ANAC NEWS 32

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No. 32

anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

Juillet-Septembre 2021

UNE AVIATION CIVILE FORTE ET RAYONNANTE OUVERTE AU MONDE REPOSE SUR UNE ANAC FORTE ET AUTONOME

Signatures de convention ANAC-ANAMMOAD pour acter les meilleures conditions de collaboration


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SOMMAIRE NO.32 2021 06

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Dans ce numéro : Editorial de M. Azakaria TRAORE, Directeur général de l’ANAC ..................... 03 Focus – Carnet d’audiences Dans l’optique de raffermir le partenariat entre l’ANAC et l’ASECNA auprès du Burkina Faso ................................................................................. 04 Réchauffement de l’axe Ouagadougou – Le Caire ............................................... 04 Le comité de gestion de la MUTAB chez le Directeur général de l’ANAC ............................................................................................ 05 A la une Signature de convention : L’ANAC et l’ANAM renforcent la collaboration pour une meilleure supervision de l’aviation civile ......... 06 Signature de convention ANAC - MOAD : Vers une certification du nouvel aéroport Ouagadougou – Donsin ........... 07 Programme national de gestion de crise (PNGC) : Le comité installé ........ 08 Publicom Passation de charge à la chambre des mines : La feuille de route de M. Adama Soro, président entrant ................................. 10 Aéroport Ouagadougou - Donsin : « L'opérationnalisation est prévue pour le premier semestre de 2024 » ......................................................... 11 IAMGOLD et ses partenaires renforcent l’approvisionnement en eau potable de la ville de Dor ................................................................................. 18 Sécurité & Sûreté Aéroport de Ouagadougou-Donsin : Les acteurs visitent les différents chantiers ............................................................ 12 Système portatif de défense aérienne (MANPADS) : D’autres sessions de formation en perspective .................................................... 14 Loi portant régime juridique applicable aux drones au Burkina Faso : Comprendre la portée ................................................................... 15 Statistiques Situation du trafic aérien commercial au 1er semestre 2021 dans les aéroports internationaux du Burkina Faso ............................................ 20

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 25 306488 / 25 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44 Mail: info@anacburkina.org Site web : ww.anacburkina.org Directeur de publication Azakarias TRAORE Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Nouhou Berté Alidou Sinaré, Lawankilia Sia Lucie Zeba Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


EDITORIAL

Editorial de M. Azakaria Traoré Directeur général de l'ANAC

Une aviation civile forte et rayonnante ouverte au monde repose sur une ANAC forte et autonome financièrement. La supervision et la régulation de l’aviation civile sont des missions qui font l’essence de l’ANAC. Ces missions sont de s’assurer à travers les audits et les inspections périodiques auprès des structures intervenant dans le transport aérien que les normes et pratiques recommandées dans les domaines de la sécurité et de la sûreté aériennes sont en cours ou mises en œuvre. A cet égard, le continent africain s’efforce de s’inscrire à relever les enjeux et les défis relevant des domaines ci-dessus cités pour satisfaire les standards internationaux en perpétuelle mutation, et ceux édictés par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Au cours des deux dernières décennies écoulées, il convient de rappeler que les résultats des audits périodiques réalisés par l’OACI ont relevé l’incapacité de la plupart des Etats africains dont le Burkina Faso à s’acquitter convenablement de leurs fonctions de régulation et de supervision de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile. Les principales raisons sont l’absence d’un cadre règlementaire et l’insuffisance des ressources techniques et financières nécessaires pour appliquer les exigences de l’OACI. C’est pour pallier ces insuffisances que l’OACI a fortement recommandé au gouvernement du Burkina Faso une étude de restructuration de la Direction générale de l’Aviation civile et de la Métrologie (DGACM). Cette étude de restructuration a abouti à la création de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC) par le décret n°2009-940- PRES/ PM/MT du 31 décembre 2009.

Cependant, dans l’exercice de ses missions avec le nouveau recentrage institutionnel, l’ANAC a, hélas, été confrontée à la dure et implacable réalité qui la confine dans un carcan dont elle venait à peine de s’affranchir, piétinant le sort de son autonomisation et balayant du coup les exigences de l’OACI qui avaient prévalu à sa création. Engagés toujours dans un élan de faire bouger les lignes avec une volonté incisive, le ministère en charge de l’aviation civile, le Conseil d’orientation et de Contrôle et les premiers responsables de l’agence à travers des plaidoyers et des lobbyings, sont parvenus à convaincre les nouvelles autorités de la transition à ériger l’ANAC en institution administrative indépendante (IAI), dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et de gestion à travers le décret n° 2015-788/PRES/TRANS/PM/MIDT / MEF du 03 juillet 2015. Ce nouveau décret commande une réelle autonomie administrative et financière à l’ANAC. Cette disposition règlementaire sera renforcée trois ans plus tard par le législateur burkinabè à travers l’adoption du code de l’aviation civile, le 30 avril 2019, par l’Assemblée nationale. En effet, dans les dispositions du livre VII, titre I de l’article 810 du nouveau code de l’aviation, il est stipulé que : « L’ANAC est une autorité administrative indépendante dotée d’une personnalité juridique et de l’autonomie financière et de gestion ». Cela s’entend que le Gouvernement devra prendre des

dispositions impérieuses et nécessaires pour permettre à l’ANAC non seulement de collecter les redevances qui lui reviennent conformément aux dispositions de la loi précitée, mais également de bénéficier d’un accompagnement financier conséquent pour mieux jouer son rôle régalien de supervision et de régulation de l’aviation civile au Burkina Faso dans un contexte marqué par la concession de l’aéroport Ouagadougou-Donsin au groupe MERIDIAM AMP. L’autonomisation de l’ANAC est importante et déterminera le niveau de performance ou de contre-performance du système de l’aviation civile burkinabè. C’est là tout l’enjeu et les performances à réaliser dans le domaine de la sécurité ou de la sûreté qui incombent au gouvernement du Burkina Faso. Cet appel pressant de l’autonomisation de l’ANAC procède de la capitalisation et du partage d’expériences avec les premiers responsables des aéroports de la sous-région qui sont sous le joug de la concession. Une aviation civile forte et rayonnante ouverte au monde repose inéluctablement sur une ANAC forte et autonome financièrement. Azakaria TRAORE Directeur général de l’ANAC

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FOCUS - Carnet d’audiences

AZAKARIA TRAORÉ (TENUE TRADITIONNELLE), DG ANAC ET M. VICTOR NGANDJIRO (VESTE), REPRÉSENTANT ASECNA LORS DE LEUR ENTRETIEN

PHOTO DE FAMILLE DE LA DÉLÉGATION ANAC AVEC CELLE DE L’ASECNA

Dans l’optique de raffermir le partenariat entre l’ANAC et l’ASECNA auprès du Burkina Faso … A peine installé dans ses fonctions de nouveau représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso, le vendredi 25 juin 2021, par le ministre Vincent T. Dabilgou, Victor Ngandjiro a initié une série de visites de courtoisie auprès des institutions partenaires. C’est ainsi que le directeur général de l’ANAC, M. Azakaria Traoré l’a reçu en audience le mercredi 7 juin 2021, dans la matinée. Accompagné par le commandant d’aérodrome, Clovis Guieguiemde, le nouveau

représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso, Victor Ngandjiro dit venir solliciter l’accompagnement du directeur général de l’ANAC, Azakaria Traoré pour réussir au mieux la mission que lui a confiée le directeur général de l’ASECNA, Mohamed Moussa. Pour l’hôte de M. Traoré, si l’ASECNA assure la navigation aérienne avec beaucoup de satisfaction, c’est parce que l’ANAC joue efficacement sa mission de supervision et de régulation aérienne.

Il a souhaité donc que ce partenariat soit soutenu et renforcé à tous les niveaux de collaboration. En retour, le Directeur général de l’ANAC qui avait à ses côtés le Directeur des aérodromes, de la navigation aérienne et de la Sûreté (DANAS), M. Sia Lawankilia, l’a rassuré de la disponibilité de son institution à l’accompagner pour un partenariat gagnant-gagnant. NB

Réchauffement de l’axe Ouagadougou – Le Caire Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile, M. Azakaria Traoré a reçu en audience l’ambassadeur de la République arabe d’Egypte, M. Ibrahim A. Azim Elkhorli dans l’après-midi du mardi 3 aout 2021.

PHOTO DE FAMILLE DE LA DÉLÉGATION ÉGYPTIENNE ET CELLE DE L’ANAC

Interrogé à sa sortie d’audience, l’hôte du directeur général de l’ANAC, Son Excellence Ibrahim A. Azim Elkhorli a confié

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FOCUS - Carnet d’audiences

à la presse que sa visite s’inscrit dans le cadre du réchauffement de l’axe Ouagadougou - Le Caire par des vols directs. Cette volonté de réchauffement des relations bilatérales fait suite à la récente visite de travail et d’amitié que le Président du Faso a effectuée au Caire en Egypte. Au cours de cette visite, les deux chefs d’Etat ont décidé de dynamiser la coopération bilatérale à travers des vols directs. En effet, le flux des passagers pour des formations universitaires et professionnelles, de tourisme et des relations d’affaires entre les deux pays sont tellement importants que les deux

chefs d’Etat ont instruit les services habilités à rétablir des vols directs. La réouverture de l’axe Ouagadougou Le Caire par la compagnie aérienne Air Cairo d’Egypte permettra de soulager les passagers en ce sens que ceux-ci pourront regagner les deux capitales en l’espace de 4 à 5 heures de vol au lieu de 24 heures d’horloge. Cette économie de temps permettra aussi de faire une économie d’argent.

général de l’ANAC, M. Azakaria Traoré marque le début des deux administrations de l’aviation civile du Burkina Faso et de la République arabe d’Egypte de faire les corrections nécessaires sur le mémorandum d’entente en vue de sa signature. Une fois, cette phase franchie, les vols directs Ouagadougou – Le Caire pourront être une réalité au bénéfice des hommes d’affaires, des touristes et des étudiants des deux pays. Nouhou BERTE

Cette audience de l’ambassadeur de la République arabe d’Egypte, M. Ibrahim A. Azim Elkhorli auprès du directeur

Le comité de gestion de la MUTAB chez le Directeur général de l’ANAC Le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), M. Zakaria Traoré a reçu dans la matinée du mercredi 11 aout 2021 le comité de gestion de la Mutuelle des Travailleurs de l’aéronautique du Burkina Faso (MUTAB) conduit par son président Gilbert SININI. Installé le 21 janvier 2021 dans ses fonctions, le président de la mutuelle, M. Gilbert Sinini a estimé qu’il était de bon ton d’initier une série de visites de courtoisie auprès des premiers responsables des administrations de l’aviation civile. Ce fut au cours du mois d’aout. C’est ainsi qu’il fut l’hôte du directeur général de l’ANAC dans la matinée du mercredi 11 aout 2021. Cette audience fut l’occasion de présenter à M. Traoré les membres des instances de la MUTAB d’une part et, d’autre part, l’informer sur le projet de construction des habitats des travailleurs de l’aéronautique non loin du futur aéroport international Ouagadougou-Donsin.

Cet important projet immobilier d’une surface de 100 hectares, une fois acquis et construit facilitera le déplacement des travailleurs de l’aéronautique de leur lieux d’habitation vers leurs lieux de travail. En effet, selon les informations officielles, l’aéroport international Ouagadougou-Donsin sera fonctionnel en 2024. Au regard de cette échéance relativement courte, le président de la MUTAB vient solliciter l’accompagnement du directeur général de l’ANAC aux fins d’accélérer les démarches administratives d’acquisition du projet immobilier.

LE DG ANAC ET LE PRÉSIDENT DE LA MUTAB, REGARDANT DANS LA MÊME DIRECTION POUR EXPRIMER L’ÉTROITESSE DE LA COLLABORATION

Par ailleurs, cette audience a permis à l’hôte du directeur général de l’ANAC de lui présenter les activités de la mutuelle qui se résument, entre autres, à la construction de l’espace récréatif, l’acquisition de terrain à Bobo-Dioulasso en plus de ce qu’elle possède déjà afin d’élargir le nombre de souscripteurs. Nouhou BERTE PHOTO DE FAMILLE DE LA DÉLÉGATION DE LA MUTAB AVEC CELLE DE L’ANAC

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LES DEUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX SE RÉJOUISSENT DE LEUR PARTENARIAT

Signature de convention : L’ANAC et l’ANAM renforcent la collaboration pour une meilleure supervision de l’aviation civile Dans le cadre d’une meilleure assistance à la météorologie aéronautique, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation civile, M. Azakaria Traoré et le Directeur général de l’Agence Nationale de la Météorologie, M. Joël Zoungrana ont officialisé leur collaboration, le 23 août 2021, collaboration qui existait depuis belle lurette.

La présente signature formalise la collaboration entre l’ANAC et l’ANAM pour l’assistance météorologique à la navigation aérienne. Cette collaboration est à l’image du cadre de coopération, et de l’arrangement de travail entre l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’organisation mondiale de la météorologie (OMM). Cette signature permet de mutualiser les ressources humaines entre les deux institutions non seulement pour étoffer le personnel de l’ANAC aux fins de mener à bien ses missions d’audit et de contrôle de la météorologie de la navigation aérienne. Cet arrangement de travail définit le partage de responsabilités entre l’aviation civile et la météorologie aéronautique : à l’ANAC d’exprimer ses besoins en matière de météorologie d’assistance aérienne, et à la météorologie de mettre en œuvre les besoins exprimés par l’ANAC pour une pleine et entière satisfaction. Cette signature jette les bases à l’amélioration de la collaboration entre les deux institutions pour garantir la sécurité aérienne dans l’espace burkinabè.

LES DGS DE L’ANAM ET DE L’ANAC EXHIBANT LA CONVENTION DE PARTENARIAT SIGNÉE


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SIGNATURE DE CONVENTION ANAC - MOAD :

Vers une certification du nouvel aéroport Ouagadougou - Donsin PHOTO DE FAMILLE DES DÉLÉGATIONS ANAC ET MOAD

Le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), M. Azakaria Traoré et le Directeur général de la Maitrise d’Ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD), M. Adama Belem ont procédé à la signature d’une convention de collaboration, le vendredi 23 juillet 2021, dans la salle de réunion de l’agence, en présence de leurs plus proches collaborateurs.

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Cette signature officialise la collaboration entre les deux institutions et confirme le rôle stratégique que l’ANAC doit jouer pour mener à bien le processus de certification une fois la construction du nouvel aéroport Ouagadougou - Donsin achevée. A l’entame de la signature de la convention entre l’ANAC et la MOAD, le premier responsable de l’autorité en charge de l’aviation civile, M. Azakaria Traoré s’est réjoui de cette collaboration. Pour convaincre l’auditoire de l’importance de ce partenariat, M. Traoré a donné l’exemple ayant conduit tout le processus de construction de l’aéroport international Blaise - Diagne. En effet, avant l’exploitation du nouvel aéroport, une équipe de certification de l’administration de l’aviation civile du Sénégal a été commise pour s’assurer que tout a été mis en œuvre pour le respect strict de la certification. Cependant, au cours de cet audit, l’équipe a décelé des non-conformités majeures, ce qui fait que les résultats de la certification n’ont pas été concluants malgré les investissements financiers

importants opérés pour la réalisation des travaux. Il a donc fallu faire de nouveaux investissements prenant en compte l’exigence de cette certification. Il sied de rappeler que, depuis 2001, l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) a exigé de ses Etats membres que la certification est la condition sine qua non de l’exploitation des aéroports internationaux existants et nouveaux. La certification est de s’assurer que les normes techniques d’exploitation sont conformes aux standards internationaux édictés par l’OACI. Dès lors, il convient de comprendre que l’exploitation du nouvel aéroport sénégalais ne pouvait se faire dans les délais souhaités par les autorités car il fallait combler les écarts majeurs constatés. C’est pour épargner au futur aéroport international Ouagadougou-Donsin une éventuelle situation similaire que la signature de partenariat entre l’ANAC et la MOAD se justifie. Cette collaboration est salutaire car elle permettra à l’ANAC et à la MOAD de travailler en harmonie pour que l’aéroport international de Donsin soit exploité dès la fin des travaux. Pour sa part, le directeur général de l’ANAC a pris l’engagement de ne ménager aucun effort pour que son institution joue de manière pleine et entière sa partition notamment à travers l’examen minutieux des dossiers techniques de la chaussée aéronautique, du bloc technique et des équipements de la navigation et de la communication aérienne.

Prenant la parole à son tour, le directeur général de la MOAD, M. Adama Belem a tout d’abord tenu a remercier l’ANAC pour l’accompagnement depuis le démarrage des travaux de l’aéroport de Donsin et de ses voies d’accès et a exprimé sa gratitude pour l’accompagnement que l’ANAC fera. Pour le premier responsable, l’enjeu est très élevé, car il s’agit de la construction de l’aéroport principal du Burkina Faso. A cet regard, tous les acteurs doivent prendre toutes les dispositions, à savoir être animés d’une proactivité aux fins de cerner toutes les difficultés à venir. Pour M. Belem, l’objectif final n’est pas seulement la construction de l’aéroport mais surtout son exploitation à temps qui passe nécessairement par la certification. A cet égard, l’ANAC reste donc le partenaire stratégique, car elle s’emploiera à faire en sorte que la certification se déroule de la manière la plus aisée possible. Terminant ses propos, M. Adama Belem a renouvelé la disponibilité de la MOAD à l’égard de l’ANAC à chaque fois qu’elle en aura besoin, surtout en ce qui concerne les travaux en maitrise d’ouvrage privé. Cette étroite collaboration, une fois établie, contribuera à une éventuelle maitrise des dépenses pour gérer au mieux la Société d’économie mixte (SEM). Nouhou BERTE

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L’EXERCICE DE GESTION DE CRISE EXIGE UNE PRÉPARATION MINUTIEUSE

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PROGRAMME NATIONAL DE GESTION DE CRISE (PNGC) :

Le comité installé Le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile, M. Azakaria TRAORE a procédé à l’installation officielle de l’équipe de gestion de crise, le mardi 27 juillet 2021, dans la salle de conférence de l’agence. L’équipe du comité de gestion de crise avait traversé une période de somnolence en raison du toilettage nécessaire qu’il fallait opérer pour adapter son fonctionnement aux nouvelles exigences de l’appareil sécuritaire du pays. Ce réglage étant fait, l’ANAC a donc convié toutes les parties prenantes non seulement à une prise de contact mais également à disponibiliser le Programme national de gestion de crise (PNGC) pour une meilleure compréhension et appropriation des dispositions dudit programme. Le programme national de gestion de crise est un dispositif visant à éviter les attaques contre l’aviation civile. C’est dans ce contexte que le premier chapitre confirme la création des Equipes de gestion de crise en sûreté de l’aviation civile (EGC) au niveau des aéroports internationaux du Burkina, Ouagadougou et Bobo- Dioulasso.

Ouagadougou. Quant aux cellules locales, elles sont chargées de la mise en œuvre des mesures conservatoires à l’aéroport de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Elles seront respectivement coordonnées par le directeur général de l’ANAC et de son représentant à Bobo-Dioulasso. Le quatrième chapitre aborde le volet fonctionnement. Sur ce volet, il est fait mention que des équipes devront se réunir à chaque fois que besoin en est, sur convocation du chef de l’équipe. Les équipes devront veiller à l’élaboration d’un budget en cas de crise à soumettre au gouvernement et la possibilité de faire appel à toute personne pouvant remédier à une crise. Le Programme national de gestion de crise met en évidence les autres dispositions permettant un comité de gestion de crise efficace, alerte, prêt à gérer toutes les crises pouvant survenir dans le secteur de l’aviation civile au Burkina Faso.

Le deuxième chapitre traite des attributions conférées aux différentes charges des gestionnaires de crise de l’aviation civile. En effet, les gestionnaires ont le devoir de mettre en œuvre, d’organiser et de coordonner des actions à travers les cellules locales en vue de riposter contre les actes d’intervention illicites contre l’aviation civile et la recherche éventuelle d’aéronefs en disparition à la suite d’un accident. En outre, le troisième chapitre dispose de la composition des Equipes de gestion de crise. Est désigné comme chef d’équipe, le chef du centre unifié de gestion de crise (CUGC) à

PHOTO DE FAMILLE DE LA NOUVELLE ÉQUIPE DE GESTION DE CRISE


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PHOTO DE FAMILLE AVEC LE MINISTRE EN CHARGE DES MINES, ISMAEL BECHIR OUEDRAOGO

ADMA SORO, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES MINES LORS DE SON ALLOCUTION D’INSTALLATION

PASSATION DE CHARGE À LA CHAMBRE DES MINES :

La feuille de route de M. Adama Soro, président entrant Un nouvel air souffle dans l’univers des mines au Burkina avec la prise de fonction de M. Adama Soro à la tête de la chambre des mines. La cérémonie de passation de charge s’est tenue le jeudi 8 juillet 2021 en présence des différentes personnalités du monde minier et des cadres. La cérémonie de passation de charge fut l’occasion pour le président entrant, M. Adama Soro de remercier le groupe Endeavour Mining dont il est le vice-président des affaires publiques de postuler au poste de président de la chambre des mines. A l’entame de son allocution, le président entrant a rendu hommage à ces prédécesseurs, le Dr Elie Justin Ouédraogo, premier président de l’institution, M. Adama Barry, président du GPMB et à son prédécesseur direct, M. Tidiany Barry. Il a tenu à les remercier et à traduire toute sa gratitude pour l’œuvre titanesque qu’ils ont abattue avec brio pour l’édification d’une chambre des mines plus forte durant les dix années écoulées. Pour M. Soro, le secteur minier contribue de manière accrue au développement de l’économie burkinabè. Cet apport a impacté positivement sa place dans la sous-région ouest-africaine et dans le monde les pays émergents

dans ce secteur : le Ghana, le Mali et le Burkina Faso apportent 40% de la ceinture géologique birmienne de notre sous-région. Cependant, force est de reconnaître que le secteur minier est confronté à des difficultés. C’est dans ce contexte que le nouvel élu note l’ampleur de la tâche durant les deux années de son mandat. Avec son équipe, M. Adama Soro prend l’engagement de mener à bien sa mission autour de trois composantes majeures : la redynamisation, le repositionnement, et le renforcement. Ces « 3R » vont respectivement consister à obtenir une meilleure défense des intérêts d’acteurs du monde minier. Ensuite, il s’agira pour la nouvelle équipe de redorer la chambre des mines comme acteur majeur du développement socio-économique du Burkina Faso. Enfin, M. Soro entend renforcer la collaboration avec l’Etat afin de mieux gérer la gestion du secteur pour qu’il contribue davantage au développement socio-économique du pays. Pour une mise en œuvre plus efficace et efficiente, la nouvelle équipe a donc décliné les trois « 3 R » en plans d’actions, à savoir : - un partenariat avec les nouveaux ministres en charge de la sécurité et de la défense

- une nouvelle feuille de route tenant compte des préoccupations majeures du secteur - mener le plaidoyer pour des actions fortes dans le sens de la réduction des coûts de production - améliorer la contribution du secteur minier à croissance exclusive - essayer d’aboutir à l’adoption de la convention collective du secteur minier - l’élaboration du 2ème plan stratégique du développement de la chambre des mines - débloquer la situation des 41 permis de recherche à renouveler que la plupart des membres attendent - poursuivre et renforcer la communication, l’information, et l’éducation de l’opinion publique Pour mener à bien ce plan d’actions, le président entrant n’a pas hésité à souhaiter l’accompagnement de l’administration publique. En outre, il a rassuré la société civile de travailler avec la chambre des mines un repositionnement. Telle était la quintessence de la feuille de route du nouveau président de la chambre des mines.


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VUE DE LA SESSION DU CONSEIL D’ORIENTATION

AÉROPORT OUAGADOUGOU - DONSIN :

« L'opérationnalisation est prévue pour le premier semestre de 2024 », affirme le DG de la MOAD, Adama Belem Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé le jeudi 8 juillet 2021 en fin de matinée, une session du conseil d’orientation de la Maitrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD). L’ordre du jour de cette rencontre a porté sur l’état d’avancement des travaux, ainsi que la mise en œuvre de certaines recommandations faites lors du conseil d’orientation passé. Afin de donner un coup d’accélérateur aux travaux de construction de l’aéroport de Donsin, le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé le 8 juillet 2021 dans les locaux de la Primature, une session du conseil d’orientation de la Maitrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD). De l’avis du Directeur général (DG) de la MOAD, Adama BELEM, les travaux de cette infrastructure importante pour notre pays sont aujourd’hui dans une

phase d’accélération. Le projet, a-t-il expliqué, comprend plusieurs composantes : les voies d’accès (qui sont totalement achevées), les voiries à l’intérieur de la plateforme aéroportuaire, la base militaire (en cours de réalisation). En ce qui concerne les composantes proprement dites de l’aéroport, il a cité l’aérodrome avec la chaussée aéronautique dont les travaux ont démarré en janvier 2021. Il y a aussi les bâtiments en zone technique qui ont démarré au mois de mars 2021. « Nous allons lancer bientôt les travaux de l’aérogare, prévus pour mars 2022», a ajouté M. Belem. A quand la fin des travaux de cet aéroport, dont les travaux ont été lancés en novembre 2017 ? « Nous avons été instruits par le président du Faso, de reprendre les négociations avec la Société d’Économie Mixte qui doit réaliser l’aérogare. Dans les échanges, nous avons retenu que les travaux

de l’aérogare vont démarrer en mars 2022 et l’opérationnalisation est prévue pour le premier semestre de l’année 2024 », a répondu le Directeur général de la MOAD. Enfin, Adama Belem a révélé que le Premier ministre, qui est le président du conseil d’orientation de la MOAD, a fait de « fortes recommandations » au cours de la session. Il s’agit de travailler à finaliser le projet de convention avec le groupement « MERIDIAM AEROPORT DE MARSEILLE PROVENCE », partenaire majoritaire de la Société d’Economie Mixte. Le chef du gouvernement a également donné des instructions au ministère en charge de l’Economie, pour accompagner la MOAD dans la résolution des difficultés financières.

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Sécurité et Sûreté

L'ENTRÉE DU FUTUR AÉROPORT OUAGADOUGOU-DONSIN

AÉROPORT DE OUAGADOUGOU-DONSIN :

Les acteurs visitent les différents chantiers Dans le but de toucher du doigt l’avancée des travaux des différents chantiers, les acteurs majeurs concernés par la construction du futur aéroport de Ouagadougou-Donsin, se sont rendus ce 6 aout 2021 sur le site, situé à 35 kilomètres de la capitale. Cette sortie a permis aux uns et aux autres, de constater que malgré quelques difficultés, les entreprises sont à pied d’œuvre, afin de respecter les délais contractuels. A cette sortie de terrain qui entre dans le cadre des réunions mensuelles instituées pour la supervision des travaux, la quasi-totalité des différents acteurs intervenant dans le projet de construction du futur aéroport international de Ouagadougou-Donsin, ont répondu présents. Les acteurs intervenant dans le projet Ainsi, les techniciens de la Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin (MOAD), les bureaux de contrôle, les représentants des différentes structures en charge de l’aviation civile, ainsi que la gendarmerie, la douane, la police, ont pu constater de visu, l’état

d’avancement des travaux suivi d’explications des entreprises. Les chantiers visités étaient constitués essentiellement des voies d’accès, de la base militaire (plate-forme, hangars, zone de commandement, logements), les bases de la gendarmerie, de la police, de la douane, de la santé, le château d’eau, les canaux d’évacuation des eaux … Les bâtiments administratifs en construction Il ressort de cette visite que dans l’ensemble, la cadence imprimée depuis

un certain temps est acceptable et les gros œuvres de certains lots ont un taux d’exécution appréciable comme les bases de la gendarmerie, de la police et des douanes (entre 80 et 90%). Quant aux travaux de la base militaire, débutés en novembre 2020, ils ont un taux d’exécution estimé à 5%, selon le Directeur général de la Maitrise d’Ouvrage de l’aéroport de Donsin, Adama Belem. Parmi les travaux bien avancés, il faut citer la voirie côté-ville, la clôture longue de 28 kilomètres, les ouvrages d’assainissement et d’eau potable, les

VISITE GUIDÉE DES DIFFÉRENTS CHANTIERS DU FUTUR AÉROPORT


Sécurité et Sûreté

VUE DE LA TOUR DE CONTRÔLE

bâtiments administratifs … avec un taux d’exécution qui varie entre 75 et 85%, toujours selon le Directeur général. La voie d’accès à l’aéroport avec l’éclairage D’autres composantes du projet comme la réalisation de la chaussée aéronautique, la plate-forme technique (tour de contrôle), les entreprises, sont déjà mobilisées. Dans ce projet, il y a des infrastructures comme l’aérogare, les hangars de fret, la logistique qui seront réalisées sur financement privé. Entrée monumentale en construction Pour le premier responsable de la MOAD, « ces infrastructures marchandes sont prises en compte » par le futur concessionnaire, à savoir le groupement Meridiam Aéroport de Marseille qui a accepté de financer par exemple, la construction du pavillon ministériel, du terminal du hadj, du centre d’opération d’urgence, à hauteur d’une trentaine de milliards de FCFA. Adama BELEM, DG MOAD « A ce jour, il y a des motifs de satisfaction et les difficultés sont d’ordre budgétaire, toute chose qui freine la bonne exécution de certains travaux. Qu’à cela ne tienne, les choses sont sur le point de se débloquer, avec la création prochaine d’une société d’économie mixte à qui le Gouvernement vient de donner le feu vert pour la signature de la convention. »

Victor NGANDJIRO, Représentant ASECNA Le représentant de l’ASECNA, la structure qui fournit des services de navigation aérienne à certains pays africains et Madagascar, a salué cette initiative de la MOAD. Pour Victor NGANDJIRO, le futur aéroport de Ouagadougou-Donsin sera conforme aux exigences de la règlementation internationale. Et pour qu’il y ait cette conformité, il a invité la MOAD à impliquer tous les acteurs intervenant dans la gestion future de cette plate-forme aéroportuaire. Au terme de la visite, le résumé du Directeur général de la MOAD : « Nous avons une bonne visibilité sur la complétude du projet et cette entreprise qui va prendre en charge les lots en maîtrise d’ouvrage privé va commencer les travaux en mars 2022. Dans ses

DG MOAD EN INTERVIEW

prévisions, l’aéroport sera opérationnel au premier semestre de 2024 ». Le futur aéroport de Ouagadougou-Donsin devra accueillir environ un million de passagers par an, extensible à 5 millions une dizaine d’années plus tard. A terme, l’Etat burkinabè et ses partenaires auront mobilisé environ 368 milliards de FCFA pour délocaliser l’aéroport de Ouagadougou dans l’optique d’améliorer la sécurité et la sûreté des activités aéronautiques et optimiser la mise aux normes internationales de la nouvelle plateforme aéroportuaire.

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Sécurité et Sûreté

REMISE D’ATTESTATION AU CAPITAINE DAOUDA DERRA, COMMANDANT DE L’ESCADRON DE SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE, PAR AZAKARIA TRAORE, DG ANAC

SYSTÈME PORTATIF DE DÉFENSE AÉRIENNE (MANPADS) :

D’autres sessions de formation en perspective La troisième session de l’atelier de formation des formateurs du système portatif de défense aérienne (MANPADS) s’est tenue du 13 au 17 septembre 2021 avec la participation de l’ANAC, de la police, la gendarmerie, la Délégation aux activités aéronautiques (DAAN), du Bureau de douane, avec la précieuse contribution de l’Ambassade de France auprès du Burkina Faso. Cette session de formation des formateurs est la synthèse des deux précédentes effectuées respectivement du 21 Novembre 2016 au 02 Décembre 2016 et du 03 au 07 Septembre 2017 à Ouagadougou au Burkina Faso. Elle est le fruit du Projet pour la sureté de l’aviation civile en Afrique et dans la Péninsule arabique (CASE). Ce bel élan de coopération nord-sud traduit l’excellence de la collaboration bilatérale entre les forces de défense et de sécurité de la plateforme aéroportuaire de Ouagadougou et de celles de la République française. Cette troisième phase de formation a permis de présenter aux participants la

structure d’un dossier d’objectifs pour les sites potentiels de tir (SPT), de les familiariser aux critères de sélection et caractéristiques desdits sites. A cet effet, les participants devraient pouvoir identifier préalablement une mise en application pratique sur le terrain qui a été effectuée lors de cette troisième phase de formation qui avait pour objectif de présenter la structure d’un dossier d’objectifs pour les sites potentiels de tir (SPT) que les participants ont préalablement identifiés : • une fiche de renseignements précis sur la localisation ; • un plan d’accès du point ; • un plan du visuel sur aéronef ; • les photos et vues satellitaires du SPT ; • la grille d’évaluation Cette session a permis une participation effective de tous afin de pouvoir réaliser un bon dossier d’objectifs, tout en procédant à une détermination du niveau de probabilité de chaque site, ce qui a permis de mieux appréhender les enjeux et les défis que revêt cette session de formation.

REMISE D’ATTESTATION DE PARTICIPATION À MME SALAMATO DOUMOUNIA, CHEF DE SERVICE SÛRETÉ ET FACILITATION À L’ANAC, PAR M. RAYMOND DARRIET, ATTACHÉ DE SÉCURITÉ MILITAIRE INTÉRIEURE RÉGIONALE - AMBASSADE DE FRANCE

la tenue d’autres formations du même registre pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité dans le contexte dominé par la recrudescence des actes terroristes dont l’aviation civile pourrait être la cible. D’ores et déjà, le Directeur général de l’ANAC, M. Azakaria Traoré dans son adresse à la cérémonie de clôture a invité les participants à la mise à jour régulière des dossiers et de les rendre consultables par les patrouilles. Les enjeux de cette session de formation des formateurs sur le système portatif de défense aérienne ne sont plus à démontrer, et toutes les parties prenantes doivent maintenir le rythme et la cadence de la périodicité régulière de ce genre de formation. C’est sur cette note d’espoir et d’invite que les formateurs et les participants ont clos l’atelier de formation des formateurs et se sont donnés rendez-vous dans les mois à venir. Nouhou BERTE

L’engouement qu’a suscité cette formation a amené aussi bien les formateurs que les participants à envisager


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VUE DE LA DÉLÉGATION GOUVERNEMENTALE CONDUITE PAR LE MINISTRE DE LA SÉCURITÉ

LOI PORTANT RÉGIME JURIDIQUE APPLICABLE AUX DRONES AU BURKINA FASO :

Comprendre la portée Après la publication de l’article sur l’adoption de la loi portant gestion et exploitation des drones au Burkina Faso par les députés le 17 mai 2021, la rédaction du magazine ANAC NEWS revient sur une question émergente, cette fois-ci en mettant un accent particulier sur les enjeux. Du champ d’application de la loi L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est l’organe de l’Organisation des Nations Unies qui est chargé de la mise en œuvre de la convention de l’aviation civile internationale (Convention de Chicago) que le Burkina Faso a ratifiée. L’OACI édicte des normes et veille à leur application au niveau des Etats membres qui ont l’obligation de s’y conformer. La présente loi a été rédigée conformément à la convention de Chicago (DOC 7900), ses 19 annexes ainsi que le DOC 10019 et la circulaire n°356 de l’OACI relatifs à l’exploitation des drones civils.

De plus, dans le souci d’harmoniser la règlementation applicable aux drones dans l’espace communautaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), les Etats membres, à travers les aviations civiles, ont élaboré un projet de règlement d’exécution relatif à l’exploitation des drones civils dans l’espace UEMOA. Ce projet d’exécution introduit à la Commission de l’UEMOA est en attente d’adoption par la Conférence des Chefs d’Etat. Ce projet d’exécution une fois adopté sera applicable à l’ensemble des pays membres. La présente loi a pris en compte les dispositions communautaires du projet de règlement d’exécution de la CEDEAO, de l’UA et de l’UEMOA. En outre, elle a été rédigée sur la base du code de l’aviation civile et de l’arrêté n°20190013/MTMUSR/SG/ANAC du 06 mai 2019 portant conditions techniques d’exploitation des systèmes d’aéronefs télépilotés civils.

Des procédures administratives d’acquisition, d’importation et d’exploitation des drones civils Des rencontres relatives aux enjeux sécuritaires liés à l’exploitation des drones ont été initiées par l’Union africaine, la CEDEAO et l’UEMOA. Les résultats des échanges relatifs à l’acquisition, l’importation et l’exploitation des drones civils ont été capitalisés dans cette loi. Ainsi, le processus d’identification se déroule en deux phases : Phase 1 - Obtention d’une autorisation d’achat ou d’importation : elle est délivrée par le ministère en charge de la sécurité. Toute personne sollicitant acquérir un drone doit s’adresser au ministère en charge de la sécurité pour une autorisation d’achat sur le territoire national auprès des commerçants agrées par ledit ministère en collaboration avec le ministère en charge du commerce. Si la personne désire

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importer le drone au Burkina Faso, elle doit se munir d’une autorisation d’importation délivrée par le ministère en charge de la sécurité. Auparavant le postulant devra faire l’objet d’une vérification d’antécédents et sera enregistré dans la base de données du ministère en charge de la sécurité. Phase 2 - Obtention du certificat d’identification : sur obtention de l’autorisation d’achat ou d’importation, le postulant s’adresse à l’ANAC en déposant un formulaire renseigné et les documents y afférents. L’ANAC examine et procède à un vol de démonstration. Si le résultat est concluant, le certificat d’identification d’aptitude de vol de drone est délivré au postulant. Des dispositions ont été prises pour contrôler les différents utilisateurs des drones Les drones de dernière génération sont munis d’équipements (transpondeur) leur permettant d’être visualisés au contrôle radar de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Tout aéronef autorisé à voler la nuit doit disposer d’un système de signalisation.

Cependant, il est nécessaire pour des raisons de sécurité que le ministère de la sécurité et l’administration de l’aviation civile disposent de systèmes de suivi et d’interception (inhibiteurs) des aéronefs télépilotés dans l’espace aérien burkinabè. Cela nécessite une mise à disposition de moyens au profit de ces entités par l’Etat. Les forces de défense et de sécurité dans leurs activités régaliennes ainsi que les inspecteurs de l’aviation civile procèderont à des contrôles documentaires et techniques des utilisateurs en exploitation. Des critères de distinction entre un drone civil, celui militaire professionnel et un drone à usage de sports et de loisirs Un drone d’Etat est un drone appartenant à l’Etat et utilisé pour des opérations militaires, de douane, de police, des eaux et forêts, de recherches et sauvetage d’aéronefs en détresse, de lutte contre l’incendie. Un drone civil est un drone autre qu'un drone d'Etat. Tout drone d’Etat conçu ou utilisé à des fins militaires est considéré comme un drone militaire. Le drone à usage de sports et de loisirs

a une masse maximale au décollage inférieure à 800 grammes et opère dans un but exclusivement récréatif. Le drone civil à usage professionnel est utilisé pour des activités particulières (photographie aérienne, relevés topographiques, couvertures médiatiques, observation et surveillance, inspection, épandage, comptage de la faune et flore, transport et livraison, enquête environnementale, etc. L’utilisation du drone à un but éducatif, notamment par les universités publiques ou privées est considérée comme une utilisation professionnelle. Tout autre usage de drone civil est considéré comme professionnel. Lorsque le drone est utilisé à des fins autres que les sports et les loisirs, une autorisation d’exploitation est nécessaire. Des dispositions prises pour engager la responsabilité des propriétaires et exploitants de drones en cas de dommage causé au tiers Tout exploitant de drone civil doit avoir souscrit une police d'assurance couvrant sa responsabilité civile en cas d'accidents, notamment à l'égard des télépilotes, du fret, du courrier et des tiers à la surface, selon le type d'exploitation,

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et au calendrier de maintenance indiqués par le constructeur. De plus, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) audite les autorités d’aviation civile pour s’assurer que chaque Etat se conforme en matière de navigabilité des aéronefs y compris les drones en utilisation.

VUE DE LA PLÉNIÈRE LORS DES EXPLICATIONS DU GOUVERNEMENT

conformément à la législation nationale et aux conventions internationales. La détention d’une police d’assurance est une condition préalable à la délivrance d’autorisation d’exploitation de drone civil. Des dispositions prises par le gouvernement pour s’assurer que les drones importés ne soient ou ne deviennent des outils d’espionnage Tout drone civil importé au Burkina Faso est soumis à un contrôle d’homologation par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et de conformité au certificat de type par l’administration de l’aviation civile avant son utilisation sur le territoire national. Le contrôle a posteriori est effectué par l’administration de l’aviation civile durant l’exploitation. Les documents d’aptitude en vol sont renouvelés si le drone est entretenu et exploité conformément au certificat de type. Des contrôles techniques sont effectués de manière permanente durant l’exploitation. En plus, les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans leurs activités régaliennes procèderont à des contrôles des drones en utilisation.

Du sort réservé aux drones civils acquis avant l’adoption du présent projet de loi Les utilisateurs de drones ayant acquis leurs drones avant l’adoption de la présente loi ont l’obligation de s’y conformer. Les autorisations d’importation ou d’achat seront délivrées à titre de régularisation pour leur permettre de se faire enregistrer au ministère de la sécurité et d’identifier. Du contrôle technique d’aptitude en vol des aéronefs télépilotés L’administration de l’aviation civile est la structure chargée d’effectuer les contrôles techniques d’aptitude en vol des aéronefs y compris les drones au Burkina Faso. Ces contrôles se font conformément aux normes internationales et au certificat de type de chaque catégorie d’aéronef. Tout aéronef télépiloté qui a été identifié au Burkina Faso doit détenir un certificat de conformité ou de navigabilité délivré par l’administration de l’aviation civile avant son exploitation sur le territoire national. Le certificat de conformité ou de navigabilité est délivré si le système d’aéronef télépiloté a été entretenu conformément au programme

Des conséquences de l’usage civil des drones sur la protection de la vie privée et des données à caractère personnel Les éventuelles conséquences des drones sur les libertés et droits fondamentaux des physiques sont entre autres : - l’atteinte à l’intimité de la vie privée ; - les manquements aux principes directeurs protecteurs des personnes en matière de traitement de leurs données à caractère personnel (non-respect du consentement, de la finalité de traitement des droits des personnes, divulgation des données, etc.) ; - interférence avec des bases de données contenant des données à caractère personnel. Toutefois, il existe des mécanismes pour limiter les atteintes par : - le contrôle a priori : la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) vérifie la conformité des traitements à la loi lors des formalités de déclaration ; - le contrôle a posteriori : la CIL effectue des contrôles-vérification de conformité des traitements de données auprès des exploitants de drones civils ; - le traitement des plaintes : la CIL reçoit et traite les plaintes des victimes relativement à la collecte et au traitement de leurs données par les exploitants de drones civils. De l’âge minimum pour être télépilote à des fins professionnelles L’annexe 1 de l’OACI relative à la délivrance et à la qualification de licence de pilote d’aéronefs y compris les drones limite l’âge minimum pour être télépilote à des fins professionnelles à dixhuit (18) ans révolus.

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IAMGOLD et ses partenaires renforcent l’approvisionnement en eau potable de la ville de Dori Le gouverneur de la région du Sahel (hôte du site minier d'Essakane d’IAMGOLD), Salfo Kaboré, accompagné de l'ambassadrice du Canada, Carol McQueen, du Vice-président principal, exploitations et projets d'Iamgold Corporation, Bruno Lemelin, du Directeur général d'Iamgold ESSAKANE SA, Mohamed Ourriban, du député maire de Dori, Aziz Diallo, ainsi que du directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), G. Frédéric François Kaboré, ont inauguré la station de traitement d'eau potable construite sur les rives du barrage de Yakouta le jeudi 3 juin 2021. Financée par le gouvernement canadien, la compagnie minière IAMGOLD et la Fondation One Drop, dans le cadre du projet Eau et croissance économique durable ECED/Sahel phase 1 (20152019), cette station de production d'eau potable est désormais livrée à l'ONEA, structure nationale chargée de la gestion de l'eau au Burkina Faso. La réalisation de ce projet mis en œuvre par Cowater International a couté plus de 7 milliards de F CFA (17 millions $ CA). Elle vient ainsi renforcer les capacités d'alimentation en eau potable de plus de 60.000 habitants et de 13 communautés environnantes connectés au réseau de l'ONEA, donc un meilleur

approvisionnement de la ville de Dori, capitale de la région du Sahel. Les travaux réalisés dans le cadre de la première phase du projet ECED/Sahel comprennent la construction d'infrastructures dont cette station de traitement d'une capacité de 230m3/h. ECED Sahel est un projet multisectoriel qui est intervenu dans les secteurs de l'approvisionnement en eau potable; l'assainissement, l'agriculture et la gouvernance dans les communes riveraines de la mine Essakane, à savoir Dori, Gorom-Gorom et Falagountou. Il vise à répondre à un besoin critique d'eau dans cette région aride et sujette à la sècheresse. Ravi, le député maire, Aziz Diallo, a témoigné au nom des populations sa gratitude pour la réalisation de cette infrastructure qui permettra l'accès à

l'eau potable qui est une denrée rare et précieuse au Sahel, d'où l'appellation « or bleu ». Lors de son allocution au nom d’IAMGOLD, Bruno Lemelin s'est dit très fier que l’entreprise ait pu contribuer et mobiliser ses partenaires pour le financement de ce projet majeur pour les populations du Sahel. Pour Carol McQueen, l’ambassadrice du Canada, c'est un projet structurant et catalyseur qui change la vie des gens et qui leur permet de s'épanouir. Il va durer longtemps et va transformer profondément la vie des populations. Source : Direction communication Essakane


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Situation du trafic aérien commercial au 1er semestre 2021 dans les aéroports internationaux du Burkina Faso Le secteur du transport aérien a été fortement affecté par l’actuelle crise sanitaire mondiale due à la pandémie de la COVID-19 à travers les mesures qui ont été adoptées contre sa propagation, notamment les confinements et la suspension des vols commerciaux internationaux de passagers. Ces mesures, accentuées par une morosité de l’économie mondiale et un contexte sécuritaire difficile du pays, ont durement affecté le trafic aérien en impactant fortement le niveau de fréquentation des aéroports internationaux du pays. En rappel, le trafic passager est passé de 668.623 passagers en 2019 à 265.114 passagers en 2020, soit une chute de 60,35%. Les mouvements d’aéronefs ont connu une tendance similaire avec une baisse de près d’un tiers des mouvements tandis que le trafic de fret et de colis postaux s’est montré plus résilient avec une baisse d’un peu moins de 6%. Situation du trafic aérien passagers au 30 Juin 2021 Le trafic de passagers a totalisé 4.298 passagers au 1er trimestre et 4.771 passagers au 2ème trimestre, soit 9.069 passagers au 1er semestre 2021 à l’aéroport international de Bobo Dioulasso. A l’Aéroport international de Ouagadougou, ce sont 76.256 passagers qui ont été enregistrés au T1 contre 90.941 passagers au

1. Nombre global de passagers en T1 et en T2 de 2019 à 2021

T2, soit un total de 167.197 passagers au 30 Juin 2021. Sur l’ensemble des deux aéroports, ce sont ainsi 95.712passagers qui ont été enregistrés au 2ème trimestre, soit une hausse de 18,82% par rapport au trimestre précèdent. Sur la première moitié de l’année 2021, le trafic global de passagers sur les deux aéroports est de 176.266 passagers. Ce niveau du trafic est en hausse de 30,36% par rapport à 2020, mais représente une baisse de 40,88% du niveau du trafic de 2019 à la même

période. Ces chiffres font ressortir que malgré l’atténuation de la crise liée à la COVID-19, les effets induits par celle-ci continuent de peser sur le trafic de passagers dont la reprise s’annonce relativement lente. Comme illustré à la figure 1 ci-dessus, le niveau du trafic au 1er trimestre 2021 est en baisse de 38,83% par rapport à la même période de 2020. Cependant, le second trimestre de l’année 2021 permet de rattraper l’écart puisqu’entre le 21 Mars et le 31 Juillet 2020, il n’y a quasiment pas eu

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2. Nombre de passagers au départ ou à destination du B.F en T1 et T2 de 2019 à 2021

de trafic à cause de la suspension des vols commerciaux de passagers sur les deux aéroports internationaux.

Toutefois, l’aéroport de Bobo Dioulasso n’a pas enregistré de trafic de colis postaux sur la période.

Par ailleurs, il ressort une certaine stabilité de la structure des passagers fréquentant les aéroports internationaux du pays. En effet, le nombre de passagers embarqués est légèrement supérieur à celui des passagers déparqués et ce, quel que soit l’année. Cela traduit un impact de la crise actuelle uniquement sur les effectifs des passagers et non sur le type des passagers qui arrivent ou qui partent du Burkina Faso.

A l’aéroport international de Ouagadougou, 2 589,016 tonnes de fret et de colis postaux ont été enregistrées au T1 contre 2 192,308 tonnes au T2, soit un volume total de 4 781,324 tonnes sur le semestre. Sur cet aéroport, les colis postaux ont constitué un volume de 119,314 tonnes, soit environ 2,43% du trafic de fret et de poste.

Situation du trafic de fret et de poste au 30 Juin 2021 Le trafic de fret et de poste a enregistré un volume de 4,799 tonnes au T1 et 285,84 tonnes au T2, soit un volume global de 290,639 tonnes pour le semestre 1 à l’Aéroport international de Bobo Dioulasso. Le niveau exceptionnel atteint lors du second trimestre est à mettre au bénéfice de la reprise de la campagne d’exportations des fruits et légumes, en particulier de la mangue, durant cette période.

Sur l’ensemble des deux aéroports, le trafic de fret et de poste a été de 2 593,815 tonnes, soit une baisse de 4,46% par rapport au trimestre 1. Au 30 Juin 2021, le trafic de fret et de poste a enregistré un volume global de 5 071,963 tonnes, soit une hausse de 8,71% par rapport à 2020 et une baisse de 9,59% comparativement à 2019 sur les mêmes périodes. Ainsi, le trafic de fret et de poste a été assez résilient face à la crise. D’ailleurs, le trafic de fret et de poste a été exempté des mesures de suspension de vols dans les aéroports en 2020.

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3. QUANTITÉ TRANSPORTÉE DE FRET ET DE COLIS POSTAUX EN T1 ET T2 DE 2019 À 2021 (EN KG)

Tout comme le trafic de passagers, la structure du trafic de fret n’a pas connu d’évolution majeure avec le fret à l’import qui constitue environ 75% du volume et domine largement ce trafic. Cependant, la structure du trafic de colis postaux a été renversée à partir de 2020 avec un trafic à l’export dominant les importations. Ainsi, les exportations de colis postaux sont passées de 47,54% du volume total du trafic au 1er semestre 2019 à 61,54% en 2021 sur la même période. Il y a lieu donc de suivre cette tendance de près afin de l’analyse pour mieux comprendre la dynamique qui s’opère dans ce segment.

4. QUANTITÉ DE FRET ET DE POSTE PAR TYPE EN T1 ET T2 DE 2019 À 2021

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Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44


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