Klettern Neuenburg und Waadt Nord (Kurzvorschau / DE)

Page 20

18   CAS – Neuchâtel et Nord vaudois

Neuchâtel, un peu d’histoire… et d’humeur. Le topo de Neuchâtel est là ! Cet ouvrage tant attendu, tant craint, follement désiré, peutêtre même indésirable est maintenant entre vos mains. Un morceau d’histoire carrément… de l’escalade neuchâteloise ! Car n’exagérons rien, si pour beaucoup l’importance de ce bouquin, avec toutes les polémiques, discussions, accords, désaccords qu’il suscite, est grande, il n’est en réalité qu’un petit chapitre de plus dans l’évolution de notre pratique. L’escalade est une activité de passionnés, de personnes de caractère, qui fait que justement, c’est un peu plus qu’un sport et la place que l’on y accorde est parfois démesurée. Une chose est sûre : ceux qui ont découvert et défriché les sites sont des passionnés, des acharnés même, au delà du raisonnable parfois. Celles et ceux (l’escalade s’est démocratisée et féminisée depuis) qui ont fréquenté assidument tous ces sites et secteurs depuis de nombreuses années le sont également ; alors évidemment les auteurs de cet ouvrage ne pouvaient être que des passionnés… Leur vision de l’activité, de son évolution, l’envie de partager, de protéger aussi, ont amené à vouloir pérenniser ce patrimoine grimpistique, à communiquer sur les sites de notre région, à graver dans le… papier la situation actuelle de l’escalade dans le canton. Voulaient-ils faire fi des usages locaux, laisser leurs noms dans la « légende » régionale, ajouter leur grain de sel aux discussions d’après grimpe ou ont-ils pensé que c’était le bon moment de partager avec le monde entier la beauté de nos sites ? Voulaient-ils juste un ouvrage de référence pour leur propre usage ? Allez savoir… Un peu de tout ça certainement. Mais ils l’ont fait ! Permettant au passage de clarifier un certain nombre de situations, de briser quelques non-dits, de répondre à beaucoup de craintes et probablement d’alimenter encore un peu plus la petite histoire de l’escalade dans le canton de Neuchâtel. Histoire… Nous n’allons pas réécrire ce qui a déjà été décrit en détail et fort bien documenté dans d’autres ouvrages sur l’escalade en Suisse romande ; parlons plutôt d’un site neuchâtelois emblématique d’une époque qui a imprégné les mentalités jusqu’à nos jours : Les Lans, aujourd’hui, sanctuaire et site confidentiel. Pourquoi sanctuaire de l’escalade libre ? Parce que ce site servait de point de rendez-vous d’une bande de grimpeurs anarchistes, révoltés, rebelles et précurseurs dans les années 70 : les célèbres Taborniaux. Les restes d’une cabane au pied de la grande face témoignent d’une fréquentation assidue et de nombreuses journées et soirées à grimper, refaire le monde, faire la fête, préparer en ces lieux les futures grandes ascensions. Les années 70 étaient le tournant du passage de l’escalade artificielle (l’artif’) à l’escalade libre un peu partout dans le monde et donc dans notre canton aussi. Les deux pratiques se côtoyaient allégrement, se mélangeaient, se superposaient parfois, avec plus ou moins de conflits, sur les mêmes itinéraires. La bande en question a repoussé les limites tant physiques que mentales pour l’escalade libre et les « séances d’entraînement » aux Lans et sur les autres sites de la région ont permis des réalisations exceptionnelles ensuite dans les Alpes et sur d’autres falaises. Comme dans toutes les bandes, il y avait des règles, des habitudes, des bizutages et pas mal de testostérone (les filles qui grimpaient à cette époque étaient plutôt rares…). Un mot d’ordre général : il faut oser pour grimper… Oser monter jusqu’au premier point placé aussi haut que


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
Klettern Neuenburg und Waadt Nord (Kurzvorschau / DE) by WEBER VERLAG - Issuu