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Linda Wiprächtiger

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À VOS CÔTÉS

De la sueur et du sang

Depuis sept ans, Linda Wiprächtiger complète l’équipe de Sport et loisirs en fauteuil roulant en tant que coordinatrice Sport de compétition.

Gabi Bucher

Comme l’histoire de l’embauche de Linda à l’Association suisse des paraplégiques dépasserait le cadre de cette rubrique, voici la version courte: il y a sept, ses études d’économie achevées, elle cherchait du travail et s’est retrouvée un peu par hasard au département Sport et loisirs en fauteuil roulant grâce à un petit boulot temporaire. Et par un heureux concours de circonstances, on lui a proposé un poste vacant à peine deux mois plus tard.

Le sport, un thème récurrent

L’économie n’a pas grandchose à voir avec le sport, mais Linda a toujours été sportive: elle a pratiqué les arts martiaux, joué au basketball, et fait toujours partie du club de gymnastique de Willisau où elle entraîne les juniors. «Le sport est un thème récurrent dans notre département, à la pausecafé, le midi, on s’y intéresse automatiquement avec le temps.» Elle a toutefois dû se familiariser avec la paralysie médullaire. «Au début, j’étais assez gênée et j’avais peur de faire ou de dire quelque chose de mal.» Mais cela s’est vite dissipé.

L’émotion à l’état pur

Linda explique qu’elle est en fait l’assistante du chef Sport de compétition, Andreas Heiniger. Elle s’occupe de l’administration du sport de haut niveau, de tout ce qui concerne les athlètes du cadre et des licences pour la Suisse. Andy et elle sont responsables de l’organisation des grands événements sportifs en Suisse, comme les ParAthletics, les CM de curling ou les CM juniors d’athlétisme. Ces rencontres sont «méga cool», selon l’expression fétiche de Linda. «La plupart du temps, on a travaillé d’arrachepied en amont, on a peu dormi, on est à fleur de peau. Mais quand tout est fini et que tout s’est déroulé à merveille, on éprouve un sentiment indescriptible!» Et quand les athlètes vous remercient après la manifestation en disant que «vous organisez juste les meilleures compétitions du monde à Nottwil», c’est une récompense et une reconnaissance incroyables.

Linda aime le contact avec les athlètes et peut ainsi mettre en pratique ses connaissances linguistiques. «Le français, l’anglais, un peu d’espagnol et le russe et le chinois avec Google», plaisantetelle. Et puis, il y a les cadeaux! De plus en plus d’athlètes apportent quelque chose, c’est touchant. De fait, une assiette en céramique du Maroc peinte à la main trône sur sa table, à côté d’une girafe en perles de verre d’Afrique du Sud, «souvent, ce sont juste des articles pour touristes, des dessous de verre, du sirop d’érable, des tasses ou ces innommables sucreries japonaises qui ont un goût de poisson.»

L’esprit d’équipe: une tuerie!

Dans son bureau, divers diplômes attestent du fait que son travail est aussi apprécié par ses supérieurs. On loue ses prestations exceptionnelles, sa rapidité de compréhension, sa gentillesse, son esprit d’équipe. Mais Linda a aussi un côté plus sombre, comme le révèle son collègue Nico Hausammann. Ensemble, ils vont de temps en temps au cinéma voir des films d’action, «avec le moins de réflexion possible, mais d’autant plus d’hémoglobine et de macchabées», explique Nico, et pourtant, cela fait du bien à l’esprit d’équipe! «Cela nous aide à rester soudé·e·s, même dans les situations stressantes», affirmetil avec un clin d’œil. Dans ce cas, il n’y a rien à redire!

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