FeBIO-EXPRESS
Massoud devient concierge
Massoud Soleimani a transité de Maison de quartier Chambéry avant de devenir concierge. Massoud est un quinquagénaire d’origine iranienne arrivé en Belgique comme réfugié en 2000. Il a étudié le français pendant 9 mois mais ne parle pas le néerlandais. Il n’avait eu aucun travail fixe jusqu’en 2012, quand il a été mis au travail par le CPAS d’Etterbeek dans la maison de quartier Chambéry grâce à un contrat “Article 60”. Au bout d’un an et demi il reçoit une proposition d’emploi de concierge chez un clients, dans une résidence d’appartements dans une avenue élégante de Etterbeek.
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En Iran, Massoud travaillait comme technicien d’entretien pour un barrage hydraulique. Deux de ses frères et soeurs s’étaient déjà installés en Europe. Massoud a laissé derrière sa famille et ses enfants. En 2008, il fit victime d’une crise cardiaque et a été opéré en Belgique.. Ses problèmes cardiaques sont dûs à la violence qu’il a subi. En Iran, Il fut jeté à travers une vitrine et a été gravement blessé au bras, à la main et au torse. Entre 2000 et 2012, il travailla régulièrement dans le bâtiment, puis dans une usine, et enfin comme peintre-tapissier. Il a appris ces différents métiers sur le tas, et se sent aujourd’hui complètement Belge. En 2012 il frappait tous les jours à la porte du CPAS de Etterbeek, car il était à la recherche d’un emploi stable. Une jeune femme du CPAS l’aida à rédiger son C.V. Ensuite , tous les jours pendant 40 jours, il le glissa sous la porte Massoud devant sa résidence
du responsable, avec une lettre demande d’emploi. Finalement, le responsable décida de l’appeler, et comme chaque jour, Massoud était devant la porte de son bureau…. Massoud pouvait démarrer un emploi aidé “Article 60” à la Maison Chambéry, dans l’équipe Dépannage. Au début, la responsable Christine ne voulait pas l’engager, à cause de sa santé fragile. Mais Massoud ne lâchait pas: “nous mourrons tous un jour, je ne veux pas mourir dans mon lit, je veux contribuer à la société...” Pendant un an et demi passé à la Maison Chambéry, il a réparé des objets, puis a été chargé de travaux plus complexes. Il ne considère pas qu’il a eu de la chance: “en tout cas, pas comme avec la loterie. Je suis ponctuel, fiable. Au CPAS les gens remarquent que je suis toujours à l’heure aux rendez-vous.” A Chambéry, il a aussi appris ce qu’était une pause,