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L’ÉDITO
from SOGEAC MAG 005
by info sogeac
« LA SÛRETÉ/SÉCURITÉ DANS LE TRANSPORT
AÉRIEN : UNE AFFAIRE COMMUNE »
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Namory CAMARA Directeur Général
Les récents événements survenus à l’Aéroport
International Ahmed Sékou Touré (AIST) nous rappellent, s’il en était encore besoin que le risque zéro en matière de sûreté/sécurité n’existe pas. La sûreté/sécurité au niveau de notre aéroport est un enjeu de taille qui figure en tête des priorités de notre feuille de route. S’il est évident que la mise en œuvre effective des mesures de sûreté/sécurité de notre plateforme relève d’une compétence régalienne de l’Etat à travers ses structures déconcentrées, il n’en reste pas moins que l’implication totale de la SOGEAC ainsi que des acteurs opérant sur la plateforme demeure indispensable.
J’estime que nous devons bâtir une véritable culture de sûreté/ sécurité qui doit être une responsabilité collective. Cet idéal résulte non seulement de la pleine conscience des menaces et des vulnérabilités inhérentes aux activités du transport aérien mais aussi du respect scrupuleux des mesures de sûreté par tous les usagers. Pour emprunter un raccourci, les mesures de sûreté/sécurité ne peuvent pas être l’apanage d’une seule entité dans le secteur du transport aérien. Que l’on parle de petits ou de grands aéroports, le mode de fonctionnement reste identique. Pour ma part, j’ai été profondément bouleversé par la perte tragique de deux personnes sur une zone réglementée suite à l’atterrissage d’un vol de TAP Air Portugal. Cette compassion est partagée par l’ensemble des travailleurs et je renouvelle nos sincères condoléances à la famille des défunts. Qu’ils reposent en paix.
Amen !
Dès lors, il est apparu important d’élaborer et de partager un cadre de travail avec toutes les parties prenantes impliquées (Autorité Guinéenne de Aviation Civile (AGAC), SOGEAC, Autorité de la Navigation Aérienne (ANA), Gendarmerie du Transport Aérien (GTA), Police, Douane, sous-traitants de sécurité, manutentionnaires, compagnies aériennes et usagers) au quotidien dans la mise en œuvre des mesures de sûreté/sécurité afin que de tels événements ne se reproduisent plus. Bien entendu, le facteur humain peut toujours jouer contre ces mesures d’où l’impérieuse nécessité de garder une vigilance permanente. Au lendemain de ce terrible accident, plusieurs actions concrètes ont été immédiatement prises par le Ministère des infrastructures et des transports afin de rendre notre aéroport plus sûr. Ce travail se poursuit à l’effet d’offrir aux compagnies aériennes et aux usagers, un haut niveau de sûreté/sécurité.
Il convient de rappeler que « l’avion reste de loin le moyen de transport le plus sûr ». Pour preuve, les chances d’avoir un accident sont de 1 sur 10 millions de vol, soit 0,0000001% de risque que cela arrive. Cela atteste une fois de plus de son extrême fiabilité.
Toutefois, nous allons continuer à renforcer la prévention à tous les niveaux pour en faire un levier permettant d’éviter les accidents. Soyons très vigilants et attentifs aux événements auxquels nous assistons en les abordant de manière professionnelle et dans l’intérêt supérieur de notre pays.
A bientôt...
SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE : 3 CAMIONS ACQUIS POUR RENFORCER L’EFFICACITÉ DU SERVICE DE SAUVETAGE ET DE LUTTE CONTRE LES INCENDIES AÉROPORTUAIRES (SSLIA).
La direction Sûreté & Sécurité de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré multiplie les actions pour renforcer son efficacité. En allant de l’équipement à la formation des pompiers, tout est réuni pour avancer en niveau de protection.
Le renouvellement des équipements à l’aéroport est en cours et reste une priorité. Chaque direction est concernée par ce renouveau, notamment la direction de la sûreté & sécurité qui vient de doter la caserne des pompiers de 3 véhicules incendies de nouvelle génération à savoir : deux (2) MAN venant de chez SIDES et un (1) ROSENBAUER de dernière génération : « Le besoin de certification de notre aéroport est imminent et pour y parvenir il faut répondre à certain nombre d’exigences édictées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Cela a ainsi motivé l’achat de trois véhicules avec les capacités suivantes : 3 000 litres d’eau, 600 litres d’émulseur avec un débit de 3000 litres par minute et 250 kilogrammes de poudre ABC. Le total cumulé pour les deux est de : 6 000 L d’eau + 1 200 L d’émulseur, 500 kg de poudre ABC avec un débit de 6 000
L/mn. Quant au ROSENBAUER, il dispose de 12 500 litres d’eau, 1 500 litres d’émulseur avec un débit de 6 000 litres par minute et 120 kilogrammes de CO2. » Nous confie Abdoulaye Diallo, Directeur Sûreté & Sécurité de la SOGEAC.
Ces 3 véhicules d’une capacité totale de18 500 litres d’eau avec un débit de prémélange de 12 000 litres par minute viennent renforcer cinq (5) Véhicules d’incendie Mousses (VIM) de réserve qui déjà offraient 34 100 à l’accoutumer. Toutes ces capacités placent largement notre aéroport audelà de l’exigence de la catégorie 8 selon la règlementation en matière d’équipement sécurité incendie.

Après acquisition de ces véhicules, une formation a été organisation à l’attention des pompiers pour comprendre les techniques de manipulation du camion ainsi que les mécaniciens pour maîtriser le service d’entretien. Au bout de quatre (4) jours, les équipes se sont succédées auprès de Laserk Jérôme, formateur itinérant Rosenbauer : « À tour de rôle, nous avons découvert le fonctionnement de ce véhicule, que j’apprécie beaucoup d’ailleurs. Les équipes des pompiers étant déjà formées sur les techniques de sauvage et de lutte contre le feu, il était question de découvrir comment exploiter cet appareil dans son plein potentiel, ce qu’il faut pour un jet d’eau précis, les techniques de mélanges, etc. chose qu’ils ont très vite maîtrisé. » Du côté de la mécanique, le formateur leur a appris à mieux comprendre et entretenir cet appareil pour qu’il soit serviable plusieurs années encore.

La certification de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré est au centre de toutes les préoccupations de la direction générale. Pour y parvenir, il faut investir dans l’équipement et multiplier les formations du personnel et c’est ce qui est fait chaque jour.
La procédure d’embauche suit son cours et à ce jour, une série d’entretiens individuels avec les candidats a été réalisée dans la plus grande transparence avec un jury constitué des directeurs de services.
Plusieurs candidats ont été retenus aux postes suivants :
- Magasiniers caristes (6) ;
- Placeurs d’avions (6) ;
- Agents péril animalier (5) ;
- Agents inspection piste (5).
Ces vingt-deux (22) nouvelles recrues, vous seront présentés dans nos prochains numéros.
Des séances de formation en sûreté & sécurité ainsi que des notions d’initiation en aéronautique leur seront dispensés pour pouvoir fonctionner sur la plateforme aéroportuaire.
A noter que la direction des ressources humaines se fait assister dans ce processus de recrutement par un cabinet spécialisé en la matière qui épluche tous les dossiers de candidature.
CERTIFICATION : CE QU’IL FAUT SAVOIR !
Une mission a séjourné dans notre aéroport pour évaluer les réalisations du processus de certification enclenché en Août 2021. Au-delà des recommandations, plusieurs conseils ont été formulé à l’attention des autorités guinéennes pour parvenir à de meilleurs résultats.
Le Service Qualité et Environnement et SMS qui a la charge de piloter et de veiller sur la mise en œuvre des procédures opérationnelles du point de vue sûreté, sécurité, environnement et qualité de notre aéroport, a reçu une mission de travail d’experts constituée de Fédougbam Vénance ASSIOU (directeur conformité et gestion de risques) et Yembwam B. NAMOUNOU (chef service escale) tous en provenance de la Société Aéroportuaire Lomé-Tokoin, pour une séance de travail sur le processus de certification

: « Nous avons démarré le processus ensemble en 2021, il y a eu la première rédaction autour de 18 procédures opérationnelles ; un an plus tard, je leur ai fait appel pour voir l’état d’avancement et surtout pouvoir booster les activités à nouveau avec les équipes concernées.
» nous confie Fatoumata
NIANG , cheffe Service Qualité et Environnement et SMS.
Pendant le séjour, l’équipe de travail a abordé les points suivants : recommandations de la dernière mission ; point sur les documents développés lors de la dernière mission, état des lieux et recommandations APEX. Pour mieux comprendre le concept de certification pour un aéroport, nous avons recueilli l’avis de M. Fédougbam Vénance ASSIOU qui nous explique en ces termes : « La certification consiste en la rédaction d’une procédure tout en respectant la réglementation ou les exigences d’un domaine quelconque pour ensuite les mettre en œuvre. Ensuite, une entité externe est chargée de vérifier la conformité de la réglementation par rapport aux dispositions mises en place sur le terrain, tant sur le volet des équipements et des procédures. Après avoir atteint une norme appréciable, la certification est délivrée et l’autorité en charge veille à ce que les procédures soient toujours respectées.
L’OACI a mis en place un
La direction des ressources humaines de la SOGEAC, en collaboration avec l’Agence Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC) a organisé des séances de rappel pour certains et d’initiation aux notions de sûreté pour les nouveaux employés.
Cette formation en sûreté est dispensée par les instructeurs de l’AGAC. Elle a pour objectif d’enseigner les notions de sûreté d’aviation civile aux travailleurs de plateforme afin qu’ils puissent s’en servir dans leur quotidien. Ces séances s’inscrivent dans le processus de certification pour vérifier si un certain nombre de dispositions prévues dans les annexes 14, 19, 17 sont respectées et mises en œuvre. En termes simples, il nous explique que : « La certification n’est pas une fin en soit, il s’agit de respecter les données et la réglementation. Quand on dit que la piste doit avoir une pente de 1,5 vous faites une piste où l’eau stagne, ça veut dire que la pente n’est pas respectée car il n’y a pas d’adhésion entre l’aéronef et la piste. Un autre exemple concernant la conduite des engins sur l’aire de trafic, si on ne rappelle au conducteur certaines mesures de sécurité alors que cellesci sont édictées dans le cadre de la certification, quand un conducteur cogne un aéronef en stationnement ou au roulage, ce sont des manquements graves. A cause de tous ces éléments, il est important d’aller à la certification. » Pour toutes ces raisons et quelques manquements liées à la sûreté, il est plus qu’important d’aller à la certification de notre aéroport pour renforcer la vigilance à tous les niveaux. Avec ou sans, l’aéroport fonctionne et fonctionnera, mais en s’engageant dans ce processus de certification c’est pour améliorer l’activité qui y est souvent menée. cadre des formations périodiques pilotées par la direction des ressources humaines : « Nous avons une politique d’apprentissage continu qui nous oblige de faire des rappels de notions. En aéronautique, la répétition renforce la compréhension et permet de redoubler de vigilance. Ce sont des notions déjà acquises pour la plupart d’entre eux, mais aussi l’occasion pour les nouveaux recrutés de développer la culture de sûreté. Raison pour laquelle nous avions initié cette
Il faut rappeler que la certification s’obtient sur deux volets : matériel et opérationnel. Le côté matériel demande un gros investissement où il faut bien impliquer l’État pour aboutir dans ce processus. Parallèlement, mettre en œuvre les procédures ou les rédiger et ensuite améliorer les caractéristiques.
La mission a encouragé les autorités guinéennes, le personnel de la SOGEAC et l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC) à poursuivre toutes les actions élaborées tout en leur réaffirmant que la certification OACI n’est que le travail fait au quotidien par tous les exploitants de la plateforme.

Ils sont 171 employés de la SOGEAC à bénéficier de cette formation qui s’étendait sur deux jours et valide pour deux ans renouvelables.
« C’était important pour moi de bénéficier d’une telle formation, parce que cela m’a permis de distinguer les différentes zones dans un aéroport et éventuellement comprendre que, ce n’est pas parce qu’on est détenteur d’un Titre d’accès aéroportuaire (ou badge) qu’on est permis d’aller partout et à tout faire sur la plateforme ; sans parler de son utilisation abusive.
J’ai aussi appris comment me comporter face à un danger ou un colis suspect parce que la sûreté, c’est une affaire de tous.
» Mamadou Cellou BARRY, agent travaux aire de mouvement. Ces formations devront être validées et renouvelées après 2 ans par tous les employés de la SOGEAC afin de renforcer l’implication de chacun face aux questions de sûreté et sécurité.
Immersion professionnelle au sein de l’aéroport “Cardinal Bernadin Gantin” de Cotonou
Nous ne cessons de le répéter, le capital humain est le meilleur investissement pour développer la société. Les voyages d’immersions sont une bonne façon de permettre aux apprenants de renforcer leurs compétences. C’est pourquoi la direction générale de la SOGEAC a initié des séries de voyages d’immersion à l’endroit des employés afin d’accroître leur connaissance dans l’environnement aéronautique.
Une délégation constituée de Sékou Oumar CAMARA (Consultant Juridique), Mme
Doussou KEITA (Directrice Adjointe de l’Exploitation), Anthelme Lionel YORO (Assistant du Directeur Général) s’est rendu à l’aéroport international ‘’Cardinal Bernadin Gantin’’ de Cotonou, pour effectuer des séances de travail. Ces sessions ont permis de réunir des informations sur le régime juridique de la société et le mode de gestions des différents aéroports du Bénin à travers la SAB (Société des Aéroports du Bénin).
Pour Mme Doussou KEITA , cela a été une occasion de bénéficier de l’expertise de la direction en charge de l’exploitation de l’Aéroport de Cotonou. Elle a fait le tour des services suivants : exploitation permanence ; opérations ; sécurité et sûreté. On peut noter l’apprentissage de nouvelles méthodes de gestion d’équipes à l’exploitation mais également un système d’optimisation des différents espaces du FRET.
Il est important de souligner qu’un travail bien accompli a été possible grâce à la contribution de toutes les équipes dirigeantes de l’aéroport concerné et nous tenions à multiplier ce genre de partenariat.

Mission à l’étranger : nouvelle convention de formation avec l’ERSI
Pour améliorer la qualification des sapeurspompiers de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, une mission constituée du directeur des ressources humaines et du directeur adjoint de la sûreté & sécurité de la SOGEAC a effectué un déplacement à Douala afin de renouveler la convention de formation avec l’École Régionale de la Sécurité Incendie (ERSI).

L’ERSI Douala fait partie des trois écoles professionnelles de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) organisme international qui regroupe dix-huit (18) États membres dans une coopération pour la gestion de la sécurité de la navigation aérienne.
Spécialisée dans la formation des pompiers d’aérodrome, des techniciens (chefs d’équipe) et techniciens supérieurs (chefs de section), l’ERSI offre également des formations spécifiques aux États non membres, dont la Guinée.
Durant le séjour de travail, l’équipe a fait un diagnostic de la précédente convention pour élucider les actions exécutées et celles au programme, ce qui a valu à un projet de nouvelle convention « C’était nécessaire de faire un tour dans cette école parce que l’équipe dirigeante a changé et celle de la SOGEAC également. J’ai été mandaté comme chef de mission par le Directeur Général pour revoir nos termes de collaboration et éventuellement comprendre ce qui n’a pas été réalisé à date afin de planifier la totalité des formations au grand bénéficie de nos pompiers.
» Moussa Mahmoud CONDE , directeur
des ressources humaines. Par la même occasion, une visite guidée pour découvrir les installations de l’École Régionale de la Sécurité Incendie a été organisée : « Nous avons eu la chance de découvrir les installations de l’école, notamment le simulateur de feu dans un avion, un appareil impressionnant. Il y a également des bâtiments qui simulent des incendies avec différents types de feux, ainsi que les Appareils Respiratoires Isolants (ARI) ; il y a plein de nouveautés qui confrontent les apprenants aux réalités du métier. C’est très avantageux pour nos pompiers de bénéficier des formations dans cet établissement.» Oumar
Il faut s’attendre aux participations de nos pompiers lors des prochaines séances de formation à ERSI. Une action en plus qui vient renforcer la mission de la direction générale à investir dans le capital humain.