SOGEAC MAG N°15

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SOGEAC mag

15ème ÉDITION / Juillet - Août 2024

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mon aéroport

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Édito

L’Aviation d’Affaires : Perspectives et Opportunités pour l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré...

Hajj 2024, encore une nouvelle expérience satisfaisante

Piloté par un comité d’organisation, les opérations du Hajj à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré constituent

L’aéroport en chiffres

Le volume de passagers à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré connait une progression de 14%...

L’ENTRETIEN

L’absence d’une compagnie aérienne nationale en Guinée n’est pas un frein au développement de l’aéroport...

Lancement de la Saison Touristique : une success story

Placé sous le thème “Culture et Défis du Tourisme Durable“, la saison touristque est une occasion unique de célébrer la richesse culturelle de notre pays...

INSIDE

Durant notre quart, nous avons la responsabilité de veiller sur les opérations aéroportuaires...

Expérience client

En ce qui concerne la nourriture, nous sommes très limités aussi, il y a juste un restaurant et une boutique...

Dans un monde en perpétuelle mutation, l’aviation d’affaires représente une facette essentielle de la mobilité moderne, facilitant les déplacements rapides et efficaces des hommes d’affaires, des entrepreneurs et des leaders d’opinions. Elle est également un vecteur de développement économique, créant des emplois directs et indirects, favorisant les investissements et stimulant l’activité économique locale.

Le marché mondial de l’aviation générale devrait augmenter à un rythme considérable entre 2024 et 2032 selon certaines prévisions. En 2023, ce marché a connu un rythme de croissance soutenu avec l’adoption de stratégies par les principaux acteurs.

ÉDITO

L’Aviation d’Affaires : Perspectives et opportunités pour l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré

En tant qu’unique porte d’entrée par voie aérienne, l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré se prépare à jouer un rôle central dans l’essor de l’aviation d’affaires en Guinée.

Au regard du développement économique de notre pays, ils existent de belles perspectives dans ce secteur ; une économie en croissance continue soutenue par l’important projet minier SIMANDOU, notre pays dispose d’atouts certains pour attirer davantage de voyageurs d’affaires et d’investisseurs empruntant de plus en plus de vols privés.

Les prémices se font déjà sentir au sein de notre aviation générale. Le démarrage de l’exploitation de la mine de fer de SIMANDOU a contribué substantiellement à une augmentation significative des vols d’affaires et domestiques. C’est raison pour laquelle, l’aéroport international

Ahmed Sékou Touré se prépare à franchir une étape déterminante dans son développement, avec un ambitieux projet de construction et de modernisation qui inclut des installations dédiées à l’aviation d’affaires : terminal privé, services dédiés, hangars pour jets privés… etc.

Ce développement ne se résume pas uniquement à une question d’infrastructure, il doit s’accompagner d’une vision stratégique à l’effet de positionner l’aéroport comme un centre de services complets de l’aviation d’affaires.

En tant qu’acteur et observateur avisé de ce secteur en plein essor, nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir et encourager cette dynamique. Le futur de l’aviation d’affaires en Guinée est en développement, et c’est ensemble que nous le bâtirons.

DCI Présidence de la République ©

AVIADEV AFRICA, la SOGEAC va à la conquête de nouvelles compagnies

La participation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré aux grands événements de l’aviation est devenue habituelle et cela découle de l’ambition affichée par la Direction Générale. C’est dans ce cadre que l’équipe, constituée de la Direction Commerciale et Marketing ainsi que du Directeur Général, a participé à cet événement une fois de plus.

AVIADEV Africa est un événement qui facilite la connectivité entre les

aéroports africains et des aéroports africains vers d’autres destinations. Cette édition s’est déroulée du 19 au 21 Juin à Windhoek, en Namibie et a connu la participation de plusieurs aéroports africains, des représentants de compagnies aériennes ainsi que quelques analystes qui proposent des solutions adaptées aux aéroports : « C’était ma première participation à un événement d’une telle envergure. J’ai beaucoup appris des autres aéroports, on pouvait constater une agressivité et un engagement

total en faveur des aéroports participants et c’est bien cette manière de fonctionner notre directeur essaye d’insuffler en nos équipes. » Benjamin Moundékéno, chef service communication.

Cette rencontre qui réunissait quelques décideurs du domaine, était constituée de conférences débats très édifiantes avec des thématiques d’actualité, les partages d’expériences, les meetings pour le développement de nouvelles routes : « notre participation

était nécessaire parce que nous avons pour vocation de développer de nouvelles routes afin de désenclaver la destination Guinée et aussi accroitre la fréquence de mouvements des aéronefs. Nous avons eu des rencontres avec des compagnies aériennes qui envisagent d’ouvrir très bientôt des lignes sur notre destination. La connectivité entre les pays africains reste encore un défi à relever pour tous les aéroports africains, à force de participer très souvent à de tels événements nous espérons rallier facilement tous les aéroports africains plutôt que de faire un

détour qui demande beaucoup d’énergie et plus de dépenses. »

Aïcha Djamy, cheffe service commercial.

Cet événement est une opportunité pour l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de rencontrer les décideurs des compagnies aériennes qu’il désire attirer vers la destination Conakry. Il faut aussi mentionner que ce processus implique des connaissances en développement de routes. Cette formation que la Direction Générale exige à

le Direction Commerciale et Marketing pour être mieux performante.

Nous espérons bientôt participer à une succession d’ouverture de nouvelles lignes vers la destination Conakry, ce qui fera accroître le flux des passagers.

Hajj 2024, encore une nouvelle expérience satisfaisante de l’AIAST

Piloté par un comité d’organisation, les opérations du Hajj à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré constituent des moments intenses qui méritent une implication totale. Du 25 mai au 10 juillet, les parties prenantes se sont investies pour une meilleure organisation de ces opérations.

L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré n’est plus à sa première gestion des opérations du Hajj, malgré la grande attention que cela implique.

Pour parvenir à un meilleur résultat, un comité est toujours mis en place. A sa tête, Monsieur Doudou SYLLA qui sollicite l’apport des autres services présents sur la plateforme aéroportuaire, notamment la Gendarmerie du Transport Aérien (GTA), la Police aéroportuaire, les services de Douanes, les manutentionnaires, les services de nettoyage et les services de sécurité privés.

S’étant déroulé en deux temps, soit l’aller et le retour, cette période de Hajj 2024 a connu la participation de 68 convois, correspondants à 136

mouvements d’aéronefs : « nous avons enregistré la participation de 10 244 pèlerins au départ de Conakry, pour un retour de 10 163, cet écart est dû aux cas de décès, à qui nous rendons un grand hommage et prions pour le repos de leurs âmes. Mais dans l’ensemble, cette opération était une belle réussite. » M. Doudou SYLLA, coordinateur du Hajj à la SOGEAC.

L’un des aspects les plus pertinents de la gestion de cette année se résume à la bonne coordination des bagages des

pèlerins qui ont été traités de la façon la plus stricte. Sur les 3 936 bagages qui ont été traités, 709 ont été retournés à cause du contenu qu’ils déposaient : « effectivement, nous avons été rigoureux lors du traitement des bagages des pèlerins, surtout durant la phase aller. Nous avons retourné plusieurs bagages parce qu’ils comportaient des produits prohibés ! Cela était nécessaire pour maintenir, voire dépasser notre positionnement l’année précédente qui plaçait déjà la Guinée au rang de 7ème pays mondial en termes

d’organisation et de sérieux dans les opérations du Hajj. Nous espérons alors faire mieux cette année, tout en intensifiant la sensibilisation auprès de futurs pèlerins pour éviter de retourner plus de bagages les prochaines fois. » nous a confié M. Doudou SYLLA.

Sachant que les opérations du Hajj s’organisent très souvent à l’aérogare de voisinage, qui pourrait être démolie les prochaines années pour laisser place au futur terminal au compte du projet d’expansion et de modernisation, nous avons cherché à comprendre

comment et où seront organisés les prochaines opérations du Hajj. Le coordinateur a su répondre en disant que cette question mérite une attention particulière qui se pencherait sur le choix d’un site à aménager sur la plateforme, avec toutes les commodités adéquates. Par la suite, il suggère de prévoir dans le prochain terminal un espace modulable pour les opérations du Hajj et qui pourrait être exploité pour d’autres éventualités également.

En ce qui concerne les recommandations auprès

du Secrétariat Général des Affaires Religieuses, le comité d’organisation souhaiterait renforcer la sensibilisation à l’attention des futurs pèlerins pour déterminer les interdits au sujet des bagages à emporter et améliorer les mesures techniques en termes d’organisation du Hajj afin que les pèlerins puissent entrer en possession de leurs bagages plus rapidement au retour du pèlerinage.

Qualification du personnel, le cheval de guerre de la Direction des Ressources Humaines

La direction des ressources humaines de la SOGEAC mise incessamment sur la qualification du personnel exerçant sur la plateforme aéroportuaire. Plusieurs actions sont entreprises pour permettre aux employés de monter en compétences et assumer avec professionnalisme leurs tâches. Pour les trois derniers mois, il y a eu au total 28 actions de formations qui ont été réalisées. Il s’agit de formations réglementaires et métiers qui sont exigées par les instances de l’OACI, facilitant au personnel d’exercer leur métier. Ce sont entre autres : Inspection aire de mouvement, Coaching loader contrôle procédures, gestion opérationnelle de l’équipe, exploitation, opérations aéroportuaires

et processus de prise de décision en collaboration des aéronautiques, gestion opérationnelle de l’équipe, responsable marketing et expérience client, pour ne citer que ceux-ci. Ces renforcements de capacités concernent les équipes opérationnelles et administratives de la SOGEAC. Pour cette année 2024, la direction des ressources humaines avait prévu une soixantaine de formation pour dont 45 déjà réalisées soit 74% de taux de réalisation. L’objectif de ces multiples formations est de répondre aux exigences d’IATA et de l’OACI et surtout d’avoir à disposition une main d’œuvre qualifiée et performante.

À peine recrutée, Marie Noël MAOMOU, agent litige bagage, a déjà bénéficié de plusieurs

formations : comportement commercial, marchandises dangereuses entre-autres : « Je me suis retrouvée dans le milieu de l’aviation sans prérequis. Mais grâce aux formations dont je bénéficie, je sais comment me tenir devant un client qui est nerveux et comment interagir avec eux. C’est un grand atout, surtout pour nous qui recevons souvent des clients très nerveux à cause des bagages en retard. Je sais également réagir lorsque j’ai en ma disposition des produits prohibés. Ces formations ont amélioré considérablement mes compétences et depuis peu, je sens que je réalise mon travail avec plus de professionnalisme. » Elle remercie par la même occasion, la direction des ressources humaines pour la qualité du programme des formations qui va sans doute augmenter la productivité des équipes de l’aéroport International Ahmed Sékou Touré.

La direction des ressources humaines prévoit surtout d’augmenter les sessions de formations en 2025 en formant des formateurs certifiés en interne.

Renforcement de capacités, la Direction Sécurité facilite la certification des nouveaux agents

La Direction Sécurité multiplie les efforts pour permettre à ses différents agents d’être certifiés et monter en compétence dans leur domaine.

Une série de formations a eu lieu au sein de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré et aussi bien au-delà. Il s’agit de formations en sécurité de piste pour les agents du service inspection Aire de mouvement et la Qualification de Pompiers d’Aérodrome (QPA) pour les pompiers du SSLIA.

Pour la première, les cinq agents qui composent ledit service ont bénéficié d’un renforcement de capacité par les formateurs venus de l’École Régionale de la Navigation Aérienne et de Management (ERNAM) de Dakar. La formation qui s’est déroulée du 6 au 10 Mai a porté sur les notions de la sécurité piste, tout en abordant la vigilance et les méthodes d’incrustation sur la piste sans pour autant interrompre les opérations aéroportuaires : « le formateur a beaucoup insisté sur la vigilance qui est une qualité

première qu’on doit adopter incessamment. Avant de pénétrer dans l’aire de manœuvre, nous devons toujours communiquer avec la tour de contrôle pour savoir si nous sommes autorisés à s’y rendre. En plus nous avons abordé les sujets liés aux FODs, pour savoir comment les identifier, les classifier et enfin remonter l’information aux services compétents. Nous sommes bien outillés pour assumer avec professionnalisme nos postes. » Kaba KEÏTA, agent inspection aire de manœuvre, bénéficiaire.

La seconde formation s’est

tenue en un premier temps sur le site de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, en initiation au métier de pompier d’aérodrome, puis à l’École Régionale de Sécurité Incendie (ERSI) à Douala, afin d’approfondir leur formation pour en être certifié. Les onze agents pompiers d’aérodromes ont découvert les fonctions de leur métier durant les années à venir, puis plusieurs notions leur ont été inculquées pour accomplir efficacement la tâche de pompier d’aérodrome à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré qu’ils exécuteront : « nous avons

initiés nos pompiers au métier dont ils auront la mission d’accomplir au quotidien. Ils ont découvert les matériels pompiers avec lesquels ils vont travailler au quotidien. L’ameublement de leur état physique et mental était une condition sine qua non pour se sentir prêt à être pompier d’aérodrome. L’immersion au sein de l’École Régionale

de Sécurité Incendie (ERSI) a renforcé leur connaissance et leur a surtout permis de toucher du doigt la réalité du métier. Ils y ont pratiqué les techniques qui leur ont été expliqué ici et cela a améliorer leur préparation et faciliter leur certification. » Thierno Sadou Diallo, chef Service de Sauvetage et de Lutte Contre les Incendies

Aéroportuaires.

Ces multiples formations démontrent l’intention des autorités aéroportuaires à aller vers une qualification complète de son personnel et un meilleur rendement de service à tous les niveaux.

L’aéroport en chiffres

Premier semestre 2024 : Le volume de passagers à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré connait une progression de 14%. Les tendances se confirment.

Au premier semestre 2024, le volume de passagers à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré a connu une progression de 14%, avec un trafic de 371 380 passagers contre 326 026 en juin 2023.

Cette performance à deux chiffres est due à l’augmentation du nombre de fréquences des compagnies aériennes, résultat d’une politique managériale centrée sur la proximité et le renforcement de partenariats avec lesdites compagnies. Pour le fret aérien, malgré

un ralentissement l’année dernière, on observe une augmentation de trafic de 6% par rapport au premier semestre de 2023 ; ce qui dénote l’existence d’une potentialité de croissance de cette activité au cours du second semestre 2024.

Si ces tendances se maintiennent, l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré devrait dépasser le niveau de trafic de 2023 qui s’établissaient à 742 123 passagers, soit une progression de 18% par rapport 2022. Ces records confirment les

prévisions de croissance à moyen et long terme, justifiant ainsi la réalisation de nouvelles infrastructures en cours au titre du projet d’expansion et de modernisation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré.

Ainsi, la mise en service d’importantes infrastructures en décembre 2024 comme l’aviation générale, le nouveau terminal cargo et les bâtiments administratifs renforceront considérablement les capacités de la plateforme.

PAX 2024

371 380 + 14 %

FRET 2024

2 331 + 6 %

Se rendre à Paris : la capitale en ébullition avec les Jeux Olympiques

Paris, aussi appelée ‘’ville lumière’’, est l’une des destinations prisées au monde. Représentée par sa Tour Eiffel, la ville parisienne est toujours une destination privilegée par les voyageurs du monde entier. En cette période de jeux olympiques, la destination parisienne brille encore de mille feux pour accueillir le monde dans sa totalité. Nous vous présentons l’intinéraire, de l’Aéroport

International Ahmed Sékou

Touré jusqu’au cœur de Paris, au centre des jeux, où l’énergie olympique se mêle à l’élégance parisienne.

Tout commence à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré

Votre tournée commence à Conakry, capitale de la Guinée.

L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré est le principal hub aérien du pays, offrant des liaisons régulières vers Paris. On vous recommande d’arriver au moins quatre heures

avant l’heure de départ pour s’assurer d’un enregistrement fluide et paisible. N’oubliez pas de contacter votre compagnie de voyage pour déterminer les produits interdits de voyager, cela vous fera éviter de recaler votre bagage par les services de douanes de l’aéroport.

Une fois à bord, vous pouvez vous détendre et profiter pleinement de votre votre vol qui dure entre 6 à 8h en fonction de votre itinéraire. Arrivée à Paris : la ville lumière En atterrissant à l’aéroport Charles De Gaulle (CDG), l’effervescence olympique se fait déjà ressentir. Les aéroports parisiens, gares et autres places publiques ainsi que la ville elle-même, sont décorés aux couleurs des Jeux, accueillant les voyageurs avec une atmosphère festive. Ne craignez pas la sécurité renforcée, il va de soit car cela a été instaurée pour veiller à votre bien-être.

Paris, déjà célèbre pour ses monuments historiques tels que la Tour Eiffel, Notre-Dame et le Louvre, se réinvente pour les Jeux Olympiques. Des événements sportifs se déroulent dans des sites

emblématiques, offrant aux visiteurs une chance unique de voir ces lieux sous un jour nouveau.

L’Expérience Olympique à Paris

Les Jeux Olympiques de Paris ne sont pas seulement une célébration du sport, mais aussi une célébration de la culture française. Les cérémonies d’ouverture et de clôture se déroulent dans un cadre grandiose, mêlant tradition et modernité avec une bonne dose de créativité pour laisser s’exprimer le professionnalisme des équipes de communication et Marketing que la France a su réunir à cet effet. De plus, des villages olympiques sont disséminés dans la ville, offrant aux visiteurs l’opportunité de découvrir la culture française à travers la gastronomie, la musique, et l’art. Les transports en commun sont renforcés pour faciliter les déplacements dans la ville, et des billets spéciaux permettent d’accéder facilement aux différentes zones des sites olympiques. Ne manquez pas de visiter les quartiers comme le Marais ou Montmartre pour une pause entre deux épreuves, ou encore de profiter d’une croisière sur la

Seine pour admirer la ville sous un angle différent. Retour à Conakry : des souvenirs pleins la tête Après avoir vécu cette expérience unique, votre retour à Conakry sera forcément riche en souvenirs. Le voyage de retour vous permettra de réfléchir aux moments forts de votre séjour, que ce soit l’excitation des compétitions ou la beauté de la ville parisienne. Une fois à l’éaroport, choisisez la voie dédiée aux détenteurs du passeport Guinéen pour vite ralier la salle de livraison

bagage. Notre aéroport étant modeste, vous facilite le parcours passagers à l’arrivée. Vous vous retrouverez très vite sur le parking pour ralier ensuite votre domicile.

En résumé, un voyage à Paris pendant les Jeux Olympiques est une expérience inoubliable. Depuis votre départ dans notre aéroport, jusqu’à votre retour, chaque moment sera unique à travers les jeux et la magie de Paris. Alors, préparez vos valises, enfilez votre chapeau olympique, et laissez-vous emporter par l’aventure!

L’absence

d’une compagnie aérienne nationale en Guinée n’est pas un frein au développement de l’aéroport

M. Éric MARIOLLE a travaillé environ 17 ans dans différentes compagnies aériennes sur différents postes notamment chef d’escale et responsable d’exploitation. Il a également travaillé pour le compte de plusieurs aéroports en France et à l’étranger : Lyon, Paris, Grenoble, Kosovo (où il s’occupait du développement du trafic). En 2018, il a créé EM2CONSULTING. Il est consultant indépendant et effectue régulièrement des missions en France et à l’étranger, principalement auprès d’aéroports de taille moyenne, et intervient également sur des projets de compagnies aériennes. Il propose notamment son expertise dans les domaines de l’exploitation, du développement réseau, des RH, du marketing, de la vente et de la communication.

Comment trouvez-vous le trafic dans les aéroports africains et spécifiquement en Afrique de l’Ouest ?

Malgré une hausse continue de la demande, le trafic de passagers internationaux sur le continent africain reste à un niveau faible, ne représentant que 2,1% du trafic mondial en 2023. Néanmoins, le dynamisme économique et démographique du continent, tire la croissance des principaux aéroports internationaux de la sous-région, même si de nombreuses routes sont encore mal desservies, voire inexploitées, et que les connexions restent bien souvent longues et compliquées, faute d’accords interlignes et/ou d’horaires coordonnés. Certaines

compagnies, à l’image d’ASKY basée à Lomé, font cependant exception en exploitant leur propre hub, offrant ainsi de nombreuses correspondances aux passagers voyageant dans la sous-région, et même au-delà. Quels sont les défis auxquels les aéroports africains doivent faire face les prochaines années ?

De manière globale, la situation s’améliore car un certain nombre de grands chantiers ont été engagés au cours des cinq dernières années pour rénover, moderniser, et agrandir les infrastructures existantes. C’est notamment le cas à Accra, Niamey et Lomé. D’autres pays, en recherche d’espace, ont fait

le choix de construite un nouvel aéroport, éloigné de la capitale : C’est notamment le cas à Dakar et Ouagadougou. C’est maintenant au tour de Conakry où plusieurs chantiers d’ampleur ont été engagés depuis vingt et un (21) mois. Tous ces chantiers étaient indispensables d’une part pour pouvoir continuer à répondre à des normes de plus en plus strictes, notamment en matière de sécurité et de sûreté, édictées par les principales organisations internationales (OACI, IATA) et d’autre part pour pouvoir faire face, dans les meilleures conditions, à la croissance attendue du trafic dans les prochaines années. Néanmoins beaucoup reste à faire car certains pays n’ont pas encore véritablement franchi le pas pour rénover et moderniser leurs infrastructures, tant

au niveau des aéroports internationaux que des aérodromes régionaux.

Vous étiez récemment à Conakry où on observe de grands travaux sur l’aéroport, donnez-nous votre avis par rapport au futur de cet aéroport.

Les travaux en cours pour la modernisation et l’extension de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré étaient indispensables compte tenu de la vétusté des infrastructures et équipements actuels qui ne permettent plus de traiter le trafic ‘’Passagers’’ et ‘’Fret’’ dans les meilleures conditions. Il fallait démarrer ces travaux coûte que coûte, dans les meilleurs délais, et la décision finalement adoptée a été d’investir dans des projets neufs, plutôt que dans une réhabilitation des infrastructures et équipements existants, souvent plus coûteux. Je salue là une démarche à la fois sage et ambitieuse de la part de l’équipe dirigeante de la SOGEAC. Une fois l’ensemble des travaux achevés, l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré disposera d’un outil moderne, performant et sûr, permettant de répondre aux exigences et attentes des

compagnies aériennes et de leurs clients.

L’aéroport est aujourd’hui desservi par une quinzaine de compagnies couvrant plus de 20 destinations à travers 3 Continents. Il ne fait aucun doute que les nouvelles infrastructures et équipements permettront d’accueillir aisément de nouvelles compagnies, d’ouvrir de nouvelles routes ou renforcer celles existantes. La croissance soutenue de l’économie guinéenne se confirme année après année générant une clientèle ‘’Affaires’’ de plus en plus nombreuse, exigeante quant aux services proposés

par les compagnies et les aéroports. Par ailleurs une importante diaspora guinéenne semble être implantée un peu partout dans le monde, plus attentive aux dessertes et aux prix. Des études de marché permettront de déterminer plus précisément le potentiel de trafic sur chacune des destinations envisagées. A court-moyen terme, il n’est pas exclu de penser à des ouvertures de lignes vers l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est, et à plus long terme vers des destinations plus lointaines comme les Etats-Unis, le Canada et même en Amérique du Sud.

L’absence d’une compagnie nationale peut-elle être un frein au développement de cet aéroport ? Un conseil à leur donner ?

L’absence d’une compagnie aérienne nationale en Guinée n’est pas un frein au développement de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, mais ce projet, s’il voit le jour, permettrait de favoriser d’avantage d’échanges avec les pays de la sous-région et permettrait aux populations des autres grandes métropoles

de Guinée d’avoir un accès pratique et rapide à la capitale et aux nombreuses destinations internationales proposées par les compagnies au départ de Conakry. L’aéroport verrait ainsi son attractivité renforcée. La mise en place de correspondances rapides et pratiques, dans les deux sens, entre le réseau domestique et international serait un véritable atout pour l’aéroport et plus encore pour les clients de la future compagnie nationale.

Par votre expérience, qu’est-ce qui manque à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré pour être plus compétitif sur le marché africain ?

Pour renforcer l’attractivité de l’aéroport, il convient tout d’abord de mener à terme les travaux de construction et de modernisation en cours pour avoir la capacité de mesurer l’impact sur l’ensemble des flux de trafic touchant l’aéroport (Passagers vols réguliers, passagers vols privés, fret import/export).

Aujourd’hui les installations sont vieillissantes et inadaptées. Le Terminal ‘’Passagers’’ est régulièrement en sous-capacité, ce qui ne permet pas de traiter les flux Arrivées/Départs dans les meilleures conditions. Le Terminal ‘’Fret’’ n’est plus aux normes, ce qui nuit au

développement du trafic, notamment à l’Export.

Les futurs Terminaux

‘’Passagers’’ et ‘’Fret’’ devraient remédier à ces problèmes en proposant à la fois des installations modernes, spacieuses et confortables, permettant ainsi d’offrir une bien meilleure qualité de service, en totale conformité avec les normes internationales en vigueur. Ces nouvelles installations devraient profiter avant tout aux compagnies aériennes qui pourront plus ainsi développer leurs activités dans les meilleures conditions.

Un autre frein à la croissance du trafic, un phénomène que l’on peut d’ailleurs observer un peu partout sur le continent, est le prix particulièrement élevé des taxes et redevances payées par les usagers, passagers et compagnies aériennes.

Celles-ci sont directement et

indirectement répercutées sur les billets d’avion, ce qui ne permet pas de proposer des tarifs attractifs. L’AFRAA (African Airlines Association), qui regroupe plus de 50 compagnies aériennes du Continent, milite depuis de longues années pour un abaissement général des taxes et redevances, pour permettre l’accès à l’avion au plus grand nombre.

Plus généralement, la problématique des droits de trafic (malgré l’adoption du Marché Unique du Transport

Aérien Africain - Accord MUTAA) et le peu d’accords interligne entre compagnies aériennes africaines (Ce type d’accord permet à un client d’effectuer auprès d’une seule compagnie aérienne une réservation pour un même voyage impliquant des trajets sur plusieurs compagnies) ne favorise pas le développement

du trafic à travers le continent.

Il faudra donc un véritable sursaut politique de la part des gouvernants pour permettre au trafic aérien de véritablement décoller et atteindre à terme le niveau des autres continents.

Un conseil à leur donner ?

Les équipes de la SOGEAC ont su s’entourer d’experts internationaux de qualité qui permettront, j’en suis sûr, à l’aéroport de Conakry de pouvoir offrir le meilleur en termes de construction, d’ergonomie, de capacité , de confort et de technologie, et devenir la référence en Afrique de l’Ouest. Ces nouvelles installations et équipements devront faire l’objet d’une attention particulière, notamment en matière de gestion et de maintenance prévisionnelle. Cela demandera donc la mise en place de formations et outils spécifiques (GMAO, par exemple) pour permettre l’accomplissement de ces tâches dans le respect des règles de qualité, de sécurité et d’environnement les plus strictes.

« Ici nous traitons les vols spéciaux en provenance du monde entier pour des raisons diplomatiques ou d’affaires...»

Le commissariat spécial de Police à l’aéroport est un collaborateur incontournable pour la sécurisation de l’espace aérien. Subdivisé en plusieurs sections et en fonction des priorités, la police intervient également à l’aérogare de voisinage qui est dédiée aux vols domestiques et spéciaux. Par cette immersion, nous allons dans les coulisses de la gestion des affaires courantes à l’aérogare de voisinage.

Il est 8h 32’ nous sommes dans le bureau du commissaire divisionnaire Mohamed Lamine Modet CAMARA, commissaire spécial de l’aérogare de voisinage. Sa journée commence par une revue des activités de la veille et la planification des urgences du jour, il scrute son planning pour être situé sur les activités courantes. À ce jour, plusieurs vols miniers sont au programme et nous allons aussi réceptionner un vol affrété qui doit rapatrier les immigrés à travers un programme humanitaire.

Après revue des activités, le commissaire se dirige dans l’enceinte de l’aérogare pour l’habituelle tournée qui consiste à dire bonjour aux différents collaborateurs et prendre connaissance des besoins de chacun. Par la suite, les troupes se réunissent pour le briefing. L’accueil d’honneur à l’égard du commissaire, qui

par la suite prononce quelques mots en donnant les directives de la journée qui commence.

Il est 10h 19’ lorsque le vol affrété arrive avec les immigrants, au nombre de 86 à bord, ils sont tous heureux de revenir au pays. Après le stationnement de l’aéronef, le commissaire s’assure que tout est dans les normes pour accueillir les passagers ainsi que leurs bagages. Il s’occupe personnellement de les réceptionner et s’assure de leur parcours qui les

conduit jusqu’aux bus qui les attendent sur le parking auto. Tout en restant au petit soin, le commissaire et toute son équipe se sont rassurés que le passage des immigrants se déroule dans de meilleures conditions. Il fallait ensuite veiller à ce que leurs bagages soient acheminés vers les bus tout en gardant à l’esprit que les questions de sûreté et sécurité soient respectées. Le commissaire observant les opérations de près, demande à ses agents : « vous vous êtes rassurés de vérifier si leurs

documents correspondent à la liste qu’on nous a fait parvenir au préalable ? » À ceux-ci de répondre : « tout est en ordre mon commissaire. Nous avons scruté chacune des informations à le lettre. » Parfait, conclut-il pour ensuite passer à autre chose.

Pour les opérations au niveau du départ, on a remarqué la présence de quelques passagers, sans doute les employés d’une compagnie minière qui sont en train de remplir leurs formalités au comptoir dédié à cet effet. L’aérogare de voisinage est réputée pour sa simplicité et son caractère original qu’il a su conserver avec le temps. On y retrouve des fresques à des endroits et symboles qui datent de la période où cette aérogare servaient aux vols internationaux.

Le commissaire dans sa mission régalienne, fait des allers-retours pour observer le déroulement des opérations et s’assurer que les questions de sûreté aient bien été respectées. Il s’agit des mesures de filtrage des passagers et de

leurs bagages au PIF. Il y a du matériel nécessaire et adapté au flux de passagers qu’on y trouve.

Nous avons abordé par la même occasion les destinations desservies depuis l’aérogare de voisinage : « ici nous traitons les vols spéciaux en provenance du monde entier pour des raisons diplomatiques ou d’affaires. Nous avons aussi les vols domestiques qui desservent quelques villes de la Guinée notamment : Kankan, Lola, mandiana, Siguiri et Kamsar. Tous ces vols opèrent ici à une fréquence régulière.

Nous avons aussi des vols humanitaires qui viennent dans notre aérogare, à l’image de celui de ce matin ou vers les destinations des villes de la Guinée. » nous a confié le commissaire Mohamed Modet Camara.

La police est un maillon fort dans les opérations aéroportuaires à l’aérogare de voisinage. Tout comme l’aérogare internationale, elle est bien structurée et fonctionne de façon indépendante.

Le Lancement de la Saison Touristique : Une

Success Story

Kadé CAMARA est Directrice Générale de l’Office National du Tourisme de Guinée. C’est avec une immense joie et un enthousiasme renouvelé qu’elle annonce l’organisation de la troisième édition du lancement de la saison touristique de Guinée, qui se tiendra à Dalaba du 25 au 27 octobre 2024.

Placé sous le thème

“Culture et Défis du Tourisme Durable“, la saison touristque est une occasion unique de célébrer la richesse culturelle de notre pays, tout en renforçant nos efforts combinés et constants pour le développement d’un tourisme respectueux de l’environnement et des communautés locales.

Avancées dans le Secteur du Tourisme en Guinée

Depuis la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), sous le leadership du Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, une nouvelle dynamique a émergé dans le secteur du tourisme. Plusieurs réformes ont été mises en œuvre en ce sens, notamment celle ayant érigée l’Office National du Tourisme (ONT) en société publique, permettant ainsi une gestion plus autonome

et efficace de ce levier pour atteindre les objectifs fixés. Cette réorganisation a favorisé une approche plus stratégique et plus proactive dans le développement global de l’écosystème touristique.

Cette dynamique s’est traduite par l’élaboration d’un plan de développement ambitieux par le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat sous l’impulsion de Monsieur le Ministre Moussa Moise Sylla en faveur du tourisme durable. Grace à cette vision qui oriente les actions de promotion et de développement de l’Office National du Tourisme ces dernières années, nous nous rapprochons de plus de plus de notre objectif principal qui est de faire de la Guinée une destination authentique incontournable, reconnue pour sa beauté naturelle, sa culture riche et son engagement envers un tourisme durable et écoresponsable.

C’est en ce sens que l’initiative du Branding National, portée par la Présidence de la République et articulée autour de trois piliers majeurs –Investissements, Culture et Tourisme – a été lancée pour épauler et renforcer les actions ayant pour but de booster l’attractivité de notre pays. Cette initiative vise à promouvoir les investissements dans les infrastructures touristiques, à valoriser notre riche patrimoine culturel et à positionner la Guinée comme une destination de choix sur la scène internationale.

Concept de la Saison Touristique Tournante

Cette édition de la saison touristique marque une étape importante dans notre approche de promotion du tourisme. En effet, en favorisant un lancement de manière tournante dans les différentes régions administratives de la Guinée, nous nous donnons

l’opportunité de mettre en lumière les différentes localités de notre pays. Cette initiative permet de multiplier les efforts de promotion sur la région choisie pendant les trois jours de l’événement en attirant l’attention des médias, des investisseurs et des visiteurs sur les atouts spécifiques de la région.

Cette approche tournante offre également une plateforme pour sensibiliser les communautés locales sur l’importance de leur contribution à l’offre touristique globale. En valorisant leurs traditions, leur artisanat et leur hospitalité, nous créons des expériences authentiques et durables pour les visiteurs. Cette initiative stimule également l’économie locale, génère des emplois et favorise le développement de nouvelles infrastructures touristiques.

Ainsi, après l’édition 2022 aux îles de Loos, 2023 à Kindia, nous voilà lancé pour la troisième édition à Dalaba du 25 au 27 octobre 2024.

Pourquoi Dalaba ?

Surnommée la “Suisse de l’Afrique”, Dalaba est une ville empreint d’une beauté naturelle exceptionnelle et est réputée pour son climat doux, ses paysages verdoyants ainsi que ses sites historiques fascinants. Elle est située à 1276 m d’altitude sur le haut du plateau du Fouta Djallon, avec un paysage pittoresque. Reconnu pour son hospitalité, elle abrite plusieurs sites parmi

lesquels on peu citer : la stèle de René CAILLE, les chutes de Ditinn, la case à palabre, le couratier, la mosquée de Fougoumba le pont de Dieu, le jardin botanique, la villa Jeannine, la maison de Miriam MAKEBA.

Le choix de cette ville vient renforcer le souhait des autorités de mettre en lumière cette destination encore méconnue du grand public pourtant si riche

par son potentiel touristique mais également de sa contribution pour l’édification ainsi que la sauvegarde de notre souveraineté à travers des personnages emblématiques tels que Karamoko Alpha et Bocar Biro pour ne citer que ceux-là. Dalaba offre un cadre idéal pour discuter des enjeux du tourisme durable.

La troisième édition de la saison touristique à Dalaba

sera un moment de partage, d’apprentissage et de célébration. Nous aurons l’occasion de discuter des défis et des opportunités du tourisme durable, de découvrir les richesses culturelles de Dalaba et de renforcer nos liens avec les communautés locales.

Je vous invite tous à nous rejoindre pour cet événement exceptionnel et à contribuer à

faire de cette édition un succès retentissant.

Ensemble, continuons à promouvoir et à préserver les trésors de la Guinée, pour le bien-être de nos générations futures et pour l’épanouissement de notre belle nation.

« Durant notre quart, nous avons la responsabilité de veiller au bon fonctionnement des opérations aéroportuaires... »

Nous sommes allés à la rencontre de Mme DIALLO Rabi SOW qui est Cheffe d’escale de permanence à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Elle nous parle de son métier et nous rappelle quelles attitudes adopter pour progresser dans le domaine de l’aviation.

Bonjour, Présentez-vous et parlez-nous de vos débuts à la SOGEAC

Bonjour, je suis Mme DIALLO SOW Rabi, cheffe d’escale de permanence.

Je suis arrivée à la SOGEAC en 1988 et j’ai d’abord commencé par le commissariat de bord. Quelques temps après je suis venu au trafic.

Mon travail consistait à faire la liste des passagers, faire une décomposition par genre et remettre ensuite aux agents d’opération qui s’en servaient

pour établir leur plan de chargement. On avait un système purement manuel.

En 1999 j’ai été choisie comme agent d’opérations, c’est un métier très passionnant. J’étais chargée de préparer le vol. En fonction du planning j’anticipais les arrivées, les informations météos, chargement et déchargement de l’aéronef.

J’avais la responsabilité de faire voler un aéronef et de le permettre d’arriver à bon port.

A présent vous êtes cheffe d’escale, parlez-nous de vos

missions

A l’aéroport International

Ahmed Sékou Touré, nous les chefs d’escale travaillons par quart. Durant notre quart, nous avons la responsabilité de veiller au bon fonctionnement des opérations aéroportuaires. On doit se rassurer que tout le personnel dans la chaîne de traitement des vols durant le quart est présent. Veiller également à la disponibilité des matériels qui doivent être utilisés pendant le traitement du vol, à savoir : le Tracma, le Cobus, l’élévateur, les chariots, les conteneurs etc. et s’assurer surtout que les agents qui doivent les conduire sont disponibles. Pour déterminer tout cela, nous organisons un briefing avant l’arrivée du vol et tous les intervenants doivent être présents afin d’avoir les informations nécessaires permettant de bien exécuter leur tâche.

Citez-nous quelques-uns de vos outils de travail ?

Étant du côté de la piste et sachant que la communication est primordiale entre nous, nous utilisons fréquemment les Talkiewalkies ! Lorsque l’aéronef est entrain de rouler pour venir stationner au parking et qu’au même moment j’ai envie d’informer au placeur qui a manqué d’inattention, j’utilise ma radio et au même moment tous les autres sont alertés. Ça nous aide à rester fréquemment en contact et suivre également le déroulement des opérations de traitement des vols. C’est notre outil principal.

Bénéficiez-vous de formations pour renforcer vos compétences ? Si oui, parlez-nous en.

Nous sommes constamment en apprentissage, autour des thématiques comme la sécurité du côté piste, les matières dangereuses, les bases de la sûreté, qui nous permettent également de comprendre comment fonctionnent nos collaborateurs et quels sont les principes à respecter lorsque nous travaillons ensemble.

J’aimerais dire que les métiers de l’aviation son très passionnants, mais il faut surtout être dynamique, avoir une détermination sans faille. Il n’y a pas de limite pour les femmes, nous sommes à mesure de travailler comme les hommes et j’en suis la preuve. J’ai passé les meilleurs moments de ma carrière aux opérations et je rêvais d’être pilote un jour, mais malheureusement mon âge était déjà très avancé. Je conseillerai à tous ceux qui souhaitent se lancer d’y aller très vite et sans limite.

Votre mot de la fin ?

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui voudront suivre

Mes remerciements à

l’attention de la Direction Générale de la SOGEAC, qui ne ménage aucun effort pour l’amélioration des conditions de travail des agents que nous sommes. La mise à disposition des Talkiewalkies est une amélioration considérable pour nous. Auparavant nous étions obligés de communiquer avec nos propres téléphones, cela n’était pas adéquat sachant que nous travaillons du côté piste de l’aéroport. Je terminerai en sollicitant plus de formations pour nous et aussi aux nouveaux employés qui évoluent avec nous. Ils seront peut-être chef d’escale dans les futurs aéroports ou aérodromes de la Guinée, et cela ne sera que fierté de la SOGEAC.

vos traces ?

« En ce qui concerne la nourriture, nous sommes très limités aussi, il y a juste un restaurant et une boutique... »

Pour mieux vous servir et améliorer votre expérience au sein de notre aéroport, nous sommes à votre écoute. Nous avons posé des questions à un passager qui est passé récemment par nos portes. Il nous livre ses impressions sur ce qui marche ou pas dans notre aéroport.

Bonjour, présentez-vous et parlez-nous brièvement de votre dernier passage au sein de notre aéroport ?

Bonjour, je suis Sicoba Camara. J’ai tout récemment voyagé en passant par la Guinée pour me rendre à ma destination finale.

Comment a commencé votre voyage ? Aviez-vous visité notre site Web pour obtenir une information spécifique ? Si oui quelle était la finalité ?

Oui j’ai visité le site web de l’aéroport pour voir qu’elle était l’actualité et savoir également s’il y avait d’autres propositions. Contrairement à mes autres voyages antérieurs, j’ai réalisé qu’il y a eu beaucoup de changements à l’aéroport lorsque je suis arrivé. Il y a de l’internet gratuit à présent. Je trouve que c’est une bonne chose étant donné qu’il y a des gens qui ne peuvent plus avoir accès à leur SIM en quittant le pays ou qui sont privés de données mobiles !

Comment trouvez-vous l’expérience sur notre parking ? Est-ce accessible ?

L’expérience du parking automatique est une très bonne chose. A la base, si tu te fais accompagner par quelqu’un qui te dépose, tu sais logiquement ce que tu dois payer pour le stationnement au parking. Par exemple si vous faites 1H ou 2H tu sais que tu dois payer dix ou vingt mille. Et la meilleure chose c’est surtout l’accès au Parking VIP qui est accessible à tout le monde, c’est une question de moyens à présent. Lorsque tu arrives en retard, tu peux simplement passer par le VIP pour te permettre de gagner un temps fou par rapport aux nombreux points de contrôle que tu évites déjà.

Que pensez-vous de la position de la salle d’emballage qui est située en dehors du terminal passager ?

Je pense que la position de la salle d’emballage est bonne

à ce niveau. Ça nous permet de bien ranger nos affaires et surtout de peser nos bagages pour savoir si nous n’avons pas d’excédents. Profiter aussi de ce moment pour dire aurevoir à nos proches. Ça évite également de se faire recaler au comptoir d’enregistrement à la dernière minute pour avoir emballé une valise qu’on n’aurait pas dû, parce qu’il y a certaines compagnies aériennes qui ne le permettent pas.

Pouvez-vous nous décrire un peu la façon dont la police et la douane ont procédé à votre contrôle ? que pensez-vous de leur prestation ?

À la rentrée du meeting point l’accès est facile et les agents qui y sont font simplement leur travail à mon avis. Au niveau du deuxième check-point, c’est un peu serré mais j’estime qu’ils font aussi leur boulot, c’est pour filtrer les passagers qui voyagent et ceux qui viennent juste pour accompagner. C’est logique à mon avis parce

qu’on a un terminal qui ne peut malheureusement pas accueillir tout ce monde. A chaque niveau de contrôle ça devient compliqué d’avoir accès pour ceux qui ne voyagent pas.

Qu’avez-vous à dire par rapport à nos agents d’enregistrements ?

Je pense que les agents d’enregistrements travaillent par humeurs ! Mais je sais généralement qu’ils essaient d’aider du mieux qu’ils peuvent pour faciliter les enregistrements des passagers et de leurs bagages. Ce n’est pas évident pour les dames surtout.

Le passage au bureau des douanes est obligatoire pour accéder à la salle d’embarquement, qu’avez-vous à dire de la prestation des agents postés à ce niveau ? Êtes-vous rassuré du contrôle qui y est effectué ?

Je suis convaincu qu’ils font leur travail, ils font du bon boulot d’ailleurs, mais c’est la partie où ils essayent d’extorquer les passagers en leur demandant de leur laisser les

francs guinéens qui me gêne beaucoup. Pour les voyageurs qui ne sont pas guinéens ou qui ne parlent pas le français, ils sont très désagréables envers eux. Ils les appellent avec un ton différent et dur. Pour leur façon de communiquer, je leur donnerai 6/10.

Que suggérez-vous pour passer un meilleur moment dans la salle d’embarquement avant votre vol ?

Je suggère d’avoir à disposition des sièges adaptés avec des bornes de charge pour qu’à chaque positon où l’on puisse s’asseoir, qu’on ait la possibilité de recharger nos appareils. Parce que la plupart du temps, il faut se lever pour aller

vers les murs et charger son téléphone, on se tient débout si on veut bien manipuler le téléphone au même moment. En ce qui concerne la nourriture, nous sommes très limités aussi, il y a juste un restaurant et une boutique. Par exemple, lors de mon passage je voulais acheter une statue Nimba, mais malheureusement il n’y en avait pas dans la seule et unique boutique qui s’y trouvait. Je trouve cela dommage pour ce que nous considérons comme symbole de Branding du pays.

Avez-vous utilisé notre wifi gratuit ? comment vous le trouvez ?

Oui j’ai utilisé le wifi, je le

trouve pas mal bien qu’il y a des améliorations à faire à ce niveau. J’ai vécu les mêmes expériences dans un aéroport de la sous-région où le débit de connexion n’est pas très fluide, mais j’estime que c’est à cause des moments de pic

Avez-vous d’autres suggestions à nous faire ? Si oui, nous sommes preneurs !

Je vous conseillerai de faire des enquêtes périodiques comme cela, dans la salle d’embarquement. Même s’il faut offrir des goodies de l’aéroport en échange de leur temps d’intervention c’est parfait.

Disponible en version électronique sur toutes nos plateformes digitales et sur le site web : www.aeroportahmedsekoutoure.com

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