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Low&no alcohol : quelles opportunités pour les marques ?

Si les boissons non alcoolisées existent déjà depuis près de dix ans, la vision que l’on se fait de ces dernières a quant à elle bien changée ! De plus en plus, nombres de marques s’engagent dans cette démarche en proposant une gamme dédiée, le tout accompagné d’une vraie démarche marketing. Aujourd’hui, ce segment de marché représente près de 10 milliards de dollars de ventes, un chiffre qui, d’après une étude de l’IWSR, devrait encore grimper d’ici 2025.

Nous vous proposons de revenir sur cette tendance de fond afin de comprendre les opportunités offertes par celle-ci, aussi bien pour les consommateurs que pour les marques.

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Quelles sont les différences entre le zéro alcool, le no alcohol et le low alcohol ?

Lorsqu’on parle de boissons « sans » alcool, il faut savoir qu’une certaine flexibilité est permise. En effet, on considère qu’un taux d’alcool minime allant jusqu’à 0,5% peut substituer. Ainsi, seuls les produits portant la mention « zéro » alcool en sont totalement dénués. Quant aux boissons « low alcohol », il s’agit simplement de boissons avec un taux d’alcool moindre : entre 0,5% et 8,5% pour le vin. A noter que ces vins « désalcoolisés » auront par ailleurs bientôt l’autorisation d’afficher la mention « vin de pays » ou « vin de table » sur leur étiquette.

Elia, Plaimont

Elia est la nouveauté de Plaimont. Issu du cépage Colombard, ce Côtes-de-Gascogne a la particularité d’avoir un bas degré d’alcool de 9° entièrement naturel, sans désalcoolisation.

Bouché en STELVIN® et ROLLTOP

Elia, la cuvée low alcohol de Plaimont

Consommer moins, mais mieux

On pourrait se demander d’où vient cette tendance, et pourquoi celle-ci fait-elle aujourd’hui autant parler d’elle. En réalité, ce mouvement s’inscrit dans une démarche plus ancienne : consommer moins, mais mieux.

Pour Marie Mascré, co-fondatrice et CEO de l’agence SOWINE, l’idée est d’avoir une approche de consommation plus raisonnée :

On veut profiter mais tout en étant conscient de l’importance de faire attention à soi. Le bien-être ne passe plus par l’excès mais par l’écoute de son corps.

Ce point de vue est notamment partagé par Sébastien Thomas et Fabien Marchand-Cassagne, les créateurs de Moderato, une marque dont le but est de produire des vins avec peu ou pas d’alcool tout en gardant les saveurs caractéristiques de ces derniers. Ils déclarent :

On a voulu répondre à des attentes de consommation qui évoluent. On veut garder le plaisir du vin, qui a tendance à être de plus en plus fort, tout en préservant la santé des consommateurs et consommatrices. Notre but, c’est de maintenir une qualité maximale et de le faire de façon responsable.

Nombres de fabricants de vins low&no alcohol optent d’ailleurs pour un bouchage en capsule à vis, afin d’éviter tout risque de goût de bouchon et afin de garder des arômes sur la fraicheur et le fruit.

Par ailleurs, les chiffres du rapport de l’ISWR ne trompent pas : ce segment s’impose de plus en plus sur nos marchés, et la tendance semble être pérenne. L’étude se base sur les données de 10 principaux marchés : Australie, Brésil, Canada, France, Allemagne, Japon, Afrique du Sud, Espagne, Royaume-Uni, États- Unis.

En 2021, le secteur aurait ainsi augmenté de 6% en termes de volume, avec quelques disparités sur les marchés. Au Royaume-Uni, par exemple, près de 8,3 millions des foyers auraient acheté un produit low/ no alcohol, ce qui représente 30% de la population du pays ! À noter toutefois que la bière est inclue dans cette statistique.

D’autre part, l’IWSR prévoit que le volume de no/ low alcohol atteigne un taux de croissance annuel composé (TCAC) de plus de 8 % entre 2021 et 2025. Pour le secteur des spiritueux, c’est le secteur du sans alcool qui semble voir sa popularité croître, avec une croissance en volume affichée d’environ 14% par an. Pour les vins, en revanche, il semblerait que le goût du vin à faible teneur en alcool soit perçu par de nombreux consommateurs comme étant supérieur à celui du vin sans alcool, ce qui se ressent dans la croissance des deux secteurs (+20% par an pour le low wine, +9% par an pour le no alcohol). Ainsi, devant la croissance incontestable de ce segment, des keys players se lancent également dans l’aventure. On peut par exemple souligner le succès de Gordon’s 0.0, lancé en décembre 2020, par Diageo.

Ce marché va-t-il pour autant complètement remplacer les habitudes de consommation ? Non. En effet, le rapport d’ISWR est assez clair : pour la plupart des consommateurs (43%), il s’agit de s’engager dans une démarche de modération de sa consommation, et non dans une démarche d’abstention. Ils sont ainsi seulement 17% à s’abstenir totalement de consommer de l’alcool, pour des raisons multiples.

Cette tendance, bien réelle donc, ne devrait pour autant pas venir cannibaliser les ventes de vin, ni des spiritueux. Ce qu’on peut en revanche noter, c’est que pour les consommateurs, le low/no alcohol semble devenir un choix à part entière plutôt qu’une forme de contrainte. Pour les marques, il s’agit d’y voir également une certaine opportunité de conquérir de nouvelles catégories de consommateurs en diversifiant leur portfolio et éviter ainsi le risque de déclin général.

Fre, Sutterhome TFE

Fre, la gamme no alcohol de Sutterhome TFE

Fre, est une marque de vin sans alcool crée par Sutterhome TFE. Fre propose une gamme de 7 vins tranquilles, ainsi que 2 cuvées de vins effervescents (disponibles en cannette ou bouteille). Fre propose une alternative sans alcool, sans gluten, vegan et peu calorique.

Bouché en STELVIN®.

Arterra wines, On point Collection

Arterra wines, en collaboration avec Weight Watchers Canada et sa collection low alcohol On point.

Avec On Point. Arterra wines signe une nouvelle collaboration avec Weight Watchers Canada. Cette collection a été crée spécialement pour répondre à la demande du marché canadien, en recherche de produits plus « healthy » et peu calorique. Déclinée en blanc et en rouge, la gamme On Point. est titrée à 9% d’alcohol.

Bouché en STELVIN®.

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