Professional Sante- Sept 2022

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INNOVATION MedSécure : la déprescription en un clic ENTREVUE Jean-François Bussières : la pharmacie, beaucoup, passionnément SOLUTIONS Traiter la spasticité avec proactivité Prise en charge de l’infertilité associée au syndrome des ovaires polykystiques WWW.PROFESSIONSANTÉ.CA SEPTEMBRE 2022 VOL. 8 – N° 7 LA TECHNO EN SANTÉ

Viatris est une entreprise de soins de santé mondiale d'un nouveau genre, formée en 2020 par la fusion de Mylan et d'Upjohn, une ancienne

Tous les noms de produits et logos, et toutes les marques de commerce et marques déposées appartiennent à leurs propriétaires respectifs et sont utilisés sous licence par Viatris Inc., ses filiales et ses sociétés affiliées. ©2022 Viatris Inc. Tous droits réservés. 85 Advance Road, Etobicoke (Ontario) M8Z 2S6 | Viatris.ca | 1 844 596-9526. MUL-2022-2096F – JN2022

AccèsLeadershipPartenariat Nous y parvenons via : MD Pr

41 MEDACTUEL Prise

COLLABORATEURS Christophe Augé, M. S.c, Ph. D., FOPQ, Marie-Sophie Brochet, B. Pharm., M. Sc., Catherine Couturier, Elias Dahdouh, M. D., Lu-Ann Murdoch, Rph, BscPhm, ACPR CONSEIL DE RÉDACTION DE MEDACTUEL Dr François Croteau, Dre Johanne Blais, Dr Roger Ladouceur, Dre Diane Poirier CONSEIL CONSULTATIF DE PROFESSION SANTÉ Christophe Augé, M. Sc., Ph. D., FOPQ, Guylaine Bertrand, B. Pharm., Christine Larivière B. Pharm., Céline Léveillé-Imbeault, B. Pharm., M. Sc., Dr Mathieu Pelletier, Claudel Pétrin-Desrosiers, Nicolas St-Onge, Tirman, B. Pharm. : 92 par an; 12 de : par (pour SVP Wright’s Media : ensembleiq@wrightsmedia.com, 1 877 652-5295

associée

avec proactivité 54 EN CHIFFRES Mortalité

$ l’exemplaire Tarif

pharmacie 51 SOLUTIONS Traiter

an

64 $

septembre

PREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTE, CANADA Donna Kerry VICE-PRÉSIDENTE, CONGRÈS ET ÉVÉNEMENTS Megan Judkins DIRECTRICE PRINCIPALE, STRATÉGIES DE DIFFUSION Lina Trunina DIRECTRICE PRINCIPALE, NUMÉRIQUE ET PROJETS SPÉCIAUX, CANADA Valerie White DIRECTRICE DE COMPTES, MONTRÉAL Nancy Dumont – ndumont@ensembleiq.com DIRECTEURS DE COMPTES PRINCIPAUX, TORONTO C. Norman Cook – ncook@ensembleiq.com Scott Tweed – stweed@ensembleiq.com COORDONNATRICE, VENTES ET ÉDITORIAL Sylvie Graveson - sgraveson@ensembleiq.com DIRIGEANTS ENSEMBLEIQ PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION Jennifer Litterick PREMIÈRE DIRECTRICE, FINANCES Jane Volland PREMIÈRE DIRECTRICE, RESSOURCES HUMAINES Ann Jadown VICE-PRÉSIDENT EXÉCUTIF, OPÉRATIONS Derek Estey VICE-PRÉSIDENT EXÉCUTIF, CONTENU ET COMMUNICATIONS Joe Territo VICE-PRÉSIDENT PRINCIPAL, ADHÉSION ET ABONNEMENTS Graig Lowe SERVICE DE GESTION DES ABONNEMENTS Tél. 1 877 687-7321 – Téléc. : 1 888 520-3608 Heures d’affaires : 9h à 17h HNE du lundi au revueprofessionsante@professionsante.cavendredi ABONNEMENT IMPRIMÉ Canada

7

ovaires polykystiques 46 CAPSULES RX Nouveaux

instants 23 À LA UNE La techno

disparités entre provinces DANS CE NUMÉRO4812

RÉDACTEUR EN CHEF Christian Leduc – cleduc@ensembleiq.com RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Anne Hébert – ahebert@ensembleiq.com CHEF DE PUPITRE Aude Boivin Filion JOURNALISTES Geoffrey Dirat, Justine Montminy, Mathieu Ste-Marie DIRECTEUR ARTISTIQUE Dino Peressini GESTIONNAIRE DE LA PRODUCTION Lisette Pronovost – lpronovost@ensembleiq.com

groupe ou en vrac

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charge

9 ÉTUDES

Profession Santé 3

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Dre

Record

12 ENTREVUE

15 INNOVATION

UR

nouvelles indications 48 GESTION Infirmières et infirmiers

Geneviève

6 abonnements et plus) RÉIMPRESSION, AUTORISATION ET LICENCE Octroi de licences et tirages à part.

www.professionsante.ca 2022

ÉDITORIAL Des visions opposées, mais un but commun EN BREF IRCM : deux nominations Vapotage : de plus en plus populaire chez les jeunes Québécois : le plus vieux médecin au monde a 100 ans RÉCENTES COVID-19 : un patient sur vingt aurait un dysfonctionnement persistant de l’odorat ou du goût Diabète de type 2 : une promenade de légère intensité après un repas serait bénéfique Jean-François Bussières : la pharmacie, beaucoup, passionnément MedSécure : la déprescription en un clic CŒ OUVERT Dre Stefanie Green : être là pour les premiers comme les derniers en santé en de l’infertilité au syndrome des produits et en la spasticité par : comment expliquer les

communiquez avec

POUR NOUS LIRE EN LIGNE Profession Santé se trouve sur le site sécurisé ProfessionSante.ca (inscription gratuite). Site accessible aux professionnels de la santé, aux étudiants en médecine et en pharmacie, ainsi qu’aux résidents. Profession Santé est publiée 10 fois par an par Ensemble IQ Le contenu du magazine ©2022 par Stagnito Partners Canada Inc. ne peut pas être reproduit sans autorisation. Profession Santé reçoit de temps à autre des commentaires et des documents (y compris des lettres à l’éditeur) non sollicités. ProfessionSanté, ses sociétés affiliées et cessionnaires peuvent utiliser, reproduire, publier, rééditer, distribuer, garder et archiver ces soumissions, en tout ou en partie, sous quelque forme ou sur quelque support que ce soit, sans aucune rémunération de quelque nature. Dépôt légal : Bibliothèque du Québec – 1980, Bibliothèque du Canada – 1980, ISSN 0229-9429, Convention de la poste-publication N° 42940023

ABONNEMENT NUMÉRIQUE 64 $ par an; 104 $ pour deux ans

cancer

18 À

Veuillez consulter la monographie de produit au

I Rndicationshinitealler ique saisonnière BLE EN® (bilastine) est indiqué pour le soulagement des symptômes nasaux et non nasaux de la rhinite allergique saisonnière (RAS) chez les patients âgés de 4 ans et plus pesant au moins 16 kg. Urticaire spontanée chronique BLEXTEN® (bilastine) est indiqué pour le soulagement des symptômes associés à l’urticaire spontanée chronique (USC) (p. ex. prurit et urticaire), chez les patients âgés de 4 ans et plus pesant au moins 16 kg.

appelantprocurerdocument.n’ontrenseignementsinteractionslesdeFR-Aug2021.pdfuploads/2021/08/Blexten-PM-miravohealthcare.com/wp-content/https://www.pourobtenirl’informationimportantesurréactionsindésirables,lesmédicamenteusesetlesposologiquesquipasétéabordésdansleprésentOnpeutégalementselamonographiedeproduitenle1-866-391-4503.

Σ En date du 31 août 2021, l’estimation de l’exposition des patients était fondée sur des données internes sur le nombre d’unités vendues de la dose quotidienne établie de 10 mg de bilastine et la durée moyenne de traitement de trois semaines. nouvelles préparations : orodispersible orale

Deux

• BLEXTEN® doit être évité pendant la grossesse, sauf indication contraire d’un médecin • Une étude a été menée afin de comparer les effets de BLEXTEN® et de la bilastine à 40 mg sur la faculté de conduire en temps réel avec ceux d’un placebo. Après un jour ou une semaine de traitement, la bilastine n’a pas affecté la faculté placebo. Cependant, on doit informer les patients que, très rarement, certaines personnes présentent une somnolence pouvant altérer leur capacité de conduire ou de faire fonctionner des machines.

• Antécédents d’allongement de l’intervalle QT et/ou de torsade de pointes, y compris le syndrome du QT long congénital. Mises en garde et précautions pertinentes : • Allongement de l’intervalle QTc, ce qui peut augmenter le risque de torsade de pointes

Pour de plus amples renseignements

• Chez les sujets atteints d’insuffisance rénale modérée ou grave, l’administration d’inhibiteurs de la glycoprotéine P peut augmenter les taux plasmatiques de BLEXTEN®; l’administration concomitante de BLEXTEN® et d’inhibiteurs de la glycoprotéine P doit être évitée

Contre-indication

• Comprimé

• Solution

• Il faut faire preuve de prudence chez les patients ayant des antécédents d’arythmie cardiaque, d’hypokaliémie, d’hypomagnésémie, de bradycardie significative, ou des antécédents familiaux de mort cardiaque subite; de même que ceux qui prennent en concomitance d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT/QTc

Indication chez l’enfant Maintenant offert pour les enfants de 4 ans et plus pesant au moins 16 kg

NOUVEAUX FORMATS POUR ENFANTS 733 /b/ ©2 22 14 11 1 2 21

Davantage au centre d’un point de vue politique, les autres formations y vont de solutions hybrides afin d’améliorer l’offre de services et l’accès à ceux-ci. Le Parti libéral du Québec (PLQ) propose notamment de transformer les différents types de groupes de médecine familiale (GMF) en « Équipes accès santé », dans le but de mettre davan tage de l’avant leur caractère interdiscipli naire. Ces équipes auraient une responsabi lité territoriale et des incitatifs seraient rattachés à la baisse des listes d’attente.

D’un côté du spectre politique, Québec solidaire aimerait que l’on redonne ses lettres de noblesse aux centres locaux de services communautaires (CLSC), afin que ceux-ci puissent jouer un plus grand rôle en première ligne. De l’autre côté, le PCQ voudrait que les Québécois puissent choisir leur dispensa teur de soins, privé ou public, en particu lier pour les services spécialisés. Dans la même foulée, le PCQ souhaiterait que les médecins puissent exercer à la fois dans le réseau public et le réseau privé.

Quel que soit le résultat de l’élection, le prochain gouvernement aura du pain sur la planche. Il devra s’attaquer rapidement à un défi de taille : trouver des solutions durables aux pénuries de personnel qui affligent le système de santé et compro mettent l’accès aux soins.

Durant la pandémie, un pas de géant a été accompli en permettant notamment aux pharmaciens et aux infirmières prati ciennes spécialisées de poser des actes cliniques avec davantage d’autonomie. Les physiothérapeutes, les inhalothérapeutes et d’autres professionnels ont aussi vu leur champ professionnel s’élargir.

Comme le mentionne le pharmacien Jean-François Bussières en entrevue (voir la page 12), l’autonomie grandissante de divers professionnels représente une occa sion en or d’offrir aux Québécois un meil leur accès aux soins de première ligne, mais il y a un risque que des silos se créent. Des efforts devront donc être consentis pour assurer une cohésion dans les soins offerts à la population. Ce sera bientôt à vous de déterminer quelle formation poli tique saura répondre à ces enjeux ! n LEDUC , RÉDACTEUR EN CHEF « QUEL QUE SOIT LE RÉSULTAT DE L’ÉLECTION, LE PROCHAIN GOUVERNEMENT DEVRA […] TROUVER DES SOLUTIONS DURABLES AUX PÉNURIES DE PERSONNEL QUI AFFLIGENT LE SYSTÈME DE SANTÉ ET L’ACCÈSCOMPROMETTENTAUXSOINS.»

CHRISTIAN

Quant à la CAQ, elle se trouve dans une position où elle doit à la fois défendre son bilan et faire valoir de nouvelles proposi tions. Parmi celles-ci, la formation poli tique de François Legault promet entre autres de créer une agence appelée Santé Québec. Cette agence, réclamée par diffé rents intervenants depuis des années, aurait comme objectif de coordonner les opérations du système de santé, alors que le ministère de la Santé et des Services sociaux se concentrerait sur son rôle de planification, d’orientation, de mesure de la performance et du budget du réseau.

Des visions diamétralement opposées des soins de santé émergent, notamment avec la montée en popularité de Québec soli daire (QS) et du Parti conservateur du Québec (PCQ) ces dernières années.

La plus récente entente signée entre le gouvernement de François Legault et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) vient d’ailleurs concrétiser le caractère incontournable de l’interdisciplinarité puisque les objectifs de prise en charge des GMF relèvent désormais de l’équipe entière et non pas juste des médecins.

La réorganisation de la première ligne pas sera inéluctablement par une refonte des modes de financement. Par exemple, le gou vernement devra s’entendre avec l’Associa tion québécoise des pharmaciens proprié taires (AQPP) afin de mettre en place des mécanismes de rémunération plus appro priés aux activités cliniques que l’on attend aujourd’hui des pharmaciens communau taires, telles que la vaccination, le renouvel lement d’ordonnances, la prescription de certaines molécules et une prise en charge plus grande de certaines pathologies.

Or, les professionnels – en particulier les infirmières – sont en nombre insuffisant pour répondre à la demande, si bien que des cliniques médicales sont contraintes de fermer leurs portes.

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé ÉDITO5

Des visions opposées, mais un but commun

L’élection provinciale du 3 octobre approche à grands pas. Même si les sondages laissent présager une victoire facile de la Coalition avenir Québec (CAQ), les Québécois ont encore la possibilité de changer d’avis.

Références :

J

Maintenant sur le marché! La

2.

seule préparation

1,2‡. Le

‡ Comparativement aux nourrissons qui ont reçu une préparation témoin sans 2’-FL; p = 0,0383. Analyse a posteriori des effets indésirables signalés par les parents et évalués par des médecins. 1. Reverri EJ et al. Nutrients 2018;10:1346;doi:10.3390/nu10101346. Marriage BJ et al. Pediatr Gastroenterol Nutr 2015;61(6):649–58. première et la pour au Canada à contenir du 2’-FL† nourrissons qui ont reçu la préparation Similac® enrichie de 2’-FL† ont eu 3x moins respiratoiresd’infections 2’-FL† est une innovation importante conçue pour favoriser le développement du système immunitaire des nourrissons. lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour les bébés © Laboratoires Abbott Cie SAD/530F08 - mars 2021

nourrissons

Les

Le

† Ne provient pas de lait humain; a une structure identique à celle du 2’-FL présent dans le lait humain.

www.abbottnutrition.ca

Richard Mayrand, président du conseil d’administration, IRCM

Les deux hommes affichent de grandes ambitions pour l’organisme fondé en 1967 qui regroupe aujourd’hui 33 équipes de recherche dans les domaines du cancer, des maladies cardiométaboliques, de la COVID longue, ou encore des maladies rares, génétiques ou neurologiques. « L’IRCM a un bel historique de découvertes, mais il se trouve à une période charnière. Si on veut qu’il reste un phare, on doit identifier de nouveaux créneaux d’excellence et recruter des talents », indique le Dr Côté qui œuvre à l’Institut depuis 17 ans.

Les maladies rares en lien avec l’immunodépression et les affections neurologiques – comme l’Alzheimer ou les médulloblastomes pédiatriques (des tumeurs cancéreuses du cerveau) – figurent parmi ces maladies pour lesquelles le directeur considère qu’il serait pertinent de développer des avenues thérapeutiques innovantes. De son côté, Richard Mayrand entend soutenir à son niveau cette réorientation de l’IRCM. « Dans un contexte de changement, on a besoin d’un C.A. qui s’adapte rapidement », souligne l’ancien premier viceprésident, pharmacie et affaires gouvernementales, du Groupe Jean Coutu. Il veut mettre en place une gouvernance agile et, en même temps, « rajeunir le conseil, le féminiser davantage, l’ouvrir aux Premières Nations et renforcer son background scientifique ». Au début de l’été également, l’Institut affilié à l’Université de Montréal, et associé à l’Université McGill ainsi qu’au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), a obtenu une contribution financière de 31 millions de dollars de la part du gouvernement du Québec. Elle servira à soutenir son fonctionnement et ses activités de recherche jusqu’en 2024. n

www.prodoc.qc.ca au service des gens d’ICIDes gens de chez nous DEPUIS 1955

directeur scientifiquePHOTO:IRCM

L’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) a annoncé deux nominations au début de l’été. Richard Mayrand a pris la succession du Dr Pierre Duplessis à la présidence du conseil d’administration. Jusque-là président et directeur scientifique par intérim, le Dr Jean-François Côté a quant à lui été confirmé dans ses fonctions, qu’il occupait depuis juillet 2021.

« L’IRCM A UN BEL HISTORIQUE DE DÉCOUVERTES, MAIS IL SE TROUVE À UNE PÉRIODE CHARNIÈRE. SI ON VEUT QU’IL RESTE UN PHARE, ON DOIT IDENTIFIER DE NOUVEAUX CRÉNEAUX D’EXCELLENCE ET RECRUTER DES TALENTS. » Dr Jean-François Côté, président

D’UN

COURTOISIEPHOTO et

Deux

«

nominations

BRÈVES

IRCM

CONTEXTE DE CHANGEMENT, ON A

Bien plus médicament…qu’un

Depuis 1955, des hommes et des femmes passionnés par leur travail permettent à notre entreprise de médicaments génériques, fièrement québécoise, de se démarquer par plusieurs actions qui globalement font toute la différence, dont celle d’être à l’écoute de vos besoins. En cette période de déconfinement et de relance économique, soyez assurés de notre soutien pour vous offrir : • le meilleur taux de service • des produits de qualités • un service de représentation exemplaire et ce, dans la plus grande transparence, ce qui fait de nous bien plus qu’un fournisseur, votre partenaire de confiance ! DANS UN BESOIN C.A. QUI RAPIDEMENT.S’ADAPTE»

De 2016-2017 à 2018-2019, la proportion de jeunes Québécois ayant vapoté est passée de 10 % à 17 %. Cette tendance à la hausse est observable autant chez les filles (7 % à 14 %) que chez les garçons (12 % à 19 %), mais ces derniers tendent toutefois à faire un usage plus important des produits de vapotage.

8 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca BRÈVES FC ·ca Formation continue LEÇON DE 1,25UFC Approuvée pour Ordre des pharmaciens du QuébecOPQ : 10676 • Veuillez consulter cette leçon en ligne sur eCortex.ca pour en connaître les dates de validité. Répondez en ligne sur eCortex.ca Gratuit!

« Non seulement les jeunes perçoivent-ils ces produits comme étant plus difficiles à se procurer que leurs semblables ailleurs au Canada, mais ils considèrent également que la cigarette électronique avec nicotine présente davantage de risques pour la santé que celle n’en contenant pas », explique l’auteur principal de l’étude et conseiller scientifique à l’INSPQ, Benoit Lasnier, dans un article présentant l’étude. Depuis que les données ont été recueillies, plusieurs événements sont survenus, dont la pandémie, qui pourraient avoir un impact sur les tendances de consommation des jeunes, notent les auteurs. « Les mesures de confinement instaurées en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 auront-elles découragé les jeunes à vapoter ? La limite à la baisse de 20 milligrammes par millilitre de nicotine imposée en juillet 2021 par le gouvernement canadien changera-t-elle quelque chose, tout comme le projet de règlement interdisant les arômes dans les liquides ? Nous demeurerons à l’affût de ces tendances », assure la coautrice du rapport et conseillère scientifique à l’INSPQ, Annie Montreuil. n

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées

Par ailleurs, les mesures d’encadrement du vapotage adoptées au Québec en 2015, généralement plus strictes dans la province qu’ailleurs au Canada, semblent porter leurs fruits, observent les chercheurs de l’INSPQ.

La cigarette électronique et les produits de vapotage gagnent en popularité chez les élèves du secondaire, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Sans surprise, l’étude montre qu’en 2018-2019, la cigarette électronique a été beaucoup plus utilisée par les élèves fumeurs (77 %) que par les élèves non-fumeurs (13 %).

Une fois cette leçon terminée avec succès, les pharmaciens seront à même de : 1. Décrire le fardeau que représente la grippe chez les personnes âgées de plus de 65 ans; 2. Décrire la virologie et le tableau clinique de la grippe; 3. Fournir des recommandations fondées sur des données probantes concernant les divers types de vaccins contre la grippe; 4. Expliquer le rôle du pharmacien dans l’éducation et l’adoption du vaccin contre la grippe.

Deux prises de position seront présentées : • l’immunisation • la maltraitance 34 e 13 et 14 octobre Hôtel Hilton, Québec CONGRÈS SCIENTIFIQUE annuel 2022 Pour de plus informationsamplesouinscription : Tél. : 819 sqgeriatrie.orgsq_geriatrie@hotmail.com346-9196Enprésentielouenligne

Par Victor Wong, PharmD; Tara Zheng, PharmD

Leçon commanditée par un financement à visée éducative de Seqirus, une compagnie de CSL

VAPOTAGE De plus en plus populaire chez les jeunes Québécois

COVID-19 Un patient sur vingt aurait un oupersistantdysfonctionnementdel’odoratdugoûtTanBKJ,HanR,ZhaoJJ,etcoll.Prognosisandpersistenceofsmellandtastedysfunctioninpatientswithcovid-19:meta-analysiswithparametriccuremodellingofrecoverycurves.

Le plus vieux médecin au monde a 100 ans

La place des AR GLP-1 dans le cheminement thérapeutique des diabétiques de type 2

3. Décrire les options de traitement par les AR GLP-1, y compris leur innocuité, leur posologie, leur mode d’administration et la gestion des effets indésirables qu’ils peuvent entraîner.

1. Expliquer aux personnes atteintes de diabète de type 2 les avantages cliniques des agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (AR GLP-1) sur le taux d’HbA1c, le poids et la santé cardiométabolique.

Reconnu comme le plus vieux médecin en exercice au monde par le Livre Guinness des records, le Dr Howard Tucker a fêté son centième anniversaire le 10 juillet dernier. Le lendemain, il a été invité à effectuer le lancer protocolaire lors d’une partie des Guardians de Cleveland, une équipe du baseball majeur.

Le secret de sa longévité, selon lui ? L’hérédité, mais aussi le fait de boire modérément, ne pas fumer, avoir une bonne alimentation, faire de l’exercice, cultiver le bonheur.

VINCENTST.HÔPITALPHOTO

DIABÈTE DE TYPE 2

2. Distinguer les personnes atteintes de diabète de type 2 qui sont susceptibles de retirer des bienfaits d’un traitement par les AR GLP-1.

Buffey AJ, Herring MP, Langley CK, et coll. The Acute Effects of Interrupting Prolonged Sitting Time in Adults with Standing and Light-Intensity Walking on Biomarkers of Cardiometabolic Health in Adults: A Systematic Review and Meta-analysis. Sports Med 2022; 52:1765-1787.

Rien ne semble arrêter le neurologue qui enseigne toujours à l’hôpital St. Vincent Charity de Cleveland en Ohio et qui continue d’exercer des expertises médicolégales.

FC

BMJ 2022;378:e069503. Un patient sur 20 ayant contracté la COVID-19 développe rait un dysfonctionnement persistant de l’odorat ou du goût, révèle une nouvelle méta-analyse publiée dans le British Medical Journal. Les chercheurs ont effectué une analyse de 18 études – pour un échantillon total de 3699 patients –présentant des données probantes considérées comme étant de qualité moyenne à élevée. Parmi leurs autres constats, ils notent que les femmes avaient moins de chances de retrouver leur odorat et leur goût que les hommes. Les chercheurs soulignent que ces patients devraient faire l’objet d’une identification rapide, d’un traitement personnalisé et d’un suivi à long terme pour les séquelles associées.

Par Melinda Franklin, B. Sc. (Pharm.), EAD Ce programme a reçu une subvention éducative de Novo Nordisk Canada

BRÈVES RECORD

Une autre chose : selon lui, la retraite est l’ennemie de la longévité.

Une promenade d’intensité légère entraînait des réductions cliniquement significatives du glucose et de l’insuline postprandiaux par rapport à la position assise prolongée. ·ca Formation continue LEÇON DE UFC1,0 Approuvée pour Ordre des pharmaciens du QuébecOPQ : 10512 • Veuillez consulter cette leçon en ligne sur eCortex.ca pour en connaître les dates de validité. Répondez en ligne sur eCortex.ca Gratuit!

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 9 ÉTUDES RÉCENTES

Une promenade de deux à cinq minutes après un repas aurait des retombées positives chez les patients atteints d’un diabète de type 2, constatent des chercheurs dans une nouvelle métaanalyse publiée dans la revue Sports Medicine. Leur échantil lon final était constitué de sept études qui mesuraient le glucose postprandial, l’insuline postprandiale et la tension artérielle systolique des patients qui restaient assis de façon prolongée, qui se tenaient debout de façon intermittente pendant quelques minutes ou qui marchaient après un repas.

Après avoir suivi cette activité de formation, les pharmaciens seront en mesure de mieux :

Une promenade de légère intensité après un repas serait bénéfique

« Si les gens prennent leur retraite, ils doivent au moins pratiquer un passe-temps […] Vous avez besoin de stimuler votre cerveau au quotidien », a-t-il affirmé au réseau américain NBC. n

• Le système signalisationdede l’orexine, un neuropeptide, est un système central qui favorise l’état d’éveil1

Quel est le mode d’action de DAYVIGO ?§

Eszopiclone(LunestaMD) L’eszopiclone est indiqué pour le traitement de courte durée et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes et/ou un éveil matinal précoce. 1, 2, 3 mg (Imovane®)Zopiclone Le zopiclone est indiqué pour le traitement de courte durée et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 5, 7,5 mg

Le chlorhydrate de doxépine est indiqué pour le traitement et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 3, 6 mg

Quelle est l’indication de Dayvigo ? DAYVIGOMC (lemborexant) est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’insomnie, caractérisée par des difficultés d’endormissement et/ou de maintien du sommeil1 La décision d’instaurer un traitement symptomatique de l’insomnie ne doit être prise qu’après une évaluation minutieuse du patient afin d’exclure un trouble physique et/ou psychiatrique1. Quelle est la pathophysiologie de l’insomnie ? Deux systèmes de neurotransmetteurs opposés régulent le cycle sommeil-éveil2 :

Tartrate (SublinoxzolpidemdeMD*) Le tartrate de zolpidem en comprimés sublinguaux à dissolution orale est indiqué pour le traitement de courte durée et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 5, 10 mg (SilenorDoxépineMD)

DISPONIBLESDOSES

• Pendant la journée, les orexines nous aident à rester éveillés.

Quels sont certains exemples de médicaments indiqués pour l’insomnie au Canada ? Le tableau ci-dessous énumère certains des traitements autorisés pour l’insomnie au Canada. Les troubles du sommeil peuvent être la manifestation d’un trouble physique et/ou psychiatrique. Par conséquent, la décision d’instaurer un traitement symptomatique de l’insomnie ne doit être prise qu’après une évaluation minutieuse du patient 1,4-11 †

OX2ROX1ROrexineNeurones producteurs d’orexine Projections d’orexine parles neurones dans le cerveau Principaux neurones decontrôle de l’éveil possédantdes récepteurs d’orexine Quand le jour fait place à la nuit, pensez à DAYVIGO

À quelle classe de médicaments appartient DAYVIGO ? DAYVIGO appartient à la classe des antagonistes des récepteurs des orexines. DAYVIGO est le seul antagoniste des récepteurs des orexines actuellement autorisé au Canada pour l’insomnie*.

• La nuit, DAYVIGO bloque temporairement les récepteurs des orexines, ce qui peut vous aider à vous endormir et à rester endormi·e. Pour plus d’information destinée aux patients, visitez MonDAYVIGO.ca

POUR LE TRAITEMENT DE L’INSOMNIE à propos de — GABA — Orexine — GABA — Orexine Orexine Récepteur de lʼorexine DAYVIGOOrexine Récepteur de lʼorexine

Le système de signalisation de l’orexine, un neuropeptide, est un système central qui favorise l’état d’éveil.

L’inhibition de la liaison de l’orexine A et de l’orexine B, deux neuropeptides favorisant l’état de veille, aux récepteurs OX1R et OX2R, supprimerait l’état d’éveil.

Les orexines sont des substances chimiques qui se lient à certains récepteurs du cerveau pour maintenir l’état d’éveil. DAYVIGO bloque temporairement ces récepteurs. Cela peut vous aider à vous endormir et à rester endormi·e1

POSTSYNAPTIQUESPRÉSYNAPTIQUESTERMINAISONSTERMINAISONS

Comment expliquer le mode d’action de DAYVIGO à vos patients

Flurazépam(Dalmane®) Le chlorhydrate de flurazépam est indiqué pour le soulagement des symptômes de l’insomnie transitoire et de courte durée, caractérisée par une difficulté à s’endormir, de fréquents réveils nocturnes et/ou un éveil matinal précoce. 15, 30 mg (Mogadon®)Nitrazépam Le nitrazépam est indiqué pour le traitement à court terme et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 5, 10 mg

• Types de récepteurs cibles des orexines : Les actions des orexines sont médiées par 2 récepteurs : les récepteurs des orexines de type 1 et de type 2.

Adapté de Mieda et al.

Témazépam(RestorilMD) Le témazépam est indiqué pour le soulagement des symptômes de l’insomnie transitoire et de courte durée, caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 15, 30 mg (Halcion*)Triazolam Le triazolam est indiqué pour le traitement à court terme et le soulagement des symptômes de l’insomnie caractérisée par une difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents et/ou un éveil matinal précoce. 0,125, 0,25 mg

• DAYVIGO est un antagoniste compétitif des récepteurs des orexines OX1R et OX2R. Il présente une plus grande affinité pour le récepteur OX2R1.

* Portée clinique comparative inconnue Que sont les orexines ? Les orexines sont des neuropeptides. Des études indiquent que les orexines jouent un rôle important dans le maintien de l’état d’éveil3

MÉDICAMENT INDICATION

Lemborexant(DayvigoMC) Le lemborexant est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’insomnie caractérisée par des difficultés d’endormissement et/ou de maintien du sommeil. 5, 10 mg † Données provenant de monographies de produits distinctes; la signification clinique comparative n’a pas été prouvée.

Adapté de Saber 1) Sommeil Les neurotransmetteurs inhibiteurs GABA et galanine sont principalement actifs durant le sommeil. Adapté de Saber 2) Éveil Les neurones producteurs d’orexine sont principalement actifs durant l’éveil. Les autres neurotransmetteurs actifs pendant le cycle d’éveil sont la sérotonine, l’histamine et la noradrénaline.

• L’inhibition de la liaison de l’orexine A et de l’orexine B, deux neuropeptides favorisant l’état de veille, aux récepteurs OX1R et OX2R, supprimerait l’état d’éveil1

• Types d’orexines : Orexine A et Orexine B

§ Signification clinique inconnue Publicité

Ajustements posologiques Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir des renseignements complets sur la posologie et l’administration.

Critère d’efficacité principal : Variation moyenne, entre le début de l’étude et la fin du traitement après 6 mois, de la latence d’endormissement subjective (LES), définie comme le nombre estimé de minutes entre le moment où le patient a tenté de dormir et l’endormissement, d’après les données log-transformées.

Indications et utilisation clinique : Les troubles du sommeil peuvent être la manifestation d’un trouble physique et/ou psychiatrique. Par conséquent, la décision d’instaurer un traitement symptomatique de l’insomnie ne doit être prise qu’après une évaluation minutieuse du patient. DAYVIGO n’est pas recommandé chez les patients de moins de 18 DAYVIGOans. n’est pas recommandé chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère. Contre-Indications : Les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament, à l’un des ingrédients de la préparation, y compris les ingrédients non médicinaux, ou à un composant du contenant.

DAYVIGO

L’efficacité de DAYVIGO a été étudiée au cours de deux études pivots de phase III menées auprès de patients atteints d’insomnie caractérisée par des difficultés d’endormissement et/ou de maintien du sommeil1

DAYVIGO est couvert par la plupart des régimes d’assurance privés au Canada¶

(%)5 mg (n

1.Références DAYVIGO Monographie du produit, Eisai limitée, 3 novembre 2020. 2. Saper CB et al. Nature. 2005;437(7063):1257-1263. 3. Mieda M. (2017). The roles of orexins in sleep/wake regulation. Neuroscience Research, 118, 56–65. doi: 10.1016/j.neures.2017.03.015 4. T\CDalmane® Monographie du produit, Valeant Canada limitée/Limited, 29 juin 2009. 5. T\CMogadon® Monographie du produit, AA Pharma Inc., 28 novembre 2013. 6. T\ CRestorilMD Monographie du produit, AA Pharma Inc., 03 août 2017. 7. Halcion* Monographie du produit, Pfizer Canada Inc., 17 septembre 2003. 8. PrLunestaMD Monographie du produit, Sunovion Pharmaceuticals Canada Inc., April 9, 2020. 9. PrImovane® Monographie du produit, sanofi-aventis Canada Inc., 27 septembre 2018 10. T\CSublinox* Monographie du produit, Valeant Canada LP, 23 décembre 2014 11. PrSilenorMD Monographie du produit, Paladin Labs Inc, 07 décembre 2012 Dalmane® est une marque déposée de Valeant Canada Ltd.; Mogadon® et RestorilMD sont des marques déposées de AA Pharma Inc.; Halcion* est une marque de commerce de Pharmacia Enterprises S.A., utilisée sous licence par Pfizer Canada Inc.; LunestaMD est une marque déposée de Sunovion Pharmaceuticals Canada Inc.; Imovane® est une marque déposée de sanofiaventis Canada Inc.; Sublinox* est une marque de commerce d’OREXO AB; SilenorMD est une marque déposée de Pernix Therapeutics LLC. DAYVIGO MC est une marque de commerce appartenant à Eisai R&D Management Co., Ltd., utilisée sous licence par Eisai Inc. Eisai limitée, 6925, avenue Century, bureau 701, Mississauga, Ontario L5N 7K2 528) = 580) (n = 582)

• Les patients atteints de narcolepsie. Mises en garde et précautions : • Pensées anormales et modifications du comportement

Critères d’efficacité secondaires : Variation moyenne, entre le début de l’étude et la fin du traitement (jours 29/30), de l’efficacité du sommeil (ES) et du temps d’éveil après endormissement (TÉAE), mesurés par polysomnographie nocturne.

Critère d’efficacité principal : Variation moyenne, entre le début et la fin du traitement (jours 29/30), de la latence avant le sommeil persistant (LASP), mesurée par polysomnographie nocturne, d’après les données log-transformées. La LASP a été définie comme le nombre de minutes entre l’extinction des lumières et les 10 premières minutes consécutives de sommeil sans réveils.

• La dose recommandée de DAYVIGO est de 5 mg, administrée à raison d’une prise unique quelques minutes avant le coucher et au moins 7 heures avant l’heure prévue du réveil.

• Patients présentant une altération de la fonction respiratoire

Ce Q+R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2022

La dose peut être augmentée à la dose maximale recommandée de 10 mg, selon la réponse clinique et la L’endormissementtolérabilité. peut être retardé si le médicament est pris pendant ou juste après un repas.

(%) Affections gastro-intestinales Nausées 0,2 1,4 0,7 Troubles généraux et anomalies au site d’administration Fatigue 0 2,1 1,5 Infections et infestations Rhinopharyngite 0,9 2,8 1,7 Infection des voies supérieuresaériennes 0,9 1,2 0,7 Infection urinaire 1,1 0,7 2,1 Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif Dorsalgie 0,6 0,7 1,0 Affections du système nerveux Céphalée 4,0 6,0 4,6 Somnolence 1,3 5,0 8,4 Affections psychiatriques Rêves anormaux 0,8 0,3 1,0 Cauchemar 0,4 0,5 1,0 Ajustements posologiques Aucun ajustementNe prescrire que 5 mgNon recommandé Enfants (< 18 ans) Personnes âgées (≥ 65 ans) Insuffisance hépatique LégèreModéréeSévère Insuffisance rénale Inhibiteurs du CYP3A FaiblesModérésPuissants Inducteurs du CYP3A Dépresseurs du SNC Lorsque DAYVIGO est pris avec d’autres dépresseurs du SNC, il peut être nécessaire d’ajuster la dose de DAYVIGO et/ou des autres médicaments en raison d’effets additifs potentiels. Doses de 5 et de 10 mg DEMANDER DES ÉCHANTILLONS COURRIEL : info_canada@eisai.com ¶ Données internes, Eisai limitée.

• Dépresseurs du SNC (incluant l’alcool), altération de l’état de veille diurne et risque de chutes

• Critères d’efficacité secondaires (maintien du sommeil) : Variation, entre le début de l’étude et la fin du traitement après 6 mois, de l’efficacité subjective du sommeil (ESS) et de l’évaluation subjective du temps d’éveil après endormissement (ÉSTÉAE). L’ESS se définit comme la proportion de temps de sommeil par rapport au temps passé au lit. L’ÉSTÉAE se définit comme le nombre de minutes d’éveil entre le début du sommeil et le réveil. Quel est le profil d’innocuité de DAYVIGO ? a un profil d’innocuité démontré et a été généralement bien toléré1.

Quelle était la conception des études pivots menées sur DAYVIGO ?

(%)10 mg

Ce Q+R est publié par EnsembleIQ, 20, avenue Eglinton Ouest, Bureau 1800, Toronto, Ontario M4R 1K8. Tél. : 416-256-9908

• Femmes enceintes ou qui allaitent Pour de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie du produit au https://ca.eisai. com/fr-CA/our-products pour obtenir des renseignements importants au sujet des réactions indésirables, des interactions médicamenteuses et de la posologie qui n’ont pas été abordés ici. On peut aussi obtenir ce document en appelant au 1 877 873-4724.

• Il convient d’utiliser la plus faible dose qui s’avère efficace pour le patient.

Pourcentage de patients chez qui des effets indésirables sont survenus en cours de traitement (fréquence d’au moins 1 % dans tout groupe de traitement par DAYVIGO et supérieure dans le groupe DAYVIGO à celle notée sous placebo au cours des études SUNRISE 1 et SUNRISE 2.)

• Comportements complexes liés au sommeil

■ Dépendance/tolérance et risque d’usage abusif : Comme tout hypnotique, DAYVIGO doit être prescrit avec prudence aux personnes ayant des antécédents de dépendance aux médicaments ou à l’alcool, ou d’usage abusif de ces substances, en raison du risque de mésusage ou d’usage abusif 1

■ Usage abusif : Dans une étude sur le risque d’abus menée auprès de personnes utilisant des sédatifs à des fins récréatives, DAYVIGO (10, 20 et 30 mg) a produit des réponses semblables à celles produites par le zolpidem (30 mg) et plus marquées (différence statistiquement significative) que celles produites par le placebo selon les évaluations subjectives positives comme « l’attrait du médicament », « l’attrait global du médicament », « l’envie de reprendre le médicament » et « les effets agréables du médicament ». Les patients qui ont des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie peuvent présenter un risque accru d’usage abusif de DAYVIGO et de dépendance à ce médicament. Par conséquent, ils doivent être étroitement suivis1 ■ Dépendance physique et symptômes de sevrage : Au cours des essais cliniques menés sur DAYVIGO, l’utilisation prolongée de DAYVIGO n’a été associée à aucun signe manifeste de dépendance physique ou de symptômes de sevrage selon le questionnaire de Tyrer sur les symptômes de sevrage des benzodiazépines1

■ Insomnie de rebond : L’insomnie de rebond a été évaluée un mois et un an après l’arrêt du traitement par DAYVIGO par rapport au placebo et aux valeurs initiales, tant chez des patients âgés que chez des patients adultes plus jeunes traités par DAYVIGO à 5 mg ou à 10 mg. Aucun effet statistiquement significatif n’a été observé sur les mesures du délai d’endormissement ou du temps d’éveil après endormissement par rapport aux valeurs initiales ou au placebo1 Consultez la monographie du produit pour obtenir des renseignements complets sur le profil d’innocuité.

Quelle est la posologie recommandée pour DAYVIGO ?

DAYV-CAN/F-70.0

• Il faut aviser les patients de ne pas prendre d’alcool avec DAYVIGO. La réponse au traitement doit être évaluée après 7 à 10 jours. La persistance de l’insomnie peut témoigner de la présence d’un trouble psychiatrique ou physique susceptible d’en être la cause première.

• Patients atteints d’une insuffisance hépatique

SUNRISE 1 était une étude de phase III d’une durée de 1 mois, multicentrique, à répartition aléatoire, à double insu, contrôlée par placebo et par agent actif, et avec groupes parallèles. Elle a été menée chez 1006 sujets de 55 ans et plus atteints d’insomnie, au moyen de la polysomnographie et du journal du sommeil. Les patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le placebo (n = 208), DAYVIGO 5 mg (n = 266) ou 10 mg (n = 269), ou un agent actif de comparaison (n = 263), une fois par soir.

Paralysie du sommeil, hallucinations hypnagogiques/ hypnopompiques et symptômes semblables à la cataplexie Aggravation de la dépression/idées suicidaires Maladies Interactionsconcomitantesmédicamenteuses – inhibiteurs et inducteurs du PatientsCYP3A présentant une intolérance au galactose Conduite de véhicules et utilisation de machines Patients ayant des antécédents de dépendance; tolérance et risque d’usage abusif • Insomnie de rebond

Placebo DAYVIGO (n =

SUNRISE 2 était une étude de phase III d’une durée de 12 mois, multicentrique, à répartition aléatoire, à double insu, constituée d’une période de traitement de 6 mois contrôlée par placebo, suivie de 6 mois de traitement actif. Elle a été menée chez 959 sujets de 18 ans et plus atteints d’insomnie. Les patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le placebo (n = 325), DAYVIGO 5 mg (n = 323), ou DAYVIGO 10 mg (n = 323), une fois par soir. Les critères d’efficacité primaire et secondaires ont été mesurés en fonction des journaux du sommeil.

12 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca ENTREVUE JEAN-FRANÇOIS BUSSIÈRES La pharmacie, passionnémentbeaucoup,

Il faut travailler avec des molécules sur lesquelles la monographie est souvent « silencieuse », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de doses ou d’indications pour les enfants ni pour les Commemères.lestout-petits ont souvent des difficultés à avaler, les pharmaciens doivent également apprendre à travailler davantage avec des magistrales. Or, ce n’est pas tout de mettre un médicament en solution liquide, encore faut-il qu’il soit agréable à boire si on veut favoriser l’adhé sion à la thérapie de nos patients.

Durant la pandémie, les activités profes sionnelles des pharmaciens découlant des lois 41 et 31 ont pris leur envol. Comment voyez-vous cette évolution, en particulier en pharmacie communautaire ? Cette mouvance s’inscrit dans un courant nord-américain, voire international, et ne concerne pas uniquement les pharma ciens. On voit s’élargir les champs d’autres professionnels comme les infirmières, les nutritionnistes et les physiothérapeutes, pour ne nommer que ceux-là. C’est une évolution remarquable qui soulève néan moins des enjeux. Car, en morcelant ainsi les soins, il devient absolument crucial de partager l’information. Oui, il y a bien le Dossier santé Québec, et c’est bien d’avoir aujourd’hui cette base de données, mais on n’a toujours pas le plan de match pour nos patients ni les notes évolutives.

Il y a aussi tout un travail d’arrimage avec les pharmaciens communautaires afin de nous assurer que notre petit patient qui retourne à Sept-Îles puisse poursuivre son traitement.

PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIAN LEDUC Toujours passionné par la pharmacie, et ani mé par le même désir de voir évoluer sa pro fession, Jean-François Bussières n’est pas du genre à arrêter complètement. Il continuera notamment de diriger l’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) et d’enseigner à l’Université de Montréal. Profession Santé s’est entretenu avec lui. En 26 ans au CHU Sainte-Justine, vous avez participé aux soins de milliers d’enfants et de mères. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? Mon intérêt envers les soins aux tout-petits date de ma résidence en pharmacie hospi talière, en 1987 et 1988, à l’Hôpital SaintFrançois d’Assise de Québec, où j’avais notamment eu l’occasion de travailler en néonatalogie.ÀSainte-Justine, j’ai toujours eu le rôle de chef du Département de pharmacie. Ma tâche était de mettre sur pied une équipe de clini ciens qui a de l’impact dans tous les départe ments. Je n’ai donc pas prodigué de soins di rectement, mais j’ai souvent eu à me battre pour assurer le financement et l’accès aux mé dicaments pour nos patients. Je suis particu lièrement fier de l’avoir fait pour des maladies rares, telles que la maladie de Gaucher ou la ty rosinémie hépatorénale. Plus récemment, nous avons réussi à donner accès à une théra pie génique aux enfants souffrant d’amyotro phie spinale, un traitement qui coûte trois millions de dollars et qui, on l’espère, permet tra de changer le cours de leur maladie. Je suis aussi fier de ce que nous avons accompli en hémato-oncologie. Beaucoup de cancers sont propres aux petits et pas aux adultes, alors nous ne profitons pas toujours de toute la littérature scientifique ni des innovations qui concernent les cancers chez les adultes. Il faut travailler fort pour donner accès aux médicaments, mais aussi s’assurer de prendre des décisions qui sont justes sur le plan éthique. En quoi la pratique de la pharmacie à Sainte-Justine a-t-elle changé votre vision des soins pharmaceutiques hospitaliers ? On dit à nos résidents que la pratique à Sainte-Justine offre des couches addition nelles de compétences que l’on ne trouve pas tout à fait dans les autres milieux de soins.

Durant votre carrière, vous avez été à la fois un témoin et un acteur de l’évolution des soins pharmaceutiques. Parlez-nous de votre conception du pharmacien soignant.

Les soins aux enfants et aux mères ne seraient pas les mêmes au CHU Sainte-Justine sans Jean-François Bussières, qui a pris sa retraite l’été dernier après 26 années comme chef du Département de pharmacie.

Au début des années 1990, lorsque je tra vaillais à la Cité-de-la-Santé de Laval, j’avais voulu rencontrer les familles des 50 patients de longue durée qui étaient sous ma respon sabilité de pharmacien. On m’avait dit que c’était bizarre qu’un pharmacien pilote ces rencontres. Je leur avais alors expliqué que j’étais un soignant au même titre que les autres, mais avec une expertise différente.

C’est de ce constat qu’est née l’idée de notre plateforme ImpactPharmacie. Au moyen d’une démarche scientifique, nous avons voulu documenter, secteur par secteur, le rôle clinique des pharmaciens. Nous avons commencé par les secteurs cliniques propres à Sainte-Justine, mais nous couvrons au jourd’hui toutes sortes d’autres secteurs tels que les soins intensifs et la gériatrie.

Le fameux article de Hepler et Strand1 sur les soins pharmaceutiques a mis en mots ce qui émergeait déjà un peu partout. Pourtant, encore aujourd’hui, je croise des pharmaciens qui se voient davantage par le prisme du produit qu’ils fournissent que par celui du service qu’ils prodiguent.

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé ENTREVUE13

On a décidé de diminuer le prix des médi caments génériques, mais peut-être avonsnous trop étiré l’élastique en poussant les fa bricants à produire leurs médicaments dans d’autres pays ? Si on veut préserver notre in dépendance, l’industrie a une expertise qu’il faut respecter et il va peut-être falloir revenir sur certaines de ces règles.

1. Hepler CD et Strand LM. Opportunities and responsibilities in pharmaceutical care. Am J Hosp Pharm; 1990;47(3):533-43.

Les ruptures d’approvisionnement en médicaments constituent un problème majeur pour le système de santé, mais qui fait moins les manchettes.

Nos règles de financement, d’achat et de remboursement mènent à une soustraitance internationale, dans des pays où l’hygiène est parfois déficiente, et nous nous sommes placés dans une situation de vulnérabilité. Si la Chine voulait par exemple lancer une guerre, elle n’aurait pas besoin d’envoyer une bombe. Elle n’aurait qu’à couper l’approvisionnement d’une vingtaine de matières premières pour les médicaments et on se ramasserait avec des millions de Canadiens sans traitement. À cet égard, la pandémie m’a plutôt donné raison. On n’a qu’à voir la crise causée par les ruptures d’approvisionnement en masques au printemps 2020…

« LA PRATIQUE À SAINTE-JUSTINE OFFRE DES COUCHES ADDITIONNELLES DE COMPÉTENCES QUE L’ON NE TROUVE PAS TOUT À FAIT DANS LES AUTRES MILIEUX DE SOINS. »

Chez les pharmaciens d’officine, il va aus si être important de mettre en place un nou veau mode de rémunération pour les activi tés cliniques, car c’est difficile pour eux présentement de concilier ces actes avec les autres activités courantes liées à la distribu tion. Durant la pandémie, c’est incroyable ce qu’ils ont réussi à accomplir. Ils étaient vraiment présents pour la population. Un autre enjeu sera de créer des espaces adéquats pour prodiguer ces activités. Le lieu physique est sensiblement le même que lorsque j’ai complété mes études, il y a plus de 30 ans. Quiconque porte attention aux conversations peut tout entendre. Oui, il y a parfois des bureaux de consultation, mais ils sont peu utilisés. Là aussi, tout est question d’argent et le modèle d’affaires devra se transformer. Quelle chaîne ou bannière décidera de le faire en premier ? Je croyais que la pandémie allait être l’élément disrup tif, mais ce rendez-vous n’est que reporté.

Vous avez présidé des groupes d’achat et même créé il y a plusieurs années un site les répertoriant. Selon vous, le pire est-il derrière nous ? Non. Les ruptures d’approvisionnement restent un enjeu majeur de santé publique au Canada.

Dans votre carrière, de quoi êtes-vous le plus fier ? Je suis fier d’avoir développé de la re cherche évaluative et des pratiques profes sionnelles. J’espère que ça va continuer, car le réseau ne finance pas cela, mais c’est im portant de le faire. À l’URPP, nous avons encadré plus de 350 étudiants qui ont fait plus de 1500 publications. Qu’est-ce qui va vous manquer le plus durant votre retraite ? Mon équipe. C’est une réponse qui semble facile, mais je le pense réellement. J’ai em bauché moi-même presque tous les membres de l’équipe actuelle : les pharma ciens, les assistants techniques en pharma cie, des spécialistes en activités cliniques et le personnel administratif. Des gens de cœur, altruistes et d’une solidarité exem plaire. Je n’aurais rien pu faire sans eux. n

Vous avez fait plusieurs voyages humanitaires à Haïti afin d’aider notamment à structurer le Département de pharmacie d’un hôpital à Jacmel. Comptez-vous y retourner ? J’y suis allé huit fois durant une période de huit années. Ce fut une expérience d’hu milité incroyable, car c’est encore difficile pour moi de réconcilier ma réalité et la leur. Présentement, le danger d’être kid nappé est si grand que c’est impossible de penser y aller de nouveau, même pour cer tains Haïtiens. Ils ont besoin d’aide, mais c’est difficile de voir ce que l’on peut faire. Je suis plus inquiet que jamais.

LONGTINPIERREPHOTO

1. Shah VN, et al. Diabetes Technol Ther. 2018;20(6):428-33.

* L’insertion au dos de la partie supérieure du bras n’est destinée qu’aux personnes âgées de 18 ans et plus. † Des conditions s’appliquent. Pour en savoir plus, allez à dexcom.com. ‡ Appareil intelligent vendu séparément. Pour consulter une liste des appareils intelligents compatibles, allez à dexcom.com/compatibility.

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3. Welsh JB, et al. Diabetes Technol Ther. 2019;21(3):128-32. Dexcom et Dexcom G6 sont des marques déposées de Dexcom, Inc. aux États-Unis et/ou dans d’autres pays. © 2022 Dexcom Canada, Co. Tous droits réservés. LBL-1001064 Rev001 en plus

2. Beck RW, et al. JAMA. 2017;317(4):371-8.

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En utilisant MedSécure, les professionnels de la santé peuvent donc savoir quels médi caments sont contre-indiqués selon le dos sier du patient, quels sont les médicaments inutiles et quelles sont les interactions médi camenteuses potentielles. Au final, ils peuvent prendre la décision, avec le patient, d’arrêter le médicament ou de diminuer la médication de façon sécuritaire. « Pour un médecin qui n’utilise pas ce logiciel, croiser les médicaments et les conditions de santé, selon les lignes directrices, peut prendre ha bituellement 15 à 20 minutes. Donc, les cli niciens sauvent vraiment beaucoup de temps », explique la Dre McDonald, qui est également chercheuse au Centre universi taire de santé McGill.

INNOVATION

MEDSÉCURE

Des liens vers des brochures éducatives décrivant les médicaments dangereux et la justification de la déprescription sont in clus dans le rapport qui peut être imprimé pour les résidents et leur famille.

MATHIEU

La déprescription en un clic Conçue au Québec, la solution informatique MedSécure est pourtant presque exclusivement utilisée en Ontario et au NouveauBrunswick. Au fil des études qui démontrent son efficacité pour optimiser la pharmacothérapie chez les aînés, le gouvernement québécois commence à s’y intéresser. STE-MARIE CROISER LES MÉDICAMENTS ET LES CONDITIONS DE SANTÉ SELON LES LIGNES DIRECTRICES PEUT PRENDRE 15 À 20 MINUTES. [AVEC MEDSÉCURE], LES CLINICIENS SAUVENT VRAIMENT BEAUCOUP DE TEMPS. » Dre Emily McDonald, cofondatrice de MedSécure et professeure agrégée au Département de médecine de l’Université McGill COURTOISIEPHOTO

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www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 15 MedSécure est né il y a six ans à un mo ment où le pourcentage d’aînés québécois qui consommaient au moins dix médica ments par année atteignait un sommet. Selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec, ce pourcentage est passé de 26 % à 38 % entre 2000 et 2016. Ce phénomène est inquiétant, car on sait que la polypharmacie est notamment asso ciée à une hausse des chutes, à une fragilité accrue, à des hospitalisations plus nom breuses et même à un risque de mortalité plus élevé. « J’ai vu plusieurs patients avoir d’importantes complications à cause de la prise de médicaments inappropriés lorsque je travaillais à l’urgence », raconte la cofondatrice de MedSécure et profes seure agrégée au Département de méde cine de l’Université McGill, la Dre Emily McDonald.Devantcette situation alarmante, la Dre McDonald et son collègue, le Dr Todd Lee, ont mis au point cet outil numérique qui est, en fait, une interface pour la pro grammation d’applications (API) qui per met de « connecter » un logiciel à un autre logiciel. Intégré aux dossiers de santé élec tronique, MedSécure permet de croiser les codes CIM-10 (système de classification des maladies) et les DIN (numéro d’identi fication d’un médicament) avec des algo rithmes fondés sur des données probantes. Ainsi, en un seul clic, le médecin, le phar macien ou l’infirmière praticienne spécia lisée obtiennent un rapport révélant les op portunités de déprescription, qui sont classées par ordre d’importance en fonc tion des dangers potentiels pour la per sonne et de la facilité de cessation.

De plus, avant de fournir le rapport, le lo giciel tient aussi compte de la fragilité du pa tient et de son espérance de vie. « Par exemple, si la personne a une espérance de vie réduite, MedSécure ne recommandera pas de prendre des statines pour le cholesté rol puisque l’effet de ce médicament est re marqué seulement cinq ans plus tard », pré cise l’étudiante Émilie Bortolussi-Courval qui vise à intégrer MedSécure dans cinq CHSLD dans le cadre de son doctorat en médecine expérimentale.

De son côté, la Dre Emily McDonald affirme que ces retombées sont nom breuses : amélioration de la mémoire, moins de risque de chute, diminution des visites à l’urgence, économie d’argent pour l’État. « Des études montrent que la plupart des patients arrêteraient de prendre des médicaments si les médecins jugeaient que c’était sécuritaire de le faire. »

Implantation prochaine au Québec ? Les résultats de l’étude permettront-ils l’implantation de MedSécure dans les dos siers cliniques informatisés (DCI) des CHSLD ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais une chose est certaine : le logiciel at tire l’attention. Après avoir présenté cet ou til lors du Symposium sur les innovations du Collège québécois des médecins de famille en juin dernier, la Dre McDonald et Émilie Bortolussi-Courval ont reçu plusieurs commentaires positifs. Selon la doctorante, il y a également un intérêt marqué du côté du Bureau de l’in novation du ministère de la Santé et des Services sociaux avec qui l’équipe de MedSécure doit s’entretenir cet automne. Pour intégrer ce logiciel, il faudrait toute fois que les CHSLD disposent de DME, ce qui est loin d’être le cas partout au Québec. « Certains centres de soins de longue durée utilisent encore le papier. Nous avons pris du retard par rapport à l’Ontario », observe la Dre Emily McDonald.

INNOVATION

expérimentalePHOTOCOURTOISIE

16 Santé septembre 2022 www.professionsante.ca

Émilie Bortolussi-Courval, étudiante en médecine

DUL’ENTREPRISEFINANCEMENT,POURRAITTOUCHERUNEPARTIEPROFITDUMÉDICAMENTQUIESTDÉPRESCRIT.»

Cet essai clinique randomisé a également révélé que, 30 jours après le congé de l’hô pital, la même proportion de patients dans les deux groupes avait subi un événement médicamenteux indésirable.

En Ontario, une subvention gouverne mentale couvre le coût du logiciel. Au Québec, MedSécure n’a pas encore discuté avec le gouvernement quant à la possibilité d’une telle subvention. Comme moyen al ternatif de financement, l’entreprise pour rait toucher une partie du profit du médi cament qui est déprescrit, suggère Émilie Bortolussi-Courval. Améliorer la vie des aînés Avant de statuer sur la façon de financer l’entreprise, il faudra d’abord convaincre le gouvernement de la nécessité d’utiliser ce logiciel. « J’ai vraiment espoir que le gou vernement verra l’intérêt économique de la déprescription, note toutefois la docto rante. L’argent économisé pourrait ensuite être réinjecté dans les CHSLD afin d’aug menter la présence des préposées aux bé néficiaires. Celles-ci accompagneraient les résidents dans leur fin de vie et rendraient leur qualité de vie digne de tout ce qu’ils ont apporté au Québec. » L’étudiante a pu observer la misère des aînés qui sont surmédicamentés et peu pris en charge par des employés trop peu nombreux lors d’un stage effectué en CHSLD comme infirmière. Un jour, il était 10 heures, une préposée aux bénéfi ciaires lui a demandé d’asseoir la résidente devant un mur jusqu’à l’heure du souper. Après avoir consommé des anxiolytiques et de la morphine, la résidente ne se rendait pas compte qu’elle regardait un mur pen dant sept heures, se souvient-elle. « À partir de ce moment, je me suis dit que j’allais tout faire pour que plus jamais cela ne se reproduise. Il n’est pas question qu’un humain vive ça ! » C’est pourquoi elle veut contribuer à l’implantation de MedSécure qui peut, se lon elle, réellement améliorer la qualité de vie des aînés en réduisant le nombre de médicaments consommés. n 1. McDonald, Wu, Rashidi, et coll. The MedSafer StudyElectronic Decision Support for Deprescribing in Hospitalized Older Adults: A Cluster Randomized Clinical Trial. JAMA Intern Med, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/350409262022;182(3):265-273.

Même si elle aurait aimé voir une dimi nution des effets indésirables dans le groupe qui a profité de l’outil MedSécure, Émilie Bortolussi-Courval croit qu’il fau drait effectuer un suivi dans un an pour réellement voir toutes les retombées de la déprescription réalisée grâce à l’outil.

Profession

En effet, en Ontario, tous les établisse ments de soins de santé de longue durée sont équipés du même DME qui intègre MedSé cure. Le logiciel est également disponible dans les CHSLD du Nouveau-Brunswick.

COMME MOYEN ALTERNATIF DE

«

Des résultats prometteurs Récemment, la Dre McDonald, Émilie Bortolussi-Courval et plusieurs autres chercheurs ont examiné l’effet de cet outil électronique d’aide à la déprescription sur les événements indésirables liés aux médi caments après un congé d’hôpital. Leur étude est parue dans le Journal of the American Medical Association1 en début d’année. Entre 2017 et 2020, ils ont recruté près de 6000 patients de 65 ans et plus dans 11 hôpitaux au Canada. Ces patients étaient hospitalisés et prenaient au moins cinq médicaments par jour. Les résultats se sont avérés prometteurs : dans le groupe té moin, 30 % des participants ont vu au moins un de leurs médicaments être dé prescrit, alors que dans le groupe ayant profité du logiciel MedSécure, la propor tion était de 55 %.

• Prudence

L’innocuité et l’effi cacité chez les patients âgés (≥ 65 ans) n’ont pas été établies.

L’ACNÉ.

Références : 1. Monographie d’AKLIEF®, Galderma Canada Inc., 25 novembre 2019. 2. Aubert J, et al. Nonclinical and human pharmacology of the potent and selective topical retinoic acid receptor-γ agonist trifarotene. Br J Dermatol. 2018;179(2):442-456.

• Femmes enceintes ou planifi ant une grossesse : On a signalé de rares cas d’anomalies congénitales associées à l’utilisation des rétinoïdes topiques pendant la grossesse.

Les femmes en âge de procréer doivent être informées des risques potentiels et utiliser des moyens contraceptifs effi caces Autres mises en garde et précautions pertinentes :

• Il faut éviter l’exposition excessive au soleil, lampes solaires comprises. On recommande d’utiliser un écran solaire effi cace et de porter des vêtements protecteurs Certains signes et symptômes cutanés peuvent apparaître avec l’application du produit Ne pas utiliser l’électrolyse, les « cires » ni les dépilatoires chimiques lors de la prise concomitante de médicaments photosensibilisants• Éviter d’utiliser sur la poitrine pendant l’allaitement de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie d’AKLIEF® à https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00054310.PDF pour obtenir de l’information importante sur les éléments qui ne sont pas abordés dans le présent document, notamment les effets indésirables, les interactions et la Vousposologie.pouvez également obtenir la monographie de produit en nous appelant au 1 800 467-2081.

LALÀOÙÇACOMPTE.PERFORMANCEDANS

3. Tan J, et al. Randomized phase 3 evaluation of trifarotene 50 μg/g cream treatment of moderate facial and truncal acne. J Am Acad Dermatol. 2019;80(6):1691-1699. 4. Blume-Peytavi U, et al. Long-term safety and efficacy of trifarotene 50 μg/g cream, a first-in-class RAR-γ selective topical retinoid, in patients with moderate facial and truncal acne. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2021;34(1):166-173. RAR-ɣ : récepteur de l’acide rétinoïque gamma. AKLIEF® est une marque déposée de Galderma Canada Inc. Galderma Canada Inc. Thornhill (Ontario) CA-AFC-2200003 Le premier rétinoïde topique indiqué pour le traitement de l’acné du visage et du tronc1-3.

LA PRECISION LE TRAITEMENT DE

• Les patients ont signalé des améliorations substantielles sur le plan de la confiance en soi, de la vie sociale et du bien-être émotionnel4 grâce à une atténuation de leur acné AKLIEF.ca Indication et usage clinique : AKLIEF® (crème de trifarotène 50 mcg/g) est indiqué pour le traitement topique de l’acné vulgaire sur le visage et/ou le tronc chez les patients de 12 ans et plus.

• En ce qui a trait à l’acné du visage, les patients peuvent constater des résultats significatifs en quatre semaines3

• Cesser d’utiliser si des réactions d’allergie/ hypersensibilité se produisent• Éviter tout contact avec les yeux, les lèvres, les angles du nez, les muqueuses, les écorchures, les plaies ouvertes, les coupures, les zones eczémateuses et les coups de soleil• Éviter d’utiliser d’autres médicaments dermatologiques et produits topiques potentiellement irritants et fortement asséchants, ainsi que des produits contenant une forte concentration d’alcool, d’astringents, d’épices ou de lime • Utiliser des cosmétiques non comédogènes • La région traitée ne doit pas être recouverte de pansements ni de bandages • Les conditions météorologiques extrêmes, comme le vent ou le froid, peuvent exacerber l’irritation

Pour

Contre-indications : • Eczéma ou dermatite séborrhéique • Femmes enceintes ou planifi ant une grossesse Mises en garde et précautions les plus importantes :

• Destiné à l’usage externe seulement. Ne pas utiliser dans les yeux.

• La molécule de trifarotène se lie précisément au RAR le plus pertinent dans l’acné (RAR-ɣ)1

Quand, l’année suivante, le Canada de vient l’un des premiers pays au monde à lé galiser l’aide médicale à mourir, la Dre Green est aussi l’une des premières mé decins au pays à prodiguer ce soin. Aujourd’hui, elle consacre environ 90 % de sa pratique à l’AMM et préside l’Associa tion canadienne des évaluateurs et fournis seurs d’aide médicale à mourir (ACEPA), qu’elle a cofondée.

Malheureusement, trop peu de médecins pratiquent l’AMM au pays, déplore la Dre Green, ce qui limite le choix des

2020 : selon le dernier rapport annuel du gouvernement fédéral sur l’aide médicale à mourir au Canada, 1345 praticiens uniques ont administré ce soin cette année-là. Parmi eux, 94,7 % étaient des médecins, et 5,3 %, des infirmiers praticiens. Par ailleurs, dans 68,1 % des cas, l’AMM a été administrée par un médecin de famille.

« En tant que médecin de famille, je traite tout le continuum de la vie. La mort en fait partie. J’ai assisté à des morts désolantes, et je crois qu’en tant que société, on peut faire mieux en se préparant à celle-ci et en en par lant », explique la Dre Green. Avec ce livre, elle espère ouvrir la porte à la discussion et éliminer certains préjugés envers l’AMM.

Comme celui voulant que les médecins ne doivent pas prodiguer l’AMM, car leur rôle est de prolonger la vie des patients. « Parfois nous ne pouvons pas offrir de traitement. L’AMM, ça ne veut pas dire que nous aban donnons nos patients. Notre rôle est de les aider à prendre la bonne décision pour eux et de la respecter. Nous sommes tous mortels et si nous n’acceptons pas cela, nous faisons du tort aux patients. » Traiter un patient et procéder à l’AMM n’est pas antinomique : « En tant que médecins, nous ne pouvons pas toujours guérir le pa tient, mais nous pouvons toujours réconfor ter. La médecine, ce n’est pas seulement poser des diagnostics, c’est avant tout aider. Et c’est ce que je fais avec l’AMM, car ce que les patients me demandent, c’est de l’aide », explique la médecin.

2015 : la Cour suprême du Canada rend son arrêt dans l’affaire Carter c. Canada. Elle statue que l’article 14 et l’alinéa 241b) du Code criminel sont inconstitutionnels, car ils empêchent les médecins d’aider à la mort par consentement d’une autre personne.

Après avoir pratiqué des accouchements pendant plus de dix ans, la Dre Stefanie Green porte maintenant son attention sur les patients en fin de vie et les accompagne jusqu’à leurs derniers instants. Pour la médecin de famille, ces pratiques, toutes deux nécessaires, sont en continuité l’une de l’autre.

Leur présenter les différentes options qui s’offrent à eux en fin de vie leur redonne ces sentiments perdus, et ils en sont tou jours reconnaissants », partage-t-elle. Avoir cette discussion avec son patient peut également être très gratifiant pour le professionnel de la santé. « La minute où je dis à un patient qu’il est admissible à l’AMM, je vois un changement significatif dans son langage corporel, comme si toute la tension faisait place au soulagement. En parler et lui donner le choix réduit déjà sa souffrance, et lorsque cela arrive, c’est parfois la plus belle chose dans ma journée », confie-t-elle.

Ses six ans d’expérience en AMM lui ont fait réaliser une chose : les Nord-Améri cains éprouvent un profond malaise à par ler de la mort. Or, cette réticence peut avoir des conséquences notables sur la fin de vie des patients, puisque parfois, ils ignorent toutes les options qui s’offrent à eux. C’est ce qui l’a poussée à écrire un livre, This is Assisted Dying, paru en avril dernier. Elle y raconte sa première année à prodiguer l’AMM, se confie sur le premier patient auquel a offert le soin, ses expériences plus difficiles et les raisons qui poussent les pa tients à recourir à l’AMM.

Juin 2016 : une loi fédérale permet aux adultes canadiens admissibles de demander l’aide médicale à mourir.

18 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca À CŒUR OUVERT DRE STEFANIE GREEN Être là pour les premiers comme les derniers instants

Manque de cliniciens

L’AMM, EN BREF

Parler de sa mort

JUSTINE MONTMINY Diplômée de la Faculté de médecine de l’Université McGill en 1993, la Dre Green s’intéresse depuis très longtemps à ces deux étapes qui ponctuent la vie. C’est pourquoi après une résidence en médecine familiale, la médecin poursuit deux fellow ships , le premier en soins palliatifs et le deuxième en santé infantile et maternelle. Forte d’une vingtaine d’années de pra tique, dont plus de dix en obstétrique, elle aspire à troquer ses nombreuses gardes de 24 heures à la salle d’accouchement pour plus de temps avec sa famille. Ainsi, lorsque survient l’arrêt Carter, qui ouvre la porte à l’aide médicale à mourir (AMM), en 2015, la Dre Green y voit « l’opportunité de renouer avec [son] intérêt pour les soins de fin de vie. »

Cette aide commence dès les premiers instants de la conversation avec les patients sur l’AMM, dit-elle. « La maladie leur a en levé toute forme de contrôle et d’espoir de puis des mois et parfois même des années.

SON PARCOURS

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 19 patients quant à la fin de vie qu’ils souhaitent avoir (voir encadré sur l’AMM). « Si j’avais un souhait, ce serait que davantage de clini ciens soient à l’aise avec la notion d’AMM et puissent prendre en charge leurs propres pa tients s’ils demandent le soin », dit-elle. Elle donne comme exemple les Pays-Bas, où la plupart des cas d’AMM sont directement prodigués par les médecins de famille des pa tients. « Si un médecin de famille a 1000 pa tients à sa charge, et qu’un de ses patients de mande l’AMM, il serait appelé à la prodiguer. Ce qui représenterait peut-être un cas tous les deux ou trois ans. Les médecins de famille ac compagnent ainsi leurs patients dans tout le continuum de la vie, incluant la fin. » Afin d’inciter davantage de médecins à prodiguer l’aide médicale à mourir, la Dre Green souligne que l’ACEPA travaille à la création d’une formation gratuite et bi lingue à l’intention des professionnels de la santé. Elle devrait être disponible en 2023. Être invité dans l’intimité Avec le recul, la Dre Green réalise que son tra vail en obstétrique l’a grandement préparée au deuxième volet de sa carrière en AMM.

Selon la Dre Green, l’AMM n’est pas mo rose ou morbide, comme on pourrait le croire. Pouvoir prodiguer le soin et accom pagner le patient dans ses derniers instants est un privilège à chérir. n

1993 Elle est diplômée de la Faculté de médecine de l’Université McGill. 1995 Elle finit sa résidence en médecine familiale. 1995-1996

Elle effectue deux fellowships en soins palliatifs et en santé infantile et maternelle. 1997 Elle déménage à Toronto, où elle pratique la médecine familiale. 1999 Elle devient chef du groupe d’obstétrique du Département de médecine familiale de l’Hôpital St. Michael à Toronto. 2002 Elle s’installe à Victoria, où elle pratique la médecine familiale et l’obstétrique. Elle fonde aussi le groupe Quintessence Maternity, le premier service de maternité de la région permettant de fournir des soins continus tout au long de l’expérience de travail et d’accouchement d’une femme. 2003 Elle concentre l’entièreté de sa pratique sur l’obstétrique. 2016 Elle réoriente sa pratique autour de l’AMM et administre son premier soin. Elle cofonde l’ACEPA qu’elle préside actuellement. Elle donne de nombreuses conférences auprès du public et des professionnels de la santé, au pays et à l’étranger. 2022 Elle publie This is Assisted Dying

« Lors d’un accouchement, on est invité dans l’intimité de la famille et on la prépare à un événement qui va changer sa vie à tout jamais. Nous sommes là pour accompa gner et guider dans une situation où il y a beaucoup d’émotions. Tous ces éléments sont aussi présents lors de l’AMM », confie-t-elle.Cerespect de l’intimité est aussi crucial dans les deux cas, selon elle. « Une fois le bébé sorti et posé sur sa mère, c’est le mo ment pour le médecin de se retirer, car cet instant appartient à la famille. C’est la même chose lorsque la mort survient. J’ai l’impression que ma carrière en maternité a développé les compétences dont j’ai eu besoin pour prodiguer l’AMM. »

COURTOISIEPHOTO

À CŒUR OUVERT

TRULANCE : NOUVELLE OPTION DANS LE

• Si on oublie une dose, on doit attendre la dose suivante puis continuer comme auparavant.

• On ne s’attend à aucune interaction médicament-médicament. Pour les patients adultes ayant des difficultés à avaler, les comprimés de TRULANCE peuvent être écrasés et administrés par voie orale de lʼune des façons suivantes1 : Mélangés avec de la compote de pommes

DU SCI-C PUISSANCE DÉMONTRÉE DE TRULANCE1† Publicité

• Dissous dans l’eau et administés par une sonde nasogastrique ou gastrique Consultez la monographie du produit pour obtenir des renseignements complets sur la posologie et lʼadministration. Quels ont été les résultats dʼefficacité de TRULANCE lors des essais cliniques ? Le traitement par TRULANCE a entraîné un taux de réponse globale significativement plus élevé (douleurs abdominales et DCS durant 6 des 12 semaines) comparativement au placebo (critère d’évaluation principal)1†. Étude 04 Étude 05 Taux de réponse globale significativement plus élevé (différence entre les traitements : 12,4 %; IC à 95 % : 6,1 %, 18,6 %; p < 0,001)  Hausse de 51 % du pourcentage de répondants complets (différence entre les traitements : 7,2 %; IC à 95 % : 1,8 %, 12,7 %; p = 0,009) (%)completsRépondants 35  30  25  20  15  10  5  0  Trulance à 3 mg (n = 351) (nPlacebo=354) 30,2 % 17,8 % (%)completsRépondants 35  30  25  20  15  10  5  0  Trulance à 3 mg (n = 377) (nPlacebo=379) 21,5 % 14,2 % D’après la monographie du produit1 D’après la monographie du produit1 Le traitement par TRULANCE a entraîné un plus grand pourcentage de répondants chez qui l’efficacité a été soutenue comparativement au placebo pour ce qui était de la variation moyenne par rapport au départ (principaux critères d’évaluation secondaires). Les différences comparativement au placebo pour ce qui était de la variation moyenne par rapport au départ ont commencé à être significatives à la semaine 1 et ont persisté pendant toute la période de traitement 1†. Étude 04 Étude 05  Différence entre les traitements : 10,9 % (IC à 95 % : 4,8 %, 17,1 %; p < 0,001)  Différence entre les traitements : 6,7 % (IC à 95 % : 1,3 %, 12,1 %; p = 0,015) (%)soutenueEfficacité 35  30 25 20 15 10 5 0 Trulance à 3 mg (n = 351) (nPlacebo=354) 28,2 % 17,2 % (%)soutenueEfficacité 35  30  25  20  15  10  5  0  Trulance à 3 mg (n = 377) (nPlacebo=379) 20,7 % 14,0 % du produit1

‡ La consistance des selles est mesurée selon l’échelle de Bristol en 7 points.

Pr TRULANCEMC (plécanatide) est indiqué pour le traitement du syndrome du côlon irritable avec constipation (SCI-C) chez l’adulte 1.

Étude 05 Variation sur 12 semaines par rapport au départ (MMC) : Différence entre les traitements : 0,52 (1,36 vs 0,84 pour TRULANCE et le placebo, respectivement [IC à 95 % : 0,31 %, 0,73 %; p < 0,001])

¶ L’intensité de l’effort de défécation est mesurée selon une échelle en 11 points (de 0 à 10; 0 = pas de difficultés; 10 = difficultés extrêmes).

D’après la monographie du produit1 D’après la monographie

§ Répondant pour la DCS (fréquence des selles) : patient dont le nombre hebdomadaire de DCS augmente d’au moins 1 DCS par semaine par rapport au départ.

• On ne doit pas doubler la dose pour compenser une dose oubliée.

• Dissous dans l’eau

Étude 05

• Variation sur 12 semaines par rapport au départ (MMC) : Différence entre les traitements : -0,57 (-1,85 vs -1,28 pour TRULANCE et le placebo, respectivement [IC à 95 % : -0,86 %, -0,27 %; p < 0,001]) Quels ont été les résultats de lʼefficacité de TRULANCE en matière de douleurs abdominales et de fréquence des selles lors des essais cliniques ? Le traitement par TRULANCE a entraîné un plus grand pourcentage de répondants pour les douleurs abdominales et la fréquence des selles comparativement au placebo durant 6 des 12 semaines (critère d’évaluation secondaire)1†§¥. Répondants (pour les douleurs abdominales et la fréquence des selles) durant 6 des 12 semaines des études 04 et 05 dans la population en ITT-E. (%)completsRépondants 40  35  30  25  20  15  10  5  0  Répondants pour les douleurs abdominales 36,8 % 27,3 % 40,9 % 31,4 % Répondants pour la fréquence des selles n Différence entre les traitements : 9,6 % (IC à 95 % : 4,8, 14,3: p < 0,001) n Différence entre les traitements : 9,6 % (IC à 95 % : 4,7, 14,5; p < 0,001) n Trulance à 3 mg (n = 728) n (nPlacebo=733) D’après la monographie du produit † TRULANCE a été étudié dans deux essais multicentriques à double insu et à répartition aléatoire, contrôlés par placebo, d’une durée de 12 semaines. Dans la population en intention de traiter (ITT), 699 patients (étude 04) et 754 patients (étude 05) au total ont reçu un traitement par TRULANCE (à 3 mg ou 6 mg) une fois par jour; l’efficacité du traitement a été évaluée chez tous ces patients. Tous les patients répondaient au critère diagnostique Rome III pour le SCI et au critère de différenciation du SCI-C pour la constipation. L’efficacité de TRULANCE a été évaluée selon une analyse de l’ensemble des répondants, en fonction de l’intensité des douleurs abdominales et de la fréquence des selles (critère d’évaluation de défécation complète spontanée [DCS]). L’efficacité a été évaluée selon les renseignements fournis par les patients quotidiennement dans un journal électronique, à l’aide d’un répondeur vocal interactif. Il n’a pas été démontré que TRULANCE à la dose de 6 mg une fois par jour offre un avantage thérapeutique supplémentaire par rapport à la dose de 3 mg. Par conséquent, la posologie de TRULANCE à 6 mg par jour n’est pas recommandée. Critère d’évaluation principal : un répondant était défini comme un patient répondant aux deux critères de l’intensité des douleurs abdominales et de la fréquence des selles la même semaine pendant au moins 6 des 12 semaines de traitement.

Quelle est lʼindication de TRULANCE ?

¥ Répondant pour l’intensité des douleurs abdominales par semaine : patient présentant une diminution du score hebdomadaire moyen d’intensité des douleurs abdominales liées au SCI d’au moins 30 % par rapport au score hebdomadaire moyen initial. TRAITEMENT

TRULANCE permet une prise quotidienne unique pratique, avec ou sans nourriture1 Posologie recommandée : comprimé de 3 mg une fois par jour, à tout moment de la journée

Quelle est la posologie de TRULANCE ?

à propos de

TRULANCE a entraîné une amélioration significative de l’effort de défécation comparativement au placebo1†¶. Étude 04 • Variation sur 12 semaines par rapport au départ (MMC) : Différence entre les traitements : -0,66 (-2,23 vs -1,58 pour TRULANCE et le placebo, respectivement [IC à 95 % : -0,94 %, -0,37 %; p < 0,001])

TRULANCE a entraîné une amélioration significative de la consistance des selles comparativement au placebo1†‡. Étude 04 • Variation sur 12 semaines par rapport au départ (MMC) : Différence entre les traitements : 0,53 (1,51 vs 0,98 pour TRULANCE et le placebo, respectivement [IC à 95 % : 0,33 %, 0,72 %; p < 0,001])

Classification par discipline médicale Terme préférentiel Placebo n = 730 (%) TRULANCE 3 mg n = 726 (%)

Rhinopharyngite 1,2 1,5

TRULANCE a entraîné des améliorations significativement plus importantes des symptômes abdominaux comparativement au placebo (critère d’évaluation secondaire). Les améliorations ont commencé 2 semaines après le début du traitement et se sont maintenues pendant les 12 semaines de traitement 1† Variation par rapport au départ des critères d’évaluation dans la population en ITT-E (études 04 et 05)

• Chez les patients présentant une occlusion gastro-intestinale mécanique connue ou soupçonnée.

†† Les signalements de selles molles et de l’augmentation de la fréquence des selles ont été enregistrés comme des effets indésirables si ces symptômes incommodaient le patient.

Quel est le mécanisme dʼaction de TRULANCE* ? TRULANCE est un agoniste sélectif de la GC-C et le seul peptide formé de 16 acides aminés qui soit un analogue structurel de l’uroguanyline humaine au Canada1-3 La pertinence clinique des données comparatives nʼa pas été établie.

* La pertinence clinique de ces données nʼa pas été établie.

TRULANCE et son métabolite actif se lient tous deux à la GC-C et agissent localement sur la surface luminale de l’épithélium intestinal. L’augmentation de la extracellulaireconcentrationdeGMPc est associée à une baisse de l’activité des nerfs sensitifs dans les modèles animaux de douleurs viscérales.

• TRULANCE est un médicament de la classe des agonistes de la guanylate cyclase de type C (GC-C)1.

Ce Q+R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2022

Affections gastro-intestinales

Lʼintensité de chaque symptôme a été évaluée sur une échelle numérique de 11 points allant de 0 (aucun) à 10 (pire cas possible) D’après la monographie du produit 1 Des améliorations de la fréquence des DCS/semaine par rapport au départ ont été observées à la semaine 1 et se sont maintenues jusqu’à la semaine 12 (études 04 et 05).

Mises en garde et précautions importantes : TRULANCE est contre-indiqué chez les patients de moins de 6 ans. Éviter l’utilisation de TRULANCE chez les patients de 6 à 18 ans.

DCS : défécation complète spontanée; DMMC : différence entre les moyennes des moindres carrés; IC : intervalle de confiance.

TRULANCE soulage la constipation en augmentant la sécrétion de liquide dans l’intestin. Cela facilite le transit intestinal et augmente la fréquence des selles1.TRULANCE réduit également les douleurs abdominales grâce à son action sur les nerfs intestinaux1

 -1,4  -1,6  -1,8 

Abandon du traitement • Le traitement a été abandonné en raison d’effets indésirables chez 2,3 % des patients ayant reçu TRULANCE, contre 0,4 % des patients ayant reçu le placebo1

Contre-indications :

Trulance Uroguanyline • TRULANCE est un puissant agoniste ciblant la guanylate cyclase-C (GC-C) et ayant des activités analgésique et sécrétoire dans les viscères. La liaison de TRULANCE aux récepteurs de GC-C dépend du pH et TRULANCE est plus actif à des pH légèrement acides.

Diarrhée†† 1,0 4,3 Nausées 1,0 1,8 Infections et infestations

Ce Q+R est publié par EnsembleIQ, 20, avenue Eglinton Ouest, Bureau 1800, Toronto, Ontario M4R 1K8. Tél. : 416-256-9908

Pour quel type de patient puis-je envisager un traitement par TRULANCE ? TRULANCE peut être envisagé chez les patients adultes atteints du syndrome du côlon irritable à la recherche dʼun soulagement des symptômes suivants : constipation, douleurs abdominales, ballonnements, crampes, inconfort abdominal1.

Quel est le profil dʼinnocuité de TRULANCE ?

• Bien que l’incidence des diarrhées ayant conduit à l’abandon du traitement soit faible, elle était plus élevée dans le groupe ayant reçu TRULANCE à 3 mg que dans le groupe placebo (1,2 % contre 0 %)1

TRULANCEMC est une marque de commerce de Bausch Health Companies Inc. ou ses sociétés affiliées. Bausch Health, Canada Inc., 2150, boulevard Saint-Elzéar Ouest, Laval (Québec) H7L 4A8

• La différence dans la variation de la fréquence hebdomadaire moyenne de DCS à la semaine 12 par rapport au départ entre le groupe ayant reçu TRULANCE à 3 mg et le groupe ayant reçu le placebo était de 0,48 DCS/ semaine (1,22 vs 0,74 pour TRULANCE et le placebo, respectivement, DMMC : 0,48 [IC à 95 % : 0,28, 0,69; p < 0,001]).

Comment puis-je expliquer à mes patients le fonctionnement de TRULANCE ?

TRULANCE est contre-indiqué : Chez les patients de moins de 6 ans en raison du risque de déshydratation grave;

desdépartaurapportparmoyenneVariation abdominauxsymptômesauxrelatifsscores -0,8 -1,2 -1,57 -1,26 -1,51 -1,19 n Trulance à 3 mg (n = 728) n (nPlacebo=733) -1,53 -1,25 -1,56 -1,25 -1,53 -1,22 Douleurs abdominales DMMC 0,31 [IC à 95 % : -0,50, -0,13; p < 0,001] Ballonnements DMMC : -0,31 [IC à 95 % -0,49, -0,13; p < 0,001] Crampes abdominales DMMC : -0,27 [IC à 95 % : -0,47, -0,08; p < 0,005] Gêne abdominale DMMC : -0,31 [IC à 95 % : -0,49, -0,13; p < 0,001] Lourdeur abdominale DMMC -0,31 [IC à 95 % -0,49, -0,13; p < 0,001]

Autres mises en garde et précautions pertinentes : Risque de diarrhée grave • Femmes qui allaitent • Grossesse Pour de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie de TRULANCE au égalementetrenseignementswp-content/uploads/2022/01/Trulance-PM-F-2021-03-17.pdfhttps://bauschhealth.ca/pourobtenirdesimportantssurleseffetsindésirables,lesinteractionsmédicamenteuseslaposologiequin’ontpasétémentionnésdansleprésentdocument.Vouspouvezobtenirlamonographieduproduitentéléphonantau:1800361-4261. Références : 1. Monographie de TRULANCE. Bausch Health. 17 mars 2021. 2. Données internes. Bausch Health. 3. Waldman SA, Camilleri M. Guanylate cyclase-C as a therapeutic target in gastrointestinal disorders. Gut. 2018;67(8):1543-1552.

 -1,0 

GC-C : guanylate cyclase-C; GMPc : guanosine monophosphate cyclique.

• Vous pourriez remarquer une réduction de vos symptômes intestinaux dès la première semaine de traitement1

TRULANCE est généralement bien toléré d’après le profil d’innocuité1. Effets indésirables signalés chez plus de 1,0 % des patients traités par TRULANCE (3 mg) et à une fréquence supérieure à celle observée chez les patients traités par placebo lors des deux essais de phase III contrôlés par placebo sur le SCI-C

Usage clinique : • Les études cliniques menées sur TRULANCE ne comprenaient pas un nombre suffisant de patients âgés de 65 ans et plus pour qu’on puisse établir l’efficacité et l’innocuité de ce produit au sein de cette population.

Infection des voies respiratoires supérieures 0,8 1,2 Infection des voies urinaires 0,7 1,0 Affections du système nerveux Étourdissements 0,4 1,0

0  -0,2  -0,4  -0,6 

• FeraMAXMD Pd Thérapeutique 150 est le seul complexe polydextrose-fer (CPDF) au Canada. Formulation brevetée sans équivalent générique • Bien toléré avec une faible incidence d’effets secondaires gastro-intestinaux* * Klein-Schwartz. Toxicity of polysaccharide-iron complex exposures reported to poison control centers. Ann Pharmacother. 2000 Feb;34(2):165-9 † Sondage sur les recommandations en matière de médicaments en vente libre par Pharmacy Practice+ Business et Profession Santé 2022; Sondage sur les recommandations en matière de médicaments en vente libre par The Medical Post et Profession Santé 2022. BioSyent Pharma Inc. © 2022 Recommandez avec confiance Merci de continuer à faire confiance à FeraMAXMD pour la supplémentation en fer de vos patients! Le 1er choix de supplément de fer recommandé par les médecins et les pharmaciens†

> À LA UNE DME, DSQ, DMI, DCI, RSQ, Clic Santé, télémédecine, applications mobiles et appareils connectés… La technologie occupe aujourd’hui une place prépondérante dans le monde de la santé. Elle fait évoluer la vie des patients et la pratique des cliniciens pour le meilleur (gains d’efficience, flexibilité organisationnelle, communication directe), mais parfois aussi pour le pire (courriels qui s’accumulent, bogues, adaptation incessante, déshumanisation…).

médicales

DU

TECHNO

Entre souvenirs du passé et clins d’œil du présent, six cliniciens nous décrivent l’importance de la technologie dans leur quotidien professionnel ou personnel, tout en gardant en tête que celle-ci doit rester un outil au service de la médecine et de la santé des gens. GEOFFREY DIRAT SEIN RÉSEAU 1993 Premier projet expérimental de carte santé à puce 1998-99 Apparition des premiers dossiers médicaux électroniques (DME) dans les cliniques

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www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 23 L’ÉVOLUTION DE LA TECHNO AU

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Signe qu’un point de bascule a été atteint durant la pandémie : Québec estime enfin être en mesure de se départir une fois pour toutes du télécopieur et des piles de papiers qu’il génère afin de prendre un virage définitif vers la gestion numérique des dossiers santé des patients.

LA EN SANTÉ

Temps d’écran De 3 à 5 heures par jour, en bonne partie pour gérer ses courriels. Premier ordinateur « Aucune idée, ça ne m’intéressait pas. » Outil chéri Son nouveau DME, « pour ses fonction nalités de communications sécurisées ». Outil honni Le dossier clinique informatisé (DCI) qu’elle doit utiliser lors de sa pratique hospitalière en obstétrique. « Il n’est pas du tout dynamique. Ça me prend moins de temps d’écrire une note à la main puis de la numériser. »

DRE ODILE KOWALSKI

Faire preuve de résilience pour gagner en efficience

« Je n’ai pas eu le choix d’embarquer, mais jamais je ne reviendrai en arrière », assure l’omnipraticienne de 58 ans. Sa conversion à l’informatique tient à un mot, l’efficience. « C’est simple : on voit 10 à 15 % de patients en plus grâce à notre nouveau DME [dossier médical électronique, NDLR] », résume la ImplantéDre Kowalski.lorsde la première vague de la COVID-19 en remplacement de l’ancien, ce logi ciel nouvelle génération, voué à faciliter la télé médecine, a néanmoins causé bien des maux de tête à l’équipe du GMF. « Les deux premiers mois ont été pénibles, j’étais prête à lâcher la médecine », se souvient la clinicienne qui, comme ses collègues, a dû apprivoiser la prise de notes au clavier. Le jeu en valait toutefois la chandelle. « On s’est habitués et on s’est créé des gabarits de note. Désormais, on tape plus vite que ce qu’on écrit ! » Le télécopieur en ligne est l’une des fonction nalités prisées par la Dre Kowalski. « Le pharma cien reçoit l’ordonnance aussitôt, le patient éga lement, et il ne peut plus la perdre », indique-t-elle en se souvenant du temps jadis perdu à gérer les requêtes en format papier qu’environ 15 % des patients égaraient. « Ils rap pelaient, on réimprimait et on leur laissait une enveloppe à l’accueil que la plupart ne venaient pas chercher. Tout ça, c’est fini. » Les courriels sécurisés ont également changé la pratique des neuf omnipraticiens du GMF à vocation obstétricale et pédiatrique. Ils s’en servent pour transmettre aux patients leurs résultats de test, accompagnés d’un petit mot explicatif, faire des suivis rapides ou les convier à un rendez-vous – téléphonique ou en per sonne. « On a rationalisé l’usage du téléphone. Les médecins, les infirmières et les secrétaires sont ainsi plus disponibles pour les appels des femmes enceintes ou des parents qui ont be soin d’être rassurés. » Quant à la patientèle, elle semble conquise : « Les gens adorent ça, on a reçu plein de félicitations », rapporte l’omnipraticienne.Reversdelamédaille, la Dre Kowalski a beau coup trop de courriels en attente. « C’est intrusif, mais comme je suis impliquée dans pas mal d’af faires, je n’ai bien souvent pas le choix de ré pondre. » L’avantage, c’est qu’elle peut s’y atteler le soir où elle en profite, parfois, pour compléter ses notes de la journée. « Avant, il fallait rester au bureau. Là, je peux tout faire de la maison », in dique-t-elle en soulignant que c’est un plus pour les mères médecins. « Elles peuvent s’occuper de leurs enfants et finir le travail ensuite. » n

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2000 > L’informatisation du réseau et l’implantation de la carte santé à puce sont recommandées par la Commission d’étude sur les services de santé et les services sociaux 2005 > Adoption du projet de loi 83, qui officialise le projet d’informatisation du réseau de la santé

La Dre Odile Kowalski entretient une relation ambivalente avec la technologie. Dans sa vie personnelle, elle déteste se retrouver devant un ordinateur et « préfère un bon livre papier et les contacts humains ». Au travail, en revanche, la médecin responsable du GMF L’envolée, à Montréal, ne pourrait plus s’en passer.

24 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca À LA UNE

2006 > Lancement du projet Dossier santé Québec (DSQ) 2008 > Premiers projets pilotes du DSQ et déploiement dans Lanaudière du système intégré de distribution des résultats (SIDER) qui fait le pont entre le DME et le DSQ

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 25 À LA UNE

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DR RÉMY RABASA-LHORET

Le Dr Rémy Rabasa-Lhoret en convient, il n’a pas été un primoadoptant. Sa conversion est néanmoins totale. « Je ne pourrais plus vivre aujourd’hui sans la technologie », concède-t-il. Il admet même être devenu esclave de son cellulaire, qui renferme son outil le plus précieux : sa boîte courriel, qu'il consulte « 200 fois par jour ». L’endocrinologue surspécialisé dans le diabète exerce au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) ainsi qu’à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), où il dirige l’unité sur les maladies métaboliques. Plus de la moitié de ses patients résident en dehors de la région métropolitaine, certains même sur la Côte-Nord ou en Abitibi. Avec eux, comme avec les Montréalais, il communique essentiellement par courriel. « Tout le monde en a un et sait s’en servir. C’est pratique, facile et on peut échanger de manière asynchrone. Les patients apprécient ce lien direct et je peux leur répondre de n’importe où, n’importe quand », témoigne le médecin, qui reconnaît avoir de la difficulté à fixer ses limites en termes deLesdisponibilité.personnes diabétiques sont généralement impliquées dans leur parcours de soins et, selon le Dr Rabasa-Lhoret, elles n’hésitent pas à lui faire part de leur taux de glycémie, de leur pression artérielle ou des données de leur pompe à insuline, via un nuage sécurisé. « Une fois que j’ai contrôlé leurs paramètres et que j’ai ajusté leur traitement si besoin, 80 % de mon travail est fait », indique le spécialiste. Un patient a une plaie au pied; une photo lui permet de prévenir le risque d’amputation. Un autre a un problème avec ses sites d’injection ; « On organise une visio, il me montre son ventre, et le tour est joué », observe-t-il, conscient que sa pratique en ligne est spécifique à sa surspécialité. « Un chirurgien orthopédique n’a pas le choix, il doit voir les gens. » S’il est un utilisateur averti, l’endocrinologue est aussi un innovateur en santé numérique. Dans le cadre de ses travaux à l’IRCM, il a conçu, entre 2011 et 2018, un pancréas artificiel, dont il a vendu le concept à une pharmaceutique. Il s’agit d’une application connectée à une pompe à insuline automatisée et à un capteur glycémique qui ajuste la dose d’insuline toutes les cinq minutes si besoin. « Les patients diabé tiques prennent entre 150 et 180 décisions par jour pour gérer leur maladie, explique-t-il. Notre outil leur enlève cette charge mentale, car il régule automatiquement leur taux de sucre, même la nuit. C’est confortable et ça les amé liore incroyablement. » En attendant la commercialisation de cette technologie, d’ici 2024 ou 2025, le Dr RabasaLhoret accompagne des patients qui patentent leur propre système de pancréas artificiel. « Il existe une communauté très active de diabétiques technophiles qui veulent s’affranchir de l’industrie pharmaceutique. La plupart des professionnels refusent de les suivre, mais moi, j’accepte. Je trouve ça génial qu’ils se prennent en main, et leurs outils fonctionnent aussi bien que le nôtre », a observé le médecin qui fourmille d’idées et de projets pilotes pour améliorer la prise en charge du diabète. Certains sont d’ailleurs en cours de formalisation avec le ministère de la Santé. « Grâce aux télésoins, on va décharger les médecins de famille des suivis de pompe et on va directement prendre en charge les patients orphelins qui ont un diabète de type 2 », se réjouit-il. n Temps d’écran « Je préfère ne pas savoir. » Premier ordinateur « Un Macintosh Classic, installé au début des années 1990 dans le service d’endo crino où je travaillais à Montpellier, en France. La première fois sur Word, je ne suis pas arrivé à désactiver le suivi des modifications. Ça m’a rendu fou. » Outil chéri « La suite Office, notamment Outlook, dont je ne pourrais plus me passer. » Outil honni « La suite Office, avec laquelle j’ai une re lation amour/haine. Quand ça bogue sans raison, je prends les nerfs. »

La techno jusque dans les tripes

« Je sauve encore plus de temps qu’avant », se réjouit-il, appréciant de pouvoir s’y connecter de n’importe où. « Ça peut être un piège, mais ça reste pratique pour faire des suivis. » Sinon, comme bien des omnipraticiens, sa boîte courriel déborde en permanence. « Je dois me fouetter le dos pour la vider », concède-t-il en avouant avoir rationalisé les messages qu’il envoie. « Quand on doit échanger avec l’infirmière et le pharmacien au sujet d’un patient, on se parle plutôt que de s’écrire. Ça humanise la décision. » Il a d’ailleurs entamé une réflexion sur la place grandissante de la technologie en médecine, no tamment concernant les labos, les radios ou les scanneurs. « On doit faire un usage plus raisonné des outils d’investigation, savoir où mettre le cur seur. À quoi bon toaster un patient pour une rai son bénigne, alors que la palpation est une tech nique éprouvée que l’intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer ? » interroge-t-il. « Un patient est avant tout un humain, insiste le Dr Meyer. La connaissance longitudinale de la per sonne reste le meilleur outil de diagnostic. » n Temps d’écran « Trop, toujours trop. » Premier ordinateur « Je m’en souviens très bien, c’était un Apple II. Il avait un micropro cesseur de 8 bits et il fallait y brancher des cartes selon les applications qu’on voulait utiliser. » Outil chéri « J’adore notre nouveau DME, c’est un sauveur de temps. » Outil honni « Je ne suis pas branché sur Facebook pour éviter de me faire harceler. »

Cet omnipraticien est tombé dans la marmite de l’informatique alors qu’il commençait sa pratique en Belgique, au début des années 1980. Mais c’est à son arrivée au Québec, en 1986, qu’il perçoit son potentiel en médecine.

2011 > Le vérificateur général estime que le DSQ est un « échec » 2012 > Lancement du Programme québécois d’adoption des dossiers médicaux électroniques (PQADME) 26 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca À LA UNE

DR PHILIPPE MEYER

Il découvre alors avec émerveillement le réseau Télidon Santé, un système de diffusion de l’informa tion entre les centres hospitaliers de l’Université de Montréal. « Ça passait par le réseau téléphonique pour afficher, à la demande, des images graphiques sur un terminal », se remémore le Dr Meyer. Dans la foulée, il collabore à un projet de logiciel d’apprentissage en chirurgie sur la dissection vei neuse conçu à l’Hôpital Sainte-Justine (aujourd’hui CHU Sainte-Justine). Puis il bidouille une base de données recensant les effets indésirables des 100 médicaments les plus utilisés. « J’ai présenté ça à des pontes des universités qui n’en voyaient pas l’utilité, car selon eux, tout était déjà dans les livres. » Qu’à cela ne tienne. Ni visionnaire ni développeur, le Dr Meyer a toujours cru que la technologie per met de gagner un temps précieux. Quand celle-ci est intégrée au début des années 2000 aux soins de la clinique de l’Assomption, où il exerce, il y contri bue volontiers. « On a été les premiers dans Lanaudière à ne plus recevoir les résultats de labo par télécopieur. Ensuite, on a numérisé les dossiers de nos 24 000 patients. On a trié des montagnes de papiers en équipe, ça a pris presque deux ans pour tout archiver ! » se souvient-il.

Bien qu’il « tape encore à deux doigts », le Dr Meyer exploite à fond son nouveau DME.

Tirer profit de la technologie, sans oublier l’humain

Le passage au dossier médical électronique (DME), quelques années après, s’est fait lui aussi en équipe. Idem lorsque la clinique a participé au projet pilote d’implantation du Dossier santé Québec (DSQ) en 2011, ou encore quand elle a changé dernièrement de logiciel. « On a formé un petit comité pour gérer la transition et trouver des solutions à nos problèmes, mais on a tous travaillé fort pendant quatre mois afin de s’adapter à l’ou til », indique le clinicien âgé de 63 ans. Un de ses collègues, septuagénaire, a par exemple colligé tous les papiers d’assurance pour les intégrer au DME sous la forme de formulaires intelligents. « C’est également lui qui formait nos jeunes mé decins », relève le Dr Meyer.

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MICHAËL CARDINAL

Adopter la techno « pour mettre notre énergie au bon endroit

2013 > Déploiement à grande échelle du DSQ 2015 > Le logiciel Cristal-Net est imposé aux hôpitaux comme DCI unique www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 27 À LA UNE

Loi de Pareto Quand le patient se sert déjà d’une application, pour surveiller son taux de sucre par exemple, le pharmacien peut s’y brancher pour récupérer ses données en temps réel ou le patient peut lui mon trer ses résultats directement sur son appli. Dans le cas inverse, il lui envoie par texto les outils à télé charger et les aide à les paramétrer. « C’est du temps bien investi », selon lui. En fonction du profil et de l’état de santé ou de la pathologie du patient, le logiciel de gestion de la pharmacie envoie ensuite de manière automati sée un texto pour l’inviter à transmettre ses don nées avant son rendez-vous de suivi. Ainsi, Michaël Cardinal estime pouvoir suivre, sur une semaine type, 50 à 60 patients en moins de deux heures. « La technologie nous permet de filtrer et de prioriser nos suivis afin de mettre notre énergie au bon endroit, en partant du principe que 20 % des patients ont besoin de 80 % de nos services. » C’est ce qu’on appelle la loi de Pareto. n Temps d’écran « 2 h 55 par jour sur mon cellulaire. Jusqu’à 10 ou 11 heures de travail devant l’ordinateur. » Premier ordinateur « Un PC avec un processeur Celeron. J’avais 8 ans, c’était l’ordi de la famille et on jouait à Adibou » Outil chéri « Je fais un usage régulier de Insight Timer, une app de méditation. » Outil honni « L’appli de ma banque, pas très user friendly »

Lorsqu’un client se présente au comptoir, le sys tème informatique lui envoie un message texte avec un lien vers une plateforme web sécurisée où il accède à un formulaire ad hoc à remplir dans la salle d’attente. « Lorsque je le vois en consulta tion, les infos de base sont déjà colligées et je sais aussi si la personne utilise une appli. »

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Il a vendu des ordinateurs dans sa jeunesse, cofondé la start-up TherAppX, qui évalue et recommande aux professionnels de la santé les meilleures applications, mais le pharmacien ne se définit pas comme un geek. « Je suis passionné de technologie, oui, mais je suis très techno nul. C’est un peu paradoxal », dit-il.

Michaël Cardinal leur explique toujours dans quel but il souhaite utiliser une application. « La ré ceptivité est plutôt bonne quand l’objectif est cla rifié et si l’on n’est pas trop directif », observe-t-il. Plusieurs s’étonnent parfois qu’un professionnel de la santé les encourage et les aide à choisir une appli. « Certains me demandent même si je vais les charger en plus ! ». Ce n'est pas le cas.

Dans la pharmacie où il continue de travailler occasionnellement, le professionnel âgé de 28 ans se sert de préférence du texto pour la prise en charge et le suivi des patients hypertendus, diabé tiques, migraineux, insomniaques ou dépressifs.

Quand il était à temps plein derrière le comptoir, Michaël Cardinal voyait les outils de santé numé riques se multiplier pour la migraine, la nutrition, etc. « Je n’y connaissais rien, mais j’avais le senti ment de perdre des opportunités. Pour le dia bète par exemple, j’avais les compétences cli niques, mais quelle techno utiliser ? Je l’ignorais. J’ai donc décidé de combler mon besoin de connaissances. » Des applis pour le suivi des maladies chro niques à celles offrant des services psycholo giques, en passant par les plateformes encoura geant les saines habitudes de vie, « il existe près de 300 000 applications santé disponibles au pays, et un Canadien sur trois en utilise au moins une. Ce qui complique la vie des pharmaciens qui se font quotidiennement demander par leurs clients lesquelles utiliser ». TherAppX, qu’il a confondé en 2018, est né de cette envie d’aiguiller ses pairs et ses patients.

• Surveiller la croissance des enfants et des adolescents.

• N’utiliser pendant la grossesse ou l’allaitement que si l’usage est justifié.

• On ne peut exclure la possibilité que certains patients plus âgés manifestent une plus grande sensibilité.

• Il faut l’administrer avec précaution, le cas échéant, chez les patients atteints d’une infection fongique ou bactérienne localisée ou générale, d’une infection virale ou parasitaire générale ou d’herpès oculaire qui n’a pas été traité.

• Les patients doivent faire l’objet d’un examen périodique visant à déceler des changements ou des signes éventuels d’effets indésirables touchant la muqueuse nasale (p. ex. Candida albicans).

• Ne pas utiliser chez les patients qui ont récemment présenté des ulcères dans la cloison des fosses nasales, qui ont subi une intervention chirurgicale du nez ou un traumatisme nasal, avant la guérison complète.

RÉFÉRENCE : 1. Monographie d’Omnaris® (ciclésonide). Covis Pharma GmbH, Février 2021.

Soulagement puissant de la RA. Excellent profil de tolérabilité.

• Patients atteints de tuberculose Mises en garde et précautions pertinentes :

• Le passage d’une corticothérapie générale à une corticothérapie topique peut s’accompagner de signes d’insuffisance surrénale; il faut surveiller de près l’état des patients. La diminution rapide de la posologie du corticostéroïde à action générale après un traitement de longue durée peut exacerber gravement les symptômes des patients atteints d’asthme ou d’autres troubles cliniques.

OMNARIS ® est une marque déposée de Covis Pharma Canada Ltd., utilisée sous licence. © Covis Pharma Canada Ltd, 2022. la liste des et par RAMQ* MO-06-2022-002-F

• Son usage n’est pas approuvé chez les patients de moins de 12 ans.

• Utiliser avec prudence chez les patients présentant une hypersensibilité connue à d’autres corticostéroïdes.

Contre-indications :

Sur

• De rares cas de respiration sifflante, de perforation de la cloison des fosses nasales, de cataractes, de glaucome et d’augmentation de la pression intraoculaire ont été signalés à la suite de l’administration de corticostéroïdes par voie intranasale.

• Les nourrissons nés de mères ayant reçu des corticostéroïdes pendant la grossesse doivent faire l’objet d’une surveillance afin de déceler tout signe d’insuffisance surrénale.

Indication : Omnaris® (ciclésonide en vaporisateur nasal) est indiqué pour traitement de la rhinite allergique saisonnière, y compris le rhume des foins, et de la rhinite allergique perannuelle chez l’adulte et chez les adolescents âgés de 12 ans et plus.

Pour de plus amples renseignements : Pour obtenir de l’information importante sur les conditions d’emploi, les contre-indications, les mises en garde, les précautions, les réactions indésirables, les interactions médicamenteuses et la posologie, veuillez consulter la monographie du produit au Covisdedo?lang=fr&url=t.search.recherche.health-products.canada.ca/dpd-bdpp/switchlocale.https://LamonographieproduitestdisponiblesurdemandeenappelantPharmaCanadaLtd.au1-833-523-3009.

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Les réactions indésirables fréquentes (1 à 10 %) lors d’essais cliniques de 2 à 6 semaines menés auprès de patients atteints de RAS ou de RAP ( ≥ 12 ans) dans les groupes Omnaris® et placebo comprenaient l’épistaxis (2,7 % vs 2,1 %), l’irritation des voies nasales (2,4 % vs 2,2 %) et les céphalées (1,3 % vs 0,7 %). Les réactions indésirables les plus souvent rapportées lors de la prise d’Omnaris® dans le cadre d’un essai de 52 semaines mené auprès de patients atteints de RAP ≥ 12 ans étaient l’épistaxis (8,4 % vs 6,3 % placebo), l’irritation des voies nasales (4,3 % vs 3,6 % placebo) et les céphalées (1,6 % vs 0,5 % placebo).

Omnaris® : Un soulagement puissant de la rhinite allergique associé à un excellent profil de tolérabilité1.

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• Les patients qui prennent des immunosuppresseurs sont plus susceptibles de contracter une infection que les personnes en santé.

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DRE DOMINIQUE HANNA

Ces deux technologies qu’on retrouve au jourd’hui dans nos cellulaires auront conduit au déploiement de la télédermatologie publique dans toute la province, cet été. Un projet lancé il y a plus d’une décennie que la Dre Hanna a fait aboutir ces quatre dernières années à titre de pré sidente de l’Association des médecins spécialistes dermatologues du Québec.

Premier ordinateur « C’était un ThinkPad d’IBM, un PC très carré et très épais que j’ai eu en 1995, alors que je commençais la médecine. J’avais aussi un PalmPilot que je n’utilisais que pour le calendrier. » Outil chéri « Le Web; sans connexion, on ne peut plus faire grand-chose. » Outil honni « Je ne suis présente sur aucun réseau social. J’ai peur d’y mettre le pied et d’être envahie. »

Temps d’écran « Oh là, là. Entre le cell, l’ordi et le temps passé sur le DME, je dirais au moins 5 heures par jour. »

2018 > Lancement du Carnet santé Québec 2018 > Mort annoncée du télécopieur par la ministre de la Santé Danielle McCann www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 29 À LA UNE

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Mettre la techno à notre service et non l’inverse La dermatologue se souvient avec amusement des balbutiements de la visio-consultation dans sa spécialité, il y a 25 ans. « Je me revois résidente au CHUM [Centre hospitalier de l’Université de Montréal].

Cette nouvelle plateforme de soins virtuels, fi nancée par l’Institut de la pertinence des actes médicaux, est « l’outil le plus puissant pour amé liorer l’accès en dermatologie et le rendre plus uni versel et équitable », assure-t-elle. L’objectif est également de réduire les délais de consultation –environ 80 000 demandes sont en attente. De 50 % à 75 % des patients en dermatologie peuvent être traités en télémédecine, estime la cli nicienne de 45 ans. « Notre spécialité est tellement visuelle. Avec des images de bonne qualité, on peut diagnostiquer et traiter un patient sans qu’il se déplace. » Du recul à prendre Bien qu’elle croie fermement au potentiel de la té lédermatologie, la médecin considère que la tech nologie n’est pas non plus la solution miracle aux problèmes d’accès dans le réseau. « Tout ce qui concerne l’intuition clinique, le non-verbal nous échappe. Il faut bien balancer entre présentiel et virtuel. La meilleure techno ne doit pas remplacer le contact humain. Cela dit, je vois tellement de patients s’inquiéter pendant des mois pour une lésion bénigne, alors que je peux les rassurer en moins de trois minutes… » Son approche personnelle des outils numé riques est quant à elle placée sous le signe de la modération. « La ligne est fine entre s’en servir pour le mieux et en être dépendant. Ça demande une vigilance constante », confie-t-elle. Devant ses enfants, elle essaye autant que possible de donner le bon exemple. « Comme parent et médecin, je suis très préoccupée par la dépendance aux écrans de la nouvelle génération. » n

C’était toute une histoire. Il y avait trois techniciens autour de nous et un quatrième sur place avec le patient qui devait être accompagné d’une infirmière et de son médecin de famille. C’était flou, on ne s’entendait pas, un cas réglable en 15 minutes pouvait nous prendre deux heures. »

Avec ses collègues, ils ont vite réalisé que la vidéo n’était pas le bon médium. « Le mouvement nuit à l’interprétation. On avait besoin d’une image sta tique, bien éclairée. » À l’époque de la pellicule ar gentique, la profession se disait que « si un jour on pouvait transférer des photos, ce serait vraiment génial. » L’apparition des premières caméras nu mériques et la démocratisation du courriel au dé but des années 2000 ont progressivement concrétisé la chose.

LÉSIONS INFLAMMATOIRES En moyenne, il y a eu 57,4 % moins de lésions inflammatoires avec AKLIEF entre le départ et la semaine 12 (ITT, IM), comparativement à une réduction de 50 % avec le véhicule (p < 0,001).

Réduction significative des lésions inflammatoires sur le tronc à la semaine 12, p/r au véhicule

Veuillez consulter la monographie de produit pour les résultats complets des essais cliniques.

RAR = récepteur de l’acide rétinoïde; MC = moindres carrés; E-T = écart-type; ITT = « intent-to-treat »/analyse en intention de traiter; IM = imputation multiple; EGI = Évaluation globale de l’investigateur; EGM = Évaluation globale du médecin La signification clinique comparative est inconnue. * Étude américaine s’étant déroulée dans cinq villes. Les sujets ont été soumis à une évaluation de la fréquence et de la gravité de l’acné vulgaire du tronc. † La signification clinique est inconnue. ‡ Le mode d’action exact du trifarotène est inconnu. § Étude de phase III, à double insu, randomisée, contrôlée par véhicule, d’une durée de 12 semaines, portant sur 1208 sujets (AKLIEF n = 612; véhicule n = 596) présentant une acné modérée du visage et du tronc. Le critère d’évaluation principal était le taux de réussite sur le visage déterminé par l’évaluation globale de l’investigateur (EGI) (absence de lésions ou quasiabsence de lésions et amélioration d’au moins 2 degrés), et le changement absolu du nombre de lésions inflammatoires et non inflammatoires sur le tronc entre le départ et la semaine 12. Le critère d’évaluation secondaire était le taux de réussite sur le tronc déterminé par l’évaluation globale du médecin (EGM) (absence de lésions ou quasi-absence de lésions et amélioration d’au moins 2 degrés), et le changement absolu du nombre de lésions inflammatoires et non inflammatoires sur le tronc entre le départ et la semaine 12. Les définitions de la gravité pour les échelles à 5 points de l’EGI (visage) et de l’EGM (tronc) étaient les mêmes : 0 (absence de lésions), 1 (quasi-absence de lésions), 2 (légère), 3 (modérée) et 4 (grave)4

LÉSIONS INFLAMMATOIRES Variation absolue moyenne p/r au départ CRÈMEAKLIEF n = 600 VÉHICULE(CRÈME) n = 585 Moyenne des MC (É-T) -21,4 (0,54)-18,8 (0,55) Différence de la moyenne des MC p/r au véhicule (IC à 95 %) (-4,0,-2,5-1,1) AU DÉPART À LA SEMAINE 12

Pharmacodynamique AKLIEF a produit le même effet comédolytique que les autres rétinoïdes connus à une dose 10 fois plus faible dans des modèles de souris sans poils « rhino ». En outre, le trifarotène a également montré des activités anti-inflammatoires et dépigmentantes3† Absorption et élimination L’état d’équilibre a été atteint chez les adultes et les enfants (âgés de 12 à 18 ans) après 2 semaines d’administration topique; et aucune accumulation de médicament n’est à attendre avec une utilisation à long terme. Dans l’ensemble, les niveaux d’exposition systémique étaient faibles et similaires chez les adultes et les enfants (âgés de 12 à 18 ans). La demi-vie terminale variait de 2 à 9 heures chez les patients recevant une application cutanée d’AKLIEF une fois par jour3 Quelle a été l’efficacité d’AKLIEF dans les essais cliniques? AKLIEF a montré une efficacité supérieure par rapport au véhicule pour l’acné du visage et du tronc3§ VISAGE  Le début d’action selon l’EGI a été observé dès la semaine 4 pour l’étude 182513§ LÉSIONS INFLAMMATOIRES En moyenne, il y a eu 54,4 % moins de lésions inflammatoires avec AKLIEF entre le départ et la semaine 12 (ITT, IM), comparativement à une réduction de 44,8 % avec le véhicule (p < 0,001). Réduction significative des lésions inflammatoires sur le visage à la semaine 12, p/r au véhicule

• AKLIEF est le seul médicament d’ordonnance topique indiqué pour le traitement de l’acné du tronc et du visage au Canada1 • Le trifarotène est un composé de type rétinoïde qui consiste en un dérivé de l’acide terphénylique appartenant à une nouvelle génération de la classe pharmacologique de l’agoniste du récepteur de l’acide rétinoïde γ (RARγ)3

Sujet : 18251-8511-004. Âge : 16 ans; sexe : femelle. Les résultats individuels peuvent varier. Les résultats de l’essai ne sont pas nécessairement représentatifs de la population générale. DÉPART

Une évaluation portant sur 696 patients a montré que 52 % des sujets présentant de l’acné sur le visage en avaient également sur le tronc. Parmi les participants à cette évaluation qui se plaignaient principalement d’acné du visage, 22,4 % en avaient également sur le tronc, ce qui n’a été constaté qu’à la suite d’un examen clinique de la poitrine ou du dos. Trois participants sur quatre présentant de l’acné vulgaire sur le tronc à qui on a demandé au cours de l’évaluation s’ils souhaiteraient obtenir un traitement contre l’acné du tronc – qu’ils l’aient ou non mentionnée comme leur principal problème – ont accepté4* Qu’est-ce que AKLIEF?

• Bien que le mode d’action exact du trifarotène soit inconnu, des études pharmacologiques primaires ont montré une activité relative au RAR élevée et une sélectivité très élevée pour le RARγ (gamma), le sous-type de récepteur présent dans les kératinocytes, et reconnu comme étant le plus pertinent dans le traitement de l’acné, comparativement au RARα et au RARβ

TRONC  Le début d’action selon l’EGM a été observé dès la semaine 8 (critère d’évaluation secondaire) pour les études 18251 et 182523§

LÉSIONS INFLAMMATOIRES

Variation absolue moyenne p/r au départ CRÈMEAKLIEF n = 612 VÉHICULE n(crème)=596 Moyenne des MC (É-T) -19,0 (0,50) -15,4 (0,51) Différence de la moyenne des MC p/r au véhicule (IC à 95 %) -3,6 (-4,9, -2,2) Sujet : 8665-006. Âge : 15 ans; sexe : masculin. Les résultats individuels peuvent varier. Les résultats de l’essai ne sont pas nécessairement représentatifs de la population générale.

PUBLICITÉ à propos de Le premier rétinoïde conçu pour traiter l’acné du visage ou du tronc1,2

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Quel est le mode d’action d’AKLIEF3†‡?

Quelle est l’indication d’AKLIEF®? AKLIEF est indiqué pour le traitement topique de l’acné vulgaire du visage ou du tronc chez les patients de 12 ans et plus3 Quelle est l’incidence de l’acné du tronc?

• Des études de profils biochimique et pharmacologique ont montré que le trifarotène est un puissant modulateur de la différenciation cellulaire, de la kératinisation et des processus inflammatoires, qui sont tous des aspects importants de la pathologie de l’acné vulgaire.

À LA SEMAINE 12 AU DÉPART À LA SEMAINE 12 TRAITEMENT CONTRE L’ACNÉ DU VISAGE ET DU TRONC.

Nombre d’EIAT avec une incidence ≥ 1 % 297 140 Sujets présentant un EIAT ayant une incidence ≥ 1 %, n (%) 206 (16,9) 116 (9,7)

Appliquer une petite quantité de crème AKLIEF pour former une fine couche sur les régions touchées du tronc ou du visage une fois par jour, le soir, sur une peau propre et sèche.

• Au total, 12,6 % des sujets ont subi au moins un effet indésirable au cours de l’étude, et 2,9 % des sujets ont subi un effet indésirable ayant entraîné l’arrêt du traitement.

Événements indésirables apparus durant le traitement (EIAT) avec une incidence ≥ 1 %

SUGGESTIONS DE CONSEILS

Veuillez consulter la monographie de produit pour des précisions complètes sur les signes et symptômes liés à la tolérabilité locale. Étude de longue durée (52 semaines) sur l’innocuité et la tolérabilté3

• Les patients doivent utiliser des produits cosmétiques non comédogènes.

AKLIEF® est une marque déposée de Galderma Canada Inc.

• Certains signes et symptômes cutanés peuvent se produire à la suite de l’application.

• Éviter l’application sur la poitrine pendant l’allaitement.

Infections et infestations Rhinopharyngite 50 (4,1) 56 (4,7)

• La gravité maximale est généralement apparue au cours des quatre premières semaines de traitement et elle a diminué avec l’utilisation continue du médicament3

• Éviter d’utiliser simultanément des médicaments dermatologiques et des produits topiques potentiellement irritants et fortement asséchants ainsi que des produits contenant une forte concentration d’alcool, d’astringents, d’épices ou de citron vert.

• Parmi les autres effets indésirables signalés chez plus d’un patient traité par AKLIEF (et à une fréquence < 1 %), on compte : douleur au site d’application, irritation cutanée, sécheresse au site d’application, décoloration du site d’application, éruption cutanée au site d’application, enflure au site d’application, érosion au site d’application, acné, dermatite allergique et érythème3

Usage clinique : L’innocuité et l’efficacité d’AKLIEF n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 12 ans et chez les personnes de 65 ans et plus.

D’après la monographie de produit.

• Éviter toute exposition excessive au soleil et aux lampes solaires pendant l’utilisation du médicament; au besoin, il est recommandé d’utiliser un écran solaire efficace et de couvrir les régions traitées à l’aide d’un vêtement protecteur.

• Administrer avec prudence en concomitance avec des médicaments photosensibilisants (p. ex., thiazides, tétracyclines, fluoroquinolones, phénothiazines, sulfamides).

3. Monographie d’AKLIEF®. Galderma Canada Inc. 25 novembre 2019. 4. Del Rosso JO et coll. A closer look at truncal acne vulgaris: prevalence, severity, and clinical significance. JDrugsDermatol,2007; 6(6):597-600.

• Faire preuve de prudence en cas d’administration à une mère qui allaite.

Pensez à demander à vos patients présentant de l’acné sur le visage s’ils en ont également sur le tronc, soit sur le dos, les épaules ou la poitrine. Recommandez d’éviter les produits susceptibles d’irriter la peau comme les savons forts, les détergents, les lotions astringentes, les cosmétiques fortement asséchants et les produits contenant une forte concentration d’alcool, d’épices ou de citron vert.

Infection des voies respiratoires supérieures 19 (1,6) 16 (1,3) Grippe 11 (0,9) 18 (1,5)

• Cesser le traitement en cas de réaction allergique ou d’hypersensibilité.

• Il faut éviter d’utiliser AKLIEF sur des zones de la peau présentant des coupures, des éraflures, de l’eczéma ou sur un coup de soleil.

Troubles du système nerveux Mal de tête 16 (1,3) 16 (1,3)

Quel est le profil de tolérabilité d’AKLIEF? Le profil d’innocuité d’AKLIEF a été établi, et le produit a généralement été bien toléré à la fois sur le visage et sur le tronc3

• Dans une étude ouverte d’un an sur l’innocuité menée auprès de 453 patients atteints d’acné vulgaire du visage et du tronc, la tendance d’effets indésirables liés à AKLIEF était semblable à celle observée dans des études contrôlées de 12 semaines.

Il est recommandé d’utiliser un hydratant avant et après l’application d’AKLIEF, aussi souvent que nécessaire dès l’instauration du traitement. Il faut s’assurer de bien laisser sécher la peau avant d’appliquer AKLIEF.

Références 1. Galderma, données internes. 2. Editorial. Br J Dermatol,2018; 179:231-2.

Il faut interrompre le traitement en cas de réaction inflammatoire locale grave. Reprendre le traitement lorsque la réaction s’est dissipée; le médicament doit alors être appliqué moins souvent au début (une fois tous les deux jours, par exemple). Les applications quotidiennes peuvent être reprises quand on juge que le patient peut tolérer le traitement. La fréquence d’application doit être étroitement surveillée en observant attentivement la réponse thérapeutique clinique et la tolérance de la peau3 Des réactions cutanées locales sont-elles associées à AKLIEF?

• Il faut se laver les mains après l’application de la crème AKLIEF.

• Les conditions météorologiques extrêmes, comme le vent ou le froid, peuvent être irritantes.

Certains effets secondaires, tels que l’érythème, la sécheresse, la desquamation, la sensation de brûlure ou le prurit, sont associés à l’application topique des rétinoïdes et on peut donc également s’y attendre avec AKLEF3

Conseillez d’utiliser un hydratant non comédogène (p. ex., la crème ou la lotion hydratante Cetaphil) pour aider à limiter Suggérezl’irritation.d’éviterles expositions prolongées au soleil au cours d’un traitement par AKLIEF, de même que les lampes solaires, les lits de bronzage et la lumière ultraviolette. Insistez sur l’importance d’éviter l’exposition au soleil. Si cela n’est pas possible, suggérez de porter des vêtements couvrant les zones traitées et d’utiliser un écran solaire avec un FPS de 15 ou plus.

TERME PRÉFÉRENTIEL

AKLIEF (n =(%)1220) VÉHICULE (n =(%)1200)

Irritation au site d’application 84 (6,9) 4 (0,3)

• Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 1 % des sujets) pour l’ensemble de l’étude étaient le prurit au site d’application (4,6 %), l’irritation au site d’application (4,2 %) et les coups de soleil (1,8 %). La fréquence des effets indésirables a diminué avec le temps.

Autres mises en garde et précautions importantes :

Blessures, intoxication et complications liées à l’intervention Coup de soleil 33 (2,7) 6 (0,5)

• Ne pas recouvrir les zones traitées de pansements ou de bandages.

Ce Q&R est publié par EnsembleIQ, 20, Avenue Eglinton Ouest, Bureau 1800, Toronto, Ontario M4R 1K8. Tél. : 416-256-9908 Ce Q&R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2022

• Les effets indésirables liés au traitement qui sont généralement associés à l’utilisation d’AKLIEF comprennent des réactions au site d’application telles qu’une irritation cutanée caractérisée par des réactions cutanées locales comme l’érythème, la desquamation, la sécheresse, des picotements ou une sensation de brûlure3

Interruption du traitement

• Un actionnement de pompe supplémentaire peut être utilisé en cas d’acné au milieu et au bas du dos.

Pour de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie d’AKLIEF sur le site obtenirlesétépdfgalderma.com/sites/default/files/inline-files/Aklief%20PM-F-Nov-25.https://www.pourobtenirdel’informationimportantesuraspectsquin’ontpasabordésdansleprésentdocument,notammentleseffetsindésirables,contre-indications,lesinteractionsetlaposologie.Vouspouvezaussilamonographiedeproduitenappelantau1-800-467-2081.

Prurit au site d’application 29 (2,4) 10 (0,8)

Contre-indications : • Eczéma ou dermatite séborrhéique • Femmes enceintes ou planifiant une grossesse

• Un actionnement de la pompe devrait suffire pour couvrir le visage (front, joues, nez et menton).

• La plupart de ces effets indésirables liés au traitement sont d’intensité légère à modérée et peu ont été graves3

Mises en garde et précautions les plus importantes : Destiné à l’usage externe seulement. Non destiné à un usage Femmesophtalmique.enceintesou planifiant une grossesse : De rares cas d’anomalies congénitales ont été signalés chez des enfants de femmes exposées à des rétinoïdes topiques pendant leur grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent être informées des risques potentiels et utiliser des moyens contraceptifs efficaces lorsqu’elles sont traitées par AKLIEF.

Deux actionnements de la pompe devraient suffire pour appliquer une fine couche sur le haut du tronc (c’est-à-dire les zones accessibles du haut du dos, les épaules et la poitrine).

Comment AKLIEF est-il administré3?

• Éviter tout contact avec les yeux, la bouche, les lèvres, les sillons du nez et les muqueuses ainsi que sur les écorchures, les plaies ouvertes, les coupures, la peau eczémateuse et les coups de soleil.

Troubles généraux et affections au site d’administration

• Éviter d’utiliser l’électrolyse, les cires ou les dépilatoires chimiques.

• Utiliser une trop grande quantité d’AKLIEF ou l’utiliser plus d’une fois par jour peut accroître les risques d’irritation cutanée.

Le piège de la surinformation

L’aspect casse-tête le captive, « mais il y a aussi une dimension artistique, une certaine beauté dans un circuit imprimé que l’on a optimisé. On crée une forme, c’est un peu de la sculpture », confie le médecin qui travaille également le bois et le métal à ses heures perdues.

Les alarmes des logiciels de télésurveillance de l’état clinique des patients l’agacent tout particu lièrement. « Pour leurs fabricants, tout est perti nent. Ça n’arrête pas de sonner pour un oui ou pour un non. C’est nuisible à la longue. Les alarmes causent une fatigue intellectuelle et en gendrent une pollution sonore. On finit par ne plus les entendre », témoigne le médecin-chef.

L’autre enjeu concerne, selon lui, la profusion d’informations disponibles. « Les ordinateurs nous abreuvent de données. Nos cerveaux sont noyés par des infos pertinentes et impertinentes, la difficulté étant de les distinguer. » Or, aux soins intensifs, « le temps et l’attention du médecin sont les éléments les plus précieux », rappelle-t-il.

Le Dr Marquis estime ainsi que les applications et algorithmes de traitement consultés avide ment par les résidents « les détournent du véri table apprentissage. Quand ton patient est en ar rêt cardiaque, tu n’as pas le temps d’ouvrir ça. C’est de ton cerveau dont tu as besoin. » n

Temps d’écran « Plusieurs heures par jour. C’est toujours un peu nécessaire. En vacances, c’est proche de zéro. Mon temps de réseaux sociaux, c’est zéro. »

Premier ordinateur « Un Tandy 1000, avec écran couleur et modem 300 bauds. À l’époque, c’était un monstre ! Il avait 640 ko de mémoire vive et deux lecteurs de disquettes 5,25 pouces de 360 Ko. » Outil chéri « Fusion 360. C’est un peu la suite Office des patenteux de circuits électroniques. Je serais très mal pris dans mes loisirs si je n’y avais plus accès. » Outil honni « Teams, car ça bogue tout le temps. Sinon, les outils chapeautés par le réseau de la santé, c’est toujours compliqué. »

2021 > Mise en place par le ministère de la Santé de l’orchestrateur de rendez-vous, le « hub » 2022 > Déploiement de la télédermatologie à l'échelle du Québec 32 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca À LA UNE DR FRANÇOIS MARQUIS

TÉLÉ-QUÉBECETAVANTIPHOTO

100 % techno, mais pas à l’hôpital

Autrement, le Dr Marquis lui cherche un nouvel usage, comme cet écran d’ordinateur portable qu’il a reconverti en lampe de croissance pour les semis de sa femme.

Sa passion pour l’informatique et la technologie, au sens large, n’est pas envahissante : « L’ordi n’est pas mon ami. C’est une utilité, ainsi qu’un de mes loisirs. » Elle s’arrête en tout cas à la porte du ser vice des soins intensifs de l’hôpital MaisonneuveRosemont dont il est le chef. « Dans mon travail, j’essaye de m’en éloigner autant que faire se peut.L’intensiviste» âgé de 47 ans justifie cette appa rente contradiction par la place trop grande accor dée aux outils numériques sur les planchers. « On vit à travers nos ordis et nos cellulaires au détri ment des contacts humains », regrette le Dr Marquis, qui préfère par exemple organiser une « vraie » réunion pour le transfert des soins plutôt que d’avoir une liste informatisée. « Il y a plus d’échanges, plus de nuances. C’est plus riche et c’est du temps bien investi. »

Chez lui, il avoue avoir une quantité « déraison nable » d’ordinateurs. Certains sont hors d’usage et conservés pour leurs pièces, de nombreux autres sont en service pour faire fonctionner ses serveurs de stockage et le réseau domotique de la maison. « Il n’y a que le chauffage et l’alarme qui n’y sont pas intégrés pour éviter les vulnérabilités. Si quelqu’un flushe la lumière du salon, ce n’est pas bien grave », badine celui qui dit s’inscrire dans la tradition des patenteux du Québec. « On nous a dépossédés du droit de réparer. Tout devient obsolète. On consomme, on jette et on remplace, déplore-t-il. Quand quelque chose brise chez nous, j’essaye toujours de le réparer. »

« C’est mon Sudoku à moi. » Autodidacte féru d’informatique et d’électronique depuis l’adolescence, le Dr François Marquis fabrique ses propres circuits imprimés et construit lui-même ses ordinateurs.

3. Remplissez le formulaire de commentaires pour cette leçon sur eCortex.ca. V u ll z co ul c l ço l u Co x.c ou co î l él v l é. DÉCLARATION Les auteur et réviseurs experts de cette leçon de FC ont chacun déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts réel ou potentiel avec le commanditaire. Dans le présent document, les mots de genre masculin appliqués aux personnes désignent les hommes et les femmes.

La grippe est une maladie respiratoire virale aiguë qui touche les individus de tous âges dans le monde entier et qui a une incidence particulièrement élevée sur les personnes âgées de 65 ans et plus(2). La grippe et la pneumonie combinées figurent parmi les 10 principales causes de décès au Canada(3) Avant la pandémie de COVID-19, on estimait que la grippe était à l’origine d’environ 3 500 décès et 12 200 hospitalisations chaque année au Canada(3). La grippe a également un impact économique important sur la productivité au travail, entraînant une perte de jours de travail estimée à 1,5 million par an(4) Au Canada, 55 à 65 % des hospitalisations et 87 % des décès dus à la grippe surviennent chez des patients âgés de 65 ans ou plus, alors qu’ils ne représentent que 14 % de la population générale(5). Les taux les plus élevés de complications ont été signalés chez les personnes âgées de 70 ans et plus présentant des pathologies sous-jacentes, comme des maladies cardiovasculaires, du diabète, des maladies métaboliques et des maladies neurologiques(4). Les personnes âgées présentent également un risque plus élevé de pneumonie virale, de pneumonie bactérienne secondaire et d’aggravation de problèmes de santé préexistants lorsqu’elles sont infectées par la grippe(2)

Obj c f Une fois cette leçon terminée avec succès, les pharmaciens seront à même de : 1. Décrire le fardeau que représente la grippe chez les personnes âgées de plus de 65 ans; 2. Décrire la virologie et le tableau clinique de la grippe; 3. Fournir des recommandations fondées sur des données probantes concernant les divers types de vaccins contre la grippe; 4. Expliquer le rôle du pharmacien dans l’éducation et l’adoption du vaccin contre la grippe. I uc o 1. Après avoir lu attentivement cette leçon, étudiez chaque question, puis choisissez la réponse qui vous semble correcte. Répondez en ligne sur eCortex.ca. 2. Une note d’au moins 70 % est nécessaire pour réussir cette leçon (5 bonnes réponses sur 6).

Il s’agit d’une réduction progressive de la fonction immunitaire due au vieillissement biologique. Elle augmente le risque de complications liées à la grippe et diminue la réponse immunitaire induite par les vaccins chez les personnes âgées(8)

Les personnes âgées présentent également une diminution de la fonction immunitaire liée à l’âge, appelée immunosénescence(4).

Les conséquences sur l’autonomie sont également durables. On a constaté que les personnes âgées qui survivent à la grippe dans les maisons de retraite sont nettement moins aptes à se laver, s’habiller et se déplacer trois à quatre mois après les flambées de grippe(7)

En outre, après une hospitalisation due à la grippe, 18 % des personnes âgées de plus de 65 ans doivent être nouvellement admis dans un établissement de soins prolongés, comme une maison de retraite, un établissement de soins de longue durée ou de réadaptation(6).

Optimis tion v ccin tion contr gripp ch z s p rsonn s âgé s

Les tentatives d’amélioration de la protection contre la grippe chez les personnes

tionc f FCFormationcontinue LEÇON DE Ré o z l u Co x.cS pt mbr 2022 Le Conseil canadien de l’éducation continue en pharmacie a accordé 1,25 unité de FC à cette leçon. CCECP N o 1329-2022-3469-I-P L ço comm é u fi c m à v é é uc v S q u , u com CSL C c v é fo m o co u é é cc é é l O h m c u Québ c, qu cco 1,25 UFC ux h m c qu l u o u v v c uccè . OPQ : 10676. V u ll z co ul c l ço l u Co x.c ou co î l él v l é. Ré o z l u Co x.c ·ca Approuvée pour 1,25UFC Ordre des pharmaciens du Québec P V c o Wo , Ph mD; T Zh , Ph mD

I o uc o Pendant la pandémie de SRAS-CoV-2, l’activité grippale a été plus faible que toute autre saison grippale antérieure au Canada(1). Cependant, avec la levée de la plupart des restrictions de santé publique en 2022, le nombre de cas de grippe et d’hospitalisations devrait augmenter et revenir probablement aux niveaux prépandémiques. Il serait donc primordial de réexaminer l’impact de la grippe sur notre communauté et les avantages de la vaccination en vue de la saison grippale 2022-2023.

Parmi les protéines, les protéines antigéniques hémagglutinine et neuraminidase sont des cibles clés pour les vaccins et les traitements médicamenteux. La protéine hémagglutinine assure la liaison du virus de la grippe à ses récepteurs, sur la cellule hôte. La neuraminidase facilite la libération des particules virales à partir de la surface de la cellule hôte(10)

Cependant, le virus de la grippe A est le seul connu comme étant à l’origine de pandémies de grippe(11). Une pandémie, qui est une épidémie mondiale, peut se produire lorsqu’un nouveau virus de la grippe A émerge, avec la capacité de se propager efficacement parmi les humains, les personnes ayant peu ou pas de protection contre ce virus. Les virus de la grippe A sont divisés en sous-types en fonction des propriétés antigéniques de leurs deux protéines de surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N)(10). Il existe 18 sous-types H différents (H1 à H18) et 11 sous-types N différents (N1 à N11). Chez les humains, trois grands sous-types d’hémagglutinine (H1, H2 et H3) et deux grands sous-types de neuraminidase (N1 et N2) ont été décrits. Les sous-types du virus de la grippe A susceptibles de circuler pendant la saison 2022-2023 dans l’hémisphère Nord sont les virus A (H1N1) et A La(H3N2).proportion croissante d’activité due au virus de la grippe A (H3N2) est particulièrement inquiétante, du fait qu’elle est associée à une forme plus grave de la maladie chez les personnes âgées(11). Les données de surveillance canadiennes montrent que pendant les saisons grippales au cours desquelles le sous-type A (H3N2) a prédominé, les adultes de 65 ans et plus ont été touchés de manière disproportionnée, ce qui a entraîné des taux d’hospitalisation et de mortalité plus élevés dans ce groupe d’âge(2). En outre, l’efficacité du vaccin antigrippal est généralement plus faible contre les virus de la grippe A (H3N2) en comparaison avec les virus de la grippe A (H1N1) ou de la grippe B(11). Une étude portant sur neuf saisons grippales a montré que chez les personnes âgées de 65 ans et plus, le virus de la grippe A (H3N2) présentait un risque 5,42 fois plus élevé d’admission en soins intensifs et un risque 6,19 fois plus élevé de décès par rapport aux personnes âgées de 40 à 64 ans(12).

En général, les propriétés génétiques et antigéniques des virus de la grippe B évoluent plus lentement que celles de la grippe A. En outre, la grippe B ne circule largement que parmi les humains.

Par conséquent, la vaccination des personnes âgées, en particulier avec des vaccins plus récents qui renforcent la réponse immunitaire, reste l’un des mécanismes les plus importants de défense contre la grippe chez les personnes de plus de 65 ans. Virologie et physiopathologie Les virus de la grippe sont des particules enveloppées qui contiennent un ARN simple brin qui code pour les protéines virales(10). La grippe humaine est principalement causée par les virus de la grippe de type A et B. Elle est responsable de flambées saisonnières de la maladie pendant la saison hivernale dans les climats tempérés(2,10,11)Lesvirusde la grippe humaine A et B peuvent tous deux provoquer des épidémies saisonnières(11).

Glissement antigénique et cassure antigénique avec la grippe A Le glissement antigénique fait référence à des mutations génétiques mineures des protéines H ou N qui entraînent des modifications au niveau de l’antigénicité de la protéine virale. Les anticorps produits à la suite d’une infection ou d’une vaccination ne se lient pas bien aux nouvelles souches virales ayant subi un glissement antigénique. Le glissement antigénique est à l’origine des épidémies saisonnières, ce qui nécessite une surveillance de la grippe tout au long de l’année et dans le monde entier, et accentue l’importance de la mise à jour annuelle des antigènes par la vaccination. À l’inverse, la cassure antigénique fait référence à des mutations génétiques majeures des protéines H ou N qui conduisent à l’émergence de nouveaux virus de la grippe A, distincts sur le plan antigénique et génétique des virus qui circulaient auparavant chez les humains. Des infections humaines sporadiques dues à l’exposition à des réservoirs animaux infectés, généralement des oiseaux ou des porcs, peuvent provoquer une cassure antigénique(12). En outre, ces virus peuvent provoquer des pandémies si la majeure partie de la population n’est pas immunisée contre le nouveau virus. Plus de 130 combinaisons de sous-types de grippe A ont été identifiées dans la nature, provenant principalement d’oiseaux sauvages. Il existe de nombreuses autres combinaisons potentielles étant donné la probabilité de réassortiment antigénique des virus, c’est-à-dire le processus par lequel les virus de la grippe échangent des segments de gènes. Le réassortiment peut se produire lorsque deux virus de la grippe infectent en même temps une seule cellule d’un hôte et échangent des informations génétiques. Les virus de la grippe A sont présents chez de nombreux ani maux différents, notamment les oiseaux, les porcs et d’autres animaux. Les pandémies récentes sont les suivantes : la pandémie de 1918-1919 (H1N1), la pandémie de 1957-1958 (H2N2), la pandémie de 1968-1969 (H3N2), la pandémie de 1977-1978 (H1N1) et la pandémie de 2009-2010 (H1N1).

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE2 Septembre 2022 Répondez en ligne sur eCortex.caFormation continue LEÇON DE âgées de 65 ans et plus ont consisté à utiliser de nouveaux vaccins mieux conçus pour faire face aux changements de la fonction immunitaire, comme nous le verrons plus loin dans cette leçon, et indirectement par le biais de l’immunité collective au sein des communautés et des contacts étroits des patients(4). Ce concept d’immunité collective suppose que lorsqu’une proportion élevée de la communauté est vaccinée, la transmission et la propagation du virus entre les individus sont réduites, ce qui donne lieu à une certaine protection des individus, qu’ils soient vaccinés ou non(9).

Les virus grippaux de type B, quant à eux, sont divisés en deux lignées : la lignée Yamagata et la lignée Victoria(10). Chez les personnes âgées, la grippe de type B représentait en moyenne 18,8 % des virus en circulation entre 2015 et 2020.

Transmission La transmission du virus de la grippe se produit principalement de personne à personne, par contact rapproché, par les voies respiratoires (c’est-à-dire à moins de 6 pieds/2 mètres)(13). Les personnes peuvent être infectées en inhalant ou en exposant les surfaces muqueuses à des aérosols de petites particules qui restent en suspension dans l’air au fil du temps et de la distance lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou parle(13). La transmission peut également se faire par exposition à des surfaces contaminées contenant des sécrétions respiratoires, puis par contact avec les yeux, le nez ou la Labouche(14).période d’incubation typique chez une personne infectée varie de un à quatre jours, avec une moyenne de deux jours(15). Le début de la maladie chez les contacts familiaux proches est d’environ trois à quatre jours(16). L’excrétion virale chez un hôte immunocompétent se produit généralement jusqu’à 24 heures avant l’apparition des symptômes et atteint un pic entre 24 et 48 heures de maladie(17) Ensuite, l’excrétion diminue rapidement et il y a peu de virus détectables après cinq à dix jours(17). Chez les personnes dont la fonction immunitaire est affaiblie ou supprimée (par exemple, les adultes de plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes obèses et les patients sous traitement immunosuppresseur), des périodes d’excrétion plus longues, pouvant aller jusqu’à des semaines ou des mois, peuvent être observées(18).Levirusde la grippe se propage souvent rapidement au sein des communautés, de personne à personne, sous la

De plus, des données suggèrent que le vaccin trivalent contre la grippe peut offrir une protection importante contre la grippe B. Une étude a démontré une protection de 55 % contre la grippe B malgré une non-concordance de lignée du vaccin trivalent; et plus de 70 % des doses de vaccin distribuées dans l’étude étaient trivalentes, ce qui suggère une protection croisée importante contre la grippe B à l’aide de vaccins antigrippaux trivalents(29)Cesrésultats soulignent l’importance et les recommandations de la vaccination antigrippale des groupes de personnes âgées à haut risque pour les protéger de la grippe.

Les épreuves de laboratoire permettent d’identifier les premiers cas canadiens d’une nouvelle souche grippale et facilitent le diagnostic différentiel entre le virus de la grippe et d’autres maladies respiratoires(25). Lorsqu’une nouvelle souche se propage au sein d’une communauté, les tests de diagnostic peuvent ne pas être indiqués pour la prise en charge des personnes souffrant d’un syndrome grippal (SG) non compliqué; le traitement étant plutôt fondé sur le tableau clinique(25). Les analyses seraient plutôt axées sur les programmes de surveillance communautaire, les éclosions, les patients

Vaccins disponibles Au Canada, différents vaccins contre la grippe sont autorisés. Parmi eux, l’un contient un adjuvant et protège contre trois souches grippales (trivalent), tandis que d’autres protègent contre quatre souches grippales (quadrivalents). Certains vaccins contiennent des adjuvants ou des doses plus élevées d’antigènes pour renforcer la réponse immunitaire. Certains sont des vaccins inactivés contre l’influenza (VII), tandis qu’un autre est un vaccin vivant atténué contre l’influenza (VVAI) administré par voie intranasale.

Les personnes âgées (≥ 65 ans) et les patients immunodéprimés sont plus susceptibles de présenter des signes et symptômes subtils : ils peuvent se présenter sans fièvre et avec des symptômes systémiques plus légers que les autres patients; mais les personnes âgées sont plus susceptibles de présenter une fréquence plus élevée d’altération de l’état mental ou des troubles cognitifs(21). Les personnes âgées de 65 ans ou plus sont également plus susceptibles de présenter des complications liées à l’infection, notamment une pneumonie, des complications cardiaques (par exemple, un infarctus aigu du myocarde), une atteinte du système nerveux central, une augmentation de la fragilité et une infection concomitante(21) Pandémie de SRAS-CoV-2 et grippe Pendant la pandémie de coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2), aucune circulation de la grippe dans les communautés n’a été observée et seulement 69 détections positives de la grippe ont été signalées au Canada(1). Les raisons de la réduction de l’activité grippale et d’autres virus respiratoires sont mal définies, mais elles sont généralement attribuées à la mise en œuvre de mesures de santé publique non pharmaceutiques, telles que la fermeture des commerces et des écoles, l’éloignement physique, le port obligatoire du masque, le lavage fréquent des mains et les restrictions de voyage, afin d’atténuer la propagation de la DepuisCOVID-19(1)lalevée des restrictions de santé publique, les données actuelles, en date de mai 2022, montrent que les cas de grippe dépassent les niveaux prépandémiques habituellement observés à cette période de l’année au Canada(22). En outre, la surveillance de la grippe en Australie montre également que l’activité grippale a augmenté de manière significative pendant la saison grippale, et que le nombre hebdomadaire de cas de grippe confirmés a déjà dépassé la moyenne sur cinq ans(23) Ces tendances alarmantes soulignent l’importance d’une campagne intensive d’éducation et de vaccination cet automne et cet hiver pour prévenir une résurgence des cas de grippe et des complications. En outre, les cas sporadiques de grippe ne peuvent pas être facilement différenciés de la COVID-19 sur la seule base clinique, car la majorité des patients atteints de la COVID-19 présentent des symptômes similaires, notamment de la fièvre, une toux sèche et de la fatigue(24) Par conséquent, pendant la pandémie de SRAS-CoV-2, il est primordial que les personnes, en particulier les personnes âgées de 65 ans et plus, reçoivent le vaccin contre la grippe et restent à jour en matière de vaccins contre la COVID-19, afin de réduire la probabilité, l’incertitude et le risque d’infection.

En cas de glissement antigénique, la vaccination contre le virus de la grippe s’est avérée offrir une protection hétérotypique au cours des saisons touchées par le glissement antigénique entre le virus en circulation et les souches vaccinales(28)

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE3Septembre 2022Répondez en ligne sur eCortex.ca Formation continue LEÇON DE

hospitalisés et les personnes présentant des facteurs de risque de maladie grave, pour lesquelles les résultats des analyses pourraient influencer les décisions relatives au traitement de la grippe(25)

Diagnostic Le diagnostic de grippe non compliquée doit être suspecté chez les patients présentant une apparition soudaine de fièvre, de toux et de myalgie, lorsque l’activité grippale est présente dans la communauté. D’autres symptômes, tels que des malaises, des maux de gorge, des nausées, une congestion nasale et des maux de tête sont fréquents en cas de grippe, ainsi que certaines autres maladies virales. Chez les patients immunodéprimés et les adultes de plus de 65 ans, la grippe doit être suspectée en présence de symptômes systémiques plus légers, avec ou sans fièvre.

forme d’épidémies locales ou d’épidémies saisonnières, provoquant chaque année une morbidité et une mortalité importantes(10), tandis que les pandémies sont des épidémies qui se propagent dans le monde entier. Les facteurs spécifiques qui influencent la gravité d’une saison grippale donnée sont souvent mal définis et peuvent inclure la transmissibilité du virus et la réceptivité de la population(11). Les tendances de l’activité grippale diffèrent selon les régions géographiques. Généralement, les épidémies de grippe se produisent entre octobre et mars dans l’hémisphère Nord, et entre avril et septembre dans l’hémisphère Sud(19) Plus rarement, les épidémies de grippe peuvent survenir pendant les mois de temps chaud(19). Les patients âgés vivant dans des maisons de retraite sont particulièrement à risque en raison des possibilités accrues de transmission, notamment la promiscuité, les soignants communs aux pensionnaires et les risques d’infections associées aux soins(20) Tableau clinique La grippe se caractérise généralement par l’apparition brutale de fièvre, de frissons, de céphalées, de myalgies, de malaises et d’anorexie, ainsi que de symptômes respiratoires, notamment une toux sèche, un écoulement nasal et un mal de gorge(2,10)

La vaccination reste le principal moyen de défense pour réduire la morbidité et la mortalité, en particulier chez les personnes âgées de 65 ans et plus, à haut risque de complications et d’hospitalisations liées à la grippe, car les personnes vaccinées ont plus de chances d’être protégées que celles qui ne le sont pas(2) Même dans des circonstances normales, le processus naturel de baisse de l’immunité due à l’immunosénescence réduit progressivement les titres d’anticorps à des niveaux sans protection au plus tard un an après la vaccination(27) Ainsi, une vaccination annuelle est nécessaire pour une protection optimale.

En février et en septembre de chaque année, l’Organisation mondiale de la

Importance de la vaccination

Des revues systématiques ont démontré que les vaccins contre la grippe diminuent l’incidence de la pneumonie liée à la grippe, les hospitalisations et les décès chez les personnes âgées(26)

Vaccin inactivé contre l’influenza (VII) Trivalent (VII3) Avec adjuvant, administré par voie IM, à base d’œufs VII3-Adj Quadrivalent (VII4)À dose standard, sans adjuvant, administré par voie IM, à base d’œufs VII4-SD À dose standard, sans adjuvant, administré par voie IM, issu de cultures cellulaires VII4-cc À haute dose, sans adjuvant, administré par voie IM, à base d’œufs VII4-HD Vaccin vivant atténué contre l’influenza (VVAI) Quadrivalent (VVAI4)Sans adjuvant, vaporisateur nasal, à base d’œufs VVAI4 Recombinant (VAR) Quadrivalent (VAR4)À haute dose, sans adjuvant, administré par voie IM, recombinant VAR4

Les VII avec adjuvant (VII3-Adj) dont l’utilisation est actuellement auto risée au Canada sont des VII trivalents à sous-unités qui contiennent l’adjuvant MF59. Il s’agit d’une émulsion de type aqueux, composée de squalène comme phase huileuse, stabilisée par les surfactants que sont le polysorbate 80 et le trioléate de sorbitan dans un tampon de citrate(2). L’adjuvant MF59 agit dans la fibre musculaire pour induire la production de médiateurs immunitaires et favoriser un processus soutenu de présentation de l’antigène après la vaccination(31) Les vaccins antigrippaux à haute dose contiennent 60 μg d’H par dose, alors que la dose standard en contient 15 μg(2). Les vaccins antigrippaux recombinants (VAR4) contiennent 45 μg d’H par dose. Ils contiennent des protéines H recombinantes produites par des cellules contenant des vecteurs d’expression de baculovirus recombinants portant les gènes qui codent pour l’H. Ce processus produit une H recombinante identique aux souches grippales sélectionnées, alors que les virus cultivés dans des œufs peuvent produire des mutations dans la protéine H, susceptibles d’affecter l’efficacité du vaccin(32). Ce procédé permet également d’éviter toute contamination potentielle par des protéines d’œuf étrangères, du formaldéhyde, des antibiotiques ou des conservateurs(32)Levaccinantigrippal produit à partir de cultures cellulaires de mammifères est un vaccin inactivé quadrivalent (VII4-cc). Il est préparé à partir de virus propagés dans des lignées cellulaires de mammifères adaptées pour croître librement en suspension dans un milieu de culture(2). Tout comme la technologie recombinante, cette technologie de culture cellulaire peut prévenir les mutations potentielles des virus cultivés dans des œufs de poule, ainsi que les contaminants trouvés dans les œufs(2) Au Canada, les vaccins antigrippaux inactivés sont soit des vaccins à virions

Chez les personnes âgées de 65 ans ou plus présentant un ou plusieurs problèmes de santé, le VII3-Adj était 7,1 % et 20,4 % plus efficace que le VII4 pour prévenir les consultations médicales liées à la grippe au cours des saisons 20172018 et 2018-2019, respectivement(28).

*Adapté du CCNI 2022 (2)

fragmentés, soit des vaccins à sous-unités. Les vaccins à virions fragmentés contiennent des virus entiers inactivés qui ont été divisés à l’aide d’éther, de détergent ou des deux, tandis que les vaccins à sous-unités sont constitués de protéines hémagglutinine (H) et neuraminidase (N) purifiées(2). Les VVAI sont atténués de sorte qu’ils ne provoquent pas la grippe, sont adaptés au froid et sensibles à la température et se répliquent dans la muqueuse nasale plutôt que dans les voies respiratoires inférieures. Les VVAI ne sont disponibles qu’en vaporisateur nasal et ne sont indiqués que pour les personnes âgées de 2 à 59 ans. Au Canada, divers vaccins antigrippaux sont autorisés pour les adultes de 65 ans et plus (voir le tableau 2). Comparaison de l’efficacité et de l’innocuité L’analyse d’essais cliniques randomisés (ECR) a montré que les personnes âgées qui ont reçu un vaccin contre la grippe ont un risque absolu de 2,4 % de contracter la grippe, contre 5,7 % chez celles qui ont reçu un placebo(26). Cela représente une amélioration du risque relatif de 42 % associé à la L’efficacitévaccination.vaccinale (EV) est une mesure de l’efficacité des vaccins dans des conditions réelles et peut varier selon les saisons en fonction des souches virales en circulation. Chez les personnes âgées, l’efficacité vaccinale du VII3-SD représente environ la moitié de celle des adultes en bonne santé, mais elle peut varier en fonction des résultats mesurés et de la population étudiée(2). Il existe de solides indications que le VII3-HD offre une meilleure protection que le VII3-SD chez les adultes âgés de 65 ans et plus(2). Une méta-analyse a démontré que le VII3-HD réduit significativement les taux de grippe chez les adultes plus âgés par rapport au VII3-SD(33). Les résultats d’efficacité du VII3-HD peuvent être appliqués au VII4-HD en raison d’une immunogénicité similaire(2)

TABLEAU 1 Abréviations utilisées pour les vaccins antigrippaux du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI)

Influenza vaccine category Formulation Type abbreviationNACI

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE4 Septembre 2022 Répondez en ligne sur eCortex.caFormation continue LEÇON DE santé (OMS) formule des recommandations concernant la composition des vaccins trivalents et quadrivalents contre la grippe pour les saisons grippales à venir dans l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud, respectivement(2,30). Ces recommandations sont fondées sur les activités de surveillance et/ou de déclaration de la grippe dans d’autres pays(30). Les vaccins antigrippaux trivalents contiennent une souche du virus de la grippe de type A (H1N1), une souche du virus de la grippe de type A (H3N2) et une souche du virus de la grippe de type B, tandis que les vaccins quadrivalents contiennent les trois souches recommandées pour le vaccin trivalent, plus un virus de la grippe de type B supplémentaire provenant de la lignée qui n’est pas incluse dans le vaccin trivalent(2).

Le VII4 procure une meilleure protection contre la souche B de la grippe qui n’est pas contenue dans les VII3(2) Chaque saison, les vaccins antigrippaux trivalents ne couvrent qu’une des deux lignées, alors que le vaccin quadrivalent couvre les deux.

Une méta-analyse portant sur 16 études a montré que VII3-Adj était significativement plus efficace que le VII3-SD et le VII4-SD, et comparable au VII3-HD pour réduire les consultations médicales liées à la grippe chez les adultes âgés de 65 ans ou plus(34). Dans les résidences pour personnes âgées, il a été démontré que le VII3-Adj réduisait les éclosions de grippe, la pneumonie et la grippe toutes causes confondues, ainsi que les taux d’hospitalisation des pensionnaires par rapport au VII3-SD(35, 36) Des études ont suggéré que le VII4-cc est plus efficace que le VII-SD à base d’œufs pour prévenir le syndrome grippal au cours de la même saison(37). On a observé que le VII4-cc, par rapport au VII à base d’œufs, donnait lieu à moins de consultations médicales liées à la grippe chez les personnes souffrant d’une ou plusieurs pathologies, de maladies pulmonaires chroniques et de maladies rhumatismales, qui sont fréquentes chez les personnes âgées(38). Ces résultats sont contraires à ceux de certaines études plus anciennes qui ont indiqué que le VII4-cc et le VII à base d’œufs n’étaient

Le VAR4 a procuré une meilleure protection que le VII4-SD contre le syndrome grippal confirmé chez les adultes âgés de 50 ans et plus(32). Il n’existe actuellement aucune étude ECR qui compare directement le VII4-HD, le VAR4 et le VII3-Adj chez les personnes âgées. Chez les personnes âgées de 65 ans ou plus, le VII3-Adj produit des réactions légères et transitoires au site d’injection (douleur, érythème et induration) significativement plus fréquemment que le VII3-SD(2). Les réactions systémiques (myalgie, céphalées, fatigue et malaise) sont comparables ou plus fréquentes avec le VII3-Adj qu’avec le VII3-SD et sont qualifiées de légères à modérées et transitoires(2). On a observé que le VII3-HD produisait un taux plus élevé de certains symptômes systémiques (malaise, myalgie et fièvre modérée à sévère) et locales que le VII3-SD(2). La plupart des réactions systémiques étaient légères et ont disparu dans les trois jours(2) Une étude systématique récente visait à déterminer si les avantages et les risques relatifs des VII3-HD, VII3-Adj et VAR4, comparés entre eux et avec d’autres vaccins antigrippaux, favorisaient l’utilisation d’un ou de plusieurs de ces vaccins par rapport à d’autres vaccins antigrippaux adaptés à l’âge des personnes de plus de 65 ans(41). En raison de l’hétérogénéité des études, de l’absence de comparaisons directes entre les vaccins améliorés et du nombre limité de saisons grippales représentées dans chaque vaccin, aucune préférence n’est exprimée pour un vaccin plutôt qu’un autre(41).

Les allergies aux œufs ne constituent pas une contre-indication aux vaccins antigrippaux à base d’œufs(2). Le VII4-cc et le VAR4 sont développés uniquement en milieu de culture cellulaire et au moyen d’une technologie à protéines recombinantes, respectivement, alors que les autres sont issus d’une culture sur œufs de poule. Les patients qui déclarent être allergiques aux œufs peuvent se voir proposer en toute confiance le VII4-cc, le VAR4 ou d’autres vaccins à base d’œufs. Si les patients ont une grande aversion pour les vaccins à base d’œufs, l’utilisation du VII4-cc et du VAR4 reste une stratégie viable pour garantir l’adoption du vaccin dans cette population. Chez les adultes de 65 ans et plus qui présentent une contre-indication aux vaccins disponibles, ou qui ne veulent pas se faire vacciner, la vaccination des membres de la famille et des contacts proches devrait être une stratégie

Afluria® Tetra VII4-SD (à fragmentés)virions IM À partir de 5 ans 15 μg H/0,5 mL doseAucun Œufs (poule)

Fluzone® Quadrivalent à haute dose VII4-HD (à fragmentés)virions IM À partir de 65 ans 60 μg H/0,7 mL doseNone Œufs (poule)

*Adapté du CCNI 2022 (2)

TABLEAU 2 Vaccins antigrippaux dont l’utilisation est autorisée chez les adultes de 65 ans et plus Nom du produit Type de vaccinVoie d'administration Âge autorisé pour l'utilisation Teneur en antigènesAdjuvantMilieu de culture du produit / technologie de production

Aux États-Unis, aucune préférence n’est exprimée pour un type de vaccin en particulier. Il est recommandé de ne pas retarder la vaccination si un vaccin spécifique n’est pas facilement disponible. Pour les personnes âgées de plus de 65 ans, toute formulation de VII4 adaptée à l’âge (dose standard ou haute dose, sans adjuvant ou avec adjuvant) ou de VAR4 est une option acceptable(11) En Australie, pour les adultes âgés de plus de 65 ans, le vaccin antigrippal quadrivalent avec adjuvant est recommandé de préférence au vaccin antigrippal standard et il n’y a pas de préférence d’utilisation entre le VII4-Adj ou le VII4-HD(42).

Fluzone®Quadrivalent VII4-SD (à fragmentés)virions IM À partir de 6 mois 15 μg H/0,5 mL doseAucun Œufs (poule)

Quadrivalent

En l’absence d’un produit spécifique, le CCNI recommande d’utiliser n’importe lequel des vaccins antigrippaux disponibles et autorisés pour ce groupe d’âge(2)

Flulaval® Tetra VII4-SD (à fragmentés)virions IM À partir de 6 mois 15 μg H/0,5 mL doseAucun Œufs (poule)

L’approvisionnement en vaccins et l’accessibilité aux vaccins - entre autres facteurs - sont identifiés comme des obstacles à la vaccination contre la grippe chez les adultes de 65 ans et plus(43). Certains patients peuvent passer beaucoup de temps à faire le tour des pharmacies et des cabinets médicaux à la recherche du VII4-HD en raison de la disponibilité limitée. En pratique, les patients doivent être encouragés à se faire vacciner avec d’autres vaccins disponibles afin de réduire les délais de protection. Il est recommandé de proposer la vaccination dès que le vaccin est disponible(11)

Lignes directrices actuelles Au Canada, pour les adultes de 65 ans et plus, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommande d’utiliser le VII-HD plutôt que le VII-SD lorsqu’il est disponible(2). Toutefois, l’avantage d’administrer le VII-HD aux adultes de 65 ans et plus plutôt qu’un autre vaccin antigrippal n’est pas clair (2).

Au Royaume-Uni, chez les personnes âgées de 65 ans et plus, le vaccin antigrippal inactivé quadrivalent avec adjuvant (VII4-Adj), le vaccin antigrippal inactivé quadrivalent à haute dose (IIV4-HD) ou le vaccin antigrippal recombinant quadrivalent (VAR4) sont privilégiés(43).

Vaccin quadrivalentrecombinantantigrippal IM À partir de 18 ans 45 μg H/0,5 mL doseAucun (synthétique)recombinanteTechnologie

Trivalent Fluad® VII3-Adj (à sousunités) IM Adultes : À partir de 65 ans 15 μg H/0,5 mL doseMF59 Œufs (poule)

Supemtek®Quadrivalent

Discussion

Influvac® Tetra VII4-SD (à sousunités) Administré par voie IM ou injection sous-cutanée profonde À partir de 6 mois 15 μg H/0,5 mL doseNone Œufs (poule)

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE5Septembre 2022Répondez en ligne sur eCortex.ca Formation continue LEÇON DE pas significativement différents en termes d’efficacité vaccinale contre la grippe(39, 40).

Flucelvax® Quad VII4-cc (à sousunités) IM À partir de 6 mois 15 μg H/0,5 mL doseAucun Culture (mammifères)cellulaire

aux personnes âgées qui peuvent avoir des difficultés avec la technologie. Le fait d’offrir différents moyens pour s’inscrire (en ligne, par téléphone et en personne) peut maximiser le nombre de personnes âgées qui se font vacciner. La prise de rendez-vous, la paperasserie et la saisie des données électroniques peuvent être déléguées à des assistants dans la mesure du possible afin de maximiser la main-d’oeuvre.Lesapprovisionnements en vaccins doivent également être gérés avec diligence. Les commandes de vaccins doivent être passées de manière proactive avant toute rupture de stock. La commande optimale de vaccins doit tenir compte du stock actuel, du volume quotidien prévu et du temps nécessaire pour recevoir les commandes. Les pharmacies établies devraient examiner le volume de l’année précédente pour planifier la saison grippale. Les pharmaciens doivent rappeler aux patients que la faible circulation de la grippe ces 2 dernières années ne semble pas conforme à l’année en cours. Les patients qui ne peuvent pas recevoir leur vaccin ou obtenir un rendez-vous risquent de ne pas revenir, d’où des occasions manquées de se protéger. Les pharmaciens doivent connaître les différents types de vaccins pour aider les patients à prendre des décisions éclairées quant au choix du vaccin contre la grippe.

La récente pandémie de SRAS-CoV-2 a également posé des défis uniques, tels que la lassitude et l’hésitation à l’égard des vaccins, deux problèmes que les pharmaciens sont bien placés pour aborder avec leurs patients. La lassitude et l’hésitation à l’égard des vaccins pourraient avoir des effets en aval sur la prochaine campagne de vaccination saisonnière et réduire le taux d’adoption du vaccin contre la grippe, surtout si elles ne sont pas prises en compte. Parmi les facteurs attribués à la lassitude à l’égard des vaccins, citons l’administration d’un grand nombre de vaccins sur une courte période, les changements fréquents de recommandations, la crainte des effets secondaires et la faible efficacité(45). Bien qu’il n’y ait pas de solution consensuelle à ce problème, les phar maciens devraient adopter une approche empathique de la communication sur les vaccins, qui serait fondée sur des discussions empreintes d’attention et de compassion(45). Les pharmaciens doivent être à l’écoute des préoccupations, poser des questions ouvertes, communiquer sans porter de jugement et informer les patients des avantages de la vaccination contre la grippe (protection des proches, plus de temps passé en famille, etc.)

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE6 Septembre 2022 Répondez en ligne sur eCortex.caFormation continue LEÇON DE secondaire pour réduire leur risque de contracter la grippe. En l’absence de comparaisons directes entre les vaccins les plus récents, il est difficile de déterminer les résultats comparatifs en matière d’efficacité. Certaines études sont basées sur l’immunogénicité, ce qui peut ne pas se traduire par une efficacité en situation réelle, comme les taux de grippe et d’hospitalisation. En outre, en raison du glissement antigénique annuel, les résultats d’études portant sur des saisons grippales spécifiques peuvent ne pas être reproduits dans la même mesure lors des saisons suivantes si les souches grippales en circulation ne sont pas les mêmes. Au cours des saisons où la prévalence du sous-type B de la grippe qui n’est pas présent dans le VII3 est faible, l’efficacité relative du VII3-Adj par rapport au VII4-SD devrait être plus élevée(29) Selon l’OMS, tous les virus de la grippe B recueillis entre septembre 2021 et février 2022 étaient de la lignée B/Victoria/2/87, et aucun virus de la lignée B/Yamagata n’a été découvert(30). Par conséquent, si cette tendance se poursuit au cours de la saison grippale 2022-2023, le VII3-Adj devrait offrir une meilleure protection que le VII4-SD. Des données suggèrent que les VII3-Adj offrent une protection importante contre les différentes lignées, avec une efficacité vaccinale supérieure à 50 % contre la grippe B, même en présence d’une non-concordance de lignée vaccinale et indépendamment de la concordance de lignée avec le virus en circulation(29). Cela constitue un avantage considérable pour la protection des personnes âgées contre l’infection grippale et les complications associées(29) Rôle du pharmacien Les pharmaciens communautaires sont idéalement placés pour promouvoir, éduquer et administrer les vaccins annuels contre la grippe au grand public. Les pharmaciens disposent d’un vecteur d’interaction unique avec la communauté, par le biais d’interactions avec les patients qui viennent chercher leurs médicaments sur ordonnance, les clients qui se renseignent sur les médicaments en vente libre, et dans les établissements de soins de longue durée.

Si certains vaccins ne sont pas disponibles, les pharmaciens doivent tenter de convaincre les patients de ne pas attendre que le vaccin soit disponible, car cela peut retarder la vaccination. Les pharmaciens doivent informer les patients que la saison grippale peut commencer dès le mois d’octobre dans l’hémisphère Nord(2) et que reporter la vaccination peut augmenter leur risque d’infection. Il est préférable de se faire vacciner avant le début de la saison grippale, car il faut compter environ deux semaines pour obtenir une protection optimale après la vaccination.

L’attitude et les recommandations des prestataires de soins de santé à l’égard du vaccin contre la grippe ont également été identifiées comme des variables importantes pour l’adoption de la vaccination chez les personnes âgées(46, 47). Les prestataires de soins de santé sous-estiment souvent la prévalence de la grippe en dehors des années de pandémie et l’importance de la prévention de la transmission(47). Des études ont régulièrement montré que lorsque les prestataires de soins recommandent le vaccin contre la grippe à leurs patients, y compris les personnes âgées à haut risque, ces derniers sont plus susceptibles de se faire vacciner(47). Par conséquent, obtenir l’adhésion des pharmaciens à l’importance du vaccin devrait constituer un aspect essentiel de toute campagne de vaccination contre la grippe, en particulier chez les patients à hautPourrisque.quele programme de vaccination contre la grippe soit une réussite, les pharmaciens doivent s’assurer que tous les membres de l’équipe pharmaceutique, y compris les techniciens et les assistants en pharmacie, participent au programme annuel de vaccination contre la grippe. Le personnel doit saisir toutes les occasions d’engager la conversation en demandant : « Avez-vous reçu votre vaccin annuel contre la grippe cette année? »

Les patients qui sont incertains ou qui ont des questions concernant l’efficacité et l’innocuité des vaccins devraient être aiguillés vers le pharmacien. Les patients admissibles, selon la province ou le territoire, devraient se voir proposer le vaccin contre la grippe sans rendez-vous (si la charge de travail le permet), ou de se faire vacciner à un moment qui leur convient. Il faut envisager de prendre rendez-vous auprès d’un pharmacien qui se consacre à l’administration des vaccins et qui répond aux questions. La prise de rendez-vous doit tenir compte du personnel disponible, du volume de patients et de l’approvisionnement en vaccins, et être flexible pour s’adapter

Les patients doivent être informés que les vaccins administrés pendant une épidémie active peuvent ne pas offrir une protection optimale(2).

Les pharmacies continueront probablement à recevoir des demandes de rappels de vaccins contre la COVID-19 pendant la saison grippale. Il convient de conseiller aux personnes présentant des symptômes aigus de COVID-19 ou tout autre symptôme d’infection respiratoire aiguë, y compris des symptômes mineurs tels qu’un mal de gorge ou un écoulement nasal, de reporter la vaccination contre la grippe jusqu’à leur rétablissement, sinon elles pourraient transmettre sans le savoir la COVID-19 à d’autres personnes(48). Si un patient est admissible, les vaccins contre la grippe et la COVID-19 peuvent être administrés lors de la même visite(2).

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Conclusion À l’approche de la saison grippale 20222023, une forte augmentation des cas de grippe a déjà été observée, dépassant les niveaux prépandémiques habituellement observés. De plus, la circulation simultanée des virus de la grippe et de la COVID19 pourrait représenter un important fardeau pour notre système de santé et exposer les patients à un risque élevé de complications (par exemple, les personnes âgées de 65 ans et plus). L’optimisation de la vaccination contre la grippe dans notre population reste un moyen extrêmement important de protéger nos populations vulnérables contre les infections, les hospitalisations et la mortalité associées à la grippe.

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Les vaccins injectables administrés de façon concomitante doivent être administrés dans des membres séparés, si possible(2,11). Les pharmacies qui préparent plus d’un vaccin à la fois doivent étiqueter chacun d’eux en indiquant le nom et la dose du vaccin, le numéro de lot, les initiales du préparateur et le délai d’attente exact, afin de réduire le risque d’erreur(11)

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36. McConeghy, K. W., Davidson, H. E., Canaday, D. H., Han, L., Saade, E., Mor, V., & Gravenstein, S. (2021). Cluster-randomized Trial of Adjuvanted Versus Nonadjuvanted Trivalent Influenza Vaccine in 823 US Nursing Homes. Clinical Infectious Diseases, 73(11), e4237-e4243.

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14. Bischoff, W. E., Reid, T., Russell, G. B., & Peters, T. R. (2011). Transocular entry of seasonal influenza–attenuated virus aerosols and the efficacy of N95 respirators, surgical masks, and eye protection in humans. Journal of Infectious Diseases, 204(2), 193-199.

30. Organisation mondiale de la santé (OMS) 2022. Composition recommandée des vaccins antigrippaux pour la saison grippale 2022-2023 dans l’hémisphère Nord. Extrait en ligne à https:// apps.who.int/iris/handle/10665/352603 le 18 avril 2022.

Directrice des projets de FC : Rosalind Stefanac Concepteur graphique : Shawn Samson

Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées CE8 Septembre 2022 Répondez en ligne sur eCortex.caFormation continue LEÇON DE

À PROPOS DES AUTEURS Victor Wong RPh, BScPhm, PharmD, MBA est un pharmacien communautaire situé à Toronto, en Ontario, au Canada. En plus de sa passion pour la prestation de soins cliniques de première ligne, M. Wong est enseignant associé à la Faculté de pharmacie de l’Université de Toronto et administrateur en chef du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada.

a) La patiente doit séparer l’administration du vaccin contre la grippe et celle du vaccin contre la COVID19 de 2 semaines au minimum. b) La patiente n’a pas besoin du vaccin contre la COVID-19, car le vaccin contre la grippe assure une protection croisée. c) Les deux vaccins peuvent être membrespréférencesimultanément,administrésdedansdesdistincts. d) Contacter le médecin de la patiente pour savoir si cela est approprié.

b) L’informer que le vaccin contre la grippe n’est pas nécessaire cette année, car le nombre de cas est faible.

5. Parmi les souches grippales suivantes, quelles sont celles qui sont le plus susceptibles de constituer le plus lourd 65chez(hospitalisations,fardeaumortalité)lespersonnesâgéesdeansetplus? a) Grippe de sous-type A (H3N2) b) Grippe B (lignée de Yamagata) c) Grippe B (lignée Victoria) d) Grippe de sous-type A (H1N1) 6. Lequel des énoncés suivants est incorrect au sujet des vaccins actuellementantigrippauxdisponibles?

Note : L’ordre des réponses pourrait être différent dans la version publiée en ligne. Veuillez lire attentivement les énoncés lorsque vous répondez au test sur eCortex.ca. ·ca

a) Demander à la patiente d’attendre que votre pharmacie ait des VII3 adj ou VII4-HD en stock.

Information sur la FC : Ceecortex@professionsante.ca.documentnepeutêtrereproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Collaborateurs – Optimisation de la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées

a) Le VII3-Adj contient l’adjuvant MF59 pour renforcer la immunitaire.réponse b) Le VII4-HD contient quatre fois plus de VII4-SD.antigéniquesprotéinesHquele

c) Le VAR4 contient deux fois la teneur en protéines antigéniques H du VII4-SD. d) Le VII4-cc utilise la culture cellulaire pour propager le virus de la grippe.

c) Lui suggérer de recevoir un VII4-SD, parce que retarder la vaccination peut augmenter le risque d’infection. d) Lui suggérer de recevoir le VVAI4, car retarder la vaccination peut augmenter le risque d’infection.

1. Parmi les symptômes suivants, lesquels ne sont pas habituellement observés chez les personnes âgées atteintes de la grippe? a) Myalgie b) Maux de tête c) Anorexie d) Diarrhée 2. L est un homme de 67 ans qui se présente à votre pharmacie pour se renseigner sur le vaccin annuel contre la grippe. Il est en bonne santé, mais vous indique que par le passé, il a fait une allergie aux œufs (urticaire). Lequel des vaccins suivants est sans danger pour lui? a) VII4-SD b) VII3-Adj c) VII4-cc d) Tous les vaccins ci-dessus 3. CZ est une femme de 70 ans. Dans le passé, elle se rendait au cabinet de son médecin pour recevoir un vaccin antigrippal amélioré. Nous sommes maintenant en octobre 2022. Elle dit qu’elle préfère recevoir le vaccin pour personnes âgées cette année encore. Cependant, elle a appelé plusieurs pharmacies et cliniques et aucune d’entre elles ne l’a en stock. En vérifiant vos propres stocks, vous avez constaté que vous n’aviez pas de vaccin antigrippal amélioré (VII3 adj ou VII4-HD). Vous ne savez pas quand vous pourrez en recevoir. Vous disposez actuellement de deux types de vaccins en stock : VAVA4 et VII4-SD. Quelle serait la meilleure chose à faire?

Tara Zheng RPh, PharmD, a obtenu son doctorat en pharmacie à l’Université de Toronto. Elle est gérante de pharmacie à la pharmacie du Real Canadian Superstore située à Whitby, en Ontario.

Questions Répondez en ligne sur eCortex.ca. Référence de recherche rapide : CCECP No 1329-2022-3469-I-P

4. Après avoir discuté avec CZ du vaccin contre la grippe, la patiente remarque que votre pharmacie propose également le vaccin contre la COVID-19. Elle est admissible à un rappel pour la COVID-19 selon les exigences de votre province/territoire. Elle est en bonne santé et ne présente aucun symptôme typique de la COVID-19. Elle souhaite recevoir les deux injections en une seule visite. Lequel des énoncés suivants est correct?

RÉVISION SCIENTIFIQUE Toutes les leçons sont révisées par des pharmaciens afin d’en assurer l’exactitude et la validité, ainsi que la pertinence pour la pratique pharmaceutique.

Cette leçon est publiée par EnsembleIQ, 20, avenue Eglinton Ouest, bureau 1800, Toronto (Ontario) M4R 1K8. Tél. : 1 877 687-7321 Téléc. : 1 888 889-9522

PROCRÉATION

RÉDACTION ELIAS M. DAHDOUH D., SC., CENTRE DE ASSISTÉE; DIVISION D’ENDOCRINOLOGIE DE LA REPRODUCTION

3. Établir un algorithme pour la prise en charge de l’infertilité dans le SOPK. Cette leçon est accessible sur Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Les critères de diagnostic les plus utilisés incluent ceux de Rotterdam (2003) et de vraient comprendre deux des trois critères suivants3 : 1. Oligo-aménorrhée (cycles menstruels plus longs que 35 jours) résultant d’une dysfonction ovulatoire (absence ou moins d’ovulation). 2. Présence d’hyper-androgénisme clinique ou biochimique.

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 41 Prise en charge de l’infertilité associée au syndrome des ovaires polykystiques

GYNÉCOLOGIQUE

1. Revoir les critères diagnostiques et l’étiologie du SOPK.

2. Énumérer les différents médicaments utilisés dans l’induction de l’ovulation.

M.

Le SOPK est le trouble endocrinien le plus fréquent chez les femmes en âge de procréer. Il peut toucher 5 à 10 % de cette population, selon l’origine démographique et ethnique1 Il est aussi appelé syndrome de SteinLeventhal, du nom des deux gynécologues qui l’ont découvert en 19352 . Le terme po lykystique reflète notamment la présence de plusieurs petits follicules de 2 à 9 mm (plu tôt que des kystes) au niveau des ovaires2

ET INFERTILITÉ, DÉPARTEMENT D’OBSTÉTRIQUE-GYNÉCOLOGIE, CHU SAINTE-JUSTINE, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL MARIE-SOPHIE BROCHET, B. PHARM., M. SC., CENTRE DE PROCRÉATION ASSISTÉE, DÉPARTEMENT D’OBSTÉTRIQUEGYNÉCOLOGIE; CENTRE IMAGE, DÉPARTEMENT DE PHARMACIE, CHU SAINTE-JUSTINE, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL RÉVISION SCIENTIFIQUE FRANÇOIS CROTEAU, MÉDECIN DE FAMILLE À LA RETRAITE ET ANCIEN PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU DU COLLÈGE DES MÉDECINS DU QUÉBEC >

, M.

3. Ovaires polykystiques visibles à l’échographie pelvienne (par voie endovaginale). Le nombre de follicule antraux de 2 à 9 mm doit être supé rieur à 12 par ovaire, et ceci de façon bilatérale.

L’étiologie exacte du SOPK reste inconnue pour l’instant. Cependant, une résistance à l’insuline est fortement suggérée comme facteur causal avec aggravation des symp tômes à la suite de la présence concomi tante d’hyper-androgénisme ou d’un excès de poids1,2 . La présence d’une hypothyroï die ou celle d’une hyper-prolactinémie pourraient ressembler au SOPK et de vraient toujours être éliminées (par dosage sanguin de la TSH et de la prolactine) avant d’amorcer les traitements médicaux pour induire l’ovulation chez les patientes avec le SOPK. Il est aussi primordial d’éliminer une grossesse éventuelle (test urinaire ou sanguin de b-hCG) avant le début d’une thérapie, malgré l’absence ou peu de mens truations chez les patientes souffrant du SOPK. En plus, on devrait demander un test de 75 g de glucose ou une HbA1c afin d’éliminer une intolérance au glucose ou un diabète sous-jacent, présent chez envi ron 30 % des cas du SOPK4,5. Inducteurs de l’ovulation De façon générale, l’induction de l’ovula tion dans le SOPK débute par le développe ment folliculaire (>10 mm) jusqu’à sa matu ration (20 à 24 mm), et se termine par le déclenchement de l’ovulation. Le but ultime est d’obtenir une mono-ovulation (une seule) avec peu ou pas d’effets secon daires à la suite d’une évaluation complète des couples infertiles. La survenue de

l’ovulation démontrant le succès du traite ment en cours doit être confirmée par celle de cycles menstruels ovulatoires (25 à 35 jours), un test urinaire d’ovulation po sitif, la présence d’une progestérone sé rique (P4>4 ng/mL ou >12,72 nmol/L) ou un suivi échographique démontrant un développement folliculaire.

CAS CLINIQUE 1/1

Le citrate de clomifène Le citrate de clomifène est un antiœstro gène (famille des récepteurs sélectifs des œstrogènes, SERM); il a un effet agoniste ou antagoniste, dépendamment de l’or gane cible. Son mécanisme d’action est probablement au niveau des récepteurs de l’œstradiol (E2) de l’hypothalamus, et a une demi-vie de cinq à six jours. C’est le premier médicament approuvé et utilisé pour les troubles ovulatoires dans le SOPK7. Il est souvent donné pour une du rée totale de cinq jours à des doses de 50 mg par jour, à débuter au jour 3 du cycle menstruel (ou après le déclenchement des menstruations). La dose de citrate de clo mifène pourrait être augmentée en cas de résistance à 100 mg par jour ou à un maxi mum de 150 mg par jour. De façon géné rale, 60 à 85 % des patientes ovulent en ré ponse au citrate de clomifène, 50 % avec la dose de 50 mg7. Il est inutile et même inef ficace d’augmenter la dose de citrate de clomifène chez la femme qui a déjà ovulé avec une dose particulière, malgré l’ab sence de grossesse 8 . Parmi celles qui ovulent, 30 à 40 % tombent enceintes; le taux de grossesse est estimé à 5 à 22 % par cycle d’ovulation7. Cette même dose qui a déclenché l’ovulation devrait être poursui vie pour un minimum de trois à neuf mois, selon l’âge de la patiente et la pré sence ou non d’autres facteurs contributifs à l’infertilité du couple (facteur masculin léger – avec un décompte de spermato zoïdes entre 5 et 15 millions/mL ou une mobilité progressive diminuée <32 % –, endométriose, etc.)8

Une femme de 32 ans consulte son médecin de famille avec son conjoint pour un problème d’infertilité datant de 16 mois. Ses cycles menstruels ont toujours été irréguliers aux 40 à 60 jours, sans problèmes de santé ni antécédents médicaux ou chirurgicaux particuliers. Elle n’a pas de troubles thyroïdiens connus et ne présente pas de galactorrhée. Cependant, elle a noté récemment un excès de poils sur les avant-bras et au niveau de son visage qu’elle qualifie de léger. Elle ne fume pas, pas de prise d’alcool ni de médicaments; elle a un surplus de poids avec un IMC de 32,3. Elle est physiothérapeute et fait de l’exercice physique une fois par semaine (30 minutes).

42 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca MEDACTUEL

Le médecin mentionne à madame qu’elle présente probablement un trouble de l’ovulation associé au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), demande au couple des tests sanguins et un bilan général. Il les reverra dans quatre à six semaines pour la prise en charge selon leurs résultats.

La perte de poids et l’exercice physique Une bonne proportion (20 à 40 %) de femmes atteintes du SOPK peuvent avoir un surplus de poids et des troubles ovula toires de façon simultanée4. Des données probantes ont montré l’efficacité d’une perte de poids et d’un exercice physique adéquat pour rétablir l’ovulation et entraî ner des grossesses spontanées. Notamment, une étude randomisée contrôlée par Legro et coll., en 2015, a montré la supériorité des changements des habitudes de vie dans le SOPK comparés aux prises de contraceptifs oraux pendant quatre mois, et ceci, en termes de taux d’ovulation (60,3 % c. 46,1 %, p< 0,05) et de taux de naissances vi vantes (26 % c. 10,2 %)6. Il est alors recom mandé d’adopter de saines habitudes de vie chez toute patiente avec le SOPK ayant un surplus de poids avant tout traitement mé dical pour induire l’ovulation5

Son conjoint a 30 ans, est infirmier au CLSC, en bonne santé, et n’a pas eu d’enfants. Il ne fume pas, pas de prise d’alcool ni de médicaments en particulier. Le couple a des rapports sexuels réguliers à raison de deux à trois fois par semaine.

Les effets secondaires incluent la possibi lité de grossesses multiples (5 à 10 %), de kystes ovariens (5 à 10 %) ou d’autres symptômes systémiques vu son action centrale comme des céphalées, des bouf fées de chaleur et des phosphènes (rares) (tableau 1). En cas de symptômes visuels, le citrate de clomifène est contre-indiqué et doit être remplacé par d’autres options. Le citrate de clomifène est actuellement non commercialisé au Canada, il est cepen dant disponible chez certaines pharmacies préparatrices. Il a été remplacé par les in hibiteurs de l’aromatase (létrozole) comme traitement de première ligne dans le SOPK8

Lorsqu’ajoutéespontanés20aucitrate de clomifène et comparée au citrate de clomifène seul, la metformine améliorerait le taux d’ovula tion et de grossesse clinique, mais pas ce lui de naissances vivantes. Une distinction selon le poids des femmes semble avoir un impact sur les taux de grossesse. Ainsi chez les femmes obèses, le taux de gros sesse clinique était plus faible dans le groupe metformine, comparé au groupe citrate de clomifène, alors qu’il était plus élevé chez les femmes non obèses exposées à la metformine. Les auteurs ne peuvent toutefois pas conclure sur l’incidence de naissances vivantes, sur les taux d’ovula tion ni sur la survenue des avortements spontanés20Quantàla comparaison avec le létrozole ou l’ajout de la metformine au drilling ovarien, seulement deux publications ont été retenues afin d’évaluer les données sur les naissances vivantes, les taux de gros sesses cliniques et la survenue des fausses couches, et ne permettaient pas de conclure de façon franche20. Dans la majo rité des publications, la survenue d’effets gastro-intestinaux est également discutée dans les groupes recevant la metformine. En ce qui concerne les avortements spon tanés, cette issue est rarement rapportée dans les études. Lorsque mentionné, son incidence est en deçà des taux attendus par rapport à celle dans la population gé nérale, mais les données actuelles ne per mettent pas de conclure.

En conclusion, la metformine semble as sociée à un effet bénéfique sur l’ovulation et le taux de grossesses cliniques, peu im porte l’IMC, par rapport au placebo. L’ajout de la metformine au citrate de clo mifène pourrait être considéré chez les femmes résistantes au citrate de clomi fène, en particulier chez les femmes non obèses ou ayant de l’hyper-androgénisme (ou résistantes à l’insuline), afin d’amélio rer leur chance d’ovulation, bien que les données ne puissent conclure sur l’amélio ration des taux de grossesses ni de nais sances vivantes. Les données sont insuffi santes pour conclure quant à l’ajout de metformine au létrozole sur la survenue d’ovulation, de grossesse et de naissance vivante (aucune étude randomisée contrô lée). Les femmes traitées par la metfor mine doivent être informées que les don nées actuelles ne permettent pas de conclure sur la survenue de fausses couches et avisées des effets gastro-intesti naux, lesquels peuvent être réduits avec la prise avec un repas et une augmentation graduelle de la dose (tableau 1). Agents sensibilisants à l’insuline (rosiglitazone, pioglitazone)

Bien que le recours aux agents sensibili sants à l’insuline (tels que la pioglitazone et la rosiglitazone) semble intéressant pour leur profil d’innocuité et leur mécanisme d’action sur l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, les publications évaluant les >

Le létrozole Le létrozole est un inhibiteur de l’aroma tase qui est approuvé uniquement comme traitement adjuvant dans le cancer du sein. Il a été utilisé par Mitwally et Casper au début des années 2000 pour induire l’ovulation dans le SOPK chez les patientes résistantes au citrate de clomifène 9. Par contre, en 2006, la compagnie commer cialisant le produit et Santé Canada ont in terdit son utilisation dans les traitements de l’infertilité pour son risque tératogène potentiel, notamment pour les malforma tions cardiaques et au niveau du système locomoteur. Cependant, les dernières méta-analyses (Dahdouh et coll.) sur plu sieurs milliers de grossesses secondaires au létrozole ont montré des données ras surantes sur son innocuité en planifica tion de grossesse10,11, d’autant plus que son temps de demi-vie court (7 à 12 heures) ex clut une exposition lors des périodes cri tiques d’organogenèse. De nos jours, il est largement utilisé au Canada et aux ÉtatsUnis comme traitement de première ligne pour les troubles de l’ovulation associés au SOPK. En plus, la plus grande étude ran domisée contrôlée par Legro et coll. en 2014 comparant le létrozole au citrate de clomifène dans le SOPK a confirmé sa su périorité en termes d’ovulation (61,7 % avec le létrozole c. 48,3 % avec le citrate de clomifène, p<0,001) et en termes de nais sances vivantes (27,5 % avec le létrozole c. 19,1 % avec le citrate de clomifène, p=0,007), notamment chez les femmes ayant un IMC >3012 . En plus, le létrozole était mieux toléré que le citrate de clomi fène avec peu d’effets secondaires, mais avec des taux de grossesses multiples com parables12 . Il est typiquement utilisé à des doses de 2,5 mg par jour pour une durée totale de cinq jours, à débuter au troisième jour du cycle menstruel. La dose devrait être augmentée à 5 mg ou à 7,5 mg en l’ab sence d’ovulation12 , et continuée pendant trois à neuf cycles. En conclusion, le létro zole constitue présentement la première ligne du traitement pour induire l’ovula tion dans le SOPK, vu son profil d’efficaci té et d’innocuité, en plus de l’absence de solution de rechange (le citrate de clomi fène n’est plus commercialisé au Canada, mais est disponible dans des pharmacies préparatrices) (tableau 1). Dans les cas rares d’intolérance au létrozole, d’autres médicaments comme le tamoxifène pour raient être utilisés à des doses de 20 mg (40 mg ou 60 mg par jour) pour une durée totale de cinq jours. En effet, des études ré centes ont démontré des résultats équiva lents entre le citrate de clomifène avec le tamoxifène et le drilling ovarien pour l’in duction de l’ovulation dans le SOPK13 La metformine Le recours à la metformine, combinée ou non au citrate de clomifène, a été suggéré afin d’améliorer les cycles ovulatoires, en ciblant la résistance à l’insuline14 . Ainsi, plusieurs études indiquent une efficacité équivalente ou supérieure au citrate de clomifène lorsque combinée ou comparée à celui-ci dans les taux d’ovulation et de grossesse15-17. D’autres auteurs indiquent cependant que la metformine n’augmente pas le taux de naissances vivantes18,19 Récemment, une revue Cochrane a ciblé les études randomisées contrôlées afin de montrer, entre autres, les effets de la met formine sur les taux de naissances vi vantes, de grossesse, d’ovulation et de fausses couches, lorsqu’elle était utilisée seule ou combinée au citrate de clomifène ou au létrozole et comparée au placebo, au citrate de clomifène, au létrozole ou au drilling ovarien20. Quarante et une études, incluant plus de 4500 femmes avec le SOPK recevant un traitement d’induction d’ovulation ont été évaluées. Ainsi, le re cours à la metformine comparée au place bo améliorerait le taux d’ovulation et de grossesse clinique. Le niveau de preuve n’est cependant pas de qualité suffisante pour conclure sur le taux de naissances vi vantes et surtout sur l’incidence des avor tements

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Injections (FSH/LH)gonadotrophinesde

Inconfort abdominal/pelvien (6 %) Symptômes visuels (scotome, photophobie, vision floue) (2 %) Mastalgie (2 %), céphalées (1 %) Sécheresse vaginale, vertiges, gain de poids, changements de l’humeur, insomnie (< 1 %).

Bouffées de chaleur, inconfort abdominal/pelvien, mastalgie, prurit et écoulement vaginal, vertiges, céphalées, gain de poids, changement de l’humeur, insomnie, hypertrophie ovarienne (kystes), grossesses multiples. Hausse de l’incidence des tumeurs bénignes et malignes de l’endomètre signalée au fabricant dans un contexte d’utilisation pour le traitement adjuvant du cancer du sein. Aucune donnée rapportée dans un contexte d’induction d’ovulation (durée utilisation courte).

Pourrait augmenter risque de cancer ovarien de type borderline de 3 fois après 12 cycles.

Améliore la résistance à l’insu line et parfoisl’hyperandrogénémieassociéeauSOPK.

MÉDICAMENT MÉCANISME D’ACTION POSOLOGIE EFFETS INDÉSIRABLES Citrate clomifènede Antagonistes des récepteurs aux œstrogènes au niveau de pulsatileAugmentel’hypothalamus.lasécrétiondelaGnRH,puis la libération de FSH et de LH. 50-150 mg po DIE pendant cinq Débuterjours.du jour 3 au jour 7 du cycle menstruel selon la durée du Augmentercycle. de 50 mg au cycle suivant si absence d’ovulation, jusqu’à un maximum de 150 mg par jour. Des doses > 100 mg ont été associées à une fréquence plus élevée d’effets indésirables. Changement de l’humeur (64-78 %) Hypertrophie ovarienne (14 %) Grossesse multiple (5-10 %)

Effets indésirables nécessitant la cessation immédiate du médicament et un appel aux services d’urgence : acidose métabolique/lactique, nausées/vomissements sévères, diarrhée ou douleurs abdominales sévères, crampes musculaires, asthénie, hypothermie, dyspnée acidosique, coma.

MEDACTUELMÉDICAMENTS

Bouffées de chaleur (10 %)

Tamoxifène 20 à 60 mg po DIE pendant Débuter5 jours. du jour 3 au jour 7 du cycle menstruel selon la durée du Augmentercycle. de 20 mg au cycle suivant si absence d’ovulation, jusqu’à un maximum de 60 mg par jour.

UTILISÉS POUR L’INDUCTION OU STIMULATION OVARIENNE EN SOPK

Il diminue la biosynthèse des œstrogènes tout en préser vant la rétroaction négative sur l’axe libérationpulsatileaugmentationphysaire,hypothalamo-hypocequientraîneunedelasécrétiondeGnRH,puisunedeFSHetdeLH.

Metformine Agent insulinosensibilisant.

Inositol

Débuter à dose faible 37,5 UI et augmenter progressivement celle-ci en suivant étroitement la réponse ovarienne afin de prévenir SHSO et grossesse multiple.

2 à 4 g/j pour 3 à 6 mois Souvent combiné à la metformine.

Elle inhibe la production hépatique de glucose et augmente le captage périphérique du glucose. Utilisation dans le SOPK, liée à l’une des hypothèses du méca nisme physiopathologique, soit le développement d’une insuli norésistance et d’une hyperinsu linémie contribuant à l’hyperan drogénie et à l’infertilité. 500 mg po TID à 850 mg po BID (max. 2 g/jour) pour 6 à 12 Commencercycles. à faible dose (250 à 500 mg), puis augmenter graduellement selon la tolérance digestive. Peut être combinée au clomifène ou au létrozole. Troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales), perte pondérale, dysgueusie.

Doses usuelles : 2,5 mg po DIE pendant 5 jours. Débuter au jour 3 du cycle Dosemenstruel.maximale habituelle : 7,5 mg/jour. Céphalées, fatigue, changement de l’humeur, troubles gastrointestinaux. Les effets s’estompent en quelques jours.

Troubles gastro-intestinaux (incidence moindre que la metformine).

PRISE1 EN CHARGE DE L’INFERTILITÉ ASSOCIÉE AU SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Létrozole Inhibiteur de l’aromatase (enzyme responsable de la conversion des androgènes en œstrogènes au niveau ovarien et des tissus périphériques).

Rougeur au site d’injection (persiste 24 à 48 h), mastalgie ou douleurs mammaires, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs ou crampes abdominales, céphalées, kystes ovariens, changement de l’humeur, douleurs au dos, syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO), grossesse multiple. Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca

La FSH et la LH desrecrutementspécifiquementstimulentleetlamaturationfolliculesovariens.

Un suivi échographique est suggéré pour le 1er cycle ou des doses > 100 mg.

Bien que les symptômes visuels soient réversibles, il n’est pas recommandé de reprendre le clomifène s’ils se présentent.

Il peut toutefois être utilisé en cas de troubles visuels avec le citrate de clomifène.

Première ligne de traitement

Interaction majeure avec les inhibiteurs du CYP 2D6.

Précautions : éviter le jeûne prolongé et la consommation excessive d’alcool (facteurs de risque de survenue de l’acidose métabolique). Éviter l’état de déshydratation. Précaution en cas d’atteinte de la fonction rénale.

Contre-indications : grossesse, allaitement, saignements vaginaux anormaux d’origine indéterminée, kyste ovarien ou hypertrophie ovarienne non lié au SOPK, cancers gynécologiques hormonodépendants, prolactinémie hypophysaire, défaillance ovarienne primitive, maladie surrénalienne ou thyroïdienne incontrôlée, ménopause prématurée, hypersensibilité à l’un des ingrédients.

Ne pas réintroduire le tamoxifène s’il y a des antécédents de troubles visuels avec ce médicament.

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Suivi de la réponse ovarienne : effectuer des échographies endovaginales (+/- estradiol) pour le nombre et la taille des follicules afin d’évaluer la croissance et le développement des follicules, de connaître le moment opportun de l’administration de l’hCG, ainsi que de réduire les risques de SHSO et de grossesse multiple. La fréquence du suivi dépend de la réponse ovarienne.

N’est plus commercialisé, mais disponible dans certaines pharmacies préparatrices.

Lors d’échec au létrozole et clomifène (pas d’ovulation).

Produit de santé naturel disponible sous différentes teneurs et parfois combiné à d’autres molécules. Si possible, prioriser la prise en tant que seul ingrédient actif.

MEDACTUEL

COMMENTAIRES

HypersensibilitéContre-indications :auclomifène, hyperprolactinémie, anomalie de l’axe hypothalamo-hypophysaire ou pathologie tumorale hypothalamique ou hypophysaire, carcinome de l’endomètre, saignements utérins anormaux, kyste ovarien, dysfonction hépatique, ménopause précoce.

Ne pas dépasser trois à neuf cycles de traitement s’il y a absence de grossesse.

Première ligne de traitement au Canada Surveillance : Effets indésirables, test de grossesse.

Précaution : Insuffisance hépatique sévère. La durée du traitement une fois la grossesse confirmée ne fait pas consensus. La metformine est souvent cessée une fois la grossesse confirmée, mais certaines études rapportent une durée de traitement jusqu’à 10 à 20 semaines de gestation. À noter que certains auteurs n’observent pas de bienfaits additionnels dans la poursuite du traitement une fois la grossesse Surveillanceconfirmée. : fonction rénale avant de débuter puis tolérance aux effets indésirables (principalement gastro-intestinaux).

Santé PRISE EN CHARGE DE L’INFERTILITÉ ASSOCIÉE AU SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Contre-indications : Hypersensibilité au tamoxifène ou à l’un des constituants du tamoxifène, hyperprolactinémie, anomalie de l’axe hypothalamo-hypophysaire ou pathologie tumorale hypothalamique ou hypophysaire, ménopause précoce, événement thromboembolique, dysfonction hépatique, carcinome de l’endomètre, saignement utérin anormal, kyste ovarien.

Précautions : Antécédents de tumeur utérine ou ovarienne, antécédents d’événement thromboembolique, insuffisance hépatique sévère.

2e delignetraitement Injections de gonadotrophines : protocole step-up Débuter par la dose la plus faible (37,5 UI), doivent être utilisées par des médecins experts, avec un suivi échographique étroit pour minimiser les complications (grossesse multiple ou SHSO).

Dernière ligne de traitement Cycle de fécondation in vitro (FIV) avec protocole utilisant les antagonistes de la GnRH, déclenchement avec les agonistes de la GnRH, et congélation embryonnaire subséquente (protocole le plus sécuritaire et associé avec des taux de grossesses favorables). 2

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En plus du bilan de base pour le couple infertile, ajouter minimum TSH, prolactine, b-hCG, 75 g glucose (ou HbA1c), et spermogramme du conjoint.

Si IMC >30 Débuter par la perte de poids et exercice physique 4 mois avant le traitement médical.

SUGGÉRÉ POUR LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DE L’INFERTILITÉ DANS LE SOPK

Les patientes avec un SOPK résistant au lé trozole (ou au citrate de clomifène) pour raient être candidates aux injections de gonadotrophines. Ces traitements sont composés de FSH avec ou sans LH ou hCG, et peuvent être administrés par voie intra-musculaire ou sous-cutanée28 . Ils peuvent causer des complications ma jeures, particulièrement un risque élevé de grossesses multiples ou un syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO).

Les injections de gonadotrophines doivent être utilisées par des mains expertes et de façon judicieuse, et uniquement dans des centres de procréation assistée de niveau IIB ou III29. Un suivi médical étroit est re commandé lors de la stimulation ova rienne par les gonadotrophines afin de prévenir les complications et réduire la morbidité29. Deux protocoles de gonado

trophines ont déjà été étudiés pour l’in duction de l’ovulation dans le SOPK, le step-up ou le step-down29; les détails de ces protocoles dépassent le but du présent ar ticle. Une étude randomisée contrôlée comparant les deux protocoles a confirmé la supériorité du protocole step-up par rap port au protocole step-down. En effet, le step-up avait un taux de développement mono-folliculaire plus élevé (68,2 % c. 32 %, p<0,0001), et un meilleur taux d’ovulation (70,3 % c. 51,3 %, p<0,01), et ce, malgré une durée de traitement plus longue (15,2 c. 9,7 jours, p<0,001) et des taux de grossesses cumulatifs identiques30 À cause de leurs risques élevés surtout de grossesses multiples, à notre avis et selon la plupart des opinions d’experts, les injec tions de gonadotrophines dans le SOPK devraient été réservées aux femmes qui présentent des contraintes (médicales, fi nancières ou personnelles) à la féconda tion in vitro (FIV)29. La fécondation in vitro (FIV) La FIV représente le traitement ultime et de dernier recours chez les patientes avec un SOPK résistant aux traitements médi caux (pas d’ovulation) ou qui n’ont pas eu de grossesse malgré la présence d’ovula tion8. Les taux de naissances vivantes à la suite de la FIV par transfert d’embryon va rient de 60 % à 5 %, dépendamment de

complèteÉvaluation

Les injections de gonadotrophines

Drilling laparoscopiqueovarien N’est plus recommandé actuellement.

MEDACTUEL taux d’ovulation et de grossesse en SOPK sont limitées. Les populations étudiées sont peu nombreuses et hétérogènes (obèses et non obèses, résistantes ou non au citrate de clomifène, etc.). Quatre études randomisées observent une aug mentation statistiquement significative des taux d’ovulation, mais non significa tive des taux de grossesses biochimiques lorsque la rosiglitazone est combinée soit au citrate de clomifène21,22 , soit à la metfor mine23 comparé à la rosiglitazone seule, au citrate de clomifène seul, à la metformine combinée au citrate de clomifène ou au drilling ovarien combiné au citrate de clo mifène24 . La méta-analyse de Li et coll. (2011) et la revue Cochrane de Morley et coll. (2017) indiquent que les évidences sont limitées pour les recommander pour ces indications14,25. De façon pratique, ces médicaments ne sont pas utilisés et ne constituent aucune solution efficace en cas de résistance au létrozole ou au citrate de clomifène. Le drilling ovarien laparoscopique C’est une technique chirurgicale qui a été utilisée historiquement chez les patientes avec un SOPK résistant au citrate de clo mifène26. Cette procédure est cependant à risque de créer des adhérences pelviennes ou une diminution de la réserve ova rienne, aggravant potentiellement le pro blème de fertilité et diminuant le pronos tic de la patiente. Une revue Cochrane récente de 2020 a démontré que le drilling ovarien pourrait diminuer les taux de naissances vivantes par rapport aux traite ments médicaux (OR 0,71, 95 % IC 0,540,92) chez les femmes résistantes au citrate de clomifène27. De ce fait, cette chirurgie ne fait plus partie de l’algorithme actuel de la prise en charge des troubles de l’inferti lité associés au SOPK.

Metformine Pas de données probantes sur l’association avec le létrozole dans le SOPK.

ALGORITHME

1re ligne de traitement Létrozole 2,5 mg po DIE pour 5 jours. Si pas d’ovulation, augmenter à 5 mg (ou 7,5 mg) po DIE pour 5 jours.

Durée du traitement : 3-9 mois avec la même dose si ovulation+ (selon âge de la femme).

3. Le létrozole est utilisé dans le SOPK à cause de son risque de grossesses multiples plus faible que celui avec le citrate de clomifène. A. Vrai B. Faux 4. Une patiente avec le SOPK et des cycles anovulatoires consulte pour le traitement de son infertilité. Son conjoint présente un décompte de spermatozoïdes de 4,2 millions/mL et une mobilité progressive à 21 %. La meilleure option thérapeutique serait : A. Le létrozole avec l’insémination artificielle. B. Les injections de gonadotrophines avec l’insémination artificielle. C. La metformine avec l’insémination artificielle.

1. Lequel des critères suivants ne fait pas partie du diagnostic du SOPK ? A. Oligo-aménorrhée. B. Obésité maternelle. C. Hyper-androgénisme. D. Ovaires avec >12 follicules.

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D. La fécondation in vitro (FIV). l’âge de la femme. Les patientes avec le SOPK ont souvent une réserve ovarienne élevée, les prédisposant ainsi à un risque accru de syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO). Ce syndrome est secon daire à une augmentation de la perméabili té capillaire à la suite de la libération d’une substance vasoactive (le VEGF) produite par les cellules de la granulosa des mul tiples follicules stimulés par les injections de gonadotrophines utilisées en FIV31. Dans les cas sévères et critiques du SHSO, un état d’hémoconcentration entraîne une accumulation de liquide libre dans le troi sième espace (ascite, épanchement pleural), une insuffisance de plusieurs organes (ré nale, hépatique) et des complications thrombo-emboliques pouvant être fa tales31. Heureusement, un protocole de sti mulation ovarienne en FIV avec les anta gonistes de la GnRH (le cétrorélix ou le ganirélix) est actuellement utilisé de façon routinière pour réduire les risques du SHSO32. Il pourrait éliminer les cas sévères et critiques quand ce protocole est combi né à un déclenchement de la maturation folliculaire finale par les agonistes de la GnRH (l’acétate de leuprolide ou la buséré line) et une congélation subséquente de tous les embryons ou ovules33. De plus, et particulièrement dans le SOPK, le transfert ultérieur d’embryon(s) congelé(s) est supé rieur en termes de taux de naissances vi vantes au transfert d’embryon(s) frais (49 % c. 42 %, p=0,004)34. Cette stratégie de freeze all à la suite du déclenchement par les ago nistes de la GnRH en FIV constitue l’arse nal thérapeutique idéal pour prévenir le SHSO et assurer des taux de grossesses excellents en FIV pour les femmes avec le SOPK32,35. Le tableau 2 résume l’algorithme suggéré pour la prise en charge de l’inferti lité dans le SOPK.

Conclusion Le SOPK représente le trouble endocrinien le plus fréquent chez les femmes en âge de procréer. La prise en charge des troubles de l’infertilité associés au SOPK doit débuter par une évaluation adéquate et complète du couple infertile. Le létrozole constitue ac tuellement au Canada la première ligne de traitement pour l’induction de l’ovulation; d’autres solutions telles que les injections par les gonadotrophines pourraient être utilisées, mais seulement par des médecins experts et de façon minutieuse. La FIV avec les protocoles d’antagonistes de la GnRH, le déclenchement avec les agonistes de la GnRH et la congélation embryonnaire sub séquente représente le traitement de der nière intention et permet d’obtenir des is sues de grossesse favorables tout en minimisant les risques potentiels. n

2. La patiente de 32 ans avec le SOPK a eu un échec d’ovulation avec le lé trozole 2,5 mg et 5 mg DIE (les deux donnés po DIE pour 5 jours par cycle). La prochaine étape serait : A. Augmenter la dose de létrozole à 7,5 mg. B. Ajouter la metformine au létrozole. C. Les injections de gonadotrophines. D. La fécondation in vitro (FIV).

DEEXERCICEMEDACTUEL45RÉFLEXION

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20. Sharpe A, Morley LC, Tang T, Norman RJ, Balen AH. Metformin for ovulation induction (excluding gonadotrophins) in women with polycystic ovary syndrome. Cochrane Database Syst Rev 2019;12:CD013505. 21. Ghazeeri G, Kutteh WH, Bryer-Ash M, Haas D, Ke RW. Effect of rosiglitazone on spontaneous and clomiphene citrate-induced ovulation in women with polycystic ovary syndrome. Fertil Steril. 2003;79(3):562-6.

AU SYNDROME

17. Palomba S, Orio F, Jr., Falbo A, Manguso F, Russo T, Cascella T, et coll. Prospective parallel randomized, double-blind, double-dummy controlled clinical trial comparing clomiphene citrate and metformin as the firstline treatment for ovulation induction in nonobese anovulatory women with polycystic ovary syndrome.

PRISEMEDACTUELENCHARGEDEL’INFERTILITÉ

3. Rotterdam EA-SPCWG. Revised 2003 consensus on diagnostic criteria and long-term health risks related to polycystic ovary syndrome. Fertil Steril. 2004;81(1): 19-25.

7. Palomba S, Zullo F. Ovulation induction in infertile patients with polycystic ovary syndrome. Minerva Ginecol. 2006;58(2):115-35.

30. Christin-Maitre S, Hugues JN, Recombinant FSHSG. A comparative randomized multicentric study comparing the step-up versus step-down protocol in polycystic ovary syndrome. Hum Reprod . 2003;18(8):1626-31.

MEDACTUEL www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé PRISE EN CHARGE DE L’INFERTILITÉ ASSOCIÉE AU SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Posologie La posologie recommandée, administrée par voie intraveineuse, est de 20 mcg le jour 1, 30 mcg le jour 8, 68 mcg le jour 15, 68 mcg une fois par semaine par la suite.

In vitro, le tébentafusp s’est lié à des cellules de mélanome uvéal positives au HLA-A*02:01 et a activé des cellules T polyclonales pour libérer des cytokines inflammatoires et des protéines cytoly tiques, ce qui a entraîné la lyse directe des cellules tumorales de mélanome uvéal.

NOUVEAUXScemblixPRODUITSMC

Comprimés d’asciminib (sous forme de chlorhydrate d’asciminib) à 20 mg et à 40 Indicationmg Pour le traitement des adultes atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC) en phase chronique (PC) et porteurs du chromosome Philadelphie (Ph+), ayant déjà été traités par au moins deux inhibi teurs de la tyrosine kinase.

CibinqoMD PFIZER CANADA SRI

Mécanisme L’asciminib est un inhibiteur de l’activité tyrosine-kinase de la protéine ABL/BCRABL1 qui s’administre par voie orale. Il inhibe l’activité kinase ABL1 de la pro téine de fusion BCR-ABL1, en ciblant précisément la poche myristoylée d’ABL (STAMP). Posologie La dose totale quotidienne recommandée est de 80 mg par voie orale. Il est possible de prendre soit une dose de 80 mg une fois par jour, approximativement à la même heure chaque jour, soit une dose de 40 mg deux fois par jour à environ 12 heures d’intervalle. Les patients qui passent de 40 mg deux fois par jour à 80 mg une fois par jour doivent commencer à prendre la dose une fois par jour environ 12 heures après la prise de la dernière dose biquoti dienne, puis poursuivre le traitement avec 80 mg une fois par jour.

46 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca CAPSULES RX CHRISTOPHERÉDACTIONAUGÉ , PHARMACIEN, M. SC., PH. D., FOPQ RÉVISION SCIENTIFIQUE LU-ANN MURDOCH, RPH, BSCPHM, ACPR

Comprimés d’abrocitinib à 50, 100 et 200 mg Indication Pour le traitement de la dermatite ato pique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou chez qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé. Mécanisme L’abrocitinib inhibe la protéine JAK1 de façon sélective et réversible en bloquant le site de liaison de celle-ci à l’adénosine tri phosphate (ATP). Les protéines JAK sont des enzymes intracellulaires qui influent sur les processus cellulaires sous-jacents à l’hématopoïèse et à la fonction des cellules immunitaires. Les protéines JAK inter viennent dans les voies de signalisation : elles phosphorylent et activent les facteurs STAT (Signal Transducer and Activator of Transcription; transducteur du signal et activateur de la transcription), qui mo dulent l’activité intracellulaire, y compris l’expression génique. Posologie La dose recommandée est de 100 ou 200 mg une fois par jour par voie orale pour les adolescents et pour les adultes de moins de 65 ans, selon les objectifs théra peutiques du patient et le risque d’effets indésirables auquel il pourrait être exposé. Chez les patients qui prennent 200 mg une fois par jour, si les symptômes sont maîtrisés au bout de 12 semaines, envisa ger de réduire la posologie à 100 mg une fois par jour.

NOVARTIS PHARMA CANADA INC.

KimmtrakMC IMMUNOCORE IRELAND LIMITED/ MEDISON PHARMA CANADA INC.

Solution pour perfusion intraveineuse de tébentafusp à 100 mcg/0,5 mL Indication Pour le traitement des patients adultes positifs à l’antigène leucocytaire humain (HLA)-A*02:01 atteints d’un mélanome uvéal non résécable ou métastatique. Mécanisme Le tébentafusp est une molécule bispéci fique formée d’un domaine de liaison TCR (récepteur des cellules T) ciblant le com plexe peptide (gp100)-HLA-A*02:01 et en gageant le complexe protéique CD3 associé aux TCR. L’extrémité TCR se lie au peptide gp100 présenté par l’antigène leucocytaire humain-A*02:01 (HLA-A*02:01) à la surface des cellules tumorales du mélanome uvéal.

Traiter les patients jusqu’à l’apparition d’une toxicité inacceptable ou la progres sion de la Administrermaladie.lestrois premières perfusions dans un établissement de soins approprié par perfusion intraveineuse en 15 à 20 mi nutes. Surveiller les patients pendant la per fusion et pendant au moins 16 heures après la fin de la perfusion. Si le patient ne pré sente pas d’hypotension de grade 2 ou pire (nécessitant une intervention médicale) pendant ou après la troisième perfusion, administrer les doses suivantes dans un éta blissement de soins ambulatoires approprié, et surveiller les patients pendant au moins 30 minutes après chacune de ces perfusions.

Posologie La dose recommandée est de 20 mg (deux capsules à 10 mg) par voie orale une fois par jour en association avec du pembrolizumab à 200 mg administré par voie intraveineuse pendant 30 mi nutes toutes les trois semaines ou à 400 mg toutes les six semaines, jusqu’à ce que les effets toxiques deviennent inacceptables, que la maladie évolue ou jusqu’à concurrence de 24 mois ou de 35 doses de 200 mg ou de 18 doses de 400 mg, la période la plus longue devant être celle retenue. Une fois le traitement d’association terminé, LENVIMA peut être administré seul jusqu’à ce que la maladie évolue ou que les effets toxiques deviennent inacceptables.

Posologie Maladie du greffon contre l’hôte aiguë : la dose initiale recommandée est de 5 mg par voie orale deux fois par jour. Maladie du greffon contre l’hôte chronique : la dose initiale recommandée est de 10 mg par voie orale deux fois par jour.

Posologie Carcinome thyroïdien : la dose recom mandée est de 60 mg une fois par jour. Administrer au moins une heure avant ou au moins deux heures après le repas. Avalez les comprimés entiers. L’interruption du traitement ou la ré duction de la dose, ou l’arrêt définitif, peuvent être nécessaires pour gérer les effets indésirables. Des modifications de la dose sont également nécessaires en cas d’administration conjointe avec des inhibiteurs ou des inducteurs puissants du CYP3A4; consulter la monographie du produit pour plus de détails.

LenvimaMD EISAI LIMITÉE

JakaviMD NOVARTIS PHARMA CANADA INC.

OCTAPHARMA CANADA INC.

Capsules de lenvatinib à 4 mg et à 10 Extensionmgd’indication En association avec le pembrolizumab pour le traitement de l’hypernéphrome avancé ou métastatique (qui ne peut être guéri par chirurgie ou radiothérapie) chez les patients adultes qui n’ont pas déjà reçu de traitement à action générale contre ce cancer au stade métastatique.

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 47 CAPSULES RX

2) Pour le traitement d’une réaction du greffon contre l’hôte (GVH) chronique chez les adultes et les enfants âgés d’au moins 12 ans qui présentent une ré ponse inadéquate aux corticostéroïdes ou aux autres traitements à action générale.

Nouvelle indication

CabometyxMD IPSEN CANADABIOPHARMACEUTICALSINC.

Comprimés de cabozantinib à 20 mg, à 40 mg et à 60 mg, par voie orale Nouvelle indication Pour le traitement du carcinome différen cié localement avancé ou métastatique de la thyroïde chez les adultes dont la maladie a progressé après un traitement antérieur ci blant le récepteur du VEGF et qui sont ré fractaires ou ne sont pas admissibles au traitement par l’iode radioactif. (Aupara vant approuvé pour le traitement de l’adé nocarcinome rénal avancé et pour le traite ment du carcinome hépatocellulaire.

1) Pour le traitement d’une réaction du greffon contre l’hôte (GVH) aiguë, ré fractaire aux stéroïdes ou dépendante des stéroïdes chez les adultes et les enfants âgés d’au moins 12 ans;

OctagamMD

Solution pour Nouvelle(humaine)d’immunoglobulineperfusionintraveineuseà10 %indication

Dermatomyosite (DM) chez les adultes. Posologie La dose recommandée est de 2 g/kg (20 mL/kg) fractionnée en doses équiva lentes administrées sur deux à cinq jours consécutifs toutes les quatre semaines.

Accédez à d’autres capsules Rx sur www.professionsante.ca

NOUVELLES INDICATIONS

Comprimés de ruxolitinib dosés à 5 mg, 10 mg, 15 mg et 20 mg, par voie orale

Les services réservés à l’infirmière sont variés. « Ça améliore « PARFOIS, ON SE CONSULTE POUR VALIDER CERTAINES CHOSES. J’AI VU ET TRAITÉ [PLUSIEURS PATHOLOGIES] EN TRAVAILLANT À L’HÔPITAL. MON ŒIL EST DIFFÉRENT. » Cindy Caron, infirmière en pharmaciePHOTOCOURTOISIE « JE PEUX NEDEVACCINATIONRECOMMANDERBIENLADESENFANTSMOINSDE6 ANS,MAISJEPEUXPASL’ADMINISTRER.AVECUNEINFIRMIÈRE,TOUTSEPASSEENPHARMACIE.» Mélissa Béland, pharmacienne propriétairePHOTOCOURTOISIE

48 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca GESTION INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS EN PHARMACIE

desleÉlargirchamppossibles

« Tout ce qu’on peut faire avec les pharmaciens, c’est extraordinaire ! C’est vraiment un duo complémentaire », croit Cindy Caron, infirmière depuis 20 ans, et qui exerce en pharmacie depuis 2019. Quels sont les avantages pour une pharmacie d’avoir une infirmière en ses murs ?

CATHERINE COUTURIER Ça ne fait aucun doute, la pharmacienne propriétaire Mélissa Béland ne se passerait plus de l’infirmière Cindy Caron à sa pharmacie affiliée à Accès pharma, à Lévis. Idem pour Maxime et Jean Provost, copropriétaires d’une pharmacie affiliée à Jean Coutu à Granby, qui embauchent trois infirmières, bientôt quatre. « Les trois sont en vacances cette semaine, et on a hâte qu’elles reviennent », plaisante Maxime Provost. Alors que le gouverne ment compte de plus en plus sur les diffé rents professionnels de la santé pour pal lier le manque de médecins de famille, et que les pharmacies peinent à recruter des pharmaciens et des assistants techniques en pharmacie (ATP), intégrer les infir mières en pharmacie s’avère une solution bénéfique à bien des égards. Élargir l’éventail de services Ajouter une infirmière à son équipe permet d’offrir un plus large éventail de services aux clients. « Les infirmières ont 17 champs de pratique encadrés par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) », explique Sylvie Gagnon, fondatrice et présidente d’Infirmières et infirmiers en pharmacie du Québec (IIPQ), un regroupement qui met en contact les infirmières travaillant en phar macie communautaire, et leur offre sou tien et Outreformations.l’administration de vaccins contre la COVID-19, les infirmières peuvent prê ter main-forte aux pharmaciens pour ceux contre la grippe, les hépatites et en prévi sion d'un voyage. Elles sont également les seules qui peuvent vacciner sans restric tion, et faire l’évaluation du patient (contrairement aux ATP, qui pourront bientôt vacciner, mais pas évaluer les patients). Le tout, pour un salaire moins élevé que celui d’un pharmacien. Soin et suivi des plaies (changement de pansement, retrait de points de suture), évaluation du degré d’une brûlure, suivi de diabète, traitement des verrues, irriga tion des oreilles, traitement des infections urinaires, suivi de la dyslipidémie, injec tion des médicaments et enseignement, prises de sang…

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé 49

« Dans les régions qui sont loin de tout, ça permet d’augmenter la distribution de services », constate Sylvie Gagnon. Véritable « dépanneur » pour la santé, la pharmacie occupe plus que jamais une place privilégiée pour donner accès à des services de proximité aux patients. n

« À l’hôpital, s’il y a quelque chose, on parle au département des soins infirmiers (DSI). Mais en pharmacie, on est notre propre DSI », souligne Sylvie Gagnon. Autonomie, sens de l’organisa tion, expérience, leadership, écoute, entregent, patience sont des qualités à rechercher, croit-elle. Promouvoir ses services Un autre aspect à considérer est celui de l’es pace. L’infirmière doit minimalement disposer de son propre bureau (avec des normes de l’OIIQ à respecter) et d’un ordinateur. L’espace nécessaire variera selon les services offerts : évier pour irriguer les oreilles, espace pour y étendre un patient incommodé après un vaccin, Finalement,etc. il faut faire connaître les services de l’infirmière aux clients : promotion, envois postaux, journées de sensibilisation. C’est sans oublier d’informer sa propre équipe, afin qu’elle puisse suggérer certains services de l’infirmière aux patients.

Au départ, il peut être intéressant de com mencer tranquillement, en proposant les ser vices de l’infirmière quelques heures par se maine, et de réajuster au fur et à mesure.

« DANS LES RÉGIONS QUI SONT LOIN DE TOUT, ÇA PERMET D’AUGMENTER LA DISTRIBUTION DE SERVICES. » Sylvie Gagnon, fondatrice et présidente d’Infirmières et infirmiers en pharmacie du Québec

Avant d’offrir les services d’une infirmière, les pharmaciens doivent se demander : quels sont les besoins de mes clients ? Quels types de ser vices leur offrir ? La question du budget est aussi cruciale. Intégrer une infirmière à l’équipe comporte des coûts, variables selon la formule choisie (em bauche, recours à une agence ou à une infir mière travailleuse autonome, location d’un bu reau). Les frais minimaux réclamés aux patients ne permettent pas d’absorber toutes les dé penses; mais en ces temps de pénurie de phar maciens et d’ATP, l’ajout d’un membre supplé mentaire à l’équipe permet de dégager du temps précieux aux pharmaciens, et de réduire les coûts pour certains actes (il en coûte moins cher de payer une infirmière pour vacciner qu’un pharmacien, par exemple).

COURTOISIE:PHOTO

GESTION

l’offre de services en pharmacie », résume Mélissa Béland. Se soutenir entre professionnels… C’est le travail d’équipe qui plaît le plus à Cindy et Mélissa. « On discute des cas à deux; c’est agréable de se sentir appuyées l’une et l’autre », constate Mélissa Béland. Le tandem pharmacien(ne)/infirmière met en contact deux professionnels indé pendants complémentaires et respon sables de leurs propres actes. L’infirmière, avec son bagage, apporte une aide pré cieuse. « Parfois, on se consulte pour vali der certaines choses. J’ai vu et traité [plu sieurs pathologies] en travaillant à l’hôpital. Mon œil est différent », explique Cindy Caron. Mais surtout, intégrer une infirmière à son équipe permet au pharmacien de se dé gager du temps pour les patients. « De plus en plus, on demande aux pharmaciens de s’impliquer dans le suivi des patients. On peut ajuster les dosages, cesser des médica ments. Ça prend du temps », assure Mélissa Béland. En déléguant des tâches aux infir mières (prise de tension, suivi de la prise des médicaments et des habitudes de vie, etc.), les pharmaciens peuvent se concentrer sur ce qu’ils font le mieux. Intégrer une infir mière, c’est donc mettre les bons efforts, le bon professionnel, au bon endroit, à l’image des principes d’administration des médica ments (le bon médicament, au bon mo ment, au bon dosage).

CHOISIR LA BONNE FORMULE ET LA BONNE INFIRMIÈRE

« Il manque de médecins. Il faut utiliser au maximum nos connaissances. Avec les infirmières et les autres professionnels, le pharmacien facilite l’accès aux soins de santé », avance Jean Provost. Un CLSC dé bordé qui approche une pharmacie pour faire peser les bébés naissants par son in firmière, une infirmière qui dirige à temps un patient à l’hôpital : « On entend de belles histoires », raconte Sylvie Gagnon. Offrir ces nouveaux services permet ainsi de satisfaire et de fidéliser la clientèle tout en désengorgeant le système de santé.

…Et soutenir la communauté Pour le patient, il est très pratique d’avoir accès à plusieurs services à l’endroit même où il obtient ses médicaments. « Il manque de ressources partout… mais on est là ! » rappelle l’infirmière Cindy Caron, qui ajoute que les patients sont prêts à payer pour ces services. « Je peux bien recom mander la vaccination des enfants de moins de 6 ans, mais je ne peux pas l’administrer, illustre Mélissa Béland. Avec une infir mière, tout se passe en pharmacie. » Un client peut se faire prescrire et recevoir ses médicaments et ses vaccins avant de partir en voyage; l’infirmière peut en profiter pour examiner les oreilles du patient et éva luer s’il a besoin de bas compressifs avant de prendre l’avion, par exemple.

Toutes les infirmières n’ont pas les mêmes compétences ni les mêmes champs de compé tence, et le pharmacien peut les soutenir dans les formations complémentaires à effectuer.

Chose certaine, l’infirmière choisie doit avoir eu des expériences variées, soulignent les intervenantes interrogées. Le leadership et le goût de s’impliquer auprès des patients sont aussi essentiels. Hors réseau, l’infirmière doit en effet être doublement à l’affût des mises à jour.

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, NEUROLOGUE ET CODIRECTEUR DE LA CLINIQUE DE SPASTICITÉ DE LA MAURICIE-ET-DU-CENTRE-DU-QUÉBEC

Il existe peu d’études sur la prévalence de la spasticité, mais on estime qu’environ 250 000 Canadiens en souffrent, soit 1 % de la population adulte au pays1 Or, certains patients spastiques sont laissés à eux-mêmes alors qu’une bonne prise en charge et des traitements adéquats sont primordiaux pour améliorer la qualité de vie de ceux qui en souffrent.

Traiter la spasticité avec proactivitéCOLLABORATIONDRSTÉPHANECHAREST

1. Cette estimation canadienne repose sur la référence suivante : Brashear A et Elovic E. Spasticity: diagnosis and management. Demos Medical Publishing. 2011. 512 pages.

JUSTINE MONTMINY

Une revue systématique publiée en 2021 dans le Frontiers in Neurology estime le taux de spasticité des patients ayant fait un AVC à environ 25 %2 . Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, 20 000 personnes par année subissent un AVC au Québec, ce qui équivaudrait à 5000 nouveaux patients spastiques par année seulement pour cette pathologie.

2. Huangling Z, et coll. Prevalence and Risk Factors for Spasticity After Stroke: A Systematic Review and MetaAnalysis, Frontiers in Neurology. Janvier 2021.

La Fédération internationale de la sclérose en plaques évalue pour sa part le taux de spasticité à 84 % chez les patients atteints de cette maladie auto-immune.

DRE GENEVIÈVE SIROIS, PHYSIATRE SPÉCIALISÉE EN NEURO-RÉADAPTATION À L’INSTITUT DE RÉADAPTATION ET DÉFICIENCE PHYSIQUE DE QUÉBEC ET À LA CLINIQUE INTERDISCIPLINAIRE DE SPASTICITÉ DE QUÉBEC.

Elle peut également se présenter sous forme de spasmes incommodants. Cette raideur musculaire survient à la suite d’une atteinte du système nerveux central, tel qu’un accident vasculaire cérébral (AVC), une sclérose en plaques, une lésion de la moelle épinière, une lésion cérébrale acquise ou encore une infirmité motrice cérébrale.

Or, si elle n’est pas bien traitée, la spasticité peut entraîner des retombées négatives importantes dans la vie des patients. Le neurologue Stéphane Charest et la physiatre Geneviève Sirois partagent leurs pistes de solutions et leurs recommandations pour une prise en charge proactive de la spasticité en première ligne.

3. Lundstrom E, et coll., Four-fold increase in direct costs of stroke survivors with spasticity compared with stroke survivors without spasticity: the first year after the event. Stroke, 2010. >

Afin de bien traiter la spasticité, la première étape est d’être en mesure de la reconnaître, note le Dr Charest. « Si vous avez un patient devant vous qui a une atteinte du système nerveux central, il faut savoir que ces personnes-là sont sujettes à avoir une spasticité. » Celle-ci peut se présenter de différentes façons, ajoute-t-il, mais certaines postures anormales assez classiques peuvent aider le clinicien à reconnaître la spasticité, telles que le pied en équin, le poing fermé ou encore le coude fléchi avec le bras près du corps, par exemple. L’atteinte peut être focale, multifocale, régionale ou généralisée. À l’examen clinique, il y aura une résistance musculaire excessive à un étirement lorsque le médecin tentera de faire des mouvements passifs au membre et cette hyperactivité se maintiendra tout au long de l’étirement, explique-t-il.Sil’onconfirme une spasticité chez un patient, la Dre Sirois précise qu’il y a forcément une atteinte neurologique. « Si vous ne la trouvez pas, cherchez-la », suggère la physiatre, ajoutant qu’il est important que les professionnels de la santé sachent que la spasticité est traitable. « Il existe une multitude de traitements qui visent à améliorer la condition. Le patient ne doit pas vivre avec la condition de façon résiliente, en pensant qu’il n’y a rien à faire, car en tant que professionnels, nous pouvons aider. »

LES UNEETRECONNAÎTRESOLUTIONSLASPASTICITÉLACONSIDÉRERCOMMEPATHOLOGIETRAITABLE

www.professionsante.ca septembre 2022 Profession Santé SOLUTIONS51

La spasticité se présente comme un trouble moteur caractérisé par une contraction musculaire involontaire de certains muscles ou une exagération du tonus musculaire.

SOLUTIONS CONNAÎTRE DECONSÉQUENCESLESLASPASTICITÉ

L’idéal, selon les deux experts, est de diriger le patient spastique en clinique spécialisée, soit en spasticité ou en réadaptation, car il pourra bénéficier d’une aide multidisciplinaire auprès des ergothérapeutes et des physiothérapeutes formés dans la prise en charge de la pathologie. Or, parfois les délais en clinique de spécialité peuvent être longs, précise la Dre Sirois, d’où l’importance d’une prise en charge en première ligne en attendant que le patient soit vu par un spécialiste, si nécessaire.

Le médecin pourrait également diriger le patient vers un physiothérapeute ou un ergothérapeute en CLSC.

La Dre Sirois ajoute que les médecins en première ligne peuvent prescrire un médicament oral s’il y a une présence de spasticité plus générale ou s’il y a une urgence d’agir et que le patient n’a pas accès à une clinique de spasticité ou de réadaptation dans un temps opportun. Les deux experts recommandent entre autres le baclofène (LiorésalMD), un agent qui cible les récepteurs du GABA, comme premier traitement médicamenteux puisqu’il est habituellement assez bien toléré chez les patients et qu’il nécessite rarement de suivi de laboratoire comme c’est le cas avec la tizanidine (ZanaflexMD) ou le dantrolène (DantriumMD), qui peuvent entraîner une toxicité hépatique, par exemple. Ils précisent toutefois que le baclofène, comme la plupart des traitements oraux pour la spasticité, peut entraîner de la somnolence. De plus, il ne doit pas être cessé brusquement puisqu’il peut causer un sevrage sous forme de convulsions.

« Le mieux est la combinaison de traitements, comme la médication, l’étirement et l’utilisation d’orthèse dans certains cas. Parfois, la médication permet aussi de faciliter le travail du physiothérapeute ou de l’orthésiste », souligne la Dre Sirois. Si la spasticité n’est pas traitée, il y a un risque de contracture, c’est-à-dire que le muscle se fige. La seule option thérapeutique, dans ce cas-ci, est souvent la chirurgie, ce que l’on veut éviter, explique le Dr Charest.

Dre Geneviève Sirois, physiatre spécialisée en neuro-réadaptation à l’Institut de réadaptation et déficience physique de Québec et à la Clinique interdisciplinaire de spasticité de Québec.

52 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca

IDENTIFIER ET TRAITER LES FACTEURS EXACERBANTS

« UNE SPASTICITÉ EN FLEXION DU COUDE PEUT SE COMPLIQUER D’UNE PLAIE ANTÉCUBITALE OU D’UNE ANKYLOSE ÉVENTUELLEDOULOUREUSESIONLALAISSESANSTRAITEMENT.»

ENSEIGNER L’IMPORTANCE DES ÉTIREMENTS

Le degré de spasticité ainsi que l’inconfort peuvent varier dans le temps, explique le Dr Charest. Certains facteurs exacerbent les symptômes. « Lorsque le corps se sent menacé, il réagit avec des réflexes en se crispant, ce qui augmente la spasticité », dit-il. Si un patient se présente avec une augmentation soudaine de sa spasticité, il faut investiguer pour trouver un facteur pouvant l’aggraver, suggère le neurologue. Par exemple, la présence d’une infection, d’une fracture ou d’une dislocation, de la constipation ou une mauvaise position dans le lit. En traitant ces éléments, la spasticité s’améliorera.

» Dr Stéphane Charest, neurologue et codirecteur de la Clinique de spasticité de Mauricie-et-du-Centre-du-Québecla

Selon la partie du corps qui est atteinte, les conséquences de la spasticité sur le quotidien du patient peuvent varier. « Si le patient a toujours le poing fermé, il va éventuellement développer des mauvaises odeurs, car il sera difficile de laver la main, les ongles vont creuser la peau, ce qui va créer de la douleur et éventuellement des infections », illustre le OnDr Charest.traitela spasticité lorsqu’il y a un impact grave sur la vie de la personne, poursuit la Dre Sirois. « Un impact est considéré grave lorsqu’il entraîne une atteinte fonctionnelle. Ça peut aller d’une difficulté à s’habiller à une impossibilité à passer la tondeuse pour certains patients, par exemple. » Un traitement s’avère nécessaire si on anticipe une complication éventuelle bien qu’elle ne soit pas présente au moment de l’examen. « Une spasticité en flexion du coude peut se compliquer d’une plaie antécubitale ou d’une ankylose douloureuse éventuelle si on la laisse sans traitement », précise-t-elle.

Les étirements sont très importants dans le traitement de la spasticité et parfois ils sont suffisants à eux seuls, d’où l’importance de la physiothérapie. Or, les professionnels de première ligne doivent rappeler à leur patient l’importance de suivre le programme d’étirement, affirme la Dre Sirois. Ils peuvent également suggérer aux patients d’étirer le muscle spastique dans le sens contraire de la contraction. « Si le muscle est raide et en extension, il faut faire une flexion, tandis que si le muscle est en flexion, il faut l’étirer pour qu’il soit droit », précise-t-elle. La posture devrait être tenue au minimum une minute à la fois si possible pour une durée totale d’étirement de 15 à 20 minutes une à trois fois par jour. Il est important d’étirer un muscle spastique et non pas de le renforcir par la musculation, puisque cela pourrait entraîner le contraire de l’effet voulu, ajoute la physiatre. Pour conserver leurs effets bénéfiques, les étirements devraient être faits tout au long de la vie de la personne. n

DIRIGER LE PATIENT EN SPÉCIALITÉ

Pour les cas où la spasticité est plus focale, les médecins des cliniques spécialisées peuvent procéder à l’injection de toxine botulinique dans les muscles problématiques pour bloquer l’activité musculaire très localement. Le traitement, qui est très efficace, doit être répété aux trois mois habituellement.

CONNAÎTRE LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS ET LEURS INDICATIONS

« SI VOUS AVEZ UN PATIENT DEVANT VOUS QUI A UNE ATTEINTE DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL, IL FAUT SAVOIR QUE CES PERSONNESLÀ SONT SUJETTES À AVOIR UNE SPASTICITÉ.

Le Dr Charest explique qu’il y a beaucoup de cas de spasticité non traités dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), ce qui ajoute un fardeau supplémentaire pour le personnel. « Un patient très spastique pourrait nécessiter deux personnes pour les soins d’hygiène plutôt qu’une seule, par exemple. » Ce fardeau peut aussi être présent pour les aidants naturels. Par ailleurs, cela représente ultimement des coûts additionnels pour le système de santé. En effet, un patient spastique non traité engendre des coûts de santé quatre fois supérieurs à ceux d’une personne non spastique3

Côte-des-Neiges Stephan Dolarian sdolarian@pjc.jeancoutu.com 514-865-3424 Cowansville Julie Coderre jcoderre@pjc.jeancoutu.com 450-266-3966 Gatineau Roch Valiquette rvaliquette@pjc.jeancoutu.com 819-360-4369 Gatineau Buckingham/ Roch Valiquette rvaliquette@pjc.jeancoutu.com 819-360-4369

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Parmi les cinq types de cancer examinés, le cancer du poumon présente les taux de mortalité et les RMI les plus élevés dans toutes les provinces. Le myélome multiple présente les taux de mortalité les plus faibles, mais des RMI particulièrement élevés.

L’Alberta affiche de faibles taux de mortalité, mais se révèle la province la moins performante en termes de résultats de survie évalués avec le RMI.

* Le taux de mortalité mesure le nombre de décès dus au cancer pour 100 000 personnes. Le ratio mortalité/incidence (RMI) – calculé en divisant le taux de mortalité par le taux d’incidence durant la même période – est quant à lui un indicateur de survie après un diagnostic de cancer. ** Ces cancers sont les plus fréquents au pays, sauf le myélome multiple qui a été inclus dans l’analyse en raison de la forte augmentation de son taux d’incidence entre 1987 et 2017.

Le RMI varie en fonction de l’efficacité du dépistage ciblé du cancer, de la détection et du diagnostic précoces et de l’administration de traitements efficaces. Il dépend aussi de la performance globale du système de santé (accessibilité, ressources disponibles, etc.).

l’aide du taux de mortalité ne correspondent pas nécessairement à leurs performances obtenues à l’aide du RMI.

54 Profession Santé septembre 2022 www.professionsante.ca RMI DES CINQ CANCERS LES PLUS FRÉQUENTS COMBINÉS, PAR PROVINCE Ontario 0,32 Île-du-Prince-Édouard 0,33 Nouveau-Brunswick 0,33 Terre-Neuve-et-Labrador 0,33 Québec 0,34 Colombie-Britannique 0,35 Nouvelle-Écosse 0,35 Canada 0,36 Saskatchewan 0,40 Alberta 0,41 Manitoba 0,41 MORTALITÉ PAR CANCER Comment expliquer les disparités entre provinces ? Il existe des disparités flagrantes dans les résultats en matière de cancer à travers le pays. Pourquoi ? Le Conference Board du Canada a analysé les taux de mortalité et les ratios mortalité/incidence (RMI)* de cinq cancers parmi les plus fréquents au pays (poumon, colorectal, prostate, sein et myélome multiple)** dans chacune des provinces et avance certaines explications. GEOFFREY DIRAT

Les performances des provinces évaluées à

QUELQUES CONSTATS DU CONFERENCE BOARD

Plus la taille de l’effectif médical ou l’offre d’imagerie médicale est faible, pires sont les résultats en matière de cancer.

En revanche, le Québec et les provinces de l’Atlantique, qui ont des taux de mortalité plus élevés, ont de meilleures performances en termes de RMI.

Pour 100 personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer en Ontario, 32 mourront éventuellement, contre 36 pour l’ensemble du Canada. Les systèmes de santé qui font bonne figure dans les classements de l’OMS ont des RMI plus faibles.

EN CHIFFRES

TAUX DE MORTALITÉ DES CINQ CANCERS LES PLUS FRÉQUENTS COMBINÉS, PAR PROVINCE Alberta 180,3 Colombie-Britannique 180,5 Ontario 185,2 Canada 193,8 Saskatchewan 194,4 Île-du-Prince-Édouard 201,2 Manitoba 204,6 Québec 210,1 Nouveau-Brunswick 210,1 Terre-Neuve-et-Labrador 225,6 Nouvelle-Écosse 226,5

Veuillez consulter la monographie au www.pfizer.ca/pm/fr/CIBINQO.pdf pour connaître les contre-indications, les mises en garde, les précautions, les effets indésirables, les interactions, la posologie et les conditions d’usage clinique. Vous pouvez également vous procurer la monographie en composant le 1-800-463-6001.

CIBINQO est indiqué pour le traitement de la dermatite atopique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou pour qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé.

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© 2022 Pfizer Canada SRI Kirkland (Québec) H9J 2M5 PP-ABR-CAN-0128-FR

Référence  : Monographie de CIBINQO, Pfizer Canada SRI.

L’image ne représente pas la taille réelle du comprimé. Consultez la monographie pour obtenir les renseignements posologiques complets.

• Le risque de zona est plus élevé chez les adultes de 18 ans et plus atteints d’une immunosuppression en raison d’une maladie ou d’un traitement1

Recommandez le vaccin SHINGRIX à tous vos patients admissibles et aidez-les à se protéger contre le zona. Visitez PENSEZSHINGRIX.ca pour en savoir plus.

• Selon les données probantes, le déclin de l’immunité lié à l’âge est le facteur de risque le plus important du zona; en effet, les deux tiers des cas se produisent chez les personnes âgées de 50 ans ou plus. Le risque et la gravité de zona sont plus grands chez les personnes âgées1,2

Les marques de commerce sont détenues ou utilisées sous licence par le groupe de sociétés GSK. ©2022 Groupe de sociétés GSK ou son concédant de licence.

• ≥ 90 % des Canadiens ont eu la varicelle et risquent de contracter le zona 3

SHINGRIX EST MAINTENANT INDIQUÉ CHEZ LES PATIENTS ADULTES ÂGÉS DE 18 ANS ET PLUS QUI SONT OU SERONT EXPOSÉS À UN RISQUE ACCRU DE ZONA EN RAISON D’UNE IMMUNODÉFICIENCE OU D’UNE IMMUNOSUPPRESSION CAUSÉE PAR UNE MALADIE CONNUE OU UN TRAITEMENT

SHINGRIX est indiqué pour la prévention du zona chez1 : • les adultes de 50 ans ou plus; • les adultes de 18 ans et plus qui sont ou qui seront exposés à un risque accru de zona en raison d’une immunodéficience ou d’une immunosuppression causée par une maladie connue ou un traitement.

09948 04/22

Divers facteurs de risque peuvent accroître le risque de zona chez vos patients 2 .

* Selon un plan d’analyse de cohorte rétrospective pour estimer les taux d’incidence annuels, lesquels ont été organisés en fonction d’un exercice financier débutant en avril et se terminant en mars. L’étude a porté sur des adultes de 18 ans et plus qui se sont présentés au service des urgences ou qui ont été hospitalisés en raison du zona entre le 1 er avril 2002 et le 31 août 2016 en Ontario. Seuls les résidents de l’Ontario ayant un numéro d’assurance maladie provincial valide ont été inclus dans l’étude. La Commission de l’évaluation éthique de Santé Publique Ontario a octroyé son approbation en matière d’éthique. Le paramètre d’évaluation principal était les cas de zona nécessitant des soins hospitaliers (c.-à-d. à l’hôpital ou au service des urgences) 4 Références : 1. Monographie de SHINGRIX GlaxoSmithKline Inc., 24 novembre 2021. 2. Harpaz R, Ortega-Sanchez IR, Seward JF; Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Prevention of herpes zoster: recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recomm Rep 2008;57(RR-5):1-30. 3. Comité consultatif national sur l’immunisation (CCNI). Déclaration sur l’utilisation recommandée du vaccin contre le virus de l’herpès zoster. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2010;36(ACS-1):1-19. 4. Buchan SA et coll. « Incidence of hospitalizations and emergency department visits for herpes zoster in immunocompromised and immunocompetent adults in Ontario, Canada, 2002–2016. » Clin Infect Dis 2020;71(1):22-29.

• Le risque de nécessiter des soins hospitaliers en cas de zona (c.-à-d. consultation à l’hôpital ou au service des urgences) chez les adultes immunodéprimés était 2,9 fois supérieur à celui observé chez les adultes immunocompétents, et il était de 2,6 à 12,3 fois supérieur selon la maladie responsable de l’immunosuppression 4*. Avec cette nouvelle indication, le nombre de patients admissibles à SHINGRIX a augmenté.

Veuillez consulter la monographie du produit à l’adresse gsk.ca/SHINGRIX/MP pour obtenir des renseignements sur les contre-indications, les mises en garde et précautions, les effets indésirables, les interactions médicamenteuses, la posologie et l’administration. Pour obtenir une monographie de produit ou pour signaler un effet indésirable, veuillez composer le 1-800-387-7374.

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