SOGEAC MAG N°16

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SOGEAC mag

16ème ÉDITION / Septembre - Octobre 2024

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J’ mon aéroport

06 08 1 4 2 4 3 4 3 8 4 2

Édito

Vers un engaement plus vert : l’implication des autorités aéroportuaires pour l’Airport Carbon Accreditation (ACA)...

Le Premier Ministre en visite sur les différents chantiers...

M. Amadou Oury Bah, accompagné d’une forte délégation a effectué une visite de terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction et de modernisation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré...

Le plan d’urgence s’exerce sur table

La SOGEAC a abrité un séminaire de formation sur le plan d’urgence. Animé par M. Mamouna Armel, ce séminaire a permis aux participants de comprendre le fonctionnement du plan d’urgence...

L’ENTRETIEN

Pour que Conakry devienne un hub aérien, nous avons deux objectifs principaux : construire un aéroport international moderne et relancer une compagnie aérienne nationale

Voyager

La Guinée un pays de rêve, une destination idéale...

INSIDE

Mme Fatou Diallo, une expérience accomplie...

Expérience client

« La salle de livraison bagages est très petite et il y’a parfois de petites bousculades autour du tapis bagages...»

Dans un monde en constante évolution, où la durabilité et la responsabilité environnementale occupent une place centrale dans chaque secteur d’activité, les aéroports se trouvent au cœur d’un défi de taille : réduire leur empreinte carbone tout en assurant la croissance et la performance de leurs opérations.

L’obtention de l’Airport Carbon Accreditation (ACA) représente à la fois une nécessité et une fierté pour toute infrastructure aéroportuaire soucieuse de son impact écologique. Aujourd’hui, nous sommes fiers de constater notre engagement dans cette quête vers un avenir plus vert et plus durable.

Depuis quelques années, les questions environnementales restent une préoccupation

ÉDITO

Vers un engaement plus vert : l’implication des autorités aéroportuaires pour l’Airport Carbon Accreditation (ACA)

majeure dans la gestion des aéroports, ces véritables poumons économiques qui relient les continents. Il n’est plus seulement question de fluidité ou de modernité des infrastructures, mais aussi de leur intégration dans la lutte contre le changement climatique.

L’Airport Carbon Accreditation, programme international de gestion carbone spécialement conçu pour les aéroports, est un jalon essentiel pour attester des efforts fournis en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour atteindre cet objectif ambitieux, l’implication des autorités aéroportuaires est primordiale. Leur rôle ne se limite pas qu’à l’adoption de nouvelles politiques écologiques, mais s’étend à la coordination des acteurs internes et externes de l’aéroport : entreprises, transporteurs, employés, partenaires logistiques. Chaque

initiative, qu’elle implique l’efficacité énergétique des infrastructures, la gestion optimisée des ressources ou encore la réduction des émissions liées aux déplacements, s’inscrit dans cette dynamique collective.

Nous avons fait de cet engagement une priorité. Les efforts déployés pour atteindre cette certification témoignent de notre volonté de bâtir un aéroport plus respectueux de l’environnement. Des mesures concrètes ont déjà été prises, en passant par des renforcements de capacités sur le sujet, des séries de sensibilisation ou d’autres actions concrètes à l’égard des passagers pour développer de bonnes pratiques écologiques.

L’obtention de l’ACA ne sera pas seulement un trophée à ajouter à notre palmarès, mais surtout la preuve que notre aéroport, comme tant d’autres à travers le monde, comprend

l’urgence de la situation. Nous sommes conscients que la gestion de l’empreinte carbone n’est pas une simple tendance mais une responsabilité partagée. Et c’est à travers cette conscience collective, associée à une action concrète, que nous pourrons contribuer à un avenir plus durable. Cet éditorial est une invitation

à tous nos partenaires et à l’ensemble de notre communauté à se joindre à cet effort. Ensemble, nous pourrons non seulement répondre aux exigences environnementales de notre temps, mais également faire de notre aéroport une référence en matière de développement durable.

L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré est en marche vers un futur plus vert, et nous sommes convaincus que nous y arriverons.

Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles aventures…

Le Premier Ministre en visite sur les différents chantiers de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré

Le Vendredi 23 août

2024, le Premier Ministre

Chef du gouvernement

M. Amadou Oury Bah, accompagné d’une forte délégation a effectué une visite de terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction et de modernisation de l’Aéroport

International Ahmed Sékou Touré.

Le projet d’expansion et de modernisation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré roule à une allure infernale. Plusieurs ouvrages sont en cours d’exécution par le maître d’ouvrage Albayrak.

Cette initiative présidentielle est une pépite à laquelle s’intéressent quelques instances gouvernementales qui sont ainsi à pied d’œuvre pour sa bonne exécution. Reçu par le Directeur Général de la SOGEAC et les acteurs de la plateforme aéroportuaires, le Premier Ministre Chef du gouvernement a eu l’occasion d’assister à une présentation détaillée du projet. M. Namory Camara a mis un accent particulier sur les travaux réalisés et l’avancement du projet tout en mettant en avant la bonne collaboration

avec le maitre d’ouvrage. Il a rappelé que la première phase du projet est à 75% de taux d’exécution et sera achevée en décembre 2024, ce qui permettra ainsi de déclencher le début des phases suivantes. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que la finalisation de ces travaux permettra de positionner l’Aéroport

International Ahmed Sékou Touré parmi les meilleurs de la sous-région, en a fait savoir le Directeur Général de la

SOGEAC.

A la suite des visites, Monsieur Bah Amadou Oury a animé un point de presse où il se dit être : « très satisfait de l’évolution des travaux qui respectent les règles de conformités préétablis dans le contrat du projet, car ces infrastructures constitueront une fierté pour tous les Guinéens. » Il a également promis que l’année prochaine sera une année d’émergence pour la Guinée. Une nouvelle ouverture vers de nouveaux

horizons tel que le corridor sud de Simandou qui connaît aussi une meilleure avancée ; on peut également citer les infrastructures routières ou les infrastructures énergétiques et tant d’autres.

Ces travaux de construction et de modernisation de

l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré ne sont qu’une illustration de la vision prônée par le Général de corps d’armée, Président de la République, Mamadi Doumbouya pour une Guinée émergente a-t-il conclu. Pour le grand bien de nos

usagers, la priorité absolue des dirigeants aéroportuaires est la livraison des premières infrastructures dans les meilleures conditions afin de booster la dynamique déjà enclenchée depuis près de 3 ans.

2 octobre, une célébration de fête exceptionnelle

La Guinée a célébré ce 2 octobre 2024 ses soixante sixièmes anniversaires de l’accession à sa souveraineté. A l’occasion de cette célébration, la SOGEAC (Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry) a organisé une fête pour ses travailleurs et partenaires à l’aéroport Ahmed Sékou Touré. Le niveau de cette célébration a été rehaussé par la présence de Monsieur le Ministre des Transports Ousmane Gaoual Diallo et plusieurs partenaires de la SOGEAC. Le chef de département du transport guinéen ainsi que les membres de la direction de la SOGEAC accompagné de leurs

travailleurs ont égaillé la fête avec des démonstrations de pas de danse bien rythmée. La ferveur était au rendez-vous et la partie de partage était une très bonne idée, comme le confirme Diomatenin TRAORE, agent passage à la SOGEAC : « je trouve que l’organisation de cette fête est impeccable et ça vient à point nommé. Nous avons très bien mangé et on a également dansé. Je remercie la direction générale de la SOGEAC pour avoir rendu cette journée mémorable. C’est une fierté pour tous les travailleurs de la SOGEAC de célébrer cette journée en famille et entouré de leurs collègues. »

La fête était aussi belle du

côté de la piste car une organisation a été mise en place pour accorder un accueil splendide aux passagers arrivés de différents horizons. Dès leur descente d’avion, les passagers étaient accueillis par les agents qui leur souhaitaient la bienvenue et bonne fête d’indépendance avec un large sourire tout en leur offrant un drapeau aux couleurs de la guinée : Rouge, Jaune, Vert. Cet accueil répété sur l’ensemble des vols prévus ce jour. C’est dans une atmosphère de joie et de convivialité que cette rencontre a pris fin. Rendez-vous l’année prochaine pour d’éventuelles surprises pour les passagers.

Zoom sur la 33ème conférence régionale de l’ACI Afrique

La 33ème Conférence

Régionale Annuelle (ACI)

Afrique s’est déroulée du 16 au 22 Septembre 2024 à Johannesburg sous le thème : « Voler ensemble : collaboration et partenariat aéroportuaire ». Cette conférence régionale a réuni plusieurs délégués dont les représentants de la SOGEAC au compte des Directions de la Sûreté, Qualité, Sécurité, Système d’Informations.

L’Airports Council International (ACI) est une rencontre qui permet aux aéroports africains

de porter leur voix, représenter et faire progresser les intérêts collectifs des aéroports africains, tout en promouvant l’excellence professionnelle dans les opérations et la gestion des aéroports. En s’appuyant sur des programmes, services efficaces et de qualité, ils parviennent à un développer de façon sûre et durable l’industrie du transport aérien en Afrique.

L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré n’est plus à sa première participation.

Pour cette rencontre qui s’est déroulée avec beaucoup d’enthousiasme et marquée de la présence d’éminents invités, dont M. Ali Tounsi, secrétaire général de l’ACI Afrique, M. Justine Erbacci, directeur général de l’ACI Monde, M. Emanuel Chaves, président de l’ACI Afrique, les participants ont animé des ateliers perspicaces en passant par des opportunités de réseautage.

Divisés en des commissions pour explorer des sujets essentiels tels que la technologie, la durabilité, la sécurité et le développement de la main d’œuvre, les représentants des différents aéroports africains ont apporté du sien pour améliorer l’avenir de l’aviation africaine : « Pour la commission sécurité dont je suis membre, en plus des exercices de groupe que nous avons réalisé, nous avons aussi effectué une visite à la caserne des sapeurs-pompiers de l’aéroport OR TAMBO et assisté aussi à un exercice de simulation à feu réel. Vous comprendrez que cela est d’une grande utilité pour ma fonction et pour mes équipes. » M. Oumar Cissé, Directeur

Sécurité AIAST

À la suite des discussions productives au sein des comités Sécurité et Technique, Facilitation, Technologie et Innovation et Ressources Humaines, les délégués ont apporté leur expertise sur des sujets critiques impactant l’industrie aéronautique. Ces échanges entre comités sont essentiels pour relever les défis uniques auxquels font face les aéroports, favoriser la collaboration et partager

les meilleures pratiques pour améliorer l’efficacité opérationnelle et les normes de sécurité.

En marge des réunions du comité régional, la 72ème réunion du conseil d’administration de l’ACI Africa s’est également tenue. Cette assemblée des membres permet de définir des stratégies sur les initiatives et les politiques clés qui guideront l’orientation future d’ACI Afrique, en s’assurant de

l’alignement sur la mission de promouvoir des opérations durables.

Des prix ont été décernés à quelques aéroports qui se sont illustrés dans certains domaines et cela n’est pas passé inaperçu aux yeux de nos représentants qui promettent relever le challenge afin d’être mieux positionné lors des prochaines rencontres.

Le plan d’urgence s’exerce sur table

Du 2 au 6 Septembre 2024, la SOGEAC a abrité un séminaire de formation sur le plan d’urgence. Animé par M. Mamouna Armel, ce séminaire a permis aux participants de comprendre le fonctionnement du plan d’urgence et de le rendre plus performant lors de sa mise en application éventuelle.

Cette activité inscrite dans le processus de certification de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré et pilotée par le Service Qualité a permis aux participants de mieux cerner non seulement son importance mais aussi de renforcements leurs compétences à travers une séance théorique et d’un exercice d’application : « Nous sommes engagés dans le processus de certification de notre aéroport depuis quelques années et pour y parvenir, plusieurs aspects sont à prendre en compte, notamment le plan d’urgence et son mécanisme de fonctionnement. Il faut le rendre opérationnel et pour cela, il fallait une formation pour toutes les parties prenantes.

C’est dans ce cadre nous avions planifié ce séminaire de formation. » Fatoumata Niang, Responsable qualité, environnement et SMS.

Le plan d’urgence est une procédure prédéfinie et destinée à être utilisée en cas d’urgence survenant sur ou à proximité de l’aéroport par les différents acteurs identifiés pour intervenir. Sa maîtrise et sa mise en œuvre sont incontournables pour la réussite de cette mission. C’est donc une opportunité

pour les parties prenantes de mieux comprendre le processus et surtout de faire un premier exercice de table : « Au-delà de la connaissance que j’ai pu acquérir, je suis ravi de cette prise de décision des autorités de l’Aéroport

International Ahmed Sékou Touré pour prendre le devant par rapport aux éventuelles crises qui pourraient subvenir incluant un aéronef. Conformément aux principes de l’Organisation

Internationale de l’Aviation Civile (OACI), chaque aéroport doit mettre en place un plan d’urgence

pour pouvoir gérer les accidents liés aux aéronefs. Au cours de la formation, nous avions abordé un exercice de table qui m’a permis d’avoir un aperçu sur la gestion de crise. Nous étions comme dans une situation réelle et il fallait résoudre les problèmes en suivant les procédures. En fonction du type d’exercice que nous avions, j’ai pu comprendre comment ça fonctionne au début de l’incident, l’opérationnalisation de la cellule de crise, le suivi et le type de décisions à prendre. Cette formation était un véritable succès. » Mamadou Diallo,

juriste consultant spécialiste en droit maritime.

Hormis le fait que cet atelier de formation ait permis aux parties prenantes de mieux s’exercer pour d’éventuelles interventions lors des crises liées aux aéronefs qui pourraient éventuellement survenir, elle demeure une étape importante pour aller vers la certification de notre aéroport.

Le management de l’environnement pour mieux exploiter nos ressources

La notion de développement durable a pris tout son sens au sein des aéroports du monde et l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré ne saurait rester en marge. Pour répondre aux exigences de développement durable, la réduction des risques environnementaux est cruciale. Il fallait passer indéniablement par une sensibilisation des managers et travailleurs de la plateforme.

C’est dans ce cadre qu’un séminaire de renforcement de capacités a été organisé par le concours du service

Qualité, SMS sur le Système de Management de l’Environnement.

Animé par Mme Bintou Traoré, ce séminaire a réuni quelques représentants de l’ensemble des directions de la SOGEAC dans le but de comprendre et maîtriser les exigences de la norme ISO 14 001 2015, identifier les écarts d’un système par rapport au référentiel, déployer les acquis : « ce séminaire était nécessaire parce qu’il faut rappeler à tous les acteurs de notre écosystème que nous avons un seul environnement et qu’il faut le

protéger. La volonté politique de cette mesure consiste à développer les bonnes pratiques pour nous qui évoluons dans le domaine de l’aviation et en impliquant tous nos partenaires.

» Mme Fatoumata NIANG, Responsable Qualité, Environnement et SMS

A l’issue de la formation, un diagnostic a été posé pour comprendre le niveau d’implication actuelle de notre aéroport dans ce processus. Par la suite, des résultats ont été transmis au service compétent, qui à ce jour est en train de mettre en œuvre des

actions de sensibilisation pour développer des automatismes au niveau des concernés

: « Notre stratégie s’articule autour de la sensibilisation afin d’impliquer toutes les parties prenantes dans le processus de management. Tous les Mercredis, nous transmettons un message de sensibilisation à l’ensemble

des employés, qui est ensuite relayé aux autres collaborateurs. Dans ces messages, nous rappelons des gestes simples mais très utiles pour sauvegarder l’environnement. C’est plutôt bien perçu par nos employés qui développent peu à peu ces habitudes » Aminata SANOH, Assistante qualité chargée de l’environnement.

En appliquant cette démarche, l’AIAST s’engage à améliorer son impact environnemental et ainsi contribuer significativement au développement durable de la Guinée.

Service mécanique, remise à niveau de 12 agents

L’Office Nationale de Formation

Professionnelle et de Perfectionnement (ONFPP) en partenariat avec la SOGEAC, a sollicité les services du cabinet Gmaint.CS Sarl pour une formation de 5 jours en mécanique auto.

Le besoin de renforcement de capacités des employés de la SOGEAC est au centre des priorités de la Direction des Ressources Humaines et l’objectif est d’accroitre la performance des employés de tous les services.

C’est dans cette optique que douze (12) mécaniciens de la Direction des Services

Techniques ont bénéficié d’une formation en mécanique auto. L’objectif de cette formation est de mieux outiller les agents du service maintenance, dans le cadre des installations hydrauliques, pneumatiques, para socle ainsi que toutes

les composantes du moteur. Composée de deux niveaux, la partie théorique et pratique, les participants se sont bien investis comme nous révèle le formateur : « À l’issue de cette formation, nous leur avons donné des précisions par rapport aux matériels qu’ils réparent et la tendance. Par la suite, un test a été organisé, d’après le résultat obtenu on sait qu’ils sont aptes de mettre en œuvre ce qu’ils ont appris. » nous a confié M. Moryba TONAMOU

A l’image de Félix DELAMOU, mécanicien de convoyeur tapis bagages, les participants se disent très satisfaits de la qualification de cette formation : « C’était une formation très attendue, nous l’avions sollicitée et elle est venue au bon moment. Nous avons retenu beaucoup de choses sur le fonctionnement du moteur, comment détecter une panne et comment la

réparer. Nous connaissons à présent les différents éléments qui composent le moteur. Nos matériels sont entretenus au quotidien et il est impératif pour nous d’être à niveau et de savoir résoudre les problèmes sans faire recours à d’autres mécaniciens d’autres aéroports. » a -t-il précisé.

Les participants, satisfaits de cette opportunité, ont affirmé que cette formation les a permis de renforcer leurs compétences avec une technologie qui est en perpétuelle évolution dans le domaine de la maintenance. Ils se disent déjà prêts à travers cette formation à relever de nouveaux challenges dans leur domaine.

Ils exhortent tout de même la Direction des Ressources Humaines à rendre cette formation périodique pour maintenir le cap de leurs productivités.

Et si on apprenait à mieux entretenir nos chaussées ?

CHANGI Airport Group (aéroport de Singapour), fort de sa notoriété, a organisé une conférence internationale sur le thème « Gestion et Maintenance Durable des chaussées aéronautiques » du 24 au 25 septembre 2024 à Singapour.

La SOGEAC, soucieuse du maintien de ses installations dans un meilleur état, a décidé de participer à cet événement en se faisant représenter d’une équipe constituée du Directeur Général et de quelques cadres de la Direction des Services Techniques.

En prélude du démarrage de l’évènement, le Directeur Général de la SOGEAC M.

Namory Camara et son équipe ont rencontré les autorités aéroportuaires de CHANGI pour une séance de travail : « Les thèmes abordés ont porté sur la vision et la stratégie de développement commercial de l’aéroport de CHANGI à travers une visite riche en enseignement des installations terminales (activités extra aéronautiques) mais également sur un partage très enrichissant des bonnes pratiques et des retours d’expérience de CHANGI en matière de maintenance durable des chaussées aéronautiques et l’applicabilité à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. » M. Cheikh Thiam, Directeur Conseiller Technique et Stratégique

Pour rappel, l’aéroport de CHANGI est en partenariat avec la SOGEAC par le bais de son expertise financière dans le cadre du projet d’expansion et de modernisation de l’AIAST.

Cette rencontre a permis à nos participants de comprendre quelles sont les techniques de durabilité de piste, les matériaux utiles pour la construction d’une piste, les différents types de pistes qui existent également. Ce partage d’expertise vient renforcer les compétences des équipes qui auront la charge de reconstruire la piste de l’aéroport les prochains mois.

Bien que faisant l’objet de travaux d’entretien et de remise à niveau régulièrement, la reconstruction d’une nouvelle piste est inscrite dans le projet d’expansion et de modernisation afin d’améliorer la plateforme d’accueil de tous types d’aéronefs.

Force est de rappeler l’engagement des autorités aéroportuaires à rendre meilleure l’escale de Conakry pour le grand bien des compagnies aériennes et des usagers.

L’aéroport en chiffres

Pour la première partie du 2ème semestre de l’année 2024, le pax à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré connaît un léger rabais. Le Fret par contre reprend de belles couleurs, cela pourrait se justifier par la reprise des opérations du Cargo d’EMIRATES.

À la découverte de l’Afrique du Sud : Une aventure en trois temps depuis l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré

Voyager en Afrique du Sud, c’est ouvrir une porte sur l’un des pays les plus fascinants du continent, riche en diversité culturelle et en paysages époustouflants. Notre récit commence à Conakry, à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, où vous entamez une aventure palpitante vers Cape Town via Ethiopian Airlines. Ce trajet est divisé en deux étapes majeures avec une escale à Addis-Abeba, illustration de problème de connectivité aérienne en Afrique.

Départ de l’Aéroport

International Ahmed Sékou Touré

Tout commence à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, porte de sortie du pays vers le monde. Ce matin-là, notre passager, chariot en main et documents de voyage prêts, se dirige vers le comptoir d’enregistrement d’Ethiopian Airlines. L’accueil chaleureux de l’agent d’enregistrement pour les formalités paisibles, rappelant l’engagement de l’aéroport à

offrir une expérience client irréprochable. Le contrôle de sécurité se fait rapidement, laissant au voyageur le temps de se détendre dans la salle d’embarquement, avant l’appel à embarquer pour la première partie du voyage. L’aéroport, dans son effort pour offrir une expérience client optimale a resolu le besoin de connexion Wi-Fi. L’accès au wifi assuré permet de partager les dernières images de la Guinée.

Addis-Abeba : Une escale dans la capitale éthiopienne

Après un vol de près de huit heures à bord d’Ethiopian Airlines, où la réputation de la compagnie pour son hospitalité et son confort est confirmée, notre passager atterrit à Addis-Abeba, une ville où se croisent modernité et histoire ancestrale. L’aéroport international Bole, l’un des plus grands hubs d’Afrique, est à la hauteur de sa réputation : dynamique, moderne, et bien organisé.

Lors de cette escale prolongée, le voyageur bénéficie d’une prise en charge avec un transfert vers un hôtel proche de l’aéroport, un service d’hébergement inclus dans son billet en raison de la longue escale. Cette nuitée lui offre une chance unique de découvrir la capitale éthiopienne sous un angle plus personnel, même pour quelques heures. À l’hôtel, un accueil typiquement éthiopien, chaleureux et attentif, attend notre passager. Après un bon repas et une nuit reposante, il se prépare à reprendre la route vers l’Afrique du Sud le lendemain matin.

Destination finale : Cape Town, la perle de l’Afrique

du Sud

De retour à l’aéroport de Bole le lendemain, notre passager embarque pour la dernière étape de son voyage. Le vol vers Cape Town offre des vues aériennes spectaculaires de la géographie africaine : des montagnes majestueuses aux vastes plaines arides. Cape Town, capitale culturelle et touristique de l’Afrique du Sud, est à la hauteur de toutes les attentes. Connue pour sa Montagne de la Table, ses plages dorées, et ses vignobles de classe mondiale, la ville est une véritable invitation à l’exploration. Dès l’atterrissage à l’aéroport international de Cape Town, la vue majestueuse de la montagne donne un avant-goût de l’aventure à venir.

Notre passager, après avoir récupéré ses bagages, est prêt à découvrir cette ville cosmopolite où chaque quartier a une histoire à raconter.

Un voyage qui reflète l’excellence des infrastructures africaines

Ce voyage de Conakry à Cape Town est bien plus qu’un simple trajet aérien. Il représente une illustration vivante de la montée en puissance des infrastructures aéroportuaires africaines, et notamment le projet d’expansion et de modernisation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, ainsi que l’efficacité des compagnies aériennes comme Ethiopian Airlines, qui relient les grandes villes africaines avec un niveau de service mondialement reconnu.

Pour notre passager, cette expérience marie découverte, confort et efficacité, lui permettant d’arriver à destination avec le sentiment d’avoir vécu une aventure à part entière.

Pour les amoureux de la nature, une excursion vers le parc national du Cap de Bonne-Espérance, avec ses falaises vertigineuses et sa faune unique, s’impose. Les amateurs de vin ne manqueront pas de visiter Stellenbosch, à quelques kilomètres de la ville, pour une dégustation dans des vignobles reconnus mondialement.

«Pour que Conakry devienne un hub aérien, nous avons deux objectifs principaux : construire un aéroport international moderne et relancer une compagnie aérienne nationale...»

M. Ousmane Gaoual DIALLO est porte parole du gouvernement et Ministre des Transports de la République de Guinée. Il a bien voulu répondre à nos question sur sa vision globale des transports en Guinée.

Comment le secteur des transports en Guinéee se caractérise-t-il ?

La Guinée partage ses frontières avec six pays (Guinéee-Bissau, Sénégal, Mali, Sierra Leone, Libéria et Côte d’Ivoire), ce qui la place au cœur des échanges en Afrique de l’Ouest. Pourtant, malgré cet atout géographique, nos infrastructures de transport

ont longtemps montré des faiblesses, notamment au niveau routier et dans la gestion des projets d’investissement.

Depuis le 5 septembre 2021, le CNRD a pris la question à bras-le-corps. Sous l’impulsion du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, les infrastructures de transport sont devenues un levier pour le développement. L’accent a

été mis sur l’amélioration du réseau routier.

Concrètement, cela nous a permis de faire passer l’indice de couverture du réseau routier de 30% en 2021 à 55% en 2024.

En parallèle, la modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré et des infrastructures portuaires a renforcé la position de la Guinée sur la scène régionale.

Le Port Autonome de Conakry, par exemple, a gagné deux places, passant à la 6e position en Afrique subsaharienne, tout en restant le premier port en Afrique de l’Ouest. Ces améliorations ne sont pas seulement des chiffres, elles impactent concrètement les échanges et la compétitivité de notre pays.

Qu’en est-il du secteur du transport aérien pour l’année 2025 ?

La Guinée ambitionne de devenir un acteur majeur du

transport aérien en Afrique. Pour y arriver, nous devons investir stratégiquement, à la fois dans les infrastructures et dans la relance de notre compagnie aérienne nationale.

En février 2023, nous avons signé avec Albayrak, une société turque, pour moderniser l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Le contrat, basé sur le modèle Engineering, Procurement, Construction and Financing (EPCF), garantit une gestion optimisée. Les premiers travaux concernent un terminal d’aviation générale, un terminal de fret d’une capacité de 20 000

tonnes par an, des bâtiments administratifs, un Poste d’Accès Routier d’Inspection Filtrage (PARIF) et une centrale électrique neuve. Ces installations seront prêtes d’ici la fin de l’année.

Une nouvelle aérogare internationale, avec une capacité de 3 millions de passagers, est également prévue. Ce projet ne concerne pas uniquement Conakry. La modernisation des quatre aérodromes régionaux de Kankan, Labé, Faranah et N’zérékoré est en phase finale, avec un budget de 59,9 millions de dollars.

Ces projets, inscrits au programme Simandou 2040, vont désenclaver des régions et les transformer en pôles de développement.

Conakry peut-il être un hub aérien ?

Pour que Conakry devienne un hub aérien, nous avons deux objectifs principaux : construire un aéroport international moderne et relancer une compagnie aérienne nationale qui puisse desservir non seulement le pays mais aussi toute la sous-région. Cette nouvelle infrastructure aéroportuaire va aussi

encourager la création de PME et attirer des investissements étrangers, tout en valorisant notre potentiel minier. Nous suivons l’exemple de Lomé, où le partenariat avec Ethiopian Airlines a permis à l’État togolais de devenir actionnaire de la compagnie ASKY. C’est un modèle qui fonctionne.

En relançant notre compagnie aérienne, nous ouvrirons de nouveaux marchés, surtout dans la sous-région. Nos aérodromes régionaux permettront de proposer des options de transport plus rapides et accessibles, aussi bien pour nos compatriotes que pour nos voisins, notamment la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Mali, la Sierra Leone, le Libéria

et la Côte d’Ivoire. À long terme, la compagnie pourra s’étendre à d’autres destinations, en Afrique et même au-delà.

Nous nous engageons, avec les acteurs de l’aviation civile, pour faire de Conakry un hub régional.

Au moment où les aéroports font de la réduction de l’empreinte carbone une priorité, quelle est votre position sur le sujet ?

Notre priorité est de rendre le secteur des transports plus performant tout en respectant nos engagements environnementaux. Il est crucial de promouvoir un modèle de développement sobre en

carbone et résilient face au changement climatique. La gestion du carbone de l’aéroport Ahmed Sékou Touré est au cœur de nos actions. Nous avons d’ailleurs encouragé la SOGEAC à s’engager dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Depuis juillet, l’aéroport international Ahmed Sékou Touré fait partie du programme « Airport Carbon Accreditation » (ACA), développé par ACI Europe. Ce programme permettra à l’aéroport de suivre et réduire son empreinte carbone de façon efficace, tout en améliorant son efficacité énergétique.

«On voit qu’en trois ans la nouvelle direction a pris des engagements. Nous les managers, avions accompagné la direction générale à atteindre ses objectifs...»

Nous sommes allés à la découverte du Service Qualité qui veille à l’application des procédures, aux respects des normes et à l’amélioration des services rendus. Nous avons également abordé le sujet de certification d’aérodrome et les mesures à prendre pour l’obtention de l’Airport Carbon Accreditation (ACA). Il est temps que notre aéroport s’illustre et aille conquérir les autres aéroports sur tous les prix à prendre, telle est l’ambition du Service Qualité.

Bonjour, présentez-vous ?

Je m’appelle Fatoumata Niang. Je suis la directrice qualité environnement SGS de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Je suis en fonction à ce poste depuis janvier 2020.

Parlez-nous de votre Direction, comment est-elle structurée ?

J’ai un service qui a des activités diverses. Nos activités s’articulent autour de quatre axes, à savoir : le Système de Management de la Qualité, le Système de Management de l’Environnement, le Système de Management de la Sécurité et la veille documentaire. J’ai quatre agents et chaque agent a une activité spécifique, chacun évolue dans son domaine.

Quelles sont les missions de votre direction ?

Globalement nous avons des missions très diverses.

Nous sommes chargés de l’élaboration, la mise à jour et de l’implémentation de la politique qualité. Nous mettons en place des politiques environnement, sécurité, l’engagement du directeur général ; et après nous faisons une veille règlementaire. Comme dans tout aéroport, nous suivons constamment l’évolution des normes dans ces différents domaines.

L’autre volet de notre mission, c’est la mise en place des procédures et des manuels. Notre équipe travaille quotidiennement pour une large diffusion à l’interne des procédures dans les domaines du système de management, de la gestion de sécurité et de la qualité. Cette documentation fait l’objet de mises à jour au fur et à mesure suivant leur évolution et conformément aux normes internationales.

Quelles sont les réformes qui ont été engagées au sein de votre direction durant cette année ?

Durant cette année, nous avons réalisé d’importantes réformes. A l’instar des autres pays, nous avons mis en place l’ASQ, la politique de satisfaction des passagers de l’arrivée dans notre aéroport jusqu’à l’embarquement et vice versa. Ensuite, nous avons mis en place la politique Airport Carbon Accreditation (ACA) pour la réduction des gaz à effet de serre et enfin, on a mis en place le Système de Management de l’Environnement (SME).

Du côté de notre aéroport, vous êtes en charge de veiller au processus de certification. Où en sommes-nous ?

C’est vrai que mon département assure tout ce qu’on appelle certification. En ce qui concerne la certification de l’aérodrome, on a démarré le processus en août 2021 et de 2021 à aujourd’hui nous sommes à la troisième phase. Il faut savoir que la certification à cinq phases. La première phase

consistait à manifester l’intérêt auprès de l’autorité de l’aviation civile pour être certifié et nous l’avons fait au mois d’août 2021 et en décembre, nous avons eu l’accord de validation de la première phase. En 2022 nous avons démarré la deuxième phase. Cette deuxième phase est finie. E L’an dernier, nous avons engagé la troisième phase. La troisième phase qui consistait à mettre en place toute la documentation à savoir le manuel d’aérodrome, le plan d’urgence, le manuel SGS, le manuel de SSILIA et les dix-sept (17) procédures

opérationnelles. Toutes ces procédures ont été rédigées et déposées à l’aviation civile pour approbation. Elle nous a évalué et le manuel d’aérodrome est acceptable bien sûr avec des recommandations. Suite à l’évaluation de toute cette documentation, on a essayé de mettre en place un plan d’action. On a fait le suivi, nous avons fait la correction conformément aux recommandations de l’aviation civil. Ces documents ne vont pas tarder à être transmis à l’autorité guinéenne de l’aviation civile.

Quels sont les objectifs à atteindre pour cette année ?

Mon objectif principal était de démarrer le processus d’obtention du certificat de l’ACA, à l’instar des autres aéroports qui ont déjà leur certificat avec des niveaux élevés. C’est ce que nous voulons aussi, afin d’être compétitif comme les autres. On a démarré notre processus, on veut avoir le niveau 1 au plus tard le 31 décembre, c’est l’objectif que je me suis fixé. D’ailleurs nous venons de clôturer l’audit ACA récemment avec le vérificateur à partir de la France. Je croise les doigts pour l’obtention de notre

certificat en cette fin d’année.

Comment se passe votre collaboration avec les autres directions ?

Notre collaboration se passe très bien, elle est parfaite je dirais. Il faut savoir que le département qualité est transversal, donc nous interagissons avec toutes les directions. Nous sommes obligés d’entretenir de bonnes relations avec toutes les directions pour se faciliter la tâche dans notre travail.

Votre dernier mot ?

Je remercie beaucoup les

autorités. On voit qu’en trois ans la nouvelle direction a pris des engagements. Nous les managers, avions accompagné la direction générale à atteindre ses objectifs. Il y a eu assez de réformes durant ces années au sein de la SOGEAC, d’ailleurs c’est visible on a reçu plein de satisfécits, et vu plein de réalisations. Je pense que c’est salutaire. Aujourd’hui notre grand rêve c’est de voir ce projet aboutir dans de meilleure condition.

La Guinée un pays de rêve, une destination idéale

L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré en collaboration avec la Coordination Nationale du Branding National a organisé un accueil exceptionnel à l’attention de quelques passagers venant de plusieurs horizons. Une prestation calme et joyeuse en faveur des passagers et surtout une première au sein de notre aéroport.

Avec pour slogan ‘’la

Guinée : notre paradis, terre de richesse et d’innovation’’, le branding national a pour objectif de valoriser la culture guinéenne et le potentiel de notre pays. Pour y parvenir, ils ont misé sur l’une des vitrines du pays en l’occurrence l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, pour non seulement marquer les esprits des premiers visiteurs qui arrivent en terre guinéenne mais aussi améliorer les automatismes d’accueil qui y existent déjà. Pour imprégner son empreinte, les équipes ont jeté leur dévolu sur un artiste de renom connu à l’international, en l’occurrence Kandia Kora qui a offert le meilleur accueil possible aux passagers. Environ 3h de prestation avec de douces mélodies jouées à la Kora qui retentissaient depuis le pied de l’escalator à l’arrivée. Cela

a permis à certains de passer un moment calme et apaisant au niveau de la Police Aux Frontières (PAF) en effectuent leurs formalités et en se rendant à la salle livraison des bagages.

Une prestation retransmise en direct sur la page Facebook de l’aéroport et surtout appréciée par la majorité des passagers où les échos sont allés en dehors de notre aéroport. C’est le cas d’un internet qui nous écrit ceci : « j’aime bien cette initiative, c’est une très bonne idée de la part des autorités aéroportuaires. »

Dans ce même élan d’améliorer l’expérience passager au sein de notre aéroport, des actions sont envisagées en collaboration avec l’Office National de Formation Professionnelle et de Perfectionnement (ONFPP), toujours en collaboration avec la Coordination Nationale

du Branding National, pour renforcer les capacités des agents de la SOGEAC, la Police, les Douanes, la Gendarmerie du Transport Aérien, qui sont en contact direct avec les passagers à l’effet d’améliorer les notions d’accueil.

Longtemps critiqué dans la prestation de ce service, les entités de l’AAIST ont pris l’engagement d’améliorer la qualité d’accueil pour les passagers, notamment à travers des formations de perfectionnement en continu. Des initiatives qui permettront à notre aéroport d’améliorer l’expérience client et d’être encore plus proche des usagers.

« Au début, le handling était assuré par la compagnie Air Guinée. Il y a eu une rupture à la suite de leur faillite...»

Madame FOFANA Fatou Diallo est directrice conseillère de l’exploitation. Elle est de ceux qui ont posé les jalons de la SOGEAC. Dans cet entretien, elle nous fait revivre l’historique de la SOGEAC depuis les années 1987. Il y a eu des obstacles auxquels la SOGEAC a fait face, mais le progrès a toujours été l’objectif recherché.

Parlez-nous de vos débuts à la SOGEAC ?

La SOGEAC a été créée en 1987 et il fallait tout de suite avancer et améliorer nos performances. C’est dans cet élan que j’ai eu la chance de bénéficier de certaines immersions à l’aéroport de paris, Airports Council International (ACI), OACI pour des formations qui m’ont portées à un meilleur niveau de connaissance. À

la suite de ces formations, on m’a confié de lourdes responsabilités en plus de la gestion du personnel, du passage, du litige, de l’escale, des opérations du côté de la piste, de la manutention, du nettoyage avion et j’avais encore d’autres tâches très importantes tel que la gestion des statistiques.

Par manque de personnel spécialisé à l’époque, j’avais aussi un œil sur la facturation, les services rendus aux passagers

; je rédigeais également les contrats aéroportuaires en y incluant les tarifs d’assistance car il n’y avait pas de direction commerciale à l’époque. Notre référence était l’aéroport de paris, donc il fallait transposer les mêmes conditions à l’aéroport de Conakry, même si à des détails près un ajustement était nécessaire en raison des infrastructures et les charges qu’on avait à l’époque. J’étais impliquée aussi dans le recouvrement, parce que tu as beau procédé à la facturation sans le recouvrement on ne parlera pas de gain.

Comment se faisait l’assistance aéroportuaire à l’époque ?

Au début, le handling était assuré par la compagnie Air Guinée. Il y a eu une rupture à la suite de leur faillite et quand la SOGEAC a été créée on a repris le personnel d’air Guinée sur la base de tests. On s’est rassuré de recruter le meilleur

personnel, raison pour laquelle la transition a été paisible pour monter en compétence. On avait des chefs d’escales, des agents d’opération qui venaient d’Air Guinée et nous étions aussi très exigeants sur le recrutement qu’on faisait. À l’origine, on avait des problèmes de matériels, on a dû faire avec le matériel qui était sur place pour commencer le traitement des vols. On évoluait vraiment de façon manuelle et même aux opérations pour faire le débit des poids, le centrage, nous devions le faire manuellement. C’est en 2006 qu’on a envoyé des agents en immersion où ils ont appris à exploiter le système Gaïtan et c’est en ce moment on a informatisé les opérations.

Je peux vous rassurer que le handling de la Guinée figure parmi l’un des meilleurs au monde en ce moment.

Parlez-nous de l’arrivée des nouvelles compagnies ?

Avec l’aviation civile, nous démarchions les compagnies aériennes, on les invitait à venir à Conakry pour étudier les

lignes, voir les statistiques des passagers. C’est par la suite que la plupart des compagnies ont commencé à desservir notre destination. On a établi des contrats spéciaux à l’origine et cela a permis de développer de nouvelles fréquences et lignes. C’est comme ça que les grandes compagnies sont venues à Conakry et y sont restées.

La construction de l’actuel aérogare international Ahmed Sékou Touré était forcément

une grande innovation à l’époque, parlez-nous des travaux et leur impact sur l’exploitation ?

Ça commencé par une étude d’impact environnemental pour voir si le bruit ne gênait pas les passagers parce qu’on était obligé de tout casser. Pendant que les travaux étaient en cours et on procédait aussi à l’enregistrement des passagers dans l’aérogare et c’était un peu compliqué. Parfois on leur demandait de

porter les masques et pour le bruit on n’avait pas vraiment le choix. C’était vraiment difficile mais vue qu’ils s’agissaient d’une avancée majeure, les passagers ne se plaignaient pas trop. On essayait aussi de les apaiser en leur montrant le chemin à suivre pour faciliter leur passage dans l’aérogare.

C’était la première phase et pour la deuxième phase du côté de la piste, on avait à faire

à la boue à des endroits. C’était un peu désagréable mais on était présent pour assister les compagnies aériennes et les rassurer des chantiers qui allaient vite finir et moderniser les opérations. C’est à l’issue de ces travaux que nous avons obtenu les deux escalators, les ascenseurs au sein de notre aéroport. Oui c’était la nouveauté ça à l’époque.

Comment la SOGEAC pu gérer les périodes épidémiologiques Ébola et corona virus ?

La période d’Ebola était très difficile à gérer. Il a fallu qu’on mette en place une structure sanitaire, puis nous avions acheté des caméras thermiques avec des écrans.

Dès qu’un passager arrivait, on apercevait sa température sur l’écran. On avait des fiches

qu’on remettait aux passagers à l’arrivée comme au départ, qu’ils remplissaient et cela nous permettait de garder la traçabilité d’un passager. Quand il arrive à destination avec une température élevée et qu’il était suspecté d’une quelconque contamination, on nous donnait le nom, le numéro du vol et jour, ces informations nous permettaient de l’identifier et cela était ensuite communiqué à la compagnie. Par ailleurs, les opérations ont pris un véritable coup et nous avions eu du mal à se développer, car certaines compagnies sont parties et nous sommes retrouvés avec trois compagnies en exploitation. Le personnel est resté et heureusement on ne les a pas libérés, on les a redéployé vers d’autres activités surtout au niveau du Fret car c’est le seul service qui travaillait intensément. Ceux qui étaient à l’enregistrement on les redéployé à l’arrivée pour accueillir les passagers tout en gardant la distance. On recevait assez de vols cargos et on pouvait passer trois heures entrain de déparquer un cargo

qui nous envoyait des kits et de l’assistance de la part des humanitaires.

À l’époque de la Covid-19 c’était encore plus compliqué par ce que les vols ont arrêté de desservir et cela a stoppé les opérations d’exploitation. C’est après que l’épidémie fut bien maîtrisée, que l’exploitation a repris. Ce sont entre-autres les difficultés qu’on a rencontrées mais avec la force, la détermination et l’engagement on a pu surmonter.

Quels conseils donneriez-vous aux dirigeants actuels de l’aéroport ?

Je travaille étroitement avec

les dirigeants actuels de l’aéroport, je n’ai pas assez de conseils à leur donner parce qu’ils essayent de satisfaire les différentes demandes. Le seul petit conseil que je vais leur donner c’est de continuer sur cette lancée. Avec l’automatisation du parking, c’est une action à saluer, il y aussi le projet d’expansion et de modernisation qui est en cours, je ne peux qu’être heureuse de voir ce gigantesque ouvrage avancer.

Je remercie le directeur général et son adjointe pour leur leadership. Je pense qu’on a le personnel et le matériel qu’il faut ; on a besoin de continuer sur cette lancée.

« La salle de livraison bagages est très petite et il y’a parfois de petites bousculades autour du tapis bagages...»

Pour mieux vous servir et améliorer votre expérience au sein de notre aéroport, nous sommes à votre écoute. Nous avons posé des questions à un passager qui est passé récemment par nos portes. Il nous livre ses impressions sur ce qui marche ou pas dans notre aéroport.

Bonjour, présentez-vous et parlez-nous brièvement de votre dernier passage au sein de notre aéroport ?

Bonjour ! Je suis Moriba

Nicolas Guilavogui, mon passage au sein de l’aéroport International Ahmed Sékou Touré remonte à deux semaines à partir du moment où je réponds et mon expérience était géniale par endroit.

J’étais très heureux de savoir déjà que l’avion avait atterri dans de meilleure condition, ce soulagement est inexplicable (rire).

Quel sentiment aviez-vous ressenti lorsque vous êtes arrivés dans notre aéroport ?

À la descente de l’avion et le parcours était bref et facile à cause du personnel aéroportuaire qui nous guidait vers la police frontière, il y’avait un personnel à mon avis. Chacun a suivi la voie qui lui correspondait et comme j’avais

un passeport Guinéen, c’était très fluide pour moi, je me suis vite retrouvé à la frontière pour mes formalités.

Que pensez-vous de la prestation des policiers au niveau du contrôle documentaire ?

Au niveau du contrôle documentaire, le contrôle est très simple et fluide pour nous guinéens. Je pense que l’idée de séparer les détenteurs de passeports Guinéens et CEDEAO aux autres est une très bonne idée. C’est vrai qu’à des moments certains passent plus vite parce qu’ils sont favorisés, je n’ai pas compris pourquoi.

Avez-vous utilisé notre wifi gratuit ? comment le trouvezvous ?

Le wifi n’était pas si mal, il beug parfois mais l’avantage est qu’il n’y a pas de temps limité pour être connecté. J’ai pu surfer sans cesse jusqu’à sortir de l’aéroport.

Qu’en est-il de la salle livraison bagages ? Qu’avez-vous à dire par rapport à l’ambiance qui y existe ?

Je pense que le véritable problème de cet aéroport réside à ce niveau. La salle de livraison bagages est très petite et il y’a parfois de petites bousculades autour du tapis bagages. C’est pareil en sortant au niveau du contrôle Douanes, un sérieux problème sur lequel vous devrez vous pencher, trop de désordres à ce niveau.

Quel est votre ressenti par rapport aux services Douanes avant la sortie du terminal ?

Rien à dire par rapport à ça, j’avais juste mes bagages et je me suis fait contrôler normalement puis j’ai continué mon parcours. Ils ne m’ont vraiment pas inquiété. Mais je rappelle encore qu’il y a un véritable désordre à ce niveau.

Que faut-il améliorer sur le parcours du passager du terminal vers le meeting point ?

Les panneaux d’orientation, l’affichage en vrai. Pour quelqu’un qui se retrouve dans cet aéroport pour la première fois, il ne fera que suivre le mouvement sans trop s’orienter. Il n’a pas de guide, pas de signalisation ou du moins presqu’invisible. Mais je remettrai ça sur le fait que ça soit un petit aéroport.

Comment trouvez-vous l’expérience sur notre parking auto ?

L’expérience du parking auto est géniale, rien à dire. C’est simple et vraiment accessible.

Avez-vous d’autres suggestions à nous faire ? Si oui, nous sommes preneurs !

Vivement l’aboutissement du projet d’expansion et de modernisation pour se sentir tout heureux dans le prochain terminal. J’ai hâte (rire).

Disponible en version électronique sur toutes nos plateformes digitales et sur le site web : www.aeroportahmedsekoutoure.com

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SOGEAC MAG N°16 by info sogeac - Issuu