SOGEAC mag


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Voyager comme ailleurs !
Le point sur le projet de reconstruction aéroportuaire 28



J’ mon aéroport

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Voyager comme ailleurs !
Le point sur le projet de reconstruction aéroportuaire 28
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Le mot du Directeur Général
Chers lecteurs, c’est avec fierté et enthousiasme renouvelé que je m’adresse à vous...
La SOGEAC en passe de réussir son pari
La vision stratégique de la direction générale de la SOGEAC est de faire de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré...
Après 35 ans de gestion partagée de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré (AIAST) entre l’État guinéen et ses co-actionnaires...
Aéroport International Ahmed Sékou Touré a accueilli 742 123 passagers en 2023, soit une progression de 17%
Aéroport International Ahmed Sékou Touré a accueilli 742 123 passagers en 2023, soit une progression de 17%
Aéroport International Ahmed Sékou Touré en phase de reconstruction présente des avancées majeures qui sont déjà visibles...
Inside
La vie n’a pas de prix, lorsque nous sauvons une vie humaine la satisfaction est indescriptible...
Chers lecteurs,
C’est avec fierté et enthousiasme renouvelé que je m’adresse à vous.
Au cours de l’année 2023, l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré (AIAST) a connu une croissance de son trafic a deux chiffres (17% comparativement à 2022). Cette augmentation du nombre de passagers est la traduction des différentes réformes engagées par les plus hautes autorités à travers le Ministère des Transports mais aussi de l’implication effective des employés de la SOGEAC au service d’une prestation de qualité.
Mes remerciements appuyés à l’endroit des travailleurs de la SOGEAC pour le professionnalisme dont ils font preuve, aux compagnies aériennes pour leur bonne collaboration, à nos partenaires et différents clients.
notre objectif ultime, nous avons entrepris de nombreuses initiatives au cours de l’année écoulée qui ont énormément contribué à l’amélioration de l’expérience passager sur notre plateforme. Au compte des réalisations nous pouvons citer :
- Le renforcement des capacités continu de nos employés avec plus de 58 formations ;
- Le lancement d’un site internet moderne avec plusieurs fonctionnalités favorisant une meilleure accessibilité aux informations aéroportuaires mais aussi pour les achats de billets d’avion en ligne ;
- L’expansion et la digitalisation du parking auto vous offrant ainsi un service plus rapide, sécurisé et efficace ;
- Le renouvellement des équipements d’assistance en escale ;
- La sécurisation de la plateforme aéroportuaire à travers le déguerpissement et l’embellissement de la clôture périmétrique ;
ment des scanners et portiques, d’important investissement dans les outils de travail, le rafraichissement du terminal passagers, la climatisation centrale, etc.
- Le déploiement du wifi gratuit permettant ainsi à nos usagers de rester connectés ;
- Le déploiement d’une campagne marketing digital, positionnant notre aéroport parmi les meilleurs de la sous-région en termes de visibilité.
La concrétisation de ces différentes actions a été rendue possible grâce non seulement à des investissements importants mais aussi à l’engagement effectif des employés à travers un management inclusif et orienté résultat.
La satisfaction client étant
- Une série de rénovations des services aéroportuaires à savoir : la refonte totale des toilettes, le renforcement des caméras de surveillance, le renouvelle -
Ces investissements contribuent à notre vaste projet de modernisation de la plateforme aéroportuaire. Nous restons résolument engagés à poursuivre ces efforts afin d’offrir des services de qualités répondant aux normes internationales. Dans cette dynamique, nous sommes heureux de constater le démarrage effectif des
travaux de construction et de modernisation de l’AIAST. Cette initiative présidentielle majeure, lancée en Avril 2023 dotera notre pays d’une plateforme aéroportuaire moderne et compétitive.
Pour rappel, cette nouvelle infrastructure aéroportuaire sera constituée d’un terminal passagers d‘une capacité d’accueil de 3 millions de passagers par an, extensible, incluant toutes les technologies modernes et mieux, offrira une expérience unique à nos usagers.
Ce projet d’envergure se déclinera en plusieurs phases de construction. À date, nous enregistrons un taux de réalisation de 45 % sur la
première phase qui porte sur : la construction du siège de la SOGEAC, d’une cantine avec des bureaux associés, d’une bâche à eau, d’un Poste d’Inspection Filtrage (PARIF), d’un terminal dédié à l’aviation générale et d’un terminal cargo d’une capacité de 20 000 tonnes par an.
La fin des travaux de la première phase par la grâce de Dieu, est prévue pour Juillet-Août 2024, ce qui permettra de démarrer incessamment les travaux de la deuxième phase.
Nous croyons fermement en la réussite de ce projet, car il permettra largement d’améliorer l’expérience passager au sein de notre aéroport tout en renforçant notre efficacité. Le chemin reste encore long
mais nous demeurons confiants de l’atteinte de cet objectif. Une nouvelle année commence avec ses nombreux défis. Mais, la vision reste inchangée : « faire de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, un catalyseur de développement socio-économique de la Guinée. » Nous demeurons convaincus que nous n’y arriverons qu’avec le concours de tout le peuple de Guinée.
Je ne saurais terminer cet éditorial sans remercier le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, de la confiance qu’il a porté à ma personne pour mener à bien cette noble mission.
Bonne lecture, à bientôt…
La vision stratégique de la direction générale de la SOGEAC est de faire de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré un catalyseur de développement du pays. Cela passe non seulement par des investissements dans les infrastructures et équipements mais aussi par une gestion efficiente du personnel.
En deux ans de gestion, le bilan est plutôt satisfaisant, car des réalisations concrètes sont présentables. Bien que la finalisation du projet de reconstruction et de modernisation de l’aéroport soit l’attente ultime du grand public, une lecture entre les lignes des réalisations déjà effectuées pourrait nous rendre fier de la gestion en cours à la SOGEAC.
Un bilan positif en 2023
Malgré les gros défis annoncés en 2022, le bilan de l’année 2023 reste positif.
L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré a reçu 742 123 passagers en 2023, soit une croissance de 17% comparée à 2022 (630 527 passagers) et un niveau de fréquentation de l’AIAIST supérieur à la période pré-covid en 2019 estimé à
29%
Ces performances confirment, une fois de plus de plus, le développement du trafic aérien en Guinée.
En tenant compte de la vétusté des installations et matériels trouvés sur place, les dirigeants ont su garder le cap en réalisant 42% d’investissement dans l’acquisition de nouveaux équipements et 26% pour les travaux d’aménagement sur la plateforme aéroportuaire en 2023.
Le coup de maître a sans nul doute été le démarrage effectif du projet de reconstruction et de modernisation de l’Aéroport
International Ahmed Sékou Touré qui avance considérablement dans sa première phase. Autrefois annoncé et débattu dans les différents médias, ce projet a longtemps été tiraillé avant son démarrage. C’est grâce à la vision éclairée du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya et le soutien du Ministère des Transports que la nouvelle direction générale de la SOGEAC a procédé à la mise en œuvre de ce projet d’envergure qui est aujourd’hui plus ambitieux et conforme aux besoins de l’avenir.
L’automatisation du parking qui est à ce jour une source non aéronautique importante
dans les recettes de la SOGEAC et qui surtout améliore également l’expérience passager au sein de notre aéroport a constitué un grand pas vers la modernisation des installations.
L’une des réussites, c’est aussi le lancement du wifi grand public gratuit. Il a également participé de façon considérable à l’amélioration de l’expérience client : « le passager occupe une place importante dans la chaine aéroportuaire, raison pour laquelle nous améliorons constamment leur expérience à travers la mise à disposition de moyens qui facilitent leur visite au sein de notre aéroport. » Mme Fatoumata Diariaye Diallo, Directrice Générale Adjointe.
Une relation de confiance avec les différentes parties
prenantes
La gestion s’effectue dans la plus grande transparence en impliquant les différentes parties prenantes. La direction générale est fréquemment à l’écoute des compagnies aériennes avec qui elle traite immédiatement, pour améliorer constamment la qualité de l’offre. D’autre part, le grand public est une source d’information précieuse et de motivation dans l’élan de modernisation prise. Par les canaux d’échange mis en place, des avis sont relevés permettant ainsi à la SOGEAC de s’améliorer dans son élan de développement : « nous avons longtemps souffert des charriots ici, les toilettes étaient vétustes et pas très bien entretenues dans les temps, et puis il y avait aussi un manque d’information mais
grâce à la nouvelle direction, on a vite su que nos réclamations ont été prises en compte. On admire le changement orchestré et les travaux de construction en cours. Maintenant on souhaite avoir un aéroport comme chez les pays voisins » nous confie un passager lors de sa visite à l’AIAST.
Réussir le pari du développement passera par l’achèvement de la première phase du projet de reconstruction et de modernisation, qui demande l’implication de tout un chacun en commençant par le personnel de la SOGEAC, les hautes autorités et la population guinéenne, ce qui va favoriser l’affluence de nouvelles compagnies qui desserviront l’escale de Conakry.
La communication digitale se veut au plus proche du consommateur.
C’est pourquoi l’aéroport international Ahmed Sékou Touré a fait le choix de miser sur la communication digitale pour démontrer ses engagements au grand public.
Autrefois absent des plateformes digitales, la SOGEAC a misé sur une stratégie marketing plus agressive pouvant apporter de la visibilité à l’AIAST. Cela s’est fait par un site internet, les réseaux sociaux, le e-magazine et le marketing d’influence.
« Notre première campagne a été le lancement du produit “J’aime mon aéroport“ qui vise à redorer l’image de l’aéroport à travers une collaboration avec des personnes qui ont une
audience importante et engagée sur les plateformes de médias sociaux. On a eu de nombreuses célébrités locales et internationales telles que Miss Saran Bah, qui a d’ailleurs été la première à nous accompagner mais aussi les légendes Salif Keita, Sékou Bambino ou les stars dans le domaine sportif, notamment Paul Pogba, Jimmy Butler ou encore des artistes comme Fally Ipupa, Dadju, Dimédi Slam, etc. Cela nous a permis d’asseoir une certaine notoriété et les citoyens commençaient à s’identifier à leur aéroport, ce qui n’était pas le cas par le passé » explique Mamadou Saliou Sylla, Directeur Commercial et Marketing de la SOGEAC.
Avec plus de 72 000 abonnés sur les comptes LinkedIn, Facebook et X (ancien twitter), l’AIAST a su à la fois créer un storytelling qui la démarque des autres aéroports mais aussi conquérir sa clientèle en lui offrant un espace interactif.
« Le réseau social Facebook Méta qui dispose le plus grand nombre de followers soit : 54 306 à date, est la plateforme d’échange par excellence. Plusieurs interactions sont entamées au quotidien, ce
qui nous confère la troisième place des aéroports d’Afrique de l’Ouest les plus suivis. Ensuite vient le média professionnel LinkedIn avec plus de 13 000 abonnées. Cet espace dédié aux professionnels est aussi l’endroit idéal pour permettre aux spécialistes d’autres aéroports de découvrir notre savoir-faire et donner leurs avis sur les différents corps de métiers que nous mettons en avant dans la série de vidéos INSIDE (qui est très appréciée du grand public).
Notre présence sur X est très importante car c’est aussi l’endroit où certains médias en lignes nous citent très souvent quand ils font des articles. Là également nous disposons de 3 346 abonnées. Nous sommes aussi présents sur INSTAGRAM. » Benjamin Moundékéno, Chef service Communication et Marketing digital.
Plusieurs recommandations ont été formulées par les internautes sur des manquements au niveau de la prestation de multiples services, ce qui a permis à la SOGEAC d’améliorer la qualité de ses services. Ainsi, un climat de confiance s’est noué petit à petit, à tel point que les usagers félicitent
les efforts réalisés en ce laps de temps.
Bien entendu, il reste encore du chemin à faire mais force est de reconnaitre que les plateformes ont beaucoup contribué à l’amélioration des services à l’AIAST.
Dans le domaine de l’aviation, la gestion du facteur humain est la plus complexe mais aussi l’une des plus importantes. Cela se matérialise par l’exigence de la qualité du service rendu pour répondre aux besoins de l’industrie et qui passe aussi par la satisfaction que tire la clientèle.
Parvenir à rehausser le niveau du personnel de la SOGEAC pour répondre aux exigences de l’OACI et IATA ! Tels sont les défis majeurs que s’est fixé la Direction Générale de la SOGEAC et dont la Direction des Ressources Humaines a la tâche d’accomplir.
Une augmentation des formations dispensées au personnel
Pour l’atteinte des objectifs assignés aux différents services et maintenir un cap au niveau des qualifications des employés, la direction des ressources humaines a revu sa stratégie globale. Pour ce faire, il a mis en œuvre de nombreuses actions, notamment : les formations périodiques, les immersions, les partages d’expériences à offrir non seulement aux
équipes de la SOGEAC mais aussi aux sous-traitants opérant sur la plateforme aéroportuaire.
Durant l’année 2023, plus de 1251 agents de tous profils confondus ont bénéficié de formations dans différents domaines à savoir : la sûreté fret et de la poste, la gestion de sécurité dans les services d’assistance en escale, le système de gestion du parking, l’exploitation des aérogares, le management et leadership, le tractage d’avions, pour ne citer que ceux-ci.
Au total 58 types de formations ont été dispensés durant cette année : « il n’y a pas de limite à se fixer en termes de formations ou d’apprentissage.
Pour rehausser le niveau de la qualité de la main d’œuvre dont on dispose, nous avons initié plusieurs formations sur place mais aussi un peu partout dans les écoles spécialisées, en sachant que certaines formations sont réglementaires et d’autres qui sont des formations de métiers. Cela a permis aux bénéficiaires d’améliorer leur niveau de compétences pour un rendement meilleur dans leurs tâches quotidiennes. Nous investissons assez dans le capital humain. Ce qui est normal. » M. Moussa Mahmoud Condé, Directeur des ressources humaines.
Apprendre ailleurs pour adapter à nos réalités !
Des immersions d’apprentis-
sage sont également initiées pour comprendre comment certains mécanismes fonctionnent ailleurs et les adapter dans notre aéroport.
Courant 2023, onze (11) voyages d’immersions dans les aéroports à travers le monde ont été réalisés pour permettre aux employés de mieux étoffer leurs connaissances dans leur domaine : « nous ambitionnons d’être un grand aéroport, mais pour y parvenir il faut comprendre comment les autres aéroports fonctionnent. C’est pourquoi nous organisons très souvent des immersions au sein des aéroports des pays limitrophes parce que nous avons presque les mêmes réalités. Nous visitons également les grands aéroports pour se préparer aux grands défis qui nous attendent dans les prochaines années. » M.
Moussa Mahmoud Condé.
Pour l’année 2024, une feuille de route est déjà tracée et prévoit plusieurs nouvelles formations et celles habituelles. Par ailleurs, la direction des ressources humaines a décidé d’innover cette fois-ci en initiant une série de formations à l’endroit des instructeurs locaux certifiés pour rehausser leur niveau. A terme, cela permettra non seulement d’optimiser le coût des formations dispensées à date par la plupart des formateurs venus de l’étranger mais aussi de promouvoir l’expertise local . La direction générale de la SOGEAC va continuer de miser sur un personnel plus qualifié en vue de rendre plus performante et compétitive l’escale de Conakry.
Après 35 ans de gestion partagée de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré (AIAST) entre l’État guinéen qui détenait 51 % des parts et de ses co-actionnaires à savoir l’aéroport de Paris et la chambre de commerce et de l’industrie de Bordeaux qui partageait 49 % des actions, l’État guinéen a racheté la totalité des actions.
Le modèle de gestion de la SOGEAC a été revu par le concessionnaire, qui est l’État guinéen, ce qui a abouti à une gestion purement guinéenne en 2023. Cette décision a été motivée pour plusieurs raisons : le cadre du partenariat devenu obsolète, les installations vétustes, la non concrétisation des plans de développement de l’aéroport, pour ne citer que cela.
Pour remédier à cet état de fait, les autorités ont décidé de reprendre les choses en main en misant sur une gestion de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré à 100% par des guinéens qualifiés dans leurs secteurs.
A sa tête, Monsieur Namory
CAMARA, Directeur Général, a enclenché une refonte organisationnelle de l’AIAST Touré avec pour vision de faire de cet aéroport un catalyseur de développement économique de la Guinée dont les axes s’articulent autour de l’amélioration du capital humain au service de l’expérience client, l’instauration d’une nouvelle culture de travail participative mais aussi la standardisation de la plateforme aéroportuaire à l’échelle internationale.
De ce fait, un organigramme pouvant rapidement répondre aux orientations de la Direction Générale a été mis en place pour lancer des actions impactantes sur le moyen et
long terme à savoir :
1. Le démarrage effectif du projet de reconstruction et d’expansion de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré : l’aboutissement de ce projet viendra redorer l’image de notre aéroport en l’offrant de nouveaux terminaux, des bâtiments modernes et les commodités pour parfaire le service des opérations d’exploitation aéroportuaire.
2. L’automatisation du parking : auparavant manuel, le parking de l’aéroport a été modernisé, automatisé et étendu en créant de nouveaux espaces.
3. L’investissement dans le matériel d’exploitation : ceux-ci étant vétustes, un investisse-
ment important a été effectué pour racheter de nouveaux matériels d’exploitation qui améliore considérablement l’efficacité des opérations aéroportuaires.
4. L’amélioration de l’expérience passager en supprimant quelques accès pour rendre plus fluide le parcours des passagers et offrant de nouveaux services.
5. La culture de l’excellence a été encouragée en imposant des immersions dans des aéroports à l’étranger mais aussi des séries de formations qualifiantes et continues.
Plusieurs autres aspects ont été améliorés permettant ainsi à la SOGEAC de prendre son envol et d’être primée deux fois
cette année comme étant la meilleure entreprise publique de la Guinée.
Le pari majeur étant la reconstruction et l’expansion de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, ce projet en cours de réalisation fera de l’AIAST l’un des meilleurs aéroports en Afrique. Il s’agit entre autres d’une construction d’un terminal passager pouvant accueillir 3 millions de passagers par an et extensible après d’autres travaux, d’un terminal fret, d’un bâtiment d’aviation générale, du siège de la SOGEAC, etc. La première phase de ce projet prendra fin en juillet 2024.
Depuis la reprise des totalités des actions par l’État guinéenne, à travers l’engagement de l’actuelle direction générale
de la SOGEAC, la gestion de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré est de plus en plus appréciée par les passagers ainsi que par les internautes.
L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré a accueilli 742 123 passagers en 2023, soit une progression de 17% comparée à 2022 (630 527 pax) et un niveau de fréquentation de l’AIAST nettement supérieur à celui d’avant Covid en 2019 (+29%).
Ces performances confirment, une fois de plus, le développement du trafic aérien en Guinée.
Les performances en chiffres
Les mouvements des aéronefs a augmenté de 7 % par rapport à 2022 (10 880) et de 30% comparativement à la période pré-covid en 2029 (8 308).
Les activités du fret Import et Export sont restées quasiment stables sur période 2022-2023.
Ces constats dénotent le dynamisme retrouvé d’un secteur qui a connu une forte mutation avec l’application d’un plan de développement bien structuré et ambitieux mené par les autorités aéroportuaires en collaboration avec les compagnies aériennes exploitant de nombreuses lignes à travers le monde.
Les raisons majeures
La croissance économique en Guinée a accéléré en 2022 pour atteindre 4,7 %, après une forte accélération dans
le secteur minier, secteur clé de l’économie ; contribuant à l’augmentation du trafic en Guinée. En effet, la Guinée connait en ce moment le développement du plus grand projet minier en Afrique, à savoir l’exploitation de la mine de fer de Simandou qualifié comme étant « le plus grand gisement de minerai de fer à haute teneur encore inexploité ». Ces derniers mois, l’AIAST a connu une vague de passagers en provenance de l’Asie et de l’Europe, constitué en grande partie, d’experts et de main d’œuvre du secteur minier.
Avec une prévision de croissance économique estimée à 6,1% pour 2023 et un environnement des affaires combiné à un fort développement des projets d’infrastructures multiples dans le pays, les compagnies aériennes augmentent leur capacité afin de répondre aux attentes des passagers. A cela s’ajoute, l’augmentation du flux de pèlerins dont le nombre a dépassé le cap de 10 000 en 2023.
La direction d’assistance en escale ou le ground handling est le service qui compte le plus grand nombre d’employés au sein de la SOGEAC. Il représente le maillon essentiel des opérations d’assistance en escale des aéronefs.
l’exploitation. Pour une meilleure coordination des actions, un nouvel organigramme a été instauré, le rendant indépendant de ses missions.
s’occupe essentiellement des réclamations liées aux bagages (perte de bagages, bagages manquants, bagages spoliés ou endommagés, etc.). Il joue un rôle de service client dans le domaine de la gestion des bagages.
Pour comprendre son rôle et sa mission, nous sommes allés à la découverte de cette direction.
Il faut déjà rappeler que cette direction était globalement gérée par la direction de
Elle est structurée en cinq services, à savoir : fret, passage, opérations piste, trafic, litiges bagages. À chaque niveau, les responsabilités sont partagées pour une meilleure efficacité dans la charge de travail.
Par rapport aux missions, le service des litiges bagages
Quant au service du trafic, il est le noyau des opérations à l’aéroport. Il a pour mission de regrouper un certain nombre d’informations pour traiter les aéronefs (déchargement, chargement, répartition des charges en fonction du poids
de l’aéronef, etc.) C’est un travail très délicat et cela implique la mise à disposition d’un personnel hautement qualifié et intègre.
Pour le service piste, au-delà de l’écran géant que les passagers voient depuis la salle d’enregistrement ou d’embarquement, il y a toute une chaîne d’opérations qui intervient pour le traitement du vol. En son sein, y sont présents les responsables de chargement, les chefs de piste, les conducteurs d’engins légers et lourds et autres agents qui assurent la continuité des vols 24H/24.
Le service passage intervient également. C’est la partie qui agit en front-line et d’ailleurs connue par le grand public, car ils sont les premiers intervenants auprès des passagers dont ils ont la charge d’enregistrer ainsi que leurs bagages en fonction des procédures. Ils sont ensuite orientés pour finaliser le parcours du passager jusqu’à l’embarquement dans l’aéronef.
Le service fret intervient pour le transport des marchandises ou les colis non accompagnés. C’est plutôt une zone assez spéciale où on ne traite que les
transports des marchandises ou colis conformément aux procédures édictées par l’OACI.
Globalement, la direction assistance en escale a pour mission de faciliter l’arrivée et le départ des aéronefs, par un meilleur traitement en respectant le temps imparti et les différentes procédures édictés par l’OACI.
Une année pleine de réalisations
Après la restructuration, les missions ont été revues pour la direction assistance en escale « Il fallait outiller la direction
en fonction de l’organigramme qui a été initialement prévu, c’est ainsi chaque employé a été responsabilisé, lui permettant de jouer son rôle afin de rendre performante leurs services » Musa Mohamed Kanteh, Directeur de l’assistance en escale.
Ensuite, des recrutements ont été effectués pour combler les insuffisances dans certains services au compte de ladite direction.
Cela a favorisé le respect des engagements face aux compagnies aériennes qui avait besoin d’une performance irréprochable en ce qui concerne le traitement des vols.
Il y a eu aussi un investissement assez important dans le matériel d’assistance en escale, notamment l’achat d’un élévateur tout neuf, des tracmas, des ports chariots, des tapis bagages, pour ne citer que cela. « Cet important investissement vient à point nommé pour accroître nos performances et accélérer notre efficacité dans le traitement des vols du côté des opérations piste » témoigne le directeur de l’escale.
Les objectifs pour l’année 2024
Comme souligné au cours d’un entretien avec le personnel au
mois de janvier, la Directrice Générale Adjointe de la SOGEAC, Mme Fatoumata Diaraye Diallo disait ceci : « pour cette nouvelle année, il est impératif de garder le cap de la performance, il faudra maintenir la barre très haute. Le processus de certification est lancé et qui parle de certification, fait allusion aux bonnes pratiques et aux respects des normes en vigueur ».
Donc le plus grand défi pour cette année, c’est de s’assurer que l’aéroport International Ahmed Sékou Touré décrochera son premier certificat d’aérodrome.
La direction qualité et SMS qui est en charge de la certification de notre aéroport, fait le point des chantiers menés dans ce domaine durant l’année 2023.
La certification d’un aéroport consiste au renforcement des compétences concernant les exigences en matière d’aérodrome. Être mieux outillé en connaissance pratique de la sécurité et des infrastructures aéroportuaires.
Pour rappel, le processus de certification de notre aéroport a été lancé en 2021, puis courant 2023, la demande formelle a été introduite et l’accord pour le démarrage fut délivré par l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC).
Entre-temps, tous les documents relatifs à la deuxième phase, notamment : le manuel d’aérodrome, le plan d’urgence, le manuel SGS, le manuel d’entretien des chaussées, le manuel d’exploitation SSLIA, les dix-huit procédures opérationnelles liées à la certification ont été rédigés par l’effort des
différents services concernés.
L’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile qui doit analyser les documents reçus et déterminer la performance avec une fiche d’évaluation conformément aux exigences de l’OACI, devrait revenir avec des avis et recommandations les prochains jours.
Il est important de préciser que s’il y a des corrections à faire, l’AGAC doit uniquement le signifier pour une prise en compte par la suite des services impliqués dans la rédaction des documents. En principe, rien ne doit être négligé car il s’agit d’une question de respect de procédures.
Comment aboutir à la certification ?
Pour parvenir à la certification, il y a cinq phases à franchir à savoir : l’expression d’intérêt, la demande formelle, les audits sécurités et inspections, la délivrance du certificat d’aérodrome et enfin la publication dans l’ALP. Courant l’année 2023, l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré a déclenché la deuxième étape.
Des perspectives prometteuses en 2024 ?
En grande partie liée à l’implication et la diligence de l’AGAC, mais aussi de l’évolution
du projet de reconstruction et de modernisation de l’aéroport, les perspectives de l’année 2024 sont prometteuses selon le service en charge de la certification : « nous avons beaucoup évolué du côté de la documentation, ce qui couvre un pourcentage important dans le processus de certification. Mais côté infrastructures, il y a beaucoup de corrections à faire. Pour accélérer sur ce plan, nous avons décidé en commun accord avec la direction des services techniques (DST) d’inclure les travaux liés à la certification dans le projet de reconstruction et de modernisation de notre aéroport. Le constructeur a
adhéré à l’idée, donc on estime que les prochaines étapes seront déclenchées très vite. Ceci implique que les travaux avancent de manière considérable. Je tiens à rappeler que l’inspection OACI est prévue pour novembre 2024 et nous estimons être prêts avant cette date pour répondre aux exigences de la certification.
» Mme Fatoumata NIANG, Directrice qualité et SMS.
Ce projet de reconstruction et de modernisation est une aubaine dans ce processus de certification. Il était question d’investir de gros moyens pour mettre les infrastructures aéroportuaires en conformité.
D’autant plus certains paramètres n’étaient pas négociables et cela nécessité de nouvelles infrastructures. Il fallait donc reconstruire carrément et reprendre les travaux pour les adapter aux exigences actuelles, chose que le projet de reconstruction et de modernisation est en train de prendre compte.
Rendez-vous donné en fin d’année pour un bilan quant au processus de certification de l’AIAST.
Lancé en Avril dernier, les travaux de reconstruction et de modernisation de l’aéroport International Ahmed Sékou Touré ont effectivement démarré et avancent à grand pas. A date, le pourcentage d’exécution de la première phase est de 45%. Une mise au point s’impose.
Ce projet dont nous avons longtemps parlé est constitué de deux phases dont le constructeur, en l’occurrence le groupe Albayrak, est en train d’exécuter avec beaucoup d’engagement et de diligence.
La première phase est composée de plusieurs infrastructures qui sont les suivantes :
- Le terminal cargo d’une capacité de 20 000 tonnes par an ;
- Le bâtiment de l’aviation générale ;
- Le bâtiment administratif de la SOGEAC avec ses commodités ;
- La cantine et des bureaux associés pour les employés ;
- Le PARIF (Poste d’Accès Routier d’Inspection Filtrage) ;
- Deux (2) bâches à eau ;
- La centrale énergie.
Après les études et différentes analyses, les travaux de construction ont effectivement démarré en octobre 2023 et nous estimons l’avancement globale de la totalité des chantiers à 45% dont la fin prévisionnelle des travaux de la première phase est prévue sur la période Juillet-Août 2024.
Par la suite, les prochaines phases seront instantanément lancées et elles seront composées du terminal
passagers (infrastructure tant attendue du grand public), de la piste d’atterrissage, de la tour de contrôle, du pavillon présidentiel, de la caserne des pompiers, etc.
Cet ambitieux projet viendra révolutionner notre aéroport en le hissant aux standards internationaux et repositionner l’escale de Conakry.
Rendez-vous dans nos prochains numéros pour faire le point.
Hassane Diané est chef service infrastructures et chaussées au sein de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Il apporte un appui considérable dans le suivi des travaux de reconstruction et de modernisation de notre aéroport auprès du constructeur Albayrak.
Nous avons réalisé une immersion d’une journée complète auprès de M. Hassane Diané.
Il est 8H 32min, rodant autour du véhicule sur lequel il est mentionné ‘’TRAVAUX’’, M. Hassane Diané prend son thé et estime être prêt pour commencer une journée à l’image des précédentes. Un contrôle minutieux s’impose d’abord au véhicule dans lequel il réalise les multiples aller-retours entre son bureau et les différentes installations aéroportuaires, y compris les sites du chantier.
À bord de son véhicule et après un parcours d’une minute environ, il décroche la radio et alerte la tour de contrôle pour son passage vers le taxiway : « Tour pour travaux inspections… position voie de service, nous demandons l’autorisation pour
emprunter le taxiway pour le hangar Air Guinée…autorisé sur le taxiway…message reçu. » Une fois le passage dégagé, il alerte à nouveau la tour pour leur confirmer cette information.
Six (6) minutes ont suffi pour arriver sur le premier site de construction qu’il visite tous les jours. Un immense bâtiment en forme ovale se tient en face et tout autour, des travailleurs équipés d’EPI de chantier sont tous à l’œuvre. Quelques-uns entrain de clouer des pointes sur des planches qui supportent la structure, d’autres se tiennent au-dessus de la dalle pour inspecter les travaux de plomberie en cours. On pouvait dénombrer une trentaine d’ouvriers (guinéens
et turcs) tous très occupés à leur activité.
M. Diané fait un tour d’inspection avec une check-list établie conformément à la procédure relative à la sécurité des travaux sur l’aérodrome et vérifie également la conformité des travaux par rapport au plan d’exécution, posant des questions parfois sur la qualité et la quantité des matériaux utilisés pour une telle structure. Quelques échanges avec les ouvriers présents lui permettent de mesurer le bien fondé de certaines prises de décisions, qu’il évalue ensuite avec les paramètres préalablement choisis : « nous sommes en phase d’exécution du chantier donc rien ne se
fait au hasard. Ils prennent ces décisions parce qu’il y a eu un travail de fond bien réalisé au préalable. Nous sommes donc là pour suivre si le processus est respecté et tel est le cas la plupart du temps. Nous sommes avec des professionnels et ils maîtrisent bien ce qu’ils font. » nous rassure-t-il.
Après quelques minutes passées sur ce chantier, nous nous dirigeons vers celui du cargo où se font les travaux de fondation. Un immense espace où se dressent plusieurs engins : une pelleteuse, des engins de forage, les chargeuses sur roues, tous en activités pour accélérer les travaux de la fondation du futur cargo : « comme vous pouvez le constater, la fondation du bâtiment Cargo est une étape très importante. Le constructeur met tous les moyens en œuvre pour parvenir à une meilleure optimisation du temps et un résultat irréprochable. Les travaux avancent conformément au planning et à cette allure Albayrak promet de promet de respecter le délai. »
Nous continuons notre journée sur le deuxième site où il y a cinq ouvrages à proximité, il s’agit du bâtiment administratif de la SOGEAC, le PARIF, la
cantine, la bâche à eau et la centrale électrique. Il s’intéresse en premier au bâtiment administratif de la SOGEAC où les travaux en gros œuvres sont presqu’achevés. Une structure gigantesque avec des piliers impressionnants qui s’élèvent à deux (2) niveaux avec une vue surplombant le tarmac de l’aéroport : « Nous sommes sur le site des prochains bureaux administratifs de la SOGEAC. Ce bâtiment est construit en peu de temps avec beaucoup de moyens mis à disposition. La dalle du 1er niveau a été coulée avec près de 600m3 de béton. Le dimensionnement de la structure du bâtiment a été fait en tenant compte des résultats des tests sismiques réalisés sur le site. Nous procédons au test d’écrasement du béton à chaque étape pour vérifier
la résistance et je peux vous rassurer que le travail est excellement fait » affirme-t-il. Ainsi se poursuit les visites de chantier de M. Diané pour vérifier la conformité entre les plans et l’exécution. Après une journée bien accomplie, M. Diané partage son observation à sa hiérarchie pour un suivi plus approfondi.
M. Diané est un élément incontournable dans la collecte de données sur le projet de reconstruction et de modernisation de l’aéroport au compte de la SOGEAC. En assistant fréquemment aux différentes réunions de chantier avec l’équipe du constructeur, il participe à l’amélioration du travail en cours.
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L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré en phase de reconstruction présente des avancées majeures qui sont déjà visibles. On a pu entrevoir une certaine touche de modernité dans le parking et des espaces publics tels que les toilettes visiteurs, les espaces d’affichage au sein de l’aéroport, quelques checkpoints sur le parcours des passagers.
Pour les accompagnateurs, l’installation de places assises
ainsi que d’un restaurant fast-food repris par une franchise connue des guinéens sont effectifs au Meeting Point, offrant ainsi un service de choix aux clients. Les passagers qui voyagent sur les vols de nuit préfèrent venir plus tôt et attendre leurs proches. A l’arrivée, d’autres voyageurs qui habitent dans des zones reculées optent pour un repas en attendant l’aube afin de rejoindre leur domicile en toute sécurité.
Sur le plan esthétique, on a vu le long de la clôture faisant face à la route nationale l’installation des barrières où sont prévus des aménagements pour redorer l’image sur ce tronçon très emprunté par les Conakrykas, on parle de plus d’un million de passants par jour.
Les services en charge de la salubrité de la plateforme ont cette année démontré qu’il était possible d’obtenir des espaces propres et régulièrement assainis. Des espaces verts ont vu leur apparition sur le parking et les allées mais aussi une statue de l’effigie Nimba avec jets d’eau. Aujourd’hui on y voit de plus
en plus de visiteurs y prendre des selfies ou y faire des vidéos artistiques.
Sur le parcours des passagers, plusieurs innovations ont sans doute contribué à faire de la plateforme l’une des plus dynamiques en Afrique ces derniers mois. On peut citer les importants investissements dans les équipements servant pour le traitement des aéronefs, la réorganisation de la main d’œuvre qui a été marquée par une large revue des procédures de travail accompagnée d’une série de formations continue.
« Quand on arrive à Conakry, on se sent mieux accueilli qu’auparavant car nous avons une ligne dédiée pour nous guinéens, ce qui ne se faisait pas avant. Quand on arrive en occident, on voit que les européens perdent moins de temps dans les formalités de police et sont mêmes mieux traités que nous autres. Maintenant c’est notre tour. » Nous confie Fatoumata lors de son passage à l’AIAST.
Effectivement, sous la houlette de la direction de l’exploitation, l’AIAST a inscrit des nouveautés sur le circuit des passagers
lors de l’enregistrement et de l’arrivée au niveau des cabines de la Police Aux Frontières (PAF). De nombreuses actions pour fluidifier et faciliter le passage des voyageurs ont été implantées et les résultats sont appréciés de tous : « Les travaux de modernisation dans un aéroport sont toujours très bien appréciés des compagnies comme des clients, cela prouve que non seulement le business s’améliore dans le pays mais aussi permet aux compagnies de faire confiance et de se maintenir pour le bien de tous. » Mme Sow Khadidiatou, Représentante Brussels Airlines.
Avec les gros travaux de chantier en cours, l’ensemble des guinéens espèrent rattraper le retard que l’AIAST a connu ces dernières années pour enfin profiter d’installations à l’image des autres aéroports du monde. L’espoir est donc permis et les autorités aéroportuaires savent à quoi s’en tenir compte tenue de la forte concurrence des aéroports sur le continent qui pour la plupart ont soit connu une expansion ou une construction de nouveaux terminaux.
L’un des faits marquant de l’année 2023 a été l’automatisation du parking auto de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré.
AIAST a modernisé les installations et les équipements de son parking auto en offrant une nouvelle expérience à ses clients.
A travers ces nouvelles machines, le client est autonome et suivi. Il se voit lui-même maître de son passage durant toute sa visite sur le parking. Il retire son ticket avec les informations mentionnant l’heure d’entrée et la date puis le scanne à la sortie au niveau des caisses de paiement. Le montant ainsi que la durée du stationnement sont affichés, ce qui évite tous différends entre le client et l’opérateur.
« C’est une première en Guinée, on prend notre ticket sans difficulté, on stationne et quitte avec un sourire à la caisse. Vraiment c’est salutaire. On espère avoir d’autres services comme ça ailleurs » témoigne Ansoumane, venu récupérer
sa famille.
Au niveau des services offerts, le client peut s’abonner en s’acquittant de ses droits de paiement de manière mensuelle ou annuelle mais il se voit offrir la possibilité de prendre une carte prépayée qui peut être débitée au temps qu’il stationnera sur le parking.
Avec un trafic moyen journalier de 1602 véhicules, il était primordial d’offrir un service de stationnement sécurisé tout en y ajoutant des places supplémentaires en attendant
la fin des travaux du projet de reconstruction de l’aéroport : « Suivant notre stratégie de développement des activités extra aéronautiques, nous avons opté pour une automatisation du parking afin de sécuriser les recettes mais aussi offrir un meilleur service aux clients qui n’en demandaient pas plus. En investissant dans les infrastructures tels que la construction de places de stationnement supplémentaires et des équipements de pointe, le client ne peut être que satisfait. » a déclaré le Directeur
Commercial, Mamadou Saliou Sylla.
Compte tenu de la hausse exponentielle du trafic passager ces dernières années, les autorités aéroportuaires ont inscrit le parking auto comme étant une priorité dans le projet de reconstruction et de modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Plusieurs plans de travaux sont actuellement en discussion entre la SOGEAC et le constructeur Albayrak.
Nous vous livrerons les détails dans les prochains numéros.
« La vie n’a pas de prix, lorsque nous sauvons une vie humaine la satisfaction est indescriptible. »
Au compte de cette série INSIDE, nous allons à la rencontre du chef service de sauvetage et de lutte contre les incendies aéroportuaires (SSLIA).
Cet entretien nous permettra de découvrir comment est structurée ce service et quels sont les défis auxquels ils font face tous les jours. En exclusivité, il nous parlera de leur intervention lors de la lutte contre l’incendie du dépôt d’hydrocarbure qui avait pris feu en Décembre 2023.
Bonjour, présentez-vous
Je suis Thierno Sadou Diallo, chef service de sauvetage et
de lutte contre les incendies aéroportuaires (SSLIA) au sein de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré.
Expliquez-nous, en quoi consiste le métier de pompier d’aérodrome ?
Le métier de pompier d’aérodrome consiste au sauvetage des vies humaines et de la lutte contre les incendies des aéronefs sur les zones d’aérodromes et les zones telles que définies par la règlementation en vigueur. Qu’est-ce qui vous a motivé à pratiquer ce métier ?
Je suis passionné par le sauvetage de vies humaines
et l’assistance aux personnes en danger. Je ne pouvais pas trouver mieux pour vivre de ma passion.
On sait que ce métier comporte des risques et des avantages, quels sont les avantages que vous en tirez et les risques que vous encourez ?
La vie n’a pas de prie, lorsque nous sauvons une vie humaine la satisfaction est indescriptible. C’est une fierté pour tous les pompiers de sauver des vies humaines. Et comme dans tout métier, il y a des risques et des difficultés à franchir, mais c’est avec courage et dévouement qu’on arrive à surmonter ces obstacles. Nous sommes fréquemment exposés au feu en pratiquant ce métier, la prudence est un facteur à prendre en compte. Mourir du feu ou d’asphyxie est l’un des risques majeurs de ce métier !
Quelles sont les qualités d’un bon agent pompier d’aérodrome ?
Un bon agent pompier d’aérodrome doit tout d’abord
être courageux, ponctualité dans sa prise de fonction, l’adaptation aux situations est primordiale et le respect de la hiérarchie est plus que nécessaire pour faire carrière dans ce domaine. Nous sommes dans un environnement bien différent et l’aviation exige le respect des procédures. Il faut aussi faire beaucoup de sport pour maintenir une forme physique irréprochable et tout cela exige courage et le dévouement.
Parlez-nous de vos débuts à la SOGEAC
Comme tout début, ça n’a pas été facile ! J’ai été intégré en 2008 et tout était nouveau pour moi, mais avec la passion du métier j’ai pu m’adapter très vite. J’ai trouvé des doyens qui ont beaucoup participé à ma formation et à mon adaptation. Nous recevions fréquemment des formations de la part des experts de l’aéroport de Paris qui nous ont beaucoup aidés dans le processus d’adaptation malgré les moindres moyens d’alors.
Aviez-vous bénéficié de formations spécifiques dans le domaine ? Si oui quelle était
la fréquence et dites-nous pourquoi ces formations sont-elles importantes pour un pompier ?
La formation est très importante pour tout type de métier, encore plus pour un pompier, car un pompier mal formé est invalide et se perd sur le terrain. Je suis là il y a 15 ans de cela et j’ai bénéficié de plusieurs formations à savoir : la qualification du pompier d’aérodrome ; Sim Fire que nous faisons au Cameroun et que nous renouvelons chaque 2 ans (cela consiste à s’exercer face au simulateur de feux, où nous essayons de maîtriser les départs de feux) ; la qualification en chef de manœuvre ; la qualification en chef de brigade et tant d’autres formations. L’environnement
de l’aviation est très exigeant, raison pour laquelle nous renouvellement certaines formations après une période donnée.
Est-ce que ces formations sont obligatoires pour un pompier d’aérodrome ?
Ces formations sont des obligations de l’Organisation International de l’Aviation Civile (OACI). Nous sommes obligés de valider ces apprentissages dans des centres de formation certifiés, vous comprendrez l’exigence de la qualité de nos formations. C’est ce qui a d’ailleurs poussé la direction générale à nous accompagner pour signer un partenariat avec une école certifiée qui se trouve à Douala au Cameroun. Nous partons y renouveler nos
accréditations dans ces types de formations. Cette formation est une obligation pour tout le personnel du SSLIA.
Quels sont vos équipements d’intervention en cas d’incident ?
Sans prétention, je suis ravi de nos équipements, car nous en avons des dernières générations. Permettez-moi de remercier la direction générale pour l’acquission de ces matériels. Nous avons un camion pompier qu’on ne retrouve pas fréquemment dans les aéroports africains. Nous avons plusieurs matériels d’intervention qui nous permettent d’intervenir même dans les zones confinées, nous avons aussi une caméra thermique qui nous permet de déterminer le niveau de la chaleur, nous avons nos tenues de travail assez modernes et des EPI qui répondent aux différentes circonstances, nous avons aussi des canons d’eau et beaucoup d’autres outils.
Aviez-vous participé tout récemment à la maîtrise du feu lors de l’explosion du dépôt de carburant ? Si oui, racontez-nous la participation
de l’équipe de la SOGEAC.
Bien sûr qu’on y a participé et ça été une belle expérience pour nous. On a pu contenir cette gigantesque flamme avec professionnalisme. Le personnel qui était sur le terrain a travaillé avec courage, dévouement et bravoure. Nous étions présents à la disposition de la hiérarchie car il fallait exécuter les instructions de celle-là. Nous avons pompé des milliers de litres d’eau avec des débits variés, tout en utilisant les produits adaptés (je fais allusion à l’émulseur). J’ai été impressionné par le courage de mes collègues qui luttaient contre ce brasier, il fallait être pompier pour oser s’aventurer là-bas. C’était aussi l’occasion pour certains aussi de faire leur début en lutte contre les incendies car ce sont des situations assez rares.
Vous aviez été félicité par le Ministre des transports d’alors, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Cela nous a énormément touchés ! C’était bon d’être reconnu par les plus hautes autorités du pays pour les efforts que nous avions
accomplis. Nous avons aussi été remerciés par nos homologues du Sénégal qui étaient étonnés de voir tout cet arsenal notre disposition.
Quels sont vos perspectives pour les années à venir ?
Le projet de rajeunissement de la caserne est en cours et cela est une urgence pour notre service. C’est vrai que nous avons besoin des anciens pour l’expérience mais il faut aussi la force physique pour les interventions. Nous allons également s’orienter sur l’acquisition de nouveaux matériels d’intervention, parce qu’avec le projet de reconstruction en cours le trafic va augmenter ce qui implique l’accroissement de la charge de travail.
Votre dernier mot ?
Je remercie tout le personnel pompier pour son dévouement et aussi notre directeur de la sécurité qui ne ménage aucun effort pour l’épanouissement de ce service. Mes remerciements à l’attention de la direction générale pour leur engagement et la motivation qu’elle nous montre.
Disponible en version électronique sur toutes nos plateformes digitales et sur le site web : www.aeroportahmedsekoutoure.com