












Édito
Média
Témoignage
















Chers lecteurs,
C’est un grand honneur pour moi d’ouvrir ce numéro consacré aux mythes autour de la capsule à vis. Croyezmoi : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sujet me passionne.
Je vous donne un indice qui vous permettra d’avoir quelques éléments de contexte : de par mes origines le liège a toujours été un trésor national… Ainsi, il y a de cela 5 ans, mes proches furent les premiers surpris lorsque je leur ai annoncé ma décision de me consacrer au marketing et au développement de l’industrie des capsules à vis ! Chacun d’entre nous se trouvait être passionné de vin et connaître le milieu, mais boire un vin bouché en capsule à vis ? Voilà une idée inconcevable !
Pour être honnête, j’admets avoir eu moi-même quelques aprioris, et il m’a fallu faire appel à mon ouverture d’esprit pour voir au-delà des clichés. Comme mentionné précédemment, j’ai toujours eu une appétence particulière pour le marketing produit. J’ai donc débuté par ce que je considère comme la base de mon métier : le terrain. J’entends par là aller à la rencontre des vignerons, construire ensemble le produit comprendre ce dernier, sa mécanique et ses avantages, le tout en mettant de côté le cérémoniel d’ouverture de la bouteille avec son traditionnel tire-bouchon.
C’est de cette façon que je me suis rendue compte d’une chose très simple : beaucoup possèdent une vision réductrice de la capsule à vis, et peu comprennent réellement son fonctionnement et ses propriétés. Cela s’explique par l’existence de marchés plus traditionnels, certes, mais aussi par un manque d’informations. Pour moi, l’élément clé est de faire passer un message simple, d’expliquer les possibilités offertes par ce petit élément du packaging, pourtant tout à fait crucial. En fait, au-
delà de ses propriétés de scellage et de sa maitrise de permeabilité à l’oxygène permise grâce à son joint d’étanchéité, nombreux sont ceux n’ayant pas encore connaissance de toute la dimension décorative offerte par la capsule à vis. Encres thermochromiques, touché « velours », formes diverses et variées, textures, impression en quadrichromie, les possibilités sont infinies… Vous entendrez souvent certains mythes comme « les vins sous capsules à vis ? c’est cheap. » Pourtant, elles restent une des solutions les plus innovantes de scellage de bouteille, permettant de répondre aux idées marketings les plus créatives et aux besoins de premiumisation des marques.
Si aujourd’hui, 5 ans après mes débuts au sein d’Amcor, j’entends encore parfois quelques remarques effarées de mes proches (que voulez-vous, les traditions ont la peau dure), je dois reconnaître que je suis ravie de constater une belle évolution dans le milieu. Certes, il y aura toujours des détracteurs, et un réel besoin de formation, notamment auprès des prescripteurs tels que les sommeliers et œnologues issus de certains pays européens. Le changement est là, toutefois, et il est indéniable : le marché des capsules à vis sur le offtrade s’établit désormais à 35 %* en Europe en 2021.
Si mes arguments n’achèvent pas de vous convaincre, peut-être que la pratique le fera. En effet, si, à son lancement, les vignerons optant pour la vis étaient très peu nombreux, aujourd’hui cette dernière a su en ravir plus d’un, même sur des marchés traditionnels comme la France, l’Espagne, ou encore l’Italie. Ainsi, je pense que tout un chacun devrait pouvoir réaliser des dégustations de vins haut-de-gamme bouchés en vis : la saveur et le respect des arômes y est tout simplement bluffant ! Une façon des plus agréables de venir bouleverser ses croyances…
Cette édition sera l’occasion d’ailleurs de revenir sur quelques exemples de cuvées grandioses, bouchées en vis.
Avant de vous quitter, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne dégustation (ou plutôt une bonne lecture !) de ce numéro.
À très vite, Catherine Fontinha
Responsable Marketing - Amcor Capsules
« Beaucoup possèdent une vision réductrice de la capsule à vis, et peu comprennent réellement son fonctionnement et ses propriétés. »
- Catherine Fontinha
Depuis sa naissance en 1964, la capsule à vis n’a eu de cesse de connaître des évolutions. D’abord décriée, puis largement adoptée sur les marchés australiens et néo-zélandais, cette dernière a ensuite commencé à gagner de plus en plus d’adeptes sur des marchés plus traditionnels. Pourtant, aujourd’hui, des clichés demeurent. Il est l’heure pour nous de venir apporter quelques réponses aux idées reçues les plus fréquentes.
Idée reçue n°1 : « La capsule à vis ne permet pas au vin de vieillir, et n’est pas adaptée aux produits haut-degamme. »
Faux ! On le sait, certains vins sont faits pour être vieillis en bouteille. Il faut donc que le vin puisse « respirer », le tout sans excès ou encore insuffisance afin de pleinement s’épanouir. Nombreux sont les consommateurs pensant que la capsule à vis ne permet aucun échange en oxygène : c’est faux.
En fait, la capsule à vis peut bien permettre l’oxygénation du vin, ou pas. Tout dépend du choix du vigneron ou de l’œnologue. Ce procédé d’oxygénation passe ici par un joint de perméabilité situé à l’intérieur de la capsule à vis. Ainsi, les arômes, la fraîcheur et le fruit du vin sont conservés, et le vin peut continuer à vieillir naturellement, le tout avec une qualité homogène pour toutes les bouteilles du même lot. Toutefois, il est possible que les vins bouchés en capsule à vis connaissent une évolution un peu plus lente en bouteille. Il s’agit donc simplement d’attendre le parfait moment de dégustation, comme tout vin qui se respecte.
Voici, parmi tant d’autres, une sélection de belles cuvées bouchées en capsule à vis !
Le domaine Albert Mann, pionnier de la biodynamie en Alsace, est également l’un des pionniers de la région en ce qui concerne le bouchage de ses vins. Ainsi, il a été l’un des premiers à donner sa chance à la capsule à vis.
Aujourd’hui, les 3 vins de sa gamme « vins de terroirs », des vins créés pour laisser s’exprimer la richesse du sol sur les coteaux, sont porteurs de capsule à vis. Il en va de même pour la gamme « vins de tradition », des vins portés sur l’expression du fruit.
PlumpJack Winery est un monument de la viticulture, notamment connu pour avoir changé le monde du vin américain en étant le premier domaine a opter pour la vis sur le continent. Aaron Miller, toujours à la tête du domaine, continue de clamer sa passion pour le bouchage à vis.
La cuvée « Plumpjack Cabernet Sauvignon 2013 » a en outre reçu la note de 100/100 par le célèbre Robert Parker, en faisant ainsi le second vin bou ché en vis de l’histoire à recevoir cette note.
Le domaine des Baumard, récemment désigné comme l’un des 100 meilleurs producteurs au monde par le magazine Wine&Spirits fait aussi figure de pionnier quant à l’utilisation de la capsule à vis sur ses vins ! En France comme à l’export, l’ensemble de la gamme du domaine utilise les capsules STELVIN® LUX.
Florent Baumard, propriétaire du domaine, propose ainsi une gamme de vins marqués par l’expression pure de leur terroir, et reconnus par de nombreux adeptes !
Idée reçue n°2 : « La capsule à vis est peu esthétique. »
Contrairement à ses débuts, la capsule à vis est aujourd’hui l’alliée des vignerons créatifs ! En effet, de nombreuses options s’offrent aux producteurs de vin qui s’efforcent de créer une « personnalité » et une réputation propre pour leurs produits, cela dès l’emballage.
Entre encres thermochromiques, finitions brillantes ou mattes, relief sur tête et maintenant aspect texturé sur jupe… Les possibilités sont multiples.
La dernière innovation d’Amcor, SHAPEART Texture, va tout à fait dans ce sens ! Vu sur Colombelle de Plaimont, SHAPEART Texture permet de donner un aspect texturé à votre capsule. Recyclables, ces capsules permettent ainsi d’offrir une expérience d’ouverture à part entière et de se distinguer d’un simple coup d’œil, dans les bars comme en rayons.
« Chez Plaimont, nous sommes convaincus que la capsule SHAPEART Texture permettra de contribuer encore un peu plus au succès de la marque, à savoir : augmenter la valeur perçue par le consommateur et nous différencier de l’offre concurrente. SHAPEART Texture est une offre nouvelle et Plaimont fut le premier producteur de vins à présenter une capsule texturée personnalisée. » - Karine Gautier
Idée reçue n°3 : « La capsule à vis n’est pas écologique. »
Ce préjugé a la peau dure… Toutefois, aujourd’hui, cette idée préconçue n’a plus lieu d’être, la capsule à vis étant plus écologique que ce que l’on pense.
Déjà, il faut prendre en compte le cycle de vie total de la bouteille. Selon les dernières données l’empreinte carbone d’une bouteille de vin de 75cl représentait entre 1,5 et 3kg de C02. Cette empreinte s’explique par le poids de différents facteurs : production du raisin et vin, bouteille de verre…. En comparaison, la capsule d’une bouteille ne représente qu’entre 0,05-3% de l’empreinte carbone totale.
En outre, et c’est ici un argument majeur, la capsule à vis permet d’éviter la détérioration liée au TCA*. Responsable du goût de bouchon, même s’il est en net recul depuis quelques années grâce aux avancées technologiques et efforts du secteur, le TCA entraine encore près de 3% de perte chaque année. Aujourd’hui, Wine Enthusiast estime que cela représente près d’1 milliards de bouteilles bouchonnées par an.
Ainsi, si on considère le cycle de vie globale de la bouteille, la capsule à vis représente un impact environnemental plus faible. Il convient également de noter que la capsule à vis permet d’éviter les bouteilles coulantes.
Par ailleurs, la capsule à vis étant en aluminium, elle est conçue pour être recyclée. Pour cela, c’est simple : il suffit de revisser la capsule directement sur la bouteille avant de jeter celle-ci dans la poubelle à verre. L’aluminium est trié et recyclé.
Ainsi, recycler les emballages en aluminium, et donc les capsules à vis, préserve nos ressources naturelles et réduit notre impact sur la planète !
32,3%. C’est le pourcentage des vins vendus dans le monde bouchés en capsule à vis, soit 2 points de plus qu’en 2019 selon l’Aluminium Closures Group. Si le rapport du groupe se concentre principalement sur les marchés traditionnels européens, le constat est le même pour Wine Business Monthly sur le marché américain : aujourd’hui, 52% des propriétés viticoles américaines utilisent la capsule à vis, du jamais vu ! Elles étaient en effet seulement 30 à 40% à faire ce choix les années précédentes.
Cette tendance, Frédéric Catteau, français expatrié aux Etats-Unis, Directeur commercial Nord Amérique et ancien responsable de l’usine Amcor American Canyon, l’a également constatée : « Lorsque je suis arrivé chez Amcor Capsules en 2005, nous produisions à peine 1 million d’unités pour la côte Ouest. Aujourd’hui, pour ce même marché, nous produisons en moyenne 300 millions de capsules par an. »
Au total, se sont ainsi près de 7 millards de vins tranquilles bouchés en capsule à vis qui ont été vendus dans le monde en 2021 (Euromonitor.) Comment expliquer cette croissance ? Décryptage !
Vers un changement de perception ?
Le constat ne surprendra personne : depuis son lancement, la capsule à vis souffre d’une image négative.
Ce biais négatif, s’il demeure encore, semble toutefois s’atténuer. En fait, si on en croit le dernier sondage IPSOS en la matière, près de 39% des consommateurs de vin interrogés dans 5 pays européens préfèreraient même la capsule à vis à son homologue en liège ! Si la préférence est légère (39% vs 37% pour les bouchons en liège), elle est historique, malgré les disparités existantes selon les marchés.
Les facteurs ayant participés à ce changement sont en fait nombreux.
Déjà, l’assouplissement du cahier des charges de certaines appellations peut expliquer certaines de ces évolutions. Exemple ? Depuis 2012, le ministère de l’Agriculture d’Italie autorise certaines des plus prestigieuses appellations à utiliser la capsule à vis pour leurs vins. De tels changements aident notamment à lutter contre l’idée tenace qu’un vin bouché en capsule à vis serait forcément de mauvaise qualité.
En outre, certaines marques ont joué des rôles de pionniers, notamment aux États-Unis, où, selon Frédéric Catteau, « des marques telles que Suttherhome représentent près de 150 millions de bouteilles, dont, près de 80 millions utilisent des capsules à vis ». Cette représentation accrue, couplée aux importations conséquentes de vins venus de Nouvelle-Zélande au sein du pays, entraîne une certaine accoutumance.
Par ailleurs, comme illustré dans le dernier rapport d’Aluminium Closures Group, la praticité, la facilité d’ouverture et la portabilité des vins bouchés en capsules à vis sont tant d’éléments de plus en plus appréciés par les consommateurs souhaitant s’offrir des moments de dégustation où bon leur semble, sans pour autant lésiner sur la qualité du produit. Cette appétence s’exprime d’autant plus chez les consommateurs âgés de 18 à 34 ans, et particulièrement la plus jeune génération, incitant ainsi les producteurs à opter pour cette solution.
Malgré tout, si elle souhaite poursuivre sa progression, la capsule à vis doit encore faire ses preuves sur d’autres domaines tels que le développement durable.
Le développement durable, un enjeu réel
Depuis quelques années, la demande pour des vins bio, biodynamique et nature explose. Cette demande s’accompagne de nouvelles croyances : un vin produit durablement serait meilleur à la dégustation.
De plus en plus, le développement durable est une préoccupation majeure des consommateurs, qui cherchent à se tourner vers de produits en accord avec leurs valeurs.
Le rapport avec la capsule à vis ? Seuls 28,5% des répondants de l’étude de Aluminium Closures Group la considèrent comme un produit éco-responsable. Encore plus alarmant : ils sont 37,5% à n’avoir aucune connaissance de ses propriétés durables.
Ici, on peut donc s’interroger : si la capsule à vis bénéficie de cette mauvaise publicité, alors même que la demande pour des produits durables explose, n’y a-t-il pas un réel effort de communication à fournir pour éduquer les consommateurs ?
Cet engagement en faveur de l’environnement est encore plus présent chez les jeunes générations, une des cibles prioritaires des vignerons. L’opportunité est ici réelle, cette génération étant plus encline que ses ainés à opter pour un vin bouché en capsule à vis : valoriser les propriétés durables de la capsule devrait ainsi devenir une priorité.
La capsule à vis semble ainsi promise à un futur radieux, et 40,5% des répondants au panel de l’Aluminium Closures Group vont même plus loin : pour eux, la capsule à vis surpassera bientôt le liège. Sans aller jusqu’à tirer ces conclusions, on peut tout de même se réjouir de l’acceptation croissante des consommateurs et des vignerons, désormais plus à même de choisir le type de bouchage qui leur convient sans avoir à se soucier de retombées négatives.
Fords Gin, le « Gin des Barmans, pour les Barmans » détenu par le groupe Brown-Forman depuis 2019 lance son Sloe Gin !
Crée par l’emblématique duo formé par Simon Ford et le Maître Distillateur Charles Maxwell, cette nouvelle boisson est élaborée à partir de fruits de pruneliers issus de France et d’Angleterre et de l’emblématique Fords Gin. Lancée aux États-Unis après 3 ans de développement, cette nouvelle gamme devrait ravir les amateurs de cocktails et les mixologues du monde entier !
Pour boucher cette nouvelle gamme, la marque a choisi STELCAP.
Lillet, le célèbre apéritif bordelais vient d’être récompensé pour son engagement en faveur de la durabilité en devenant lauréat du concours Millésime d’Adelphe.
Pour cette édition, la marque proposait un projet de taille : l’éco-conception global de son packaging.
De la réduction de la taille de l’étiquette et du poids des bouteilles utilisées, au choix d’une capsule à vis en aluminium recyclable style STELVIN®, plusieurs actions ont ainsi été engagées par la marque. Ici, le volume de vente concerné représente 14 millions de bouteilles, dont 800 000 en France.
En outre, chacune de ces actions a été soigneusement quantifiée et mesurée : l’allègement du packaging a ainsi permis de réduire l’impact CO2 en termes de transport, réalisant une économie de 110 000km/an et une réduction de près de 8% des émissions de CO2.
Amcor est fier d’avoir été partenaire d’un tel projet avec notre usine de Saint-Seurin-sur-l’Isle, et remercie Lillet pour leur confiance. Une victoire bien méritée !
Je m’appelle Max Bruening, je suis vigneron adjoint pour les Vignobles Ponzi. Nous produisons des vins premium, dont une grande partie est issue des cépages Pinot noir et Chardonnay. Nous produisons également du Pinot gris ainsi que quelques cuvées de vins effervescents. Nos vins sont vendus sur nos marchés nationaux mais également à l’export.
Nous utilisons les capsules STELVIN® depuis de nombreuses années, notre directrice de la vinification, Luisa Ponzi, les considérant comme des produits de qualité supérieure. Elle accorde sa pleine confiance à ces capsules, et à ce jour, nous n’avons jamais rencontré de problèmes. La qualité de la marque STELVIN® est impressionnante : la gamme des joints de perméabilité est vaste, leur étanchéité excellente et leur application est facile. Aujourd’hui, nous avons deux vins bouchés en STELVIN® : notre Pinot Gris et notre cuvée Tavola Pinot Noir.
Pour ma part, le plus vieux millésime sous STELVIN® que j’ai eu l’occasion de déguster était notre Tavola Pinot Noir 2002, une expérience fantastique. Nous avons mené de nombreuses expériences visant à évaluer la capacité de vieillissement de plusieurs vins sous capsules à vis, et les résultats sont remarquables.
Les Vignobles Ponzi travaillent en collaboration avec Amcor depuis de nombreuses années, cela depuis bien avant mon arrivée. J’ai souhaité continuer à travailler avec Amcor car maintenir ce genre de relations historiques me tenait à coeur. Amcor se surpasse pour ses clients et pour tenir ses promesses. Le service client est exceptionnel, et ses représentants font toujours leur possible pour s’adapter à nos besoins, quelles que soient les circonstances. Aujourd’hui, c’est rare. Je suis reconnaissant pour cette relation avec Amcor.
– MAX BRUENING, PONZI VINEYARDS OREGON, USAPourriez-vous vous présenter et décrire votre rôle au sein d’Amcor Capsules ?
Mon nom est Lionel Carré. Depuis décembre 2002, je suis responsable du département Recherche et Développement de notre usine de Chalon-sur-Saône, spécialisée dans la fabrication de capsules à vis.
La R&D est un domaine très vaste ! Notre mission principale consiste à développer de nouveaux produits : pour cela, nous nous basons non seulement sur l’analyse des différentes tendances du marché, mais également sur les besoins de nos clients. Nous les accompagnons ensuite lors de la mise en place de ces solutions innovantes. Ainsi, au-delà de la capsule, il est nécessaire que notre équipe ait de bonnes connaissances en verrerie, machineries et capsulage afin de délivrer les meilleurs conseils possibles. En outre, nous suivons aussi les nouvelles réglementations du marché afin de nous assurer que nos produits restent conformes.
Enfin, de plus en plus, et notamment dans le cadre d’un groupe comme le nôtre, nous sommes en recherche constante de nouveaux matériaux et matières premières afin de trouver les meilleures alternatives possibles pour le futur de notre planète.
Au cours de votre carrière, y’a-t-il un projet qui vous a particulièrement marqué ?
Celui qui me vient en tête instantanément est le développement de notre gamme STELVIN® INSIDE.
L’idée consistait à développer des nouveaux joints de perméabilité pour le vin, sans
PVDC (chlorure de polyvinyldiène), un matériau qui, s’il est incinéré, libère une substance toxique, la dioxine dans l’air. Ici, c’est un vrai défi que l’on a dû relever ! Il fallait parvenir à developper un produit « vert » tout en offrant les mêmes fonctionnalités que des joints en circulation sur le marché depuis plus de 30 ans ! Après plusieurs années de travail, nous sommes parvenus à lancer notre gamme sur le marché. A l’époque, c’était un produit très avant-gardiste, mais le marché a bien évolué depuis et est de plus en plus sensible à ces produits plus éco-responsables.
En parlant d’éco-responsabilité, observez-vous des demandes particulières de nos clients à ce sujet ? Le développement durable est-il une de leur priorité ?
En premier lieu, il convient de noter que si tous expriment une volonté de s’engager dans une démarche responsable, la question n’est pas abordée de la même façon selon la typologie du client : un petit vigneron n’aura pas la même vision qu’un grand producteur d’alcool. Par ailleurs, leur impact sur l’écologie n’étant pas le même, les besoins diffèrent forcément.
Dans le cas d’un client de taille importante, qui possède des ressources dédiées à cet effet et a parfois un cahier des charges bien structuré, on va plutôt observer une volonté de baisser son empreinte carbone. Les demandes seront alors plus spécifiques : réduction du poids de nos capsules, réduction de la part de matière plastique, diminution des solvants utilisés dans nos encres et vernis… Une autre demande concerne le packaging secondaire : certains clients nous
demandent ainsi d’utiliser des palettes fabriquées en bois certifié FSC (Forest Stewardship Council) ou des cartons faits à partir de matières recyclées. Pour un client de plus petite taille, c’est d’abord le produit final qui va l’intéresser.
Peu importe la taille de la structure cependant : toutes ont conscience que le client final sera sensible à ces initiatives, et que le besoin de trouver des solutions est réel. Par ailleurs, nos partenaires se rejoignent tous sur un point : le besoin d’avoir un produit fini recyclable. Ainsi, avec les capsules en aluminium, nous avons un gros avantage : l’aluminium est un matériel recyclable à l’infini ! Au moment où vous nous lisez, 80% de l’aluminium extrait dans le monde entier est encore en circulation. Pour recycler nos capsules, rien de plus simple donc : revissez les sur vos bouteilles, et mettez l’ensemble au bac de recyclage du verre.
Enfin, pourriez-vous nous en dire plus sur vos projets actuels ?
Plusieurs clients nous ont appro ché afin de trouver des solutions pour améliorer la recyclabilité de leur produit, notamment au niveau des capsules utilisées sur les bouteilles en PET. Aujourd’hui, particu-
lièrement en Amérique du Nord, une bouteille en PET bouchée avec une capsule à vis en aluminium peut poser des problèmes de recyclage. Ainsi, nous cherchons à développer des solutions de rupture visant à diminuer l’impact écologique des produits et à favoriser le recyclage de ceux-ci.
Selon vous, comment le marché de la capsule va-t-il évoluer sur ces 5 à 10 prochaines années?
Selon moi, on verra de plus en plus de capsules en aluminium sur nos marchés. Certes, étant donné la mise en place de nouvelles législations, il nous faudra retravailler nos produits afin de les rendre plus légers par exemple, mais aucun autre matériau n’est aussi performant en termes de recyclabilité. Pour moi, les capsules en aluminium sont un produit d’avenir.
« Nous cherchons à développer des solutions de rupture visant à diminuer l’impact écologique des emballages de nos clients » - Lionel Carré
Si les boissons non alcoolisées existent déjà depuis près de dix ans, la vision que l’on se fait de ces dernières a quant à elle bien changée ! De plus en plus, nombres de marques s’engagent dans cette démarche en proposant une gamme dédiée, le tout accompagné d’une vraie démarche marketing. Aujourd’hui, ce segment de marché représente près de 10 milliards de dollars de ventes, un chiffre qui, d’après une étude de l’IWSR, devrait encore grimper d’ici 2025.
Nous vous proposons de revenir sur cette tendance de fond afin de comprendre les opportunités offertes par celle-ci, aussi bien pour les consommateurs que pour les marques.
Tout d’abord, il convient de rappeler quelques définitions : quelles sont les différences entre le zéro alcool, le no alcohol et le low alcohol ?
Lorsqu’on parle de boissons « sans » alcool, il faut savoir qu’une certaine flexibilité est permise. En effet, on considère qu’un taux d’alcool minime allant jusqu’à 0,5% peut substituer. Ainsi, seuls les produits portant la mention « zéro » alcool en sont totalement dénués. Quant aux boissons « low alcohol », il s’agit simplement de boissons avec un taux d’alcool moindre : entre 0,5% et 8,5% pour le vin. A noter que ces vins « désalcoolisés » auront par ailleurs bientôt l’autorisation d’afficher la mention « vin de pays » ou « vin de table » sur leur étiquette.
On pourrait se demander d’où vient cette tendance, et pourquoi celle-ci fait-elle aujourd’hui autant parler d’elle. En réalité, ce mouvement s’inscrit dans une démarche plus ancienne : consommer moins, mais mieux.
Pour Marie Mascré, co-fondatrice et CEO de l’agence SOWINE, l’idée est d’avoir une approche de consommation plus raisonnée : « on veut profiter mais tout en étant conscient de l’importance de faire attention à soi. Le bien-être ne passe plus par l’excès mais par l’écoute de son corps ». Ce point de vue est notamment partagé par Sébastien Thomas et Fabien Marchand-Cassagne, les créateurs de Moderato, une marque dont le but est de produire des vins avec peu ou pas d’alcool tout en gardant les saveurs caractéristiques de ces derniers. Ils déclarent : « on a voulu répondre à des attentes de consommation qui évoluent. On veut garder le plaisir du vin, qui a tendance à être de plus en plus fort, tout en préservant la santé des consommateurs et consommatrices. Notre but, c’est de maintenir une qualité maximale et de le faire de façon responsable ».
Elia est la nouveauté de Plaimont. Issu du cépage Colombard, ce Côtes-de-Gascogne a la particularité d’avoir un bas degré d’alcool de 9° entièrement naturel, sans désalcoolisation.
Bouché en STELVIN® et ROLLTOP
Nombres de fabricants de vins low&no alcohol optent d’ailleurs pour un bouchage en capsule à vis, afin d’éviter tout risque de goût de bouchon et afin de garder des arômes sur la fraicheur et le fruit.
Par ailleurs, les chiffres du rapport de l’ISWR ne trompent pas : ce segment s’impose de plus en plus sur nos marchés, et la tendance semble être pérenne. L’étude se base sur les données de 10 principaux marchés : Australie, Brésil, Canada, France, Allemagne, Japon, Afrique du Sud, Espagne, Royaume-Uni, ÉtatsUnis.
En 2021, le secteur aurait ainsi augmenté de 6% en termes de volume, avec quelques disparités sur les marchés. Au Royaume-Uni, par exemple, près de 8,3 millions des foyers auraient acheté un produit low/ no alcohol, ce qui représente 30% de la population du pays ! À noter toutefois que la bière est inclue dans cette statistique.
D’autre part, l’IWSR prévoit que le volume de no/ low alcohol atteigne un taux de croissance annuel composé (TCAC) de plus de 8 % entre 2021 et 2025. Pour le secteur des spiritueux, c’est le secteur du sans alcool qui semble voir sa popularité croître, avec une croissance en volume affichée d’environ 14% par an. Pour les vins, en revanche, il semblerait que le goût du vin à faible teneur en alcool soit perçu par de nombreux consommateurs comme étant supérieur à celui du vin sans alcool, ce qui se ressent dans la croissance des deux secteurs (+20% par an pour le low wine, +9% par an pour le no alcohol).
Ainsi, devant la croissance incontestable de ce segment, des keys players se lancent également dans l’aventure. On peut par exemple souligner le succès de Gordon’s 0.0, lancé en décembre 2020, par Diageo.
Ce marché va-t-il pour autant complètement remplacer les habitudes de consommation ? Non. En effet, le rapport d’ISWR est assez clair : pour la plupart des consommateurs (43%), il s’agit de s’engager dans une démarche de modération de sa consommation, et non dans une démarche d’abstention. Ils sont ainsi seulement 17% à s’abstenir totalement de consommer de l’alcool, pour des raisons multiples.
Cette tendance, bien réelle donc, ne devrait pour autant pas venir cannibaliser les ventes de vin, ni des spiritueux. Ce qu’on peut en revanche noter, c’est que pour les consommateurs, le low/no alcohol semble devenir un choix à part entière plutôt qu’une forme de contrainte. Pour les marques, il s’agit d’y voir également une certaine opportunité de conquérir de nouvelles catégories de consommateurs en diversifiant leur portfolio et éviter ainsi le risque de déclin général.
Fre, est une marque de vin sans alcool crée par Sutterhome TFE. Fre propose une gamme de 7 vins tranquilles, ainsi que 2 cuvées de vins effervescents (disponibles en cannette ou bouteille). Fre propose une alternative sans alcool, sans gluten, vegan et peu calorique.
Bouché en STELVIN®.
Avec On Point. Arterra wines signe une nouvelle collaboration avec Weight Watchers Canada. Cette collection a été crée spé cialement pour répondre à la demande du marché canadien, en recherche de produits plus « healthy » et peu calorique. Déclinée en blanc et en rouge, la gamme On Point. est titrée à 9% d’alcohol.
Bouché en STELVIN®
Pourriez-vous nous dire quelques mots sur vous et votre marque ?
Je m’appelle Ben Branson, je suis le fondateur de Seedlip. Seedlip est une société qui place la nature au cœur de la fabrication de ses produits. Sa mission est de résoudre le dilemme du « what to drink when you’re not drinking® » (que boire lorsqu’on ne boit pas ?) grâce à sa gamme de spiritueux distillés sans alcool. Seedlip est une marque pionnière, et est la marque de spiritueux sans alcool la plus vendue au monde. Notre gamme propose actuellement trois expressions : Seedlip Garden 108, Seedlip Spice 94 et Seedlip Grove 42. Seedlip est commercialisé dans 40 pays et distribué dans les meilleurs bars, restaurants, hôtels et détaillants.
Qu’est-ce qui vous a incité à lancer Seedlip ?
L’idée de créer Seedlip vient d’une combinaison de plusieurs facteurs : l’envie de perpétuer l’héritage de ma famille, qui a travaillé la terre pendant 300 ans, l’amour des vieux livres et de l’histoire naturelle et ma déception face au manque de boissons sans alcool disponibles sur le marché.
En 2013, alors que je recherchais des herbes intéressantes à cultiver chez moi, je suis tombé sur un ouvrage écrit en 1651 intitulé « L’Art de la Distillation » qui décrivait des remèdes à base de plantes distillées, alcoolisés ou non. Par curiosité, j’ai acheté un alambic en cuivre, et j’ai commencé à faire des expériences dans ma cuisine.
Trois mois plus tard, lors d’un dîner dans un bon restaurant Londonien lors duquel je ne buvais pas d’alcool, on m’a proposé un mocktail rose, fruité, sucré, aux saveurs presque enfantines. Je me suis senti un peu bête, d’autant plus que le cocktail n’allait pas du tout avec le plat ! Ce n’était pas une très bonne expérience... Il existait certainement un meilleur moyen de proposer des boissons sans alcool ! Les pièces du puzzle ont
commencé à se mettre en place, et j’ai passé les deux années suivantes à travailler avec ma mère sur la sélection des ingrédients nécessaires à l’élaboration du produit, et avec mon père sur le design de la marque. Peu à peu, j’ai commencé à y croire : nous pouvions peut-être résoudre le dilemme du « quoi boire quand on ne boit pas » en adoptant une approche différente du marché !
Avez-vous remarqué une évolution concernant le marché des spiritueux sans alcool ? Quid des années à venir ?
Il y a eu une très forte croissance, et la catégorie « no-low » sur dix marchés clés représente désormais 10 milliards de dollars [IWSR 2022]. C’est très différent de 2015, époque où j’ai lancé Seedlip et où il n’y avait encore aucune marque sans alcool, aucune carte de restaurant en proposant, ou encore de conférences, livres, recettes, podcasts, boutiques, bars ou évènements dédiés.
La catégorie des boissons sans alcool en est encore à ses balbutiements, mais avec plus de 250 marques de spiritueux non alcoolisés aujourd’hui commercialisées, couplée à l’envie des consommateurs de modérer leur consommation, tout indique que la demande ne fera que croître, ce qui est très prometteur. Nous sommes très fiers d’avoir été les pionniers de cette évolution en montrant l’étendue des possibilités offertes lorsque les boissons sans alcool sont traitées avec autant de soin et d’attention que les boissons alcoolisées !
Saint Seurin sur l’Isle (FR)
Mareuil sur Aÿ (FR)
Chalon sur Saône (FR)
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