Syndicaliste n°967

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NOUVELLES

«Sept chevaux dans le ciel» chantaient autrefois les Pebbles. Par analogie, sept dossiers difficiles sont aujourd’hui soumis pour avis aux représentants des employeurs et des syndicats dans le cadre de la concertation sociale.

Concertation sociale: sept dossiers dans le ciel Le Covid-19 n’a pas complètement disparu. Toutefois, la situation est suffisamment bonne pour que la majorité des mesures sanitaires restantes soient supprimées. L’obligation du port du masque disparait en grande partie, y compris dans les transports publics. De nouveaux assouplissements ont été décidés pour les voyages internationaux. Le baromètre corona a quant à lui été mis de côté. Telles sont les décisions prises par le comité de concertation du 20 mai. Même si ces mesures sont à prendre avec précaution car le danger d’une nouvelle vague d’infection n’est pas écarté. Pour l’instant, on pourrait penser que le gouvernement fédéral, libéré du joug du Covid-19, se pencherait sur d’autres dossiers avec vigueur et dynamisme. Au moment où nous écrivons ces lignes, il n’en est rien. Le fait que la concertation sociale soit en panne n’aide pas non plus. «Seven horses in the sky», chantaient autrefois les Pebbles. Aujourd’hui, il est plutôt question de sept dossiers.

1. Accord sur l’emploi: le CNT entièrement divisé Le Conseil national du travail (CNT) a rendu un avis totalement divisé sur l’avant-projet de loi contenant des dispositions relatives au travail, mettant en œuvre le fameux accord sur l’emploi conclu au sein du gouvernement. La cause? Les employeurs ont soudainement changé d’avis et ne voulaient plus émettre la moindre remarque commune avec les syndicats. Le gouvernement doit donc maintenant procéder à une deuxième lecture du projet de loi. Le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, annonce maintenant qu’il va exiger toutes sortes d’améliorations à un texte qu’il avait déjà accepté. Nous n’en attendons pas grand-

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chose. Par ailleurs, l’avis du Conseil d’État n’est apparemment pas encore disponible, alors qu’il aurait dû l’être à la fin du mois d’avril. À suivre…

2. Politique asymétrique du marché du travail: par ouï-dire Lors de cette deuxième lecture en Conseil des ministres, des décisions devraient également être prises sur la «politique asymétrique du marché du travail». En d’autres mots, les Régions devraient recevoir plus de marges de manœuvre pour gérer ellesmêmes l’assurance-chômage. Aujourd’hui, il s’agirait provisoirement de trois dossiers: • l’inscription obligatoire des chômeurs temporaires comme demandeurs d’em| SYNDICALISTE 967 | 25 MAI 2022 |

ploi, afin que les services régionaux puissent les «activer»; • la possibilité, pour les services régionaux, de décider quel travail volontaire les chômeurs peuvent effectuer; • le cumul illimité des allocations de chômage avec les primes régionales de formation. En outre, il existe des projets d’arrêtés au niveau fédéral visant à encourager les chômeurs à travailler dans un métier en pénurie et/ou dans une autre Région, tout en conservant un quart de leurs allocations pendant trois mois au maximum. Toutes ces mesures sont prêtes. En principe, il est prévu de commencer le 1er juillet. Mais on ne sait pas encore quand le gouvernement fédéral va trancher, ni quand les interlocuteurs sociaux fédéraux seront impliqués, alors qu’il s’agit de l’assurance chômage, qu’ils financent en grande partie. À suivre.

3. Chômage temporaire: quid après le 30 juin? La situation est identique pour le chômage corona. En principe, le régime se termine à la fin du mois de juin. Ici aussi, les employeurs ont fait un virage à 180 degrés à un moment donné. Pour eux, le chômage corona peut se poursuivre jusqu’à la fin de


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