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Agir en faveur d’Israël
from Horizons Verts 63
by kklschweiz
Entretien avec Ronny Siev, Coordinateur responsable des testaments et successions du KKL-JNF Suisse
Que fait réellement un coordinateur de testaments et de successions ?
De nombreuses personnes souhaitent léguer tout ou partie de leur patrimoine à une fondation d’utilité publique ou à une œuvre de bienfaisance qui correspond à leurs valeurs. Ils souhaitent s’assurer que leur succession servira la cause qui leur est chère. Mon rôle est de déterminer exactement, avec le testateur ou la testatrice comment ses souhaits et ses valeurs peuvent continuer à vivre au travers des projets du KKL JNF. Je m’assure ensuite que tout est mis en œuvre exactement selon ses souhaits.
Comment accompagnez-vous les testateurs ?
La plupart des gens ne commencent à penser à leur succession qu’à l’approche de la retraite, certains même plus tard. Idéalement, ils dressent une liste de leurs biens, comptes et investissements ainsi que des personnes et organisations à privilégier en tant que bénéficiaires. Certains ont déjà rédigé un testament, par le passé mais doivent l’actualiser, au regard des évolutions en matière de droit successoral ou en fonction de changements de circonstances. Je suis avant tout à l’écoute de leurs souhaits et de leurs besoins. À partir de là, nous élaborons ensemble une solution juridiquement irréprochable et qui correspond à 100% leurs volontés.
Quels sont les souhaits des légataires ?
Ils sont très variés. Heureusement, le KKL-JNF a des programmes très diversifiés et peut concrétiser de nombreux souhaits. Certains veulent financer, en leur nom, une aire de jeux ou un parc dans une région particulière d’Israël, d’autres préfèrent soutenir des enfants et des jeunes défavorisés ou traumatisés, d’autres encore veulent encourager la recherche dans le domaine du recyclage de l’eau. Souvent, les légataires désirent qu’une plaque commémorative soit posée une fois le projet achevé.
Comment mettez-vous cela en œuvre ?
Il faut garder à l’esprit que le décès survient souvent plusieurs années après la rédaction du testament. Certains projets, qui étaient d’actualité au moment la rédaction des volontés, ont été réalisés entre temps. De ce fait, l’objectif du projet énoncé dans le testament devrait toujours être défini de la manière la plus générale possible. Par exemple, le testateur peut inscrire
« jeunesse et formation » au sein du KKL-JNF ou encore décider que le legs sera attribué en faveur de la réalisation d’un projet de lutte contre le changement climatique ou dans le secteur de l’eau ou bien encore dans les domaines de la recherche et du développement. Le leg peut également être dédié à une forêt entière, une aire de pique-nique ou de jeux. Dans tous ces domaines, le KKL-JNF sera toujours à même d’offrir d’extraordinaires projets. Le testateur peut également faire une donation de son vivant, il aura ainsi la satisfaction de suivre l’évolution du projet.
Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans votre mission ?
Je suis une personne de contact et de communication, j’aime rencontrer les gens, chacun a une histoire passionnante à raconter si vous prenez le temps de les écouter. J’aime, au fur et mesure de nos entretiens, comprendre et mettre en œuvre leurs volontés, au travers de programmes qui naissent et porteront leur nom. Naturellement, je très fier de faire partie de la grande famille du KKL-JNF, qui a déjà accompli tant de grandes choses depuis 1901 ; j’adhère pleinement à ses objectifs et à leur mise en œuvre. De plus, j’éprouve infiniment de plaisir à travailler avec notre formidable équipe.
Qu’aimeriez-vous accomplir avec le KKL-JNF ?
J’aimerai inviter les gens à réfléchir à leur succession, à ce de ce qu’ils souhaitent faire du fruit de leur travail et les sensibiliser à l’importance de la rédaction d’un testament. Après mûres réflexions et en ayant trouvé des solutions satisfaisantes pour eux même et leur proches, en fonction de leurs souhaits et leur sensibilité, ils pourront alors profiter sereinement de la vie. Je souhaite bien sûr les amener à mieux connaître le KKL-JNF et ses projets.
Quel est votre lien à Israël ?
Enfant, j’ai passé mes vacances d’été chez ma grand-mère en Israël. Plus tard, j’ai travaillé comme moissonneur bénévole dans un kibboutz. Mon père avait lui, fui vers Israël avec ses parents, lorsqu’il était enfant et a grandi dans un camp de réfugiés à Tibériade. J’ai donc, très tôt été conscient qu’Israël n’est pas seulement un État juif, mais également, un refuge pour tous les Juifs qui doivent fuir leur pays. Aujourd’hui, et peut être demain encore c’est, malheureusement le cas car, chaque année. En effet, des milliers de juifs sont contraints d’émigrer en Israël pour des raisons d’antisémitisme endémique. Et donc, il s’agit de construire un beau pays où il fait bon vivre dans le cas où les générations suivantes devraient s’installer en Israël.
Quelle est votre relation avec le KKL-JNF ?
Enfant, j’étais chargé de rendre visite aux familles juives de mon quartier avec la fameuse « boîte bleue » du KKL-JNF. C’était intimidant car je ne les connaissais pas. Grâce à cette tâche, j’ai été très tôt, familiarisé à la mission du KKL-JNF. Puis, ici, en Suisse, j’ai commencé à militer pour la protection de l’environnement.
... c’est pourquoi vous avez aussi adhéré à un parti écologique ?
Exactement. Et c’est ainsi qu’est né mon besoin de m’engager aussi en politique. Depuis 2017, je siège au Conseil municipal de la Ville de Zurich. Au cours des cinq premières années, j’ai été membre de la Commission responsable des parcs et forêts, de l’approvisionnement en eau, de l’énergie, du chauffage et de l’élimination des déchets. Cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur des sujets étroitement liés aux objectifs poursuivis par le KKL-JNF, en Israël. Je suis membre de la Commission sociale, depuis 2022.
Avez-vous déjà rédigé votre propre testament ?
Pas encore. Depuis mon engagement au KKLJNF, j’y pense de plus en plus. J’ai constaté que la rédaction d’un testament est un processus qui demande du temps et de la réflexion. Je suis actuellement dans cette démarche.
La nouvelle loi sur les successions
La nouvelle loi en matière de succession en suisse est en vigueur depuis le 1er janvier 2023. Celle-ci protège la part des héritiers légaux tels que les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ainsi que les conjoints ou partenaires enregistrés mais les parts réservataires ont été partiellement réduites. Lorsqu’ils rédigent un testament, les testateurs peuvent désormais disposer librement d’au-moins la moitié de leurs biens. Cela leur donne beaucoup plus de liberté pour planifier leur succession. Le nouveau droit successoral offre donc la possibilité de tenir compte, dans une plus large mesure, de l’organisation de votre choix, afin que vos valeurs, vos intérêts et vos souhaits perdurent.
Les ajustements suivants ont été effectués : ĺ Les parts réservataires légales des descendants ont été réduites des trois quarts à la moitié de leur part d’héritage légale. ĺ Les parts réservataires des conjoints et des partenaires enregistrés restent à 50%. ĺ La part réservataire des parents a été entièrement supprimée.
Les testaments et pactes successoraux antérieurs restent en principe valables. Si vous avez des questions à ce sujet, je me tiens à votre disposition pour un entretien confidentiel.
Appelez sans engagement aux heures de bureau ou envoyez un courriel. Vous pouvez également utiliser la carte-réponse, jointe à ce magazine.
Brève biographie de Ronny Siev
Ronny Siev est politologue (lic. phil.), il a débuté sa carrière en Équateur et en Espagne puis effectué des stages au secrétariat de l’ONU à New York et au DFAE à Berne. Après 10 ans dans domaine de la finance, il s’est tourné vers l’enseignement au sein de la Haute école spécialisée ZHAW, en tant que Maitre de conférences, pendant 4 années. Après avoir initialement occupé la fonction de Directeur général du parti des Verts libéraux Suisse, il siège, depuis 2017, au Conseil municipal de la Ville de Zurich. En 2022, il a accepté de devenir coordinateur pour les testaments et les successions, au sein du KKL-JNF Suisse.
Téléphone 044 225 88 00 legs@kklsuisse.ch