Construction&Bâtiment n.6 / 2022. Full

L’année a été largement marquée par la problématique de l’énergie et par celle de l’inflation et de son corollaire, la hausse des taux d’intérêt. Ces deux facteurs ont fait craindre des ralentissements du marché, une forte baisse des prix de l’immobilier, des pénuries et autres dommages systémiques. Or on observe que malgré un très léger fléchissement dans l’immobilier de placement, le marché reste assez soutenu. Les prix – à la vente comme à la location – n’ont pas baissé. La demande reste assez forte, le taux de vacance encore bas. Quant aux taux hypothécaires, ils demeurent raisonnables. Pour de nombreux spécialistes on parle de « correction » plutôt que de hausse, ce qui sous-entend que les taux étaient trop bas pour rester au même niveau.

Tout au long de cette année, nos éditions ont témoigné du nombre vertigineux de projets aussi gigantesques qu’ambitieux qui se développent en Suisse romande. Dans ce numéro, nous consacrons un dossier à CFF Immobilier, un des plus grands acteurs de la branche en Suisse.

Où en sommes-nous du côté de l’énergie ? L’inquiétude concernant le risque de pénuries et des coupures d’approvisionnement a jusqu’ici causé plus de bien que de frayeurs. Elle a donné un grand coup d’accélérateur au développement des énergies propres. Certes beaucoup reste à faire, mais on peut dire que finalement les choses ne se passent pas aussi mal que ça. Mais peut-être est-il trop tôt pour se réjouir ? Belle fin d’année.

Maroun Zahar, rédacteur en chef

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT 06/22

4 Édito

ACTUALITÉS

10 Les news de l’architecture et de la construction

INTERVIEW

14 La formation au cœur de l’actualité pour la FNE 16 Jean-Daniel Wicht, 23 ans à la tête de la FFE 18 Le point sur le marché de l’immobilier

REPORTAGE 20 L’ensemble Saint-Martin à Lausanne 28 Trois chalets d’architecte

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

42 Façades ventilées et façades solaires 48 Baies vitrées et fenêtres, nouveautés 56 Revêtements de sol, faire le bon choix

DOSSIER

66 Les CFF, acteur majeur de l’immobilier suisse 70 Interview de Susanne Zenker responsable du développement des projets CFF

72 Zoom sur trois projets CFF : le Parc du Simplon, le quartier des Halles et la tour Opale

PROJET

Le nouveau siège du Tribunal arbitral du sport, Lausanne 100 Horizons, un ambitieux quartier dans l’Ouest lausannois 110 À Lausanne, un immeuble d’habitation dans le quartier du Désert 116 Château d’Eau, un centre scolaire entièrement écoresponsable 124 Le campus de la Head-Genève au complet 132 Les Atmosphères, porte d’entrée du quartier de l’Étang à Genève 142 L’Orée, un futur écoquartier à Crissier 148 Tourmaline, un lieu de mixité sociale à Chêne-Bourg

92

ENTREPRISES

154 Zoom sur les entreprises locales

AGENDA

Le Salon du bois à Bulle 162 Expos et salons en Suisse et ailleurs

160

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT N°6/2022

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La surélévation du Bâtiment H au Campus de la Head-Genève par le bureau d’achitectes Sujets Objets.

©  Sven Högger

Edition N°6 décembre 2022 - janvier 2023 Deuxième année

Editions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T: +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch

Editeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch

Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch

Rédactrice en chef adjointe: Salomé Houllier Binder shoullier@espacescontemporains.ch

Secrétaire de rédaction / Rewriting: Evelyne Malod-Dognin

Rédaction: Estelle Daval, Iphigeneia Debruyne, Héloïse Gailing, Patricia Lunghi, Magaly Mavilia, Nathalie Pasquier, Marielle Savoyat, Elodie Simon, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud

Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Giorgio Pesce, Séverine Dolt

Abonnements et administration: Samantha Ferrara T: +41 (0)21 946 37 41 mail@espacescontemporains.ch

Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment: Serge Bornand M: +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

Creative Media Sàrl Esther Majoleth T: +41 (0)43 322 60 38 esther.majoleth@c-media.ch

Bureau international / Italie Correspondante et budgets internationaux: Françoise Faure Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud) T: +39 347 44 02 151

francoise.faure@libero.it

Impression et expédition: AVD Goldach, Sulzstrasse 10-12 CH-9403 Goldach

Abonnements: Construction & Bâtiment Un an (6 Nos) + 1 hors-série offert au prix de CHF 36.–(TVA incluse). Deux ans (12 Nos) + 2 horsséries offerts au prix de CHF 64.– (TVA incluse). Vente au numéro: CHF 8.–

Tirage: 10’800 exemplaires

La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.

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CONNECTER LES ARBRES POUR LES PROTÉGER

La Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève et l’entreprise Krebs Paysagistes SA, avec le soutien de l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation et la Ville d’Yverdon-les-Bains en tant que partenaire pilote, présentent le dispositif « Arbres connectés, alerter pour protéger », un véritable kit qui vise à signaler et renseigner sur la vitalité et les risques que présentent les arbres, en ville et dans les parcs et jardins, publics ou privés. La phase de lancement est en cours, avec déjà une dizaine de communes partenaires, prélude d’un déploiement à grande échelle dans toute la Suisse romande. MM

L’ARCHITECTURE FAIT SON CINÉMA

Organisé depuis 2018 par la Fondation pour la culture du bâti, du 22 au 26 février le festival cinématographique Écrans Urbains met en avant l’architecture, la ville et le paysage en proposant des films, des rencontres et des débats dans différents lieux de Lausanne. Le public est invité à explorer ce qui constitue le milieu que nous habitons. La programmation de cette quatrième édition propose une grande diversité de films inédits suisses et internationaux : documentaires, long-métrages, installations visuelles et vidéos expérimentales. CJ / ecrans-urbains.ch

UN SALON POUR LE SECTEUR DE LA PEINTURE

Destiné aux professionnels du domaine de la peinture et de la plâtrerie, de la pose à sec et de l’isolation, le salon Appli-tech 2023 se tiendra au centre d’exposition de Lucerne du 8 au 10 février. Pendant trois jours, plus de 150 exposants suisses et internationaux présenteront des innovations créatives et des produits éprouvés dans les domaines de la peinture, du crépi, de la construction sèche et de l'isolation thermique. Un forum professionnel avec 30 exposés sur les thèmes principaux de la branche fournira également des connaissances spécialisées et des conseils pour le travail quotidien. Le symposium d’architecture se déroulera le 9 février et portera sur le thème « Le relief : la surface spatiale de l'architecture ». Quatre intervenants montreront comment le relief peut être réalisé par des moyens traditionnels et nouveaux et aborderont ses qualités phoniques, souvent sous-estimées. CJ /appli-tech.ch

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Salon de Lucerne – du 8 au 10 février 2023

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LES LAURÉATS DE LA DISTINCTION DE L’OUEST

LAUSANNOIS

La Distinction de l’Ouest 2022 a été remise fin novembre. Cinq réalisations architecturales ou urbaines récentes ont été récompensées. Particularité de ce concours : la Distinction s’adresse tant aux maîtres d’œuvre qu’aux maîtres d’ouvrage à l’origine des projets. Il ne s’agit pas seulement de la reconnaissance d’un geste architectural, mais d’une démarche dans son ensemble. Le jury a dû départager des réalisations très diverses. Les cinq réalisations primées sont les suivantes : Lausanne 64, rénovation des anciens ateliers Mayer & Soutter, à Renens ; la crèche Le Tournesol, rénovation d’un rural, à Renens ; la Résidence Les Kharites, trois immeubles récents, à Bussigny ; la Passerelle sur la route de la Pierre, construction pour la mobilité douce, à Écublens ; la Ferme des Tilleuls, restauration et réaffectation, à Renens. Édité par l’Association Ouest lausannois, le cahier Distinction de l’Ouest 2022 présente en détail la démarche et les résultats de cette édition (Infolio, 128 pages). IJ / ouest-lausannois.ch

DISTINCTION ROMANDE D’ARCHITECTURE, 5e ÉDITION

En octobre dernier, la Distinction romande d’architecture (DRA) a lancé sa 5e édition, organisée par les cantons de Vaud et du Valais. L’appel aux candidatures est ouvert jusqu’au 31 janvier 2023, via dra5.ch, et concerne les ouvrages mis en service du 1 er janvier 2018 au 31 décembre 2022. Résultats en septembre 2023. IJ / Appel à candidature dra5.ch

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PROMOUVOIR LA FORMATION

Depuis novembre dernier, Gregory Aellen est responsable de l’office technique de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs.

Iphigeneia Debruyne

Ancien spécialiste en placement de personnel dans le secteur du gros-œuvre, la promotion de la formation est l’une de ses missions premières. Mise en perspective des enjeux et aperçu des solutions.

LA PROMOTION DE LA FORMATION RESTE-T-ELLE UN SUJET D’ACTUALITÉ ?

Oui. Au vu des actuels carnets de commandes des entreprises neuchâteloises, nous anticipons même une demande accrue de main-d’œuvre qualifiée. Augmenter la force de frappe des entreprises permet non seulement de pallier la pénurie de personnel formé, à court terme, mais aussi d’éviter un manque de spécialistes et d’entrepreneurs à moyen, voire à long terme. Promouvoir la formation initiale et les formations supérieures auxquelles le CFC donne accès demeure le nerf de la guerre. Mais intéresser les jeunes dans les agglomérations urbaines s’avère une tâche d’envergure. Les carrières dans le tertiaire y sont, à tort, privilégiées au détriment des métiers artisanaux et manuels.

QUELLES SONT LES MESURES PRISES ?

Pour faire face à cette problématique, nous tablons sur un travail d’information et sur la modernisation des outils pédagogiques. Notre fédération opte pour une digitalisation intégrale de la formation, par étapes, qu’elle soit initiale ou supérieure. Plus qu’une numérisation des supports de cours, le candidat gère son parcours, de l’inscription jusqu’à l’obtention de son diplôme, par le biais d’une plateforme numérique. Inspirée d’une application pour smartphone, l’architecture du système

facilite son utilisation. Depuis les entrepreneurs seniors jusqu’aux apprentis nés avec les moyens numériques, tous s’y retrouvent. En filigrane de la création de cet outil, une approche pédagogique innovante s’esquisse. Assimiler la théorie ne se fait plus de manière uniquement scolaire. Les supports de cours digitaux proposent des exercices ludiques. La validation des connaissances acquises est monitorée et suivie de près. Le « learning by doing » est stimulé. Les feedbacks positifs des premiers essais nous poussent à procéder au plus vite à la numérisation de l’ensemble des formations dispensées.

LA DIGITALISATION DE LA FORMATION PERMET-ELLE DE RENDRE CELLE-CI PLUS POPULAIRE ?

Oui, la modernisation des outils pédagogiques remet la formation au goût du jour. Cependant, un travail d’approche est nécessaire pour informer et rappeler le potentiel des métiers de la construction. Aller à la rencontre de la population et interpeller aussi bien les jeunes que leurs familles figurent au programme. Pour relever ce défi, des innovations – comme la réalité virtuelle – seront sans doute des moyens précieux. Grâce à des lunettes VR, les adolescents peuvent faire connaissance avec un univers, celui de la construction, qui leur est peut-être encore inconnu. Lors des journées de rencontres, pendant que la génération future s’initie, les formateurs consacrent du temps pour convaincre les parents des perspectives à long terme qu’offre un CFC. fne.ch

Gregory Aellen

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LA FÉDÉRATION FRIBOURGEOISE DES ENTREPRENEURS, D’HIER À DEMAIN

Après 23 ans à la tête de la FFE, Jean-Daniel Wicht se prépare à passer la main.

Iphigeneia Debruyne

Sous sa direction, la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs s’est transformée. La microstructure d’antan est devenue une entité forte de 20 collaborateurs, reconnue pour son expertise en matière de construction et génie civil. À quelques mois du passage de témoin, le directeur dresse un bilan et relève les défis qui se présentent.

COMMENT LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ET DU GÉNIE CIVIL A-T-IL ÉVOLUÉ ?

Aujourd’hui, le secteur est en pleine transformation avec plusieurs projets de recherche et la mise en place de solutions durables. Face à ces mutations passionnantes, nous avons tendance à oublier le chemin parcouru. Pourtant, en 23 ans, il y a bel et bien eu des changements significatifs. Je pense entre autres à la sécurité au travail. Les entrepreneurs équipent leur personnel de la panoplie adéquate. Les sociétés de la construction et du génie civil sont conscientes de l’importance à accorder à la sécurité. Elles en font une composante de leur image de marque. Les statistiques démontrent que la culture du patron préoccupé par le bien-être des collaborateurs concerne également la sécurité de l’emploi. Autre exemple, le licenciement collectif est devenu rare. Lorsqu’un entrepreneur est forcé de mettre la clé sous la porte, sa préoccupation première est de trouver des postes de travail pour ses collaborateurs. Comme illustration de cette réalité, nous observons à la FFE que la masse salariale reste stable alors que le nombre de membres diminue. Quant à la digitalisation qui est en cours, elle révolutionne la formation et la gestion des chantiers. Toutefois, l’ère numérique et avec elle la communication digitale amènent un nouveau défi d’envergure : la lutte contre la diffusion des informations mensongères. Ce défi, loin d’être propre à notre secteur, donne déjà du fil à retordre aux entrepreneurs.

COMMENT VOYEZ-VOUS L’AVENIR DES MÉTIERS DU BÂTIMENT ?

Pour les années à venir, un des challenges reste la formation de la main-d’œuvre qualifiée. Les projections confirment une pénurie de collaborateurs ayant un CFC, un brevet ou une

maîtrise. Pour pallier ce manque, il est nécessaire de faire connaître les métiers de la construction aux jeunes. Notre branche a plusieurs atouts méconnus. D’abord, le travail est gratifiant et passionnant. Ensuite, l’apprentissage donne des perspectives. En sus des débouchés presque garantis et des conditions sociales excellentes dès le démarrage d’un CFC, il y a possibilité de gravir les échelons et de faire carrière. Faire passer ce message n’est pas évident. Au début des années 2000, j’ai convié les conseillers en orientation ainsi que le dirigeant d’un géant de la construction fribourgeoise. Le parcours de ce dernier était la preuve du potentiel d’un CFC de maçon.Mais il faut tour à tour convaincre les parents et les jeunes de la valeur d’un apprentissage par rapport à un diplôme d’une haute école. Cette tâche devient de plus en plus compliquée. Aujourd’hui, nous devons non seulement informer mais aussi contrer les informations erronées qui sont diffusées sur les réseaux sociaux et qui prennent également de l’ampleur dans certains médias.

QUELS SONT LES CONSEILS QUE VOUS DONNEZ À VOTRE SUCCESSEUR ?

Il y a 23 ans, le conseil d’administration de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs m’avait donné carte blanche. Je me souviens encore des mots que le président a employés lors de mon engagement officiel à la salle de conférence de notre site de Givisiez : « Tu as une page blanche. À toi de l’écrire. » La confiance et le soutien qu’ils m’ont témoignés m’ont permis de réaliser ce qu’est devenu la FFE aujourd’hui : une entité dynamique implantée à Courtaman. Le site, Pole 7, est un véritable outil de travail avec un potentiel de développement important. Concernant mon successeur, le conseil d’administration a fait un excellent choix. À mon tour, j’aimerais lui dire qu’il a une nouvelle page blanche à écrire afin de relever les défis du futur. Ses compétences en matière de formation professionnelle, de digitalisation et son regard nouveau vont permettre de porter la Fédération au cœur des années 2020 et bien au-delà avec succès. ffe-fbv.ch

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LA PIERRE ESTELLE ENCORE UNE VALEUR SÛRE ?

L’inflation et le débat sur l’énergie ont-ils une incidence sur le marché de l’immobilier ? L’éclairage de Stéphan Mischler, chef des ventes chez MoneyPark.

Iphigeneia Debruyne

COMMENT LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER ÉVOLUE-T-IL ?

Notre étude annuelle sur le logement idéal en Suisse, basée sur un sondage en ligne auquel ont participé un millier de personnes, permet de faire un état des lieux de la situation actuelle. Devenir propriétaire d’un bien immobilier demeure une ambition pour la majorité de la population. La préférence marquée reste la villa individuelle située aux abords d’une grande ville. La connectivité aux réseaux des transports publics et la proximité immédiate des commodités s’avèrent des critères non négligeables. Pour les plus de 65 ans, l’appartement est le bien le plus convoité. Alors que la pandémie n’a guère changé le type de bien recherché, le confinement a quelque peu modifié l’importance donnée à certains éléments, dont la luminosité et l’aménagement extérieur. Qui plus est, l’efficacité énergétique d’un bâtiment entre aujourd’hui plus que jamais en ligne de compte.

QUELLES SONT LES RÉPERCUSSIONS DE L’INFLATION SUR LE MARCHÉ ?

La tension inflationniste engendre une hausse des taux hypothécaires. Ceci engendre naturellement une légère baisse de la demande et un ralentissement de la hausse des prix de l’immobilier. Ici et là, nous observons des acheteurs qui se retirent. Toutefois, pour l’heure, suivant les régions, la demande reste très soutenue. La tendance inflationniste ne s’est pas encore fait sentir. Par ailleurs, au vu des taux historiquement bas qui ont caractérisé le marché avant 2020, la hausse relève plutôt d’un rééquilibrage, d’un retour à la normale. Le marché reste attractif

et dynamique tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. En effet, notre étude montre que, à logement comparable, le montant mensuel de l’hypothèque que le propriétaire rembourse est en moyenne plus bas que les frais de logement payés par un locataire. Cette économie constatée, l’enthousiasme pour l’achat demeure.

LE CONTEXTE ACTUEL A-T-IL UNE INCIDENCE SUR LES TRAVAUX DE RÉNOVATION ?

Pour les propriétaires qui doivent s’atteler à des rénovations conséquentes pour maintenir la valeur de leur bien, l’obtention d’un crédit peut être épineuse. Avec l’augmentation des prix des matériaux, le budget s’alourdit d’environ 20 %. Ceci s’ajoute aux procédures complexes pour obtenir un crédit de rénovation. Davantage de propriétaires perdent patience et remettent les travaux à plus tard. Pour éviter cette dévalorisation, il est profitable de revoir les procédures en place ou, le cas échéant, de faire appel à un spécialiste.

EXISTE-T-IL DES MÉCANISMES POUVANT CONTRIBUER À MAINTENIR LE DYNAMISME DU MARCHÉ ?

Oui. Notre étude a indiqué qu’une meilleure communication des établissements en ce qui concerne par exemple les possibilités qu’offrent des produits tels que les hypothèques vertes est souhaitée. Ces différents produits engendrent entre autres des rabais sur le taux hypothécaire et maintiennent, grâce à la labellisation, la valeur d’un bien.

Stéphan Mischler

SOUS LE MÊME TOIT

Conçu par Wolff Obrist Architectes, cet immeuble qui a récemment vu le jour à la rue Saint-Martin à Lausanne réussit avec brio à accueillir sous le même toit différentes populations précarisées, ainsi que les services de voirie de la Ville. On ne remarque sa contemporanéité que si l’on s’y attarde, tant son intégration urbaine est parfaite.

texte : Marielle Savoyat photos : Cécile Monnier

La majorité des appartements familiaux bénéficient de séjours d’angle.

Le caractère sobre et massif du volume constitué d’éléments en béton préfabriqué s’accorde à celui des bâtiments environnants et lui confère une présence discrète mais « solide » : une manière de proposer un lieu rassurant à des populations fragilisées. Le langage architectural et la composition classique des façades s’harmonisent avec le contexte urbain dans lequel l’immeuble s’insère : socle, couronnement, fenêtres verticales, fines corniches distinguant les étages, rythme régulier et proportion des ouvertures, teintes claires. Cette modénature fine inscrit l’ouvrage dans une continuité historique avec le centre-ville.

DE LA RUE AU PARC

Le bâtiment renforce les liens urbains (spatiaux, historiques et humains) et ajoute une plus-value au quartier. En s’implantant en continuité des bâtiments voisins, il prolonge l’urbanité de la rue mais de manière non contiguë. Le volume rayonnant se déploie ainsi sur toutes ses faces de sorte à ne pas générer de recoins sombres ou « d’arrière » caché, pour limiter les situations sensibles, voire dangereuses. Il s’oriente ainsi toujours sur l’espace public ou s’appuie sur la pente. Au sud, son retrait par rapport à l’immeuble des Retraites populaires libère une placette

devant l’accès aux locaux de la Soupe populaire, ainsi que la promenade piétonne qui monte de la rue Saint-Martin à la rue Dr César-Roux et à la proche rue Caroline : un appel à se diriger vers le parc de la Solitude situé au-dessus et complètement réaménagé à cette occasion. Méconnu des Lausannois jusquelà, l’espace vert a été revalorisé en parallèle, en collaboration avec la Ville de Lausanne et le Service des parcs et promenades. Des jardins familiaux, des jeux pour enfants, des bancs et une promenade arborisée invitent à un temps d’arrêt et de détente au pied des logements et en plein cœur du centre-ville. Le pari était pris que cet espace vert escarpé laissé à l’abandon fonctionne désormais pour les habitants du quartier.

Côté parc, l’échelle bâtie est différente de celle côté rue. Le volume se creuse pour former un U et une demi-cour d’accès aux logements s’ouvrant sur le parc et incitant aux rencontres. Bénéficiant de la pente, c’est ici un R+3 qui se détache du sol, une échelle plus domestique et plus péri-urbaine que côté rue où le volume dialogue avec les bâtiments imposants environnants (R+5 au nord ; R+6 au sud). L’imbrication des échelles qui répond à des situations urbaines et à des programmes différents est ici particulièrement réussie.

La circulation verticale qui distribue les appartements familiaux ne croise jamais les autres programmes du bâtiment.

ENCHEVÊTREMENT PROGRAMMATIQUE

S’il ne le laisse pas paraître a priori par le calme de sa modénature, le bâtiment accueille une mixité programmatique complexe. Ce sont ainsi logements d’urgence, soupe populaire, logements collectifs, appartements familiaux et services de nettoyage urbain qui s’imbriquent avec intelligence et brio. Une mixité qui fonctionne notamment grâce à des entrées différenciées. L’immeuble abrite ainsi sous le même toit différents types de logements allant du 1 pièce au 4.5 pièces : hébergement d’urgence pour une ou quelques nuits, appartements collectifs de 5 chambres avec séjour/cuisine partagés pour des personnes en situation transitoire pour quelques mois, et logements à plus long terme pour des familles suivies par les services sociaux. Des accès publics et semi-publics sont clairement distingués pour ne pas mêler familles et population précaire qui attend la soupe ou un logement d’urgence pour la nuit. Ainsi, les portes de l’établissement qui offre un hébergement nocturne de dernière minute s’ouvrent sur le côté nord, alors que les locaux de la Soupe populaire à l’angle sud sont les plus visibles, avec une entrée ouverte sur une esplanade légèrement surélevée par rapport à la rue. Les entrées des logements destinés aux familles sont très facilement repérables : l’une se situe sur la rue Saint-Martin, l’autre sur la petite place sud et enfin, la dernière s’ouvre sur le parc. Le bâtiment s’organise autour de deux cages d’escaliers

avec leurs propres entrées : deux distributions principales qui relient la rue au parc. L’accès au parking et aux services de la voirie se fait sur les côtés.

Mis à part les 5e et 6e étages qui sont identiques, tous les plans d’étages sont différents. Les appartements familiaux bénéficient presque tous d’un séjour d’angle. Les multiples contraintes programmatiques induisent des changements structurels d’un niveau à l’autre. L’enveloppe, elle, a été bâtie pour durer : matériaux et principes de construction solides, pas d’isolation périphérique qui nécessiterait un renouvellement régulier dans le temps. Cette réalisation est compatible avec les objectifs de la Société à 2000 watts, équivalant aux critères Minergie +. Elle fait usage du chauffage à distance de la ville et intègre un système de ventilation à double flux.

Des liaisons urbaines valorisées, une intégration fine, sobre et fonctionnelle, un dialogue ouvert et présent avec la ville, la fluidité de circulation des différents publics et une distinction des usages garantie tout au long de la journée : autant de qualités à l’écoute de ce qui existe déjà, de l’histoire des lieux et de la ville. Un vrai lieu de vie en plein centre-ville prolongeant des continuités urbaines, historiques, géographiques et sociales, des populations aux situations précaires et sensibles se côtoyant avec adresse et finesse sans se croiser à l’intérieur : un tour de force réussi qui n’était pas gagné d’avance !

Face à la frénésie de la ville et dans un contexte de forte densification des zones urbaines, certains préfèrent se rapprocher de la montagne et de ses modes d’habitat. Généralement considéré comme une habitation secondaire, le chalet devient de plus en plus une résidence principale. Sa conception et sa construction sont guidées par plusieurs enjeux. Qualité d’intégration au site souvent très pentu, intelligence constructive associée à une sensibilité aux pratiques vernaculaires, ou encore réflexions sur la densification douce en montagne, les architectes se réapproprient la figure du chalet traditionnel de façon contemporaine.

Salomé Houllier Binder

VIVRE À LA MONTAGNE

À LA RECHERCHE D’UNE HONNÊTETÉ ARCHITECTURALE

Située à La Tzoumaz dans la commune de Riddes (VS), la maison familiale s’insère dans un site à forte pente, constitué principalement d’anciens alpages. Le projet se développe de manière très pragmatique. La volumétrie répond à la fois aux problématiques géologiques, à une volonté d’intégration au contexte et aux besoins programmatiques.

Afin de répondre à la topographie accidentée du site, la maison se déploie sur deux niveaux, un étage inférieur comprenant la technique et trois chambres, et un rez-de-chaussée accueillant les espaces de jour – cuisine, salon, salle à manger. Un biais en plan permet de suivre les courbes de niveaux et génère des orientations différenciées. De grandes dimensions, l’étage inférieur est enterré sur trois côtés, s’ouvrant sur la vallée du Rhône au nord. À l’étage, le volume hors terre est réduit – environ 8 x 8 m – afin de reprendre la petite échelle des bâtiments voisins. Le projet s’intègre ainsi au contexte environnant, d’autant plus que le site, n’étant accessible que depuis le haut, ne laisse que très rarement apercevoir sa grande façade côté aval. La conception du sous-sol a par ailleurs permis d’exploiter les fondations, de toutes façons nécessaires, et de répondre aux problématiques de glissement du terrain. Le projet transforme ainsi les contraintes topographique et géologique en une opportunité au service du concept architectural et constructif.

Le choix des matériaux, à la fois simples et recherchés, développe un dialogue entre minéralité et bois. Le sous-sol est conçu comme une coque en béton armé laissé apparent dont la brutalité est tempérée par le sapin utilisé pour le parquet et l’encadrement des fenêtres. L’étage est quant à lui réalisé avec une ossature en bois, respectant ainsi une certaine cohérence historique. À l’intérieur de l’étage, plafonds et murs sont recouverts de panneaux 3 plis de sapin et le sol minéral est revêtu d’un terrazzo. À chaque étage, deux loggias formées par deux blocs de béton absorbent la pente du terrain et font office de seuil entre la domesticité intérieure et la versatilité de la nature extérieure.

Ainsi, le projet se développe dans le respect du territoire existant, des matériaux et systèmes constructifs choisis. Ici, tout est révélé, à l’instar de la façade dont le bardage vertical en mélèze affirme son caractère non porteur. De l’intérieur, les étroites fenêtres de ventilation laissent apercevoir le maillage entre le bardage et le contre-lattage. De plus, une ligne horizontale tourne sur l’entier du bâtiment. Ce geste intuitif rompt avec la verticalité du bardage, ceinture les façades et ancre les ouvertures et le bâtiment dans le site.

© Maxime Vermeulen

LES ARCHITECTES

LR Architectes est fondé en 2014 à Lausanne par Oliver Regazzoni. La petite structure d’environ cinq employés s’attache à développer une approche sensible dans chacun de ses projets, qu’elle suit de la conception à l’exécution. À l’écoute des clients mais aussi du patrimoine bâti et naturel, les collaborateurs

composent avec l’existant, se laissent guider par le contexte, recherchant vérité constructive et honnêteté architecturale. Une attitude permettant d’associer la démarche architecturale aux défis sociaux et écologiques de notre époque.

Le projet s’appuie sur les caractéristiques de sa parcelle située au centre du village d’Anzère (VS) afin de tirer parti des qualités du contexte et de favoriser son intégration. La topographie accidentée et le dégagement sur le paysage deviennent ainsi des éléments forts de ce projet qui comprend deux appartements et un parking.

La construction épouse la topographie naturelle et reprend les limites de la parcelle, induisant une géométrie irrégulière et un volume à facettes qui offre différents cadrages sur la nature. Elle s’organise sur cinq étages avec une volonté de liaison entre les niveaux inférieurs et supérieurs de la parcelle. Le volume indépendant de l’entrée ainsi que la profondeur des ouvertures, les balcons et l’épaisse toiture réduisent l’impact vertical des cinq niveaux et proposent un volume abstrait.

Le projet met en valeur le paysage, proche et lointain. Les fonctions sont agencées afin que les espaces de vie profitent au maximum de la vue, prolongés par un balcon panoramique. La façade nord étant presque entièrement enterrée, le bâtiment s’ouvre essentiellement sur le sud, dissimulant ainsi la vue sur les chalets voisins et offrant une vue plongeante sur les Alpes. Cette mise en scène des ouvertures génère des atmosphères différenciées à l’intérieur. Tandis qu’un appartement occupe l’entier du

premier étage, le second s’organise quant à lui en demi-niveaux. Cette structure spatiale accentue les perspectives intérieures et extérieures et favorise la délimitation et l’identification des espaces selon des ambiances spécifiques, induisant ainsi une fluidité spatiale.

En raison de la topographie et de la géométrie complexe de l’ouvrage, le béton s’est imposé comme matériau constructif. Afin de donner une dimension brute et artisanale à ce matériau, le coffrage a été réalisé avec des panneaux en fin de vie qui produisent des teintes et des textures variant selon le panneau utilisé. En rappel à la matérialité traditionnelle de la station d’Anzère, les façades revêtent un bardage vertical en bois brûlé. Cette teinte noire permet par ailleurs de réduire l’effet de masse du volume. À l’intérieur, les matériaux sont laissés bruts et simples, rendant l’architecture plus silencieuse au profit du paysage, à l’instar des cadres en pin qui entourent les ouvertures.

Par sa matérialité, sa volumétrie et son organisation spatiale, le projet dialogue avec le paysage et le contexte. Il s’intègre dans le site tout en s’y détachant par son abstraction. Tel un jeu, il crée des expériences diverses et parfois inattendues, offrant ainsi une qualité d’habiter chaleureuse et contrastée.

LES ARCHITECTES

Le bureau Cheseauxrey Sàrl a été créé en 2008 par Olivier Cheseaux et Alexandre Rey. En 2021, il devient Cheseauxrey Associés SA et compte trois nouveaux associés, Emanuel Amaral, Sébastien Vitre et Dario Zimmermann. En raison d’un intérêt à travailler les différences d’échelles et de relations, le bureau opère sur un large panel de projets. Souhaitant ne pas se cantonner à un savoir-faire déjà acquis, les collaborateurs adoptent une attitude de constante exploration afin de développer de nouvelles spatialités, méthodes constructives et matériaux.

Une attitude où chacun obtient la liberté de développer ses intérêts selon ses propres sensibilités.

LE SENS DU DÉTAIL

Le chalet s’implante en limite du centre du village de Morgins (VS), dans un contexte relativement dense et hétérogène. Cette résidence principale a été pensée sur la base de deux besoins principaux : la possibilité d’accueillir des visites familiales et l’anticipation du vieillissement de la maîtresse d’ouvrage. ’intégration d’un appartement indépendant, conçu comme un espace flexible, permet de loger des locataires, des invités voire une personne aidante si besoin. De plus, un seuil minimum des ouvertures, une salle de bain sans obstacle et un bureau au rez pouvant devenir une chambre ont été mis en place en cas de réduction de la mobilité.

Les architectes ont travaillé les codes de l’architecture traditionnelle du Val d’Illiez dans une expression contemporaine. Le volume se lit comme une superposition de trois couches. Un socle minéral comprend l’appartement de deux pièces, un hall qui dessert les deux logements, les locaux techniques et les caves. Réalisé en béton apparent, il se prolonge à l’étage par un balcon périphérique, typique de la région. Aux niveaux supérieurs contenant l’habitation principale, le bardage en épicéa pré-grisaillé adopte différents rythmes. Au rez, le bardage plein dialogue avec les ouvertures de l’espace de vie. À l’étage, la recherche d’intimité pour les chambres est réglée par un bardage ajouré passant devant certaines fenêtres. Tandis que l’horizontalité est mise en exergue par une corniche en mélèze,

une toiture fine et des chevrons apparents qui se retournent sur les quatre côtés, la verticalité est toutefois exprimée à travers l’orientation du bardage et l’intégration de montants verticaux qui rythment la façade.

Le projet est conçu comme une succession de séquences spatiales et volumétriques qui jouent sur la perméabilité des espaces et qui mettent en valeur lumière et paysage, à l’instar des grandes portes-fenêtres, ou encore de la circulation verticale placée au centre de la maison. Véritable colonne vertébrale, celleci s’appuie contre un mur structurel et parasismique en béton qui rappelle le socle. La présence d’espaces en double hauteur en début et fin de parcours apporte des respirations lumineuses et contribue à l’articulation des espaces. Cette dernière est accompagnée par une grammaire d’éléments structurels et de matériaux. La présence du bois (épicéa blanchi et mélèze) est contrastée par une chape poncée, du béton brut ou encore un enduit à la chaux. Le solivage et les pannes définissent une trame qui règle le plan et les façades. Ici, tout est réfléchi, que ce soit le garde-corps et le mobilier intégré entièrement dessinés par les architectes ou encore les alignements très précis entre les éléments verticaux et horizontaux. Des détails qui ne se remarquent pas forcément au premier abord, mais qui participent à une adéquation de l’espace à ses usages ainsi qu’à la création d’une identité singulière.

© Guillaume Baeriswyl

© Guillaume Baeriswyl

© Guillaume Baeriswyl

LES ARCHITECTES

Depuis 2020, le bureau Gailing Rickling est actif dans les domaines de l’architecture et la médiation de la culture du bâti. Le bureau explore et expérimente diverses formes et échelles d’expression pour intégrer ses projets dans l’environnement bâti et naturel. Attentifs à l’usage des espaces, Héloïse Gailing et Marc Rickling poussent l’architecture dans les moindres détails. Le mobilier notamment est pensé pour accompagner l’architecture. Engagés pour une société durable, ils favorisent les circuits courts, les ressources et savoir-faire locaux et les matériaux naturels.

FAÇADES   VENTILÉES  ET SOLAIRES, QUOI  DE  NEUF?

Les façades ventilées en céramique et les façades solaires se profilent de plus en plus dans le paysage architectural urbain. Et si ces techniques ne sont pas nouvelles, elles commencent à s’imposer pour plusieurs raisons.

Magaly Mavilia

FAÇADES   EN   CÉRAMIQUE

Les façades en grès cérame présentent de nombreux avantages aussi bien pour les architectes que pour les maîtres d’ouvrage. « Le coût d’une façade en céramique est très intéressant par rapport aux autres produits du marché, explique Romain Ferstler, directeur de Facetec SA. Au niveau technique, on peut la coller sans fixations apparentes, ce qui confère un rendu apprécié des architectes. » Ses variations presque infinies de couleurs et ses capacités d’imitation d’autres matériaux – bois, métal ou pierre – sont plus vraies que nature. Par ailleurs sa résistance est à toute épreuve et son entretien très facile. La céramique

résiste aussi aux agressions extérieures, et les graffitis sont éliminés comme de la craie sur un tableau noir. « Les deux seuls inconvénients, précise toutefois le spécialiste, se situent à l’échelle du chantier. La mise en œuvre nécessite une température de 5 °C et un contrôle de l’hygrométrie rigoureux. Et contrairement à un système à fixations visibles que l’on peut ajuster à souhait, la pose, effectuée sur un scotch double face puis à la colle, ne permet pas d’erreur car une fois la plaque positionnée il n’est plus possible de l’ajuster. Cette technique demande donc une pose absolument parfaite. »

© Hélène Maria photographe © Hélène Maria photographe

Immeuble Les Ouches au Petit-Saconnex, façades ventilées Facetec pour ASS Architectes.

Dans le cadre de la rénovation de l’immeuble de la coopérative d’habitation La Cigale à Genève, le but était d’assurer la pérennité de 13 immeubles d’habitations représentant 273 logements construits en 1952. Abaisser les charges par une réduction drastique de la dépendance aux énergies fossiles a été le fil conducteur de ce qui représente la plus importante rénovation labellisée Minergie P® en Suisse. Outre le recours à l’énergie solaire thermique et à une ventilation double flux, l’atelier d’architecture F. Baud & T. Früh SA à Genève a opté pour des façades ventilées. « C’est le meilleur investissement qu’un propriétaire puisse faire s’il envisage une rentabilité à long terme de son bâtiment,

analyse François Baud. Dans le cadre d’une rénovation, étant donné que nous ne pouvons pas maîtriser les flux de vapeur d’eau, c’est le seul choix raisonnable à faire. Nous aurions pu ne pas recourir à des façades ventilées et nous serions probablement arrivés aux mêmes performances énergétiques, mais nous voulions nous assurer que l’humidité n’allait pas s’infiltrer sous le crépi, geler en hiver et créer des dommages. Ce système de façade permet d’évacuer la vapeur, et sa principale qualité, outre sa facilité d’entretien, c’est que les éléments abîmés peuvent être facilement remplacés et recyclés. »

© F Baud & T Früh SA

© F Baud & T Früh SA

ISOLATION PHONIQUE EN FAÇADE

« Si la nécessité d’une bonne isolation thermique est acquise, la performance phonique – un point souvent délaissé dans la réalisation des façades d’un bâtiment – doit être intégrée dès le début de la planification », insiste Aurélien Luhmann, directeur marketing, Saint-Gobain ISOVER SA.

Que ce soit pour des façades crépies ou pour des façades ventilées, ces dernières étant désormais leader sur le marché, de plus en plus d’architectes ont recours à des isolations minérales. Si les laines minérales sont privilégiées pour leur qualité de réaction au feu et de durabilité, elles présentent aussi d’excellentes performances phoniques.

Spécialiste de l’isolation, Saint-Gobain ISOVER à Lucens a réalisé un certain nombre de mesures avec l’EMPA (Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche). Différents isolants ont été testés en façade crépie sur un support de briques en terre cuite. Résultat : la laine de verre permet d’apporter plus de 10 dB de réduction du bruit de plus qu’une façade traditionnelle isolée avec de la mousse type polystyrène (isolant qui n’améliore pas la qualité phonique). Un isolant trop rigide n’atténue pas les bruits alors que l’élasticité de la laine de verre apporte une réelle plusvalue. À savoir aussi, la densité et la lourdeur de la laine minérale n’ont aucun impact sur la performance phonique du matériau.

« Un bon isolant doit jouer le rôle de ressort entre le mur porteur et le crépi ou le revêtement de façade. Il doit amortir le bruit, casser en quelque sorte l’onde sonore, explique Aurélien Luhmann et si sa densité n’a aucun impact, son épaisseur joue un rôle. Nous l’avons vu clairement dans les mesures réalisées dans les laboratoires spécialisés en Suisse (EMPA) et en France (CSTB); les seul facteurs d’influence sont la résistance spécifique à l’écoulement de l’air et l’épaisseur de l’isolant, en plus du type de crépi ou bardage et du type de structure porteuse. » isover.ch

FAÇ ADES VENTIL É ES

robustes - durables - écologiques

Depuis plus de 40 ans , ISOVER est leader dans l’isolation des façades ventilées. Ses panneaux en laine de verre sont appréciés et recommandés par les façadiers !

Saint-Gobain ISOVER SA Route de Payerne 1, CH-1522 Lucens Tél. +41 (0)21 906 01 11 www.isover.ch, admin@isover.ch

HAUT POTENTIEL ARCHITECTURAL

Portes et fenêtres sont des éléments majeurs de la plupart des conceptions architecturales contemporaines de qualité. Elles donnent à la façade son rythme et son équilibre. Leur implantation est aussi déterminante pour l’esthétique d’un bâtiment que pour le niveau de bien-être de ses occupants.

TECHNIQUES DU BATIMENT

LESS IS MORE

« Le moins de design possible », tel était la demande du client pour la conversion de ce bâtiment délabré en domaine viticole moderne. L’équipe d’architectes de Destilat Interior Design a réagi à cette demande avec un langage de couleurs et un vocabulaire de design très réduits, ainsi qu’une sélection de matériaux tout aussi puriste, dans le style industriel. L’élément de liaison entre les deux bâtiments – la salle de vente d’un côté et la zone de traitement avec zone de livraison de l’autre – est une construction

métallique réalisée à l’aide du système de façade en acier VISS de Jansen, qui se rétrécit en direction du bâtiment résidentiel situé en face et fait référence à l’architecture industrielle d’autrefois avec ses châssis étroits. « Outre les exigences thermiques de cette paroi, nous souhaitions travailler avec un profilé qui se rapproche le plus de l’aspect des vitrages industriels d’origine, sans pour autant sacrifier les exigences techniques », explique Sophie Pfeffer, de Destilat. jansen.com

© Monika Nguyen

© Monika Nguyen

VUE DÉGAGÉE

Située face au lac de Morat, cette vaste maison individuelle à l’architecture élégante est dotée de grandes fenêtres qui lui confèrent une ambiance lumineuse et invitent quasiment le lac de Morat dans la pièce de vie. Le choix s’est porté sur les fenêtres bois/aluminium Ego®SelectionPlus. Le verre à bord décalé crée un élément esthétique. Aucun profilé en

LIBERTÉ DE CHOIX

Aujourd’hui, les fenêtres sont généralement fabriquées sur mesure. Elles sont composées de manière individuelle à partir de composants standards. Finstral se distingue de la concurrence en produisant directement la plupart des composants, des profilés au vitrage isolant. Le fabricant offre donc une modularité et une variété de gammes uniques sur le marché. Que ce soit en PVC, aluminium ou bois, presque tous les équipements peuvent être combinés avec toutes les options de matériaux et designs. « Les clients exigeants recherchent une liberté de composition maximale en termes d’esthétique et de fonctionnalité », explique le président du conseil d’administration de Finstral, Joachim Oberrauch. finstral.com

aluminium n’est visible depuis l’extérieur, ce qui apporte une grande légèreté aux fenêtres à deux vantaux. Des portes coulissantes à levage XL®2020 en bois/aluminium ainsi que des portes d’entrée en aluminium et en bois/aluminium, assorties aux fenêtres, ont été également installées. egokiefer.ch

© Damian Poffet

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Nous pensons déjà à demain. À l’environnement. Au monde d’après.

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Nous effectuons également tous travaux extérieurs pour canalisations, murs de soutènement et tous aménagements.

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Économiser de l‘énergie avec des fenêtres et des portes. Et être responsable.

PRODUCTION LOCALE

Dans le nouveau quartier de la gare de Bulle, la société Ruffieux Fenêtres a produit et posé les fenêtres des bâtiments des deux nouveaux complexes immobiliers (hormis celles du rezde-chaussée qui sont en métal). Le premier est équipé de fenêtres en PVC haute performance énergétique, et le deuxième de fenêtres en bois et métal. Toutes ont été produites localement, dans les ateliers de l’entreprise Ruffieux à Épagny. Qu’il s’agisse de fenêtres en bois, bois-métal, PVC ou PVCmétal, en usinant l’intégralité de sa production dans ses propres murs, l’entreprise gruérienne entretient la traçabilité de chaque pièce. Ce procédé garantit ainsi un service après-vente de première qualité. ruffieux-fenetres.ch

FENÊTRE

SUR COUR

Dans ce grand hôtel parisien, la vaste salle du restaurant s’organise autour d’un patio décoré d’un mur végétal. De grandes baies vitrées réalisées par Vitrocsa relient les deux espaces. Coulissant sur 5 rails à seuil invisible, l’immense fenestrage composé de 10 verres, dont 8 motorisés, abolit la frontière architecturale entre le dedans et le dehors. Les baies Vitrocsa sont conçues à l’aide de processus technologiques évolués et éprouvés, sans cesse renouvelés. Elles offrent des possibilités de configurations sans limites. L’idée du seuil invisible (brevet mondial) remonte à une demande de l’architecte Jean Nouvel qui ne souhaitait pas voir de cadre à la base des fenêtres. vitrocsa.com

TOILE COORDONNÉE

Ce système d’ombrage orné d’un fin motif a été élaboré sur mesure par Schenker Storen en étroite collaboration avec les architectes. Le vitrage intégral qui s’étend en coin autour de l’espace à vivre est équipé d’un système de rollos intégré au plafond qui satisfait à toutes les exigences techniques de sécurité et de facilité d’utilisation. Six rollos ont été installés côte à côte sur une longueur de 6,6 mètres. Les couleurs ont été soigneusement choisies pour être parfaitement coordonnées avec l’aménagement intérieur. storen.ch

IMPRÉGNATION LUMINEUSE

Avec une largeur de cadre réduite à 58 mm seulement, les portes coulissantes à levage ST2, ainsi que le modèle motorisé ST2 auto-move développé par 4B, sont les fenêtres bois-métal les plus minces de Suisse. Grâce à leur généreuse surface de verre pouvant atteindre jusqu’à 94 %, elles maximalisent la pénétration de lumière, la vue extérieure et l’utilisation de l’énergie solaire passive avec une faible valeur U exemplaire. En option, la ST2 se décline en version motorisée. Même en présence de vantaux de grande surface et de poids élevé, sa motorisation invisible, ultra silencieuse et robuste offre une ouverture et une fermeture autonomes, rapides et sûres. 4-b.ch

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Du 8 au 10 février 2023

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PATRONAGE DU SALON SOCIÉTÉ ORGANISATRICE

LE CHOIX DU CLASSIQUE

Parmi l’offre pléthorique de revêtements de sols, les spécialistes privilégient aujourd’hui les grands classiques, les matériaux naturels et les fournisseurs de proximité. Bien qu’un nouveau produit sorte chaque mois sur le marché, l’authenticité du terrazzo et la chaleur du parquet restent incomparables. Aujourd’hui la tendance est au bois de chêne, les bois exotiques reculant pour des raisons écologiques. Côté carrelage, les carreaux prennent de la largeur et les lames de la longueur. Et les imitations se perfectionnent, comme le grès cérame qui imite désormais le bois à s’y méprendre. Quant aux sols sans joints ils continuent leur progression, d’autant que certains jouent maintenant la carte verte en recourant à des matériaux naturels. Cependant, quel que soit le revêtement choisi, ne négligeons pas ce qui se trouve en dessous. Une chape mal réalisée risque en effet de mettre à mal le beau revêtement qui l’habille.

Carrelage en grès cérame du fabricant italien ABK.

Magaly Mavilia

Le sol sans joints réalisé par l’entreprise Allemande Nora.com dans la Bobliothèque Nationale de Prague

LA CHAPE, UN FONDAMENTAL À NE PAS NÉGLIGER

N’étant pas visible, la chape ne suscite pas un vif intérêt auprès des architectes. Ni auprès des maîtres d’ouvrage, car elle n’a que peu d’impact financier sur l’ensemble d’un projet. « Pourtant, sa malfaçon peut avoir des conséquences catastrophiques, et l’erreur coûte très cher dans ce domaine », souligne Stéphane Bertacchi, administrateur et directeur de G. Cacciamano, S. Bertacchi successeur SA. En effet, s’il faut refaire la peinture d’un mur, déplacer un meuble n’est pas compliqué et les travaux peuvent être réalisés tout en continuant à utiliser le bâtiment. Mais lorsque c’est la chape qui rencontre des problèmes, les occupants doivent quitter les lieux, le revêtement doit être démonté, et tout cela entraîne non seulement un grand nombre de tracas mais aussi un impact financier important. Et cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, constatent les professionnels. La cause ? Le manque de préanalyse au niveau des sollicitations du sol et du type de chape à privilégier selon l’utilisation du bâtiment. Une étape essentielle pour assurer la pérennité de l’ouvrage.

PRIVILÉGIER LES CHAPES FLUIDES

Le manque de main d’œuvre et le mécontentement des ouvriers dans la construction n’est pas nouveau. « Poser une chape en mortier classique est pénible alors qu’il existe aujourd’hui de nouvelles technologies, comme la chape fluide, qui peuvent faire évoluer notre métier et le rendre plus attirant pour la relève mais aussi plus favorable pour la santé des collaborateurs, précise Stéphane Bertacchi. Malheureusement on ne conçoit que trop rarement des ouvrages permettant de travailler avec ce type de chapes. » C’est le critère financier qui domine, pourtant cette chape comporte nombre d’avantages : une pose beaucoup plus rapide, moins de logistique et de main d’œuvre pour sa mise en place. Par ailleurs, le gain énergétique n’est pas négligeable ; la chape fluide assure un rendement beaucoup plus performant du chauffage au sol qu’une chape en mortier traditionnel.

LE TERRAZZO, LA BEAUTÉ DE L’ALÉATOIRE

Si son utilisation remonte à l’Antiquité, le terrazzo a connu un regain d’intérêt dans les années 1920. Aujourd’hui, il revient sur le devant de la scène architecturale, notamment dans les musées et les bâtiments publics. Ses atouts : un supplément d’âme et une solidité qui frise l’éternité. Celui du Palais des Doges, réalisé au 14e siècle, est toujours aussi sublime.

« Chaque terrazzo est unique et c’est ce qui fait sa beauté », s’enthousiasme Damien Barra, chef de projet pour les revêtements de sols chez Balzan & Immer. Il est en effet impossible de reproduire à l’identique l’assemblage de fragments de pierres naturelles ou de marbre coloré qui le compose. Mélangés à du ciment ou des résines synthétiques qui peuvent être teintées dans la masse, ces agrégats offrent une infinité de possibilités. Une fois séché, le polissage donne au terrazzo sa touche finale : lisse,

mate ou brillante. On peut aussi le recouvrir d’une couche de protection avec un vernis polyuréthane.

Très performant au niveau mécanique, le terrazzo est beaucoup plus résistant qu’une chape poncée et présente l’avantage d’être réalisé non pas pendant le chantier mais après les travaux. « On le trouve désormais sous forme de plaques qui se posent comme du carrelage, ce qui est plus simple au niveau logistique mais moins esthétique du fait du grand nombre de joints », précise Damien Barra. L’attrait visuel d’un terrazzo est en effet son aspect uniforme qui, au-delà de l’esthétique, a l’avantage de ne laisser s’infiltrer aucune saleté comme cela peut être le cas pour un parquet ou du carrelage. Côté entretien, il suffit d’utiliser de l’eau et un savon de type alcalin.

LE

PARQUET,

BOIS GARDE UNE PLACE DE CHOIX

LE

La culture du parquet vient de France. En Suisse, il a longtemps évoqué les chalets de montagne avant de s’inviter dans tous les intérieurs et quasiment toutes les pièces de la maison. Si opter pour un parquet reste une affaire de cœur, ce qui évolue c’est à la fois la forme, le choix des essences et leur traitement.

« Les déforestations massives de bois exotique ont eu un fort impact sur le choix des essences et, en Suisse, les gens reviennent au chêne traditionnel », constate Raphaël Ménétrey de Solconcept à Savigny. Quant aux nuances de bois, elle diffèrent selon les cultures. Ainsi, plus on descend vers le Sud, plus les essences sont foncées, tandis que les pays nordiques privilégient des bois clairs faute de lumière extérieure.

« Nous sommes le plus souvent attirés par les bois de notre enfance, ajoute le spécialiste, mais il n’en reste pas moins que les

modes nous impactent. Aujourd’hui, la norme est aux murs blancs et au mobilier clair et les couleurs naturelles du bois apportent un peu de chaleur dans ces environnements plutôt neutres. » Très bon isolant et compatible avec le chauffage au sol, le parquet convient aussi parfaitement en rénovation, sur un sol existant.

HUILÉ OU VITRIFIÉ ?

« À mon sens, la grande différence entre un parquet huilé et un parquet vitrifié est avant tout émotionnelle. Si la vitrification demande moins d’entretien, l’usure est plus rapide dans les zones de passage et exposées au soleil. En moyenne, elle doit être renouvelée tous les dix à vingt ans. Autre différence importante, un parquet vitrifié est recouvert d’une couche synthétique, tandis que l’huile pénètre dans les pores du bois et lui donne une patine

© Bauwerk

Les poses en zig zag sont à nouveau dans l’air du temps.

plus naturelle au fil du temps. Et c’est un plaisir incomparable que de marcher sur une matière qui donne une sensation de chaleur sous les pieds », relève Raphaël Ménétrey. D’aspect mat, ce procédé ne nécessite pas de ponçage. Pour l’entretien, en plus d’un nettoyage régulier, on prendra soin de nourrir son parquet une fois par année avec une huile spécifique.

Un autre aspect à considérer lors de l’achat, c’est l’épaisseur des couches et la présence de sous-couches qui stabilisent le bois et absorbent ses crissements. Une bonne épaisseur de bois est garante de longévité et permet de poncer plusieurs fois le parquet si nécessaire.

La pose influe elle aussi sur le rendu final du parquet. « Le point de Hongrie et la pose Fougère reviennent à la mode. Apanage des grandes demeures du 16e siècle, cet assemblage en zig-zag confère une élégance particulière à une pièce, mais son motif est assez imposant », souligne le spécialiste, qui conseille alors une décoration sobre pour ne pas alourdir l’espace.

Le sol sans joints assure hygiène et facilité d’entretien.

SOLS SANS JOINTS, UNE SOLUTION HAUTE

PERFORMANCE

Il existe quantité de techniques pour réaliser des sols d’un seul tenant. Élaboré dans un souci premier d’hygiène et de praticité, le sol sans joints est coulé, poncé, égalisé et scellé in situ. Initialement réalisé en résines synthétiques pour répondre à quantité d’exigences, en particulier phoniques, le sol sans joints se met lui aussi au vert. Spécialiste des systèmes sans joints en granulés de caoutchouc, Uniquefloor Switzerland innove avec un revêtement fabriqué à partir de composants organiques comme le bois, des noyaux et coquilles de noix intégrés dans la masse coulée. Une alternative aux revêtements sans joints plus conventionnels et qui sort des sentiers battus. Poncé, enduit et étanchéifié sur place, le Giomoflex® naturo offre de multiples possibilités de motifs.

BÉTON CIRÉ SANS FISSURES

Les fissures dans le béton traditionnel sont le plus souvent causées par le retrait lors du séchage du ciment. L’une des possibilités pour minimiser les effets du retrait est la mise en place de joints de contrôle. Mais ce procédé délicat demande une technique sans faille et, dans la majorité des cas, les dommages se produisent à ce niveau. C’est ce qui a conduit la recherche vers l’élaboration de sols en béton sans joints ; ils nécessitent eux aussi une mise en œuvre complexe pour éviter les fissures : choix de la pâte de ciment elle-même, adjuvants et granulats de qualité sont essentiels. Il existe aujourd’hui des ciments qui améliorent la stabilité dimensionnelle du béton lui-même en le maintenant en compression pendant toute sa durée de vie. Ils permettent des mises en place beaucoup plus importantes avec peu ou pas de joints de contrôle. À privilégier pour éviter les mauvaises surprises.

© Uniquefloor

Switzerland

© Uniquefloor Switzerland

Cette création d’Uniquefloor Switzerland intègre des éléments naturels dans la masse.

DU CARRELAGE POUR TOUS LES USAGES

Forte d’une cinquantaine de collaborateurs, l’entreprise Jacques Masson SA à Nyon travaille à la fois sur des projets destinés à des particuliers et sur de grands ensembles. À son actif, figurent la Maison olympique et le château du Comité international olympique à Lausanne, Planète Charmilles ou encore Adret PontRouge à Genève, où le carrelage d’une centaine d’appartements a été posé en trois mois. Autre réalisation importante, la rénovation du centre commercial Balexert à Genève en consortium avec l’entreprise Seical. Un vrai défi que de travailler sur un lieu occupé en terminant le chantier avec quinze jours d’avance et sans aucune plainte de nuisances de la part des locataires.

Autre domaine où le carrelage est roi : la piscine. Il permet toutes les fantaisies, de la mosaïque aux arcs-en-ciel, et il imite

à merveille la pierre naturelle ou le béton ciré. « Ces imitations permettent d’éviter certaines problématiques inhérentes aux revêtements naturels et difficilement maîtrisables avec les techniques de traitement de l’eau », relève Xavier Veyrat, directeur de Jacques Masson SA. Spécialisée dans ce domaine, l’entreprise réalise aussi bien des bassins olympiques que des bains froids, saunas, hammams et piscines privées. « Actuellement, nous travaillons sur un très beau projet dans une propriété privée où le carrelage s’est imposé pour les trois piscines et les deux bains froids du banya (sauna russe plus chaud qu’un sauna traditionnel) ainsi que pour le bassin extérieur de plaisance se jetant dans un bassin de nage de 24 m de long. »

LA LOCOMOTIVE DU DÉVELOPPEMENT

Depuis sa création, CFF immobilier est un acteur majeur dans l’immobilier suisse. Propriétaire foncière d’importance et maître d’ouvrage hyperactive, l’entreprise publique contribue à la fabrique du territoire suisse dans la durée et à diverses échelles. Afin de répondre au mieux à la demande, des outils ont été mis en place pour développer un environnement construit de qualité.

Héloïse Gailing

Il y a quelques mois, un mème qui circulait sur internet mettait en scène Bob l’éponge se réveillant dans un train. En arrière-plan, un collage de façades aux grilles régulières, dont notamment le quartier de Lancy-Pont-Rouge. En légende : « Quand tu te réveilles d’une pure sieste dans le train mais que c’est impossible de deviner dans quelle gare tu viens d’arriver parce qu’absolument chaque bâtiment des CFF construit ces dix dernières années a la même gueule. » Au-delà de la surprise que l’architecture est parvenue à inspirer un élément si emblématique de la culture populaire digitale, il faut souligner, sans en approuver le contenu, la pertinence de la réflexion. Non, ces constructions ne sont pas identiques et elles sont le résultat d’un processus architectural bien plus élaboré que nombre de bâtiments actuellement construits. Cependant, il faut bien l’admettre, par la localisation même de leurs terrains à bâtir et au rythme actuel de leurs travaux, les CFF ont un réel impact sur le paysage bâti suisse.

UN MODÈLE ÉCONOMIQUE UNIQUE

En 1999, la régie fédérale des CFF est transformée en société anonyme (SA), dont la Confédération reste toutefois l’actionnaire unique. Outre les questions de gestion entrepreneuriale, cette transformation entraîne des changements importants en termes de stratégie foncière de l’entreprise. En tant que régie, les CFF n’étaient pas propriétaires de leurs immeubles et infrastructures d’exploitation. Avec un statut de SA, les CFF peuvent acquérir et gérer leur patrimoine immobilier, qui doit désormais générer un rendement nécessaire au bon fonctionnement global de l’entreprise. On distingue alors les terrains et infrastructures nécessaires à l’exploitation ferroviaire – soumis à un régime juridique spécial – des biens liés à l’exploitation commerciale qui relèvent du domaine privé. Cette distinction mène à la création de la division Immobilier en 2003.

L’importance du parc immobilier et foncier de l’entreprise est telle qu’en 2005, pour les 100 ans de Patrimoine Suisse, cette organisation lui décerne son prestigieux Prix Wakker. Cette reconnaissance souligne la richesse du patrimoine ferroviaire existant et l’influence déterminante de la mobilité sur la formation du territoire suisse. Le Conseil fédéral définit d’ailleurs la mission des CFF par la création d’espaces de vie de qualité ayant vocation à répondre aux évolutions de la société, tout en préservant l’identité historique. Cette notion de conservation et de développement est intrinsèque au parc des CFF qui rassemble à la fois des bâtiments très centraux, dans des villes qui se sont développées autour de leur gare, et des terrains à fort potentiel pour l’expansion des agglomérations parce qu’ils accueillaient des activités industrielles ou marchandes liées au rail qui se sont maintenant déplacées ou ont disparu. Dès sa création, la division Immobilier occupe donc une place majeure parmi les principales maîtrises d’ouvrages du pays.

Avec presque 20 ans d’existence et l’expérience de grands projets comme celui de Europaallee à Zurich, elle articule désormais son activité autour de plusieurs services et compétences. En plus du Facility Management pour l’entretien de l’ensemble du parc, la division Immobilier assure, via son unité de gérance, la bonne affectation des surfaces commerciales louées dans ses bâtiments et dans les gares, contrôlant ainsi l’offre proposée à la clientèle des CFF. Dans une vision à long terme, elle établit également des stratégies pour la gestion du portefeuille et la gestion foncière, afin de préserver des terrains et assurer un développement des sites dans la durée. Pour cela, une collaboration étroite avec les hautes écoles et les bureaux d’études permet d’identifier les défis futurs et d’assurer la durabilité écologique, économique et sociale de l’entreprise.

BÂLE

La gare de Bâle poursuit sa mutation avec l’étude pour la reconstruction du Margarethenbrücke et l’ajout d’une liaison souterraine piétonne. L’avenir du bâtiment de La Poste qui franchit les voies est également en discussion.

CENTRAL MALLEY

Dans l’Ouest lausannois, la friche de Malley constitue un terrain de jeu idéal pour imaginer le futur de la capitale vaudoise. Le sud des voies constitue la première phase de son réaménagement. Le nouveau quartier constituera un véritable morceau de ville, comprenant cinq bâtiments, dont deux de grande hauteur. Il proposera logements, bureaux et commerces.

LES ENGAGEMENTS D’UNE MAÎTRISE D’OUVRAGE

Mais l’unité la plus visible et la plus regardée de la division CFF Immobilier est sûrement celle du développement, responsable de tous les grands projets immobiliers. En charge des gares et des objets d’exploitation comme les ateliers ou centres d’entretien (les infrastructures telles que quais, passages souterrains, ponts et voies ferrées ne sont pas comprises), l’unité a aussi pour mission de développer des objets de placement sur les terrains hérités de l’activité ferroviaire. C’est dans ce cadre que naissent tous ces nouveaux quartiers qui densifient autour des gares comme à Morges, transforment des friches comme Malley en morceaux de ville, et favorisent l’accès au train en créant des interfaces avec les différents moyens de transport comme ce sera le cas à Lausanne.

Face aux voix critiques qui leur reprochent de chercher uniquement le bénéfice, les CFF ont développé un procédé qui se veut plus transparent sur la conception de ces opérations. Responsable Développement et membre de la direction de la division CFF Immobilier depuis janvier 2019, Susanne Zenker est également impliquée de manière institutionnelle dans la culture du bâti. Elle a d’ailleurs désigné l’année 2022 comme l’année de la culture du bâti pour les CFF, qui l’inscrive « dans le contexte des évolutions et des enjeux sociaux, écologiques et économiques »1. Depuis son arrivée, les pratiques ont évolué vers plus de rigueur avec l’intégration de davantage d’experts indépendants lors des jurys et une collaboration précoce avec les communes et la population.

ZÜRICH-ALSTETTEN

La réorganisation des services de maintenance CFF a permis de libérer 42 000 m2 à Zürich-Alstetten.

Le plan d’ensemble, réalisé en collaboration avec le canton et la ville, prévoit la rénovation des objets patrimoniaux, l’intégration de constructions neuves et le réaménagement des espaces extérieurs.

Avant tout projet, une étude de faisabilité est désormais réalisée avec l’implication des services et des riverains via une procédure participative. Puis, une étude d’urbanisme est menée avec des mandats d’étude parallèles, qui mettent en concurrence plusieurs équipes préqualifiées ou invitées et permettent de définir le meilleur plan de quartier. Comme il s’agit souvent de terrains en reconversion, CFF Immobilier doit alors travailler avec les autorités autour du projet directeur choisi afin d’aboutir à un plan de quartier. Le plan d’affectation établi, un concours est organisé pour des équipes de mandataires, là encore sélectionnées sur préqualification ou invitation. Le développement du projet lauréat est ensuite mené jusqu’à la réalisation dont le marché est attribué « soit à une entreprise générale ou totale, soit par lots sous la direction du mandataire général »2

L’ÉPREUVE DU TEMPS

Au vu des moyens mis en œuvre pour fabriquer ces morceaux de ville, la complainte de Bob l’éponge est-elle justifiée ? Peuton reprocher à CFF Immobilier de formater le paysage suisse ? Depuis la fenêtre du train, le développement de quartiers entiers

peut effectivement sembler homogène. Ils sont intégrés dans des contextes économiques et urbains similaires, réalisés par des architectes influencés par les mêmes tendances, et choisis par des jurys relativement semblables. Pour vraiment rompre avec ce système, il faudrait travailler plus directement avec l’existant, qu’il soit bâti ou social, ou bien organiser des concours ouverts, un moyen éprouvé pour favoriser l’innovation et la créativité.

En attendant, un peu de patience est nécessaire. Comme dans toute nouvelle opération, il faut un temps d’adaptation pour accepter l’inscription de bâtiments dans un paysage. Et au sein de ces nouveaux quartiers, quelques saisons sont également nécessaires avant de pouvoir apprécier l’occupation des espaces extérieurs ou l’intégration d’espaces végétalisés. Au rythme actuel et avec la quantité de chantiers en cours, nous manquons de recul pour juger de la qualité promise.

1 Alexander Muhm, responsable CFF Immobilier et membre de la Direction du groupe CFF dans le cahier thématique Hochparterre « Die Zukunft im Blick », juin 2022.

2 Six étapes pour une culture du bâti de qualité, cahier thématique Hochparterre « Die Zukunft im Blick », juin 2022.

Architecte diplômée de l’EPFL, Susanne Zenker est membre de la direction de la division CFF Immobilier et à la tête de l’unité Développement. Dans cette fonction elle est responsable du développement et de la réalisation des projets immobiliers des CFF.

Héloïse Gailing

VOUS ÊTES UN ACTEUR ESSENTIEL DANS LA FABRICATION DU PAYSAGE ET VOUS COLLABOREZ AVEC LES COMMUNES ET CANTONS. À QUEL MOMENT ET DE QUELLE MANIÈRE CFF IMMOBILIER EST-ELLE IMPLIQUÉE DANS LA PLANIFICATION URBAINE ET TERRITORIALE ?

Nous possédons chez CFF Immobilier des terrains et des bâtiments qui sont situés au cœur des villes et qui ont un rôle essentiel à jouer dans la densification urbaine. Avec un tel portefeuille immobilier, nous avons conscience de notre responsabilité et nous souhaitons développer une culture du bâti de qualité. Dans cette optique, la mise en place de processus et procédures clairement structurés permet d’impliquer les acteurs déterminants (responsables de la planification, autorités, propriétaires tiers, voisinage ainsi que les utilisatrices et utilisateurs futurs) à un stade précoce et lors de chaque phase du développement. La création d’un espace urbain durable et accueillant est l’objectif premier. Cela comprend aussi bien la conservation du patrimoine historique (p. ex. des gares) que le développement de l’environnement autour des gares pour en faire des quartiers attractifs, où l’on se sent bien. Nous nous considérons comme un partenaire fiable, qui agit pour un développement urbain de qualité, en collaboration avec les instances administratives, les acteurs politiques et la population. Ce faisant, en développant les villes vers l’intérieur, autour de la mobilité, nous contribuons à l’augmentation de la part modale en faveur des transports publics.

COMMENT EST IDENTIFIÉ LE POTENTIEL D’UN SITE ? L’INITIATIVE VIENT-ELLE DES AUTORITÉS

OU DE VOS SERVICES ?

Généralement, c’est CFF Immobilier en tant que propriétaire foncier qui est à l’origine des développements. Mais des projets de planification urbains, cantonaux ou autres peuvent aussi être les facteurs déclencheurs. Il s’agit dans tous les cas de bien se coordonner avec les autorités et les partenaires. Ceci est essentiel au succès. C’est notamment le cas pour le projet d’urbanisme autour de la gare de Prilly-Malley à l’ouest de Lausanne ou pour le quartier du Parc du Simplon, à Renens, qui regroupe 270 logements, des surfaces administratives et artisanales, des commerces, ainsi que le siège romand des CFF.

DES CONCOURS SUR INVITATION OU SUR PROCÉDURE SÉLECTIVE SONT À L’ORIGINE DE VOS PROJETS. VOUS INTÉGREZ DES DÉMARCHES PARTICIPATIVES DANS LE DÉVELOPPEMENT. S’AGIT-IL D’UNE MÉTHODE DE PLANIFICATION OU DE PROCESSUS UNIQUES, DÉPENDANTS DU CONTEXTE ?

Notre processus de planification standardisé s’applique à partir d’un volume d’investissement de cinq millions de francs et se déroule en six étapes : étude de faisabilité, étude d’urbanisme, plan d’affectation, concours de projets, projet de construction et réalisation. Des équipes de planificateurs externes différents d’un projet à l’autre sont toujours impliquées dans la planification, ce qui offre une assurance-qualité supplémentaire. Outre les procédures de mise au concours, ce regard extérieur, tant

Susanne Zenker

du côté des planificateurs que dans la composition des jurys, contribue grandement à l’atteinte des objectifs liés à une culture du bâti de qualité. La population joue aussi un rôle participatif à toutes les étapes du processus. Les affectations provisoires ont également une incidence sur le développement des surfaces. Elles contribuent à rendre la zone accessible et agréable à vivre dès la phase de transformation. Le Smart City Lab de Bâle se trouve par exemple sur le site de Wolf et le parc Lysa Büchels Garten dans l’ancienne zone artisanale et industrielle VoltaNord, également à Bâle. Les personnes habitant dans le quartier et la ville ont ainsi la possibilité de s’imprégner du site Volta avant même le début des travaux et de contribuer au développement de sa future identité.

DE NOMBREUSES VOIX S’ÉLÈVENT POUR DÉNONCER DES DÉMOLITIONS INUTILES ET TROP NOMBREUSES

construction est également une préoccupation majeure, avec la notion d’«économie circulaire» en ligne de mire. Les premiers projets pilotes sont déjà mis en œuvre.

LA QUESTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA BIODIVERSITÉ EST COMPLEXE. BEAUCOUP DE VOS SITES SONT HÉRITÉS DE L’ACTIVITÉ FERROVIAIRE ET POTENTIELLEMENT POLLUÉS. COMMENT PEUT-ON INTRODUIRE DES ESPACES VERTS ET FAVORISER LA BIODIVERSITÉ SUR DE TELS TERRAINS ?

EN

SUISSE.

LE

SECTEUR IMMOBILIER LUI-MÊME ÉVOLUE VERS UNE PLUS GRANDE ATTENTION AUX COÛTS DE MAINTENANCE ET DE DURÉE DE VIE DES BÂTIMENTS . COMMENT SE POSITIONNE CFF IMMOBILIER FACE À CES PROBLÉMATIQUES ?

Pour les CFF, la conservation du patrimoine historique et son développement sont deux éléments essentiels. Il faut, en effet, entretenir scrupuleusement l’héritage patrimonial, tout en l’adaptant aux nouvelles exigences d’aujourd’hui. Parallèlement, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’intégrer l’existant à la nouvelle structure urbaine, en préservant ainsi le caractère local du lieu. Werkstadt Zurich, sur les anciens ateliers des CFF, en est un exemple parfait. Ce projet de transformation repose sur l’entrelacement de la substance historique, composée d’installations ferroviaires qui représentent un marqueur fort de l’entreprise, et de nouvelles affectations, comme notamment l’aménagement d’espaces extérieurs publics et des projets de densification urbaine. La réutilisation des matériaux de

À proximité des gares et des voies, on trouve surtout des bâtiments en lien avec l’exploitation ferroviaire, par exemple des ateliers de réparation ou des dépôts. Dès que les activités ferroviaires quittent ces secteurs qui ne sont plus utilisés à des fins d’exploitation, les terrains peuvent être transformés dans le cadre de projets de développement. Toute planification démarre par la réalisation d’études géotechniques et l’élimination des éventuels matériaux contaminés, justificatifs à l’appui. L’aménagement d’espaces verts ne pose ensuite aucun problème. Les CFF s’inscrivent d’ores et déjà dans le plan d’action de la Stratégie Biodiversité Suisse. Ainsi, le faisceau de voies entre la gare centrale de Zurich et la gare de Zurich Altstetten compte parmi les surfaces rudérales les plus vastes et précieuses du Plateau. Les espaces verts, la désimperméabilisation des sols, la végétalisation et les zones ombragées abritées par les arbres constituent des aspects essentiels dans les projets d’urbanisme, également sous l’angle de la protection du climat. Sur ces sites et sur les toits, nous favorisons des espaces de vie écologiques, conçus comme des aires de repos et de rencontre, et qui permettent de réduire les îlots de chaleur et encouragent la biodiversité. Depuis 2021 et jusqu’en 2023, la gare de Delémont se met au vert et représente la vitrine de la viabilité écologique des gares CFF.

Les anciens ateliers ferroviaires sont transformés en pépinière d’entreprises et lieu culturel. Au centre, une halle de 1000 m2 est disponible pour des évènements. Impliqués dans le processus, les acteurs du lieu ont pu participer à la définition des nouveaux espaces.

© SBB CFF FFS

HABITER SUR UNE ANCIENNE FRICHE

Le tout récent projet du Parc du Simplon a complètement transformé le quartier des Entrepôts en bordure des rails ferroviaires, autrefois friche industrielle. Il comprend une vingtaine de nouveaux bâtiments accueillant logements, commerces, activités et artisanat, bureaux, siège régional des CFF et gymnase de Renens.

Marielle Savoyat

Proche de la gare de Renens et inauguré au mois de mai, le secteur est régi par un plan de quartier élaboré par le bureau international KCAP Architects & Planners, lauréat des différents MEP, qui définit les règles urbanistiques. Deux concours d’architecture ont par la suite désigné les bureaux lausannois et bâlois Ferrari Architectes et HHF Architects pour la conception architecturale de deux lots distincts. Cette pluralité conceptuelle a permis une dynamisation du quartier, tout en conservant une cohérence d’ensemble. Zoom sur la pièce urbaine de quatre immeubles située côté gare, à l’est du quartier, réalisée par le bureau d’architectes de Bâle et dont les locataires ont emménagé en juin 2021.

Autrefois friche industrielle, le secteur est aujourd’hui un quartier piéton vivant et dynamique. Des règles urbanistiques claires définissant notamment les limites volumétriques, un espace public entre les pièces urbaines, un axe principal de circulation, avec en parallèle un projet paysager unique (réalisé par le bureau d’architectes paysagistes Hager Partner), assurent une continuité et une identité à l’ensemble. Disposés le long de l’axe principal, les quatre immeubles de Aux Entrepôts, de trois

et quatre étages sur rez, exploitent les limites volumétriques à leur maximum.

CLIN D’ŒIL À L’HISTOIRE DES LIEUX

En relation avec l’histoire des lieux, ce sont ainsi des blocs réguliers qui sont sortis de terre, avec une multiplication de fenêtres identiques à croisillons (environ 300 fois la même). Ces dernières fonctionnent comme des filtres, dans un contexte dense où les rues ne sont pas très larges. L’expression des façades en carrelage horizontal, robuste et simple, fait référence aux maisons ouvrières des années 1920, construites en brique. Mesurant 24 x 5,2 x 1,4 centimètres, leur surface vitrifiée et brillante contribue à l’atmosphère animée du site.

Le clin d’œil au passé industriel des lieux se retrouve également dans la construction, simple, avec un plan libre. Le système structurel repose en effet sur des façades porteuses, des piliers à l’intérieur et des noyaux de cages d’escaliers pour le contreventement. Une solution qui permet une grande flexibilité d’usage. Le carrelage est fixé directement sur l’isolation, qui ellemême repose sur les murs porteurs en béton.

© Iwan Baan

UN QUARTIER HAUT EN COULEUR

Pièce urbaine la plus petite du quartier, le choix de couleurs vives à l’extérieur et à l’intérieur lui apporte une identité forte. La palette de nuances qui s’accordent bien fait référence à des teintes similaires disséminées dans le quartier et fonctionne comme un rappel. La tonalité aubergine, par exemple, évoque celle du gymnase de Renens, à l’autre bout de la rue. Le vert, le rouge et le jaune créent d’autres liens. Le traitement émaillé crée un effet de miroir, qui varie selon la météo et peut produire une atmosphère assez cinématographique. Chaque immeuble se distingue ainsi par une couleur que l’on retrouve à l’extérieur (céramique, appuis de fenêtres, clôtures balcons, stores…), tout comme à l’intérieur. Les murs, les sols et les escaliers sont uniformément gris, mais des nuances sont subtilement introduites sur quelques éléments, comme les plafonds des espaces semi-publics (tels que les couloirs et le local à vélos) et les dessous des escaliers en colimaçon, ce qui, en contraste avec les balustrades blanches, crée un effet très dynamique. Même en arrivant depuis le parking, il est ainsi aisé d’identifier dans quel immeuble l’on se trouve.

LE DYNAMISME DE LA MIXITÉ

La mixité du programme apporte une riche diversité et une dynamique certaine. Au rez-de-chaussée, commerces, activités et appartements-ateliers sont proposés, les étages sont destinés aux logements familiaux, tandis que les attiques offrent de grands appartements avec terrasses, type « penthouse ». La privacité étant compromise au niveau de la rue, c’est une typologie complètement

innovante et unique en Suisse romande qui est proposée : un lieu de vie combiné à un espace professionnel. Une loggia d’entrée privée apporte une certaine épaisseur et fonctionne comme une zone tampon entre l’espace public et un espace intérieur en relation avec la rue, un studio, un atelier ou un espace de travail. Puis les sanitaires séparent la zone plus intime des chambres, côté jardin. Ces appartements-ateliers sont destinés à des colocations étudiantes, de jeunes entrepreneurs, des artistes, de petits commerçants ou indépendants. Alors que le rez-de-chaussée cherche un rapport avec l’espace public, c’est l’inverse qui est cherché en attique : la privacité. Chaque terrasse étant disposée dans les angles, elles constituent des espaces extérieurs privés qui ne se touchent pas et ne s’importunent pas.

DES QUALITÉS RÉCOMPENSÉES

Le 6 mai 2022, le quartier Aux Entrepôts a reçu un Gold Zertifikat DGNB Award, qui prend en considération les aspects écologiques, économiques, socioculturels et fonctionnels, ainsi que la technologie, le processus et l’implantation. Le projet a été apprécié pour ses typologies flexibles s’adressant à différents publics, ses façades sans entretien (grâce aux propriétés inhérentes au matériau utilisé) et ses méthodes de construction durables qui réduisent l’utilisation du béton.

Un quartier aux multiples qualités qui vient s’ajouter sans conteste aux nombreux projets de développement de l’Ouest lausannois !

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître d’ouvrage CFF Immobilier Entreprise générale PORR Suisse AG MANDATAIRES Architectes HHF Architekten Ingénieur civil EDMS SA

Ingénieur électricité MAB Ingénierie SA Ingénieur CVS et MCR Chuard Ingénieurs Vaud SA Géomètre BBHN SA

Géotechnicien Karakas & Français SA Ingénieur physique du bâtiment, acoustique et sécurité incendie Amstein + Walthert Ingénieur civil réseaux extérieurs Schopfer et Niggli SA ENTREPRISES Terrassement Orllati (VD) SA

Gros-œuvre Bertholet+Mathis SA Façades Klinker Pilato AG Abri PC – Portes blindées et incorporés Mengeu AG Abri PC – Ventilation et équipement Abriprotect SA Fenêtres G. Baumgartner AG

Portes métalliques CMA Constructeurs Métalliques Associés SA Portes de garage Portematic SA Étanchéité Geneux-Dancet SA

Isolation spéciale KB IGNIFUGE SA

Stores Schenker Stores SA Installations électriques Cauderay SA

Tableaux électriques principaux Swissohm SA

Lustrerie Zumtobel Lumière SA Installation photovoltaïque Servipier INC / AG / SA Chauffage Caloritec SA Ventilation Alvazzi Groupe SA MCR Paul Vaucher SA

Installations sanitaires Vergères Energies & Services SA Cuisines Veriset Vente SA Sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA Ascenseur Ascenseurs Schindler SA Plâtrerie-peinture Luigi Martignano & Fils Sàrl La Vitesse SA Serrurerie – Tablettes attiques Realmetal Sàrl

Ouvrages métalliques –Gare-corps escaliers + mur soutènement NK Constructions SA Ouvrages métalliques –Pergola + garde-corps loggias

Construction Métallique du Pierrier SA

Portes en bois Promobat Services Sàrl Menuiserie Sciboz SA Menuiseries intérieures – Armoires, galeries à rideaux, tablettes Moments Furniture SA Chapes G. Cacciamano, Stéphane Bertacchi successeur SA Revêtements de sol sans joints Moll SA – Travaux spéciaux

Carrelages et faïences Carlo Vero & Frère SA Revêtements de sols en bois LF Sols SA

Aménagements extérieurs Menétrey SA

VIVRE À LA GARE (OU PRESQUE)

La place de la Gare à Morges est en pleine métamorphose. Plongée dans le quartier des Halles, en phase de devenir un nouveau cœur de ville dynamique au saut du train et à quelques minutes à pied du lac. Logements, activités et équipements s’y entremêlent avec harmonie.

Marielle Savoyat

Le quartier des Halles du bureau Aeby Perneger & Associés SA se déploie entre les rails et le centre-ville, tout en s’étirant en direction de l’est de la ville. Entièrement en zone piétonne, il accueillera à terme plus de 1000 habitants dans 261 logements dont 28 protégés, de vastes surfaces de commerces et de bureaux, une école, une crèche, un accueil parascolaire, un parking de 745 places et deux vélos-stations. Le quartier est actuellement composé de trois bâtiments, dont un le long des voies et deux autres en forme de L s’étirant comme des îlots autour d’un espace arborisé. Le site prend déjà vie, la première étape ayant été inaugurée l’année dernière. La deuxième étape – le quatrième et dernier bâtiment – qui prendra place dans le prolongement du bâtiment nord le long des voies et viendra remplacer l’actuel bâtiment de la gare, ne devrait démarrer qu’en 2026, après que le poste d’enclenchement des CFF aura été remplacé. Cette dernière extension devrait être inaugurée en 2029. La place de la Gare sera à terme également complètement réaménagée ; les mandataires ne sont pas encore connus.

LIENS URBAINS

Le tissu bâti urbain actuel se voit harmonieusement prolongé par ce nouveau morceau de ville, qui s’inscrit dans le plan de quartier Morges Gare-Sud. Les liaisons piétonnes sont facilitées, des quais au lac et de la place de la Gare vers l’est, grâce à la disposition et à la forme pliée des bâtiments qui orientent de manière fluide les déplacements, ainsi que par des passages au niveau du rezde-chaussée et des interstices entre les bâtiments. Des voies de chemin de fer au centre-ville, les hauteurs des bâtiments diminuent progressivement pour finalement s’accorder à celles du bâti environnant côté sud. Ainsi, au niveau de l’école, un préau en toiture se situe au même niveau que la strate urbaine supérieure environnante et bénéficie ainsi d’un dégagement heureux sur la ville et les montagnes. Deux espaces publics majeurs donnent vie au quartier : une très large rue piétonne au nord, qui va de la place de la Gare vers l’est, ainsi qu’un espace vert arborisé plus intimiste, ponctué d’un chemin en bois qui mène vers le préau de l’école.

© Nicolas Schopfer

© Nicolas Schopfer

LIENS ARCHITECTURAUX

En façades, les différents éléments plissés font référence à ceux des entrepôts ferroviaires et industriels qui occupaient jadis le site. De manière très fine, l’expression plissée prend une forme différente par bâtiment, tout en définissant une appartenance à l’ensemble. Sur le bâtiment nord situé le long des rails, ce sont les garde-corps de balcons filant tout le long du bâtiment qui adoptent des formes pliées, de types concaves ou convexes selon les niveaux. Ce sont les meneaux triangulaires qui caractérisent verticalement les façades du bâtiment central affirmant un rôle plus public face à la place de la gare. Enfin, les éléments de parement à l’expression pliée apportent une horizontalité au volume sud. D’un immeuble à l’autre, voire du socle aux étages, les teintes sont légèrement différentes. Selon la météo, les reflets de lumière nuancent les couleurs et apportent une atmosphère mouvante, poétique ou théâtrale, selon les jours et les heures.

Les immeubles sont réalisés en construction traditionnelle, dotés d’une structure en béton armé et de façades en béton

préfabriqué. Celles du bâtiment central sont cependant caractérisées par des éléments en aluminium éloxé aux étages, différenciant ces derniers du socle en béton et accentuant sa verticalité. Au rez-de-chaussée, le réemploi de rails de chemin de fer en tant qu’éléments structurels (poutres) apportent un cachet discret plein de sens par rapport à l’histoire du lieu.

LIENS SOCIAUX

Ici, la mixité programmatique permet un mélange bienvenu des générations : crèche, école, accueil parascolaire et logements protégés (Coopérative Cité Derrière) se côtoient dans le même volume bâti – celui situé au sud, côté centre-ville. Les personnes âgées et les enfants bénéficient réciproquement de la présence des uns et des autres. Les différentes typologies d’appartements permettent également d’accueillir des ménages variés. Côté rails, les appartements sont plus petits (2, 3 et 4 pièces). Afin qu’il n’y ait pas de logement uniquement orienté vers les voies de chemin de fer au nord, ils sont tous traversants ou mono-orientés côté

© Nicolas Schopfer

sud. Pour des raisons de sécurité liées au transports ferroviaires de marchandises inflammables, ils sont également placés dans les étages hauts (les plus éloignés des voies). Les commerces et bureaux, situés aux trois premiers niveaux, peuvent en effet être évacués plus facilement de jour et sont inoccupés de nuit. La façade côté voies est équipée de triples vitrages aux propriétés acoustiques élevées, qui répondent aux normes OPAM. Un verre supplémentaire et un système à chicanes permettent de ventiler tout en se protégeant du bruit. Dans le bâtiment central qui fait face à la place de la Gare, les logements (1 à 5 pièces) sont plus grands et s’adressent plus aux familles. Les appartements d’angle sont les plus spacieux ; les logements des deux derniers niveaux bénéficient de larges loggias et comprennent sept duplex qui s’apparentent à de petites « maisonnettes » ; le rez-de-chaussée est occupé par des commerces et de la petite restauration.

LIENS DURABLES

Le quartier a été récompensé pour ses diverses qualités écologiques, économiques, socioculturelles et fonctionnelles, mais aussi pour son implantation, le processus de réalisation et les technologies utilisées, par le Gold Zertifikat DGNB Award prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des ouvrages réalisés. Il répond également aux exigences Minergie®.

Le quartier des Halles apporte une nouvelle centralité, une dynamique urbaine renouvelée et un sol libéré de tous déplacements motorisés, laissant la place à la mobilité douce, aux espaces arborisés et à la vie de quartier, au cœur même du centre-ville et au saut du train.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître d’ouvrage

CFF Immobilier Coopérative Cité Derrière Ville de Morges Entreprise totale HRS Real Estate SA

MANDATAIRES

Architecte

Aeby Perneger & Associés SA

Architecte-paysagiste Oxalis architectes paysagistes associés Sàrl

Ingénieur civil travaux spéciaux Küng & Associés SA

Ingénieur civil gros œuvre T Ingénierie SA

Ingénieur électricien Zanetti IngénieursConseils SA

Ingénieur CVCR

Ingénieurs-Conseils Scherler SA R.G. Riedweg et Gendre SA

Ingénieur sanitaires et coordination

Zanini V. Baechli P. et Associés Ingénieurs-Conseils SA

Ingénieur spécialisé DGNB Sorane SA

Ingénieur géomonitoring Renaud et Burnand SA Géomètre BBHN SA

Sécurité, incendie Orqual SA

Ingénieur en acoustique Architecture & Acoustique SA

Spécialiste dépollution CSD Ingénieurs SA

ENTREPRISES

Clôtures OP Services Sàrl

Canalisations (adaptation du réseau) FFA SA

Travaux et fondations spéciales + forages et sciages Orllati (VD) SA

Étanchéité d’ouvrage Zementol Suisse SA Terrassement Sotrag SA Échafaudages Roth Echafaudages SA Béton et béton armé Induni & Cie SA

Maçonnerie Meloni Maçonnerie-Carrelage Isolation spéciale sous-sol Getzner Werkstoffe Sàrl Murs préfabriqués sous-sol Rail Peter Bausysteme SA Beton-Elemente Suisse SA Piliers préfabriqués béton Sacac SA

Escaliers préfabriqués béton Müller-Steinag Element SA

Façades nord et rail – fournitures et murs préfabriqués béton Matériaux Sabag SA

Façades vitrages acier et MAB (Nord et Sud) Progin SA

Façades vitrages acier Rail Hevron SA

Fenêtres en bois-métal (Sablon Centre et rail) G. Baumgartner SA

Fenêtres en PVC-métal (Sablon Centre) Zurbuchen Frères SA Éléments métalliques pré confectionnés (Rail) Usine Decker SA (Rail) MCM Morais Sàrl (Sablon Centre)

Étanchéités souples Geneux Dancet SA

Vitrages de toits plats Zhoti Sàrl

Joints coupe-feu Isotech Vaud SA Revêtements coupe-feu Fire System SA

© Nicolas Schopfer

Stores à lamelles + toiles

Rail + stores (Sablon Nord et Sud) Schenker Stores SA Stores vénitiens Nord Kästli & Co. SA

Tableaux électriques Tabelec Force et Commandes SA

Électricité CIEL Electricité SA Lustrerie Perfolight SA

Lustrerie de secours Perfolux SA

Installation de détection incendie Securiton SA

Installations de chauffage Consortium Von Auw SA & Thermex SA

Installations de ventilation Climatec SA

Régulation automatique (AdB - MCR)

Paul Vaucher SA

Installations sanitaires Herrli Haustechnik SA

Isolations d’installations sanitaires et chauffage ISSA SA

Sprinkler Sprintec Protection Incendie SA

Cuisine logement, école et crèche Sabag Romandie SA Appareillage CFF Bauknecht SA

Cuisines logements protégés Précision Cuisine SA

Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA Nacelles Rail BMU-Access Sàrl

Cloisons, revêtements et habillages en plâtrerie Baronello Sàrl (Nord)

D&D Rénovations Sàrl (Sud) Plâtrerie et peinture Rail Clot SA

Réfection surface béton Novalla SA

Portes intérieures en métal Joux SA

Portes garages et portes coupe-feu parking Viquerat Concept Industrie Sàrl

Ouvrages métalliques serrurerie intérieure Usine Decker SA Boîtes aux lettres Ernst Schweizer SA

Éléments préconfectionnés pour abris P.C. Lunor G. Kull SA

Supports à vélos Velopa SA

Portes coulissantes parking Gilgen Door Systems SA

Ouvrages métalliques serrurerie intérieure Rail Cometallo Sàrl

Portes intérieures en bois + galeries à rideaux et tablettes Rail Marobag Romandie SA Armoires murales, rayonnages André Stalder SA Galeries à rideaux et tablettes Nord et Sud Norba Production SA Cloisons de sanitaires Büwa SA

Mobiliers crèche et écoles Wider SA

Armoires murales, rayonnages Rail Alpnach Armoires SA Système de verrouillage mécanique ACT Accès concept SA

Couches de support composées, chapes Kastrati SA Revêtements de sols sans joints Flash Etanchéité TS Sàrl

Revêtements sols en matières synthétiques, textiles, etc. Inevo SA (nouveau nom de Pfister Professionnal SA)

Revêtements de sol en bois Evolution-Parquets Sàrl (Nord, R11 et R21) MBSols Sàrl (Sud)

Carrelages - faïences Vazquez Carrelage SA FCM Carrelage Sàrl AS Carrelage Sàrl

Faux-planchers techniques - Rail House of Floors SA Plafonds en panneaux de plâtre ALG Groupe SA Plafonds en panneaux de fibre minérale RJO Façades Sàrl

Peinture sous-sol Pierre-Yves Savary SA Peinture et crépis intérieurs Nord et Sud Belloni SA

Marquage au sol parking BO Plastiline SA Nettoyage de fin de chantier S&T Nettoyage

Constructeur-paysagiste et aménagements de jardin Menétrey SA

Tableaux interactifs classes mobil Galmar SA Fourniture pavée Global Stone SA

PLEIN LES YEUX!

Le bureau parisien Lacaton et Vassal a collaboré avec le bureau genevois Nomos Architectes pour réaliser la tour Opale, un projet mixte qui rassemble des appartements, des commerces et des bureaux. Les logements, de par leurs larges ouvertures sur le paysage, les jardins d’hiver semi-extérieurs et la simplicité du plan sont de grande qualité.

Élodie Simon (etceterra)

C’est dans un quartier en pleine mutation, à côté de la gare de Chêne-Bourg, que la tour de logements s’installe. Bâtiment phare de ce nouveau quartier mixte, la tour Opale, de par sa brillance et sa légèreté, appelle dès l’entrée dans le quartier ou la sortie de la gare.

Les façades entièrement vitrées reflètent les bâtiments alentour et intègrent le volume étincelant dans son environnement proche, tout en gardant sa singularité. Lauréate du concours organisé en 2014, la tour s’implante le long de la voie verte destinée à la mobilité douce et à côté du jardin de la Tour ; un espace public arboré, propice à l’attente des voyageurs et à la flânerie des usagers du quartier. Au nord, les cyclistes accèdent à un grand local à vélos par une large pente ; à l’est, les conducteurs pénètrent dans le parking souterrain situé sous le jardin de la Tour, en lien direct avec la nouvelle gare CEVA. Les habitants rentrent dans leurs appartements par un accès au sud, en lien avec la future place de la Gravière et les commerces de proximité.

SIMPLICITÉ ET MIXITÉ

Pour profiter de l’ensemble du potentiel bâtissable, la volumétrie choisie de la tour épouse les limites constructibles de la parcelle selon le plan de quartier en vigueur.

Le projet est remarquable grâce à la simplicité du plan ; les deux noyaux en béton et la structure libre des poteaux libèrent les plateaux pour une grande flexibilité d’aménagement, au gré des besoins et des envies. Les cinq étages de commerces et de bureaux de la tour se différencient des quatorze étages de logements par un double vitrage performant et des stores à lamelles métalliques extérieurs monitorés, formant le socle de la tour Opale. L’unité de l’ensemble est renforcée par les rives des balcons saillants, à tous les étages, mis en valeur par le retrait des poteaux de la structure. Pour répondre au besoin de logements dans la région de Genève, la tour de logements collectifs propose une grande variété d’appartements bi-orientés de 1.5 pièces à 4.5 pièces, avec des logements en duplex et des logements traversants.

© SBB CFF FFS

L’intention du projet est de retrouver la notion d’habitat d’une villa pavillonnaire au sein d’un nouveau quartier dense. Pour cela, tous les appartements bénéficient d’un jardin d’hiver et d’un balcon sur l’ensemble du pourtour. Chaque appartement s’ouvre ainsi sur le panorama genevois, tantôt urbain, tantôt montagneux, et chaque habitant jouit de sa part de paysage.

UNE FAÇADE À DOUBLE PEAU

L’ensemble de la tour est doté d’une façade double peau composée successivement depuis l’intérieur vers l’extérieur : d’un espace de vie, d’un jardin d’hiver et d’un balcon, séparés par de grandes baies vitrées coulissantes et d’épais rideaux, à la fois occultants et thermiques. Les garde-corps des balcons sont également en verre. Le complexe – logement, jardin d’hiver, balcon – est certainement l’élément le plus emblématique du projet des architectes Lacaton et Vassal. Selon des simulations thermiques effectuées, un bon usage du jardin d’hiver, séparé du balcon par un simple vitrage et du logement chauffé par un double vitrage, permettrait d’atteindre une efficacité thermique équivalente à une séparation triple vitrage.

En saison froide, les gains solaires sont maximisés et en saison chaude, le confort intérieur est assuré par la fermeture des rideaux et une ventilation naturelle efficace. Les balcons et les jardins d’hiver forment une casquette d’une profondeur d’environ 3 mètres qui casse le rayonnement solaire et l’empêche de pénétrer à l’intérieur du logement. De plus, elle met une distance par rapport au vide et au paysage, ce qui rassure les habitants et augmente leur confort intérieur.

SOBRIÉTÉ ET CHOIX DE VIE

En plus des performances énergétiques, le complexe – logement, jardin d’hiver, balcon – offre une grande variété d’usages. Totalement ouvrables l’été et à l’intersaison, les jardins d’hiver offrent de larges terrasses ombragées. À la fois, espace de relaxation, coin repas, serre pour plantes vertes, espace de jeu pour les enfants ou lieu de stockage temporaire, ils sont l’expression extérieure de la vie intérieure. Au sein des appartements, des parois coulissantes séparent ou non la chambre, le bureau ou l’espace de jeu du séjour, selon les besoins. Les habitants ont une grande liberté d’usage des divers espaces de vie. Les variantes d’aménagement rendent les façades du bâtiment vibrantes et changeantes. Les épais rideaux, réfléchissants du jardin d’hiver et colorés des appartements, participent aussi à la complète abstraction de la façade.

À l’intérieur, aucun matériau n’est laissé brut dans les logements, à l’exception des poteaux, selon les exigences du maître d’ouvrage. En revanche dans les bureaux, la volonté est de bénéficier de l’inertie de la structure en laissant des parties constructives non traitées. Béton, peinture colorée, aluminium des faux plafonds et des cadres de fenêtres rythment les espaces communs. Cette sobriété intérieure intelligente s’associe à merveille avec l’ingéniosité du complexe de façade.

Ainsi, la typologie d’appartement répond à deux besoins croissants des habitants des villes. D’une part, ils souhaitent s’approprier l’espace dans lequel ils vivent et pouvoir le faire évoluer selon les besoins de la famille. D’autre part, ils convoitent d’avantage d’espaces ouverts sur l’extérieur, en lien avec le paysage. Tout le confort de vie de la maison pavillonnaire, en ville.

A B D

+63,40 ACROTÈRE +60,00 +57 11 +54,22 +51,33 +48,44 +45,55 +42,66 +39,77 +36,88 +33,99 +31,10 +28,21 +25,32 +22,43 +19,22 +16,07 +12,92 +9,77 +6,62 NIV 0 0,02 ,4

FAÇADE OUEST

,5

8 C

E1 E2 MC1 MC2

AP1 A1 A3 A4 A2 AP2

Accès logements Accès parking vélo Accès bureaux Accès commerce B

HALL LOGEMENTS COMMERCE B

Sortie parking

Entrée parking Accès commerce A commerce A 0

CHEMIN DE LA GRAVIÈRE HALL BUREAUX

parking

19 12 6 PLAN REZ-DE-CHAUSSEE 0 2 5 10 N A4 1:300

COMMERCE A LOCALPOUBELLES 87 DOSSIER CONSTRUCTION & BÂTIMENT

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître de l’ouvrage CFF Immobilier

Entreprise générale HRS Real Estate SA

MANDATAIRES

Architectes

Lacaton & Vassal Architectes avec Florian de Pous Nomos Architectes SA

Ingénieur civil AB ingénieurs SA

Terrell Group Perret-Gentil SA

Ingénieur conseil BG Ingénieurs Conseils SA CSD Ingénieurs SA (étude d’impact)

Résonance IngénieursConseils SA (vibrations) Ingénieur électricien Betelec SA

Ingénieur CVC (CVCR dans messerli) EGC-Chuard Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur sanitaire Fluides Concepts SA Géomètre HCC ingénieurs géomètres SA Ingénieur sécurité chantier Ecoservices SA

Géotechnique et sondages De Cérenville Géotechnique SA

Physicien du bâtiment Sorane SA

Ingénieur pollution TOXpro SA

Ingénieur sécurité srg | engineering

Ingénieurs-Conseils Scherler SA

Ingénieur en acoustique Architecture & Acoustique SA Aménagements extérieurs Amex SA

Consortium Piasio Rampini Sécurité accès chantier Python sécurité SA

ENTREPRISES

Terrassement - Travaux spéciaux - Dépollution Perrins Frères SA SIF SA

Échafaudages

Miraco SA

Béton armé, maçonnerie, préfabriqués béton Construction Perret SA Gestion des déchets Jaquier Services SA

Fourniture de garde-corps vitrés CreaSystem Sàrl

Pose de garde-corps vitrés Extra montages SA Façades (zones 2,3 et 4) SVS SA

Ferblanterie, étanchéité FDI Pro SA

Isolations spéciales (isolation plafonds SS + commerces)

KB Ignifuge SA

Protection solaire (Pose) Schenker Suisse SA

Tableaux électriques Swissohm SA

Installations électriques et protection contre la foudre Egg-Tesla SA

Detection incendies Securiton SA

Éclairage et éclairage de secours

Zumtobel Group SA Perfogroup SA

Regent Beleuchtungskörper SA

Chauffage ventilation Alvazzi Groupe SA

Surpression

JOMOS Protection Incendie SA

Régulation MCR Romande Energie Services SA

Installations sanitaires Martin sanitaires SA

Cellules sanitaires préfa Hydrodiseño

Agencements de cuisine AB Cuisines

Équipement Bauknecht SA

Ascenseurs - Monte-charge Ascenseurs Schindler SA

Installations nacelle BMU Access Sàrl

Plâtrerie - Peinture La Vitesse SA

Ouvrages et bardages métalliques Engelhard SA Menuiserie et armoires intérieures Alpina Bois SA

Escalier en Bois Chalets Daniel Lacroix Sàrl

Mise en passe ACT Accès Concept SA

Chapes et résines Batisols Romandie SA Terrazzo Mardeco SA

Revêtement de sol en bois Arträd SA

Faux-planchers technique Lenzlinger Fils SA Faux plafond métallique Lumiverre Plafonds SA

Signalétique Notabene Pelfini Gravure SA Nettoyage du bâtiment Cleaning Services SA

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PROJETS

Le Tribunal arbitral du sport au Palais de Beaulieu.

TRIBUNAL ARBITRAL DU SPORT

L’étude et la réalisation du nouveau siège du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) par RDR Architectes s’inscrit dans le vaste mouvement de rénovation de l’emblématique Palais de Beaulieu.

Magaly Mavilia

© Fernando Guerra

© Fernando Guerra

En 2016, le mandat d’étude parallèle pour la réalisation du TAS est lancé, peu après l’acquisition de l’aile sud du Palais de Beaulieu par le Conseil international de l’arbitrage en matière de sport (CIAS). Le programme est à multiples facettes. Il s’agit de donner une nouvelle identité au TAS en adéquation avec une exigence d’intégration à un bâtiment à forte valeur patrimoniale et historique. Pour le TAS, occuper le Palais de Beaulieu représente aussi la possibilité d’investir un bâtiment dont l’architecture à caractère historique se prête bien à la solennité d’un tribunal de portée internationale et exprime son identité, son statut et ses valeurs.

Pour le bureau RDR architectes, cet important chantier dans les deux derniers étages et un attique de l’aile sud suit de près la réalisation du nouveau centre de formation de la Haute École de la santé La Source dans la halle de 1920.

Le TAS occupe une longue bande de 82 m x 24 m, située dans l’aile sud du bâtiment, le long de l’avenue des Bergières. L’espace a été schématiquement divisé en trois dans le sens de la longueur. « Nous avons pris le parti d’inverser la localisation des

programmes publics et administratifs par rapport à la proposition de l’étude de faisabilité, explique Nuno Santos Pereira, directeur adjoint de RDR architectes et chef de projet. Les bureaux prennent place aux premier et deuxième étages, alors que les fonctions publiques et de représentation spécifiques au TAS sont symboliquement placées en attique. Cette partie du programme a été placée au dernier étage afin d’offrir la plus belle vue aux utilisateurs.

D’est en ouest, le bâtiment est traversé par une vaste place centrale baignée de lumière grâce à une grande ouverture zénithale. Toutes les fonctions du programme – bureaux, espaces publics, salles d’audience, de presse et de réunion – sont reliées par une avenue vivante qui donne visibilité et dégagement sur les étages et les patios. Cet espace central relie et distribue les trois niveaux. Il accueille des escaliers ainsi que des salles de réunion et, au premier étage, la bibliothèque et son espace de lecture.

Pour répondre aux exigences phoniques élevées et bénéficier au maximum de la lumière naturelle, les différents espaces ont été distribués selon leurs fonctions spécifiques. Le long de la façade,

les bureaux individuels sont implantés aux premier et deuxième étages et les salles d’audience se situent en attique. Le long du mur mitoyen avec le Théâtre de Beaulieu se trouve les locaux de service et les salles de caucus. En attique, un nouveau volume est posé sur l’aile sud. Celui-ci regroupe les salles accueillant les auditions : un auditorium de 100 places, deux salles d’audience d’une trentaine de places, avec leurs locaux de traduction respectifs, un généreux foyer, ainsi que des salles de caucus et la salle des arbitres. À l’extrémité ouest prennent place les bureaux de la direction du TAS. Les noyaux de circulation verticale (escaliers et ascenseurs) sont placés aux deux extrémités du dispositif. Les escaliers à l’est officient également comme voie d’évacuation pour le théâtre et ceux à l’opposé permettent d’accéder directement aux salles d’audience depuis le parking souterrain, offrant ainsi un accès plus discret. Le programme se complète d’un deuxième attique en retrait qui abrite une cafétéria et une salle de sport.

Les matériaux sont choisis pour exprimer les valeurs de l’institution : rigueur, efficacité, et transparence. Béton, bois, aluminium ainsi que laiton constituent une réponse à la fois authentique et contemporaine tout en étant respectueuse du caractère historique particulier du Palais de Beaulieu.

Des miroirs installés sur les parties latérales des escaliers créent un effet visuel, prolongeant l’espace de circulation. Ces surfaces réfléchissent et diffusent la lumière naturelle dans une chaleureuse harmonie avec les matériaux utilisés, comme le béton apparent des dalles, le laiton des garde-corps et le bois qui recouvre les couloirs.

La disposition des éléments en bois et leurs tons ambrés dissimulent la présence des portes et donnent une homogénéité à l’ensemble, soulignée par un éclairage sans sources visibles. L’accompagnement de RDR architectes dans ce projet s’est étendu au choix du mobilier de certaines pièces et à l’élaboration d’une identité graphique déployée notamment dans les éléments de signalétique. rdr.ch

© Fernando Guerra

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

MANDATAIRES

Architectes

RDR Architectes SA

Fehlmann Architectes SA Direction de travaux Doutaz SA

Ingénieur civil Nicolas Fehlmann Ingénieurs Conseils SA Expert MH Roger Simon Ingénieur électricien Open-ing SA Reflexion AG Ingénieur CVC Chuard Ingénieurs Vaud SA

Ingénieur installations sanitaires

H. Schumacher ingénieurs conseils SA

Architecte paysagiste L’atelier du paysage Sàrl

Physicien du bâtiment Sorane SA

Ingénieur en acoustique EcoAcoustique SA Intégrateur (coordination CVSE)

IC Eau SA

Ingénieur spécialisé façades BCS SA

Ingénieur chargé du contrôle PluriExpert SA

Ingénieur en protection incendie CR Conseils Sàrl

Expertise amiante DEXYS

ENTREPRISES

Clôtures Condecta AG

Ferblanterie clôtures Cofal

Étanchéité clôtures PHIDA Étanchéité SA

Nettoyage Dream Net Facilty Services SA Marquage Trauffer Marquage SA

Installations CVC Constantin SA Sprinklers Siemens

Chauffage et ventilation Alvazzi Groupe

Électricité Bugnard SA EF Girt Sàrl

Travaux préparatoires, déconstruction, canalisations Orllati (VD) SA

Échafaudages

Roth Échafaudages SA Béton et béton armé Induni & Cie SA

Construction métallique Sottas SA

Construction en bois La Croix Charpente Sàrl

Ferblanterie

Claude Favre SA

Revêtement coupe-feu Fire System SA Panneaux solaires Soleol SA

Installations électriques Swisspro SR SA

Installations de chauffage et climatisation Brauchli SA

Installations de ventilation Climatec SA Thermo-isolations SA Innovair Service Sàrl Sanitaires Mayor & Cie SA Meubles sanitaires Actoform SA

Installation sprinklers Adefi SA

Plâtrerie Posse SA Serrurerie Borloz SA

Serrurerie laiton

Constructions Métalliques Iselé SA

Technoplan 53 SA Menuiserie Wider SA Delta Türsysteme AG

Cloisons BlessArt Raumsysteme AG (cloisons EI60) Clestra Hauserman (cloisons en éléments) Rosconi Systems SA (cloisons mobiles) Chapes Balzan + Immer SA Dallages en pierre naturelle RIXOR Sàrl

Faux-planchers techniques Montage + Maintenance SA Carrelage Vima Sàrl

Faux Plafonds Plafonmetal SA Chauffage chantier Krueger & co AG Nettoyage chantier Cleanup SA

Compactus Pro-Metal Stock SA

Ascenseurs Schindler SA

Signalétique Néon Lumière Staub SA Plateforme Y-en-a.com

Meubles Blonde Design Agency Sàrl Batiplus SA

DE NOUVEAUX HORIZONS DANS L’OUEST LAUSANNOIS

Mariant harmonieusement logements, bureaux et surfaces commerciales, Quartier Horizons s’inscrit comme l’un des projets les plus ambitieux et innovants de l’Ouest lausannois.

Salomé Houllier Binder

C’est un chantier de grande envergure qui a débuté fin 2021 dans l’Ouest lausannois. Le projet est colossal. Prévu pour 2025, le complexe comprendra 8 immeubles, 893 logements, près de 11 000 m2 de surface de bureaux, une esplanade piétonne de 55 000 m2, un parc de 10 000 m2 et des arcades commerciales. Les premiers résidents sont attendus courant 2024.

Quartier Horizons profite d’une implantation stratégique optimale dans la commune en pleine mutation de Chavannesprès-Renens. À proximité de l’autoroute, des transports publics et des hautes écoles, le projet développera aussi des synergies avec les futurs Campus Santé, Campus de l’Université et les Hauts de Dorigny qui verront le jour prochainement de l’autre côté de la route de Chavannes.

Le projet met en avant une mixité sociale, un environnement verdoyant, des espaces publics et des commerces de proximité. Il aspire à la fois à offrir un lieu de vie animé, attrayant et accessible à ses résidents et à relever les défis de la transition écologique.

TRENTE ANS DE RÉFLEXION

Le projet naît dans les années 1990 lorsque Pierre Demaurex, alors directeur des grandes surfaces alimentaires Aligro, acquiert 5,5 hectares de terrain sur le lieu-dit « En Dorigny » avec pour objectif d’y implanter l’un de ses magasins. En 2018, l’entité Demaurex & Cie SA devient finalement promotrice aux côtés de la Fondation de placement Credit Suisse (Credit Suisse Anlagestiftung Real Estate Switzerland) à qui elle a cédé les trois-quarts de la parcelle. L’ancienne parcelle champêtre est aujourd’hui divisée en cinq bandes pour un projet entièrement dessiné par Pezzoli & Associés Architectes SA et MAP SA pour le paysage. Demaurex & Cie est promotrice pour le lot C et a délégué la gestion de cette promotion à ServiPier AG en tant que MOD. Le reste est dans les mains de la Fondation de placement Credit Suisse. Le lot E constitue quant à lui un espace vert qui fait la liaison avec le quartier de la Bourdonnette. Différentes entreprises générales assurent la direction de travaux. Complex Bau AG s’occupe du lot A, P ORR SUISSE AG des lots 01 et C et HRS Real Estate SA s’occupe des lots B, D et E.

UNE MIXITÉ PROGRAMMATIQUE

Le projet se veut comme un ensemble uni. Chacun des lots suit la même logique avec deux immeubles aux gabarits similaires : l’un de sept étages en bordure de la route de Chavannes et l’un de trois étages faisant écran face à l’autoroute. Les typologies des bâtiments et des appartements répondent au contexte. Les immeubles principaux sont dessinés en forme de U, une typologie qui permet d’augmenter les orientations et points de vue et de générer des espaces verts semi-publics au centre de chaque bâtiment. Les bâtiments surnommés a’, b’, c’ et d’ sont quant à eux organisés autour de patios intérieurs, en réponse aux contraintes acoustiques élevées. Une typologie qui permet d’offrir des dégagements extérieurs agréables et protégés du bruit.

Pour les deux typologies d’immeuble, les rez-de-chaussée et certains des niveaux supérieurs accueilleront des surfaces commerciales et de services de proximité, un grand plus pour les usagers du quartier. De plus, une salle polyvalente de 1000 places sera également construite en annexe de l’immeuble C. L’immeuble D sera doté pour sa part d’une crèche, adjacente au parc. Enfin plus de 11 000m2 de bureaux en location, avec des

surfaces de 80 à 1200 m2, sont prévus. Au rez, ces surfaces seront rendues « en gris », afin que chaque entreprise puisse développer son espace selon ses besoins. Aux étages, les bureaux seront livrés semi-aménagés.

Les étages, eux, sont principalement dédiés aux appartements. Les 200 logements du lot C seront proposés à la vente en PPE. Ils suivent une approche du logement « modulable » et vont du studio au 4 pièces avec des surfaces de 37 à 110 m2 combinables, permettant ainsi de répondre aux budgets et besoins de chacun. Les 693 appartements des lots A-a’, B-b’ et D-d’ seront quant à eux dédiés à la location. Allant du studio au 6,5 pièces, les typologies ont été pensées pour convenir à chaque tranche de population : jeunes, familles, seniors ou colocataires. L’objectif est de garantir une mixité sociale au sein des futurs habitants.

© Porr Suisse AG

PART BELLE AUX ESPACES PUBLICS

Le projet prône une architecture résidentielle orientée vers les échanges humains, favorisant ainsi les rencontres et la mobilité douce. Un grand parking souterrain de 821 places permet de libérer le plain-pied de toute circulation automobile. Le quartier est donc entièrement structuré autour de rues et places piétonnes. De plus, une vaste esplanade publique avec un restaurant est prévue sur le lot C. À terme, une passerelle piétonne enjambera l’autoroute pour relier le quartier aux campus de l’EPFL et de l’UNIL et donner un accès direct au métro M1 et au lac.

DES ARCHITECTURES ET DES MATÉRIALITÉS DIVERSIFIÉES

Bien que les lots soient régis par un même gabarit, leurs immeubles se différencient par leur architecture, le choix des matériaux et les ambiances proposées. À l’exception des bâtiments du lot A qui, parce qu’en lien avec leur forte exposition aux nuisances sonores, ont été réalisés avec des panneaux sandwichs en béton préfabriqué, les bâtiments sont réalisés avec des façades ventilées dont le revêtement extérieur varie selon les ambiances. Tandis que les façades du lot A ont une connotation industrielle, celles du lot B se réfèrent à un langage plus urbain. Les piliers arborescents et la teinte de la céramique des façades du lot C illustrent son concept énergétique libre de carbone (carbon free). Enfin, le revêtement en bois du lot D s’intègre au contexte plus naturel de celui-ci, à proximité du parc.

Ces concepts différenciés et leurs matériaux se retrouvent également à l’intérieur des bâtiments, dans les espaces communs notamment, créant une identité distincte et forte pour chaque lot.

UN PROJET AMBITIEUX ET COMPLEXE

La planification et la gestion d’un chantier d’une telle ampleur sont un gros défi pour tous les acteurs du projet. Par exemple, l’entreprise totale Complex Bau AG a décidé de concentrer ses efforts sur l’achèvement des travaux de gros-œuvre par entrée d’escalier complète plutôt que par étage. Cette méthodologie constructive, associée à une planification LEAN et à des choix architecturaux permettant la préfabrication d’éléments complets, a l’avantage de permettre une réelle industrialisation des travaux de construction, une répartition de la charge de travail des entreprises et une importante optimisation des délais de réalisation.

Enfin, le projet répond aux enjeux écologiques en limitant au maximum son empreinte carbone. Le concept Fossil Free, qui exclut les origines fossiles de la consommation d’énergie, est appliqué dans l’entier du quartier. Pour cela, l’installation de panneaux photovoltaïques en toiture et de pompes à chaleur par sondes géothermiques (lots A, B, D) ou par prises d’air est prévue. De plus, sa configuration piétonne et son parc arborisé contribuent à un environnement plus durable. Six des bâtiments seront labellisés Minergie-ECO et greenproperty Gold.

© Imagina et BuxumLunic

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Architectes (tous lots) Pezzoli & Associés architectes SA

Architectes Paysagistes (tous lots) Monnier Architecture du Paysage SA

LOT A

Maître d’ouvrage Fondation de placement Credit Suisse (Credit Suisse Anlagestiftung Real Estate Switzerland)

Assistant au maître d’ouvrage CSL Immobilien AG Entreprise totale Complex Bau AG

MANDATAIRES

Ingénieur Civil 2M ingénierie civile SA

Ingénieur CVSE Amstein + Walthert AG

Géomètre RESO SA

Ingénieur Géotechnicien Karakas et Français SA Ingénieur en acoustique EcoAcoustique SA

Ingénieur spécialisé en façades BCS SA

Ingénieur protection incendie Fire Safety & Engineering SA

ENTREPRISES

Travaux spéciaux, terrassement, sondes géothermiques Orllati (VD) SA

Béton et béton armé INDUNI & CIE SA

Façades Prefabriquées DELTA PREFA SUISSE SA

Paratonnerre

Léman Paratonnerres SA

Incorporés électriques CFO / CFA infra.

B-Nergy Sàrl

Installation de transports Otis SA

Constats photographiques Constats Sàrl

LOT B, D, E Maître d’ouvrage Fondation de placement Credit Suisse (Credit Suisse Anlagestiftung Real Estate Switzerland)

Assistant au maître d’ouvrage CSL Immobilien AG Entreprise générale HRS Real Estate SA

MANDATAIRES

Ingénieur civil Petignat & Cordoba Ingénieurs Conseils SA (Lot D) Willi Ingénieurs SA (Lot B)

Ingénieur Géotechnicien Karakas et Français SA

Ingénieur CVSE Energie concept SA Géomètre SCALEN Sàrl

Ingénieur en acoustique EcoAcoustique SA Ingénieur protection incendie Fire Safety & Engineering SA

Spécialiste Minergie ECO Sorane SA

ENTREPRISES

Installations de chantier Avesco AG ↘

QUARTIER HORIZON - DORIGNY / 2021 - 2023

‧ Etudes géotechniques, hydrogéologiques, pédologiques

Concept de protection des sols, diagnostic de pollution des terres

‧ Suivi d’exécution incluant les études d’exécution des travaux spéciaux de fondation, de soutènement de fouille et des travaux de terrassements

‧ Suivi de pollution des remblais pour les travaux de terrassement et travaux spéciaux

‧ Suivi hydrogéologique des travaux en secteur Au de protection des eaux Etudes d’exécution du système de gestion de la nappe phréatique en phase chantier et en phase d’exploitation

Enceinte de fouille en paroi de palplanches (750 m) stabilisée par deux rangs de tirants d’ancrage actifs et un réseau de micropuits forés périphériques pour l’abaissement du niveau de la nappe phréatique ainsi que des fondations profondes de type pieux à refoulement de sol de 20 à 25 m jusqu’au niveau de la moraine.

Géologie

Environnement Essais et mesures

Géotechnique Géostructure

WWW.KFSA.CH

LAUSANNE – MARTIGNY – GENÈVE – BULLE

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU QUARTIER HORIZONS, À DORIGNY.

Installations électriques

Romande Energie Commerce SA

Pieux (Lots B et D)

Marti Construction SA

Étanchéité des ouvrages enterrés

Vistona Experts AG

Terrassement, canalisation Sotrag SA (lot B)

Ernest Gabella SA (lot D)

Béton et béton armé INDUNI & CIE SA (Lot B)

Bertholet + Mathis SA (Lot D)

Paratonnerre Léman Paratonnerres SA

Sondes géothermiques

Orllati SA

Installation de transports Otis SA

LOT C Maître d’ouvrage Demaurex & Cie SA

Maître d’ouvrage délégué ServiPier AG

Assistant au maître d’ouvrage Jean Chatelain Sàrl

Entreprise totale PORR SUISSE AG

UNE PROTECTION INCENDIE UNIFIÉE

La protection incendie du projet est définie par l’entreprise Fire Safety & Engineering SA. Spécialisée dans la protection et l’ingénierie incendie, elle a établi le concept de protection incendie pour l’ensemble du quartier, de la phase de conception au suivi de chantier et jusqu’à la réception des bâtiments. Elle adopte donc une approche globale qui lui permet d’interagir avec tous les corps de métier et de veiller à la bonne application des directives AEAI dans le but d’obtenir un résultat cohérent sur l’ensemble du projet. Les enjeux principaux pour celui-ci étaient les accès pour les pompiers, en raison de la forte arborisation du quartier, ainsi que le parking souterrain, de très grande dimension puisque s’étendant sur presque l’ensemble de la parcelle. Un système de sprinkler a été mis en place dans cette zone. fse-sa.ch ©

MANDATAIRES

Ingénieur civil

Willi Ingénieurs SA MP Ingénieurs conseils SA Ingénieur Géotechnicien Karakas et Français SA

Ingénieur CVSE Amstein + Walthert AG

Ingénieur protection incendie

Fire Safety & Engineering SA Ingénieur environnement Ecoscan SA

ENTREPRISES

Fouille archéologique Archeodunum SA

Terrassement Orllati (VD) SA

Fondations spéciales SIF SA

Béton et béton armé INDUNI & CIE SA

Canalisation sous radier Herren Frères & Cie Mise à la terre Hofmann Capt Paratonnerres Sàrl Électricité CIEL Électricité SA

POINT FINAL POUR LE QUARTIER DU DÉSERT

Ce projet architectural vient achever le quartier du Désert à Lausanne. Porté par la firme Kistler Vogt Partenaires, cet immeuble d’habitation de sept étages abritant 70 appartements ainsi que des services et des bureaux répond à un défi à la fois structurel et humain.

Texte : Aurore De Granier Photos : Thomas Jantscher

Le quartier du Désert situé en bordure de la ville de Lausanne se distingue par son ouverture sur la nature et un dégagement sur les paysages environnants des Alpes et du Léman. Comptant déjà de nombreuses constructions dédiées à l’habitation, le plan de quartier prévoyait l’implantation d’un dernier bâtiment, concluant le Désert et la délimitation de son périmètre. Le concours a alors été lancé en 2016 et remporté par la firme Kistler Vogt Partenaires qui propose un immeuble prenant la forme d’un Z, s’adaptant ainsi aux bâtiments préexistants mais aussi aux parcelles agricoles et naturelles se situant du côté nord. Choisi pour sa structure mais également pour son caractère communautaire, le projet a accueilli ses premiers habitants en juin 2022.

UN DÉFI TOPOGRAPHIQUE

Se présentant comme la terminaison spatiale d’un quartier à la recherche d’un point final, ce bâtiment devait s’intégrer dans un paysage préexistant déjà dense. D’un côté des logements d’habitations se déclinent en plusieurs immeubles, de l’autre une zone naturelle et vallonnée offre une ouverture sur la nature. Des contraintes qui poussent les architectes à penser différemment les façades est et ouest. D’autre contraintes sont également présentes dès le départ : impossibilité de toucher à la butte côté nord-est, obligation de s’implanter au pied de la pente, et adaptation nécessaire à la rue préexistante côté ouest. Ces complexités intrinsèques à la situation spatiale conduisent les architectes vers un projet en Z qui suit la forme sinueuse et accidentée du terrain, permettant ainsi de tirer au maximum

parti de la surface constructible au sud. Ce choix de plan répond parallèlement à l’orthogonalité du quartier, tout en créant un angle perpendiculaire grâce à l’aile sud, permettant ainsi de clore l’espace vert et de préserver au maximum la butte. Placé en retrait de la chaussée, le bâtiment vient offrir un espace de transition entre son corps et la rue, soulignant par la même occasion les courbes du terrain à l’arrière.

ARCHITECTURE COMMUNAUTAIRE

Pour les architectes, il était capital de proposer plus qu’une série d’appartements destinés au logement et de créer un lieu communautaire propice à la rencontre. Ce défi est relevé par une unique entrée commune à tous les habitants du bâtiment, venant répondre à la devise du concours : « Un pour tous ». Marqué en façade sur deux étages, le sas vitré mène à un grand hall. Cette rue intérieure en double hauteur dont la partie supérieure est vitrée, laisse pénétrer la lumière naturelle, menant par la suite aux cinq cages d’escaliers desservant les six étages d’habitation, et les trois sous-sols. Passage unique incitant à la rencontre et favorisant la vie de quartier, le hall est en effet le seul point d’accès aux espaces communs qui comprennent les buanderies, un local de fitness et de sport, ainsi qu’un espace communautaire situé, lui, au premier étage. De plus, au rezde-chaussée ont été agencés des locaux consacrés aux activités tertiaires qui viennent ajouter au caractère communautaire du Désert qui a pour objectif de replacer l’humain au centre. Nous retrouvons ainsi une crèche, mais également des espaces visant à favoriser l’échange et la rencontre. Pour répondre à cet

objectif, un café a été implanté à proximité du hall principal, débordant sur l’extérieur du bâtiment. Construit légèrement en saillie par rapport à la rue, le côté nord du bâtiment définit un espace de transition permettant de créer une zone d’accueil via l’implantation d’une esplanade. Côté cour, les espaces verts ont aussi été pensés dans cette optique. Une aire de jeux pour enfants a été aménagée ainsi que des espaces de détente définis par un double mur en béton désactivé délimitant avec subtilité l’espace construit de l’espace naturel.

DES MATÉRIAUX DE CARACTÈRE

Les architectes du bureau Kistler Vogt Partenaires ont fait le choix de privilégier le béton comme matériau principal dans la construction. Sélectionné pour ses caractéristiques esthétiques mais également pour sa cohérence avec le reste du quartier, le béton a été coulé sur place avec différents jeux de texture. Sur les façades extérieures, le béton brut est travaillé avec des éléments lisses de décoffrage et des parties bouchardées. À l’intérieur, on le retrouve apparent sur les murs du hall qui contrastent avec le verre. La situation géographique du Désert, offrant une vue

sur le Léman, les Alpes et la verdure environnante, nécessitait un accès visuel immédiat à cet environnement. La lumière naturelle est privilégiée, la majeure partie des appartements bénéficient d’une exposition traversante, et les deux étages du hall profitent de grandes ouvertures vitrées. Le choix du béton et du verre apporte, par leur matérialité brute, du caractère à la construction. Un choix esthétique qui se retrouve pareillement dans l’aménagement de l’extérieur. Une prairie fleurie a été plantée ainsi que des arbres fruitiers, renforçant ainsi la liaison entre ce quartier à vocation urbaine et l’espace agricole et naturel qui lui est immédiat. Un lien avec la nature qui vient également répondre à une urgence actuelle dans le domaine de la construction. Certifié Minergie, le bâtiment est conçu dans une logique d’efficience énergétique, avec une enveloppe à isolation performante. Le chauffage assuré par géothermie et pompe à chaleur, ainsi que l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit permettent la production d’une énergie plus verte pour les habitants de l’immeuble. Un projet qui s’inscrit dans son époque, replaçant l’humain et la planète au cœur de l’architecture.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître d’ouvrage ECA

MANDATAIRES

Architectes

Kistler Vogt Architectes SA

Direction des travaux Regtec SA

Bureau technique électricité Perrin & Spaeth bureau d’ingénieurs conseils SA

Bureau technique chauffage et ventilation

Pierre Chuard Ingénieurs-Conseils SA

Bureau technique sanitaire BA Consulting SA

ENTREPRISES

Traitement des bétons Desax SA

Maçonnerie Marti Construction SA Électricité Amaudruz SA

Étanchéité et chapes

Balzan Immer Étanchéité SA

Ventilation Climatec SA Chauffage Mino SA

Plâtrerie-Peinture Groupe EGLI SA

Carrelages Gaspar Henriques Sàrl

Parquets W. Tisch-Reymond SA

Fenêtres appartements Progin SA

Fenêtres rez, balustrades, couvert poubelles Stadlin SA

Stores Griesser SA

Portes métalliques intérieures Raboud SA

Portes bois G. Risse SA

Menuiseries armoires Marobag Romandie SA

Gestion détection incendie et gestion alarmes Siemens Suisse SA

Portes coupe-feu coulissantes Delta Türsysteme SA

Fermetures coupe-feu Fire Système SA Sprinkler Viansone SA

Alarmes sprinkler Swissdotnet SA Ascenseurs Techlift SA

Porte garage Rieder Systems SA Sanitaire Pasche Sanitaire SA

Cylindres Getaz-Miauton SA Cuisines et lave et sèche-linge Sanitas Troesch SA

Nettoyages Blanc et Cie SA Tapis entrées Wibatec SA

Boîtes aux lettres Stebler Glashaus SA

Système lecteur badge Securiton SA

Revêtement loggias Menétrey SA

Aménagements extérieurs Bobst paysage et jardin Sàrl

Feux parking Kummler + Matter SA E-Smart eSMART Technologies SA

Le hall d’entrée principal dans son écrin de verre et de béton fait la part belle à la lumière naturelle.

UN ÉCRIN AUX ATOUTS NATURELS

Bois, terre crue et sobriété énergétique caractérisent le projet du nouveau centre scolaire Château d’Eau, à Marly, Fribourg. Magaly Mavilia

Utiliser le bois local et recourir aux entreprises de la région ont constitué les fondements du projet défini par le maître d’ouvrage. « Nous voulions privilégier des cycles courts à tous les niveaux, explique Bernard Clerc, vice-syndic et président de la commission technique. Et nous sommes très fiers d’avoir pu utiliser du bois de la région, soit 6000 m3 qui ont été débités, dans les temps, par la Corporation forestière Forêts-Sarine. »

Ces choix, effectués dès l’avant-projet (2020), ont été salués par les bureaux Ruffieux-Chehab Architectes SA (pilote du projet) et Tekhne SA Fribourg (partenaire du bureau d’architectes et en charge de la direction des travaux et du contrôle des coûts) et se révèlent judicieux au regard de l’actualité.

« C’est un projet très bien pensé dès le début et qui va loin dans ses réflexions environnementales, souligne Sylvie Caudron, directrice Tekhne SA Fribourg. Au départ, la décision du maître d’ouvrage d’utiliser du bois local n’était pas guidée par des facteurs économiques mais par un engagement sociétal, qui est celui de faire vivre l’économie locale. Mais elle s’est avérée être une excellente stratégie financière puisque les prix du bois en provenance de Suisse et de l’étranger ont connu une hausse incroyable ces derniers mois. »

BOIS ET TERRE CRUE, UNE ALLIANCE PARFAITE

Au-delà du fait que l’utilisation du bois et de la terre crue permet de répondre à un certain nombre de critères du label Minergie-ECO, ces matériaux apportent une grande douceur et une atmosphère calme particulièrement appréciable dans un lieu où évoluent des enfants. « Si le bois est un très bon isolant, il réagit vite à la chaleur. Pour éviter ces pics, nous avons opté pour la terre crue qui possède la propriété d’emmagasiner la chaleur durant la journée et de la restituer pendant la nuit, ce qui est tout à fait adapté pour un lieu dévolu à la petite enfance et qui plus est dans un contexte de réchauffement climatique », se réjouit Colette Ruffieux-Chehab.

Ces matériaux, de même que le béton, ont été laissés bruts aussi bien pour exprimer leur beauté naturelle qui se passe d’artifices que pour éviter l’utilisation de revêtements dont les effets sur la santé ne sont pas toujours connus. Pour le bureau d’architectes, la qualité de l’air est une question importante et tout particulièrement dans une école certifiée Minergie-ECO. En termes d’énergie grise, le bilan est plus que favorable. « Produites par Terrabloc, à Allaman, les briques d’argile sont réalisées grâce à la récupération de matériaux d’excavation de chantier dans un rayon très proche de l’usine de fabrication, ce qui est déjà, en soi, une forme de recyclage », précise Yann Christen, architecte associé.

© Ruffieux-Chehab

© Ruffieux-Chehab

Régulateurs thermiques complémentaires, le bois et la terre crue apportent de plus une grande douceur à l’ouvrage.

UN ÉCRIN PROTÉGÉ

Les trois bâtiments de géométrie simple entourent et protègent la cour de l’école. Ils contiennent l’école primaire et l’école enfantine (28 classes), ainsi qu’un lieu d’accueil extrascolaire et une salle de sport. Chacune des composantes est clairement identifiée par les couverts d’entrée, à la fois préaux et espaces d’accueil. « Nous avons volontairement décomposé le programme en trois bâtiments, de manière à réduire leur échelle sur le site tout en répondant à la topographie particulière, expliquent les architectes. Cela nous a permis de tirer parti de la pente naturelle et d’avoir, au final, une impression de volumes moins importants. » Conçus dans un esprit de modularité, les espaces intérieurs peuvent répondre à de futurs besoins d’agrandissement ou de flexibilité.

UN PARC COMME VOIE VERTE

Au-delà de la réalisation d’une nouvelle école et d’un préau pour enfants, ce projet s’inscrit dans un plan d’aménagement local qui inclut des tracés de mobilité douce en relation avec les quartiers alentour. Le contexte, de type résidentiel, offrait en effet peu de connexions de cheminement public. Un vaste parc fait donc à la fois office de zone de passage et de loisirs pour les élèves et les habitants. De petites placettes, des zones de repos et de jeux ponctuent cette parcelle de plus de 20 000 m2.

Pour assurer la cohérence de l’ensemble du projet, architectes et architectes-paysagistes ont travaillé en étroite collaboration dès l’avant-projet. « Généralement nous intervenons sur des sites construits ou plantés, mais, ici, nous avions à disposition cette immense surface assolée, ce qui est très rare, explique Jonathan Musy, architecte paysagiste associé du bureau Hüsler & Associés SA. L’ancrage et le fil rouge se sont dessinés assez simplement dans un jeu de contrastes entre des espaces plutôt bâtis, l’école et le paysage alentour. »

Les thèmes de végétation font référence au grand territoire : les formes arborées choisies faisant ainsi le lien avec le contexte rural de Marly. Le choix des essences devait à la fois répondre à des enjeux d’ambiance, d’écologie, mais aussi aux exigences climatiques, en constante évolution. L’érable champêtre indigène côtoie donc celui de Cappadoce, et ainsi de suite pour la plupart des arbres et arbustes. Sur les conseils du bureau Triform SA pour les questions environnementales et la qualité écologique du projet, des haies et arbustes à petits fruits ont été intégrés et font à la fois office de terreaux propices à la biodiversité et d’outils pédagogiques pour les enseignants.

© Corinne Aeberhard

© Laurent Pitard, Tekhne SA Fribourg

© Laurent Pitard, Tekhne SA Fribourg

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître d’ouvrage Commune de Marly

MANDATAIRES

Architectes Ruffieux – Chehab Architectes SA Tekhne SA

Architecte paysagiste Hüsler & Associés SA

Ingénieur civil SEGC Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur civil bois, acousticien et sécurité incendie Timbatec Holzbau ingenieure SA Ingénieur électricien SRG engineering scherler SA

Ingénieur CVC, physique bâtiment et minergie-P-Eco Energil Sàrl Ingénieur sanitaire Duchein SA Ingénieur géomètre DeLtaGEO SA

Éclairagiste Aebischer & Bovigny Spécialiste en environnement Triform SA

Cuisiniste Bureau de planification Yvan Tercier Géologue ABA-GEOL SA Visualisation 3D Nightnurse Images SA Spécialiste radon Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg / Centre romand de la qualité de l’air intérieur et du radon Signalétique Design NG Tornay Photographe Primula Bosshard

ENTREPRISES

Gestion des déchets Transvoirie SA Terrassements, maçonnerie, terrabloc, béton armé Antiglio SA

Travaux spéciaux –parois clouées Implenia Schweiz SA Introduction sanitaire Cossa Cotting Sanitaires SA

Échafaudage Fasel Échafaudages SA

Sciage et séchage du bois

Despond SA Collage des produits BLC JPF-Ducret SA

Sciage et collage des panneaux CLT Schilliger Garten GmbH Charpente Charpentes Vial SA Façades Ray SA

Fenêtres et portes bois-métal Gindraux Fenêtres SA Couverture et vitrage toit plat Geneux Dancet SA Stores toiles Storama AG

Installations électriques Établissements Techniques Fragnière SA

Installations de chauffage et ventilation Romande Energie SA Installations sanitaires RIEDO Clima SA

Ascenseurs

AS Ascenseurs SA

Plateforme élévatrice Högg Liftsysteme SA Menuiserie portes asservies Delta Türsysteme SA Menuiserie portes en bois G. Risse SA Cloison mobile Rosconi Systems SA Système de verrouillage Commerce de fer fribourgeois SA Sols sportifs Realsport SA Cuisine professionnelle Ginox SA Surveillance Vonlanthen Sécurité Sàrl

Engins de sports Alder + Eisenhut SA Système MCR Siemens Suisse SA Isolation coupe-feu ISSA SA

Photovoltaïque Groupe E Greenwatt SA Chapes Grégoire Progin SA

Chapes alourdissantes

Biollay Spezialbau SA

Chapes bétons durs Frutiger SA Plâtrerie Groupe Egli SA Serrurerie AWA Constructions Métalliques SA Peinture S. Waeber Peinture Sàrl Tapis de propreté HKM SA

Rideau obscurcissement Création-Intérieur Luminaires City techniques Sàrl XAL Switzerland Sàrl

Revêtement de parois en bois 3 plis Lambda SA (Lots 1 et 3) Raboud Groupe SA (Lot 2)

Menuiseries Röthlisberger AG

Aménagements extérieurs génie civil Format & Paysages Sàrl Aménagements extérieurs jardinage R. Krattinger SAGachoud Paysages SA

Ray SA

Rue Pierre-Yerly 1 CH-1762 Givisiez T +41 26 466 47 72 raysa@ray-sa-ag.ch www.ray-sa-ag ch

© Cédric

Trévisan, Tekhne SA Fribourg

Vue

LA RECONVERSION D’UN SITE À VOCATION INDUSTRIELLE

Le nouveau campus de la HEAD-Genève regroupe désormais cinq départements sur un seul site. L’ensemble architectural classé au patrimoine du 20e siècle s’est transformé en école d’art.

d’ensemble du campus et du parc Gustave & Léonard Hentsch. En rouge, le bâtiment H, à gauche le bâtiment E et tout à gauche en bleu, le bâtiment A.

Patricia Lunghi

Pour Jean-Pierre Greff, directeur de l’institution, c’est un tournant historique pour la HEAD: « Ce campus est une merveilleuse reconnaissance du travail collectif réalisé par l’école depuis sa création en 2007. Il ouvre un futur de tous les possibles pour notre institution. Ce grand projet de reconversion fait de la HEAD un véritable pôle d’excellence. Il lui permet également de recentrer ses activités, tout en encourageant les collaborations et les échanges transversaux entre départements.» Aboutissement exceptionnel de carrière, ce projet constitue pour Jean-Pierre Greff une brillante manière de quitter la scène.

Inauguré en juillet dernier, l’ensemble des bâtiments qui forme le nouveau campus, dans le quartier des Charmilles, s’inscrit dans une architecture existante. Cette reconversion permet désormais à l’école d’art et de design de recentrer ses activités sur un seul site et d’offrir un outil exceptionnel aux 800 étudiants de quelque 40 nationalités, distribués entre les départements Cinéma, Arts visuels, Architecture d’intérieur et Design d’espace, Communication visuelle, Illustration et Media Design, Mode et Design bijou. Seule exception, l’école conserve son historique bâtiment D, de 1878, situé juste à côté de la gare et dans lequel sont hébergés les départements Design mode, produit, bijou et accessoires, Design horloger et le nouveau HEAD Store, une

boutique d’objets de design, éditions d’art, publications, bijoux et vêtements créés par les étudiants et alumni.

LE NOUVEAU CAMPUS

S’inscrivant dans une continuité entre passé et futur, le nouveau campus situé à quelques arrêts de bus de la gare Cornavin est constitué d’un ensemble architectural classé au patrimoine du 20e siècle. Après la mise à disposition de trois édifices par la Fondation Hans Wilsdorf, des rénovations complètes ont été effectuées. Arborant fièrement son habit rouge, le bâtiment H date de 1910, a été restructuré en 1944 par l’architecte Jean Erb et a accueilli l’usine Tavaro et la chaîne de montage des machines

© HEAD

© Sven Högger

Vue du bâtiment H et de sa surélévation avec structure apparente.

à coudre Elna. Jouxtant le parc public Hentsch, il a été rénové en 2006 et la HEAD a commencé à s’y installer en 2017.

À l’issue d’un concours international, le jeune bureau d’architecture genevois Sujets Objets a été choisi pour réaliser la transformation des sous-sols, le renforcement sismique de tout le bâtiment ainsi que sa surélévation. Reprenant le langage industriel à travers les matériaux et la mise en valeur des éléments techniques volontairement en vue, notamment dans le plafond apparent, cette construction ajoute un étage et couronne de manière élégante et contemporaine l’ancienne structure. « Nous avons adopté une forme orthogonale,

volontairement simple et économique, dans la continuité de l’existant. La structure apparente en acier est peinte en rouge, faisant ainsi écho à la façade existante, dans une inversion du rapport intérieur-extérieur », témoignent les architectes Thierry Buache & Philippe Fuchs, associés du bureau Sujets Objets.

À quelques mètres de là, le bâtiment E était le siège administratif de l’ancienne usine Tavaro avant d’accueillir une banque privée, puis la HEAD en 2017. Inspiré par Le Corbusier et Oscar Niemeyer, dessiné par l’architecte genevois Georges Addor, le bâtiment construit entre 1954 et 1956 sur pilotis est emblématique du style moderniste international. Classé au

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La surélévation et transformation de cet immeuble industriel des années 40 a représenté un défi technique important. Pour ce faire, toute l’expertise des bureaux d’ingénieurs Pillet SA et Pillet Géotechnique SA a été nécessaire. La structure de la surélévation a été réalisée en ossature métallique et planchers mixtes acier/ béton, une solution qui permet de minimiser les charges apportées à la structure existante et donc de limiter les renforcements. De plus avec cette technique, les lourds travaux de coffrage et bétonnage sur une toiture existante ont pu être limités. Ponctuellement, la structure de l’immeuble existant a été renforcée avec des lamelles carbones, profilés métalliques ou micro pieux pour les fondations. La création de nouveaux noyaux (monte-charges, ascenseurs et cages d’escalier) a permis d’utiliser ces nouveaux murs pour renforcer le contreventement de la structure vis-à-vis du risque sismique et du vent.

Le bâtiment A avec, en gris, sa surélévation de deux étages.

← Une exposition des étudiants en Arts visuels dans le bâtiment A.

patrimoine depuis 2012, il abrite désormais la réception et les bureaux administratifs de l’école.

Pour compléter la visite, il suffit de traverser la route pour découvrir le dernier bâtiment A (baptisé A pour Arts). Conçue en 1934 par l’architecte Pierre Cahorne, cette structure de montage d’Hispano-Suiza a subi plusieurs transformations sous la direction de Jean Erb jusque dans les années 50. Coloré en bleu pour témoigner de sa nouvelle vocation artistique et surélevé de deux étages, il est à disposition de la HEAD depuis 2020 et accueille les étudiants en Arts visuels et Cinéma. Sous la direction de Favre+Guth Architecture, le bâtiment a été nettoyé de quelques volumes disparates et la rénovation s’est

portée sur l’enveloppe extérieure ainsi que sur certains éléments d’aménagement intérieur. Une surélévation de deux niveaux sur le bâtiment existant a également été réalisée. Le bâtiment A est labellisé HPE et Minergie. Le langage architectural d’origine est rehaussé par la reprise des encadrements saillants et des linteaux divisant les fenêtres dans leur hauteur, renforçant ainsi l’horizontalité des façades. La rénovation des vitrages avec système aluminium à section fine a permis de recréer le rendu et le tramage de l’époque, avec des performances thermiques et énergétiques actuelles.

© Thea Giglio

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

BÂTIMENT H

Maître d’ouvrage HES SO Genève

Assistant au maître d’ouvrage Atelier d’ici architectes

MANDATAIRES

Architectes et Direction de travaux Sujets Objets Expert Karsten Födinger Ingénieur civil Méry & Buffo ingénieurs civils Sàrl

ENTREPRISES

Démolition et maçonnerie Induni & Cie SA

Charpente métallique, façades et escaliers Morand constructions métalliques SA

Installations de chauffage et ventilation Stif Sàrl

Installations électriques Cometel SA

Installations sanitaires Constantin SA

Chapes et résines Balzan + Immer SA Fenêtres et portes intérieures

Alfer Construction SA Étanchéité

Cerutti Toitures SA Monte-charge Ascenseurs Menétrey SA Peinture et plâtrerie Nobile & Martin SA

Aménagements extérieurs Truchet Jardinier SA

Échafaudages

Miraco échafaudages SA Peinture Vansende Peinture SNC Stores Kästli & Co AG

Panneaux photovoltaïques Solstis SA Bâtiment A MANDATAIRES

Architectes Favre+Guth architecture SA

Ingénieur civil Pillet SA

Ingénieur CVC, acoustique, sanitaire, électrique, sécurité Amstein + Walthert AG

Physique bâtiment, bilan thermique, consultant thermique Amstein + Walthert AG

Ingénieur spécialisé façade BCS SA

Ingénieur environnement Alterego concept SA

Architecte paysagiste G. Henchoz – Arfolia SA

Concepteur d’éclairage Reflexion AG

ENTREPRISES

Démolition/Terrassement travaux spéciaux Orllati SA

Echafaudages

JDS Échafaudages SA Maçonnerie et béton armé Rampini & Cie SA

Construction métallique (surélévation) Berisha SA

Façade métallique surélévation Progin SA

Façade existante fenêtre + rez MCM

Etanchéité Dentan Frères SA Sécurité toiture Echamatec & Cie SA

Revêtement de façadesisolation et crépi DC Santos Sàrl

Protection solaire Schenker

Installations électriques Reelsa SA

Ensemble d’appareillage ATC Processing SA Paratonnerre Hofmann Capt Paratonnerre Sàrl

Lustrerie / lustrerie de secours Zumtobel

Détection incendie Securiton AG

Contrôle d’accès Stanley Security

Sono évacuation Fréquence TV

Automatisme du bâtiment Sauter Building Control Schweiz AG

Centrale d’air comprimé Schrad’air Compresseurs SA

Chauffage / Ventilation Alvazzi Groupe SA Corps de chauffe Energie solaire SA

Installations sanitaires Consortium RPA Ascenseurs Schindler SA

Plâtrerie / Peinture DiviSwiss SA Peinture intumescente Belloni SA

Boites aux lettres Ernst Schweizer AG

Portes intérieures en bois - porte EI30 André Stalder SA Système de verrouillage Yves Liardet SA

Cloisons mobiles Class Orga Bureau SA

Cloisons sanitaires CSC Chatelaine Chapes Bâtisols Romandie SA Sol sans joint Resinsol GmbH Setimac-Dentan SA

Carrelage Fetah SA MC Marbres & Carrelages Sàrl

Nettoyage du bâtiment PM Castors SA

Nettoyage de fin de chantier Cleaning service Aménagements extérieurs Truchet SA

© HEAD, Jimmy Roura

UN EMBLÈME AU QUARTIER DE L’ÉTANG

Situé dans la commune de Vernier, le projet « Évolution+ / Quartier de l’Étang » constitue l’un des plus importants projets privés de Suisse en cours de réalisation. « Les Atmosphères » en constituent la porte d’entrée.

Salomé Houllier Binder

Cette ancienne friche industrielle de 11 hectares aux portes de Genève incarne le renouveau urbanistique. Dirigé par la société Urban Project SA qui garantit la planification générale, le pilotage et la construction du quartier, ce méga-projet prévoit une large variété de services et de prestations.

De par sa situation en périphérie du site et aux abords de l’autoroute et de la route de Meyrin, Les Atmosphères s’imposent comme la porte d’entrée du quartier. Les bureaux d’architectes AAG+ et Favre & Guth d’abord, puis CCHE avec une collaboration multisite entre les filiales de Lausanne, Nyon et Genève, ont pensé cet îlot comme un espace de cohabitation intergénérationnelle, d’échanges, de convivialité et de proximité. S’étendant sur près de 95 000 m2, le projet constitue le plus grand pôle d’activités du quartier. Il comprend plus de 20 000 m2 divisibles d’espaces de bureaux, près de 20 000 m2 également de surfaces dédiées aux commerces et loisirs, un food-court, un hub hôtelier avec 698 chambres, une résidence étudiante ainsi qu’une résidence services. Une mixité plurielle – programmatique, générationnelle et sociale – qui permet de créer des synergies entre les populations.

MIXITÉ PROGRAMMATIQUE

Situées au nord-ouest du site, Les Atmosphères constituent l’un des sept îlots du quartier. Conçu comme le centre névralgique de ce dernier, le projet développe une multitude d’espaces selon une série de parcours et d’expériences. Conformément au plan urbain dessiné par l’agence Dominique Perrault Architecture, ces espaces s’organisent autour d’un socle et d’émergences que composent les étages supérieurs.

Chaque émergence possède une partie du programme, donnant à chacune une identité spécifique. Les deux premiers niveaux qui composent le socle accueillent diverses activités de commerce, loisirs et évènementiel. Au centre, un vaste atrium connecte l’ensemble des galeries aux espaces extérieurs. Un puits central, animé par les escalators, inonde de lumière naturelle les différents niveaux. Enfin, un mobilier en bois tout en courbe a été dessiné sur mesure, renforçant la singularité de ce lieu, entre activités commerciales, espaces de loisirs, de détente, de restauration et de rencontres.

DES INSTALLATIONS TECHNIQUES FLEXIBLES

Le bureau d’ingénieurs-conseils Weinmann Énergies a pris en charge la quasi-totalité des installations techniques du projet –chauffage, ventilation, climatisation, sanitaires, désenfumage, sprinklers, MCR (Mesures-commandesrégulation) et domotique–, à l’exception de l’électricité qu’il a sous-traitée. En plus de critères énergétiques très stricts et de critères de performance et de confort élevés, l’enjeu principal était de pouvoir assurer les besoins de chacun des utilisateurs variés. Face à la taille et à la complexité du projet, Weinmann Énergies a donc conçu des installations flexibles pouvant s’adapter à tout type d’usage. Des simulations numériques avec des paramètres de simultanéité ont permis de déterminer le bon dimensionnement des installations afin d’assurer en tout temps la prestation requise.

© CCHE

ATMOSPHÈRES

AVENUEDE L’ÉTANG

NATURE EN VILLE

La composante végétale joue un rôle crucial dans le projet. Développés par les architectes paysagistes Verzone Woods en collaboration avec le bureau d’architectes CCHE, les aménagements extérieurs favorisent l’articulation et la fluidité entre les différents éléments du programme. Des espaces ouverts, accessibles à tous et en tout temps, prennent la forme de jardins suspendus sur lesquels les cinq émergences reposent. Ces espaces de flânerie génèrent des atmosphères végétales variées, initiant le retour de la nature en ville : des collines qui suivent la topographie du socle ; un plateau minéral sur lequel émerge le centre commercial et s’établit le food-court ; des petites cours, une place, de grandes terrasses et un espace herbacé ; et enfin une forêt qui, structurée en strates végétales, agit comme un filtre visuel entre les façades. Chacun de ces sousespaces se singularise donc par des usages et une palette végétale spécifiques, résultant en un paysage riche à expérimenter. Possédant l’indéniable avantage de réduire le phénomène d’îlot de chaleur, ces jardins suspendus sont en effet aussi pensés pour créer une synergie entre les visiteurs, employés et résidents.

UNE MATÉRIALITÉ UNIE ET DIFFÉRENCIÉE

L’îlot se présente comme un ensemble unifié et cohérent grâce à des éléments de façades forts. Les cinq émergences sont revêtues de tôle ondulée, facilitant l’intégration de l’îlot dans le paysage urbain. Ces éléments préfabriqués sont nuancés entre chaque émergence, aussi bien au niveau des couleurs que des rythmes d’ondulation de la tôle, capturant ainsi les variations de lumière au gré des heures et des saisons. Le choix des teintes s’inspire du contexte. Côté Meyrin, les deux émergences contenant les hôtels possèdent des teintes plutôt dorées, conférant un aspect domestique. À l’opposé, l’émergence contenant les bureaux et se trouvant à côté des voies ferrées adopte une teinte bronze,

en rappel au caractère plus industriel des environs. Au milieu, les trois émergences restantes adoptent des teintes dégradées qui permettent de relier les deux extrémités.

La verticalité donnée par les gabarits et l’orientation de la tôle est temporisée par l’introduction de bandeaux horizontaux qui regroupent plusieurs étages entre eux et courent sur l’entier des façades, créant un lien architectural entre les bâtiments. La lecture de ces bandeaux est soulignée de nuit via un subtil travail d’éclairage dont l’intensité fluctue en fonction de l’heure. Réalisés différemment pour chaque émergence, ces groupements d’étages, contribuent, conjointement à la juxtaposition aléatoire des modules de fenêtres, à une vibration des façades. Le premier étage des émergences est quant à lui entièrement en verre noir, une façon de dialoguer avec l’extérieur en créant une perméabilité ainsi qu’une réflexion de la végétation sur les façades.

UN NOUVEAU MODÈLE

Pièce maîtresse du Quartier de l’Étang, c’est aussi celle qui s’achèvera la dernière. Finalisées en 2023, Les Atmosphères viendront donc clore ce gigantesque chantier. S’appuyant sur les spécificités de son environnement, Les Atmosphères deviendront la vitrine et le poumon du quartier. Sa connexion avec les autres émergences du quartier – et sa passerelle rejoignant les services situés de l’autre côté de l’autoroute – en feront un lieu unique et de référence à Genève.

Le projet réussit le pari difficile de créer un véritable pôle de vie à l’instar des centres-villes. La mixité offre une proximité de tous les services pour les futurs employés et habitants du quartier, générant une vie sociale vibrante. Pensés comme une ville en soi mais connectés à l’échelle du territoire, Les Atmosphères, et le Quartier de l’Étang, constituent un bel exemple de densification urbaine équilibrée au service d’un « nouvel art de vivre ».

© CCHE

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

MANDATAIRES

Maître d’ouvrage PG Promotors SA

Représentant du Maître de l’Ouvrage Urban Project SA Entreprise totale Implenia Suisse SA

MANDATAIRES

Architectes Favre+Guth Architecture SA AAG+ CCHE (CCHE Lausanne SA, CCHE Nyon SA, CCHE Genève SA)

Architectes Paysagistes Verzone Woods Architectes Sàrl

Ingénieur civil Lucini Cesare Sàrl Ingénieur CVSE Weinmann-Energies SA MAB-Ingénierie SA Jomos Protection incendie SA Ingénieur en acoustique AAB - J.Stryjenski & H.Monti SA

Ingénieur protection incendie BG Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur mobilité Citec Ingénieurs-Conseils SA Ingénieur SER Alterego concept SA Coordinateur sécurité Orqual SA Architecte Cuisiniste LAMA Architecture Sàrl Géomètre Haller & Wasser + Partner SA Éclairagiste Reflexion SA Paysagiste Verzone Woods Architectes Sàrl

Drone MF Drone SAS

ENTREPRISES Déchets Serbeco SA Apport matériaux Gestrag SA Échafaudage Implenia Suisse SA Roth Échafaudages SA Gros-Œuvre Induni & Cie SA

Maçonnerie Induni & Cie SA

Salles de bain

Eurocomponents (Suisse) SA

Bathsystem S.p.A

Bandeau eternit Morand Constructions Métalliques SA

Façade Progin SA

Vitrines du Mall Sottas SA

Équipement abri PC, Portes volets blindées et Portes blindées coulissantes Abriprotect SA

Étanchéité

Georges Dentan Genève SA Geneux-Dancet SA

Obturation coupe-feu et Isolations techniques Werner Isolations SA KB Ignifuge SA Belfor (Suisse) SA

Installations électriques Elettrocrivelli SA SPIE Suisse SA Novelec SA (abri PC)

Paratonnerre Hofmann Capt Paratonnerres Sàrl

Tableaux électriques Groupe E Connect SA

Groupe de secours

Dimag Energie SA Éclairage de secours Aprotec SA

Lustrerie façade extérieure IGuzzini Illuminazione Schweiz SA

Sûreté

PKE Electronics SA Détection alarme incendie Securiton SA

Hydraulique

EQUANS Techniques SA

Ventilation

Aerovent Crissier SA Alvazzi Groupe SA Cons. Haelg Alvazzi Thermex (abri PC)

Surpression et désenfumage Jomos Protection incendie SA

MCR Paul Vaucher SA

Sanitaires Cons. Milliquet SA Riedo Delerray Sauna - Hammam Nicollier Group SA

Cuisines collectives hôtel Ginox SA

Sprinkler

DES Systèmes de sécurité SA Ascenseurs et escalier mécanique Otis SA

Ascenseurs Menétrey SA

Plateformes élévatrices Gilgen Logistics SA

Nacelles de façade BMU Access Sàrl

Plâtrerie Claudio D’Orlando SA Diteco SA DiviSwiss SA

Portes métalliques AAV Contractors SA

Serrurerie Serrurerie 2000 SA ATP Serrurerie SA Portes en bois et habillage bois Wider SA

ACM Atelier Concept Menuiserie SA

Menuiserie intérieure Rotte Group Kft Alpina Bois SA

Cloisons mobiles Espace Mobile Sàrl G. Cacciamano

Revêtement sol du MALL 4m Group

Résine de sol ALB Sol Revêtements Sàrl Sols synthétiques HKM SA L&F sols SA

Carrelage CRT Construction Sàrl GVA Carrelages SA Parquet Multinet Services SA Faux-planchers techniques Lenzlinger Fils SA Faux-plafonds métalliques MWH Suisse SA

Nettoyage de façade JL Services SA Enseignes Arko Visuel SA

Gestion parking Schenk Systeme SA Gestion parking vidéosurveillance Audio-video g+m SA Amex podium Leonelli & Fils Boccard Parcs et jardins SA

Surveillance de site Python Sécurité SA

FUTUR QUARTIER DE L’ORÉE À CRISSIER

Pensé par huit bureaux d’architectes et quatre architectes-paysagistes, le projet s’étend sur 67 000 m2

Magaly Mavilia

En première étape, ce vaste projet comprendra 420 appartements répartis dans 13 bâtiments face aux Alpes et au Jura ainsi que plus de 7000 m2 de commerces et de bureaux. Une école primaire, un établissement médico-social (EMS) et une offre gastronomique feront de ce nouveau quartier un pôle majeur de l’Ouest lausannois.

En 2012, le projet lauréat du MEP (mandat d’études parallèles) prévoyait une structure en trames, avec une grande richesse volumétrique et typologique. Ceci pour développer un quartier doté d’une image et d’une identité fortes, tout en restant très ouvert à son environnement par la qualité et le traitement des espaces publics.

Lors de la pose de la première pierre du chantier, Marcel Gilgen, architecte EPFZ et responsable du développement des projets chez PLAZZA AG, a rappelé le cadre historique de ce projet : « Il y a 164 ans, la “ Briqueterie, Tuilerie & Poterie de Renens ” entrait ici dans l’histoire, avec le premier four tunnel, en tant que briqueterie la plus moderne d’Europe. La famille Schmidheiny y détenait une participation majoritaire et est encore aujourd’hui un actionnaire important de PLAZZA AG. Lorsque la production de matériaux de construction a été abandonnée sur ce site, PLAZZA, en collaboration avec la commune de Crissier, a abordé l’idée de revaloriser la friche industrielle qui avait été créée. »

SEIZE BUREAUX POUR UN PROJET COMPLEXE

Le plan de quartier a été établi par le lauréat du mandat d’études parallèles : l’agence de reconfiguration territoriale AWP Paris. Pour l’élaboration du projet de l’ouvrage, PLAZZA a mandaté huit bureaux d’architecture ainsi que quatre bureaux d’architectes paysagistes.

HRS Real Estate SA a remporté par la suite l’appel d’offres en entreprise totale organisé par PLAZZA. Pour des questions d’efficacité, HRS Real Estate SA a mandaté Itten+Brechbuhl SA comme architectes d’exécution, et la coordination des aménagements extérieurs à l’antenne lausannoise de Monnier Architecture du paysage SA.

« Nous souhaitons un niveau élevé de diversité, ce qui entraîne naturellement de grands défis dans la phase de conception et d’exécution, reconnaît Marcel Gilgen de PLAZZA. Et ceci tant pour les différents acteurs que dans l’organisation et la gestion d’un projet de cette taille, qui est très complexe. »

Pour l’entreprise générale et totale HRS Real Estate SA, la multiplicité des intervenants est en effet le grand défi de ce chantier. « Mais c’est aussi ce qui fait son originalité, se réjouit Aymard de Roquemaurel, chef de projet principal pour L’Orée au sein de HRS Real Estate SA. Il y a une logique à la base du projet de PLAZZA qui souhaitait aussi une grande diversité au niveau des étages de chaque bâtiment ; cela afin de jouer sur les hauteurs

et de dégager un maximum de vues sur le grand paysage. Chaque lot aura une typologie de façades et des couleurs différentes. Du fait de cette diversité et des modes de construction spécifiques de chaque bureau d’architectes et de paysagistes, c’est à nous de nous approcher au maximum de leurs demandes en adéquation avec l’ampleur et le volume du projet dans un délai condensé. » Les travaux de terrassement ont débuté en octobre 2021. En mars 2022, HRS Real Estate SA a entamé la réalisation des premières constructions. La première étape de location se terminera en 2024.

UNE INVASION DE NATURE

De par son emplacement, le site a les qualités d’un belvédère visible à distance proposant des cadrages sur un paysage aux couches multiples : le lac, le Jura, les Alpes. Cette situation unique de surplomb est directement environnée d’éléments paysagers forts : vergers, rivière et forêts.

« C’est à partir de cette mise en tension entre plusieurs paysages forts que le projet identifie l’échelle paysagère comme structure de l’espace urbain et point de départ du projet », explique le bureau AWP Paris. Cette ouverture met en valeur les vues sur le grand paysage et orchestre une « invasion » de nature, en résonance avec un système de cours et de jardins intérieurs d’échelles diverses, entre les architectures. Le quartier sera relié par une voie verte au futur parc de la Mèbre créé par la commune.

UN VILLAGE À TAILLE HUMAINE

« Outre l’aspect architectural, c’est évidemment la diversité sociale qui apportera de la vie dans le quartier. Notre plus grand défi est de créer un projet économiquement viable avec une offre très attrayante d’appartements et de locaux commerciaux », souligne Marcel Gilgen.

La première phase de construction comprendra 420 appartements en location adaptés aux familles, pour lesquelles la commune mettra à disposition une nouvelle école primaire avec des unités d’accueil pour écoliers et une salle de sport. Le maître de l’ouvrage espère également pouvoir accueillir une crèche. Les seniors bénéficieront d’un EMS, planifié et érigé par la fondation d’utilité publique « La Rozavère » et le canton de Vaud sur une unité d’aménagement en droit de superficie (DDP). Des commerces de proximité et une offre gastronomique pourvoiront aux besoins quotidiens des habitants. Les logements vont du studio aux 5,5 pièces, en rez-de-chaussée et en étage, traversant ou en duplex. Des jardins ou des terrasses, des balcons et des loggias les enrichissent.

« La vision à long terme en matière de durabilité environnementale est également une caractéristique du projet L’Orée. En utilisant le chauffage à distance local et l’énergie solaire, nous basons notre approvisionnement énergétique en majeure partie sur des ressources renouvelables et locales », précise Marcel Gilgen.

La multiplicité des architectures crée des identités propres et une âme au sein d’un quartier.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître de l’ouvrage Plazza AG

Représentant au maître d’ouvrage IEC SA

Entreprise totale et générale HRS Real Estate SA

MANDATAIRES

Architectes projet RDR architectes SA Pierre-Alain Dupraz architectes Architram architecture et urbanisme SA Localarchitecture Sàrl Bunq SA

Bachelard Wagner architekten AG HHF architekten ETH SIA BSA, Tatiana bilbao estudio Architectes éxecution Itten+Brechbuhl SA

Ingénieurs civil RLJ Ingénieurs Conseils SA MP ingénieurs Conseils SA Petignat & Cordoba SA

Ingénieurs électricien ET Conseils Sàrl AD Engineering Sàrl

Ingénieur CVCS & AdB TP AG

Ingénieur protection incendie Ignis Salutem SA

Architectes paysagiste Atelier Descombes Rampini SA L’atelier du Paysage Jean-Yves Le Baron Sàrl

Pascal Heyraud Architecte paysagiste

Architectes paysagiste exécution Monnier Architecture du Paysage SA

Géomètre Renaud et Burnand SA

Constats avant travaux Constats.ch Sàrl

ENTREPRISES

Station traitement des eaux ABL Recy-Services SA Échafaudages E.S. Echafaudage Services SA

Fouilles isolées et fouilles en rigole FFA SA Rod SA

Forages dirigés Zmoos SA

Curage canalisations intérieures Romandie Assainissement SA

Béton et béton armé Claudio D’Orlando SA Induni & Cie SA

Maçonnerie Claudio D’Orlando SA Bâtibriques Sàrl

Équipement abri PC Metal Assistance Montage SA Fenêtre bois-métal G.Baumgartner AG

Étanchéités souples PHIDA Étanchéité (VD) SA BBL SA

Installations électriques EF – Firt Sàrl

Multi-Maintenance SA Mise à terre Léman Paratonnerres Sàrl

Liaisons sous radiers Riedo Clima SA

Installations sanitaires

VLA Groupe SA As technik SA Gippa Bernard et François SA

Équipements de cuisine Sanitas Troesch SA Ascenseurs AS Ascenseurs SA

Caméras de chantier Matech-Digital Sàrl Frais de surveillance par des tiers Swissprotects Sàrl

DE NOUVEAUX JOYAUX À CHÊNE-BOURG

Situé au sein du nouveau quartier construit autour de la station du Léman Express, le bâtiment Tourmaline propose un lieu de mixité sociale.

Texte : Salomé Houllier Binder Photos : Cédric Widmer

Les abords de la halte ferroviaire du Léman Express de ChêneBourg (GE) sont en train d’achever leur mue. Après la tour Opale réalisée par les architectes français Lacaton & Vassal, c’est au tour du bâtiment Tourmaline d’être livré. Il a été inauguré le 15 septembre dernier. Mené par les architectes de Group8, l’ouvrage fait partie d’un projet comprenant deux bâtiments. Le second, baptisé Saphir, sera complété courant 2023, venant mettre un point final au nouveau quartier.

Tous deux de forme rectangulaire, Tourmaline et Saphir s’implantent en longueur, parallèlement à la gare. Saphir, placé dans le prolongement de Tourmaline, se caractérise par un pan coupé formant une pointe qui génère une ouverture plus fluide sur la place de la gare. Chaque bâtiment accueille des usagers spécifiques : Saphir propose des logements en PPE et Tourmaline du logement social pour diverses populations. Malgré cette différenciation, les architectes ont tenu à développer un langage commun pour les deux bâtiments. Ainsi, dès les prémices du concours lancé en 2012, les deux ouvrages ont été pensés comme un ensemble cohérent, avec quelques subtiles variations de matières qui confèrent à chacun un caractère singulier.

UNE INTÉGRATION RÉUSSIE

Le projet s’insère dans un contexte urbain dense et complexe. Afin de dialoguer avec la trame réticulée des émergences d’acier et de verre conçue par Ateliers Jean Nouvel et Éric Maria Architectes pour la gare, les architectes établissent eux aussi leur propre trame. Le projet parvient ainsi à supporter et même à prolonger l’échelle de la gare et de son parvis. Traversant les deux bâtiments, la trame dissimule les programmes différenciés, évitant ainsi toute stigmatisation. Ici, ce sont les avantages de la ville générique qui priment.

Le projet conçoit les constructions à la manière d’« étagères urbaines », avec une structure en béton réalisée simplement en superposant des poteaux massifs et de fines dalles. Reprenant l’effet de biseau de la pointe du bâtiment Saphir, certains poteaux sont tournés à 45 degrés. Ce choix purement esthétique induit une dématérialisation et une légèreté de la façade qui facilitent son intégration. Côté sud, c’est un poteau sur deux qui est tourné et alterné d’un étage à l’autre, conférant un dynamisme certain à la façade. La forme géométrique du carré posé sur la pointe devient par ailleurs un thème qui traverse tout le projet à différentes échelles, à l’instar des luminaires dans les cages d’escalier ou encore de la tablette portant les boîtes aux lettres.

La trame régulière de la façade dialogue avec celle de la halte ferroviaire.

UN LIEU MIXTE

Tourmaline se veut un lieu de vie multigénérationnel. Avec des logements sociaux (HM et HLM), des appartements relais, un foyer de jour et des appartements pour personnes âgées, des logements communautaires pour jeunes en formation ainsi que des logements de qualité offerts aux personnes se trouvant dans la précarité ou dans des situations temporairement compliquées. Les appartements sont conçus selon une même typologie de base qui connaît des variations selon les locataires. Axés sur la fluidité, les appartements sont conçus sur la base d’un espace de jour libre, traversant dans la longueur et ponctué d’événements logés entre les piliers de béton. Un hall d’entrée et un espace bibliothèque avec bureau complètent le programme, offrant une flexibilité d’usage non négligeable depuis l’avènement généralisé du télétravail.

Enfin, la loggia devient une pièce supplémentaire ouverte sur l’extérieur, bien définie par l’encadrement des poteaux. Le caractère traversant des logements permet d’offrir des dégagements et des vues contrastées du site. Au nord, une vaste esplanade ouvre des perspectives sur un paysage verdoyant. Au sud, la proximité des immeubles en vis-à-vis de la rue des Charbonniers confère au projet un caractère résolument urbain. Pour répondre à la diversité des usagers, un portique distribue les entrées et les arcades au rezde-chaussée en parcourant toute la longueur des deux bâtiments. Offrant un espace abrité, cette forme urbaine agit comme un seuil entre l’espace public et privé. Cherchant des relations intéressantes avec la ville mais aussi avec les logements aux étages, elle confirme ainsi le statut urbain de la rue.

En façade, ce caractère urbain est temporisé par l’introduction de panneaux de bois qui évoquent la domesticité des intérieurs. La présence de stores coulissants de couleur rouge rend plus visible les rythmes de vie variés des usagers. La couleur se retrouve par ailleurs à l’intérieur, dans une teinte bordeaux pour les escaliers réalisés avec un béton brut teinté dans la masse. Enfin, le travail de contraste entre le fini granuleux des poteaux et celui lisse des têtes de dalle réduit subtilement l’effet massif du béton et apporte une profondeur à la façade.

UNE VILLE DENSE ET COMPLEXE

Ainsi, le projet présente une figure urbaine singulière. C’est un ouvrage qui représente à la fois le contexte très urbain dans lequel il s’insère, à l’instar du choix du béton comme une

évidence pour prolonger la ville minérale, mais qui respecte pour autant le caractère domestique de son programme. Plusieurs affectations se superposent et s’entremêlent, les connexions sont ainsi densifiées et les acteurs multipliés. En plus des CFF, de la commune de Chêne-Bourg et des maîtres de l’ouvrage, il a aussi fallu interagir avec la Fondation des Parkings pour le parking relais situé sous le bâtiment Tourmaline, et avec le groupe Migros pour le centre commercial situé sous le bâtiment Saphir. Cela aboutit à un projet complexe et puissant qui enrichit le bâti existant.

Des espaces traversants et fluides structurent les appartements.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maître d’ouvrage Fondation Nicolas Bogueret (FNB)

Représentant du Maître d’ouvrage AS Immo SA

MANDATAIRES Architectes et direction des travaux Group8

Ingénieur civil AB Ingénieurs SA

Ingénieur CVSE Energy Plus Ingénieurs SA

Ingénieur protection incendie - sécurité Orqual SA

Ingénieur en acoustique Décibel Acoustique SA

Géomètre HCC ingénieurs géomètres SA Ingénieur parasismique Résonance Ingénieurs Conseils SA

ENTREPRISES

Béton armé - Maçonnerie Induni & Cie SA

Échafaudages Von Ro Échafaudages SA

Façades bois JPF-Ducret SA

Façade métallique Progin SA

Fenêtres bois-métal Norba Genève SA

Couverture, étanchéité et isolations Geneux Dancet SA

Obturations coupe-feu Fire System SA Stores en toile Schenker SA

Installations électriques EGGTELSA SA

Installations de chauffage Bosson & Pillet SA

Installation de ventilation Aero Technologies SA

Instalaltions sanitaires NL Sanitaire SA

Cuisine standard Gétaz-Miauton SA Cuisines Forster JJH Cuisines Diffusion SA

Appareillages ménagers Hoovernez Sàrl

Ascenseurs Kone (Suisse) SA

Plâtrerie et peinture Michel Cona SA

Ouvrages métalliques Serrurerie 2000 SA Boîtes aux lettres Schweizer AG

Équipements vélos Velopa AG

Système de verrouillage Jean Musina SA

Chapes LAIK SA

Revêtement de sol synthétique Lachenal SA

Carrelages et faïences Bagattini SA

Revêtement de sol en bois

Bernardino Revêtement de sols Sàrl

Faux-plafonds en métal Lumiverre Plafonds SA

Assèchement d’ouvrage Krüger + Cie SA

Nettoyage du bâtiment Fast Services SA

Gestion déchets Jaquier Services SA

ENTREPRISES

Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.

L’UNIVERS DU BAIN

Le fabricant suisse Framo propose des meubles de rangement et des lavabos avec le plus large choix de modèles, de couleurs, de matières et d’accessoires possible,afin de créer une salle de bain personnalisée et sur mesure.

La salle de bain contemporaine est devenue une pièce à part entière avec des équipements, des meubles de rangement et des accessoires décoratifs. C’est désormais un espace personnalisé où l’on passe de plus en plus de temps.

Raison pour laquelle Framo propose une grande collection de rangements et de meubles, pour tous les goûts mais aussi pour tous les budgets.

LE PLUS LARGE CHOIX

Dans son dernier catalogue bains, le fabricant présente ses différents modèles, ses collections et leurs possibilités quasi illimitées d’adaptation et de déclinaisons. Grâce à une conception innovante et un processus de fabrication automatisé, Framo réalise des produits uniques et de grande qualité, à la demande et dans un court délai.

D’abord au niveau des modèles, il propose autant du design épuré

aux lignes claires et minimales que des modèles au style déco ou plus sophistiqué. Ensuite, au niveau des lavabos, il offre un large choix de vasques à poser, à encastrer ou semi-encastrer, dans des formes arrondies ou plus angulaires, avec des supports en bois, en céramique, en marbre artificiel mat ou brillant. Côté mobilier, les faces façon bois sont disponibles dans 60 couleurs mais aussi en miroir ou en métal. Et pour ceux qui le préfèrent, la maison propose aussi différentes essences de bois véritable.

D’un point de vue purement pratique, les armoires de toilette Framo sont disponibles en 60, 70, 80, 90, 100 ainsi que 120 cm. Elles offrent de beaux volumes de rangement pour un confort optimal. Elles sont aussi équipées d’un éclairage LED de haute technologie qui émet une lumière sous 3 angles différents, vers le bas, le haut et de face. framo.ch

La ligne Harmony. Des meubles aux lignes claires avec lavabos à poser ou à encastrer, avec faces disponibles dans toutes les couleurs Framo ou même en bois véritable.

© Hoval

La chaudière à pellets Hoval BioLyt 15 assure le chauffage d’un appartement de 5,5 pièces et d’un logement de 3,5 pièces.

Lors de la rénovation de cette ferme centenaire, le propriétaire a choisi une chaudière à granulés de bois Hoval BioLyt 15.

© Hoval

UNE SOURCE DE CHAUFFAGE À

BASE DE BOIS

Adopter une chaudière à pellets offre bien des avantages, mais isoler d’abord sa maison reste incontournable. Exemple.

Bruno Trachsel a acheté une vieille ferme non loin de Thoune, réalisant ainsi l’un de ses rêves. Il savait pertinemment que la maison nécessiterait certaines remises à niveau sur le plan énergétique : il a porté son choix sur un chauffage aux granulés de bois issus de la production régionale. Il profite ainsi à la fois d’une source d’énergie de proximité à prix stable et sans impact sur le climat.

Mais avant de choisir et de dimensionner la future chaudière de sa ferme, le propriétaire a commencé par des travaux de rénovation et d’isolation du bâtiment centenaire, à savoir le remplacement de toutes les fenêtres et des portes extérieures. Pour la production de chaleur, plusieurs options ont été envisagées avec les conseillers de Hoval SA, dont une pompe à chaleur. Mais le bois a été le choix du cœur pour Bruno Trachsel.

« J’affectionne ce matériau pour plusieurs raisons, explique-t-il. C’est une matière première noble, neutre en CO2, indigène et renouvelable. En outre, avec ma chaudière à pellets je suis en mesure d’effectuer des réglages, de définir les paramètres et de procéder à des optimisations constantes. Sans oublier que les granulés de bois sont un vecteur énergétique réputé pour ses prix stables, ce qui, en ces temps de hausses délirantes des prix des combustibles fossiles, procure sécurité et autonomie face aux aléas géopolitiques. »

En passant d’une chaudière à mazout au modèle à pellets Hoval BioLyt 15, le propriétaire a réalisé d’importantes économies sur sa facture tout en assurant la sécurité de son approvisionnement en énergie. MM / hoval.ch

CHUARD INGÉNIEURS FRIBOURG SA

Spécialisée dans les installations thermiques et aérauliques, l’antenne fribourgeoise de Chuard Ingénieurs propose des solutions durables face à la transition énergétique.

Le leitmotiv de cette entreprise, certifiée ISO 9001 / 14001 et 45001 et formatrice d’apprentis, est la mise en place de systèmes qui doivent rester simples et efficaces pour l’utilisateur. « Dans la rénovation, notre préoccupation principale est de trouver des solutions pragmatiques tant sur le plan financier qu’au niveau énergétique, souligne Jérémy Corpataux, directeur du bureau de Fribourg depuis 2021. Pour les constructions neuves, notre défi est de planifier des solutions techniques répondant aux attentes et besoins du maître de l’ouvrage et des utilisateurs. La technique dans le bâtiment doit rester la plus discrète possible. »

Forte d’une dizaine de collaborateurs, Chuard Ingénieurs Fribourg SA met ses compétences au service de ses clients depuis le concept énergétique jusqu’à la réception des travaux. Ces projets concernent tous types de bâtiments : logements, bâtiments administratifs, écoles, hôpitaux, bâtiments industriels, etc.

Chuard Ingénieurs Fribourg fait partie de la société Chuard Ingénieurs qui fêtera son demi-siècle d’existence en 2023. Le groupe, également implanté dans les cantons de Vaud et Genève, comprend les bureaux d’ingénieurs Sorane SA et FluidesConcepts SA. Chuard Ingénieurs dispose ainsi au sein du même groupe de compétences reconnues tant dans les domaines des techniques CVC-MCR, des installations sanitaires que de la conception énergétique. Une synergie de compétences qui permet de proposer des solutions globales et coordonnées pour tous types de mandats. chuard-ing.ch

Dernier projet en cours de Chuard Ingénieurs Fribourg, le nouveau bâtiment pour les cours interentreprises à Villaz-Saint-Pierre sera livré en 2024.

© Thomas Sponti / deillon delley architectes

STEAMFY D’ELECTROLUX

Avec la nouvelle fonction du four Profi Steam, la cuisson à la vapeur est un jeu d’enfant.

Grâce à la fonction Steamify®, le four Electrolux Profi Steam ajuste automatiquement la quantité de vapeur et garantit la réussite de la cuisson. Une innovation qui change tout, car si la cuisson vapeur fait de plus en plus d’adeptes, le dosage de celle-ci reste parfois délicat. Avec Steamify® l’utilisation est si intuitive qu’elle lève toutes les interrogations. Un curseur tactile permet de sélectionner la température désirée, Steamify® ajoute ensuite automatiquement la quantité de vapeur optimale.

Sécurité supplémentaire pour l’utilisateur, une sonde de température est intégrée. Elle mesure la température des aliments « à cœur » et informe dès que le niveau de cuisson souhaité est atteint. Par ailleurs, la fonction de régénération permet de réchauffer les éventuels restes en préservant leur goût d’aliments fraîchement cuits.

Autre atout proposé par la marque Electrolux : l’application Connectivity. Elle permet de régler et de démarrer le four à distance via un smartphone et de trouver le repas prêt en arrivant à la maison.

Avantage supplémentaire, l’esthétique des produits qui se caractérise par ses lignes contemporaines élégantes. Le design « Millennium » a été créé spécialement pour la Suisse et se distingue par la qualité des matériaux utilisés, le soin des finitions et l’attention accordée aux détails. electrolux.com

PROLUX

Les tôles thermo-conductrices en aluminium collées sur l’ensemble de la surface diffusent uniformément la chaleur, ou le froid.

Le système sec « x-net EPS19 » de Prolux est idéal pour un montage rapide lors de rénovations. Il peut également être utilisé en construction quand des hauteurs de montage minimales sont requises. Sa conductivité de la chaleur est élevée, avec une diffusion rapide. Quant au système sec « eco » il comporte des panneaux en fibre de bois qui permettent de réduire le bruit d’impact. De plus, ils sont légers et facile à poser.

Prolux offre encore d’autres solutions pour s’adapter aux besoins individuels. Que ce soit à la planification, au montage ou à l’utilisation. prolux-sa.ch

Le chauffage de sol x-net EPS19 est facile à poser avec une hauteur de montage de 31 mm.

MINO SA

Depuis sa fondation en 1925 par Ernest Mino, l’entreprise Mino SA a connu un fort développement sans perdre son caractère familial. Avec la fumisterie puis avec le chauffage collectif pendant deux générations, Mino SA a développé son activité dans le domaine du génie climatique. Aujourd’hui, c’est la quatrième génération, en la personne de Pascal Mino, qui est aux commandes. Forte de 115 collaborateurs, l’entreprise assure la conception, l’installation, la maintenance, l’optimisation et les audits techniques de systèmes de chauffage, ventilation, climatisation, réfrigération et automatisme du bâtiment (domotique). Active dans les domaines du résidentiel, tertiaire, grand tertiaire, santé, industrie, et industrie pharmaceutique, Mino SA est certifiée ISO 9001, 45001 et partenaire SIGéco 21. Membre du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP), la société est présente à Genève, Lausanne et Collombey (VS) et compte bien poursuivre son développement sur l’ensemble de la Romandie. mino.sa

LE SALON DU BOIS

SalonBois se tiendra du 9 au 11 février à Bulle. Il accueillera 94 exposants spécialisés dans la construction en bois.

Créé il y a 20 ans, SalonBois se déroulera pour la 16e fois dans les halles d’Espace Gruyère. Avec la présence de nombreux négociants et scieries industrielles, les menuisiers et charpentiers trouveront la gamme de produits bois pour satisfaire leurs besoins et leur clientèle. Notamment, des machines, de l’outillage et ferrements mais aussi des services concernant la filière. Le secteur énergie sera représenté par des producteurs de systèmes de chauffage à bois et de plaquettes forestières et pellets.

Le programme de conférences s’annonce passionnant : Le vendredi 10 février, un séminaire traitera de la place du bois dans les bâtiments historiques. Cinq intervenants présenteront leurs points de vue sur le potentiel de la filière bois dans ce type de bâtiments. La conférence du samedi, intitulée « Le bois à toutes les sauces », est ouverte aux propriétaires forestiers en particulier

et au grand public en général. Les intervenants détailleront les multiples possibilités d’utilisation du bois. L’inscription aux conférences est obligatoire : info@salonbois.ch.

Le samedi 11 février, SalonBois propose une activité d’initiation au travail du bois, avec le concours des apprentis de la filière bois de l’EPAC de Bulle. Elle s’adresse aux enfants et aux adolescents.

L’invité d’honneur de l’édition 2023 est le Laboratoire des constructions en bois IBOIS. Son objectif consiste à développer une nouvelle génération de constructions en bois, en utilisant une large gamme de produits allant du bois rond aux bois manufacturés en passant par les produits dérivés du bois.

Plus d’informations : salonbois.ch. Horaires: jeu 10h-21h, ven 10h-18h, sam 10h-17h

gestion d’énergie depuis 1925 Tél. 024 472 88 88 Fax 024 472 88 77 collombey@rothechafaudages.ch www.rothechafaudages.ch

AGENDA

EXPOSITIONS

de la planification à l’époque des Lumières françaises à la Suisse postmoderne. La métaphore exprimée par André Corboz du « territoire comme palimpseste » reste plus que jamais d’actualité et pertinente.

TEATRO DELL’ARCHITETTURA / tam.usi.ch Jusqu’au 5 février

BÂLE

MAKE DO WITH NOW : NOUVELLES ORIENTATIONS DANS L’ARCHITECTURE JAPONAISE

Cette exposition collective met en lumière de jeunes talents peu connus de l’architecture japonaise, dont les conceptions et les processus répondent à des questions contemporaines urgentes – crise climatique, changement social, néolibéralisme – et redéfinissent ainsi le rôle des architectes.

Au lieu de se résigner, cette génération d’architectes choisit d’affronter ces défis de front. Faisant de leur position marginale une force, ils développent une série de pratiques critiques, écologiques et sociales qui font preuve de créativité, avec des ressources limitées, des matériaux trouvés ou des espaces existants.

SAM / sam-basel.org Jusqu’au 12 mars

LAUSANNE

VERT. LA NATURE EN VILLE

Le Musée historique de Lausanne aborde la problématique environnementale sous le prisme du rapport complexe entre nature et cité, à travers l’histoire et les évolutions actuelles. Des manifestations pour le climat aux enjeux urbanistiques, l’exposition décortique la somme d’informations et de solutions à laquelle l’individu est confronté, pour l’inviter à se questionner et, peut-être, à reconsidérer son rôle.

MUSÉE HISTORIQUE LAUSANNE lausanne.ch / Jusqu’au 29 janvier

MENDRISIO

LE TERRITOIRE COMME PALIMPSESTE : L’HÉRITAGE D’ANDRÉ CORBOZ

L’exposition se propose d’examiner le corpus complexe des travaux d’André Corboz, historien de l’art et urbaniste genevois, dont le fonds de livres et de documents est conservé par la bibliothèque de l’Académie d’architecture de l’USI à Mendrisio et dont les intérêts vont de l’œuvre de Palladio aux grilles territoriales des États-Unis,

ZURICH

MERVEILLE OU HORREUR ? DE NOTRE RELATION À LA CULTURE DU BÂTI

La culture du bâti est sujette à controverse : qu’est-ce qui doit être démoli et céder la place au neuf ? Qui décide de la beauté et de ce qui doit être protégé ? Le discours sur la culture du bâti est dominé par des spécialistes, mais le point de vue de la population, sa participation et son engagement deviennent de plus en plus importants. Cette exposition montre comment la construction et la culture du bâti sont perçues dans la société et comment les gens s’engagent en faveur des bâtiments, des quartiers et des espaces verts.

MAISON DU PATRIMOINE / VILLA PATUMBAH maisondupatrimoine.ch Jusqu’au début 2024

SALONS

BULLE SALON BOIS

Ce salon réunit tous les deux ans sous un même toit des exposants de tout le pays, actifs dans le large domaine du bois. Il offre sur plus de 5000 m2 tout ce dont a besoin celui qui souhaite construire, transformer, rénover sa maison, ainsi que l’équipement complet pour menuisiers, charpentiers et ébénistes. La manifestation propose également des ateliers d’initiation aux métiers du bois, des tables rondes et des conférences. Le Laboratoire des constructions en bois (IBOIS) de l’École polytechnique fédérale de Lausanne sera l’invité d’honneur du salon qui fêtera ses 20 ans.

ESPACE GRUYÈRE / salonbois.ch Du 9 au 11 février

LUCERNE APPLI-TECH

Salon professionnel pour le secteur de la peinture et de la plâtrerie, de la construction à sec et de l’isolation. Une centaine d’exposants venant de toute la Suisse présenteront leurs innovations, ainsi que des produits et solutions éprouvées. Quelque 30 conférences permettront de s’informer sur les connaissances techniques actuelles, ainsi que sur les dernières actualités de la branche et de bénéficier des conseils d’experts.

MESSE LUZERN / appli-tech.ch Du 8 au 10 février

CONGRÈS/ CONFÉRENCES

FRIBOURG

JOURNÉES SUISSES DU DROIT DE LA CONSTRUCTION 2023

Depuis leur première édition en 1975, les Journées suisses du droit de la construction ont fait leurs preuves et convaincu les praticiens. Elles réunissent tous les deux ans de nombreux spécialistes du droit, de l’économie, de l’administration et de la construction afin d’examiner les questions actuelles du droit privé et public et de la construction.

UNIVERSITÉ DE FRIBOURG / unifr.ch Les 26 et 27 janvier

GENÈVE

BIM DAY GVA

Une journée pour découvrir les nouveaux outils et les nouvelles technologies du secteur de la construction : robots, drones, réalité virtuelle, réalité augmentée, logiciels de pointe… Un programme complet de conférences où des experts de renommée offriront leur savoir-faire sur les thématiques actuelles du secteur et partageront leurs méthodologies et leurs astuces pour améliorer les performances.

PALEXPO / bimdaygva.ch Jeudi 2 février

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