin joué par Burt Lancaster, doivent escorter le carrosse de la comtesse Marie Duvarre qui se rend à Vera Cruz… On retrouve deux autres figures du western dans cette réalisation : Charles Bronson et Jack Elam.

En 1958, Gary Cooper poursuit dans le genre western avec "L'Homme de l'Ouest" d'Anthony Mann et "La Colline des potences" de Delmer Daves. L'année suivante il joue dans les films "Ne tirez pas sur le bandit" du cinéaste Norman Z. McLeod et "Ceux de Cordura" réalisé par Robert Rossen, qui marqueront ses deux derniers westerns.

Gary Cooper obtient de nombreuses récompenses tout au long de sa carrière. Il remporte le lauréat du prix du meilleur acteur lors de la cérémonie des Oscars pour le film "Sergent York" et pour "Le train sifflera trois fois". Il gagne également le lauréat du prix du meilleur acteur dans un drame lors de la cérémonie des Golden Globes pour ce même film. En 1959 et 1960, il remporte le lauréat du prix du meilleur acteur lors de la cérémonie des Laurel Awards pour "La Colline des potences" et "La Colline des potences".

Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, il est à noter qu'il est personnellement nommé à cinq reprises pour l'Oscar du meilleur acteur. Il reçoit également des mains de James Stewart l'Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1961 et est considéré comme le onzième acteur de légende par l'American Film Institute.

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George Montgomery - L'homme aux cinquante westerns

Né en 1916 à Brady, dans le Montana, George Montgomery est un acteur et réalisateur américain, le plus souvent reconnu pour ses rôles dans des films de western. Durant sa jeunesse, il a été élevé dans un grand ranch, où il a appris à monter à cheval et à travailler avec le bétail. George Montgomery a boxé dans la catégorie poids lourd pendant un court moment avant de s'inscrire à l'Université du Montana dans le Missoula, mais ce dernier en est parti au bout d'un an.

Montgomery était plus intéressé par une carrière dans le cinéma que par une formation universitaire. Il a donc quitté le Montana pour Hollywood. Deux jours après son arrivée, il travaille alors comme cascadeur sur un film avec Greta Garbo "Marie Walewska". Ses talents de cow-boy lui ont valu un travail de cascadeur et un petit rôle d'acteur à l'âge de 18 ans dans un film de Gene Autry en 1935, "The Singing Vagabond".

Il poursuit sa carrière en tournant des morceaux de films et des cascades dans des films à petit budget pour la plupart. Il tourne ainsi dans les westerns "Springtime in the Rockies", "The Purple Vigilantes", "The Old Barn Dance", "Outlaws of Sonora", "Crépuscule", "Gold Mine in the Sky", "Army Girl", "Pals of the Saddle" avec John Wayne, "Billy the Kid Returns", "Come On, Rangers", "Hawk of the Wilderness" ou encore "Shine On, Harvest Moon" entre 1937 et 1938.

En 1938, il apparaît comme l'un des six hommes soupçonnés d'être le héros titulaire dans "Les Justiciers du Far-West". En 1939, il retourne dans le genre western avec "Southward Ho", "The Arizona Kid", "Wall Street Cowboy", "Frontier Pony Express", "Rough Riders' Round-up" et "In Old Caliente" avec Rogers, "South of the Border" et "In Old Monterey" avec Autry, "Saga of Death Valley" et "The Night Riders" avec John Wayne, ainsi que dans "Man of Conquest".

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C'est en 1941 que George Montgomery va acquérir des rôles principaux dans des westerns de série B. Cette année-là il jouera dans plusieurs films tels que "The Cowboy and the Blonde", "Last of the Duanes" ou encore "Riders of the Purple Sage".

Entre 1942 et 1949, il joue dans de nombreux films de guerres, comédies musicales et films dramatiques, notamment avec des acteurs et actrices célèbres tels que Ginger Rogers, Tyrone Power ou encore Henry Fonda.

En 1950, reprend le rôle de cowboy avec "Éclaireur indien" (Davy Crockett, Indian Scout), et "Dakota Lil". L'année suivante, il joue dans le western du cinéaste Phil Karlson au côté de Gale Storm : "The Texas Rangers". Jusqu'en 1955, Montgomery poursuit ce genre avec de nombreux films tels que "Indian Uprising", "Cripple Creek", "Gun Belt", "The Lone Gun", "Le Trappeur des grands lacs", "Fort Ti", "Jack McCall, Desperado", "The Battle of Rogue River" et "Seminole Uprising".

George Montgomery poursuit dans l'univers des westerns entre 1956 et 1960 avec notamment le tournage de "La Caravane des hommes traqués" d'Harmon Jones. Il incarne alors Steve Patrick, riche propriétaire d'un ranch qui décide de tout vendre pour ramener un troupeau de mille vaches provenant d'une autre région. Son second, Bob Andrews, accepte les propositions d'un voleur d'animaux pour tendre une embuscade à Patrick et ses bêtes…

Durant cette période il tourne dans "Robbers' Roost", "Pawnee", "Black Patch", "Gun Duel in Durango", "Last of the Badmen", "Man from God's Country", "The Toughest Gun in Tombstone" ou encore "Badman's Country".

Après s'être consacré à des rôles pour la télévision et à la réalisation de différents films, George Montgomery reprend le genre western avec "Django le proscrit" en 1965. Il incarne alors Django, lieutenant sous les ordres du général Camargo, en charge de veiller sur Marta, la fille de ce dernier. C'est en 1967, qu'il jouera dans son dernier film de western "Hostile Guns". Durant les années 1970, il tournera dans des séries télévisées comme "Bonanza".

George Montgomery a une étoile sur le Hollywood Walk of Fame pour sa contribution à l'industrie de la télévision. En 1995, une Étoile d'or de la Palm Springs Walk of Stars lui a été dédiée. Il est également honoré d'une statue sur la place Plentywood, dans le Montana.

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Gian Maria Volonté - Le cowboy

hors-la-loi

Né en 1933, à Milan, Gian Maria Volonté est un acteur italien principalement connu pour ses rôles de méchants dans les westerns, mais également pour ses satires politiques.

Après son enfance dans une famille bourgeoise, il décide de mener une vie bohème et rejoindre une troupe de théâtre. Il joue alors Shakespeare et Goldoni, avant de commencer le cinéma. Il tourne dans son premier film en 1960, aux côtés notamment de Claudia Cardinale. C'est seulement quatre années plus tard, qu'il joue dans son premier western.

En 1964, Gian Maria Volonté tourne donc dans son premier western : le célèbre chef-d'œuvre de Sergio Leone "Pour une poignée de dollars". Il joue alors aux côtés de Clint Eastwood, Marianne Koch ou encore Mario Brega. Il incarne alors Ramon Rojo et fait face à l'homme sans nom.

L'année suivante il poursuit la trilogie du dollar avec le western spaghetti "Et pour quelques dollars de plus". Dans ce célèbre film du cinéaste Sergio Leone, il rencontre Lee Van Cleef, Mario Brega ou encore Klaus Kinski. Il se met alors dans la peau d'El Indio (l'Indien), un criminel cruel et psychopathe.

Volonté incarne Chuncho Munos dans le western "El Chuncho" réalisé par Damiano Damiani en 1966. Son personnage se trouve à mi-chemin entre le bandit et le rebelle révolutionnaire. Ce dernier attaque avec ses troupes un train de l'armée régulière dans lequel voyage un jeune Américain, qui leur prête alors main-forte lors de l'assaut. Ils s'allient alors pour vendre les armes…

La même année, Gian Maria intègre le tournage du long métrage "Le Dernier Face à face" du réalisateur Sergio Sollima, en compagnie de Tomás Milián, sous une composition d'Ennio Morricone. Il passe alors dans ce western d'un honnête enseignant à un hors-la-loi décidant de rejoindre la horde sauvage de Solomon “Beauregard” Bennet (Tomás Milián).

Ce film marque alors le dernier western de Gian Maria Volonté, celui-ci se consacrant principalement pour le restant de sa carrière dans des satires politiques. Il décroche notamment l'Oscar du meilleur film étranger avec "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon" d'Elio Petri.

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Gianni Garko - La naissance de Sartana

Né en 1935 à Zadar, en Croatie, Giovanni Garcovich, souvent nommé Gianni Garko est un acteur italien, notamment reconnu pour avoir joué dans de nombreux péplums et westerns spaghetti, notamment dans le rôle de Sartana.

Après avoir quitté Zadar, Gianni Garko, va en Italie, tout d'abord à Trieste puis à Rome. C'est dans la capitale italienne qu'il fait ses débuts dans l'univers de l'art dramatique. C'est en 1959 qu'il débute sa carrière dans le cinéma et se fait remarquer sur les écrans en 1965 avec son premier long métrage "Don Camillo en Russie". C'est l'année suivante qu'il tournera dans son premier western spaghetti.

Gianni Garko débute ainsi le genre western en 1966, avec le célèbre western spaghetti italien d'Alberto Cardone : "Les Colts de la violence". Il joue alors Sartana, ce qui marquera la première apparition à l'écran du personnage. Une guerre fratricide est représentée dans ce film, redoutable bandit qui, avec sa bande de pillards, impose sa propre loi dans la région, Johnny, le frère de Sartana, s'étant aperçu qu'il était devenu un redoutable bandit et qu'il lui avait volé sa femme, pendant qu'il était injustement en prison.

Gianni Garko réinterprètera le rôle du personnage de Sartana ce qui achèvera de le rendre célèbre, principalement en Italie, en Espagne et en Allemagne. En 1967, c'est au tour du personnage de Django à être interprété par Garko. En effet, ce dernier joue au côté du comédien Luciano Martino dans le western "Le Temps des vautours".

L'année suivante, il reprend le rôle du cowboy Sartana dans le western spaghetti de Gianfranco Parolini du même nom et joue le rôle d'un chasseur de primes dans le film de Giovanni Fago "Le Jour de la haine".

En 1969, Gianni Garko reprend le rôle de Django dans le western de Mario Siciliano : "Django ne prie pas". Cette année-là, il tourne également dans le long métrage "Le Fossoyeur" du cinéaste

Giuliano Carnimeo avec le costume de Sartana. Dans ce film, la tête de Sartana est mise à prix suite à ce qu'un hors-la-loi déguisé en Sartana commette un audacieux hold-up. Le véritable héros décide donc de retrouver le coupable pour se blanchir et en même temps tenter de garder le butin pour lui. Des films à ne pas manquer pour les passionnés de westerns spaghettis.

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L'année suivante il continue dans ce rôle avec le tournage de "Un par de asesinos" de Rafael Romero Marchent et "Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera" de Giuliano Carnimeo. Garko tourne avec ce réalisateur l'année suivante dans le western "Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière", où il endosse le rôle du samaritain Cimetière, un tireur redoutable, déterminé à combattre un gang de racketteurs.

En 1971, Gianni Garko tourne dans le film "La Vengeance de Dieu" réalisé par Vincent Thomas. Il incarne alors le rôle de Silver, un chasseur de primes chargé de retrouver le véritable meurtrier d'une jeune Mexicaine. L'année suivante, Garko joue aux côtés de Lee Van Cleef, dans le western "Les Quatre Mercenaires d'El Paso" d'Eugenio Martín. Une affiche qui marquera les esprits des plus fervents fanatiques du genre.

Ce film signe alors le dernier western avec Gianni Garko. Comme beaucoup d'acteurs associés au genre du western spaghetti, sa célébrité s'amenuisa à mesure que le genre déclina. À l'instar de Tomás Milián ou Franco Nero, il se reconvertit essentiellement dans des films nationaux italiens. Il poursuit cependant sa carrière théâtrale.

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Giuliano Gemma - Le beau gosse italien

Né en 1938, à Rome, Giuliano Gemma est un acteur et culturiste italien, reconnaissable par son importante musculature et principalement reconnu pour avoir joué dans de nombreux péplums et westerns spaghetti.

Durant son adolescence, il est passionné de sport et exerce la gymnastique et la boxe. Sa passion pour le cinéma va devenir encore plus importante avec l'âge, notamment attiré par les performances de Burt Lancaster. Après être arrivé très jeune au cinéma, pour ses talents sportifs et c'est en 1959 qu'il fait son apparition dans les cinémas en réalisant son premier long métrage.

Giuliano Gemma apparaît également en 1959 dans "Ben Hur", un réel tremplin pour la suite de sa carrière. En 1963, c'est dans le célèbre film à la Palme d'or "Le Guépard" qu'il s'affiche, notamment aux côtés de son héros de toujours : Burt Lancaster. On le retrouve également avec Alain Delon, Claudia Cardinale et Terence Hill. Suite à de nombreux péplums, il tourne en 1965 dans son premier western spaghetti "Le Dollar troué" de Giorgio Ferroni.

La même année, il tourne dans les films "Un pistolet pour Ringo" et "Le Retour de Ringo" de Duccio Tessari. Gemma incarne alors le personnage du Capitaine Montgomery Brown, dit Ringo, tueur d'élite sans scrupules face au bandit Mexicain joué par Fernando Sancho. Il termine l'année 1965 avec le western "Adiós gringo" de Giorgio Stegani.

L'année suivante Giuliano Gemma joue dans "Arizona Colt" de Michele Lupo. Il poursuite le genre western avec "Trois Cavaliers pour Fort Yuma" réalisé par Giorgio Ferroni, sous une musique composée par Ennio Morricone, tourné au fort Yuma, en Californie.

En 1967, il apparaît dans "Les Longs jours de la vengeance", "Wanted, le recherché" et "Le Dernier Jour de la colère". Dans cet excellent film, réalisé par le cinéaste Tonino Valerii avec un scénario de Sergio Leone notamment, Gemma joue au cowboy aux côtés de Lee Van Cleef, celui-ci le prenant sous son aile pour se venger des notables de Clifton.

Giuliano Gemma poursuit les westerns spaghetti en 1968 et 1969 et tourne dans "Violenza al sole", "Ciel de plomb", "Mort ou vif... de préférence mort" ou encore "Texas". C'est cinq années plus tard dans le film d'Enzo Barboni qu'il reprend le style western avec "Même les anges tirent à droite", une sorte de suite de la comédie avec Bud Spencer "Les anges mangent aussi des fayots".

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En 1975, il intègre le tournage du célèbre western de Sergio Corbucci, "Le Blanc, le Jaune et le Noir" en compagnie de Tomás Milián et d'Eli Wallach. Deux années plus tard il joue dans le film "Adios California" du réalisateur Michele Lupo et du scénariste Franco Bucceri.

Gemma joue en 1978 dans le western "Selle d'argent" de Lucio Fulci. Il incarne le rôle d'un chasseur de primes se faisant appeler Roy Blood. Ce film marque alors le dernier western spaghetti de Giuliano Gemma.

Au cours de sa longue carrière cinématographique, ayant notamment marqué le cinéma italien, il a joué dans plus d'une centaine de films et a reçu de nombreux prix, dont le David di Donatello, le prix du meilleur acteur au festival international du film de Karlovy Vary, le Globe d'or, le Ruban d'argent et à trois reprises, le prix Vittorio De Sica.

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Gregory Peck - Douzième acteur de légende

Né en 1916 à San Diego, en Californie, Gregory Peck est un acteur américain, il est même classé douzième acteur de légende par l'American Film Institute, grâce à ses nombreux rôles restés célèbres et figure avec l'un de ses personnages à la première place des cent plus grands héros de films. Viril, bel homme, garant des valeurs et de la morale dans ses films, il est connu pour être l'incarnation du gentleman.

Gregory Peck commence à s'intéresser à la comédie durant ses études et s'implique dans la section de théâtre de Berkeley. Suite à l'obtention de son diplôme, le futur acteur par étudier dans une école de comédie réputée de New York, la Neighborhood Playhouse. Il réalise ses débuts à Broadway en 1942, soit à ses 26 ans. Il tourne son premier film en 1943 avec "Jours de gloire" de Jacques Tourneur.

C'est en 1946, après avoir dors et déjà remporté à deux reprises l'Oscar du meilleur acteur, que Gregory Peck tourne son premier western. Il tourne ainsi dans le film "Duel au soleil" réalisé par King Vidor, aux côtés de Jennifer Jones et Joseph Cotten. Cette histoire d'amour fou et de femme fatale, pourrait paraître exagérée, ridicule, mais la beauté du film, la puissance de la mise en scène et le talent des interprètes en font un magistral poème de désir et de mort.

L'acteur réitère avec le genre deux années plus tard avec "La Ville abandonnée" de William Wellman. Il tourne alors en compagnie de Richard Widmark, Anne Baxter et John Russell dans une affaire entre hors-la-loi.

En 1950, Peck retrouve Henry King à la réalisation du western "La Cible humaine". L'acteur incarne Jimmy Ringo, un cowboy essayant d'échapper aux problèmes qui vont avec sa réputation de plus rapide tireur de l'ouest. Helen Westcott, Karl Malden ou encore Jean Parker sont également présents dans le casting de ce film aux multiples rebondissements.

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L'année suivante on retrouve le gentleman américain dans la réalisation de Gordon Douglas : "Fort Invincible". En plein combat durant la guerre indienne, Gregory Peck et Barbara Payton forment une histoire d'amour inoubliable.

Gregory Peck retrouve le réalisateur Henry King en 1958 pour le western "Bravados" dans le rôle de propriétaire de ranch en quête de vengeance. Il joue alors aux côtés de Joan Collins, Stephen Boyd, Albert Salmi, Lee Van Cleef et Henry Silva.

La même année il tourne dans "Les Grands Espaces", réalisé par William Wyler. L'acteur incarne alors un jeune retraité désireux de s'installer dans l'Ouest et d'y rejoindre sa fiancée (jouée par l'actrice Carroll Baker). Il joue en compagnie de Jean Simmons, Charlton Heston et Burl Ives.

Après avoir joué dans le long métrage "Les Canons de Navarone" avec David Niven et Anthony Quinn, c'est dans l'un des chefs d'œuvres majeurs du genre western que l'acteur américain tourne : "La Conquête de l'Ouest". Il tourne alors derrière les caméras de John Ford, Henry Hathaway et George Marshall aux côtés de 24 grandes stars du cinéma hollywoodien dont James Stewart, Henry Fonda, John Wayne, Carroll Baker, Debbie Reynolds ou George Peppard.

En 1968, il poursuit le genre western avec "L'Homme sauvage" réalisé par Robert Mulligan. Il incarne alors un éclaireur lors de sa dernière mission avant de quitter l'armée. L'année suivante, Peck joue dans la réalisation de J. Lee Thompson, "L'Or de MacKenna", aux côtés d'Omar Sharif, de Camilla Sparv et d'Eli Wallach

Deux années plus tard, c'est dans le célèbre western d'Henry Hathaway, "Quand siffle la dernière balle" que l'on retrouve le gentleman américain. Il joue alors dans un rôle de vengeur avec Patricia Quinn et James Gregory.

En 1973, il poursuit le genre avec "Un colt pour une corde" de Ted Kotcheff avec Desi Arnaz Jr. et Jack Warden. Ce film marque alors le dernier western de Gregory Peck, considéré comme douzième acteur de légende.

Suite à une carrière riche et impressionnante, Gregory Peck a reçu de nombreuses récompenses et Oscars. Il remporte ainsi le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique, l'Oscar du meilleur acteur, le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique et le Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière. L'acteur reçoit de nombreuses autres récompenses telles que l'Ours d'or d'honneur et a été nominé à l'Oscar du meilleur acteur à cinq reprises.

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Henry Fonda - Sixième acteur de légende

Né à Grand Island dans l'État du Nebraska, Henry fonda est un monument du cinéma, il est même classé sixième acteur de légende par l'American Film Institute. Il réalise les premiers pas de sa carrière à la fin des années 20, au théâtre, un style de jeu qu'il continuera à pratiquer tout au long de sa vie et jouera dans près de 90 films. Il tournera avec de nombreux grands réalisateurs comme John Ford, Henry King, Henry Hathaway, Sidney Lumet ou Alfred Hitchcock.

Après avoir joué dans une quinzaine de films entre 1935 et 1938, que se soit des comédies, drames ou encore romances, Henry Fonda tourne son premier western en 1939 avec "Le Brigand bienaimé" dans lequel il incarne Frank James, l'un des membre du célèbre gang de hors-la-loi de l'histoire du Far West. Le succès du film fut immense et provoqua une renaissance du western ainsi qu'une recrudescence des biographies des plus célèbres hors-la-loi de l'Ouest américain.

En 1939, il tourne dans le western classique "Sur la piste des Mohawks" de John Ford, avant de reprendre le rôle de Franck James dans suite du film "Le Brigand bien-aimé", avec "Le Retour de Frank James". Henry Fonda revient dans le genre western en 1943 avec "L'Étrange Incident", ("The Ox-Bow Incident" comme titre original) et "La Poursuite infernale" en 1946 dans le rôle de Wyatt Earp, chasseur de bisons et Marshall, célèbre pour sa participation à la fusillade d'O.K. Corral.

Henry Fonda jouera ensuite en 1948 le lieutenant-colonel Owen Thursday dans "Le Massacre de Fort Apache" avant de tourner en 1957 dans le rôle d'un chasseur de primes dans le film "Du sang dans le désert". Il interprète en 1959, Clay Blaisedell, un tueur aux pistolets à crosse d'or dans le western "L'Homme aux colts d'or".

1962 marque une page importante du western avec la réalisation "La Conquête de l'Ouest", réalisé par trois spécialistes du genre : Henry Hathaway, John Ford et George Marshall. Le film rassemble 24 grandes stars du cinéma hollywoodien dont Henry Fonda. Ce dernier incarne Jethro Stuart, chasseur de bisons. Le film couvre cinquante ans de l'histoire du Far West, entre 1839 et 1889, à travers le destin d'une famille de pionniers, rapidement disloquée par l'Histoire.

Durant la seconde décennie des années 60, Henry Fonda tourne dans de nombreux westerns avec "Le Mors aux dents" en 1965, "Gros coup à Dodge City" en 1966, "Frontière en flammes" en 1967 et "Les Cinq Hors-la-loi" en 1968.

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C'est également en 1968, que le célèbre western spaghetti "Il était une fois dans l'Ouest" a été réalisé, un chef-d'œuvre incontournable de Sergio Leone, sous une bande sonore unique créée par Ennio Morricone. Dans ce film, Henry Fonda joue aux côtés de Charles Bronson et Claudia Cardinale. Il endosse le rôle de Frank, le bras droit du magnat Morton propriétaire de la ligne de chemin de fer, un rôle à contre-emploi du rôle de l'homme courageux et honnête qu'il a le plus souvent endossé au cours de sa carrière.

En 1970, Henry Fonda tourne dans deux westerns, "Attaque au Cheyenne Club" et "Le Reptile". C'est en 1973 qu'il joue le fameux Jack Beauregard dans "Mon nom est Personne", un western spaghetti tourné par Tonino Valerii, au scénario de Sergio Leone. Henry Fonda interprète le rôle d'un héros vieillissant, souhaitant venger la mort de son frère Nevada Kid. Ce dernier rencontre un admirateur facétieux du nom de Personne, recherchant son amitié, interprété par Terence Hill. Cet inconnu veut voir son héros d'enfance accomplir un dernier exploit : affronter à lui tout seul La Horde Sauvage.

Ce film marque le dernier western d'Henry Fonda. Ce dernier est distingué de l'Étoile de Cristal en 1957, de l'Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1981 et de l'Oscar du meilleur acteur en 1982.

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Jack Betts - Hunt Powers

Né en 1929 à Chicago, Jack Betts, également surnommé Hunt Powers est reconnu pour ses nombreux rôles dans des westerns spaghetti. Suite à un diplôme de l'Actors Studio, il débute sa carrière d'acteur en 1959, avec un thriller canadien : "The Bloody Brood".

C'est en 1962 qu'il commence le genre western avec la série télévisée "Bonanza" ou encore en 1964 avec "Gunsmoke", alors sous le nom de Hunt Powers. 1966 marque l'année de son premier western spaghetti, "Sugar Colt", réalisé par Franco Giraldi. Il incarne alors le rôle du Dr Tom Cooper, un

En 1967, Jack Betts poursuit le genre western avec "Trois salopards, une poignée d'or" de Maurizio Lucidi. Il tourne alors en tant que cowboy aux côtés de George Hilton. Durant les années 70, il figure dans les grands classiques du western spaghetti tels que tels que "Django et Sartana", "Django and Sartana Are Coming... It's the End" "Nevada Kid" ou "L'homme de la Winchester d'or".

Durant cette décennie, il tourne également dans "Macho Callaghan se déchaîne", "A Barrel Full of Dollars" et "He Was Called Holy Ghost" en 1971 et "Down with Your Hands... You Scum!" en

Jack Betts incarne désormais essentiellement des seconds rôles et tourne avec de grands auteurs européens dans des films connus tels que "L'Assassinat de Trotsky", "Bobby et Marilyn", "Batman forever", "8 millimètres" et "Spider-Man". On le retrouve par ailleurs dans les séries "Power Rangers", "Les Feux de l'amour", "Cold Case : Affaires classées", "Friends" et "Mentalist".

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Jack Elam - Le célèbre cowboy borgne

Né en 1920 à Miami, Jack Elam est un acteur particulièrement connu dans l'univers des westerns pour son physique unique et ses rôles de brutes inoubliables. Il jouera pour de grands réalisateurs tout au long de sa carrière, tels que Sergio Leone, Fritz Lang, Don Siegel ou encore Robert Aldrich.

Jack Elam débute sa vie en travaillant à récolter du coton avant de s'endommager gravement l'œil gauche avec un crayon lors d'un rassemblement scout. Après avoir étudié en Californie, il travaille dans la finance, puis s'engage dans l'US Navy lors de la Seconde Guerre mondiale. Il travaille ensuite en tant que comptable à Hollywood, dont l'un de ses clients est le magnat du cinéma, Samuel Goldwyn.

Ce dernier lui donna des idées, suite à son embauche comme comptable de sa maison de production, mais il doit quitter le métier pour des problèmes oculaires. Il décide alors de devenir acteur.

Jack Elam débute sa carrière dans le court-métrage de genre western "Trailin'West" et tourne dans "Mystery Range" la même année. À la télévision dans les années 1950 et 1960, il a fait de multiples apparitions en tant qu'invité vedette dans de nombreuses séries populaires, notamment "Gunsmoke", "L'Homme à la carabine", "Lawman", "Bonanza", "Cheyenne", "Have Gun – Will Travel", "Zorro", "The Lone Ranger", "The Rebel", "F Troop", "Tales of Wells Fargo" ou encore "Rawhide".

Au cours de l'année 1950, il tourne également dans de nombreux westerns. Il joue ainsi dans "Les Cavaliers du crépuscule" du cinéaste George Templeton, "La Vallée du solitaire" d'Alan Le May, "The Texan meets Calamity Jane" et "Le Petit Train du Far West" de Richard Sale.

En 1951, Jack Elam tourne pour Henry Hathaway dans "L'Attaque de la malle-poste" et pour Rod Amateau dans "The Bushwhackers". En 1952, il joue dans le western "Au mépris des lois", "L'Ange des maudits", "Montana Territory" et dans le célèbre western de Fred Zinnemann, "Le train sifflera trois fois", bien qu'il ne joue dans ce film le rôle d'un ivrogne en cellule. 48/118

L'année suivante il tourne dans "Tempête sur le Texas", "Le Voleur de minuit" et "Ride, Vaquero!" de John Farrow. En 1954, Elam joue dans "La Grande caravane", "Les Contrebandiers de Moonfleet", "Je suis un aventurier", "La Reine de la prairie" et "Vera Cruz" aux côtés de Gary Cooper et Burt Lancaster.

En 1955, il tourne dans des westerns pour Jacques Tourneur dans "Un jeu risqué" et King Vidor dans "L'Homme qui n'a pas d'étoile". Il continue dans ce genre l'année suivante avec "L'Homme de nulle part", "Tonnerre sur l'Arizona", "Le Trouillard du Far West" et le très connu western de John Sturges et aux côtés de Lee Van Cleef : "Règlements de comptes à OK Corral".

Un an plus tard, il joue dans "La Poursuite fantastique" et "Le Survivant des monts lointains" aux côtés de James Stewart. Jack Elam continue le genre western avec "Le Secret du Grand Canyon", dans "El Perdido" avec Kirk Douglas et "Les Comancheros" avec John Wayne.

En 1963, Robert Aldrich le fait tourné dans "Quatre du Texas" aux côtés de Charles Bronson notamment. Trois années plus tard il réalise une prestation avec James Stewart dans "Rancho Bravo" avant de continuer dans les westerns tels que "Le Ranch maudit", "Le Pistolero de la rivière rouge" et "La Route de l'Ouest".

Jack Elam poursuit sa progression dans l'univers des westerns et joue dans le fameux film "Les Cinq Hors-la-loi" de Vincent McEveety, aux côtés de James Stewart, Henry Fonda, Inger Stevens ou encore Gary Lockwood.

L'année suivante, il tourne de nouveau dans une réalisation de haut vol, cette fois-ci sous la direction de Sergio Leone : "Il était une fois dans l'Ouest". Il incarne alors le rôle de Snaky, l'un des membres du gang de Frank (Henry Fonda).

Jack Elam continue avec les westerns et tourne les années suivantes dans de nombreux films de ce genre avec "Sonora", "Ne tirez pas sur le shérif", "The Cockeyed Cowboys of Calico County", "Un beau salaud", "Le Pays sauvage", "Tueur malgré lui", "The Last Rebel", "Un colt pour trois salopards", ou encore le très connu "Rio Lobo" avec John Wayne.

Il tourne également avec James Coburn en 1973, dans le western de Sam Peckinpah : "Pat Garrett et Billy le Kid". Jack Elam poursuit son chemin dans le Far West et joue dans "A Knife for the Ladies", "The Winds of Autumn", "Pony Express Rider", "Gray Eagle", "The Norseman", "Tête brûlée et pied tendre", "Cactus Jack" et "Le Retour du gang des chaussons aux pommes" entre 1974 et 1980.

Il retourne dans les westerns en 1983 avec "Sacred Ground" et "Lost". En 1986, il joue dans "The Aurora Encounter" et "Hawken's Breed" avant de poursuivre en 1988 avec "Le Dernier Western".

En 1990, Elam tourne dans le film "Big Bad John" de Burt Kennedy avant de terminer sa carrière au cinéma dans un dernier western : "Uninvited" de Michael Derek Bohusz.

Au cours de sa carrière, Jack Elam ne jouera finalement pratiquement seulement dans des seconds rôles, dans des films de genre western, mais reste, à jamais gravé dans les mémoires des passionnés de cet univers par ses rôles de brute.

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