Dossier
28
> Vue par drone de l'espace rendu au public en septembre 2020 © OCA
Archéologie
FEUILLETER LE TEMPS, AU CŒUR DE LA PIERRE Site funéraire d’exception, la basilique Sous-le-Scex est désormais mise en valeur au cœur d’un nouvel espace de détente à deux pas du centre-ville.
«Contrairement à Martigny où l’Antiquité romaine prédomine, on trouve à Sion des vestiges de toutes les périodes de l’Histoire, de 5 000 ans avant notre ère jusqu’à l’époque moderne. On ne s’attendait par contre pas à faire une telle découverte à cet emplacement-là», commente l’archéologue cantonale Caroline Brunetti. L’inauguration du site revisité de la basilique Sous-le-Scex à la mi-septembre est venue couronner cette célébration du riche passé de notre cité, celui-là même qui intéresse des institutions aussi prestigieuses que le British Museum. Située au sud de la colline de Valère et à proximité immédiate du centreville, la basilique constitue l’un des plus anciens témoignages de la chrétienté en Suisse. Rien de moins. Cette rareté explique l’aura internationale
qu’elle a acquise. Son plan est de surcroît complet et elle est en parfait état de conservation. Erigée au cinquième siècle, elle est redécouverte dans les années 1980, soit au moment où a été construit le parking du Scex.
L’épaisseur du temps Les fouilles ont été initiées en 1984. L’archéologue cantonal François-Olivier Dubuis confie la phase exploratoire à Alain Gallay, professeur de préhistoire de l’Université de Genève. Plusieurs autres intervenants, dont le Bureau Hans-Jörg Lehner, confirment le statut d’édifice paléochrétien de la basilique. L’excavation de l’église dure jusqu’en 1992. Les travaux révèlent les différentes étapes de sa construction au travers des âges. Au total, ce ne sont pas moins de 500 sépultures et 1 000 défunts qui ont été recensés ici. Dans les