Magazine AMVOQ - Printemps 2022

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Mot du directeur général

Steeve De Marchi, MBA Directeur général AMVOQ sdemarchi@amvoq.com

On s’en va où avec ça ? La pandémie de Covid-19 et de ses variants « semble » vouloir s’estomper. Certains manufacturiers automobiles annoncent une reprise de la production, ce qui devrait permettre un flot plus soutenu de véhicules neufs dans les cours des concessionnaires. En conséquence, on devrait voir le niveau d’inventaire de véhicules d’occasion remonter doucement. Bon, ben, voilà !!!

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La crise est finie !!! … Juste de même ?

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algré ces signes encourageants, l’heure est plus que jamais aux questionnements pour les marchands de véhicules d’occasion. Quels seront les effets à long terme de cette pandémie ? L’approvisionnement et l’inventaire vont probablement revenir à un niveau « normal » dans les prochains mois. Est-ce que ça prendra 8 mois ? 12 mois ? 18 mois ? Mais éventuellement… On y reviendra. Il est même possible que le niveau d’inventaire revienne temporairement à un niveau supérieur à ce qu’il était avant la crise avec l’effet du balancier. Alors, tout est pour le mieux ? Pas certain… L’approvisionnement et l’inventaire, bien que préoccupants, pourraient en fait ne pas être les principaux défis de la vente de véhicules d’occasion. Des effets à plus long terme sont à prévoir. La pandémie aura été un catalyseur ayant pour effet d’accélérer la mise en place d’autres phénomènes déjà amorcés bien avant. Certains ont été surpris par le dépôt par un cabinet d’avocats de demandes d’autorisations d’exercer des actions collectives contre tout ce qui vend des véhicules. Ce qui est surprenant, c’est que cela ne soit pas arrivé avant. Les signaux étaient pourtant présents depuis plusieurs années. L’Office de la protection du consommateur (OPC) mentionne que la vente au détail d’automobiles d’occasion avait généré plus de 3 166 plaintes en 2021. C’est 15 % de toutes les plaintes reçues concernant la vente au détail. Le deuxième secteur qui génère le plus de plaintes est celui des gros appareils ménagers avec 1 893 plaintes pour 9 %. Pas étonnant que l’OPC multiplie les démarches pour resserrer les règlements entourant la publicité et la conclusion de contrats de vente et de contrats de vente à tempérament. De son côté, l’Autorité des marchés financiers (AMF) travaille depuis 2015 à une refonte des règles entourant la distribution sans représentant de produits et services financiers (DSR). Avec l’OPC, ce sont les deux volets d’une transaction automobile qui sont sous la loupe des autorités réglementaires. L’AMF menace de retirer aux commerçants automobile le privilège de faire de la DSR. Cela pourrait signifier la fin de la vente de produits d’assurances par les directeurs et directrices commerciaux. L’OPC prépare quant à elle une refonte de la loi pour encadrer davantage la conclusion de contrat de vente automobile, des garanties légales et des contrats de vente à tempérament.


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