URBA - Octobre 2020

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TRANSPORTS L’UMQ derrière une nouvelle impulsion pour le transport aérien régional

OCTOBRE 2020

Le 7 août dernier, l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont dévoilé un important mémoire qui propose de revoir de fond en comble le modèle d’exploitation des dessertes aériennes régionales. Retour sur un nouveau jalon de développement du transport aérien régional au Québec.

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Le transport aérien régional a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années : prix du billet d’avion, fiabilité, qualité du service et état des infrastructures aéroportuaires. En 2016, l’UMQ était la première organisation nationale à lancer une vaste réflexion sur le sujet, en mettant en place un comité sur le transport aérien. À ce moment, l’UMQ démontrait par le biais de plusieurs études que le prix du billet d’avion était 55 % plus cher au Québec qu’ailleurs au Canada, que le Québec était en situation monopolistique et que les aéroports municipaux avaient des besoins colossaux pour la mise à niveau de leurs infrastructures. Organisée par l’Union, une mission de 36 heures à Toronto et Calgary a démontré également les raisons pour lesquelles les transporteurs canadiens desservaient peu le Québec : la guerre de prix conforte le monopole. En 2018, le gouvernement du Québec faisait un sommet et répondait aux demandes de l’UMQ. Aujourd’hui, la dynamique est différente. La nouvelle de la découverture des liaisons aériennes autrefois assurées par le transporteur Air Canada a laissé plusieurs régions du Québec sans service alors même que la saison touristique était menacée par la crise de la COVID-19.

Soucieux de relancer le plus rapidement possible les activités aériennes, l’UMQ et des partenaires ont mis en place une cellule de crise. « Pour nous, la cellule de crise était essentielle pour coordonner tout le travail qu'il y avait à faire et tendre la main aux gouvernements afin qu’ils fassent partie de la solution », rappelle Daniel Côté, maire de Gaspé, premier vice-président de l’UMQ membre de la cellule de crise. « La relance est plus ardue en région en raison de

l’importance du tourisme. La décision d’Air Canada a nui et nuit toujours à nos efforts pour relancer l’économie. Si les avions n’atterrissent plus dans nos régions, c’est la vitalité même de nos communautés qui est affectée » précise-t-il, mentionnant que la situation de quasi-monopole du transport aura créé cette situation difficile. Pour l’UMQ, la rupture de services est l’occasion de revoir les façons de faire et de régler pour de bon le dossier, afin d’éviter d’en parler à nouveau pour les mauvaises raisons dans deux ans ou dans 10 ans. Il est possible de régler le problème rapidement, pour le court terme et le long terme, selon l’Union. Après plusieurs rencontres au courant de l’été, où des discussions avec des transporteurs aériens étaient à l’agenda, le dialogue s’est ouvert avec les gouvernements du Québec et du Canada. Huit conditions de succès pour la relance du transport aérien régional ont été identifiées :

La récente suspension par Air Canada de nombreuses liaisons régionales démontre encore une fois qu’il est plus que temps de sortir d’un système axé uniquement sur des considérations de marché. Il faut mettre en œuvre des solutions novatrices pour que le transport aérien devienne un véritable instrument de développement. C’est une nécessité vitale dans une région comme la nôtre. Dans cette optique, l’approche coopérative, fondée sur l’intérêt de ses membres, m’apparaît comme une avenue à envisager sérieusement. – Réjean Porlier, maire de Sept-Îles


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