GROS PLAN
L’ENTRETIEN
L’ASP doit changer
Josef Jakober et Peter Landis, président et vice-président de Parawatch réclament des réformes. Olga Manfredi, présidente de l’ASP, et Laurent Prince, directeur, entrent dans le débat avec Parawatch. Evelyn Schmid et Nadja Venetz
PARAWATCH Depuis 2009, l’association Parawatch suit d’un œil critique l’utilisation de la fortune de la Fondation suisse pour paraplégiques et se considère comme un observateur indépendant du Groupe suisse pour paraplégiques. L’organi sation, fondée en tant que communauté d’intérêts avec près de 25 membres, met au jour les dysfonctionnements et propose des solutions. Parawatch s’engage notamment pour que la fortune de la fondation soit utilisée selon les vœux des donateurs et donatrices, pour que les requêtes des personnes en fauteuil roulant soient traitées anonymement vis-à-vis de la Fondation suisse pour para plégiques, de l’Association suisse des paraplégiques et de l’Association des bienfaiteurs, et pour que les valeurs éthiques et morales soient respectées.
Partant des critiques adressées à l’AD, une discussion s’est engagée sur les changements au sein de l’ASP. Evelyn Schmid et Nadja Venetz ont mené les débats. Peter Landis: Nous vous remercions de cet entretien. Pendant trois ans, nous nous sommes battus pour obtenir une plateforme. Pourquoi est-ce si difficile de permettre aux membres d’exprimer leur opinion? Qu’est-ce qui ne va pas à l’ASP? Laurent Prince: «Paracontact» est un organe de l’association dans lequel nous rapportons ce que nous faisons. Depuis toujours, nous y dressons le portrait de nos membres ou les interviewons. Mais à l’avenir, nous voulons clairement intensifier l’échange avec les voix critiques. Cela fait
partie intégrante de notre stratégie. Je ne suis pas là pour commenter le passé, mais pour façonner le présent et aller de l’avant. Je ne peux donc vous répondre qu’en disant que nous voulons refléter davantage cette diversité d’opinions. Notre discussion est un pas dans cette direction. Vous qualifiez l’assemblée des délégué·e·s de modèle dépassé. Qu’est-ce qui vous fait dire cela? Josef Jakober: L’AD est la seule occasion pour les membres de s’exprimer sur ce qui manque, ce qui doit être corrigé ou développé. Or il ressort clairement des procès-verbaux que cet aspect est relégué au second plan. Souvent, on dit juste oui ou non.
Dans un courrier rédigé en 2018, Parawatch a émis des critiques envers l’assemblée des délégués (AD), exigeant un changement du système.
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Paracontact I Printemps 2022