One P10-Les Roches

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DOSSIER SÉCURITÉ

Safety Challenge

FOCUS CLIENT

JIFCO ou comment notre technologie fait la différence

CAPTERALL ®

Une solution pour lutter contre la pollution des eaux

JOURNAL D’ENTREPRISE | ÉDITION LES ROCHES N°10 | Q1-Q2 2022
L’INFORMATION AU SERVICE DES PRAYONNAIS

N°10 | Q1-Q2 2022

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Alain Germeau, Amélie Portetelle, Beth Allen, Bistra Todorova , Bram Van Liefferinge, Caroline Elaerts, Charlotte Delrée, Christian Vogt, Corey Williams, Dawn Murray, Fabien Perret, François Carlier, Frédéric Hellas, Geoffrey Close, Geoffrey Delorge, Guy Clerdent, Hervé Perrichon, Isabelle Willems, Janet Jenkins, Joël Cerfontaine, Joseph Fléron, Josh Williams, Karine Cavalier, Kaylan Hayman, Keith Brown, Kim Temmerman, Lies Quintelier, Marc Collin, Mélanie Nirrengarten, Melissa Wright, Michael McCoy, Nacer Rahmani, Nadège Leclerc, Nele Van Lishout, Philippe Bertin, Pierre Dugardin, Quentin Orban, Stanimir Drandev, Steven Kilpatrick, Teodor Spassov, Thomas Henry, Thomas Remacle, Vincent Quinet, Xavier Wattiez.

COORDINATION ÉDITORIALE

Clara Dethioux

RESPONSABLE ÉDITORIAL

Corine Petry

Toute reproduction totale ou partielle, imprimée ou informatisée de textes, photographies ou illustrations composant ce document est strictement interdite sans autorisation écrite et préalable du Service Communication.

Nous accordons la plus grande importance à la précision des informations diffusées dans le OneP et sur l’Intranet. Toutefois, nous n’entendons nullement nous substituer aux professionnels de terrain qui doivent rester vos interlocuteurs privilégiés, en particulier lorsqu’il s’agit de questions liées à la sécurité. La nature de OneP et de l’Intranet font que ni les personnes physiques ni les personnes morales qui alimentent ces supports d’information ne peuvent en aucune manière être tenues pour responsables, de manière directe ou indirecte, des préjudices qui pourraient résulter d’informations erronées figurant sur ces deux supports et/ou d’une mauvaise interprétation de celles-ci.

Les photos ont été prises à divers moments et respectent les mesures sanitaires alors en vigueur.

Éditorial

04 Capterall®, une solution complète pour lutter contre la pollution des eaux

06 Projet ALMIN : La R&D se lance dans la production

08 Projet HECO2 : en route vers une industrie wallonne zéro carbone

09 Dossier - La sécurité des personnes, la mission numéro 1 de Prayon

10 Dossier - Safety Challenge : la sécurité au travail pensée par les travailleurs eux-mêmes

14 Dossier - Initiation pratique aux premiers secours chez Technophos

15 Dossier - Partage d’expérience et de bonnes pratiques sur le terrain

18 Dossier - Prayon se dote d’une nouvelle stratégie en matière de sécurité informatique, et chacun aura son rôle à jouer

20 La Direction Services Corporate, une équipe aux côtés des Prayonnais

22 Prayon au service de ses clients : un système anti-corrosion développé pour une usine en Jordanie

24 Kaizen ou l’art japonais de l’amélioration

26 De l’acide phosphorique, des flux et de nombreux Prayonnais, une recette gagnante et épatante !

29 Ekiden 2021 : L’esprit OnePrayon a rayonné au Stade Roi Baudouin

30 Zoom sur quelques collègues chez Prayon !

32 Prayon Inc : célébrer la Semaine du Service et aider les enfants

Les Roches

34 Au Roches, le magasin a retrouvé une nouvelle jeunesse !

36 Personalia

Sommaire
ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

Edito

Chers collègues,

La sortie progressive du Covid nous apporte une précieuse bouffée d’oxygène mais malheureusement, le monde fait aujourd’hui face à une crise dramatique en Ukraine. Mes pensées vont tout d’abord à toutes les personnes touchées par ce conflit.

Dans ce contexte, Prayon doit encore relever d’importants défis, qu’il s’agisse de difficultés logistiques dues à la perturbation des chaînes d’approvisionnement ou encore de la poursuite de la hausse du prix des matières premières et de l’énergie. Mais grâce à l’important travail et à la flexibilité de toutes les équipes, nous continuons à démontrer notre fiabilité et à servir nos clients avec succès aux quatre coins du monde. Un tout grand merci à tous !

Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer et d’échanger lors des Meet’Ins qui se sont tenus aux Roches, à Engis et à Puurs et je me réjouis déjà du Meet’In Global qui se tiendra en ligne fin avril. Notre stratégie - partagée à cette occasion - se met progressivement en place et nous vous tiendrons évidemment informés des principales avancées. En ligne avec notre mission, notre vision et nos valeurs, elle nous aidera à nous renforcer afin d’assurer notre avenir sur le long terme.

Merci encore et à bientôt !

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, une solution complète pour lutter contre la pollution des eaux

Capturer et éliminer les métaux lourds présents dans les effluents industriels. Tel est l’objectif de la solution de traitement “Capterall®” développée par l’entreprise Solvay et dont Prayon est aujourd’hui propriétaire. Par ce rachat, l’entreprise va non seulement exploiter une technologie durable et innovante, mais aussi développer une nouvelle approche commerciale à haute valeur ajoutée : proposer des solutions intégrées aux défis environnementaux de ses clients dans le domaine de l’eau.

Les entreprises actives dans la métallurgie, le plastique, le verre, ou encore le textile, représentent des sources plus ou moins importantes de rejets de métaux lourds dans l’environnement. Dans la mesure où ceux-ci peuvent être toxiques pour de nombreux organismes, y compris l’humain, les industriels sont à la recherche de solutions pour réduire leur impact sur l’environnement et répondre à des normes toujours plus strictes pour limiter la présence de ces polluants dans leurs eaux usées. De ce constat, est née la solution Capterall®

Quand le phosphore permet de lutter contre la pollution des eaux

“Ce produit offre une solution efficace pour dépolluer les eaux industrielles. Il prend la forme d’une poudre ou d’une slurry, soit un mélange d’eau et de solides, à base de phosphate de calcium. Une fois mélangé aux eaux usées, le produit va absorber, comme une éponge, les métaux lourds présents dans les eaux des stations d’épuration, tels que le cuivre, le chrome, le cadmium, le zinc, l’aluminium, et même le mercure.

Ce produit offre une solution efficace pour dépolluer les eaux industrielles.

- Alain Germeau, Vice President Development Projects chez Prayon -

Il suffit ensuite de laisser décanter le mélange et de capter le produit renfermant les polluants”, explique Alain Germeau, Vice President Development Projects chez Prayon.

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Joël Cerfontaine, VP des ventes EMEA APAC LATAM chez Prayon et Alain Germeau, VP Development Projects

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L’entreprise Solvay, partenaire commercial de longue date, a choisi de confier ce projet innovant à Prayon afin de lui donner toutes ses chances de se déployer à grande échelle. “Le choix de Prayon comme nouveau propriétaire de cette innovation était évident. Avec plus de cent trente ans d’expérience dans la chimie du phosphore, Prayon dispose de la matière première principale, l’acide phosphorique purifié et son réseau commercial étendu sera un avantage pour déployer plus en avant cette solution originale”, confirme Karine Cavalier, New Business Development and R&I Leader, Solvay.

Une technologie qui est par ailleurs en phase avec le cœur de métier et la mission de Prayon : “Enrichir le quotidien grâce à la chimie du phosphore”.

Une production made in Prayon d’ici 2023

“Nous avons racheté la technologie, les brevets associés, une partie des équipements, ainsi que les contrats existants entre la société Solvay et plusieurs entreprises. Solvay continuera d’ailleurs à collaborer avec Prayon au niveau commercial dans les prochaines années” , précise Alain Germeau, responsable du transfert de la technologie. “L’objectif pour 2022 sera de déménager les équipements, probablement à Engis, afin de pouvoir produire nousmêmes la formulation dès janvier 2023. D’ici là, Solvay nous fournira une certaine quantité de produits afin de pouvoir livrer nos clients”, ajoute-t-il.

Un projet riche en perspectives de développement

Dans un premier temps, Prayon se concentrera sur la vente de la solution phosphatée, ainsi que sur la mise à disposition de plans pour installer le système (composé entre autres d’un réacteur et d’un décanteur), à intégrer dans des unités d’épuration existantes ou dédiées.

“À terme, nous avons l’ambition d’aller plus loin, en assurant le pilotage de l’installation à distance et en réalisant sa maintenance”, informe Joël Cerfontaine, VP des ventes EMEA APAC LATAM chez Prayon. “Il pourrait aussi être envisagé de conclure des partenariats avec des grandes entreprises spécialisées dans le traitement des eaux, afin de développer plus rapidement et efficacement la vente de la technologie Capterall®, et d’avoir une meilleure visibilité sur ce marché”

Une nouvelle approche commerciale à la clé

Pour l’équipe commerciale, l’acquisition du procédé Capterall® représente une opportunité unique pour se lancer dans l’industrie des services.

“Toutes nos usines sont aujourd’hui au maximum de leur capacité. Pour continuer à augmenter notre rentabilité, nous devons donc augmenter la valeur de chaque tonne vendue à nos clients en se positionnant comme un véritable fournisseur de solutions. C’est le cœur de notre stratégie commerciale pour assurer notre futur” , déclare Joël Cerfontaine.

- Joël Cerfontaine, Vice-Président des ventes EMEA APAC LATAM chez Prayon -

Cette nouvelle technologie est parfaitement en ligne avec notre vision “Notre technologie fait la différence”, qui consiste à offrir à nos clients des solutions créatives basées sur des produits et services à haute valeur ajoutée, efficaces et durables, ainsi qu’avec nos valeurs de responsabilité environnementale.
- Marc Collin, Chief Technology Officer -
Le choix de Prayon comme nouveau propriétaire de cette innovation était évident.
Karine Cavalier, New Business Development and R&I Leader, Solvay -
À terme, nous avons l’ambition d’aller plus loin, en assurant le pilotage de l’installation à distance et en réalisant sa maintenance.
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Projet ALMIN : La R&D se lance dans la production

En pleine pandémie, le service de Recherche & Développement de Prayon a relevé un défi de taille : transférer sur le site d’Engis l’activité de production de la société ALMIN, filiale de l’entreprise depuis 2008, qui allait fermer ses portes. Une tâche que l’équipe de Xavier Wattiez, Senior Research Scientist, a accomplie avec succès. Et ce, grâce au soutien de différents départements.

“ALMIN produisait, pour le compte de Prayon, des solutions de mono-aluminium phosphate et des acides phosphoriques inhibés. Ces produits rentrent dans la composition des matériaux réfractaires pour des applications à très hautes températures”, explique Xavier Wattiez. Concrètement,

ces produits chimiques agissent comme des agents liants et participent à la cohésion du produit fini. “Ils sont notamment utilisés pour fabriquer des pièces moulées ou pour réaliser des réfections de four par maçonnage”, précise Xavier, le responsable de ce projet.

À l’annonce de la suspension des activités de la PME, Prayon a décidé de saisir l’opportunité de transférer cette production sur le site d’Engis. Pour Joël Cerfontaine, Vice-Président des ventes EMEA APAC LATAM chez Prayon, cela a non seulement permis à Prayon d’améliorer la rentabilité de ce business, mais aussi de mieux contrôler les flux de produits, en améliorant la maîtrise de nos coûts de fabrication. “Par ailleurs, intégrer cette production en interne a réellement dynamisé nos échanges avec notre principal client, la société allemande Mine Feuerfest, spécialisée dans l’industrie des réfractaires. Ils sont ainsi aujourd’hui de plus en plus motivés à proposer de nouvelles idées de compositions et de solutions en termes de produits. C’est vraiment un partenariat qui nous tire vers le haut”

Quand l’union fait la force

Durant plusieurs mois, l’équipe du service R&D s’est attelée à relancer cette production. Un choix logique, dans la mesure où l’équipe possède le savoir-faire

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Gauthier Lefèvre, Xavier Barthélemy, Vincent Renard et Xavier Wattiez

nécessaire, et, moyennant quelques aménagements, dispose dans ses installations à Engis d’équipements adaptés à cette production. “Le plus grand challenge a été de mettre en place une dynamique et une gestion de production, choses que nous n’avions encore jamais faites jusqu’alors. Il est clair que nous n’y serions pas parvenus sans le soutien et l’apport de nos collègues du service du contrôle de gestion, de la logistique, et des autres services de productions. Les services Qualité et Environnement nous ont aussi beaucoup aidé, notamment pour obtenir une certification ISO. L’appui du service commercial a également été très précieux. Ils sont d’ailleurs devenus nos interlocuteurs au quotidien”

D’après Joël Cerfontaine, le travail accompli par le service R&D a été extraordinaire : “Je suis extrêmement content de l’efficacité et de la rapidité de l’équipe, qui a assuré la continuité de l’activité. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait que l’équipe n’avait jamais fabriqué ces produits auparavant”

La fabrication de ces agents liants est maintenant pleinement opérationnelle. Pour l’heure, le service a scrupuleusement repris les formules appliquées par ALMIN pour produire ces composés, “mais il est tout à fait envisageable de les améliorer ou de les ajuster à la demande des clients” assure Xavier Wattiez.

La cuve ATH, une des installations pour le projet ALMIN.
Je suis extrêmement content de l’efficacité et de la rapidité de l’équipe, qui a assuré la continuité de l’activité. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait que l’équipe n’avait jamais fabriqué ces produits auparavant.
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- Joël Cerfontaine, Vice-Président des ventes EMEA APAC LATAM chez Prayon -

Projet HECO2 : en route vers une industrie wallonne zéro carbone

Sur quelles solutions miser pour remplacer les énergies fossiles dans les industries ? C’est ce que va chercher à déterminer l’entreprise Prayon, aux côtés de vingt autres acteurs scientifiques et industriels wallons, lors du projet de recherche HEC02 (Hydrogen, Electrification, and CO2 capture).

“Ce projet d’envergure a été lancé dans le cadre du “Plan pour la Reprise et la Résilience”, dont s’est récemment doté la Belgique”, précise Alain Germeau, Vice President Development Projects et responsable du projet HECO2 pour Prayon. Ce plan vise à accélérer la transformation du pays vers une croissance plus durable, résiliente et inclusive en se dirigeant vers une économie décarbonée pour lutter contre les changements climatiques.

“Le projet HECO2, financé à hauteur de plus de cent millions d’euros, et soutenu par la Région wallonne, a ainsi pour ambition de développer et de valider des solutions pour la transition énergétique des industries” , informe Alain Germeau.

Hydrogène et réutilisation du CO2, deux projets à l’étude chez Prayon

procédés de production située à Engis, on va réaliser des essais, et ainsi déterminer si les sels phosphatés obtenus gardent bien les mêmes propriétés et restent donc dans les spécifications de nos clients”.

Il est essentiel de travailler sur les technologies CCS/U car, s’il n’est pas en l’état possible de remplacer complétement les combustibles fossiles par des énergies vertes, les industries devront, dans tous les cas, être capables de récupérer leurs émissions de CO2 .

- Alain Germeau, Vice President Development Projects et responsable du projet HECO2 pour Prayon -

Pour ce faire, les partenaires du projet évalueront, pour les quatre prochaines années, trois pistes pour réduire les émissions de carbone des industries : l’électrification, c’est-à-dire remplacer les combustibles fossiles par de l’énergie électrique ; la production et l’utilisation d’hydrogène dans les process industriels ; les technologies CCS/U, permettant de Capter, de Concentrer et de Stocker/ Utiliser du CO2

Prayon testera notamment l’idée d’employer de l’hydrogène dans ses processus industriels : “L’entreprise souhaite remplacer l’utilisation de gaz naturel, émetteur de CO2, qu’on exploite actuellement dans nos calcinateurs, par de l’hydrogène “vert” et ainsi réduire notre empreinte carbone. Via une installation expérimentale simulant nos

En parallèle, Prayon tentera de mettre au point un procédé pour réutiliser le CO 2 dégagé lors de la production de phosphate sodique. “Nous allons essayer de capter ce CO 2 en le mélangeant à de la soude pour fabriquer du bicarbonate de sodium. Ensuite, en mélangeant ce bicarbonate de sodium avec du gypse fabriqué chez Prayon, on produira d’une part, du carbonate de calcium, qui pourra alors être revalorisé au sein de l’entreprise Carmeuse, partenaire dans cette étude et d’autre part, une solution de sulfate de soude qui sera transformée par électrodyalyse en soude et acide sulfurique, directement utilisable dans nos procédés”.

Pour Alain Germeau, il est essentiel de travailler sur les technologies CCS/U car, “s’il n’est pas en l’état possible de remplacer complétement les combustibles fossiles par des énergies vertes, les industries devront, dans tous les cas, être capables de récupérer leurs émissions de CO2”.

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La sécurité des personnes, la mission numéro 1 de Prayon

Depuis près de 10 ans, l’entreprise a multiplié les initiatives pour faire progresser Prayon en la matière. Tout en continuant à améliorer les infrastructures et revoir les procédures de travail, la société s’attelle en permanence à renforcer la culture de la sécurité.

Depuis 2013, un important travail pour améliorer la sécurité du personnel est mis œuvre. En juillet de cette année-là, un contre-maître décède sur le site d’Engis.

“Cela a véritablement marqué l’ensemble de l’entreprise, et on s’est tous dit à l’époque : plus jamais !”, se rappelle Philippe Bertin, Directeur des Services Corporate. Après cet accident, la direction prend la décision de revoir sa gestion de la sécurité des personnes et se fait conseiller par Joseph Fléron, un consultant en sécurité. “Avec son aide, on a établi un plan divisé en trois axes pour prévenir autant que possible tout accident sur nos sites”.

Ce plan a consisté, dans un premier temps, à investir plusieurs millions d’euros dans l’infrastructure des sites de production. Par après, l’entreprise a révisé ses procédures de sécurité et de travail. Enfin, depuis maintenant quelques années, Prayon cherche à faire évoluer le comportement de ses travailleurs.

“Concrètement, on travaille à développer une culture de vigilance partagée où nos travailleurs sont attentifs à veiller à leur propre sécurité, mais aussi à celle des autres. Cela signifie qu’ils ont le droit d’attirer l’attention d’un collègue, et même d’un supérieur, si celui-ci ou celle-ci ne respecte pas les règles/prend un risque qui met en péril sa sécurité. Tous les ans, nous proposons également aux employés une journée centrée sur la sécurité. Et cette année, nous avons organisé le premier “Safety Challenge”, qui a permis d’intégrer le personnel à la réflexion sur le sujet et de générer de nombreuses idées et bonnes pratiques”.

Prayon s’améliore, le nombre d’incidents conduisant à une incapacité de travail pour les Prayonnais a nettement diminué,

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et ce, sur tous les sites de production. “Mais si l’on tient compte également des sous-traitants présents sur nos sites, les accidents restent élevés. Dans le monde de l’industrie, nous savons que l’incident peut arriver à tout moment. Par conséquent, le travail se poursuit, car, même si certains diront que c’est utopique, le seul nombre d’accidents acceptable est zéro. Nous ne venons pas au travail pour revenir blessés à la maison. Assurer à tous les travailleurs venant sur nos sites la meilleure sécurité possible, la meilleure santé et le meilleur bien-être est une mission permanente pour Prayon”, conclut Philippe Bertin.

DOSSIER SÉCURITÉ
Chez Prayon, la sécurité du personnel n’est pas une des priorités, c’est “LA” priorité.
- Philippe Bertin, Directeur des Services Corporate -
Dans le monde de l’industrie, nous savons que l’incident peut arriver à tout moment. Par conséquent, le travail se poursuit, car, même si certains diront que c’est utopique, le seul nombre d’accidents acceptable est zéro.

Safety Challenge : la sécurité au travail pensée par les travailleurs eux-mêmes

TA sécurité = MA sécurité

Par chacun de nos gestes au travail, nous pouvons tous contribuer à améliorer la sécurité sur le site et celle de nos collègues. De là, est né le “Safety Challenge”. Organisé de juillet à octobre 2021, ce concours a connu un véritable succès auprès des travailleurs, mobilisant plus de 200 Prayonnais répartis en 70 équipes.

Pour une première édition, nous sommes très satisfaits de la qualité des dossiers rendus. Nous remercions d’ailleurs tous les participants pour leur enthousiasme et leur créativité !

- Vincent Quinet, Vice-Président du Service Qualité Sécurité Environnement et Responsabilité Sociétale -

L’idée derrière ce concours était d’inviter le personnel à contribuer directement à l’amélioration de la sécurité des travailleurs. “De fait, ce n’est pas seulement en améliorant les infrastructures des sites industriels que l’on règle tous les problèmes. Le rapport qu’entretiennent les employés avec la sécurité est essentiel” , précise Joseph Fléron, consultant en sécurité chez Dimension-Consultance et membre

du jury du concours. “Si les dirigeants de l’entreprise ont la responsabilité de protéger leurs travailleurs des risques, il est aussi du devoir des salariés d’être vigilants, pour eux-mêmes et pour les autres”.

Depuis 2013, Joseph Fléron accompagne Prayon pour améliorer la sécurité de son personnel. La toute première étape a été de sensibiliser toute la ligne hiérarchique

à la problématique. “Du côté des équipes, l’enjeu a surtout été de faire évoluer les comportements. Une fois que les travailleurs ont intégré les risques de leur environnement et l’importance des mesures de sécurité, l’étape suivante consiste à davantage les impliquer dans la réflexion. C’est dans cet axe que s’inscrit le ‘Safety Challenge’”

Vincent Quinet
ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

Un tiers des participants récompensés lors de cette 1ère édition

Ce concours visait à remplacer la journée annuelle consacrée à la sécurité qui, en raison de la pandémie, n’a pu être organisée en 2021. Les Prayonnais ont ainsi été invités à rendre un dossier exposant des solutions concrètes vis-à-vis de problèmes rencontrés sur le terrain. Les participants pouvaient concourir à plusieurs catégories : “Corporate” (solutions dédiées à la sécurité des services corporate), “Usines” (solutions dédiées à la sécurité des quatre sites de production), “Sous-traitant” (solutions dédiées à la sécurité du personnel externe) et “Global group” (le premier prix toute catégorie confondue).

En novembre, les neuf membres du jury ont sélectionné les nominés pour les différents prix, tandis que le nom des gagnants a été dévoilé en février dernier. “La sélection des dossiers s’est basée sur plusieurs critères. On a notamment considéré le fait que la proposition soit innovante, reproductible, élimine ou réduit un risque réel pour les travailleurs, et qu’elle touche un grand nombre d’employés”, précise Vincent Quinet, Vice-Président du Service Qualité Sécurité Environnement et Responsabilité Sociétale, et membre du jury. Ajoutant que, “pour une première édition, nous sommes très satisfaits de la qualité des dossiers rendus. Nous remercions d’ailleurs tous les participants pour leur enthousiasme et leur créativité !”

Sur les plus de 200 participants, 74 Prayonnais ont été récompensés pour leur contribution. De plus, les participants recevront également un cadeau pour les remercier pour leur participation. Des idées appliquées sur le terrain dès 2022.

Pour Joseph Fléron, ce “Safety Challenge” représente une excellente initiative : “J’ai été vraiment impressionné par le nombre de dossier rendus, mais aussi par la diversité des profils qui y ont participé (du personnel administratif à celui de production), et par l’originalité des idées présentées”.

Selon lui, Prayon a parcouru un sacré chemin pour améliorer la protection de ses travailleurs et reste aujourd’hui sur la bonne voie avec ce type de concours, “qui incite les travailleurs à analyser leur environnement en termes de risques, et à trouver des solutions innovantes pour le rendre plus ‘safe’.

En outre, cela les poussera à davantage adhérer aux mesures de sécurité de l’entreprise puisqu’elles découleront de leurs propres propositions !”.

De fait, l’ambition est aujourd’hui de capitaliser sur ces solutions, y compris sur celles qui n’ont pas été primées lors du concours. Chaque site de Prayon va ainsi passer en revue l’ensemble des dossiers et réfléchir à ce qui pourrait être mis en place dans le futur. “Certaines idées sont très faciles à mettre en œuvre et peu coûteuses. L’une d’elles propose, par exemple, de remplacer un couvercle métallique – que les ouvriers doivent soulever plusieurs fois par jour – par un couvercle en plastique. L’intérêt étant de réduire le risque de se blesser le dos. D’autres propositions, tout aussi pertinentes, sont plus complexes à déployer et demanderont donc un peu plus de temps. Je pense notamment à l’utilisation de drones pour l’inspection des cuves”, explique Vincent Quinet.

Une formule gagnante à maintenir

Assurément, cette première édition du “Safety Challenge” a permis d’illustrer l’énorme potentiel créatif des travailleurs pour améliorer leur sécurité et celle de leurs collègues. Au vu du succès rencontré, Prayon a bien l’intention de pérenniser ce concours dans les années à venir.

“Ce ne sera toutefois pas pour 2022. Cette année, nous espérons organiser à nouveau notre journée sécurité. Ce sera l’occasion de mettre en valeur les différents projets proposés lors du Safety Challenge” , conclut Vincent Quinet.

DOSSIER SÉCURITÉ
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Augusta
Un aperçu des remises de prix pour les sites de Puurs, des Roches et d’Augusta. Les photos pour Engis suivront prochainement sur l’intranet.
Les Roches
ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022
Puurs

Safety Challenge

1er prix

The noise team avec le projet “Sensibilisation au bruit”

(Vanessa Berthelot, Pauline Boyer, Franck Gobin, Fabien Perret, Nadège Leclerc)

1er prix

VPP Conference attendees avec le projet “Prévention des glissades/chutes”

(Mills Briggs, Will Deloach, Jamie Sullivan, Ervin Hiers, Bryan Snipes)

2ème prix

Supply Chain team avec le projet

“Améliorer le drainage de l’eau loin des voies de passage du personnel”

(Annette Allen, Shawna Mellott, Charlotte Bennett, Jordan Johnstun, Jack McCoy, Noelle Drexelius)

3ème prix

SLT avec le projet “Déplacements des piétons”

(Ruben Gonzalez, Beth Allen)

1er prix

Procesafdeling Puurs avec le projet “Rubans de sécurité sur place”

(Charlotte Heeren, Olivier Clarysse, Gerrit Vangansbeke, Christian Vogt, Anneke Van Assche, Pascal Reners)

2ème prix

Mechanisch Onderhoud avec le projet “Utilisation de brides pleines lors de l’ouverture des appareils”

(Nico De Haes, Johan Daems)

3ème prix

TD move on avec le projet “Poids des appareils ou des articles en entrepôt”

(Kenneth Van der Wilt, Stijn De Hert, Kenny Duerinckx, Kurt Claes, Dariusz Dryja, Lieve Van Rompaey)

1er prix

Clemessy Services avec le projet “Observateur Sécurité Opérationnel”

(DosReis Michel, Martin Fabrice, Sordillon Vincent, Dame Fabrice, Michel Nicolas)

1er prix

Talent Management avec le projet “Utilisez votre sac à dos et veillez à votre sécurité”

(Charline Rouchet, Valérie Bertrand, Jennifer Vanlaethem)

2ème prix

Pesquisa avec le projet “Support amovible pour le stockage de tuyaux”

(Vanderléia da Silva Lemos, Pascal Fossion)

3ème prix

The ergonauts avec le projet “L’ergonomie au bureau”

(Vince Baker, Anne Karius, Sibea Lewis, Paola Campo, Tameka Bogan)

1er prix

Cellule expertise Maintenance avec le projet “Recrutement pour la sécurité”

(Leonardi Giovanni, Romedenne Ludovic, Quici Nicola, Sillitti Rosario, Guisse Jean Pol)

2ème prix ex aequo

Cellule expertise Maintenance 1 avec le projet “La péremption des EPI”

(Robert Loncelle, Philippe Adam, Marie Vonêche, Laetitia Eggen) & Atelier Est avec le projet “Poste de rechargement électrique des accus pour outillage de l’atelier EST”

(Rose Fabian, Baaziz Nassar, Mathyssen Axel, Lepinne Stéphane, Graindorge Grégory, Lepage Grégory, Arslan Kenan)

1er prix

B DAPHNE avec le projet “En sécurité sur des rouleaux”

(Rey Sébastien, Guironnet Julien, Faraco Fabien, Michel Fabien, Dikbas Ekrem, Montellier Julien, Mesbah Jeremie)

2ème prix

La team Cap’s avec le projet “La sécurité avant tout”

(Biguerd Rémy, Turkyilmaz Veli, Chosson Thomas, Tardieux Jérôme)

3ème prix

Dream Team avec le projet “Manipulateur de sacs”

(Mickael Dernad, Guerwan Paredes Gervais, Stephen Azan)

Prix Engis Prix Les Roches
Prix Prayon Prix Sous-traitants Prix Corporate
Prix Augusta
13
Prix Puurs

Initiation pratique aux premiers secours chez Technophos

Quand on lui a demandé d’organiser un team building en mai dernier, Teodor Spassov, Logistics and Procurement Manager chez Technophos, a opté pour une activité instructive, suggérant à son équipe une formation aux premiers soins d’urgence. L’intérêt des employés a été tel que notre filiale bulgare envisage de proposer cette formation chaque année, afin de davantage former ses travailleurs en cas d’accidents.

“Une formation aux premiers secours avait déjà été donnée il y a quelques années, durant laquelle les employés ont appris, notamment, à reconnaître les panneaux d’avertissement présents sur le site, et le type de blessures que l’on pouvait se faire dans le cadre de nos activités. Mais cette formation n’incluait pas d’exercices pratiques”, indique Teodor Spassov.

Celui-ci a ainsi eu l’idée de proposer une journée de formation plus complète, dans le cadre d’un team building au sein de son service. L’équipe a accueilli l’initiative avec enthousiasme et, finalement, presque tous les employés de l’entreprise y ont participé !

Massage cardiaque, bandages et course de brancards

“La formation a été donnée par un médecin employé chez l’un de nos sous-traitants

travaillant dans la médecine du travail. Elle est aujourd’hui consultante, mais a de plus de trente ans d’expérience en médecine d’urgence”, précise Teodor Spassov.

Lors de cette journée, le médecin a présenté aux participants les différentes situations d’urgence qui pouvaient survenir au quotidien, et précisé les bons réflexes à avoir. Elle a ensuite montré les gestes à appliquer sur le terrain dans divers cas : comment bander une blessure à la tête, comment transporter une personne inconsciente ou blessée, comment réagir face à un malaise cardiaque, etc.

“La partie team building proprement dite a pris la forme d’une série d’épreuves : la première consistait à tester les connaissances des participants à la suite de la formation théorique. Lors de la seconde étape, chaque équipe devait réaliser un massage cardiaque sur un mannequin. La troisième épreuve

était une course sur 100 mètres avec un brancard, car tout le monde sait qu’en cas d’accident, chaque minute compte”

Enfin, la 4e épreuve testait la capacité des participants à réaliser des bandages pour des blessures spécifiques, comme une hémorragie à la tête. “C’était l’une des épreuves les plus difficile, car la manière dont on sert le bandage influence la pression artérielle du blessé”, informe Teodor Spassov.

Au terme de l’activité, les participants ont reçu un brevet des premiers secours.

Ce team building a donc a été réellement formateur pour les employés, qui sont partants pour réorganiser à l’avenir cette formation, dans le but d’être formé plus en détails à certaines situations d’urgence.

Photo de groupe Technophos.
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Partage d’expérience et de bonnes pratiques sur le terrain

Grâce aux efforts accomplis ces dix dernières années, Prayon a réduit de 72 % son taux de fréquence d’accidents conduisant à un arrêt de travail pour atteindre un taux de 5.4 en 2021. Pour autant, ces chiffres ne signifient pas que les incidents ne sont plus une réalité pour les travailleurs de l’entreprise, comme en témoignent les partages d’expérience des différents sites de production.

“Heureusement, ces incidents n’ont pas eu de conséquences graves. Ça aurait pu, en tout cas, être pire”, nuance Vincent Quinet, à la tête du Service Qualité Sécurité Environnement (QSE) et responsabilité sociétale.

Les Roches : de nouveaux marquages au sol pour protéger les piétons

“Le 26 juillet, un ouvrier était occupé à filmer manuellement une palette de marchandises dans la zone de conditionnement”, explique Fabien Perret, responsable du secteur fabrication. Au même moment, un second ouvrier transportant une benne à déchet à l’aide d’un chariot élévateur regagnait la zone. “Ayant une visibilité limitée, le cariste n’a pas vu l’autre travailleur, et l’a heurté”, résume Nadège Leclerc, coordinatrice Hygiène, Sécurité, Environnement.

La victime n’a heureusement souffert que de contusions et de plaies superficielles.

“On a eu de la chance, ça aurait pu être plus grave. Le cariste était d’ailleurs très choqué par l’événement. Nous avons réfléchi à des mesures pour que cela n’arrive plus”, indiquent les deux responsables.

habilitées à conduire un chariot élévateur. Le but : rappeler les bonnes pratiques, comme réaliser une marche arrière quand on transporte une charge volumineuse”

Il a ainsi été décidé de refaire les marquages aux sols afin de mieux délimiter les zones de travail, de déplacer la zone de rétractation des palettes dans un endroit isolé et protégé, et de faire passer les chariots par un autre circuit. En outre, une vidéo exposant les circonstances de l’incident a été réalisée. “Elle sera diffusée lors de sessions de sensibilisation auprès des personnes

Mais cela prouve que l’on doit continuer à travailler sur la question. On ne peut pas se reposer sur nos lauriers et, en réalité, on ne pourra jamais le faire. La sécurité au travail, c’est un travail au quotidien. Il y aura ainsi toujours place à des améliorations.

DOSSIER SÉCURITÉ
Perret Nadège Leclerc
Fabien
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Mise en scène de l’incident aux Roches.

Engis Unité SoufreEnergie : suivre à la lettre les protocoles de consignation, un enjeu majeur pour la sécurité

En septembre et octobre dernier, deux incidents ont touché plusieurs sous-traitants qui ont été victimes d’une intoxication au dioxyde de soufre. “Le premier incident a eu lieu en plein arrêt des installations pour effectuer leur maintenance”, informent Charlotte Delrée, qui était à la tête du Service Soufre-Energie avant d’être promue Energy Manager et Frédéric Hellas, Chef du service maintenance. “Avant de réaliser des interventions, le liquéfacteur (installation qui refroidit le gaz SO 2 afin de le rendre liquide) doit être réchauffé. Or, il y a quelque temps, nous avions revu le process pour le dégivrer. Le problème (que nous ignorions) est que cette nouvelle procédure conduisait à la formation de poches de gaz sur les parois de l’installation”. Lorsque que l’installation a été ouverte, du SO2 s’est ainsi échappé et les sous-traitants sur place ont inhalé le dioxyde de souffre.

Le 2ème accident a eu lieu au niveau de la hotte d’encuvement qui a éjecté du SO2 et intoxiqué des sous-traitants. “La

vanne de la hotte, censée être fermée, était en réalité ouverte. Durant l’arrêt de maintenance, il a été oublié de la refermer. Son ouverture n’avait, en plus, pas été consignée à l’endroit habituel. Dans les deux cas, les sous-traitants emmenés pour observation à l’hôpital sont ressortis rapidement”, explique Charlotte Delrée.

À la suite de ces incidents, le personnel a été resensibilisé aux protocoles de consignation. Des détecteurs portables de SO2 ont aussi été fournis aux

ouvriers, les masques ont été adaptés, et une balise a été placée dans la zone pour donner l’alerte en cas de fuite. “À l’avenir, une alarme lumineuse et sonore sera installée, et il est envisagé de supprimer ce système de vanne qui semble apporter plus de risques que de bénéfices”, conclut Charlotte Delrée. À noter que ces mesures ne représentent qu’une partie des facettes de la sécurité. Un travail sur la fiabilisation de ces outils est également nécessaire.

Augusta : bien laver ses équipements de protection pour se protéger

Le 25 septembre, Keith Brown, superviseur des matériaux en vrac, reçoit un appel inquiétant : un chauffeur sous-traitant, qui vient de quitter la zone de déchargement, se plaint de brûlure aux yeux après avoir été touché par de l’acide.

Keith Brown Charlotte Delrée
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Frédéric Hellas

“Heureusement, il n’a souffert d’aucun dommage permanent”, précise d’emblée

Une enquête a été menée afin de comprendre ce qui a pu arriver. Des photos du lieu de l’accident ont été effectuées, les systèmes de sécurité, ainsi que les images de vidéosurveillance ont été vérifiés.

Il a ainsi été déterminé que la victime n’avait pas utilisé les douches ou les rinceœils pour nettoyer sa tenue de protection après le déchargement du produit. “Il faisait en effet très chaud ce jour-là. En enlevant son équipement, le chauffeur a essuyé la sueur dans ses sourcils alors que ses gants étaient encore en place. Vraisemblablement, des résidus de produit ont été en contact avec ses yeux”, fait savoir Keith Brown.

Depuis lors, il est rappelé quotidiennement aux chauffeurs l’importance d’enfiler des EPI lors de la manipulation de produits, mais aussi (et surtout) de les décontaminer après la tâche, car l’EPI contaminé représente un danger. “Nous avons aussi prévu un abri dans la zone de déchargement pour permettre aux chauffeurs de se protéger de la chaleur en cas de canicule”, ajoute le superviseur.

Puurs : accroître notre vigilance en sécurité

“En novembre dernier, lors de la rénovation d’un réservoir de décantation et du remplacement du racleur du mélangeur, des techniciens ont procédé à la découpe de parties du mélangeur afin de les extraire du réservoir. Lors du sciage du bras horizontal du racleur, un bruit inattendu a retenti et une flamme est apparue”, explique Nele Van Lishout, Cheffe du Service de purification d’acide. “Les opérateurs ont eu peur, mais aucune victime n’est heureusement à déplorer, on a eu de la chance”

En cause ? Un produit acide de type solide s’est infiltré à l’intérieur de l’équipement et ce dernier a corrodé le métal formant d’infimes bulles de gaz, qui, au contact des étincelles dégagées par la scie, ont créé une atmosphère explosive. En effet, l’installation en acier est recouverte de caoutchouc et des légères fentes peuvent se créer. C’est ainsi que le produit s’est retrouvé dans le bras. “Nous étions loin de nous imaginer qu’un produit s’était glissé dans ce bras. Le caoutchouc a occulté la visibilité et compliqué la détection de résidu présent dans le mélangeur”, déplore Nele Van Lishout.

“Cet incident est l’exemple concret qu’en sécurité, il ne faut jamais baisser la garde !”, mentionne Bram Van Liefferinge, Chef du Département technique. “Nous voudrions éviter que cela se reproduise à Puurs, mais nous voulons également sensibiliser toutes les personnes dans nos sites à travers le monde de l’importance d’anticiper des risques éventuels durant des interventions”. La solution infaillible permettant d’éviter ce problème n’existe pas et plusieurs idées sont étudiées. Néanmoins, des mesures ont été prises. “Dorénavant, les découpes dans cette installation s’effectueront à froid avec une scie pneumatique à eau ou avec un système de rinçage. De plus, nous évaluons la manière d’utiliser en toute sécurité un détecteur de Lower Explosion Level (LEL), qui permet de mesurer l’explosivité du gaz H2 et de détecter sa présence. Cet outil signale également le risque d’explosion en cas de corrosion éventuelle et de contact avec ce gaz”, conclut Bram Van Liefferinge.

DOSSIER SÉCURITÉ
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Bram Van Liefferinge & Nele Van Lishout

Prayon se dote d’une nouvelle stratégie en matière de sécurité informatique , et chacun aura son rôle à jouer

Si la sécurité des personnes demeure une mission fondamentale pour Prayon, la sécurité informatique est également capitale, car disposer de systèmes robustes est essentiel pour protéger le fonctionnement de notre entreprise. Pour François Carlier, Directeur du Service Informatique, il est essentiel de sensibiliser les travailleurs afin que tout le monde prenne part à la protection de l’entreprise.

La cybercriminalité

s’organise aujourd’hui de mieux en mieux et il est certain que le risque s’est accru au fil des années. Les trois audits de sécurité réalisés entre septembre et décembre ont ainsi démontré que plusieurs points doivent être améliorés pour réduire davantage l’exposition de l’entreprise aux risques liés à la cybercriminalité.

1.000 cyberattaques. C’est, en moyenne, le nombre de tentatives d’intrusion que Prayon affronte au quotidien. Pour assurer la sécurité de ses systèmes, l’entreprise s’appuie sur diverses technologies dont le système Darktrace qui est un outil “extrêmement performant et qui filtre presque tous les courriels suspects”, précise François Carlier. Par ailleurs, l’équipe

IT possède deux fonctions dédiées à la sécurité IT. L’entreprise peut compter sur Corey Williams, “en tant que Global IT Security Analyst j’analyse, détecte et réduis les vulnérabilités des systèmes, ce qui permet d’améliorer le niveau de sécurité du groupe” ainsi que sur Michael McCoy, “mon rôle en tant que Global IT Architecture and Security Manager est

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Corey Williams et Michael McCoy

de définir et d’exécuter le programme de sécurité globale en collaboration avec des sociétés spécialisées dans le domaine et en minimisant l’impact pour les utilisateurs”

Néanmoins, pour le Directeur du Service Informatique, des efforts restent encore à faire.

Développer la cyber-vigilance des travailleurs

L’un des points à travailler concerne le bouclier humain. “La technique du phishing, qui consiste à tromper les employés par courriels en leur faisant croire qu’ils s’adressent à une personne de confiance, est celle la plus utilisée par les fraudeurs”, révèle François Carlier.

En décembre dernier, Prayon a d’ailleurs effectué, pour la première fois, un exercice auprès des employés. “Un fraudeur, qui se faisait passer pour moi, demandait à tout le personnel de cliquer sur un lien qui les renvoyait vers un formulaire à compléter. En vérifiant l’adresse de l’expéditeur, il était possible de voir que l’adresse n’était pas la bonne. Or, sur les 1.200 employés, 394 ont cliqué sur le lien, et 100 ont même donné leurs identifiants dans le formulaire. On voit donc qu’il y a une marge d’amélioration”, commente le directeur informatique.

Les motivations derrière ce type d’attaque sont multiples : “Le but peut être d’extorquer de l’argent à l’entreprise, ou encore d’installer un ransomware, un logiciel qui verrouille l’accès aux systèmes de l’entreprise et demande une rançon pour pouvoir y accéder à nouveau. Une pratique qui est devenue, en quelques années, un véritable business. Soulignons que ces assauts peuvent aussi chercher à viser nos clients, car, en bloquant nos services, on bloque leur chaîne d’approvisionnement”

Une des grandes missions de Prayon sera donc, à l’avenir, de responsabiliser les travailleurs face à cette problématique. “Nous réfléchissons aussi à la possibilité de proposer des formations en vue d’augmenter les compétences des employés en termes de cyber-vigilance”.

Quand Prayon s’attaque aux mots de passe vulnérables

En parallèle, l’entreprise a récemment mis en œuvre des solutions pour prévenir ce type d’attaques : “Les employés ne peuvent désormais plus télécharger librement n’importe quelle application sur leur ordinateur. Nous avons également revu, en septembre, notre password policy. Un mot de passe du type “1234” n’est plus acceptable. On demande aujourd’hui au minimum huit caractères et qu’il soit changé tous les 60 jours. On ne fait pas ça pour embêter nos collègues, mais pour éviter les risques de fuite. Si on utilise le même mot de passe au bureau que celui pour accéder à son compte de messagerie privée, et que ce site est piraté, on met indirectement en danger l’entreprise”

En 2022, Prayon compte aller plus loin en misant sur l’authentification à facteur multiple. “L’idée est de ne plus se reposer uniquement sur un mot de passe, mais aussi sur un code pin envoyé par SMS” . Un système pour filtrer les sites web sera aussi installé, par exemple, les sites tout nouvellement créés ne seront plus accessibles. Étant trop récent, il pourrait en effet s’agir d’un faux site créé par des pirates et il ne sera pas jugé comme fiable par le système.

Une problématique qui dépasse les entreprises

Notons, néanmoins, qu’il est impossible pour une entreprise de se protéger à 100 % des attaques informatiques, car cela ne dépend pas toujours de ses capacités de défense. “On a encore appris en décembre qu’il existait une énorme faille de sécurité dans un sous-logiciel. C’est probablement la plus grande faille de sécurité qui n’ait jamais été découverte dans l’histoire de l’informatique !”, estime François Carlier.

De fait, ce sous-logiciel est employé par des millions de sites internet et de serveurs dans le monde. En exploitant cette vulnérabilité, les pirates et cyber-espions pourraient exécuter n’importe quel type de tâches : placer un virus sur le serveur, installer un logiciel espion, prendre le contrôle des ordinateurs d’une entreprise, installer des ransomwares, etc. “Pour le moment, nous sommes en train d’identifier où ce logiciel est potentiellement utilisé en vue de mettre en place les correctifs appropriés”

En clair, la problématique de la sécurité informatique dépasse largement le cadre des entreprises. “C’est un enjeu sociétal et la réponse à y apporter devra toujours être collective”, conclut François Carlier. Ce dernier encourage également les employés à utiliser les bonnes pratiques de Prayon dans la sphère privée.

DOSSIER SÉCURITÉ
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La Direction Services Corporate, une équipe aux côtés des Prayonnais

Il y a maintenant un an, les Services de Communication, d’Informatique, des Ressources Humaines, de la QSE (Qualité-Sécurité-Environnement) et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), se sont associés au sein d’une seule et même structure : les Services Corporate. Le but ? Créer des synergies entre les membres afin de servir au mieux les 1.200 employés de l’entreprise Prayon.

À la suite d’une enquête interne, Prayon s’est rendu compte que la relation entre ces différents services et les travailleurs pouvait être améliorée. De là, est née l’idée de les réunir. “Ce nouveau service compte environ 60 personnes, réparties dans plusieurs pays. Nous nous considérons comme des “fonctions supports” au sein de l’entreprise, puisque notre rôle est de soutenir le bon fonctionnement de Prayon en apportant notre expertise pour épauler les travailleurs dans leurs tâches”, explique Philippe Bertin, Directeur des Services Corporate. “Il y a un an, nous avons compris que notre approche pourrait être en-

core plus centrée sur les utilisateurs de nos services. Nous souhaitons aujourd’hui nous diriger vers une approche davantage collaborative et partenariale avec les autres départements. Nous souhaitons co-construire les projets avec toutes les parties prenantes dès la création de ceux-ci”, précise-t-il.

Clarifier les actions et missions

Pour y parvenir, cette direction s’est notamment fixée de nouvelles priorités, en lien avec les valeurs de Prayon. “Quand Geoffrey Close a été nommé CEO de

Prayon, en avril 2020, on a voulu donner une nouvelle dynamique à l’entreprise en revoyant sa mission, sa vision et ses valeurs. L’idée était alors de les faire percoler dans l’ensemble des services” . Sur cette base, les Services Corporate ont ainsi redéfini leur propre mission, que l’on peut résumer en quatre verbes d’action : “challenger”, “simplifier”, “co-construire” et “s’engager”.

En parallèle, ces services veulent améliorer leur écoute du terrain, mais aussi clarifier leurs tâches auprès des collaborateurs. “De fait, nos clients internes ignorent parfois en quoi consistent notre champ d’expertise, car nos tâches ne sont pas toujours visibles. Citons, par exemple, la gestion des systèmes informatiques. Grâce au travail du service IT, il est très rare que des machines soient à l’arrêt, alors même que nos systèmes sont attaqués quotidiennement”

Nous souhaitons aujourd’hui nous diriger vers une approche davantage collaborative et partenariale avec les autres départements. Nous souhaitons co-construire les projets avec toutes les parties prenantes dès la création de ceux-ci.
ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

“Les Services Corporate sont composés d’experts en leur matière. Que ce soit en RH, en IT, en Communication, en RSE et QSE, des formations et parcours scolaires existent maintenant dans ces matières devenues complexes. Chacun de ces mé-

tiers que toute personne pouvait réaliser auparavant sur base du “bon sens” sont par conséquent devenues des fonctions à part entière. L’objectif est que ces fonctions occupées par des personnes ayant été formées en ces métiers apportent leur

plus-value à la réussite des autres métiers de Prayon : producteurs, commerciaux...”

Par conséquent, le slogan de la Direction des Services Corporate est “Notre expertise, votre succès !”

A. Lomma JJ. Stevins N. Geury D. Colson M. Sablone V. Corbisier C. Elaerts F. Caruana M. Tossens R. Zajakowski A. Portetelle M. Bombardelli S. Gerard C. André J. Vanlaethem N. Lambert M. Seldeslachts V. DaSilva C. Bare M. Cloes P. Bertin N. Simus C. Bertrand G. Grandjean P. Doppagne C. Dethioux F. Carlier M. Dubois R. Rensonnet T. Remacle M. Carta R. Thomas C. Petry S. Motten C. Leclere F. Courtois N. Bocklandt S. Martin B. Pinosa M. Giacomelli S. Marullo C. Rouchet V. Bertrand D. Fornieri V. Quinet D. Maréchal M. Damblon R. Raskinet XF. Dessard
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D. Noel F. Danze

Prayon au service de ses clients : un système anti-corrosion développé pour une usine en Jordanie

Les équipements de l’usine d’acide phosphorique JIFCO (Jordan India Fertiliser Company), cliente de Prayon depuis 2010, se dégradent trop rapidement. Depuis quelques années, l’entreprise jordanienne rencontre effectivement d’importants soucis de corrosion. Un problème que tente de résoudre la division équipements de Prayon (PROFILE), en collaboration avec les divisions Prayon Technologies (PRT) et Recherche & Développement (R&D).

Pour rappel, l’acide phosphorique est fabriqué en mélangeant de la roche phosphatée, de l’eau, et de l’acide sulfurique.

“On obtient alors une solution d’acide phosphorique dilué et de gypse, un mélange que l’on appelle la “bouillie””, indique Thomas Henry, ingénieur au sein du service PRT.

“Et pour séparer l’acide phosphorique et le gypse, cette bouillie est placée sur un filtre rotatif, le filtre PRAYON”

Ce sont les cellules en inox composant ce filtre qui posent soucis à JIFCO. “Elles

se corrodent beaucoup plus vite que la normale. Alors que la durée de vie moyenne des cellules est d’environ dix ans, ce client doit les remplacer au bout de deux ans !”,

annonce Geoffrey Delorge, responsable technique au sein de Profile et responsable du projet de recherche.

Dos caoutchoutés de cellules.
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Geoffrey Delorge contrôlant le revêtement de la cellule.

Quand le chlore et le fluor rongent l’inox

La responsable de cette corrosion rapide est l’eau utilisée par l’entreprise pour nettoyer ses filtres. “Entre deux cycles de filtration, les cellules sont lavées. Et ce sont leurs eaux de lavage, très concentrées en chlore et en fluor, qui attaquent ces cellules, jusqu’à les trouer”, explique Geoffrey Delorge. La raison ? D’une part, JIFCO puise son eau en plein désert dans une nappe phréatique légèrement salée, et donc plus riche en chlore que nos eaux de sources. D’autre part, avant d’être utilisées pour le lavage des cellules, ces eaux servent aussi au lavage des gaz engendrés par la réaction de la roche et de l’acide sulfurique. Or, on retrouve aussi du fluor dans ces gaz.

Le caoutchouc, une solution avantageuse

Plusieurs pistes ont été envisagées ces deux dernières années, comme coller de la fibre de verre sur les cellules, ou encore les enduire de peinture époxy. Mais les résultats n’étaient pas concluants. Finalement, une idée en particulier s’est démarquée des autres : “Elle consiste à “caoutchouter” le dos des cellules, c’est-àdire à vulcaniser une couche en caoutchouc sous les cellules afin de les protéger des eaux de lavage acides. Cette solution sera mise en service sur le site du client en février”, informe Geoffrey Delorge.

milieu acide : l’Hastelloy, un composé constitué de nickel, de cobalt, de chrome et de fer.

Le service de R&D réalise depuis quelques semaines des essais en laboratoire afin d’évaluer l’efficacité du procédé : “On teste en ce moment plusieurs échantillons d’inox recouverts par l’alliage – à 100 % ou en partie – que l’on compare à des échantillons de contrôle, non-claddés. On trempe l’ensemble des échantillons dans un bain acide additionné de fluor et de chlore. La résistance à la corrosion est mesurée en observant et en pesant les échantillons. S’ils ont perdu en masse après avoir été plongés dans le bain, cela signifie que le matériau s’est dégradé”, explique Isabelle Willems, chercheuse au sein du service R&D.

Bien que cette eau soit trop chargée, JIFCO n’a pas la possibilité d’utiliser d’autres sources. Aussi, l’équipe PROFILE a mis au point un système pour empêcher cette corrosion, ou tout du moins, la ralentir. “La corrosion est une difficulté majeure dans la production d’acide phosphorique, auquel on doit souvent faire face. Le défi de JIFCO reste néanmoins spécifique. C’est exceptionnel que la dégradation soit aussi rapide, et il a fallu être imaginatif pour trouver une solution adaptée”, signale Thomas Henry. Une démarche en accord avec les valeurs de Prayon qui tend à aborder chaque difficulté comme une opportunité de se dépasser.

Ce n’est pas la première fois que Prayon conçoit des équipements caoutchoutés. Cette technique est donc bien maitrisée par l’équipe du projet. Elle propose, en outre, un bon rapport qualité-prix. Toutefois, ce procédé n’est pas une solution à long terme “Avec le temps, le caoutchouc peut se décoller ou se dégrader. De plus, la mise en œuvre est assez longue et compliquée à réaliser. Il faut compter environ un à deux jours entiers pour caoutchouter une cellule, et il y en a 24 par filtre et dans le cas présent, il y a 2 filtres à équiper”, précise encore Geoffrey Delorge.

L’alliance de l’inox et de l’Hastelloy à l’étude

Une autre méthode est donc actuellement testée par Prayon. Elle repose sur la technique du “cladding”, consistant à utiliser un matériau plus noble pour protéger un matériau moins noble. Dans ce cas-ci, les cellules en inox seraient recouvertes d’un alliage capable de résister à la corrosion en

Pour l’équipe du projet, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions de l’expérience. “Nous sommes toujours en phase de test. Ce projet incarne pleinement notre Vision “Notre technologie fait la différence” et l’avenir nous dira si la solution à base de caoutchouc s’impose, en définitive”, conclut Geoffrey Delorge.

Ce projet incarne pleinement notre Vision “Notre technologie fait la différence” et l’avenir nous dira si la solution à base de caoutchouc s’impose, en définitive.
- Geoffrey Delorge, Responsable technique au sein de Profile et responsable du projet de recherche -
C’est exceptionnel que la dégradation soit aussi rapide, et il a fallu être imaginatif pour trouver une solution adaptée.
- Thomas Henry, ingénieur au sein du service PRT -
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Réunion d’équipe avec Isabelle Willems, Charles Dony, Thomas Henry et Geoffrey Delorge.

Kaizen ou l’art japonais de l’amélioration

Changer les choses pour les rendre meilleures. Si vous y parvenez, quel bonheur ! Mais comment s’y prendre ? Comment transformer en réalité vos idées qui permettront d’améliorer les choses ? Christian Vogt a la solution : le Kaizen. Que signifie exactement ce terme ? Nous donnons la parole à Christian.

Que signifie le terme “Kaizen” ?

Il s’agit d’un terme japonais difficile à traduire. Le Kaizen fait référence à un processus dans lequel vous combinez les forces de manière très ciblée et à court terme afin d’obtenir une amélioration significative. Vous pouvez appliquer le principe du Kaizen à de nombreux domaines. Par exemple, vous souhaitez un lieu de travail où les employés trouvent facilement une multitude de documents et prennent plai-

sir à travailler ? Ou bien vous voulez vous accorder sur des principes pour favoriser la coopération entre différents départements ? Ou encore vous recherchez un processus de production plus efficace ? Vous pouvez atteindre tous ces objectifs avec la méthode Kaizen.

Pour assurer son succès, il faut que tous les niveaux de l’entreprise soient impliqués dans un projet Kaizen. La participation des personnes sur le terrain est par exemple

cruciale si vous voulez mettre en action la roue de l’amélioration continue.

Se fixer une limite de temps est une des caractéristiques clés d’un projet Kaizen pour vous permettre d’atteindre vos objectifs dans un court laps de temps. Il peut s’agir de quelques heures, jours ou une semaine entière. Pendant cette période, vous brainstormez ensemble, de manière très ciblée, à la façon dont vous pouvez améliorer efficacement certaines choses.

Combiner les forces de manière très ciblée à court terme afin d’obtenir une amélioration significative.
C’est ça le Kaizen.
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- Christian Vogt -

Avez-vous un exemple de succès du Kaizen chez Prayon ?

Je pense surtout à nos efforts pour rendre plus fluide le système d’enregistrement de nos fournisseurs sur le site de Puurs. Dans le passé, cette procédure était très énergivore pour notre brigadier, faute d’un système efficace. Mais nous avons trouvé une solution. Pour y parvenir, nous avons libéré quelques heures dans la journée de notre brigadier et avons réfléchi avec lui sur comment améliorer la situation. Nous sommes ainsi parvenus à établir un système qui lui fait gagner beaucoup de temps et qui est également plus fluide pour l’ensemble de l’entreprise.

Quels sont les pièges de la mise en œuvre du concept Kaizen ?

Vous avec tout d’abord besoin des bonnes personnes à la table de discussion. Simplement s’entretenir d’une problématique avec les responsables ne suffit pas. Vous devez impliquer tous les travailleurs. Autre difficulté fréquemment rencontrée : les accords passés lors d’un exercice Kaizen ne se concrétisent pas et fondent comme neige au soleil. En bref, il y “beaucoup de blabla mais peu de résultats”.

Au plus votre organisation est mâture, au plus ce risque sera faible. C’est pourquoi il est vital de créer une culture dans laquelle chacun prend la responsabilité d’améliorer l’organisation. C’est la meilleure base pour que la philosophie Kaizen porte ses fruits.

Que préconisez-vous pour éviter ces écueils ?

Il faut assurer un suivi structuré des projets. Cela signifie qu’après une réunion Kaizen, nous déterminons quel est le suivi nécessaire pour atteindre les résultats souhaités. Donc nous gardons un œil sur les choses. Plus le Kaizen s’installe, moins cela est nécessaire. Parce que si les gens disent ce qu’ils font et font ce qu’ils disent, alors vous avez un climat idéal dans lequel les projets Kaizen peuvent pleinement s’épanouir.

Comment voyez-vous votre rôle ?

Je me vois comme un catalyseur qui doit déclencher une réaction. Certains départements de Puurs ont déjà atteint le stade de l’application autonome des principes Kaizen. Je pense que c’est génial à voir. En même temps, je suis conscient qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais nous sommes sur la bonne voie. Il s’agit maintenant de persévérer et de permettre à la culture Kaizen de se déployer dans toute notre organisation.

Les principes du Kaizen sont principalement appliqués dans le monde des affaires. Cela vaut-il la peine de les appliquer dans notre vie privée ?

Les possibilités sont infinies. À la maison, j’ai récemment appliqué la méthode Kaizen pour rendre notre linge moins chaotique. Nous avons commencé à y réfléchir avec toute la famille. Le résultat ? Nous avons

!

- Christian Vogt, Ingénieur des procédés -

acheté quatre paniers différents dans lesquels nous trions notre linge en fonction de la couleur et du type de tissu.

Et, bien sûr, avec un joli support visuel pour notre plus jeune fille de 4 ans. En trois jours, notre idée était en marche.

Dans quelle mesure la philosophie Kaizen est-elle liée à la mission et à la vision d’avenir de Prayon ?

Notre vision consiste à faire la différence pour nos partenaires grâce à notre équipe engagée, diversifiée et talentueuse. Libérer le potentiel de cette équipe est exactement ce que fait Kaizen.

La méthode Kaizen ne se résume pas seulement à un procédé. Il faut aussi que ce soit fun, et y prendre du plaisir, c’est ainsi qu’on arrive encore à un meilleur résultat
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Stijn De Hert, Christian Vogt et Kenny Duerinckx mettent le Kaizen en pratique.

De l’acide phosphorique, des flux et de nombreux Prayonnais, une recette gagnante et épatante !

On parle souvent chez Prayon de la chaîne P2O5. Mais en quoi consiste exactement cette chaîne et quels sont les éléments qui la composent ? Pour illustrer cette chaîne, voici une vue d’ensemble des principaux flux de produits Prayon depuis les fournisseurs jusqu’aux clients finaux et ce sur nos 4 sites de production.

Engis

Commande des matières premières

Voici l’équipe du service des Achats Matières Premières (Pierre Dugardin, Laurence Williquet, Marianne Brotto). Ce sont eux qui passent les commandes des différentes matières 1ères auprès des fournisseurs et organisent la logistique pour approvisionner nos usines.

Engis

Réception du soufre

À Engis, nous réceptionnons du soufre par wagon, par allège fluviale et par camion pour produire de l’acide sulfurique. Aujourd’hui, c’est Marvin Brusselman de l’équipe Soufre et Energie qui gère le déchargement des wagons.

Pays-bas

Approvisionnement en phosphate

Pour fabriquer l’acide phosphorique “engrais” (au P2) nous avons aussi besoin de phosphate. Le phosphate vient principalement de Russie, ponctuellement d’Afrique du sud ou de Finlande et est acheminé par bateau de mer jusqu’à Terneuzen aux Pays-Bas où se trouve notre stockiste : Verbrugge. Le transfert vers Engis se fait ensuite par barges de +/- 2600 T.

Engis

Déchargement du phosphate

Les barges de phosphates sont ensuite acheminées à Engis via le Canal Albert et la Meuse et déchargées au service Fertilisants notamment par Axel Delcourt, un de nos grutiers.

Engis

Chargement du co-produit pour Puurs

Lors de la fabrication d’acide engrais, nous générons notamment un co-produit (acide fluosilicique) qui, dans le cadre de l’économie circulaire, est valorisé à Puurs comme matière première pour produire des sels fluorés. L’acide fluosilicique est transféré vers Puurs via notre barge dédicacée : le Hardi, manoeuvre gérée par un opérateur de manutention, cette fois, c’était François Piscitello.

Engis - Transfert de l’acide purifié du D1 vers PTA ou le BI

Après être passé par l’installation D1, l’acide est purifié et peut être utilisé pour fabriquer des sels de phosphates à PTA et au service Biammonique.

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Engis - Transfert des sels vers notre stockiste Weerts

Les sels phosphatés sodiques et ammoniacaux produits respectivement à PTA (STPP, Carfosel 700 …) et au Bi (MAP, DAP) sont ensuite majoritairement transférés chez notre stockiste Weerts par camions “navettes”.

Les camions “navettes” Weerts passent par la bascule avant d’être stockés chez Weerts. L’équipe de la bascule (Fabien Danze, Michael, Eros Presti, Bernard Fonbonne et Philippe Doppagne) travaille en pauses pour assurer entre autres le bon fonctionnement des navettes.

Engis - Affrètement des camions par le service logistique

C’est le service logistique (Quentin Joliet, Diana D’Amario, Julien Salvoni, Pascale Ranallo, Carole Legrand et Bart Willems) qui, quotidiennement, assure l’affrètement des camions.

Engis & Puurs Expédition des camions chez nos clients

En fonction des commandes de ventes, les camions sont expédiés chez nos clients. Ici, par Tom Van Bael pour le site de Puurs.

Pour fabriquer de l’acide phosphorique purifié (P5) nous avons besoin d’acide engrais qui vient en majorité du Maroc par bateau de mer (ici grâce à Yvo Van De Wauwer). C’est notre actionnaire à 50 %, l’OCP, qui est notre fournisseur principal.

Puurs

Approvisionnement en acide engrais

puurs

Envoi de l’acide purifié chez nos clients

L’acide purifié fabriqué à Puurs est utilisé captivement sur le site (fabrication de MKP) et est livré en clientèle par camion-citerne ou en fûts. Les livraisons sont assurées par le service logistique.

Les livraisons sont assurées par le service logistique (Maarten Jacobs, Sylvia Smedts, Hadil Touhami, Tom Timmermans, Steve De Bondt, Kristof Muys et Lauren Van Goubergen).

puurs - Affrètement des camions par le service logistique

puurs - Envoi de l’acide purifié aux Roches et aux USA

L’acide purifié est également expédié aux Roches via le train dédicacé ainsi que vers Savannah (USA) via une allège fluviale puis un bateau de mer. Ici par Franky Steenssens.

Engis Passage par la bascule
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les roches

Déchargement de l’acide purifié

L’acide purifié arrive par voie ferrée et est transformé en sels. Le déchargement se fait par un citernier, ici Nicolas Gacon.

les roches - Expédition des sels vers le stockiste ou les clients

Ces sels sont à leur tour expédiés vers le stockiste ou en clientèle par camions grâce à l’équipe de caristes (Reskie Haichcour, Jean-Christophe Guyon, Yannick Denuziere, Anthony Fernandez, Fernand Nogueira et Franck Rocco).

L’acide purifié arrive à Augusta par train depuis le port de Savannah.

Augusta - Déchargement de l’acide purifié arrivé de Savannah

les roches - Affrètement des camions par le service logistique

Ces camions sont affrétés par le service logistique (Eric Esparron, Pascal Michel, Guillaume Lagoutte, Jean-Marc Badier et Thierry Rissoan).

L’acide phosphorique purifié livré depuis Puurs est transformé en sels (sodiques, potassiques ou calciques) qui sont à leur tour expédiés par le service logistique/expédition d’Augusta (ici Jerome Larke) vers notre stockiste ou envoyés chez les clients en camions affrétés par le service logistique/distribution d’Augusta (Kristina Teal, Jack McCoy, Charlotte Bennett).

Augusta - Expédition des sels vers le stockiste ou les clients

En conclusion, vous l’aurez compris quand on parle de chaîne P2O5, il s’agit non seulement d’une succession de produits mais aussi d’une chaîne humaine dans laquelle chaque personne joue un rôle important et indispensable pour au final délivrer nos clients. Merci à eux !

ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

Ekiden 2021 : L’esprit OnePrayon a rayonné au Stade Roi Baudouin

L’ambiance et le soleil étaient à nouveau au rendez-vous pour cette 17ème édition de l’Ekiden.

Même si le nombre de participation global était en baisse en raison de la pandémie de coronavirus, il n’empêche que Prayon était plutôt bien représenté ce 16 octobre 2021 parmi les 612 équipes inscrites !

Au total 3 équipes prayonnaises ont foulé le traditionnel parcours de l’Ekiden :

Une équipe mixte Prayon Puurs et Engis nommée “Horti Bunnies”

(Reinout Callebert, Kevin De Bois, Tom De Smedt, Richard Lecocq, Julia Presnova et Christian Vogt)

Une équipe 100 % Prayon Engis les “TazoTeam” (Geoffrey Delorge, Thomas Dethier, Hubert Halleux, Hadrien Leruth, Alexandre Wavreille, Olivier Zeleznik)

Et une équipe mixte Prayon Engis et Les Roches, nommée “La Ripopée” (Jennifer Demeyere, Marion Demortier, Ahmed El Kajjal, Pierre Schils)

Parlons peu, parlons chrono

Les 3 équipes de 6 coureurs ont tout donné au cours de cette compétition où l’esprit d’équipe prédomine très clairement (l’objectif étant d’unir ses forces pour parcourir un total de 42,195km).

Les chronos parlent d’eux-mêmes ! L’équipe “Horti Bunnies” a réussi à boucler les relais en 3h16min48sec. Une vraie performance !

La Tazoteam a également fait un super temps ! 3h32min27sec…un beau marathon.

La Ripopée aura mis 3h45min27secondes, un très beau chrono au vu des circonstances. En effet, Marion Demortier a été amenée à faire deux fois le parcours suite à l’absence d’un autre membre de l’équipe.

Félicitations à toutes et tous pour ces exploits.

Retrouvez toutes les photos de l’évènement sur l’Intranet.

Save the date !

L’Ekiden revient le samedi 22 octobre 2022 ! Cela vous laisse encore quelques mois pour vous entraîner. Pour les personnes intéressées, plus d’infos suivront.

Une partie de l’équipe “Hortie Bonnies” L’équipe “Tazo Team” L’équipe “La Ripopée”
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Zoom sur quelques nouveaux collègues chez Prayon !

Engis

Ma mission : Concrètement, je suis un technicien en support informatique au ServiceDesk IT, j’aide à résoudre les problèmes des Prayonnais. De plus, je configure les ordinateurs, teste et documente les nouvelles technologies, collabore sur divers projets afin de contribuer à l’amélioration de l’infrastructure IT de Prayon et surveiller la stabilité et la sécurité des systèmes.

Ma passion : Ma principale est le sport, en particulier la course à pied. J’ai d’ailleurs récemment eu la chance d’empocher mon dossard pour le marathon des Jeux Olympiques 2024 à Paris, le premier ouvert aux amateurs. Dans un tout autre contexte, depuis peu, avec mon meilleur ami, nous formons un duo DJ.

Une anecdote : Auparavant je travaillais à la Défense, où les relations entre collègues étaient assez austères. À l’inverse, chez Prayon, je me suis rapidement senti accueilli au sein d’une grande famille. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui m’ont chaleureusement reçu !

Puurs

Ma mission : Mon travail consiste à veiller au bon fonctionnement des machines de production et à la qualité du produit fini avant le stockage.

Ma passion : L’automobile est une de mes passions et le karting est un de mes hobbys.

Une anecdote : “Un travail obstiné vient à bout de tout”.

Ma mission : Je donne des conseils sur le bien-être au travail. Faire en sorte que chacun puisse rentrer chez lui en bonne santé après une journée de travail, c’est ça mon objectif principal !

Ma passion : Pendant mon temps libre, on peut souvent me trouver sur la piste d’athlétisme.

J’aime aussi voyager et découvrir de nouvelles cultures.

Une anecdote : J’aime le fait d’être en contact avec de nombreux collègues. J’espère que le port du masque sera une histoire du passé. Cela nous permettra de reconnaître tout le monde plus rapidement.

Thomas Remacle Customer Experience (IT) Quentin Orban Opérateur conditionnement (ensacheur) Lies Quintelier Conseillère adjointe en prévention
ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

Ma mission : Je travaille au bureau du trafic où j’ai la chance de porter différentes casquettes, notamment celle d’afficher les bons de sortie pour les produits emballés, de réceptionner et de traiter les camions de marchandise.

Ma passion : Ma passion, c’est la santé et la nutrition, ainsi que l’exercice physique modéré à intensif. J’aime travailler, lire et faire du shopping.

Une anecdote : Soyez toujours gentil et respectueux envers les autres ! Une personne peut oublier votre nom mais jamais la façon dont vous l’avez traitée.

Ma mission : Je suis analyste de laboratoire à l’usine d’Augusta. Mon travail principal consiste à analyser des échantillons de produits en cours de fabrication et de produits finis afin de garantir que les matériaux répondent aux exigences internes et à celles des clients. En outre, je calibre les équipements de laboratoire afin de garantir des résultats précis pour les tests de produits.

Ma passion : J’aime suivre les saisons de la NBA et de la NFL, ainsi que faire de la randonnée et soulever des poids.

Une anecdote : J’ai travaillé dans de nombreux laboratoires au cours de mes sept années d’expérience. De l’industrie nucléaire à l’industrie du kaolin, en passant par l’industrie chimique.

Nacer Rahmani Opérateur

Les Roches

Ma mission : Je suis conducteur de la ligne du mélangeur, je suis aussi chargé du chargement et du conditionnement de cette ligne.

Ma passion : Je suis passionné par le foot, je suis supporter de l’équipe de l’Olympique Lyonnais.

Une anecdote : “Il n’y a qu’au dictionnaire que le mot récompense vient avant travail”, cela me représente assez bien !

Process Engineer

Technophos

Ma mission : Je travaille sur le développement de procédés pour les projets de développement de nouveaux produits. Cela comprend, entre autres, la validation des procédés, le choix de la technologie et la conception ainsi que l’amélioration continue des procédés existants.

Ma passion : Ma grande passion est la musique, mais j’aime aussi la natation, le vélo et la randonnée. J’essaye de faire de mon mieux pour contribuer au développement durable.

Une anecdote : Je suis venu de l’autre bout du monde pour travailler chez Prayon. Je suis bulgare mais j’ai vécu les 11 dernières années au Canada. J’étais à la recherche d’un emploi de qualité en Bulgarie pour y retourner lorsque j’ai trouvé Technophos !

Augusta 31

Prayon Inc : célébrer la Semaine du Service et aider les enfants

En novembre dernier, Prayon Inc a célébré la 19ème édition de la “Semaine du Service” sous le thème de “notre mission, notre vision et nos valeurs”. Inspirée de la semaine américaine du Service des Clients, la version Prayonnaise inclut l’ensemble des collaborateurs puisque toutes les équipes contribuent à fournir un service exceptionnel à nos clients.

Nous visons ensemble

Pendant cinq jours, des activités et des jeux d’équipe tels que “Prayon Trivia Jeopardy”, “Devine le produit” ou le “Supply Chain Beer Game” ont été organisés pour promouvoir l’interaction et le travail d’équipe. Les employés ont été divisés en équipes transversales afin que chacun puisse échanger avec des collègues en dehors de son département. Cette année encore, la créativité des Prayonnais était au rendez-vous et a fait de cet événement un franc succès. Merci à eux ! Malgré la

pandémie, Prayon Inc a été ravi de pouvoir maintenir l’événement pendant lequel le virtuel a été beaucoup utilisé comme l’année précédente.

Vivre nos valeurs

Cet événement a pour but d’inspirer l’équipe de Prayon et de viser plus loin. En 2021, nous avons lancé des messages de département illustrant comment chaque division soutient la mission, la vision et les valeurs de Prayon.

J’apprécie que l’on nous donne le temps et les ressources nécessaires pour célébrer tous les membres de l’organisation. Lors de ces activités, j’ai vraiment apprécié de rencontrer des personnes que je ne rencontrerais pas en temps normal. L’activité “Le Cauchemar de l’emballage” était si originale, et je m’y suis tellement amusée.

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Soutenir une association caritative

La compétition entre les équipes a servi à soutenir une œuvre de bienfaisance ainsi que de nombreuses organisations locales et nationales. Cette année, l’hôpital pour enfants St. Judes a été choisi pour sa mission de développer des traitements et moyens de préventions contre des maladies infantiles. Ils fournissent des soins sans tenir compte de la situation économique des patients. Grâce aux équipes de Prayon Inc, un total de 6.322 $ a été récolté.

Ce type d’événements permet de créer des souvenirs et de grandir ensemble au sein de la famille Prayon, tout en apprenant et en renforçant les valeurs qui définissent notre entreprise. Ce team building a été une excellente occasion de se rapprocher et de s’engager, pour ensemble, enrichir le quotidien grâce à la chimie du phosphore.

Supply Chain Beer Game
Même si la distanciation sociale se poursuit, le sentiment de camaraderie était plus que jamais présent. L’’esprit d’équipe régnait dans toutes les activités de la semaine.
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Dawn Murray, Customer Service -
Où est le branchement ? Puzzles chronométrés avec les logos des clients.
La semaine du Service est un excellent moyen de garder le moral et de valoriser les employés.
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- Josh Williams, Network Administrator -

Au Roches, le magasin a retrouvé une nouvelle jeunesse !

Encore une belle avancée pour la sécurité

Le magasin d’approvisionnement des Roches a été complétement transformé afin d’en optimiser la sécurité.

La sécurité du personnel est une des priorités de Prayon, la preuve grâce à ce travail accompli !

“Le magasin est comme la colonne vertébrale des services”

Ce projet tenait beaucoup à cœur à Hervé Perrichon, magasinier chez Prayon depuis 2004. Le magasin avait plus de quarante ans, les normes n’étaient donc plus à jour. Il ne répondait plus aux besoins actuels et manquait fortement de place.

Hervé est en charge du magasin où fluctuent divers articles, allant de la paire de gants aux roulements, joints ou moteurs, pour une valeur de deux millions d’euros. Sans la marchandise du magasin, les techniciens, les mécaniciens, les électriciens et le service de fabrication ne pourraient accomplir leurs tâches quotidiennes.

Hervé Perrichon devant le magasin réaménagé.
LES ROCHES ÉDITION LES ROCHES | N°10 | Q1-Q2 2022

Peau neuve !

L’ancien magasin manquait clairement d’espace et donc de rangement, les étagères étaient configurées en bois. Pour ranger le stock en hauteur, Hervé se servait d’un escabeau, représentant un danger.

Pour y palier, les étagères en bois ont dû être remplacées par des structures métalliques avec un monte-charge qui permet d’acheminer les pièces les plus lourdes au 1 er étage de la structure en toute sécurité.

De plus, le rangement du magasin a été réinventé permettant de stocker plus de pièces. En effet, le nombre de pièces augmente car beaucoup de nouveaux articles sont désormais devenus indispensables au bon fonctionnement du site, ce qui reflète l’évolution de l’entreprise.

Concrétisation du projet

Les travaux ont débuté mi-octobre 2021, avec l’aide d’un intérimaire Ousmane, Camara, afin de déplacer tous les articles dans des conteneurs. Dans un même temps, il a fallu continuer à gérer le stock et les diverses demandes pour assurer l’activité quotidienne.

Le déménagement a duré quinze jours. Une fois les armoires vidées, des opérateurs de la société EIFFEL sont venus démonter l’ancien magasin puis la société MECA LUX a réalisé la nouvelle structure en deux semaines.

Pour finir, les articles ont été rangés selon une nouvelle organisation définie par Hervé et leurs emplacements ont été modifiés dans le SAP.

À ce jour, il reste encore l’étiquetage à finaliser.

Les apports du projet

Ce nouveau magasin a permis de doubler la superficie, de mettre en sécurité les usagers et surtout Hervé. Ce dernier peut maintenant gérer son stock en toute sérénité et travailler de manière plus organisée et optimale.

Ce nouveau magasin a permis de doubler la superficie, de mettre en sécurité les usagers et surtout Hervé. Ce dernier peut maintenant gérer son stock en toute sérénité et travailler de manière plus organisée et optimale.
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Le magasin avant travaux.

Personalia

Embauches

Départs

MARULIER JULIEN

Opérateur de fabrication

Sortie au 30/10/21

MESBAH JÉRÉMY

Opérateur conditionnement Sortie au 09/11/21

TORTEL SÉBASTIEN

Responsable Logistique et Achats Sortie au 30/11/21

Septembre à Janvier 2022

Naissance

PLAGNAL THOMAS

Opérateur de fabrication

Lenzo le 22/02/22

Unions

TARDIEUX JÉRÔME

RAHMANI NACER Opérateur de fabrication

CDI au 1/10/21

CAZE CYRIL Opérateur de fabrication

CDD au 6/12/21

CHABAUD GILLES Opérateur conditionnement

CDI au 1/1/22

VEYRE GISÈLE Service RH

Pension au 31/12/21

PIPARD VINCENT

Opérateur de fabrication Sortie au 04/01/22

VANSTEELANT VALENTIN Alternant technicien réseaux et téléphone Sortie au 31/01/2022

Opérateur de fabrication

Marié le 11/09/21 avec BERARDET SARAH

Vous désirez recevoir uniquement la version digitale du OneP ? Envoyez un e-mail à Clara Dethioux, cdethioux@prayon.com !

REMARQUES / QUESTIONS / SUGGESTIONS Informez-en le service communication : communication@prayon.com

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