Paracontact f 2/2022

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SPORT EN FAUTEUIL ROULANT

COURS DE NATATION

Expériences inédites

Comment les enfants et les jeunes apprennent à nager – et pourquoi cela vaut bien un long trajet: coup d’œil à la piscine couverte du Centre suisse des paraplégiques.

Peter Birrer

Lena s’accroche. La fillette de huit ans au bonnet de bain bleu vient de s’entraîner pour la première fois à entrer toute seule dans l’eau depuis le bord du bassin, cela devrait encore mieux se passer au second essai. Et pourquoi ne pas répéter l’exercice une troisième fois?

Zünd organise le cours, proposé par l’As­ sociation suisse des paraplégiques (ASP). Elle est épaulée par une demi-douzaine de monitrices qui lui sont indispensables.

Entre chaque tentative, l’élève de 2e année de Malters écoute attentivement les expli­ cations d’Esther Zünd, s’appliquant à re­ garder les mouvements que la monitrice de natation lui montre. Hochement de tête. Elle y va.

Cette fois, ce sont Franziska Döhler, Selina Weisshaupt et Sina Lang qui transmettent leur savoir, offrant ainsi à chaque élève une prise en charge individuelle. «C’est grâce à elles que nous sommes en mesure d’or­ ganiser de telles leçons», reconnaît Esther Zünd qui souligne la flexibilité de son équipe ainsi que l’échange constructif qu’elles ont entre elles.

C’est un samedi après-midi de mars à la piscine du Centre suisse des paraplégiques de Nottwil. Trois enfants souffrant d’un handicap physique s’efforcent d’améliorer leurs compétences en natation. Esther

Avec routine et dévouement Cela fait des années que la quinquagé­ naire, domiciliée à Ebmatingen (ZH), est responsable de ces cours qu’elle gère certes avec une routine bien rodée, mais sans se

départir de son dévouement. Pour cette monitrice de natation titulaire d’un brevet fédéral, les cours de son sport favori pré­ sentent de nombreux avantages pour celles et ceux qui les suivent. Il y a d’abord l’aspect sécurité: les élèves se familiarisent avec des techniques qui les aident à se mouvoir de manière correcte et – dans l’idéal – autonome dans l’eau. En­ suite, il y a l’approche thérapeutique qui consiste à faire l’expérience de l’apesanteur et à accroître l’estime de soi. Enfin, il y a le facteur sport, qui permet de découvrir et de repousser ses propres limites. «Parfois, les enfants sont complètement lessivé·e·s après un entraînement», explique Esther Zünd, «l’heure intensive leur demande beaucoup d’énergie, ce qui est bien com­ préhensible.»

La pratique avant tout Esther Zünd et Lena

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Paracontact I Été 2022


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