Horizons Verts 63

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«Il y a des idées auxquelles on ne peut pas échapper, car elles appartiennent au futur.»
« L’État des Juifs » Théodore Herzl, 1896

Autres thèmes

Le KKL-JNF Zemach-Kinneret

Climate & Innovation Center

Un phare d’espoir au bord de la mer de Galilée.

Pages 12 et 13

Israël fête ses 75 ans

A l’occasion du 75e anniversaire d’Israël, le KKL-JNF présente ses félicitations et pose un regard sur le passé et l’avenir.

Pages 4 à 7

KKL-JNF : Engagement international

Le monde est confronté à des défis politiques et écologiques. Cela offre des opportunités de coopération.

Pages 14 et 15

Découvrez

nos nouveaux certificats

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Photo de titre : photo de Rudolf Younes, archives photographiques du KKL. Citation : Theodor Herzl, "L'État juif", 1896

Page 08 | Entretien avec Ifat Ovadia-Luski, nouvelle présidente de la KKL-JNF Israël

Page 16 | Entretien avec Ronny Siev & informations sur la nouvelle loi sur les succestions

Page 18 | Voyage en Israël - Rapport de voyage 2022

Page 21 | Annonce du voyage en Israël 2023 du KKL-JNF

Page 24 | Portrait Réfaëla Trochery

Page 26 | Invitation au « Summer concert » du KKL-JNF

Page 27 | Tou Bichvat 2023

Page 28 | « Arbristoires » - Quand la nature enchante petits et grands

Page 31 | Délicieux samoussas : raviolis du Proche-Orient

2 Table
des matières horizons verts 63

Chères amies et chers amis du KKL-JNF

Nous sommes dans une année très particulière, car l’État d’Israël fête ses 75 ans d’existence ! Et son précurseur, le KKL-JNF, soufflera ses 122 bougies. En effet, depuis sa fondation en 1901 à Bâle, le KKL-JNF a acquis 260’000 ha de terrain et préparé le sol pour l’agriculture, il a bâti des moshavim et des kibboutzim, posant ainsi une base essentielle pour la création de l’État. Le KKL-JNF travaille depuis lors pour un développement durable du pays, aussi bien en termes écologiques que sociaux, en vue de préserver les ressources environnementales d’Israël pour les générations futures.

Outre les grands succès rencontrés au niveau de la création d’espaces verts à travers le pays (déjà 240 millions d’arbres plantés), le KKL-JNF a aussi végétalisé le désert semi-aride près de Beer-Sheva et il est chargé de protéger et de préserver les forêts d’Israël.

Le KKL-JNF est aujourd’hui l’une des plus importantes organisations environnementales d’Israël dans la lutte contre la crise climatique. Vous en apprendrez davantage à ce sujet dans les pages suivantes de la présente édition. Voici quelques-uns de nos accents :

Diverses campagnes environnementales : le KKL-JNF appelle, par exemple, toutes les personnes qui se rendent dans ses parcs et forêts à renoncer à la vaisselle et aux ustensiles en plastique jetables. Une mesure qui contribue de manière décisive à protéger l’environnement et la faune d’Israël.

Stations de recherche et de développement : ces stations régionales sont des organismes administratifs spéciaux pour la recherche et le développement agricole dans les régions périphériques prioritaires à l’échelle nationale. Leur objectif principal consiste à soutenir l’agriculture pour garantir et améliorer la rentabilité des exploitations et des moyens de production à disposition, et ce, en développant de nouveaux produits, en optimisant ceux qui existent ainsi qu’en perfectionnant et en renouvelant les techniques agricoles pour les plantes cultivées.

Selon Doron Markel, responsable scientifique auprès du KKL-JNF à Jérusalem, la décision de repousser le désert a été prise en Israël bien avant l’apparition du concept de « changement climatique ». Au fil du temps, le KKL-JNF a investi des ressources considérables dans un vaste programme écologique afin de lutter contre la désertification et de rétablir la nature dégradée. Le KKL-JNF plante des arbres : telle est l’idée que beaucoup se font de l’activité du Fonds National Juif en Israël.

Message du KKL-JNF Suisse

ĺ Le KKL-JNF Suisse, fondé en 1905, est une organisation indépendante figurant dans le registre du commerce suisse sous le nom complet de « Verein Jüdischer Nationalfonds (Schweiz)/Keren Kayemeth Leisrael (Schweiz) ».

ĺ Tous nos projets se déroulent exclusivement sur le sol d’Israël et notamment dans ses zones périphériques en vue de soutenir des couches de population socio-économiquement défavorisées et d’améliorer leurs conditions de vie.

ĺ Nos activités en Israël portent sur le boisement, l’aménagement hydraulique, la détente et les loisirs, l’éducation ainsi que la recherche et le développement (R&D). Nous sommes particulièrement fiers d’avoir planté, jusqu’ici, 240 millions d’arbres et d’avoir construit 230 réservoirs d’eau.

ĺ Nos projets sont réalisés pour le bien de toute la population, indépendamment de la religion et de l’origine. Les parcs, les forêts et les centres de loisirs exploités par le KKL-JNF sont ouverts à tous.

ĺ Outre nos travaux d’envergure en Israël, et grâce à des coopérations internationales, nous nous impliquons aussi à l’étranger en termes de sensibilisation, de durabilité et d’écologie. Les projets du KKL-JNF Suisse concernent donc également le climat, la protection de l’environnement, les technologies de l’eau, la lutte contre l’érosion, les sources d’énergie alternatives et bien plus encore.

ĺ Vous trouverez aussi une liste actuelle de nos projets sur notre site Internet : www.kklschweiz.ch

ĺ Le KKL-JNF Israel est l’un des plus grands employeurs du pays et ses collaborateurs sont un véritable reflet de la société israélienne dans son ensemble. Tous les groupes et toutes les couches de la population travaillent côte à côte dans un seul but : créer un Israël plus beau pour tous ceux qui y vivent.

ĺ Nous nous engageons en toute âme et conscience dans la totalité de nos projets en Israël.

Éditorial Horizons Verts 63
Toda Raba ! Chag Atzmaut Sameach ! Shalom à vous ! Arthur Plotke Président du KKL-JNF Suisse

les invités de marque

Le Jour de l’indépendance Yom Ha’atzmaout 5783/2023, l’État juif fêtera ses

trois quart de siècle d’existence : à cette occasion, le KKL-JNF pourra se placer en tête de liste pour lui adresser ses vœux. Rétrospective et perspective.

Mai 1945, la Seconde Guerre Mondiale vient de prendre fin. Six millions de Juifs ont été assassinés durant la Shoah, des centaines de milliers de réfugiés sont répartis à travers l’Europe sous le statut de « personnes déplacées ».

Durant ces semaines et ces mois effroyables, tous les regards du monde se tournent aussi vers la Palestine, encore sous mandat britannique.

Et le retrait n’est pas encore chose faite : la puissance mandataire envisage même de diviser la Palestine pour former de nouvelles régions politiques et de séparer le Néguev d’anciennes régions qui avaient dans les faits été attribuées à l’État juif. Le KKL-JNF reconnaît immédiatement l’importance de cette partie du futur territoire national. Le leadership du Yichouv décide donc d’agir : le 6 octobre 1946, la nuit suivant Yom Kippour, un millier de personnes de six villages forcent l’accès à onze nouvelles zones d’habitation potentielles. Les convois atteignent leur cible à la première lueur de l’aube et, en l’espace quelques heures, onze nouveaux hameaux juifs sont nés ; une sorte de symbole pour l’État à fonder.

Quelques jours plus tard, la nouvelle parvient au 22e Congrès sioniste, le premier depuis la Shoah (à nouveau à Bâle) mais aussi le dernier avant la fondation de l’État. Quatre mois après l’établissement de ces onze cités, trois autres voient le jour dans le Néguev, ce territoire stratégique essentiel : une prémisse non négligeable indiquant qu’Israël est en mesure de s’affirmer comme État.

En 1947, le KKL-JNF étend ses activités de boisement et, à la fin de l’année, le territoire compte près de cinq millions d’arbres dans 67 forêts, dont certaines sont nouvelles. Par exemple, la Forêt des Martyres en mémoire du peuple juif polonais décimé, devenue au fil du temps le site commémoratif officiel en hommage à tous les Juifs tués durant l’holocauste : 6 millions d’arbres en souvenir de 6 millions de personnes massacrées.

Le 14 mai 1948, lorsque David Ben Gourion proclame l’État juif, de nouveaux hameaux ont déjà apparu sur les terres du KKL-JNF malgré la présence britannique. La priorité absolue est alors accordée à l’« action Néguev » : des kibboutzim et des moshavim se dressent au sud du nouvel État. La plupart des sites qui représentent tout le spectre de l’occupation idéologique, n’ont pas été choisis pour la qualité de leur sol mais dans l’intention première d’élargir le territoire juif.

Un fait en particulier illustre bien à quel point le KKL-JNF a parrainé la fondation de l’État d’Israël comme nulle autre organisation sioniste : le siège du KKL-JNF à Tel Aviv a notamment eu l’honneur d’accueillir la réunion décisive du Conseil provisoire en vue de la déclaration d’indépendance. En effet, le Conseil discute de la proposition de proclamation d’indépendance le 12 mai 1948 dans la salle de conférence du bureau du KKL-JNF à Tel Aviv.

Deux jours plus tard, un vendredi après-midi, David Ben Gourion, annonce la fondation de l’État d’Israël.

Les bureaux du KKL-JNF à Jérusalem et à Tel Aviv sont alors inondés de télégrammes de félicitations : un signe ultérieur de symbiose entre l’organisation et l’État.

En accord avec David Ben Gourion, il est décidé, durant la guerre d’indépendance qui suit, que le KKL-JNF doit mettre en place une commission du Néguev qui sera responsable des hameaux du sud. La commission contribue à renforcer les communes périphériques et à maintenir ouvertes les lignes d’approvisionnement. Les ouvriers agricoles du KKL-JNF sont à présent des « soldats » appelés pour les tâches logistiques. Après l’établissement de l’État juif, les terres du KKL-JNF s’étendent sur un million de dounams : 10% se situent dans le Néguev. L’occupation au sud devient une nécessité urgente pour des raisons de sécurité et de répartition démographique. Les portes du pays s’ouvrent en vue des grandes vagues d’immigration des années et décennies à venir, et le KKL-JNF, qui incarne désormais plus que l’organisme

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Une étape importante dans l’histoire mondiale Israël aura 75 ans : le KKL-JNF parmi

ayant contribué à la naissance du jeune État, est ici aussi aux premières loges : pour l’accueil et l’intégration des migrants juifs en provenance avant tout d’Afrique du Nord ou encore du Yémen ou d’Irak, et ce, en particulier en 1955 et 1956, mais aussi plus tard. Le KKL-JNF devient un grand employeur, pour lequel nombre de ces olims travaillent dans le boisement des forêts israéliennes.

Une bonne dizaine d’années après la guerre de Suez de 1956, la position stratégique de l’État juif change du tout au tout.

En effet, en mai 1967, le risque de guerre au Proche-Orient s’accentue rapidement : Gamal Abdel Nasser, alors président d’Égypte, menace ouvertement de détruire Israël et semble bénéficier d’un soutien sans faille du monde arabe. La tempête guette !

Une nouvelle fois, le KKL-JNF endosse son rôle de défenseur de l’État durant ces semaines décisives : durant les jours et les semaines qui précèdent la guerre des Six Jours, le KKL-JNF construit de nouvelles routes sur le mont Guilboa et dans tout Israël. Lorsque la guerre éclate le 5 juin, beaucoup de ces voies permettent à la « Tsahal », l’armée israélienne (ou IDF en anglais), de progresser rapidement et de « faciliter son offensive », comme le rapporte un journal de l’époque. Le très regretté chef de l’état-major général Yitzhak Rabin, commandant ayant obtenu la victoire et plus tard Premier ministre, fait l’éloge du KKL-JNF pour avoir bâti près de 500 km de routes au cours des cinq années avant la guerre, notamment le long de la frontière syrienne et jordanienne, une performance non sans importance.

Il s’exprime en ces termes au sujet du KKL-JNF : « Les liens entre l’armée et le KKL-JNF sont très étroits. La construction de routes aux frontières, l’établissement de postes extérieurs et le développement des régions frontalières a, par le passé, fortement contribué à renforcer notre défense dans les régions périphériques et continuera de le faire. Je n’ai aucun doute quant au fait que le travail de sécurité du fonds restera une nécessité dans notre nouveau contexte. » L’avenir lui donnera raison.

Juste après la guerre des Six jours et la victoire de l’IDF, le KKLJNF s’affaire à raccorder les nouvelles zones gagnées au combat. Il ouvre toute une série de routes secondaires en vue de relier ces régions et de les développer. Outre la récupération de terres et la construction de routes, les tâches du KKL-JNF englobent une grande partie du drainage de l’embouchure du Jourdain.

La force du lien entre les intérêts d’Israël et ceux du KKL-JNF s’est une nouvelle fois manifestée à peine 30 ans plus tard, à l’été 1995, dans le cadre d’un défi cette fois-ci non pas d’origine humaine mais naturelle : la vague de chaleur extrême, cette année-là, porte aux forêts du pays l’un des pires coups de toute l’histoire et surtout au tronçon entre Tel Aviv et Jérusalem. L’incendie qui se déclare le 2 juillet dans le moshav de Mesilat Zion est rapidement attisé par des vents chauds et secs. Avec des rafales de vent d’ouest, il se propage notamment sur l’autoroute entre Jérusalem et Tel Aviv. Un témoin parle d’« ouragan de feu ». Les habitants

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Nouveaux immigrants du Yémen Installation solaire à Arava Planification et arpentage du réseau routier

doivent assister impuissants aux flammes dévorant des arbres qu’ils avaient plantés de leurs propres mains 40 ans auparavant.

Les dégâts ne peuvent être estimés qu’une fois que toutes les flammes complètement éteintes : quelque 1,5 million d’arbres sont carbonisés sur une surface d’environ 1'200 ha dounams. Une odeur âcre plane dans les airs des jours durant. Les collines noires sont une véritable blessure ouverte.

La tristesse et la terreur sont grandes dans le pays, mais le KKL-JNF se remet vite à l’ouvrage pour assainir la région concernée et lui redonner son aspect méditerranéen. Une nouvelle fois, l’organisation a prouvé que l’on pouvait compter sur elle, également en cas de catastrophes naturelles, dont Israël n’a malheureusement pas été épargné.

Il va donc de soi que les représentants principaux d’Israël figurent au premier rang pour féliciter e KKL-JNF lors des festivités en l’honneur de son 90e anniversaire, qui se sont déroulées sur le lieu de sa création à Bâle, tout comme pour ses 100 ans à Jérusalem. Et vice versa, cette année, à l’occasion de Yom Ha’atzmaout, lorsque la nouvelle présidente du KKL-JNF, Ifat Ovadia-Luski, prendra place parmi les personnes venues présenter leurs vœux. L’État d’Israël et le Fonds national juif : inimaginables l’un sans l’autre.

En bref : ce que le KKL-JNF fait et a fait pour Israël Avant la création de l’État :

ĺ Acquisition continue de terres sur le futur territoire national

ĺ Soutien dans la construction d’infrastructures publiques (rues, accès, etc.)

ĺ Établissement de nombreux nouveaux hameaux

ĺ Plantation des premières forêts

Après la création de l’État :

ĺ Rôle important dans l’intégration des nouveaux immigrants en provenance du monde entier

ĺ Collaboration avec l’armée israélienne et l’État dans différentes situations de crise

ĺ Boisement et gestion d’environ 120’000 ha de forêt mais aussi de près de 16’000 ha de terres sèches et lutte contre la désertification

ĺ Garantie de l’approvisionnement en eau et de sa durabilité pour aujourd’hui et pour demain

ĺ Soutien de projets de recherche et développement à l’échelle nationale

ĺ Transmission et formation d’une conscience écologique au sein de la population israélienne

ĺ Création d’écosystèmes humides tels que le parc au bord du lac de la Hula au nord d’Israël

ĺ Soutien des efforts en vue de davantage centraliser les régions périphériques d’Israël

ĺ Projets de coopération avec toutes les minorités vivant dans le pays

ĺ Le KKL-JNF partage son expertise dans le domaine de la lutte contre le changement climatique dans le cadre de projets de coopération internationale, notamment dans des pays en développement, en appliquant le concept de « Tikkun Olam ».

ĺ « Conscience environnementale » Israël

Un symbole et une symbiose : la « boîte bleue du KKL »

Une boîte où des pièces de monnaies s’amassent progressivement en vue d’établir la patrie du peuple juif : l’histoire d’un modèle à succès

Autrefois incontournable dans de nombreux foyers juifs, elle fait alors littéralement partie de l’inventaire : la boîte bleue du KKLJNF. Aucun objet ne saurait mieux symboliser le lien entre l’État d’Israël et le Fonds National Juif que cette petite boîte en apparence insignifiante. Et pour cause : la boîte bleue accompagne le KKL-JNF depuis le tout début.

Tzvi Herman Shapira (1848-1898), précurseur du mouvement national juif, dont les idées et les suggestions ont contribué à la création du KKL-JNF lors du 5e Congrès sioniste du 29 décembre 1901 à Bâle, avait déjà présenté l’idée d’une boîte en fer-blanc surnommée « pushke » en 1894. Il encourage alors ses amis à y déposer des pièces en vue d’obtenir la Terre d’Israël. Theodor Herzl appuie immédiatement cette initiative en posant son

couvre-chef sur la table en guise de boîte durant le Congrès à Bâle : un geste qui fait apparemment l’unanimité auprès des délégués qui le comprennent de suite.

L’idée de la boîte a également été soutenue sur un autre front : avec la fondation du KKL-JNF en 1901, un banquier du nom de Chaim Kleinman de la ville polonaise de Nadwórna a l’idée de collecter les moyens nécessaires de manière aussi généralisée que possible. Il envoie alors une lettre au journal sioniste « Die Welt » à Vienne : « Inspiré par l’idée ’d’un ait, puis un autre sou’, après que le Congrès sioniste de 1901 a décidé de créer le KKLJNF, j’ai mis en place une ’boîte pour Israël’ et y apposé un billet indiquant ‹ fonds national › puis je l’ai placée au centre de mon bureau. Les résultats atteints jusqu’ici sont impressionnants.

Je propose que d’autres partisans et notamment tous les collaborateurs des bureaux sionistes récoltent de cette manière des dons en faveur du KKL-JNF. » L’idée du financement participatif est née et le KKL-JNF l’utilise avec brio.

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Les premières boîtes sont prêtes à l’emploi en 1904 : même Theodor Herzl en place une dans son bureau (elle se trouve aujourd’hui au musée Herzl de Jérusalem). Beaucoup comprennent aussitôt l’importance de la boîte. Bien sûr parce qu’il s'agit d’un outil pour recueillir des dons mais aussi pour sa symbolique : elle représente un lien entre les Juifs de la diaspora et le petit nombre de (nouveaux) immigrants juifs vers Israël.

Menahem Ussishkin (1863-1941), l’un des brillants leaders du KKL-JNF, pense que « chaque sou qu’un enfant donne ou économise dans le but d’acheter des terres est également important pour sa valeur pédagogique : l’enfant en question ne fait pas un don en faveur du KKL-JNF mais en faveur de lui-même... une expérience indélébile. »

En attendant, durant des décennies, la boîte est un outil très apprécié servant à réaliser la vision sioniste. Les dons récoltés étaient utilisés pour acheter des terres sur lesquelles l’État juif a été bâti. Mais la boîte bleue caractéristique est bien plus qu’un

Fait historique et empreint d’une grande puissance symbolique : une boîte cabossée est retrouvée dans le ghetto de Varsovie au terme de la Seconde Guerre Mondiale – que nous aurait-elle raconté si elle avait pu parler?

Parmi les autres variantes intéressantes, citons la boîte qui ne pouvait contenir que peu de pièces. La plus petite est fabriquée à Jérusalem durant le mandat britannique en Palestine et n’est pas plus grande qu’une boîte d’allumettes. Ceci vient peutêtre du fait que le peuple juif est souvent plutôt pauvre à cette époque et qu’il faut donc se contenter d’un don symbolique. Plus tard, la boîte bleue est remplacée, entre autres, par une sorte de livre bleu, encore utilisé aujourd’hui. La puissance symbolique de la boîte du KKL-JNF est tout simplement inestimable.

simple moyen d’obtenir de l’argent : depuis le début, elle incarne un outil pédagogique important pour diffuser le concept sioniste et renforcer la connexion du peuple juif avec sa patrie éternelle. Un lien très souvent évoqué par les représentants du KKL-JNF qui se rendaient dans les foyers pour collecter les pièces.

Mais d’où la boîte bleue tire-t-elle son nom? Tout simplement de sa couleur dominante, qui est aussi celle de l’État d’Israël. Toutefois, au fil du temps, elle change souvent de style : les premières boîtes, dont Theodor Herzl avait un exemplaire sur son bureau, sont bleu clair. En 1920, les modèles produits et décorés en Autriche sont de couleur cuivre. En Allemagne, certaines boîtes sont reliées en cuir noir.

Dans d’autres cas, même la forme varie. Les boîtes américaines sont rondes, leurs homologues allemandes ont la forme d’un livre, et il existe dans de nombreux pays d’Europe centrale des modèles en papier que l’on peut plier et emporter dans son sac. Une ébauche idéale pour les donateurs qui se rendent au Congrès sioniste ainsi que pour les écoles juives allemandes des années 1920 et 1930.

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Décembre 2022 devient une date historique avec l’élection du Ifat Ovadia-Luski au poste de Présidente du KKL-JNF Israël. Elle est ainsi la première femme à occuper cette fonction. Entretien.

Vous êtes la première femme, Présidente du KKL-JNF Israël depuis sa création, il y a plus de 120 années. En quoi cette nomination revêt-elle, pour vous, une importance particulière ?

« Je suis ravie d’être la première femme à ce poste. J’ouvre la voie. Dans les institutions nationales, de nombreuses femmes occupent des postes-clés à des niveaux différents ; Il était grand temps qu’une femme se trouve en haut de la pyramide. J’accède à ce poste cette grâce à l’expérience acquise dans l’exercice de mes nombreuses fonctions précédentes. »

Vous avez également été la première femme à diriger l’organisation du Likoud mondial- Quelles sont les expériences que vous avez vécues à cette occasion ?

« C’est exact mais cela n’est en rien exceptionnel. Il a eu d’autres femmes à la tête du Likoud. Ze’ev Jabotinsky avait insisté, dès 1920, pour que les femmes fassent partie du comité du Yishouv juif. L’égalité n’est pas un vain mot, il doit se traduire dans les actes »

Comme les hommes qui vous ont précédés à ce poste, vous avez suivi une carrière classique : vous avez travaillé pour Organisation Sioniste mondiale, pour le Keren Hayessod, vous avez été active dans la politique intérieure israélienne. Ces expériences sont-elles pertinentes et dans vos nouvelles fonctions et même peuvent-elles l’enrichir ?

« Mon travail au sein de l’Organisation sioniste mondiale est bien documenté. Je me démarque grâce à mes activités des dernières années. Je suis venu ici pour travailler pour l’État d’Israël, pour construire et développer le pays et pour soutenir les gens qui y vivent. Il y a de grands défis et le KKL-JNF est la première et la plus importante organisation à relever ces défis. Le fait d’avoir travaillé pour l’Organisation sioniste mondiale m’y aide, en effet. La relation entre l’État d’Israël et le judaïsme de la diaspora me tient à cœur et je l’emporte avec moi dans mon nouveau bureau comme un bagage idéal »

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« L’égalité n’est pas un vain mot, il doit se traduire dans les actes »

Quel regard portez-vous sur le KKL-JNF après la période de la Covid-19 et l’année de « shmita » et surtout comment évaluez-vous les défis « qui sont les plus impératifs » et dont certains ont une résonnance globale comme les changements climatiques, la guerre en Europe, la situation au Proche-Orient et autres ?

« KKL-JNF est un élément central de l’histoire du sioniste. Nous avons grandi avec le KKL-JNF ; il faisait partie de notre éducation. Les défis en effet sont immenses. Je viens de prendre mes fonctions qu’au début de cette année et j’en suis encore au stade de l’analyse. Je distingue toutefois des valeurs claires telles que l’amélioration de l’infrastructure tant dans les domaines de la vie et du logement qu’au niveau des moyens de subsistance des individus, les processus de gestion, le respect des droits fonciers et d’usufuit ainsi que l’accueil des nouveaux immigrants, ce sont là les fondements de mes plans de travail pour l’organisation. L’année dernière, nous avons recueilli des réfugiés de la guerre en Ukraine au centre du KKL-JNF de Nes Harim. Cela fait partie de notre mission. »

Le KKL-JNF à l’ambition de jouer un rôle de pionnier dans la lutte contre le changement climatique, soutenez-vous cette position ou voyez-vous des changements dans un futur proche pour l’organisation ?

« Le KKL-JNF est la plus grande organisation verte en Israël. Nous sommes des partenaires clés dans la lutte contre la crise climatique. Nous agissons proactivement dans divers domaines en plus des activités d’afforestation qui y contribuent. De plus, nous veillons à la préservation et l’entretiens des espaces verts et à la sensibilisation de la protection de l’environnement. »

Sur quels domaines souhaitez-vous vous concentrer pendant votre mandat ? Avez-vous des objectifs personnels spécifiques que vous désirez réaliser en tant que Présidente du KKL-JNF ?

« Le Keren Kayemet » agit depuis le début du sionisme et du retour à Sion. C’est l’organisation qui a établi les infrastructures nécessaires à la création de l’Etat : Infrastructures idéologiques et organisationnelles. Construire le pays, sédentariser, racheter les terres, intégrer l’Alyah, ces valeurs fondamentales du sionisme sont toujours actuelles. Aujourd’hui encore, nous sommes toujours confrontés à des défis tels que le renforcement de la périphérie sociale et géographique d’Israël, du Néguev et de la Galilée, le développement du pays, le développement de l’État d’Israël et le soutien de projets sociaux ».

Dans certaines importantes régions d’Asie comme l’Inde, Singapour, la Chine ou bien encore Hong-Kong, le KKL-JNF n’est pas vraiment actif. Avez-vous l’intention de changer cet état de fait ?

« Oui, je compte créer des représentations supplémentaires du KKL-JNF, dans le monde. »

Ifat Ovadia-Luski, Présidente mondiale du KKL-JNF

En décembre 2022, Ifat Ovadia-Luski a été élue présidente de l’organisation par le conseil d’administration du KKL-JNF. Cette élection est entrée dans l’histoire car elle est la première femme à occuper un tel poste depuis la fondation des institutions nationales.

Ifat Ovadia-Luski est titulaire d’un M.A. (cum laude) de l’Université de Tel Aviv en administration et politique de l’éducation et un B.A. en littérature hébraïque et histoire de l’Université hébraïque. Elle a dirigé le département hébreu et culture de l’Organisation sioniste mondiale, où elle a également mené avec succès des processus d’enracinement de la langue et de la culture hébraïques parmi les communautés juives de la diaspora. Sa liste comprend des postes tels que directeur exécutif de l’Organisation mondiale du Likud et une variété d’autres postes dans le secteur public.

Ifat Ovadia-Luski a grandi dans le mouvement Betar et a été élevée sur la base de ses valeurs. Dans l’accomplissement de toutes ses fonctions, elle était guidée par la profonde conviction qu’elle avait le devoir de servir le peuple juif et la Terre d’Israël. Dans ses nombreuses fonctions, elle a agi notamment en tant que membre du conseil public pour la commémoration et l’œuvre de Ze’ev Jabotinsky s.A., en tant que membre du conseil public du Betar et dans les institutions nationales en tant que membre du conseil d’administration de l’Agence juive, le conseil d’administration du Keren Hayessod et l’exécutif sioniste.

Dans un autre registre : Quel est votre lien avec la Suisse ?

« Cette année, j’étais à Bâle dans le cadre de mes précédentes fonctions au sein de l’Organisation Sioniste. Là, j’ai eu le privilège d’assister à une reconstitution du premier congrès sioniste à Bâle, qui s’est tenu il y a 125 ans dans le magnifique « Stadtcasino », aux côtés du Président et de dirigeants juifs du monde entier. Ce fut un événement historique et je garde à cette occasion un excellent souvenir de la Suisse. La fondation du KKLJNF a également été décidée à Bâle, aussi cette ville est-elle particulièrement chère à mon cœur. »

Sinon, quelles sont vos techniques de relaxation ?

« Contempler la forêt verte en face de ma maison, et passer du temps avec ma famille. »

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Nos projets actuels

Sataf

Nouveau centre d’accueil

C’est le centre d’accueil forestier est le plus important de la région. Situé à l’entrée du site, il permet aux voyageurs de bénéficier d’informations, de divers services et de se restaurer.

En outre, il invite le public de découvrir la culture locale et les anciennes méthodes agricoles utilisées en Israël. Ce centre d’acceuil est également un point de départ important pour les parcours de randonnées dans les montagnes de Jérusalem.

Nes Harim

Village des jeunes et transfert de connaissances

Rénovation et modernisation du terrain de sport. Dans son état actuel, l’aire de jeux extérieure ne répond plus aux normes israéliennes actuelle en matière de sécurité et d’accessibilité : Une mise à niveau qui sera honéreuse s’avère nécessaire ainsi que des renovations à tous les niveaux.

Pour en savoir plus, voir page 11

Camping Mitzpe Masua

Renouvellement du camping

Les terrains de camping sont situés dans la zone historiquement connue sous le nom de « British Park », aujourd’hui appelée « forêt de Masua », dans la plaine de Judée au centre d’Israël. Le camping de nuit regroupe les campeurs en un même endroit afin de surveiller les activités qui pourraient mettre en danger la nature.

Pour en savoir plus, voir page 20

Mer Méditerranée

Tinshemet – « La chouette effraie »

Surveillance des forêts toute l’année par des drones

Le KKL-JNF a développé un nouveau système de détection rapide des incendies de forêt. Une caméra spéciale et un drone adapté sont utilisés pour la surveillance des forêts, tout au long de l’année. Telle la chouette effraie qui peut voler jusqu’à 100 mètres d’altitude et ainsi tout observer, le drone utilisé pour ce projet vole également à environ 100 mètres au-dessus des forêts et peut ainsi détecter et prévenir les incendies de forêt à un stade précoce.

Centre de réhabilitation de la faune d’Agamon AWRC

Clinique pour le traitement des animaux blessés

L’AWRC a ouvert ses portes en 2019, il est situé dans le parc du lac Hula (Agamon HaHula).

La clinique dispense des traitements qui sauvent la vie des animaux sauvages blessés.

Pour en savoir plus, voir page 22

Kinneret Climate & Innovation Center

Centre environnemental sur les rives du lac Kinneret, source d’eau stratégique d’Israël

Le KKL-JNF, le Kinneret Academic College et la Zemach Mifalim Company se sont associés pour créer un centre de projets pionniers dans les domaines de l’eau, de l’agriculture et de la biotechnologie. Pour en savoir plus, voir page 12

Rivière Hura

Nettoyage et assainissement

Dans le désert du Néguev, la rivière, une fois réhabilitée, donnera à la ville de Hura, habitée par des Bédouins, un poumon vert et améliorera considérablement la qualité de vie de toute la région.

Pour en savoir plus, voir page 30

Forêt de Be’eri

Renouvellement de la forêt de Be’eri

Depuis 2014, des organisations terroristes de Gaza ont lancé des milliers de cerfs-volants et de ballons incendiaires dans le Néguev occidental. Certains ballons incendiaires qui ont atterri dans la forêt de Be’eri ont déclenché des incendies et causé d’importants dégâts. Le KKL-JNF prévoit de renouveler la forêt endommagée en 2023 et de planter des arbres feuillus résistants aux incendies et capables de se régénérer.

Turkana

Grâce au soutien du KKL-JNF-Suisse, le programme agricole et de gestion de l’approvisionnement en l’eau appelé « Sillons dans le désert », mis en œuvre à Turkana au Kenya, entre dans sa troisième phase. L’objectif du projet est de renforcer les capacités locales pour une agriculture durable. Ceci afin de stimuler la production alimentaire et d’accroître ainsi la sécurité alimentaire. Pour en savoir plus, voir page 14

Rénovation et modernisation de la place de sport à Nes Harim

Dans tout Israël, des « Field and Forest Education Centers (FFEC) » du KKL-JNF proposent des hébergements et des installations au cœur de la nature.

Notre FFEC le plus central, situé dans le paysage vallonné et verdoyant de Nes Harim, un peu en dehors de la capitale agitée et en plein essor de Jérusalem, a beaucoup attiré l’attention publique ces dernières années. La raison : sa capacité à accueillir des camps et des programmes de vacances orientés sur des groupes de population présentant des besoins particuliers ainsi que sa propension à ouvrir ses portes à des personnes en situation de crise. En effet, le FFEC de Nes Harim a hébergé temporairement des familles en

aux vertus curatives de la nature, notamment pour les personnes en situation de crise ou présentant des besoins particuliers. Parmi les équipements les plus appréciés de notre centre figure l’air de sport, où les groupes de visiteurs peuvent, entre autres, s’adonner à des jeux de balle tout en acquérant des compétences de vie essentielles, telles que le travail en équipe, le respect des règles et la sportivité.

couches de la société et de la population, tout en leur faisant prendre conscience de ce qui est possible et de ce dont ils sont capables.

provenance de la région de Gaza toute proche ainsi que des personnes évacuées de Mevo Modi’in à la suite des feux de forêt. Jusqu’à récemment, c’était une seconde maison pour une centaine d’enfants juifs réfugiés et leurs curateurs en provenance d’Ukraine.

Au KKL-JNF, nous réfléchissons sans cesse à de nouvelles façons d’utiliser l’espace du FFEC de Nes Harim pour améliorer l’accès

L’aire de jeu extérieure ne répondant aujourd’hui plus aux normes de sécurité et d’accessibilité israéliennes, elle devra faire l’objet d’une mise à niveau coûteuse. Des rénovations sont nécessaires à tous les niveaux : entre autres, colmatage de fissures dans l’asphalte, renouvellement du sol avec une couche polymère satisfaisant aux normes de sécurité nationale, remplacement des poteaux et des pneus, installation de sièges supplémentaires (accessibles à tous) et éclairage.

Les FFEC du KKL-JNF apportent du soutien dans la vie de milliers d’enfants, d’adolescents et d’adultes de toutes les

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Le KKL-JNF Zemach-Kinneret Climate & Innovation Center

Sciences

Dans un an, tout va changer. La construction du Parc de l’Innovation et des Sciences sur les rives de la mer de Galilée sera achevée et changera le visage de toute la région.

Il servira de centre national de spécialisation des technologies dans les domaines de l’environnement, de l’eau, de l’agri-tech et du climat. Il s’étendra sur 7’000 m² et comprendra des laboratoires de recherche et d’étude, un centre d’innovation, un complexe de bureaux pour les startups, un office de tourisme et bien plus encore.

Un impact énorme et un pôle d’attraction

Ce Parc de l’Innovation et des Sciences a été plébiscité par quasiment tous ceux qui s’intéressent à la technologie et à l’innovation dans la région et qui rêvent de travailler dans ce domaine. « C’est très excitant d’avoir la possibilité d’intégrer un tel centre technologique si près de chez moi », déclare Ward Zoabi, étudiant en Génie hydraulique au « Kinneret Academic College ». « En tant que jeune entrepreneur rêvant de créer une startup dans le domaine de la biotechnologie, un tel centre m’y aidera sûrement »

Le complexe offrira également aux écoles régionales des programmes éducatifs et pratiques traitant de ces domaines. L’un d’eux est Ouri Israel de l’école Naomi Shemer au kibboutz Kinneret. Alors qu’il n’est qu’en 7e, il rêve déjà de sa future carrière. « Ce centre donnera aux élèves comme moi, une chance de faire des études et de travailler dans la high-tech », affirme-t-il.

« Plutôt que d’étudier loin de chez moi, lorsque j’en aurai l’âge, je pourrai me former à l’ingénierie et travailler dans la high-tech à côté de la maison, tout en exerçant un métier qui est aussi lié à l’agriculture, principal moyen de subsistance de notre région. » Ce projet d’importance a été lancé par 3 grandes entités qui ont uni leurs forces : le Keren Kayemeth LeIsraël, le groupe Zemach

Regional Industries et l’école Kinneret Academic College. L’objectif commun est de développer la périphérie nord d’Israël, d’accroitre, dans la région, les offres d’emplois bien rémunérées exigeant une expertise, d’étendre le savoir-faire dans les domaines clés depuis l’école primaire et de fournir une solution israélienne aux défis mondiaux dans les domaines de l’agriculture de pointe, de l’eau, du climat et de la durabilité.

« L’impact d’un tel complexe est énorme », affirme Elad Shamir, le PDG du Centre d’Innovation Kinneret. « Il constituera un pôle d’attraction pour l’excellent capital humain dont nous disposons dans le Nord : étudiants, chercheurs, éminents experts scientifiques et industriels d’Israël et du monde entier. Je suis convaincu que le projet fera la fierté nationale et deviendra une source de pèlerinage pour l’innovation, la recherche et le développement, les entreprises en croissance et même des délégations du monde entier. »

Dr Doron Markel, le scientifique en chef du KKL-JNF, ajoute : « Au-delà des prouesses technologiques et environnementales, notons l’impulsion significative donnée, grâce à ces réalisations, à la région et qui conduisent à un renforcement régional et démographique ainsi qu’à un succès économique croissant de

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Un Parc d’Innovation et des
sur la mer de Galilée – un espoir pour toute une région

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la Galilée. Ces réalisations s’inscrivent dans la ligne stratégique du KKL-JNF qui consiste à soutenir activement la lutte contre la crise climatique, le renforcement de la Galilée et du Néguev. Nous sommes fiers de prendre part à cet important projet porteur d’avenir »

Vert au dehors et au dedans

Les promoteurs du projet étaient convaincus qu’un complexe axé sur la durabilité et l’écologie devait également être bati en conséquence. C’est pourquoi sa planification met l’accent sur une construction « verte » qui protège l’écosystème, tient compte des conditions climatiques, recycle autant que possible et économise, pas moins de 30 %, de la consommation énergétique d’un bâtiment ordinaire.

La construction écologique se reflète dans sa conception par la création d’espaces bénéficiant d’un maximum de lumière naturelle, de ventilation et d’isolation thermique, ainsi que d’un mur végétal sur lequel une flore naturelle poussera sur toute la hauteur du bâtiment. Le processus de construction lui-même est également écologique, grâce à une minimisation des travaux de terrassement et à une utilisation de matériaux verts uniquement. Enfin des appareils permettant des économies d’eau et d’énergie, des dispositifs spéciaux pour le traitement des eaux de ruissellement et usées, ainsi que des panneaux solaires seront installés dans le complexe.

La charrue du XXIe siècle

Une grande partie des localités de la vallée du Jourdain, fondées au début du XXe siècle, ont servi de base à l’établissement de l’État d’Israël et au développement de l’agriculture et de la gestion de l’eau dans tout le pays. Pour les partenaires du projet, l’implantation du Parc de l’Innovation et des Sciences, sur cette même terre, boucle la boucle en quelque sorte. « Le complexe sera un moteur de croissance unique qui changera le visage de la région et créera des perspectives pour ses habitants » déclare

Sur les traces de son origine, le KKL-JNF est de retour à Bâle

« Dans le cadre des festivités de grande ampleur organisées, en août dernier, à l’occasion du 125e anniversaire du premier congrès sioniste à Bâle, le KKL-JNF Suisse a organisé un évènement unique auprès d’un public particulièrement attentif afin de présenter ce projet novateur ; ce, en présence d’Avraham Duvdevani, alors Président mondial du KKL-JNF, d’Emily LevyShochat, Vice-Présidente du KKL-JNF Israël et Présidente du Comité pour l’environnement et de la science, d’Elad Shamir, PDG de KIC, ainsi que des sommités, parmi lesquels le Scientifique en Chef du KKLJNF, le Dr. Doron Markel et le Président du KKL-JNF Suisse, Arthur Plotke. Nous mettrons ce remarquable projet à l’honneur, lors de différents événements cette année afin de le populariser : restez à l’écoute - nous serons heureux de vous tenir informés ! »

Elad Shamir. « Il offrira des horizons à des milliers de familles dans la périphérie nord d’Israël et deviendra la charrue du XXIe siècle, poursuivant ainsi l’élan pionnier d’alors. » Depuis plus de 120 ans, le KKL-JNF s’engage dans le développement durable du pays et de préservation des ressources environnementales pour les générations futures.

Ces dernières années, l’organisation a fait de la lutte contre la crise climatique, une priorité. Ce partenariat dans la création du Parc de l’Innovation et des Sciences est donc une évidence pour elle.

« Pour citer les Maximes des Pères :

Tu n’es pas tenu de terminer le travail, mais tu n’es pas libre de t’en abstenir »

affirme Émilie Levy-Shohat, Vice-présidente du KKL-JNF en Israël et Présidente du Comité de l’Environnement et des Sciences.

« C’est une citation qu’Herzl, le visionnaire de l’État d’Israël, avait lui-même, utilisé devant les défis des débuts du sionisme. L’achèvement de la tâche ne dépend pas de nous, mais nous n’avons pas le droit de nous y soustraire. Il en va de même pour la gestion de la crise climatique. Oui, il faut du temps pour faire évoluer les choses, mais on peut y parvenir ! »

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KKL-JNF International -Notre contribution pour un avenir durable

Karen Bolton, Directrice des Relations internationales et des Affaires extérieures au KKL-JNF voit dans la capacité de l’Institution à coopérer avec d’autres pays et à participer à des forums internationaux sur des sujets urgents, non seulement une façon d’échanger des connaissances et des idées mais aussi la voie pour pratiquer le « Tikkun Olam » (la réparation du monde) dans la plus pure tradition juive.

« Seule une coopération avec d’autres nations permettra de résoudre les problèmes auxquels le monde doit faire face. Nous ne pouvons pas les sauver seuls. Nous sommes un village global et toute action a un effet sur quelqu’un d’autre et vice-versa. » dit Bolton « Nous partageons gracieusement nos connaissances comme mince contribution aux efforts dans le monde.

Bolton a toujours été fascinée par les activités de recherche que ses collègues du KKL-JNF ont développées dans le service de foresterie et dans le département de développement des terrains. En 2008, le KKL-JNF avait participé pour la première fois à la Convention sur les changements climatiques aux Nations-Unies où avait été conclu un traité international environnemental pour combattre « les dangereuses interférences humaines avec le système climatique ». Bolton avait aussitôt compris combien était importante la contribution du KKL-JNF à de tels forums internationaux.

Au fur et à mesure que Bolton perfectionnait ses propres connaissances, en comprenant les différentes recherches des experts du KKL-JNF et ce qui se passait parallèlement dans le monde, elle a su les utiliser dans toutes les positions qu’elle occupait. Aujourd’hui, la coopération internationale du KKL-JNF au sujet des changements climatiques s’étend sur trois points : travailler avec les corps diplomatiques et signer des Mémorandums (MoU, Memorandum of Understanding) avec des gouvernements dans différents domaines ; participer aux forums inter-gouvernementaux comme membre de différents groupes de travail et à des conférences ; envoyer et recevoir des délégations de professionnels une fois qu’un MoU est signé entre Israël et des pays partenaires puis réaliser les projets internationaux. Récemment, le KKL-JNF a reçu sa première subvention SureNexus de l’EU travaillant avec

sept pays, quinze partenaires et quatre sites de démonstration pour un projet agrivoltaïque de trois ans. L’agrivoltaïque combine panneaux solaires et cultures en associant une production d’énergie et une production agricole sous les panneaux solaires. C’est le premier projet-pilote à grande échelle en Israël.

KKL-JNF apporte aussi son soutien à une visite de cinq jours d’études des services de foresterie dans les pays méditerranéens comprenant Espagne, Italie, Grèce, Maroc, Turquie et Chypre. Un des projets du KKL-JNF, le programme de gestion de l’agriculture et des bassins versants du Turkana Kenya, Sillons dans le désert passe maintenant à la phase trois, grâce au soutien du KKL-JNF de Suisse.

Pour ce projet de développement agricole, KKL-JNF travaille avec l’Institut israélien Arava, la Mission catholique espagnole de la communauté de St Paul l’apôtre (MCSPA Kenya) et les communautés semi-nomades locales développant pour la première fois l’agriculture au Nord du Turkana. Le projet apprend aux locaux à faire de l’agriculture durable afin de générer plus de nourriture pour une sécurité alimentaire et des revenus.

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Le monde est confronté à des défis politiques et écologiques. Selon Karine Bolton, cela offre des opportunités de collaboration avec d'autres pays et forums internationaux traitant de ces questions.
Karine Bolton LaorDirectrice des relations internationales du KKL-JNF

« Le Kenya accueille très bien l’aide israélienne. Nous n’avons pas besoin du soutien du gouvernement pour ce projet mais cela permet de le pratiquer à grande échelle et cela fait vraiment une différence pour les communautés ici. » dit Bolton. Ce projet-modèle offre une sécurité non seulement alimentaire mais aussi physique, note-t-elle. « Quand il n’y a pas de sécurité alimentaire, les migrations ont lieu et les groupes terroristes s’infiltrent. »

Cette nouvelle opportunité économique offre aussi une émancipation financière aux femmes, participantes majoritaires de ce programme. Grâce aux techniques de gestion des bassins versants, les communautés ne sont pas seulement capables de faire pousser des légumes mais aussi de planter des arbres durables et de faire paître leurs troupeaux, actions indispensables pour leurs

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« Nous parlons d’un sérieux problème d’eau au Tchad qui compromet même l’existence. » dit Bolton. « C’est vraiment une question de vie et de mort dans ces pays en développement. »

Novembre dernier, la conférence sur les changements climatiques s’est tenue en Egypte à Sharm El-Sheik (COP27) et pour la première fois, Israël participait à une COP. KKL-JNF faisait aussi partie de la délégation israélienne.

« Les participants à la COP sont intéressés par ce que nous savons spécialement de la forestation des terres semi-arides, de la technologie pour la gestion des bassins versants et de la prévention des feux de forêt. »

cultures. En restaurant la biodiversité et en luttant contre les effets des changements climatiques par la réparation des terrains abimés, la population devient capable d’offrir une nourriture de meilleure qualité à ses proches mais elle peut aussi vendre ses produits sur les marchés. Ainsi, elle peut se tourner vers d’autres postes de dépense : les vêtements et surtout, les frais scolaires des enfants qui peuvent enfin aller à l’école.

Au début de Février 2022, KKL-JNF a signé un MoU avec la République du Tchad et a déjà envoyé une délégation technique sur place. Le KKL-JNF a aussi reçu le Président du Tchad en Israël. Deux projets-pilotes sont maintenant en cours de réalisation au Tchad, l’un est fondé sur le modèle de Sillons dans le désert de Turkana et l’autre est un échange de techniques pour la production de dattiers afin d’aider à améliorer les méthodes de production au Tchad comme ils l’ont demandé.

Le projet de sécurité alimentaire actuellement au stade de la planification est destiné aux femmes soudanaises réfugiées au Tchad.

Les contacts pris à la COP commencent à porter leurs fruits, explique Bolton. Nous parlons maintenant à d’éminentes organisations intergouvernementales comme le Centre pour la recherche internationale en foresterie et le Centre mondiale pour l’agroforesterie.Mon travail consiste à avoir une vue d’ensemble pour les relations internationales dans les domaines techniques de notre organisation, conclut Bolton. Dans cet esprit, mon équipe assure la coordination de toutes les relations internationales et met en contact le KKL-JNF avec d’importantes organisations intergouvernementales, des ONG internationales, des ministres de gouvernements et des experts afin de faire avancer la coopération et les partages de connaissances.

Nos succursales partenaires du KKL-JNF à l’étranger sont très importantes pour nous car elles nous aident à identifier les contacts idoines et établissent le réseau nécessaire pour la réalisation des objectifs de notre KKL-JNF en Israël. Nous sommes sûrs que la seule façon de résoudre les problèmes et de surmonter les défis est d’apprendre à travailler ensemble pour un enrichissement mutuel. Nous le faisons peut-être à petits pas mais ils sont très significatifs. »

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Agir en faveur d’Israël

Entretien avec Ronny Siev, Coordinateur responsable des testaments et successions du KKL-JNF Suisse

Que fait réellement un coordinateur de testaments et de successions ?

De nombreuses personnes souhaitent léguer tout ou partie de leur patrimoine à une fondation d’utilité publique ou à une œuvre de bienfaisance qui correspond à leurs valeurs. Ils souhaitent s’assurer que leur succession servira la cause qui leur est chère. Mon rôle est de déterminer exactement, avec le testateur ou la testatrice comment ses souhaits et ses valeurs peuvent continuer à vivre au travers des projets du KKL JNF. Je m’assure ensuite que tout est mis en œuvre exactement selon ses souhaits.

Comment accompagnez-vous les testateurs ?

La plupart des gens ne commencent à penser à leur succession qu’à l’approche de la retraite, certains même plus tard. Idéalement, ils dressent une liste de leurs biens, comptes et investissements ainsi que des personnes et organisations à privilégier en tant que bénéficiaires. Certains ont déjà rédigé un testament, par le passé mais doivent l’actualiser, au regard des évolutions en matière de droit successoral ou en fonction de changements de circonstances. Je suis avant tout à l’écoute de leurs souhaits et de leurs besoins. À partir de là, nous élaborons ensemble une solution juridiquement irréprochable et qui correspond à 100% leurs volontés.

Quels sont les souhaits des légataires ?

Ils sont très variés. Heureusement, le KKL-JNF a des programmes très diversifiés et peut concrétiser de nombreux souhaits. Certains veulent financer, en leur nom, une aire de jeux ou un parc dans une région particulière d’Israël, d’autres préfèrent soutenir des enfants et des jeunes défavorisés ou traumatisés, d’autres encore veulent encourager la recherche dans le domaine du recyclage de l’eau. Souvent, les légataires désirent qu’une plaque commémorative soit posée une fois le projet achevé.

Comment mettez-vous cela en œuvre ?

Il faut garder à l’esprit que le décès survient souvent plusieurs années après la rédaction du testament. Certains projets, qui étaient d’actualité au moment la rédaction des volontés, ont été réalisés entre temps. De ce fait, l’objectif du projet énoncé dans le testament devrait toujours être défini de la manière la plus générale possible. Par exemple, le testateur peut inscrire

« jeunesse et formation » au sein du KKL-JNF ou encore décider que le legs sera attribué en faveur de la réalisation d’un projet de lutte contre le changement climatique ou dans le secteur de l’eau ou bien encore dans les domaines de la recherche et du développement. Le leg peut également être dédié à une forêt entière, une aire de pique-nique ou de jeux. Dans tous ces domaines, le KKL-JNF sera toujours à même d’offrir d’extraordinaires projets. Le testateur peut également faire une donation de son vivant, il aura ainsi la satisfaction de suivre l’évolution du projet.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans votre mission ?

Je suis une personne de contact et de communication, j’aime rencontrer les gens, chacun a une histoire passionnante à raconter si vous prenez le temps de les écouter. J’aime, au fur et mesure de nos entretiens, comprendre et mettre en œuvre leurs volontés, au travers de programmes qui naissent et porteront leur nom. Naturellement, je très fier de faire partie de la grande famille du KKL-JNF, qui a déjà accompli tant de grandes choses depuis 1901 ; j’adhère pleinement à ses objectifs et à leur mise en œuvre. De plus, j’éprouve infiniment de plaisir à travailler avec notre formidable équipe.

Qu’aimeriez-vous accomplir avec le KKL-JNF ?

J’aimerai inviter les gens à réfléchir à leur succession, à ce de ce qu’ils souhaitent faire du fruit de leur travail et les sensibiliser à l’importance de la rédaction d’un testament. Après mûres réflexions et en ayant trouvé des solutions satisfaisantes pour eux même et leur proches, en fonction de leurs souhaits et leur sensibilité, ils pourront alors profiter sereinement de la vie. Je souhaite bien sûr les amener à mieux connaître le KKL-JNF et ses projets.

Quel est votre lien à Israël ?

Enfant, j’ai passé mes vacances d’été chez ma grand-mère en Israël. Plus tard, j’ai travaillé comme moissonneur bénévole dans un kibboutz. Mon père avait lui, fui vers Israël avec ses parents, lorsqu’il était enfant et a grandi dans un camp de réfugiés à Tibériade. J’ai donc, très tôt été conscient qu’Israël n’est pas seulement un État juif, mais également, un refuge pour tous les Juifs qui doivent fuir leur pays. Aujourd’hui, et peut être demain encore c’est, malheureusement le cas car, chaque année. En effet, des milliers de juifs sont contraints d’émigrer en Israël pour des raisons d’antisémitisme endémique. Et donc,

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Portrait

il s’agit de construire un beau pays où il fait bon vivre dans le cas où les générations suivantes devraient s’installer en Israël.

Quelle est votre relation avec le KKL-JNF ?

Enfant, j’étais chargé de rendre visite aux familles juives de mon quartier avec la fameuse « boîte bleue » du KKL-JNF. C’était intimidant car je ne les connaissais pas. Grâce à cette tâche, j’ai été très tôt, familiarisé à la mission du KKL-JNF. Puis, ici, en Suisse, j’ai commencé à militer pour la protection de l’environnement.

... c’est pourquoi vous avez aussi adhéré à un parti écologique ?

Exactement. Et c’est ainsi qu’est né mon besoin de m’engager aussi en politique. Depuis 2017, je siège au Conseil municipal de la Ville de Zurich. Au cours des cinq premières années, j’ai été membre de la Commission responsable des parcs et forêts, de l’approvisionnement en eau, de l’énergie, du chauffage et de l’élimination des déchets. Cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur des sujets étroitement liés aux objectifs poursuivis par le KKL-JNF, en Israël. Je suis membre de la Commission sociale, depuis 2022.

Avez-vous déjà rédigé votre propre testament ?

Pas encore. Depuis mon engagement au KKLJNF, j’y pense de plus en plus. J’ai constaté que la rédaction d’un testament est un processus qui demande du temps et de la réflexion. Je suis actuellement dans cette démarche.

La nouvelle loi sur les successions

La nouvelle loi en matière de succession en suisse est en vigueur depuis le 1er janvier 2023. Celle-ci protège la part des héritiers légaux tels que les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ainsi que les conjoints ou partenaires enregistrés mais les parts réservataires ont été partiellement réduites. Lorsqu’ils rédigent un testament, les testateurs peuvent désormais disposer librement d’au-moins la moitié de leurs biens. Cela leur donne beaucoup plus de liberté pour planifier leur succession. Le nouveau droit successoral offre donc la possibilité de tenir compte, dans une plus large mesure, de l’organisation de votre choix, afin que vos valeurs, vos intérêts et vos souhaits perdurent.

Les ajustements suivants ont été effectués :

ĺ Les parts réservataires légales des descendants ont été réduites des trois quarts à la moitié de leur part d’héritage légale.

ĺ Les parts réservataires des conjoints et des partenaires enregistrés restent à 50%.

ĺ La part réservataire des parents a été entièrement supprimée.

Les testaments et pactes successoraux antérieurs restent en principe valables. Si vous avez des questions à ce sujet, je me tiens à votre disposition pour un entretien confidentiel.

Appelez sans engagement aux heures de bureau ou envoyez un courriel. Vous pouvez également utiliser la carte-réponse, jointe à ce magazine.

Brève biographie de Ronny Siev

Ronny Siev est politologue (lic. phil.), il a débuté sa carrière en Équateur et en Espagne puis effectué des stages au secrétariat de l’ONU à New York et au DFAE à Berne. Après 10 ans dans domaine de la finance, il s’est tourné vers l’enseignement au sein de la Haute école spécialisée ZHAW, en tant que Maitre de conférences, pendant 4 années. Après avoir initialement occupé la fonction de Directeur général du parti des Verts libéraux Suisse, il siège, depuis 2017, au Conseil municipal de la Ville de Zurich. En 2022, il a accepté de devenir coordinateur pour les testaments et les successions, au sein du KKL-JNF Suisse.

Téléphone 044 225 88 00 legs@kklsuisse.ch

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KKL-JNF- Midbar Notre rapport de voyage en Israël 2022

loges suisses du B’nai B’rith. (Pour mémoire, Carl Lutz était un diplomate suisse qui a sauvé plus de 60 000 personnes de la déportation et de l’Holocauste grâce à son engagement en faveur des Juifs hongrois. Il a reçu de Yad Vashem le titre honorifique de Juste parmi les nations.). À cette occasion, nous nous sommes aussi rendus sur le nouveau site d’observation quasi achevé achevé ainsi qu’au centre de reconnaissance du KKL-JNF rénové, dans cette même forêt.

« Lors de chaque visite, on a toujours pu sentir l’engagement passionné des collaborateurs du KKL-JNF pour leurs projets. C’est bien plus que leur devoir professionnel. C’est la raison pour laquelle je participerai à nouveau à ce voyage cette année.

Durant onze jours, le KKL-JNF a traversé tout Israël avec des participants enthousiastes et motivés. Outre un programme serré mais considéré à l’unanimité comme passionnant et informatif, ce voyage très compact en termes de durée a comporté plusieurs moments forts particuliers.

Le jour de notre arrivée, nous nous sommes dirigés vers le nord et avons visité l’Arboretum du KKL-JNF à Ilanot, où nous en avons beaucoup appris sur les différentes espèces d’arbres que le KKLJNF plante dans tout le pays. Après la première nuit passée dans la pittoresque et mystique ville de Safed, nous nous sommes rendus à l’inauguration de la « Maison de l’Amitié » à Kiryat Bialik, un projet du KKL-JNF Suisse, qui représente un centre de culture et d’intégration essentiel pour beaucoup d’immigrants éthiopiens qui se sont établis dans l’agglomération d’Haïfa. Non seulement nous avons pu entendre de la bouche des « olim » (nouveaux immigrants) en provenance d’Éthiopie les récits émouvants de leur parcours pénible vers Israël mais aussi goûter à des mets authentiques de la cuisine de nos hôtes.

La traversée s’est ensuite poursuivie vers le cœur de la Galilée où, après une randonnée facile, nous avons atteint la magnifique grotte de Keshet. Cette dernière est en fait d’un arc qui s’est formé lorsque la partie intérieure du plafond de calcaire s’est écroulée. La vue est imprenable sur la Galilée et jusqu’au Liban, où nous avons même pu distinguer quelques postes frontières du Hezbollah et constater ainsi de nos propres yeux une partie des défis auxquels cette région d’Israël est confrontée. Notre itinéraire nous a conduit vers le llac de Tibériade (lac de Genésareth). L’objectif était alors la forêt suisse de Tibériade où se trouve également le point de vue Carl Lutz, un projet du KKL-JNF en collaboration avec les

La célèbre réserve naturelle de la Hula a alors été le prochain point au programme. Les ornithologues amateurs parmi les participants étaient aux premières loges lors de l’excursion dans les marécages de la Hula qui abritent une riche faune aviaire. La vallée de la Hula est une aire de repos importante pour les dizaines de milliers d’oiseaux qui migrent chaque année d’Europe vers l’Afrique et vice-versa : le lac et les marécages leur offrent un lieu pour se reposer un peu et de la nourriture variée. Le KKLJNF y est omniprésent et a déjà réalisé de nombreux projets sur place.

Le KKL-JNF Suisse y prévoit lui aussi un projet – voir en page 20.

Puis, direction le sud, via le mont Guilboa et jusqu’à la mer Morte, où les participants ont visiblement apprécié se relaxer. Ceux qui n’ont pas voulu se baigner ont pu sil lonner le très intéres sant site de Qumrân, mondialement connu. Le lendemain, la pépinière du KKL-JNF à Eshtaol avec ses nouvelles serres « intelligentes » planifiées (avenir de la plantation d’arbres et un autre projet du KKL-JNF Suisse) a elle aussi durablement marqué les esprits. Les participants ont pu se rendre compte

« Je recommande ce voyage à tous. »
»

par eux-mêmes des conditions de croissance optimales, et ils en ont profité pour mettre des plants en terre, une activité qui s’est accompagnée de beaucoup d’émotions.

Marie-Louise Spörri

Après un trajet plus long vers le sud, nous sommes arrivés à Sde Boker où un guide nous a initiés aux secrets de la maison historique Ben Gourion. Enfin, la ceinture verte autour de Beer-Sheva et la forêt de Doudaim, deux projets de MIDBAR, la société suisse pour l’encouragement des zones désertiques, n’auraient su manquer au programme.

Parmi les autres moments forts, citons l’excursion vers le site de Sataf dans les collines de Jérusalem qui représente l’agriculture de l’époque biblique et recèle quelques magnifiques sources ainsi que, par endroits, des bassins souterrains. On y aménage et utilise aujourd’hui encore des jardins familiaux, un type de jardins bien connu des Suisses. Nous avons alors cheminé vers la forêt de Ben Shemen où nous avons découvert un projet spécial du KKL-JNF Suisse en faveur des personnes malvoyantes et aveugles. Un camion d’incendie destiné à combattre les feux de forêt nous attendait sur place : certains participants l’ont même essayé et ont pu se rafraîchir un peu avec l’eau du tuyau d’incendie (c’était une journée très chaude...).

Une atmosphère plutôt mitigée a régné lors de la visite des trois petits projets du KKL-JNF Suisse près du musée Yad Vashem, le site international de commémoration de l’holocauste. Néanmoins, l’excursion préalable au Musée Herzl a été des plus inspirantes. Les voyageurs ont profité du temps libre avant le repas de chabbat pour flâner dans le marché de Mahané Yehuda. Pendant chabbat, ils se sont promenés dans la vieille ville de Jérusalem et ont été émerveillés par la partie juive si joliment restaurée. Le repas du soir suivi du spectacle son et lumière à la Tour de David a marqué la fin de la journée.

Marie-Louise Spörri

Le lendemain, nous avons parcouru la « route de la paix » située dans l’Arabah, entre Idan et Chatzeva où nous avons découvert le centre Vidor très instructif avec son office du tourisme et les serres où l’on pratique une agriculture extensive mais écologique au beau milieu du désert. L’« Arava Institute for Environmental Studies (AIES) » et la rencontre d’étudiants du monde entier ont été le couronnement de cette journée inoubliable dans l'extrème sud d’Israël. L’étape suivante a été Mitzpe Ramon, où nous avons passé la nuit. La promenade Albert Katz à Mitzpe Ramon un autre projet du KKL-JNF Suisse, faisait également partie des incontournables. La vue époustouflante depuis la « tayelet » (sentier de promenade) dans le désert du Néguev a mis les participants de bonne humeur.

Le dernier jour du voyage nous a conduits à la célèbre mosaïque près de la frontière de Gaza, à Netive HaAsara où nous avons eu des discussions enrichissantes avec la population locale qui nous a beaucoup parlé des conditions de vie difficiles dans cette région si proche de la bande de Gaza. Le courage, la résilience et l’optimisme intact de ces personnes malgré tous ces déboires resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Avant de revenir à Tel Aviv, nous avons pu assister à l’inauguration des plantations de camouflage de Kfar Aza, un projet du KKL-JNF Suisse, puis à Sderot, goûter au meilleur repas à base de houmous dont on puisse rêver.

Un souper convivial à Tel Aviv est venu clore en beauté ce voyage très marquant, et donc : à bientôt en Israël – LEHITRA’OT BE’ISRAEL !

P.S. : De retour en Suisse, le souhait a été émis de réorganiser un voyage du KKL-JNF en Israël. Le KKL-JNF sera ravi d’y donner suite. Nous planifions déjà la prochaine expédition et vous êtes naturellement tous les bienvenus :

« L’organisation, les repas, les hôtels, le timing, les voyages en bus étaient au top et absolument parfaits. La nature était magnifique, le groupe de voyageurs très agréable et intéressant. Ce voyage convient aux jeunes et aux moins jeunes ! »
Vera Bosshard
« Les collaborateurs du KKL-JNF sont toujours enthousiastes, même lorsqu’il s’agit des plus petites plantes. Ils réalisent les projets avec amour. »
« J’ai trouvé particulièrement passionnants les programmes sociaux avec, entre autres, des immigrés soudanais et russes et des jeunes traumatisés autour de la bande de Gaza. »
SAVE THE DATE ! Du 22 novembre au 1er décembre 2023

Rénovation de l’aire de camping Mitzpe Masua

N’ATTENDEZ PLUS POUR FAIRE UN DON !

Votre don permettra de soutenir le KKL-JNF dans ce projet d’envergure.

- Fonds National Juif (Suisse)

- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7

- Mot-clé : 17087 Mitzpe Masua

de déchets qui pourraient nuire aux animaux s’ils les avalaient ou encore la musique trop forte à laquelle certains randonneurs ne sauraient renoncer. Ces actes irréfléchis troublent et effraient les animaux nocturnes, tels que le hibou, le chacal, le renard et le porc-épic.

La forêt est un écosystème en soi : nous sommes des hôtes dans la nature, et il est impératif que chaque personne qui profite des bienfaits de la forêt respecte les règles en vigueur.

Le site d’observation pittoresque et l’aire de camping adjacente de Mitzpe Masua se situent dans le secteur connu historiquement sous le nom de « British Park », aujourd’hui appelé « forêt de Masua », dans la région de Judée, au centre d’Israël.

Avec une surface d’environ 5’600 hectares de forêt naturelle et plantée, de sources naturelles, de grottes et de sites archéologiques, ce parc splendide en plein milieu de la forêt est l’un des lieux les plus visités d’Israël.

À première vue, le terrain de camping sert d’endroit sûr, propre et équipé de toutes les commodités pour les groupes, familles et personnes seules qui viennent y planter leur tente, y organiser un feu de camp en toute sécurité, profiter de l’approvisionnement en eau et passer une nuit palpitante et instructive au cœur de la nature.

Mais son objectif principal consiste à minimiser les dégâts causés aux résidents permanents du parc, à savoir la faune et la flore.

En effet, une aire planifiée et bien organisée permet de regrouper tous les campeurs en un seul lieu afin de surveiller les activités qui pourraient porter atteinte à la nature : par exemple, un feu de camp qui n’aurait pas été éteint correctement, l’abandon

Le projet de rénovation garantira la sécurité et le bien-être de tous les visiteurs mais aussi des plantes et des animaux dans ce parc d’envergure.

Parmi les éléments du projet figurent l’amélioration de la route d’accès et de la zone de parking pour les bus, la construction d’une route circulaire à sens unique pour les véhicules, la mise en place d’installations hydrauliques, de poubelles, de panneaux d’information et de bancs en pierre ainsi que la création de zones de couchage bien indiquées avec planification d’un chemin piéton. Ces améliorations sont les bienvenues pour les campeurs et continueront de les inciter à utiliser les installations du camping avec soin et à protéger ainsi la nature. On ne saurait omettre de mentionner ici que cette aire de camping se situe directement sur le sentier de randonnée national « Israel Trail », qui traverse tout Israël du nord au sud et attire chaque année des centaines de marcheurs du monde entier. Une situation de fréquentation extrême qui rend la rénovation d’autant plus importante.

Nous n’espérons, non seulement, terminer ce projet cette année mais aussi l’inaugurer en votre compagnie dans le cadre de notre grand voyage en Israël, du 22 novembre au 1er décembre 2023 (voir détails sur ce voyage du KKL-JNF international à l’occasion des 75 ans d’Israël, en page 21 de ce numéro).

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Israël a 75 ans

Grand voyage anniversaire du

KKL-JNF en automne 2023

SAVE THE DATE : 22.11.–01.12. 2023

Venez avec nous à la rencontre des délégations du KKL-JNF du monde entier, du 22 novembre au 1er décembre 2023.

A l’occasion des 75 ans d’Israël, nous prévoyons un voyage anniversaire international du KKL-JNF en Israël. Tous les pays du monde où le KKL-JNF est représenté y participeront.

Ce voyage comprendra deux événements clés auxquels participeront toutes les délégations : Un gala d’ouverture à Jérusalem et un événement de clôture, probablement dans « l’Enveloppe de Gaza », en signe de soutien aux communautés résidant dans cette région sensible.

En dehors de ces rencontres internationales, le programme sera propre à chaque pays en fonction des projets soutenus par ses donateurs. Chaque délégation choisira les sites touristiques quelle souhaite mettre en avant.

Le programme est en cours d’élaboration et nous devrions être en mesure de vous faire parvenir un « Save the Date » détaillé dans les prochaines semaines.

Les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà s’inscrire, sans engagement - auprès du KKL-JNF :

Fonds National Juif (Suisse)

Tél. 022 347 96 76

Email : info@kklsuisse.ch

Web : www.kklsuisse.ch

Soutien opérationnel de l’Agamon Wildlife Rehabilitation Center (AWRC)

N’ATTENDEZ PLUS POUR FAIRE UN DON !

Votre don permettra de soutenir le KKL-JNF dans ce important projet.

- Fonds National Juif (Suisse)

- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7

- Mot-clé : 17835 AWRC

Chaque année, des douzaines d’animaux sont blessés au nord d’Israël. Étant donné la pénurie de services vétérinaires, beaucoup trop de bêtes sauvages de la région n’ont pas pu bénéficier d’un traitement à temps, ce qui a mis leur vie en péril et compromis leurs chances de retourner dans la nature.

Mais la situation a changé en 2019 avec l’ouverture du centre AWRC du KKL-JNF dans le parc autour du lac Agamon Hula. Cette clinique propose des traitements qui sauve la vie d’animaux sauvages blessés.

Ces derniers sont ensuite déplacés dans des enclos reproduisant leur habitat naturel : un lieu sûr où ils peuvent se réhabituer à la vie dans la nature jusqu’à leur remise en liberté.

Cette « acclimatation » repose sur une méthode reconnue et éprouvée de traitement des espèces sauvages et des oiseaux, appliquée pour la première fois en Israël dans ce centre et déjà couronnée de succès.

En 2022, 286 animaux ont été traités dans cette clinique : 117 (soit 40%) sont ensuite retournés à l’état sauvage. Neuf rapaces sont venus du Safari Wildlife Hospital pour l’acclimatation et ont été remis en liberté avec précaution à la fin du processus.

Ce site autour du lac Agamon Hula a été choisi parce qu’il se trouve sur l’un des plus importants passages d’oiseaux migrateurs du monde et qu’il abrite différentes espèces sauvages terrestres. De plus, on trouve des douzaines d’autres animaux sauvages dans la vallée de la Hula, dans toute la Galilée et sur les hauteurs du Golan.

L’exploitation de l’AWRC représente une activité ininterrompue sur toute l’année qui implique, d’une part, l’emploi et la formation d’un réseau composé de personnel administratif et médical ainsi que de bénévoles, et d’autre part, l’acquisition de denrées respectueuses des espèces, de médicaments et de matériel médical mais aussi l’achat, l’utilisation et la maintenance d’appareils médicaux. Indépendamment de l’entretien quotidien onéreux.

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Un nouveau design

Découvrez vos nouveaux certificats

A l’occasion de la célébration des 75 ans de l’état d’Israël, le KKL-JNF a souhaité offrir à ses donateurs un nouveau design aux traditionnels « diplômes » relatifs aux plantations d’arbres en Israël.

Vous souhaitez vous faire plaisir ou offrir à vos proches un ou plusieurs arbres pour leur témoigner votre amour et votre reconnaissance : n’attendez plus ! Fête, naissance, anniversaire, bar-mitsvah ou batmitsvah ou encore en mémoire d’un être cher disparu : vous avez la possibilité de choisir celui qui vous convient parmi différentes versions.

Nous avons conçu de nouveau certificats afin de soutenir le travail du KKL-JNF dans le domaine de l’eau. En effet, l’eau est une ressource précieuse indispensable à toute vie ; elle représente, en outre, le plus grand défi environnemental d’Israël. Le KKL-JNF optimise la gestion des eaux du pays en construisant des réservoirs et des digues, pour recueillir les eaux de pluies et de ruissellement.

D’ores et déjà nous vous remercions de tout cœur pour la générosité dont vous ferez preuve lors de la commande de diplômes de la nouvelle collection.

Portait Entretien avec Réfaëla Trochery

Réfaëla Trochery, responsable du KKL-JNF pour la Suisse romande, s’exprime pour Horizons verts.

Quelles sont les raisons qui vous ont motivées à rejoindre le KKL-JNF, en avril 2022 ?

Les raisons sont multiples ; pour être brève, je souhaitais me rapprocher d’Israël et soutenir positivement l’image d’Israël au travers des réalisations du KKL-JNF. Ma rencontre avec le Président

M. Arthur Plotke, le Président pour la Suisse et Mme Judith PerlStrasser, la Déléguée du KKL-JNF en Suisse et en Autriche, ont été déterminants, en terme humain et par l’enthousiasme qu’ils ont su me communiquer quant à la mission du KKL-JNF : l’afforestation, la gestion des ressources en eau du pays, la lutte contre la désertification en Israël et dans le monde entier.

Quel est votre rôle au KKL-JNF ?

Je suis responsable du bureau du KKL-JNF pour la Suisse romande. Je suis donc en relation avec nos donateurs qu’ils soient privés où institutionnels afin les accompagner dans le soutien de nos projets en Israël. Je coordonne des évènements pour nos donateurs suisses romands, à la fois en Suisse et en Israël.

Quelles sont vos objectifs pour le KKL- JNF en Romandie ?

Mme Judith Perl-Strasser et moi-même souhaitons, avant tout, poursuivre l’action qui a été menée en Suisse Romande. Nous souhaitons renforcer le lien avec nos donateurs et communiquer notre enthousiasme pour les projets du KKL-JNF ; informer de ce qui est fait sur le terrain dans le domaine de l’afforestation, de la préservation de l’eau, de la lutte contre les incendies, de l’éducation etc. Nous souhaitons sensibiliser nos donateurs au fait que grâce à leur précieux soutien, Israël est une terre verte et bleue et que le rayonnement de son avancée technologique en matière de recherche climatique permet, également, à de nombreux pays de lutter contre la désertification et le réchauffement climatique.

Toutes nos institutions souhaitent créer un lien plus étroit avec les jeunes générations comment le concevez-vous ?

Poursuivre l’action du KKL-JNF auprès des jeunes est au cœur de nos préoccupations. Notre institution devrait motiver ceux concernés par l’avenir de la planète et les thématiques de durabilité.

Avec sa « petite boite bleue » de tzedakah, le KKL-JNF a su transmettre le flambeau de génération en génération, depuis 1901. Nous tenons à pérenniser ce lien.

Dans cet esprit, Michal & Simon Kalfon nous ont récemment accueillis chez eux pour un événement intitulé « Arbristoires », destiné aux enfants, autour de contes sur les arbres, narrés par un botaniste-conteur, Laurent Azuelos. Le but de ce type d’évènement est de sensibiliser les jeunes à la nature et les amener à tisser un attachement à l’arbre pour participer à sa préservation.

Chaque année, nous poursuivons et étendons les programmes éducatifs avec la « Caravane de Tou Bichvat et de Iom Hatzmaout » en milieu scolaire et communautaire. Ainsi la jeune génération de 4 ans à 17 ans, se forment de manière ludique à la nature et la protection de l’environnement, et mesure l’importance des arbres et celle de leur plantation ; ils constatent ainsi le rôle majeur du KKL-JNF pour Israël.

Quel lien entretenez-vous avec Israël ?

Je suis profondément sioniste même si chacun en a sa propre définition. Je me rends en Israël 2 à 3 fois par an pour y retrouver mes amis proches. Depuis que j’ai rejoint le KKL-JNF, j’accompagne nos donateurs sur les sites de nos projets, lors des missions que nous y organisons. C’est à chaque fois la même émotion de joie et de complétude, comme un enracinement.

Comment définiriez-vous votre relation avec la nature ?

La nature m’est indispensable, c’est en son sein que je me ressource. C’est très émouvant de voir ce que la nature peut offrir de beauté, d’esthétisme et de ressources naturelles. C’est aussi vertigineux de penser que les montagnes, les arbres que nous contemplons étaient là avant nous, nous survivront et qu’ils ont été témoins des histoires des gens qui ont vécu autour d’eux, depuis toujours.

Les activités du KKL-JNF sont multiples quelles sont celles qui vous touchent le plus ?

Je suis particulièrement émue par les projets qui touchent à la sécurité des habitants du sud d’Israël ; afin de protéger ceux dont les villages jouxtent la bande de Gaza, le KKL-JNF plante des arbres offrant ainsi un rideau occultant et naturel contre les tirs des snipers palestiniens, Je suis également très touchée par le travail des thérapeutes assistés par les animaux qui dans le centre de réhabilitation du KKL-JNF de la même région accompagnent les jeunes, traumatisés par les roquettes et les ballons incendiaires, lancés depuis la bande de Gaza. Il y a aussi ce désert que le KKL-JNF rend, chaque année, un peu plus vert ; ainsi, le travail des premiers pionniers se poursuit.

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La lumière dans les yeux des enfants

En collaboration avec l’organisation « Simcha Layeled », le KKL-JNF a invité des enfants malades et en situation de handicap physique au centre naturel et forestier de Nes Harim.

La vision de l’organisation israélienne « Simcha Layeled » (en français : « la joie pour l’enfant ») consiste à offrir à des enfants malades des outils sociaux et psychologiques pour leur permettre d’exploiter leur potentiel, de grandir, de se développer et de devenir des membres actifs de la société israélienne. Les parents concernés bénéficient également d’un soutien. L’évènement qui s’est déroulé dans l’agglomération de Jérusalem, a attiré des enfants du district ainsi que des adolescents qui encadrent ces enfants. Cette rencontre toute particulière a été possible grâce au don octroyé, cette année, par la fondation suisse Blum, sur décision de son Conseil. Elle s’est déroulée avec le concours et le soutien du KKL-JNF, qui s’est impliqué à part entière dans l’organisation.

La fête a eu lieu dans le centre naturel et forestier du KKL-JNF, situé dans les montagnes de Jérusalem, à proximité du moshav de Nes Harim.

Différentes activités ont été déployées, les enfants se sont beaucoup amusés, courant d’une station de jeu à l’autre. Les activités créatives dans l’esprit des fêtes, peinture et décoration de pots en argile, fabrication de bougies de Hanoucca ont eu un grand succès. Enfin, les enfants et les responsables de leur encadrement ont, ensemble, allumé des bougies. Une hanoukkia en glace avait été préparée à l’avance en l’honneur de Hanoucca.

Puis, les enfants et leurs encadrants se sont répartis en quatre groupes (par l’âge et genre). Chaque groupe a participé une activité sociale, qui portait principalement sur la cohésion du groupe, la collaboration entre les membres du groupes et l’ajustement physique mutuel.

Après le repas du soir, lors du dernier spectacle de la soirée, l’artiste, Ron Glicksman était sous le feu des projecteurs. Il a fait une démonstration impressionnante de télépathie avec les enfants du public, qui s’étaient portés volontaires. L’artiste a également enthousiasmé le public avec un spectacle de magie, qui a laissé tout le monde bouche bée.

La soirée fut particulièrement réussie car toutes les personnes impliquées, les collaborateurs de l’organisation mais aussi le KKLJNF n’avaient qu’un seul but à l’esprit : divertir et enchanter les enfants présents à cette soirée spéciale de Hanoucca.

Cérémonie de remises de bourses d’études

Cérémonie de remises de bourses d’études 700 étudiants, toutes matières et disciplines confondues, ont été récompensés par des bourses d’un total de ILS 12 millions (environ CHF 3 millions) – Ceci illustre l’important engagement social du KKL-JNF. La remise des bourses d’études a bénéficié du soutien des différents bureaux du KKL-JNF de par le monde ainsi que de la générosité de la Fondation Horowitz.

La cérémonie s ’est déroulée dans la forêt Houlda. L’ancien Président mondial du KKL-JNF, Avraham Duvdevani, s’est adressé à l’audiance en ces termes : « Nous avons ici un évènement spécial. ». Invoquant la fête des lumières, il a ajouté à l’intention des étudiants : « Allez, répandez votre lumière et bannissez l’obscurité. ». Doron Markel, scientifique en chef du KKL-JNF, a détaillé l’importante activité de l’organisation dans la lutte contre le changement climatique et a conclu par : « Lorsque j’étais étudiant, j’ai reçu une bourse d’études du KKL-JNF pour mon travail de thèse sur l’Agamon Hula et je suis donc aujourd’hui heureux de boucler la boucle en remettant à mon tour ces bourses d’études. ».

Les présidents des organisations nationales du monde entier au sein desquelles les fondations ont octroyé les dites bourses d’études ont fait parvenir des messages vidéo à l ’occasion de cet évènement, parmi elles, celle d’Arthur Plotke, Président du KKL-JNF Suisse, qui a conclu la cérémonie sur une citation de Theodor Herzl : « Si vous le voulez, ce n’est pas un rêve. ».

Enfin, Michael Klinghoffer, Président de l’Académie de musique et de danse de Jérusalem a déclaré : « L’éducation est la clé pour acquérir des compétences managérial dans le domaine social. Voici, entre autre, une raison pour laquelle je suis si reconnaissant pour ces bourses d’études ».

Yaniv Cohen-Zaguri, étudiant en électrotechnique à l’Université d’Ariel, a reçu une bourse de la fondation française Saiovici : « Cette bourse dissipe mes préoccupations financières et me permet de me concentrer sur mes études. ».

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SUMMER CONCERT 75 ans d’israel

SAVE THE DATE

19 JUIN 2023 À 19H30 – « LES SALONS »

Les recettes du concert seront reversées en faveur de notre projet « Site biblique de Sataf - nouveau Centre de visiteurs » dans la région de Jérusalem.

Le nouveau Centre de visiteurs est respectueux de l’environnement.

Situé à l’entrée du site, il offre aux visiteurs, informations, services et restauration. Il répond aux plus hautes normes de qualité et de durabilité.

KKL-JNF
Chef d'orchestre : Daniel Grossmann Cantor : Chaïm Stern
©Robert Brembek
Bild :

Tou Bichvat en Suisse avec le KKL-JNF.

Après deux ans d’interruption, en raison du Covid-19, le KKL-JNF a pu renouer avec sa tradition celle de célébrer Tou Bichvat « Le Nouvel an des arbres » en milieu scolaire et communautaire, à Zurich et à Genève.

Partie de Vienne, la « Caravane germanophone de Tou Bichvat » du KKL-JNF, est passée à Munich, à Nuremberg pour arriver, le jour de la fête - lundi 6 février 2023, à Zurich à l’école NOAM. A Genève, la Caravane éducative francophone, s’est rendue dans les écoles de Beit Yossef Girsa et du Habad ainsi que dans les Communautés de la CIG et du GIL auprès des élèves des Talmud Torah.

Le KKL-JNF tient à remercier les responsables, des écoles et des communautés, pour leur accueil chaleureux et leur coordination enthousiaste ; notamment, M. Shilo Cohen pour l’école NOAM, Mme Alexandra Haccoun et M. Paul Fitoussi, pour l’école

La Caravane éducative a été une occasion, pour les enfants, d’apprendre tout en s’amusant, sur l’origine de la fête de Tou Bichvat, la nature et la protection de l’environnement, l’importance des arbres et celle de leur plantation en Israël. Ils ont pris conscience du rôle majeur que joue le KKL-JNF, depuis plus de 121 ans, dans ce cycle vital.

Les éducatrices « madrichot », formées par le département « Education » du KKLJNF ont animé avec brio et passion des activités et des jeux sur le thème du « Nouvel an des arbres ».

Les « madrichot » Germanophones et hébraïques Mme Moriya Witt et Mme Livia Wyler (originaires respectivement de Vienne et de Zurich), accompagnées de Mme Judith Perl-Strasser, déléguée du KKL-JNF Israël pour l’Autriche et la Suisse, ont formé de manière ludique près de 195 enfants et adolescents dans 9 classes différentes à l’école NOAM.

Les tous petits ont assisté à une mini pièce de théâtre sur le thème des arbres et des saisons. Disposés en cercle, ils ont mimé les arbres ployant sous le vent, la pluie, les bourrasques de neige et finalement se séchant au soleil. Les plus grands ont joué avec le fameux parachute du KKL-JNF où figurent de nombreux sites et villes d’Israël et au milieu desquels, se trouvent Jérusalem. Ceux qui l’ont souhaité, ont confié un petit mot que les « madrichot » ont promis de les déposer au Kotel de retour à Jérusalem.

Beit Yossef Girsa, Mme Sarah Ankri et M. le Rabbin Pevzner pour l’école du Habad, Mme Ilanit Tordjman, M. Guillaume Cohen et M. le Rabbin Mikhaël Benadmon pour le Talmud Torah et CCJJ, Mme Emilie Sommer et M. le Rabbin Garaï pour le Talmud Torah du GIL.

Les « madrichot » francophones, Mmes Sandra et Avia Rubin, venues tout spécialement de Jérusalem, ont rencontré près de 420 enfants et adolescents, au cours des trois jours pendant lesquels la caravane a séjourné à Genève ; elles étaient accompagnées de Mme Réfaëla Trochery, Responsable du KKL-JNF pour la Suisse Romande et de M. Lior Pardo, Responsable opérationnel du KKL-JNF Suisse.

Les adolescents ont écouté les récits des « madrichot » répondu à des quizz sur l’action du KKL-JNF en lien avec la nature et l’environnement. Ils se sont adonnés à des activités de groupe sollicitant leur esprit d’équipe et de solidarité.

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Quand la nature et les contes émerveillent petits et grands …

Pour le KKL-JNF à Genève, Michal & Simon Kalfon ont reçu Laurent Azuelos afin d’enchanter les enfants, dès 6 ans, avec « Arbristoires », le dimanche, 5 mars 2023.

Cet après-midi pour enfants & parents dédiée aux contes et musique sur les arbres fut une invitation à un voyage musical interactif et immersif ; le conteur nous à plongé dans l’imaginaire des forêts anciennes. Attention ! Le son des bois a secoué les graines d’histoires... Cette parenthèse enchanteresse fut précédée d’un atelier créatif autour des essences naturelles et suivie d’un goûter sur le thème, emblématique du KKL-JNF, des arbres et de la nature…

Laurent Azuelos est conteur et botaniste, depuis 20 ans, au sein du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Il réalise des inventaires floristiques et des cartographies de milieux naturels en Île-de-France. En parallèle, il développe des contes musicaux et des ateliers artistiques au service de l’éducation à l’environnement avec l’association Muziconte Nature. Laurent Azuelos propose notamment de nombreuses balades botaniques contées « sur-mesure » où il tisse une approche sensible et pédagogique entre conte, poésie et sciences naturelles.

Réfaëla Trochery : Botaniste de métier comment en êtes-vous venu à conter des histoires sur les arbres et les plantes ?

Laurent Azuelos : j’étais en quête d’une approche sensible qui mêlerait l’art et la science. Ma démarche de botaniste conteur invite à découvrir de manière originale notre environnement proche et contribue notamment à tisser un attachement au territoire. Quand les plantes que nous côtoyons deviennent familières, l’envie d’aller à leur rencontre participe d’une certaine façon à leur préservation : un premier pas vers la reconnexion avec la nature et le vivant.

Réfaëla Trochery : Comment suscitez-vous l’intérêt de votre auditoire ?

Laurent Azuelos : : J’alterne histoires, botanique, chansons et poésies. Les histoires me permettent de présenter les aspects essentiels de la personnalité des arbres et leurs relations ancestrales avec l’Homme. Je dresse le portrait des arbres à travers différentes approches : historiques, symboliques, folkloriques, écologiques ou médicinales. La magie du conte suscite la curiosité et crée une relation de complicité avec les participants.

Réfaëla Trochery : Ces histoires peuvent-elles être contées en extérieur?

Laurent Azuelos : Bien sûr, je suis conteur tout terrain ! Je propose des balades botaniques contées à composer sur les sentiers de votre choix. Une occasion de découvrir la flore locale telle qu’elle est perçue par le botaniste et le conteur.

Réfaëla Trochery : Votre démarche n’est-elle pas passéiste ?

Laurent Azuelos : Dans nos sociétés urbaines du « tout numérique » le lien avec la nature et le vivant se distend ou se rompt, particulièrement chez les enfants. Or aujourd’hui, il n’est plus envisageable d’imaginer l’avenir sans tenir compte de la biodiversité et de ses multiples effets positifs sur l’environnement. Dès lors, comment espérer qu’une génération de citoyens émerge, respectueuse de la nature, quand la connexion à celle-ci disparaît ? Comment défendre la biodiversité et protéger la forêt quand on n’en connaît que des images virtuelles ? On ne peut défendre que ce qu’on aime et connaît.

Réfaëla Trochery : Comment sensibiliser un jeune public rivé à ses écrans ?

Laurent Azuelos : Nous devons être des passeurs de nature. Afin d’éveiller la curiosité du public, je propose de rencontrer les plantes grâce à une approche artistique, sensible et scientifique. Par exemple dans les balades botaniques contées,

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Arbristoires

les participants peuvent observer à la loupe la morphologie des fleurs, s’émerveiller de l’intelligence des plantes à travers leurs stratégies adaptatives, goûter le Lierre terrestre ou les cornouilles d’automne, sentir la racine de la Carotte sauvage, toucher l’écorce lisse au tronc cannelé du Charme, écouter le doux frémissement des feuilles du Peuplier tremble s’agiter au moindre vent, s’offrir un temps de création manuelle en composant leurs tableaux végétaux …

Réfaëla Trochery : Pensez-vous qu’un simple conte, puisse donner envie de protéger la nature ?

Laurent Azuelos : Par le pouvoir de l’imaginaire et de l’interactivité, le conte permet cette magie de raconter nos vies, nos émotions, d’aller vers l’autre, d’apprendre de façon ludique les plantes associées aux histoires, de partager nos valeurs, et de vivre des instants fraternels, éphémères et sublimes. Lorsqu’une histoire d’arbre marque l’esprit, elle donne envie de mieux le rencontrer, le connaître. Ce premier pas vers la nature participe d’une certaine façon à sa préservation.

Réfaëla Trochery : Comment vous est venue l’idée de proposer cet évènement au KKL-JNF à Genève ?

Simon Kalfon : Depuis des années, je suivais avec intérêt le parcours de Laurent. Lorsque « Arbristoires » est sorti, j’ai tout de suite fait le lien entre son travail de sensibilisation, auprès des jeunes et celui du KKL-JNF au travers, notamment, de ses programmes éducatifs.

Réfaëla Trochery : Comment définiriez-vous votre relation avec la nature ?

Simon Kalfon : Tous les ans, nous partons randonner, en immersion dans la nature et au fil du temps s’est noué un dialogue avec les arbres…

Réfaëla Trochery : Quel lien entretenez-vous avec Israël ?

Michal et Simon Kalfon : Ce sont nos racines, notre ancrage, Nous posons sur cette terre un regard affectueux, empli d’amour et parfois critique…

Réfaëla Trochery : Quel est votre lien avec le KKL-JNF ?

Michal Kalfon : Le KKL-JNF c’est pour nous les arbres, la nature, l’eau, bien sûr, mais aussi le partage d’un savoir-faire et des avancées technologiques dans le domaine de l’environnement et puis … les petites boites bleues de tzedakah.

Réfaëla Trochery : Judith Perl-Strasser, en tant que déléguée du KKL-JNF en Suisse, que pensez-vous de l’initiative de Michal & Simon Kalfon et de la prestation de Laurent Azuelos ?

Judith Perl-Strasser : Nous ne pouvions pas rêver d’une plus belle et généreuse initiative. Nous sommes infiniment émus d’avoir pu réunir de nombreuses familles autour d’un thème au cœur même de la mission du KKL-JNF. Le travail de sensibilisation à la nature de Laurent Azuelos, à la fois poétique et créatif, donne un relief tout particulier à l’approche pédagogique du

KKL-JNF en matière d’environnement et de développement durable. Nous leur sommes, à tous trois, infiniment reconnaissants pour ce moment magique et en symbole de notre gratitude nous leur offrons un certificat de dons d’arbres qui nous l’espérons leur rappellera cette merveilleuse après-midi où l’Arbre fut à l’honneur.

Laurent Azuelos également auteur et a publié : Azuelos, L. & Izou (2022). Arbristoires : 17 histoires d’arbres - Histoires naturelles et botanique poétique. Édition Didier jeunesse. | Azuelos L., Renault O. (2013). Les milieux naturels et les continuités écologiques de Seine-et-Marne. Édition Illustria.

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Michal et Simon Kalfon, Judith Perl-Strasse, Laurent Azuelos et Réfaëla Trochery. Une histoire d'arbres et d'amitié pour sensibiliser les jeunes génération à l'importance de la nature.

Rendre le Néguev plus vert : réhabilitation du cours d’eau d’Hura

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- Fonds National Juif (Suisse)

- IBAN CH14 0900 0000 1200 3244 7

- Mot-clé : 19744 Hura River Rehabilitation

Le KKL-JNF démarre un projet de nettoyage et d’assainissement du cours d’eau d’Hura dans le désert du Néguev, une initiative importante qui confère un poumon vert à cette ville bédouine, agit positivement sur le climat et améliore ainsi considérablement la qualité de vie dans toute la région.

Le désert du Néguev recouvre près de la moitié du territoire d’Israël : ce climat sec rend donc toute source d’eau capitale. Le cours d’eau en question, qui se jette dans la rivière Hébron, prend sa source dans une zone de haute densité de la ville bédouine d’Hura, qui a servi de décharge illégale des années durant. Le canal parcourt une zone agricole entre Hura et Meitar.

Le KKL-JNF élimine les ordures, déplace les terres agricoles plus loin du lit de la rivière et plantera dix hectares de feuillus, dont des platanes, des caroubiers et des saules, qui apporteront de l’ombre et rafraîchiront les environs immédiats. Les arbres confèreront aux habitants d’Hura et de la commune avoisinante de Meitar une jolie zone de détente et de loisirs, qui servira simultanément de poumon vert. Dans le cadre de la prochaine étape, des sentiers pédestres et des pistes cyclables seront aménagés le long du lit de rivière.

Le KKL-JNF est responsable de l’assainissement des cours d’eau pollués en Israël et à proximité. Le rétablissement des rivières et des voies fluviales constitue une mesure importante pour affaiblir les effets du changement climatique qui, pour l’instant, ne cessent de progresser. Maîtriser la charge liée au milieu hydrique est la clé pour aboutir à une « résilience au changement climatique ».

Avec la bonne dose de recherche, de planification et d’allocation des ressources, les cours d’eau d’Israël pourront à nouveau servir d’écosystèmes vitaux, sources de divertissement et de détente pour la population locale et les touristes. Ces dix dernières années, le KKL-JNF s’est impliqué dans la restauration de cours d’eau dans tout le pays : Alexander, Harod, Jourdain, Sorek, Lakish, Tzipori, Taninim, Besor et Beer-Sheva.

Le KKL-JNF considère les cours d’eau et les voies fluviales d’Israël comme un bien naturel et écologique ainsi que comme une ressource sociale, touristique, historique et spirituelle de taille et travaille à les rétablir ainsi qu’à préserver la nature pour le plaisir et l’utilité publics.

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Manuela Jaffa Rhein-Guttmann, petite -fille de l'ancien Président du KKL-JNF Suisse, Max Guttmann z’l, travaille chez KKL-JNF Suisse à Zürich depuis Octobre 2022

SamouSSaS

Savoureux beignetS en provenance du proche- o rient

de manuela Jaffa rhein- guttmann

A l’occasion du 75ème anniversaire de l’Etat d’Israël nous publions aujourd’hui la recette du samoussas, une pâtisserie traditionnelle de la cuisine du Proche-Orient

Pendant des années, ma grand-mère, Ahuva Sharbani-Baruch, qui a dû fuir l’Irak alors qu’elle était adolescente, a régalé toute sa famille d’Israël de ces merveilleux samoussas, concoctés selon sa propre recette originale irakienne. La mère d’une amie proche, qui est également originaire d’Irak, m’a donné une recette similaire. J’ai combiné les deux et en partage volontiers le résultat avec vous aujourd’hui :

Samoussas frits farcis de viande hachée et de pois chiches (env. 20 pièces)

Version végétarienne possible : doubler la quantité de pois chiches

i ngredientS

PÂTE

ĺ 7 verres de farine

ĺ 2 cuillères à café de levure

ĺ 3 cuillères à café de sel

ĺ 2 cuillères à soupe d’huile

ĺ 1 cuillère à café de curcuma

FARCE

ĺ 1 gros oignon - émincer

ĺ 1 poivron rouge - couper en petits morceaux

ĺ 300 g de viande hachée de bœuf ou de dinde

ĺ 2 verres de pois chiches

ĺ 2 cuillères à soupe de persil frais ou séché

ĺ Facultatif : un peu de menthe fraîche finement coupée

ĺ 1 cuillère à café de poivre noir

ĺ 1 cuillère à café de sel

1. Faire tremper 500 g de pois chiches toute une nuit, puis les faire cuire pendant environ 35 à 40 min. dans une cocotteminute ou alors acheter deux boîtes de pois chiches déjà cuits.

2. Réduire ensuite en purée dans un robot ménager.

3. Mélanger tous les ingrédients pour la pâte et recouvrir jusqu’à ce que la farce soit prête.

4. Émincer l’oignon et le poivron et faire revenir un peu ; ajouter ensuite la viande hachée et écraser jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de gros morceaux. Ajouter la purée de pois chiches et faire cuire le tout.

5. Assaisonner avec le poivre, le sel et le persil - idéalement aussi avec la menthe.

6. Abaisser la pâte et découper des rondelles d’env. 8 à 10 cm.

7. Ajouter une cuillère à café de farce au milieu.

8. Replier la pâte au milieu pour former une demi-lune et presser pour refermer (avec le doigt ou une fourchette).

9. Pour un résultat encore plus joli, replier un morceau de l’extrémité de la pâte vers le bas tout le long - voir la photo d’illustration.

10. Chauffer l’huile dans la poêle et frire les samoussas.

11. Laisser refroidir et déguster avec du tahini, une salade israélienne et du pain pita pour se sentir comme au pays !!!

Be’Te’awon !

Bien à vous, Manuela Jaffa Rhein-Guttmann

preparation

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Horizons Verts 63

Édition

Avril 2023

Rédaction/Textes

Peter Bollag, Arthur Plotke, Judith Perl-Strasser, Lior Pardo, Réfaëla Trochery, Ronny Siev, Manuela Jaffa Rhein-Guttmann

Photos

Archives du KKL-JNF Israël et Suisse

Layout pascii.net

Papier

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