SOGEAC
FORMATION TRIBUNE
171 employés bénéficient d’une formation en notion de sûreté d’aviation civile.
Le facteur humain faciliterait-il le développement de l’aviation civile guinéenne ? M. Mamady KABA vous en dit plus.
SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE
Trois camions acquis dont : deux MAN venant de chez SIDES et un ROSENBAUER de dernière génération.
5 ème ÉDITION / AOÛT 2022
INFO
Votre mensuel
SOGEAC Info
Avec la participation de :
BIENVENUE
La direction des ressources humaines
La direction commerciale et marketing Le bureau des syndicats
La direction de l’exploitation
La direction Sûreté & Sécurité
La direction générale
M. Mohamed SOUMAH
M. Mamady KABA
Nos remerciements à :
ERSI DOUALA
Aéroport International
‘‘Cardinal Bernadin Gantin’’
Société Aéroportuaire LoméTokoin S.A.L.T
J’AIME MON
A propos de notre bulletin :
Le bulletin SOGEAC INFO est un résumé des nouvelles de la plateforme aéroportuaire.
Avec une fréquence de parution mensuelle, nous partageons avec vous l’ensemble des faits qui ont marqué notre entreprise au cours d’une période précise. Il est disponible en version électronique et papier.
Bonne aventure si vous nous rejoignez maintenant.
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La sureté : une action commune
L’ÉDITO SÉCURITÉ
3 camions acquis pour renforcer l’efficacité du SSLIA
Une mission a séjourné dans notre aéroport pour évaluer les réalisations du processus de certification
Une équipe se rend à l’aéroport international ‘’Cardinal Bernadin Gantin’’ de Cotonou
TRIBUNE
Aviation civile guinéenne : Le facteur humain au cœur du métier !
FOCUS MÉTIER
Mohamed SOUMAH, agent placeur se confie à vous.
SOGEAC INFO 3
AÉROPORT
SOMMAIRE
AÉROPORTUAIRE Immersion professionnelle CERTIFICATION
L’ÉDITO
« LA SÛRETÉ/SÉCURITÉ DANS LE TRANSPORT
AÉRIEN : UNE AFFAIRE COMMUNE »
Namory CAMARA Directeur Général
Les récents événements survenus à l’Aéroport
International Ahmed Sékou Touré (AIST) nous rappellent, s’il en était encore besoin que le risque zéro en matière de sûreté/sécurité n’existe pas. La sûreté/sécurité au niveau de notre aéroport est un enjeu de taille qui figure en tête des priorités de notre feuille de route. S’il est évident que la mise en œuvre effective des mesures de sûreté/sécurité de notre plateforme relève d’une compétence régalienne de l’Etat à travers ses structures déconcentrées, il n’en reste pas moins que l’implication totale de la SOGEAC ainsi que des acteurs opérant sur la plateforme demeure indispensable.
J’estime que nous devons bâtir
une véritable culture de sûreté/ sécurité qui doit être une responsabilité collective. Cet idéal résulte non seulement de la pleine conscience des menaces et des vulnérabilités inhérentes aux activités du transport aérien mais aussi du respect scrupuleux des mesures de sûreté par tous les usagers. Pour emprunter un raccourci, les mesures de sûreté/sécurité ne peuvent pas être l’apanage d’une seule entité dans le secteur du transport aérien. Que l’on parle de petits ou de grands aéroports, le mode de fonctionnement reste identique. Pour ma part, j’ai été profondément bouleversé par la perte tragique de deux personnes sur une zone réglementée suite à l’atterrissage d’un vol de TAP Air Portugal. Cette compassion est partagée par l’ensemble des travailleurs et je renouvelle nos sincères condoléances à la famille des défunts. Qu’ils reposent en paix.
Amen !
Dès lors, il est apparu important d’élaborer et de partager un cadre de travail avec toutes les parties prenantes impliquées (Autorité Guinéenne de Aviation Civile (AGAC), SOGEAC, Autorité de la Navigation Aérienne (ANA), Gendarmerie du Transport Aérien (GTA), Police, Douane, sous-traitants de sécurité, manutentionnaires, compagnies
aériennes et usagers) au quotidien dans la mise en œuvre des mesures de sûreté/sécurité afin que de tels événements ne se reproduisent plus. Bien entendu, le facteur humain peut toujours jouer contre ces mesures d’où l’impérieuse nécessité de garder une vigilance permanente. Au lendemain de ce terrible accident, plusieurs actions concrètes ont été immédiatement prises par le Ministère des infrastructures et des transports afin de rendre notre aéroport plus sûr. Ce travail se poursuit à l’effet d’offrir aux compagnies aériennes et aux usagers, un haut niveau de sûreté/sécurité.
Il convient de rappeler que « l’avion reste de loin le moyen de transport le plus sûr ». Pour preuve, les chances d’avoir un accident sont de 1 sur 10 millions de vol, soit 0,0000001% de risque que cela arrive. Cela atteste une fois de plus de son extrême fiabilité.
Toutefois, nous allons continuer à renforcer la prévention à tous les niveaux pour en faire un levier permettant d’éviter les accidents. Soyons très vigilants et attentifs aux événements auxquels nous assistons en les abordant de manière professionnelle et dans l’intérêt supérieur de notre pays.
A bientôt...
BULLETIN 4
SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE : 3 CAMIONS ACQUIS POUR RENFORCER L’EFFICACITÉ DU SERVICE DE SAUVETAGE ET DE LUTTE CONTRE LES INCENDIES AÉROPORTUAIRES (SSLIA).
La direction Sûreté & Sécurité de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré multiplie les actions pour renforcer son efficacité. En allant de l’équipement à la formation des pompiers, tout est réuni pour avancer en niveau de protection.
Le renouvellement des équipements à l’aéroport est en cours et reste une priorité. Chaque direction est concernée par ce renouveau, notamment la direction de la sûreté & sécurité qui vient de doter la caserne des pompiers de 3 véhicules incendies de nouvelle génération à savoir : deux (2) MAN venant de chez SIDES et un (1) ROSENBAUER de dernière génération : « Le besoin de certification de notre
aéroport est imminent et pour y parvenir il faut répondre à certain nombre d’exigences édictées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Cela a ainsi motivé l’achat de trois véhicules avec les capacités suivantes : 3 000 litres d’eau, 600 litres d’émulseur avec un débit de 3000 litres par minute et 250 kilogrammes de poudre ABC. Le total cumulé pour les deux est de : 6 000 L d’eau + 1 200 L d’émulseur, 500 kg de poudre ABC avec un débit de 6 000
L/mn. Quant au ROSENBAUER, il dispose de 12 500 litres d’eau, 1 500 litres d’émulseur avec un débit de 6 000 litres par minute et 120 kilogrammes de CO2. » Nous confie Abdoulaye Diallo, Directeur Sûreté & Sécurité de la SOGEAC.
Ces 3 véhicules d’une capacité totale de18 500 litres d’eau avec un débit de prémélange de 12 000 litres par minute viennent renforcer cinq (5) Véhicules d’incendie Mousses (VIM) de réserve qui déjà offraient 34 100
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à l’accoutumer. Toutes ces capacités placent largement notre aéroport audelà de l’exigence de la catégorie 8 selon la règlementation en matière d’équipement sécurité incendie.
Après acquisition de ces véhicules, une formation a été organisation à l’attention des pompiers pour comprendre les techniques de manipulation du camion ainsi que les mécaniciens pour maîtriser le service d’entretien. Au bout
de quatre (4) jours, les équipes se sont succédées auprès de Laserk Jérôme, formateur itinérant Rosenbauer : « À tour de rôle, nous avons découvert le fonctionnement de ce véhicule, que j’apprécie beaucoup d’ailleurs. Les équipes des pompiers étant déjà formées sur les techniques de sauvage et de lutte contre le feu, il était question de découvrir comment exploiter cet appareil dans son plein potentiel, ce qu’il faut pour un jet d’eau précis, les techniques de mélanges, etc.
chose qu’ils ont très vite maîtrisé. » Du côté de la mécanique, le formateur leur a appris à mieux comprendre et entretenir cet appareil pour qu’il soit serviable plusieurs années encore.
La certification de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré est au centre de toutes les préoccupations de la direction générale. Pour y parvenir, il faut investir dans l’équipement et multiplier les formations du personnel et c’est ce qui est fait chaque jour.
La procédure d’embauche suit son cours et à ce jour, une série d’entretiens individuels avec les candidats a été réalisée dans la plus grande transparence avec un jury constitué des directeurs de services.
Plusieurs candidats ont été retenus aux postes suivants :
- Magasiniers caristes (6) ;
- Placeurs d’avions (6) ;
- Agents péril animalier (5) ;
- Agents inspection piste (5).
Ces vingt-deux (22) nouvelles recrues, vous seront présentés dans nos prochains numéros.
Des séances de formation en sûreté & sécurité ainsi que des notions d’initiation en aéronautique leur seront
dispensés pour pouvoir fonctionner sur la plateforme aéroportuaire.
A noter que la direction des ressources humaines se fait assister dans ce processus de recrutement par un cabinet spécialisé en la matière qui épluche tous les dossiers de candidature.
On vous l’annonçait lors du dernier numéro du bulletin d’information, plus de 2 000 candidatures reçus pour divers postes à pourvoir.
BULLETIN 6
CERTIFICATION : CE QU’IL FAUT SAVOIR !
Une mission a séjourné dans notre aéroport pour évaluer les réalisations du processus de certification enclenché en Août 2021. Au-delà des recommandations, plusieurs conseils ont été formulé à l’attention des autorités guinéennes pour parvenir à de meilleurs résultats.
Le Service Qualité et Environnement et SMS qui a la charge de piloter et de veiller sur la mise en œuvre des procédures opérationnelles du point de vue sûreté, sécurité, environnement et qualité de notre aéroport, a reçu une mission de travail d’experts
constituée de Fédougbam Vénance ASSIOU (directeur conformité et gestion de risques) et Yembwam B. NAMOUNOU (chef service escale) tous en provenance de la Société Aéroportuaire Lomé-Tokoin, pour une séance de travail sur le processus de certification
: « Nous avons démarré le processus ensemble en 2021, il y a eu la première rédaction autour de 18 procédures opérationnelles ; un an plus tard, je leur ai fait appel pour voir l’état d’avancement et surtout pouvoir booster les activités à nouveau avec les équipes concernées.
» nous confie Fatoumata
NIANG , cheffe Service Qualité et Environnement et SMS.
Pendant le séjour, l’équipe de travail a abordé les points suivants : recommandations de la dernière mission ; point sur les documents développés lors de la dernière mission, état des lieux et recommandations APEX. Pour mieux comprendre le
concept de certification pour un aéroport, nous avons recueilli l’avis de M. Fédougbam Vénance ASSIOU qui nous explique en ces termes : « La certification consiste en la rédaction d’une procédure tout en respectant la réglementation ou les exigences d’un domaine quelconque pour ensuite les mettre en œuvre. Ensuite, une entité externe est chargée de vérifier la conformité
de la réglementation par rapport aux dispositions mises en place sur le terrain, tant sur le volet des équipements et des procédures. Après avoir atteint une norme appréciable, la certification est délivrée et l’autorité en charge veille à ce que les procédures soient toujours respectées.
L’OACI a mis en place un
»
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La direction des ressources humaines de la SOGEAC, en collaboration avec l’Agence Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC) a organisé des séances de rappel pour certains et d’initiation aux notions de sûreté pour les nouveaux employés.
Cette formation en sûreté est dispensée par les instructeurs de l’AGAC. Elle a pour objectif d’enseigner les notions de sûreté d’aviation civile aux travailleurs de plateforme afin qu’ils puissent s’en servir dans leur quotidien. Ces séances s’inscrivent dans le
processus de certification pour vérifier si un certain nombre de dispositions prévues dans les annexes 14, 19, 17 sont respectées et mises en œuvre. En termes simples, il nous explique que : « La certification n’est pas une fin en soit, il s’agit de respecter les données et la réglementation. Quand on dit que la piste doit avoir une pente de 1,5 vous faites une piste où l’eau stagne, ça veut dire que la pente n’est pas respectée car il n’y a pas d’adhésion entre l’aéronef et la piste. Un autre exemple concernant la conduite des engins sur l’aire de trafic, si on ne rappelle au conducteur certaines mesures de sécurité alors que cellesci sont édictées dans le cadre de la certification, quand un conducteur cogne un aéronef en stationnement ou au roulage, ce sont des manquements graves. A cause de tous ces éléments, il est important d’aller à la certification. » Pour toutes ces raisons et quelques manquements liées à la sûreté, il est plus qu’important
d’aller à la certification de notre aéroport pour renforcer la vigilance à tous les niveaux. Avec ou sans, l’aéroport fonctionne et fonctionnera, mais en s’engageant dans ce processus de certification c’est pour améliorer l’activité qui y est souvent menée.
Il faut rappeler que la certification s’obtient sur deux volets : matériel et opérationnel. Le côté matériel demande un gros investissement où il faut bien impliquer l’État pour aboutir dans ce processus. Parallèlement, mettre en œuvre les procédures ou les rédiger et ensuite améliorer les caractéristiques.
La mission a encouragé les autorités guinéennes, le personnel de la SOGEAC et l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC) à poursuivre toutes les actions élaborées tout en leur réaffirmant que la certification OACI n’est que le travail fait au quotidien par tous les exploitants de la plateforme.
cadre des formations périodiques pilotées par la direction des ressources humaines : « Nous avons une politique d’apprentissage continu qui nous oblige de faire des rappels de notions. En aéronautique, la répétition renforce la compréhension et permet de redoubler de vigilance. Ce sont des notions déjà acquises pour la plupart d’entre eux, mais aussi l’occasion pour les nouveaux recrutés de développer la culture de sûreté. Raison pour laquelle nous avions initié cette
Ils sont 171 employés de la SOGEAC à bénéficier de cette formation qui s’étendait sur deux jours et valide pour deux ans renouvelables.
« C’était important pour moi de bénéficier d’une telle formation, parce que cela m’a permis de distinguer les différentes zones dans un aéroport et éventuellement comprendre que, ce n’est pas parce qu’on est détenteur d’un Titre d’accès
BULLETIN 8
Formation : les notions de sûreté d’aviation civile revues par les employés de la SOGEAC.
formation. » Moussa Mahmoud CONDE, directeur des ressources humaines.
aéroportuaire (ou badge) qu’on est permis d’aller partout et à tout faire sur la plateforme ; sans parler de son utilisation abusive.
J’ai aussi appris comment me comporter face à un danger ou
un colis suspect parce que la sûreté, c’est une affaire de tous.
» Mamadou Cellou BARRY, agent travaux aire de mouvement. Ces formations devront être
validées et renouvelées après 2 ans par tous les employés de la SOGEAC afin de renforcer l’implication de chacun face aux questions de sûreté et sécurité.
Immersion professionnelle au sein de l’aéroport “Cardinal Bernadin Gantin” de Cotonou
Nous ne cessons de le répéter, le capital humain est le meilleur investissement pour développer la société. Les voyages d’immersions sont une bonne façon de permettre aux apprenants de renforcer leurs compétences. C’est pourquoi la direction générale de la SOGEAC a initié des séries de voyages d’immersion à l’endroit des employés afin d’accroître leur connaissance dans l’environnement aéronautique.
Une délégation constituée de Sékou Oumar CAMARA (Consultant Juridique), Mme
Doussou KEITA (Directrice Adjointe de l’Exploitation), Anthelme Lionel YORO (Assistant du Directeur Général) s’est rendu à l’aéroport international ‘’Cardinal Bernadin Gantin’’ de Cotonou, pour effectuer des séances de travail. Ces sessions ont permis de réunir des informations sur le régime juridique de la société et le mode de gestions des différents aéroports du Bénin à travers la SAB (Société des Aéroports du Bénin).
Pour Mme Doussou KEITA , cela a été une occasion de bénéficier de l’expertise de la direction en charge de l’exploitation de
l’Aéroport de Cotonou. Elle a fait le tour des services suivants : exploitation permanence ; opérations ; sécurité et sûreté. On peut noter l’apprentissage de nouvelles méthodes de gestion d’équipes à l’exploitation mais également un système d’optimisation des différents espaces du FRET.
Il est important de souligner qu’un travail bien accompli a été possible grâce à la contribution de toutes les équipes dirigeantes de l’aéroport concerné et nous tenions à multiplier ce genre de partenariat.
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Mission à l’étranger : nouvelle convention de formation avec l’ERSI
Pour améliorer la qualification des sapeurspompiers de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, une mission constituée du directeur des ressources humaines et du directeur adjoint de la sûreté & sécurité de la SOGEAC a effectué un déplacement à Douala afin de renouveler la convention de formation avec l’École Régionale de la Sécurité Incendie (ERSI).
L’ERSI Douala fait partie des trois écoles professionnelles de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar (ASECNA) organisme international qui regroupe dix-huit (18) États membres dans une coopération pour la gestion de la sécurité de la navigation aérienne.
Spécialisée dans la formation des pompiers d’aérodrome, des techniciens (chefs d’équipe) et techniciens supérieurs (chefs de section), l’ERSI offre également des formations spécifiques aux États non membres, dont la Guinée.
Durant le séjour de travail, l’équipe a fait un diagnostic de
la précédente convention pour élucider les actions exécutées et celles au programme, ce qui a valu à un projet de nouvelle convention « C’était nécessaire de faire un tour dans cette école parce que l’équipe dirigeante a changé et celle de la SOGEAC également. J’ai été mandaté comme chef de mission par le Directeur Général pour revoir nos termes de collaboration et éventuellement comprendre ce qui n’a pas été réalisé à date afin de planifier la totalité des formations au grand bénéficie de nos pompiers.
» Moussa Mahmoud CONDE , directeur
BULLETIN 10
des ressources humaines. Par la même occasion, une visite guidée pour découvrir les installations de l’École Régionale de la Sécurité Incendie a été organisée : « Nous avons eu la chance de découvrir les installations de l’école, notamment le simulateur de feu dans un avion, un appareil impressionnant. Il y a également
des bâtiments qui simulent des incendies avec différents types de feux, ainsi que les Appareils Respiratoires Isolants (ARI) ; il y a plein de nouveautés qui confrontent les apprenants aux réalités du métier. C’est très avantageux pour nos pompiers de bénéficier des formations dans cet établissement.» Oumar
Il faut s’attendre aux participations de nos pompiers lors des prochaines séances de formation à ERSI. Une action en plus qui vient renforcer la mission de la direction générale à investir dans le capital humain.
L’AÉROPORT EN CHIFFRES
SOGEAC INFO 11
Lucas CISSE , Directeur Adjoint Sureté et Sécurité.
TRIBUNE
L’histoire de l’aviation guinéenne a connu des tumultes dans son évolution jonchée de quelques malheureux événements dus essentiellement au facteur humain qui constitue une forte préoccupation de la communauté aéronautique internationale.
Pour la petite histoire, il y a de cela très longtemps en 1978, un avion IL-18 de la compagnie nationale Air Guinée, en provenance de Moscou, a raté son atterrissage sur le seuil 24 pour finir sa course dans les marécages du côté de Yimbaya. Venu sous un temps
très nuageux, le contrôleur aérien a demandé au pilote de dégager sur l’aéroport de Freetown pour cause de mauvais temps (pluie torrentielle). Étant téméraire, le pilote répond au contrôleur en disant qu’il a la piste en vue et décide de se poser. Au finish, il a constaté que la piste était devenue courte, il décide de remettre les gaz, alors qu’il était déjà en dessous de la hauteur de décision et donc aucune manœuvre n’était possible pour remonter, l’inévitable s’est produit en entrainant l’avion dans les poto-poto. Cet accident est une preuve manifeste de l’importance du facteur humain
dans la sécurité de l’aviation.
En effet, le développement de la science et des technologies dans le domaine aéronautique prouve éloquemment que l’aéronef reste le moyen de transport le plus sophistiqué qui peut décoller, se maintenir en vol pendant longtemps, à de très hautes altitudes et dans des conditions météorologiques diverses et atterrir sans risque d’incident majeur ou d’accident. Les incidents et accidents qui surviennent sont généralement causés par la défaillance humaine des intervenants dans la chaîne
BULLETIN 12
Aviation civile guinéenne : Le facteur humain au cœur du métier !
de conduite des aéronefs, du guidage aérien et de l’entretien des machines. L’avion est réputé être le moyen de transport le plus sûr au monde et la probabilité d’accidents enregistrés est de 10 puissance -7, c’est-à-dire qu’il faut environ 10 millions de mouvements d’aéronefs dans les cieux pour entendre parler d’un incident à plus forte raison d’un accident. Le facteur qu’on ne maîtrise pas dans ce processus, demeure le facteur humain. Est-ce le problème majeur de l’aviation civile internationale ?
« Miser sur la formation et le développement des ressources humaines », voici la solution qui va sans doute faciliter le développement de l’aviation civile guinéenne. En la matière, mon constat est que la SOGEAC s’achemine dans cette voie, dans la mesure où la direction procède en ce moment à un rajeunissement des effectifs, à la formation des cadres à travers des stages d’immersion dans les plateformes aéroportuaires les plus développées de la sousrégion, à sa participation aux séminaires organisés par l’Union des Gestionnaires des Aéroports de l’Afrique du Centre et de
l’Ouest (UGAACO) et la formation constante des travailleurs en matière de sûreté d’aviation dispensée régulièrement par l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC). A cela j’ajoute la mise à niveau du Service de Sécurité de Lutte contre les Incendies Aéroportuaires à travers l’acquisition récente de trois (3)
s’acheminer vers la certification de l’aéroport Ahmed Sékou Touré, objectif majeur à atteindre dans les meilleurs délais..
nouveaux camions pompiers de grandes capacités confortant la catégorie 8 allouée par l’OACI à l’aéroport Ahmed Sékou Touré à l’instar des grands aéroports de la sous-région, suivi de formations des agents pompiers de l’aéroport aussi bien ici qu’à l’étranger, relevant ainsi le niveau de sécurité de lutte contre les incendies. Aussi, faut-il souligner la volonté de la direction de la SOGEAC de
En aviation, la science est précise. On ne réinvente pas la roue. L’avion est déjà bien construit et il navigue bien dans les airs, se pose et décolle facilement dans les aéroports. On demande aux Etats partis de la Convention de Chicago régissant l’organisation et le fonctionnement de l’aviation civile internationale (OACI) de respecter les normes et pratiques recommandées (SARPs). De ce fait, il revient à chaque Etat, dans sa réglementation nationale de se conformer aux SARPs, de bien les copier et de bien les coller pour qu’ils soient bien saisis au niveau local, tant dans le volet de la réglementation en général, que celui de l’exploitation des aéroports, des compagnies aériennes, des services de la navigation aérienne et autres intervenants dans le secteur de l’aéronautique ; sinon les Etats ont l’obligation de publier les différences qui existeraient. Le langage aéronautique est mécanique, il faut rentrer dans
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le système pour s’adapter. Chacun joue un rôle précis qu’il est sensé accomplir sans pour autant être subordonné. Dans l’avion, le commandant de bord est le seul responsable du vol même s’il transporte de très hautes personnalités parmi ses passagers. Le contrôleur aérien a le pouvoir de communiquer avec le pilote et il est seul, habilité à lui donner des ordres conséquemment. L’exploitant d’aérodrome assure le traitement correct du trafic commercial, des opérations d’escale en offrant toutes les commodités aux passagers à l’arrivée, au départ et en transit dans les aérogares en veillant au strict respect de la sûreté de l’aviation. On comprend aisément dans tous ces compartiments de l’aéronautique que les ressources humaines sont au centre des actions menées et il est donc important de maintenir les ressources humaines au niveau convenable de l’exploitation.
Attention ! On ne s’improvise pas aviateur, il faut accroître les compétences dans l’environnement aéronautique, multiplier les stages d’immersion au sein des autres aéroports et favoriser les spécialisations dans les écoles d’aviation, cela implique une mise à niveau contente des ressources humaines.
circulaient à moto le long de la piste ; cet accident est un cas malheureux qu’on ne pourrait ramener à une simple défaillance de l’inobservation des règles de sûreté de l’aviation par la SOGEAC, par l’AGAC, par l’ANA, par la Gendarmerie du Transport Aérien-GTA ou même par le manque de contrôle des accès du côté de la base militaire, mais c’est plutôt tout un ensemble. Il faut tirer des leçons pour savoir si toutes les zones sont bien surveillées, si la GTA veille au grain qui passe entre les mailles du filet et si les travailleurs eux-mêmes respectent scrupuleusement les consignes de sûreté. Tout cela prouve à suffisance que le facteur humain est au centre des préoccupations et il doit évoluer avec la tendance actuelle.
Néanmoins, pleins d’efforts sont déployés au sein de l’Aéroport
International Ahmed Sékou Touré ; il reste cependant beaucoup à faire. Pour permettre d’aller vite dans les perspectives de développement attendu de la plateforme, il s’impose qu’il y ait des actions concertées entre l’AGAC, la SOGEAC et l’ANA sur toutes les questions concernant la sécurité et la sûreté de l’aviation. A ce jour j’estime qu’il y a de bons cadres à ces niveaux, le défi qui les attend est de taille. Ils doivent s’entre-aider pour développer notre aéroport. Le travail est plus complexe mais tout est déjà écrit, il faut juste mettre en œuvre tous ces aspects et veiller à ce que cela soit pérenne.
radio-électroniques ;
- Diplômé de l’École Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse (France) - option : Exploitation aéronautique - conception et gestion des aéroports ;
- Diplômé de l’Institut International de Formation et de Gestion en Aviation (IIFGA) de Montréal au Canada – Top Management de l’aviation civile ;
Pour revenir à l’accident survenu le vendredi 2 Septembre au cours de l’atterrissage du vol de la TAP avec les deux frères qui
M. Mamady KABA est Ingénieur de l’Aviation Civile ; Directeur général de l’Aeronautical Consulting Services (ACS-SARLU) ;
- Diplômé de l’Institut des ingénieurs de l’aviation civile de Kiev (Ukraine) - option : Exploitation des équipements
- A suivi plusieurs séminaires de haut niveau à l’Académie de l’Aviation à Singapour (AAS) ; Ex-Directeur général adjoint de la SOGEAC ; Ex-Directeur général de l’Agence de Navigation Aérienne (ANA) ; EX- Secrétaire général de la FIR de Roberts ; Ancien Ministre des Transports ; Ancien Conseiller du Premier Ministre ; Ex-Directeur de l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile.
BULLETIN 14
« JE TE CONSEILLE DE NE PAS AVOIR PEUR DES AVIONS QUI SONT
IMPRESSIONNANTS, ILS SE PLIENT TOUS À TES ORDRES... »
Présentez-vous et ditesnous quel est votre fonction ?
Je me nomme Mohamed Soumah, je suis agent placeur d’avions depuis 2014. J’ai été recruté comme placeur d’avions suite à un appel d’offre d’emplois. Mais bien avant, j’avais pris connaissance de ce métier parce que j’ai aussi été manutentionnaire et je travaillais du côté de l’aérogare national. La proximité des avions m’a fait rêver grand. J’ai appris à aimer tout de suite le métier de placeur et je ne rêvais que d’en devenir.
Parlez-nous de vos débuts en tant qu’agent placeur.
Mon premier jour en tant qu’agent placeur, j’étais tout excité mais aussi profane. J’ai rencontré un collègue du nom de Balakè Oularé, qui a d’ailleurs été mon formateur. C’était impressionnant d’être tout proche des gros Boeing, mais il a su me rassurer en ces termes : « mon petit, je te souhaite bonne chance, ce travail est noble. Je te conseille de ne pas avoir peur des avions qui sont impressionnants, ils se plient tous à tes ordres. Alors observe comment je fais, apprends vite et tu vas exceller. »
Avec ses deux bâtons en main, il a placé un premier vol et j’observais le moindre de ses gestes. Dès le deuxième vol, je lui ai demandé de me laisser la main, j’ai assuré et l’aventure commençait à peine.
Comment expliquer le métier de placeur aux profanes ?
Le métier de placeur consiste à orienter un aéronef vers sa destination finale, au parking. Ça implique une connaissance large de plusieurs éléments, notamment : le langage aéronautique, les voies de circulation à respecter, la communication (avec la tour,
BULLETIN 16
Mohamed Soumah, agent placeur d’avions.
les chefs de piste, les tractistes, tous les collaborateurs) et surtout la sûreté. Ça parait compliqué mais c’est un jeu d’enfant quand tu te lances. Il y a des signes conventionnels à maîtriser qui sont très facile à comprendre. Par exemple quand je plie le bras droit et que le bras gauche est tendu, ça veut dire de tourner vers la gauche et quand je croise les bras tendus en dessus de ma tête ça veut dire de stopper. L’équipage avec qui je communique directement est déjà averti sur ces signes, donc on communique sans pour autant parler à vive voix. C’est très amusant quand tu maîtrises bien ce que tu fais.
Expliquez-nous comment vous placez un aéronef ?
J’accueille l’aéronef à partir de la VCA (Voix de Circulation Avions) dès qu’il sort de la piste et qu’il entre dans la bretelle, mon intervention commence. Deux options s’imposent, soit l’orienter avec le véhicule FOLLOW ME (qui signifie suivez-moi) ou avec les signes conventionnels lorsque je me tiens à une position précise, là j’utilise les baguettes pour les guider. Avec le véhicule FOLLOW ME, je me mets en avant et je lui montre la voie à suivre jusqu’au parking ; mais quand je suis à pied je communique avec l’équipage grâce aux signes conventionnels.
Qu’est-ce qui te plait autant dans ce métier ?
Le plaisir que j’en tire ; la polyvalence que j’ai su acquérir grâce à mon évolution et les nombreuses formations reçues ; j’aime surtout placer les avions dans la soirée quand le ciel est
bien dégagé et lorsque le soleil n’est plus ardant. Je m’amuse en travaillant et c’est très important.
Quels sont les changements constatés ces derniers temps et qu’aimeriez-vous voir améliorer ?
Les changements que j’observe se situent plus au niveau de l’état d’esprit des travailleurs, la culture de travail s’améliore, les employés sont dégourdis et engagés à bien accomplir leur tâche, cela est très important. Le travail qui est le tien, si tu l’as aimé une fois, c’est bien de le faire tout le temps et d’en prendre plaisir ça consolide le travail d’équipe. Mes collègues et moi, on s’encourage à tout moment et on se rend compte que le moral est toujours positif.
Sinon parfois nous manquons d’équipements, mais on accepte de faire notre part du boulot car c’est ce qui fait bouger les choses. Ce qu’il faut améliorer, c’est surtout les équipements de travail ; ils sont vétustes et parfois on se les partage avec les collègues. Mais je sais que cela va arriver, il faut juste un peu de temps parce que c’est des matériels qui coûtent extrêmement chers.
Votre mot de la fin ?
Le métier de placeur d’avions était un rêve pour moi, je suis très heureux de l’accomplir et de le vivre au quotidien. J’encourage tous ceux qui ont une fois rêvé à le devenir à s’impliquer davantage. J’invite également la direction à nous trouver des stagiaires pour préparer la relève.
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Avis de mariage
Mariage de M. Abdoul Rahim DIALLO, sapeurs-pompiers à la Direction Sûreté et Sécurité. Les cérémonies ont eu lieu jeudi le 15 septembre 2022. Heureux ménage au couple.
Avis de décès
Nous avons le regret de vous annoncer le décès de la mère de notre collègue M. Djibril DIALLO, conducteur d’engins à la direction des opérations.
Décès survenu dimanche, 04 septembre 2022 des suites de maladie. Que l’âme de la défunte repose en paix. Amen !
CE QUI A MARQUÉ LE SOCIAL... BULLETIN
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EXPÉRIENCES PASSAGER
1. Présentez-vous. KAMANO
2. À quand remonte votre dernière visite à l’aéroport ? Le 05 septembre 2022 pour un voyage.
3. Quel est votre avis général sur notre aéroport ?
Notre pays a besoin d’un aéroport plus moderne avec plus d’espaces pour tous les services nécessaires.
4. Comment pourrions-nous améliorer votre expérience ?
En construction un nouvel aéroport, celui-ci ne répond plus
à nos exigences.
5. Avez-vous d’autres commentaires ou suggestions à nous soumettre ?
Il faut réaménager le parking pour avoir plus d’espace et réinvestir dans la construction de toilettes supplémentaires.
AVIS DES INTERNAUTES
En général
Plein de choses sont à refaire dans cet aéroport. Les douaniers qui quémandent à tout bout de champ, limite ils t’obligent à laisser la monnaie avant de passer c’est pénible. Une fois que tu passes le contrôle douanier, pour moi cette machine qui visionne ton bagage à main est suffisant, mais fort malheureusement ‘’non’’. Avant d’embarquer il faut que tu ouvres ton bagage de cabine et qu’ils mettent leur main dans tes affaires pour je ne sais chercher quoi que la machine n’ait pas pu détecter, c’est super agaçant. Des escalators qui ne marche quasiment jamais. Pour ce qui est la salle à bagage que dire. Mon avis, ils devraient rendre le parking plus cher afin que cet argent serve à entretenir l’aéroport.
Des mendiants déguisés en agents de sécurité et de la douane tous corrompus. Le manque d’hygiène des toilettes, notre aéroport reste à désirer.
En termes d’infrastructure, il y a du chemin mais si ça ne tient qu’à ça on aurait fait avec. Le plus gênant, ce sont les regards discourtois dès ton arrivée, on dirait que tu entres en zones hostiles alors que tu viens dans ton propre pays. Si les agents pouvaient accueillir le monde avec bienveillance et sourire ça irait mieux déjà.
Il y a du boulot qui est fait mais le chemin est encore long. Merci de dire respectueusement aux policiers et douaniers d’arrêter de quémander de l’argent aux voyageurs avec insistance, c’est gênant. Agrandir le tapis bagages. Les policiers qui tamponnent les passeports manquent souvent de délicatesse et de douceur. Parlez doucement aux gens et SOURIEZ ! C’est bon pour la santé. L’aéroport est la vitrine d’un pays, recevez tous nos encouragements dans vos efforts.
SOGEAC INFO 19
SALON NIMBA
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