Longtemps perçu comme une marge à aménager ou un arrièreplan à composer, le paysage revient au centre du projet. Non plus comme décor, mais comme présence : un milieu vivant, un territoire à activer. Ce renversement engage une autre posture. Il ne s’agit plus de planter pour verdir, mais de réintroduire du vivant dans les tissus urbains. Le sol, l’eau, l’air, la lumière (re)deviennent des conditions premières. Revitaliser les sols, laisser l’eau s’infiltrer, offrir l’ombre par la canopée et la fraîcheur par la diversité végétale.
Composer avec ces éléments suppose de ralentir, d’observer, d’ajuster. De construire, non pour affirmer une présence, mais pour partager un lieu. D’engager une attention particulière au temps, car le paysage ne se livre pas tout de suite. Il s’installe lentement, s’adapte, évolue. Il compose des milieux ouverts, qui ne s’achèvent pas à la réception du chantier, mais se construisent dans la durée. Il se dessine alors des formes poreuses, des seuils habités, des situations où les milieux — bâtis et vivants — entrent en relation. Ce travail demande une lecture fine du territoire.
Analyser les flux, interpréter les contraintes pour en faire des ressources : un sol d’excavation devient un substrat, une toiture un relais écologique, l’eau de pluie une alliée.
Les projets réunis dans ce numéro témoignent de cette attention. Qu’ils explorent la manière d’habiter un sous-bois, de ménager un vide urbain ou de penser la ville comme un écosystème, ils rappellent que le paysage n’est pas un supplément, mais une condition : un terrain d’ancrage, un vecteur de relations, une ressource sensible. Il révèle ce que la ville oublie parfois : qu’on ne peut rien construire de durable sans prendre soin de ce qui vit.
Salomé Houllier Binder
Echandens, Implenia Suisse SA
A Echandens, nos clients peuvent accéder à l’ensemble du portefeuille de prestations d’Implenia. Nos spécialistes opèrent de manière transversale, indépendamment du site ou de la Division, afin de vous offrir la meilleure solution dans une logique de prestataire unique.
NOS VALEURS
Adresse
Echandens, Suisse
Implenia Suisse SA
Route de la Venoge 10 1026 Echandens
Contact T +41 58 474 06 06 echandens@implenia.com
1. Excellence
2. Collaboration
4. Intégrité
Construction de tunnels
5. Durabilité
3. Agilité
Construction routière
CONSTRUCTION & BÂTIMENT 03/25
78 Faire lieu avec un nouvel éco-chai à Rolle
Le nouveau visage de la Coop de Savigny
Repenser l’architecture industrielle à Satigny
Régénération urbaine à Gland
Une approche par le vide à Surville, Genève
De nouveaux logements à Chêne-Bougeries 120 Densification maîtrisée à Orbe
La ressource mise en valeur à Romont
dans
Les nouveaux enjeux de l’architecture du
Continuité et vivre-ensemble
Rénovation patrimoniale et énergétique à Nyon
Zoom sur les entreprises locales
Le spécialiste de vos aménagements extérieurs en bois
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CONSTRUCTION & BÂTIMENT N° 3
/ 2025
PROJETS ET CHANTIERS
DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT
Les Tours de Surville à Lancy, par group8 architectes.
Édition N° 3
Juillet – août 2025 Cinquième année
Éditions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T: +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch
Éditeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch
Rédactrice en chef: Salomé Houllier Binder shoullier@constructionetbatiment.ch
Rédaction: Estelle Daval, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud, Magaly Mavilia, Agata Miszczyk, Marielle Savoyat, Rebecca Mosimann, Marie Walliser
Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Iris Gendret, Maxime Thill, Marie Cajka, Giorgio Pesce
Abonnements et administration: T: +41 (0)21 946 37 41 mail@constructionetbatiment.ch
Correction: Nicole Kate
Distribution: Martin Horvath
Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment: Serge Bornand M: +41 (0)79 338 43 02 sbornand@espacescontemporains.ch
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Le Petit Prince
ACTUS
LES RENCONTRES D’AFFAIRES FRANCO-SUISSES
CONSTRUCTION ET IMMOBILIER
La Chambre de commerce et d’industrie France-Suisse vous donne rendez-vous les 1er et 2 octobre à Lausanne pour la 8e Rencontre d’Affaires franco-suisse Construction & Immobilier. Après le succès de la 7e édition en 2023, cette nouvelle rencontre d’affaires réunira tout l’écosystème franco-suisse de la branche. Cet événement propose de décrypter les tendances du marché et ses différents enjeux lors de conférences exclusives menées par des experts et professionnels suisses du secteur, mais aussi de mettre en relation une sélection de fournisseurs et prestataires de services à forte valeur ajoutée lors d’une journée dédiée à des rendez-vous B2B avec les plus grands donneurs d’ordres suisses de la branche.
Le 1 er octobre au soir se tiendra une table ronde sur la thématique : « Bâtir l’avenir : réemploi, matériaux innovants et circularité pour construire autrement ». Cette table ronde sera animée par Salomé Houllier Binder, rédactrice en chef du magazine Construction & Bâtiment , aux côtés de quatre experts :
→ Sylvain Ferrier, senior Sales Manager chez Steiner Construction
→ Célia Küpfer, chercheuse et enseignante à l’EPFL
→ Yann Lasbats, directeur commercial & opérationnel chez Osmia
→ Caroline Gerard, directrice marketing chez CCB GreenTech (béton de bois structurel à bilan carbone négatif)
Cette table ronde sera suivie d’un cocktail de networking pour continuer les échanges.
Événement réservé aux professionnels suisses du secteur, inscription obligatoire jusqu’au 3 septembre 2025*. Pour plus d’informations, contactez : Inès Maurel imaurel@ccifs.ch
*Les inscriptions sont soumises à la validation de la CCIFS.
WATT D’OR 2026 LES INSCRIPTIONS SONT LANCÉES
Il ne reste que quelques semaines pour soumettre votre projet au Watt d’Or 2026. Ce prix, décerné par l’Office fédéral de l’énergie, récompense les initiatives suisses les plus innovantes dans le domaine de l’énergie. Les candidatures sont ouvertes à tous et doivent être envoyées par e-mail d’ici le 13 juillet 2025. Plusieurs catégories sont en lice : Technologies énergétiques, Énergies renouvelables, Mobilité économe en énergie, Bâtiments et espace. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 8 janvier 2026. MM / wattdor.ch
VÉGÉTALISATION VERTICALE
La Ville de Lausanne publie un guide pratique pour encourager la végétalisation verticale sur le bâti privé. Objectif : renforcer la biodiversité, améliorer le confort thermique et la qualité de l’air, tout en embellissant la ville. Des subventions sont proposées pour végétaliser les façades, les murs et les surfaces imperméables. Le guide est disponible en ligne ou à Info cité, avec des conseils, des espèces recommandées et des solutions techniques adaptées. MM
« LE MANUEL DU PAYSAGISTE » ENRICHI
EPFL Press publie une nouvelle édition enrichie du Manuel du paysagiste : Technique de construction d’Éric Amos. Ce guide illustré, fruit d’années d’enseignement et d’expérience de terrain, détaille les étapes clés d’un chantier paysager, du cadre légal à la végétalisation du bâti. Accessible et pratique, il s’adresse aux professionnels, étudiants et passionnés, offrant des méthodes actuelles pour concevoir des aménagements extérieurs durables. MM / epflpress.org
Le département désamiantage et ses spécialistes sont à même de réaliser vos projets les plus complexes.
LE COLLÈGE
ARNOLD REYMOND TROUVE UN SECOND SOUFFLE
Sur la commune de Pully, le site scolaire Arnold Reymond fait l’objet d’un important projet de modernisation. Un défi mêlant préservation de ce patrimoine architectural protégé, mise aux normes énergétiques et requalification fonctionnelle, que relèvera le bureau Aeby Perneger & Associés, lauréat du concours. Bâti par Cahen et Weber, le bâtiment originel se voit ainsi rénové et augmenté dans cette proposition mêlant respect de l’existant et approche audacieuse.
Un équilibre qui a convaincu le jury, saluant notamment l’ajout d’extensions parvenant à s’intégrer dans le site sans jamais tomber dans le mimétisme. Le projet se distingue également par la valorisation du patio central, la réutilisation des structures et façades d’origine, et la rénovation inédite des fenêtres à guillotine. Aeby Perneger & Associés apporte ainsi des réponses aux nombreuses problématiques inhérentes au site, se distinguant à la fois par une intelligence contextuelle et une efficience technique. AdG
PAILLE ET BOIS À VOUVRY
Le projet « Paulette » du bureau Itten+Brechbühl SA a remporté en 2024 le concours pour le nouvel EMS Riond-Vert à Vouvry. Prévu pour 2025–2027, l’établissement de 120 chambres s’intégrera au relief en contrebas du centre du village, préservant la vue sur la vallée et les Alpes. Sa volumétrie basse et son implantation favorisent une transition douce entre bâti et espaces verts, connectant crèche, parc public et cheminements. Les façades, orientées pour maximiser la lumière naturelle, s’ouvrent sur des jardins thérapeutiques et des terrasses, renforçant le lien avec l’environnement. À l’intérieur, les circulations fluides relient les espaces de soins, de repos et de rencontre. L’entrée principale, au sud, est prolongée par un parvis et une cafétéria ouverte sur l’extérieur. Les zones techniques sont discrètement intégrées au sud-ouest. Le projet, d’un coût estimé à 45 millions de francs, vise une exemplarité environnementale avec une façade mêlant bois et paille. Le jury a salué une proposition « humaine, rationnelle et ambitieuse », fidèle aux valeurs de l’EMS Riond-Vert et à l’esprit communautaire de Vouvry. MM
Architecte de formation et promotrice engagée, Valentine Pillet incarne, à la tête de l’APCG (Association des promoteurs constructeurs genevois), une nouvelle génération soucieuse de qualité, de dialogue et de transversalité. Pour elle, façonner la ville de demain passe par la coordination des compétences et la responsabilisation des acteurs.
VOUS VENEZ DE PRENDRE LA PRÉSIDENCE DE L’APCG, DÉBUT 2025. QUEL RÔLE SOUHAITEZ-VOUS JOUER DANS LA FABRICATION DU TERRITOIRE GENEVOIS ?
Dans un canton aussi dense et dynamique que Genève, développer la ville implique de composer avec des contraintes fortes, mais aussi avec des attentes croissantes en matière de qualité de vie. Le terrain est une ressource rare et il faut répondre à la fois aux besoins de logement, aux exigences environnementales et aux dynamiques économiques. Le promoteur n’intervient pas seulement pour produire du logement : il porte un projet global, capable de créer de la valeur qu’elle soit architecturale, sociale ou économique. Mon rôle à l’APCG est de soutenir cette approche plus transversale, ouverte, où les enjeux de durabilité, de cohésion et d’urbanité sont pris en compte le plus en amont possible. Produire du logement reste essentiel, mais la manière de le faire a changé : on ne parle plus seulement de politique du logement, mais de politique sociale, énergétique, environnementale. Chaque projet devient un concentré de choix collectifs, avec une forte attente sur la qualité de vie, la sobriété et l’intégration locale. Il ne s’agit pas d’imposer, mais de faire dialoguer les métiers, les attentes et les contraintes, dès la planification. Et cela ne peut se faire qu’en réunissant les bons acteurs autour de la table au bon moment.
LE MÉTIER DE PROMOTEUR RESTE SOUVENT MAL COMPRIS. COMMENT L’APCG AGIT-ELLE POUR MIEUX FAIRE CONNAÎTRE SON RÔLE ET FAVORISER LE DIALOGUE AVEC LES AUTRES ACTEURS DU TERRITOIRE ?
Parce que le travail du promoteur se fait en amont, il reste souvent peu visible, alors qu’il a un impact considérable sur le futur d’un territoire. D’où l’importance de mieux faire connaître notre rôle. Depuis plusieurs années déjà, l’APCG joue la carte
de la transparence : réponse systématique aux sollicitations, présence sur les réseaux sociaux, participation à des débats publics. Il ne s’agit pas de faire du marketing, mais de rendre lisible un métier complexe, souvent réduit à des clichés, et d’ouvrir des espaces de discussion. Le promoteur coordonne des compétences multiples : architectes, urbanistes, ingénieurs, économistes, sociologues, etc. Cette diversité est une richesse, et les échanges entre membres de l’APCG permettent d’en tirer le meilleur. Mais au fond, notre objectif reste simple : produire des lieux de qualité, habitables, durables et vivants. Mieux le métier sera compris, plus le débat sera constructif.
COMMENT FAIRE ÉVOLUER LES PRATIQUES POUR CONCILIER DENSITÉ, QUALITÉ DU LOGEMENT ET DURABILITÉ DANS LES PROJETS IMMOBILIERS GENEVOIS ?
Il faut sortir d’une vision opposant densité et qualité. Une densité bien pensée permet au contraire de faire émerger des quartiers vivants, dotés d’infrastructures, de services, de mobilités durables. Le promoteur a un rôle à jouer en tant que coordinateur de ces dynamiques. À l’APCG, nous soutenons par exemple le passage du calcul du loyer à la pièce, qui est une spécificité genevoise, vers un calcul au mètre carré, afin de favoriser des logements plus modulables et flexibles. C’est une proposition que nous avons portée avec la FAI (Fédération des associations d’architectes et d’ingénieurs de Genève) jusqu’au Grand Conseil. Plus largement, nous croyons à une approche de la qualité qui passe par la responsabilisation des acteurs. Le promoteur n’est pas seul : il travaille avec, et pour un ensemble d’usagers, de professionnels, de collectivités. C’est cette vision fédératrice que nous voulons renforcer. Propos recueillis par Salomé Houllier Binder
Valentine Pillet
BDI System
Le spécialiste du désenfumage, de l’aération et des appareils d’extinction
UN MANIFESTE SILENCIEUX
Né d’une grande attention à son site, ce petit immeuble genevois joue avec les formes, les matières et les seuils pour tisser un lien étroit entre habitat et paysage. Une œuvre dense et mesurée, pensée pour s’effacer autant que pour habiter.
À la lisière d’un sous-bois urbain à Carouge, Oval Housing s’insère avec délicatesse dans le paysage. Conçu par FdMP architectes pour le compte du promoteur genevois GRAGO, ce petit immeuble résidentiel prend place dans un quartier calme et densément arboré. D’un gabarit modeste — deux niveaux pour huit logements en PPE — le bâtiment se distingue par une élégance discrète mais affirmée. À travers une silhouette sombre et silencieuse et une implantation fine, le projet affirme sa singularité sans s’imposer. Il arbore une beauté subtile, issue du choix des matières, de la rigueur du dessin et du soin porté aux détails. Labellisé THPE, le projet conjugue performance énergétique, justesse constructive et poésie contextuelle, dans une architecture à la fois mesurée et intensément située.
ENTRE EFFACEMENT ET PRÉSENCE
Implanté sur le plateau de Pinchat, au contact de trois tissus urbains contrastés — la vieille ville de Carouge, une zone de développement et un quartier de villas — Oval Housing se positionne à la croisée des mondes. Son architecture répond à cette complexité par une forme simple mais forte : un ovale étiré qui évoque la carapace d’un scarabée. Cette forme peu commune étonne, mais s’insère pourtant de manière très discrète dans le territoire.
La parcelle, exceptionnellement boisée pour un contexte urbain, impose au projet une posture d’écoute. Le bâtiment s’implante de manière à préserver les franges végétales comme autant de lisières protectrices. La forme ovale permet de réduire l’empreinte sur le terrain, l’absence d’angles minimise la perception du volume et les teintes sombres lui permettent de se fondre dans la canopée, comme une ombre parmi les arbres.
La toiture jardin prolonge le volume en un tapis végétalisé et agit comme un relais écologique. Elle réintègre l’emprise au sol dans le cycle du vivant, offrant un habitat complémentaire à la faune locale. Enfin, les aménagements extérieurs adoptent un langage paysager sobre. Une attention particulière a été portée à la conservation des arbres en place, mais aussi à la plantation de nouvelles essences, au plus près des façades. Ce jardin n’est pas un espace domestiqué, mais une respiration, un écosystème ouvert à la contemplation. Ici, la nature domine, conçue comme un territoire à explorer, pas à maîtriser.
Légèrement surélevé par rapport au terrain naturel, l’édifice semble flotter. Le contraste entre le béton clair de la dalle et le bois foncé des façades accentue cette sensation d’un volume en lévitation, à la fois ancré et suspendu. Cette mise en scène contenue renforce le dialogue avec le site, tout en instaurant une certaine solennité. Adoptant une singularité formelle, le bâtiment reste pourtant étonnamment discret, en dialogue étroit avec le site.
POÉTIQUE DE L’USAGE
Le plan révèle une organisation centrifuge limpide : deux noyaux de circulation — escaliers et ascenseurs — desservent chacun deux appartements par étage depuis le centre de l’ellipse. Cette configuration assure des logements traversants, baignés de lumière et naturellement ventilés.
Les typologies varient entre 3, 4 et 5 pièces. Les plus petits logements, situés au centre, sont compacts et efficaces ; ceux en extrémité bénéficient de vues dégagées sur la canopée. Les chambres se tournent vers le jardin au nord, garantissant calme et intimité. Les pièces de jour s’ouvrent quant à elles sur de larges balcons filants qui enveloppent les façades sud et les pointes de l’ellipse. Ces balcons sont bien plus que des extensions : ils incarnent une interface poreuse entre intérieur et extérieur, une zone suspendue entre habitat et forêt. Leur présence continue donne au bâtiment un mouvement subtil, une respiration. L’ellipse devient une matrice habitée, où chaque logement participe d’un tout cohérent.
AUTHENTICITÉ DE LA MATIÈRE
Les architectes revendiquent un langage constructif radical, épuré, assumé dans sa simplicité. Bois saturé en façade, béton brut nervuré aux plafonds, garde-corps métalliques : ici, les matériaux s’expriment sans artifice. Héritée d’une tradition brutaliste, cette sincérité constructive est maniée avec une rare finesse.
L’attention portée au détail est omniprésente. Les poteaux dits « cigares » — bombés en leur centre, affinés à leurs extrémités — soutiennent les balcons avec une élégance organique. Ils rythment la façade, évoquant par leur forme une succession de troncs, accentuant le lien au vivant. À l’intérieur, les descentes de gardecorps suivent une ligne courbe, adoucie, qui dialogue avec la
géométrie de l’ellipse. Enfin, le dessin minutieux du coffrage en planchettes de bois du béton se retrouve jusque dans les salles de bains, rappelant les nervures d’une feuille. Rien n’est ornement, tout est expression. Même les luminaires s’inspirent du monde des insectes. Nature et architecture se confondent.
Oval Housing est un manifeste silencieux. Un objet sculptural, ancré dans son site, qui interroge notre manière d’habiter la ville — dans la retenue, la justesse et l’attention au vivant. Une architecture de la discrétion, puissante dans sa sobriété.
En Suisse romande, les gares se réinventent à l’aune des mutations urbaines, des exigences de mobilité durable et des contraintes techniques ferroviaires. Plus que de simples infrastructures de transports, elles deviennent des catalyseurs de transformation urbaine, articulant flux régionaux et dynamiques locales. À Renens, Fribourg ou Montreux, les récents projets de réaménagement des gares interrogent les rapports entre ville, espace public, architecture, ingénierie, patrimoine, mobilité et densification. Ils révèlent la complexité d’intervenir sur des nœuds stratégiques en fonctionnement, tout en anticipant les besoins futurs en matière d’accessibilité, de multimodalité et d’expérience voyageurs. La fluidité des parcours, ainsi que la fonctionnalité et la lisibilité des espaces, pour le confort des usagers, y apparaissent cruciales. Au fond, l’humain est remis au centre. Les gares, ce ne sont plus des espaces qu’on traverse uniquement, mais ce sont des lieux de rencontre, qui requièrent un soin particulier aux espaces publics, fortement liés à la ville et au territoire.
Marielle Savoyat
GARES À RÉINVENTER
ENTRE HISTOIRE ET DÉVELOPPEMENTS
Dans le cadre de la requalification globale de la gare de Fribourg, les nouvelles marquises conçues par Boegli Kramp Architekten s’inscrivent dans un vaste processus de transformation des infrastructures ferroviaires et urbaines. Le projet requalifiant les quais, piloté par CFF Infrastructures, avec la collaboration des ingénieurs civils Gruner et de l’entreprise générale Sottas, repose sur une articulation fine entre lecture sensible du contexte patrimonial, technicité et économie de moyens.
Les anciennes marquises, obsolètes en termes de confort et de sécurité en raison des rehaussements successifs des quais, ont été entièrement remplacées, à l’exception de celle du quai 1, conservée partiellement pour des raisons patrimoniales. La recherche de simplicité maximale dans un contexte ferroviaire complexe sous-tend la nouvelle forme. Cette dernière s’adapte légèrement selon la situation sous le couvert : un quai, une rampe ou un escalier. Des éléments structurels métalliques élancés, en forme de T, portent en leur centre une couverture articulée, rythmée par des parties pleines et une bande transparente en polycarbonate de chaque côté, laissant passer la lumière naturelle. Les éléments techniques sont regroupés dans une bande dédiée, libérant la sous-face pour une lisibilité accrue de la
structure. L’ensemble se distingue par sa cohérence constructive, sa colorimétrie mesurée et son aptitude à accompagner les flux tout en apaisant visuellement l’environnement ferroviaire.
Un deuxième passage inférieur traverse désormais la gare de part en part, créant une liaison urbaine nord-sud. Les travaux du passage commercial existant débuteront à l’automne 2025. Parallèlement, les arcades historiques côté Berne seront rénovées, tandis qu’à l’est, un projet de vélostation verra le jour. La transformation du bâtiment central, confiée à Boegli Kramp, comprendra la mise en valeur du hall principal, l’intégration de logements, de bureaux, de commerces et d’espaces techniques. La place de la Gare (projet en phase de développement et piloté par la Ville) sera elle aussi réaménagée. L’ensemble de ces interventions mêle infrastructures techniques, mise en valeur patrimoniale et articulation urbaine.
Les nouvelles marquises, qui posent un premier jalon d’un long processus plus global, incarnent une forme ingénieuse, pouvant se décliner et s’adapter à différentes situations, qui tend vers une simplicité remarquable. Ces infrastructures ouvrent un dialogue harmonieux entre histoire et futurs développements, entre architecture et mobilité, entre esthétique et fonctionnalité.
Fondé en 2001 à Fribourg, le bureau Boegli Kramp Architekten cultive une approche qualitative, durable et ouverte à la diversité des programmes, de l’infrastructure à l’habitat. Il se distingue par l’attention qu’il porte au contexte dans lequel s’insère un projet, considérant l’architecture comme un acte culturel et social, l’architecte jouant un rôle de médiation fine entre les acteurs du projet, les usages et le site. Adrian Kramp et Mattias Boegli s’engagent dès la création de leur agence au sein de jurys de concours, de l’enseignement à la HEIA-FR et de commissions d’architecture et d’urbanisme.
RÉGÉNÉRER
LES PARCOURS ET LES SPATIALITÉS
Réalisée en 1903 par Eugène Jost, la gare CFF de Montreux, classée à l’inventaire depuis 1991, a subi plusieurs transformations.
La dernière, achevée en 2023 par le bureau d’architectes
Tempesta Tramparulo, adopte une posture à la fois sobre et dynamique, conciliant patrimoine et usages contemporains. Initialement limité au déplacement des guichets, le mandat s’est élargi après une analyse globale proposée par les architectes, sur les circulations, les fonctions et la valeur historique du lieu.
L’étude a révélé une déficience des circulations, l’inaccessibilité des étages, et une segmentation des usages, avec, notamment, un grand hall et un escalier monumental qui avaient été fermés pour cause de déprédations. Lauréats du concours lancé à la suite de cette étude, les mêmes architectes ont amorcé un processus de transformation, pour redonner fluidité et cohérence aux lieux. Chaque étage retrouve des fonctions clarifiées : hall commercial au rez-de-chaussée inférieur (au niveau de la rue des Alpes) ; hall supérieur au niveau des quais où l’on trouve guichets, espace médical et fleuriste ; étages supérieurs accueillant tertiaire, médical et logements existants ; combles (originellement utilisés comme galetas et surtout comme apparat pour la composition de la façade) destinés à des activités administratives ; surcombles
réservés aux locaux techniques, pour éviter que les superstructures actuelles se retrouvent sur le toit de façon aléatoire.
Le geste principal – la création d’une nouvelle circulation verticale – traverse l’édifice sur 25 mètres de hauteur. L’escalier, en béton préfabriqué, habillé de pierres d’Arvel, relie tous les niveaux, rétablissant l’unité de l’édifice. Les combles, autrefois condamnés, retrouvent leur volume d’origine. La charpente est conservée dans un climat non chauffé, et des lucarnes contemporaines aux arêtes tranchées guident la lumière sans artifice. Au niveau de la rue, le hall, longtemps obstrué par une paroi vitrée, est libéré. Toutes les portes de façade sont réouvertes, alors que ce n’était plus le cas auparavant, les menuiseries historiques (réalisées à l’époque par la célèbre menuiserie Held) sont revalorisées.
La transformation de la gare de Montreux incarne une démarche discrète, sensible, mais affirmée : un projet où la technique s’efface derrière la cohérence de l’existant, où l’esthétique naît du respect de la matière historique, et où l’acte contemporain s’exprime dans la clarification des espaces plus que dans leur spectacularisation. Les architectes démontrent qu’une intervention minutieuse sur les usages, les matériaux, les circulations et les volumes peut redonner sens à un lieu né pour être traversé.
Fondé à Lausanne par Maurizio Tempesta et Antonino Tramparulo, le bureau Tempesta Tramparulo conçoit l’architecture comme un dialogue exigeant entre l’existant, les usages et les ressources disponibles. Sensibles aux processus de transformation, ils défendent une approche attentive aux matériaux, à l’énergie grise et à l’économie des moyens. Leurs projets, comme ceux des gares de Vevey et Montreux, allient rigueur constructive, finesse conceptuelle et sensibilité patrimoniale.
D’UNE PETITE GARE À UNE GRANDE
En voie de devenir un pôle ferroviaire majeur en Suisse romande, la gare CFF de Renens s’est engagée il y a une quinzaine d’années dans une transformation d’envergure.
Conçue dès 2011 par farra zoumboulakis & associés avec le groupement SNPR (Schopfer & Niggli SA, PerretGentil + Rey & Associés SA), l’intervention réunit patrimoine, exigences techniques contemporaines et vision urbanistique. Elle comprend la recomposition des quais, la réalisation de nouvelles marquises, d’un nouveau passage inférieur, de salles d’attente et de mobilier. La passerelle Rayon Vert et les places nord et sud attenantes réalisées en parallèle par le groupement Rayon Vert (comprenant le même bureau d’architectes et urbanistes, avec Ingeni, l’Atelier du paysage et Tekhne) relèvent d’un autre mandat, mais s’inscrivent dans une même stratégie de réaménagement, visant une nouvelle identité et une fluidité capable de canaliser un nombre croissant de voyageurs.
L’infrastructure centenaire, en fin de cycle, a été repensée pour répondre aux normes actuelles en matière de sécurité, d’accessibilité et de capacité. Les quais ont été élargis et couverts de nouvelles marquises. Les travaux liés aux quais, aux marquises et au passage souterrain se sont achevés fin 2020 pour la gare et 2023 pour le quai 1, tandis que le quai 4 — lié au futur tramway — sera finalisé courant 2025.
Les marquises, dont l’ossature repose sur des piliers et des sommiers longitudinaux en acier, sont couvertes de plaques en polycarbonate translucide bleuté. Ce matériau, également utilisé pour la passerelle Rayon Vert, confère une lumière douce et assure une cohérence architecturale à l’ensemble. La marquise historique du quai 1 a été restaurée dans le même esprit : sa couverture bois a été déposée, remplacée par les mêmes panneaux translucides, établissant un dialogue sensible entre mémoire bâtie et intervention contemporaine.
Le nouveau passage inférieur, large de 9,5 m et long de 60 m, offre une traversée généreuse. Au même titre que la passerelle Rayon Vert, il est traité comme un espace public — souterrain cette fois, animé par des panneaux lumineux muraux.
Les motifs de ces panneaux rétroéclairés sont inspirés du dessin de la passerelle et offrent des éléments de repérage en donnant à lire le paysage jurassien (côté Genève) et les cimes du Chablais (côté Lausanne). Nés d’une contrainte technique, ils renforcent l’identité visuelle du projet et son intégration architecturale.
Ce projet illustre la force de l’architecture à transcender la technique pour tisser du lien, révéler une urbanité, et accompagner un développement et une transformation avec clarté, cohérence et sens.
Le bureau farra zoumboulakis & associés, fondé en 2000 à Lausanne par Bassel Farra et Christina Zoumboulakis — associés à Emmanuel Colomb depuis 2016 — est reconnu pour son approche contextuelle, durable et collaborative de l’architecture et de l’urbanisme. Son travail, illustré par des projets tels que la passerelle Rayon Vert à Renens, l’écoquartier du Stand à Nyon et le quartier de Lausanne-Provence à Lausanne, traverse les thématiques de milieu, lien, lieu, qui ont d’ailleurs formé le titre d’un livre publié aux éditions Infolio en 2023.
L’ÉNERGIE
EN TENSION
Alors que la transition énergétique s’impose comme un impératif, le solaire s’affirme comme un levier incontournable. Dans un contexte de tension sur les ressources, cette énergie interroge nos modèles : production décentralisée, stockage, intégration architecturale ou encore autonomie collective. À la croisée des innovations, des usages et des politiques publiques, le solaire fait émerger de nouveaux équilibres entre technique, territoire et climat.
Magaly Mavilia
← ← Yannick Sauter, coordinateur romand de Swissolar
← Luisa Helms, fondatrice d’Henovia et co-fondatrice de N-Power
PHOTOVOLTAÏQUE : ENTRE AMBITIONS ET OBSTACLES
À l’heure où la rentabilité des installations baisse, où les transformateurs manquent et où le solaire se rêve en orbite, quels sont les vrais leviers d’action pour la transition ? Luisa Helms, experte en énergie et durabilité chez Henovia SA, et Yannick Sauter de Swissolar, éclairent la question.
En pleine mutation énergétique, la Suisse reste accrochée aux fossiles pour 70 % de sa consommation. Avec 11 % de couverture, le solaire photovoltaïque s’impose pourtant comme un levier décisif de la transition.
« Le photovoltaïque joue un rôle crucial dans la souveraineté énergétique et le défi climatique », affirme Luisa Helms, fondatrice de la société Henovia SA et cofondatrice de N-Power. Pour cette spécialiste de la décarbonation et de l’optimisation énergétique, le ralentissement des installations est préoccupant : la baisse des tarifs de rachat d’électricité rend les projets moins attractifs. Pourtant, le potentiel reste immense : « Les toitures suisses pourraient couvrir jusqu’à 50 % de la consommation, sans compter les façades et parkings. »
Même constat pour Yannick Sauter, coordinateur romand de Swissolar. « Le photovoltaïque, dit-il, est une réponse incontournable à la double exigence d’indépendance énergétique et de décarbonation. Avec des investissements continus et des incitations gouvernementales, le solaire pourrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique. Son potentiel peut être multiplié par cinq d’ici 2050. »
UNE PÉNURIE QUI INQUIÈTE
Mais cette ambition se heurte à un goulot d’étranglement inattendu : la pénurie de transformateurs, qui freine le raccordement des installations. Si Luisa Helms y voit un signal d’alarme sur la structure du réseau, encore adapté à un modèle centralisé, Yannick Sauter nuance : « Ce problème concerne surtout les niveaux supérieurs du réseau. À l’échelle locale, des mesures comme l’optimisation des onduleurs ou l’écrêtage suffisent souvent. » Tous deux s’accordent cependant sur une même stratégie : renforcer la flexibilité, la numérisation et la décentralisation.
C’est là qu’interviennent les communautés électriques locales (CEL) et les regroupements de consommation propre (RCP). Pour Luisa Helms, « ces modèles allègent le réseau en favorisant une consommation locale, mais ils nécessitent un soutien accru de la Confédération et une clarification du rôle des gestionnaires de réseau ». Yannick Sauter est plus réservé et estime que les CEL sont encore peu avantageuses financièrement. Il plaide pour une révision des tarifs et une augmentation de la part d’électricité consommée localement, seule manière d’en assurer l’attrait économique.
UN AVENIR EN ORBITE ?
Un projet totalement novateur vient d’être dévoilé. Celui de créer une constellation de panneaux solaires en orbite capables de transmettre de l’énergie vers la Terre par laser. Selon la startup Aetherflux, elle permettrait une production 100 % planifiable et sans aléa météo, un peu partout autour du globe. « Ce projet présente des défis technologiques et financiers importants. La transmission de l’énergie par laser n’est pas encore mature et nécessite des développements significatifs pour minimiser les pertes et les risques. De plus, le bilan carbone et l’intérêt financier de cette technologie doivent encore être démontrés », souligne Yannick Sauter. Pour Swissolar, il y a également un fort risque
géopolitique autour de cette technologie qui constituerait un monopole d’une entreprise ou d’un état. Par ailleurs, l’antenne au sol pour réceptionner l’énergie requiert une très grande surface, ce qui, pour un pays dense comme la Suisse, poserait de grosses difficultés. « Bien que ce projet puisse offrir des avantages, il est prudent de ne pas trop compter sur cette solution futuriste pour la transition énergétique immédiate », relève le spécialiste qui estime qu’il est préférable de se concentrer sur des solutions terrestres éprouvées, accessibles et réalisables avant 2050. Comme le rappelle Luisa Helms : « Le solaire ne manque pas de potentiel, mais de conditions pour s’épanouir pleinement. »
L’équipe d’Aetherflux présente son projet de satellites solaires capables de transmettre l’énergie vers la Terre par laser.
CENTRALE SOLAIRE SUR RAIL : UNE PREMIÈRE MONDIALE
La première centrale solaire installée sur une voie ferrée en activité a été inaugurée dans le canton de Neuchâtel en avril. Ce projet pilote, porté par la start-up vaudoise Sun-Ways, comprend 48 panneaux photovoltaïques de 385 W chacun, sur 100 m de rails, pour une puissance totale de 18 kW et une production annuelle estimée à 16 MWh.
Conçus pour être rétractables, ces panneaux peuvent être installés ou retirés rapidement à l’aide d’un train spécial, développé avec l’entreprise Scheuchzer, permettant une pose mécanisée de près de 1000 m² par jour. Cette flexibilité facilite la maintenance des voies et assure la sécurité du trafic.
À terme, Sun-Ways envisage d’alimenter directement les infrastructures ferroviaires, voire les trains eux-mêmes, rendant ainsi le transport ferroviaire plus autonome et durable.
Ce projet, soutenu par l’Office fédéral des transports et plusieurs partenaires, fait l’objet d’une phase de test de trois ans pour évaluer sa viabilité à grande échelle. Avec environ 5000 km de voies ferrées en Suisse, le potentiel de production solaire est estimé à 1 TWh par an, soit environ 2 % de la consommation électrique nationale.
Modules solaires colorés
Sunskin Facade Flat
Avec les modules solaires colorés, concevez des façades de qualité pour la production d’énergie.
Les nouveaux modules solaires de Swisspearl sont disponibles dans neuf coloris standard et s’intègrent parfaitement dans la façade. Puissants, hauts en couleurs et exempts de métaux lourds, ils peuvent être combinés avec du fibres-ciment au coloris assorti.
LA SUISSE TESTE SA PARADE
AU BLACK-OUT
Le black-out espagnol et la coupure d’électricité qui a semé le chaos dans le métro de Londres ont sonné l’alarme en évoquant un risque croissant : une panne à grande échelle. L’un des problèmes est celui d’un réseau qui peine à absorber des pointes de production d’électricité renouvelable.
À l’heure où le réseau vieillit, tandis que la demande et la production explosent, la Suisse doit accélérer les adaptations.
« Le réseau est l’épine dorsale du système électrique. Pour qu’il continue à jouer son rôle, il faut l’adapter. Malheureusement, les procédures pour la réalisation d’un projet sont encore beaucoup trop longues (de 15 à 35 ans). Il faudrait pouvoir raccourcir ou simplifier ces procédures », explique Marie-Claude Debons, senior communication manager chez Swissgrid.
UNE NOUVELLE CENTRALE VIRTUELLE
Swissgrid, gestionnaire du réseau de transport à très haute tension, évoque des « bouchons » sur certaines lignes et des flux non planifiés qui traversent la Suisse.
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Dans ce contexte tendu, le groupe Helion Energy vient de lancer un projet pilote en Suisse, en partenariat avec Swissgrid. Cette innovation vise à participer à la stabilisation du réseau grâce à l’énergie solaire décentralisée, c’est-à-dire à corriger les écarts entre production et consommation. En agrégeant la production fournie par des entreprises et des particuliers, l’entreprise vient de créer une nouvelle centrale virtuelle. Connectée à Swissgrid via la plateforme Helion One, elle pourrait ajuster à la demande l’injection ou la retenue d’électricité dans le réseau. « Si Swissgrid a besoin de puissance dans une région, nous pouvons injecter de petites quantités d’énergie de manière ciblée, en activant nos installations décentralisées », explique René Silva, codirecteur romand d’Helion Energy. « Si tout le monde injecte un tout petit peu au bon moment, l’effet collectif est puissant. A contrario, nous pouvons aussi gérer les excès de production », précise l’expert. De son côté, Swissgrid vient d’annoncer les 31 projets de développement du réseau nécessaires à l’horizon 2040 pour que le réseau de transport réponde aux exigences futures. helionenergy.com/swissgrid.ch
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ
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LAUSANNE
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DES SOLUTIONS POUR L’AUTOCONSOMMATION
COLLECTIVE
L’évolution permanente de la technologie photovoltaïque (toitures, carports, façades), combinée aux nouvelles possibilités d’autoconsommation collective introduites par la nouvelle Loi sur l’énergie (RCP virtuel et Communauté électrique locale), rend les projets solaires toujours plus pertinents afin de contribuer à la transition énergétique.
« La grande nouveauté en 2025 est également la percée fulgurante des batteries de stockage électrique », précise l’expert de Betelec SA, Guillaume Thouvenin. « Leur coût a été divisé par trois en un an et elles offrent des opportunités majeures : limiter les frais de transport d’énergie, réduire les coûts du kilowattheure électrique en jouant sur les périodes de charge et de décharge et, bien sûr, optimiser l’autoconsommation. En effet, alors que les tarifs de reprise du courant solaire par les gestionnaires de réseau ont largement baissé, l’utilisation d’une batterie permet de stocker ce dernier localement quelques heures pour l’utiliser au meilleur moment de la journée, et ainsi réduire tant sa facture que son empreinte carbone. » betelec.ch
125 ANS AU SERVICE DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Fondé en 1898, Michel Rime SA s’impose comme un acteur incontournable dans le secteur du chauffage et de l’installation sanitaire. Consciente des enjeux environnementaux et des nouvelles réglementations, l’entreprise a su évoluer pour proposer des solutions performantes, durables et adaptées aux attentes actuelles.
Sa philosophie repose sur un accompagnement global, offrant aux propriétaires un service clés en main, de l’étude préliminaire à la maintenance, en prenant aussi en charge les démarches administratives, comme les demandes de subsides et autorisations. Engagée dans une démarche qualité, l’entreprise est membre du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP) et de Swissolar. Ces affiliations garantissent des prestations certifiées, notamment via le PAC Système-Module, une méthode de dimensionnement précis des pompes à chaleur, adaptée aux besoins spécifiques de chaque bâtiment. Cette approche assure une efficacité optimale tout en respectant les normes en vigueur.
L’entreprise encourage également l’autoconsommation pour une énergie responsable. Elle propose des systèmes de gestion énergétique associant pompes à chaleur et panneaux photovoltaïques. L’objectif : maximiser l’autoconsommation de l’énergie solaire en stockant l’excédent dans des cuves d’accumulation, une solution de stockage à la fois simple et économique. Cette démarche permet de réduire la facture énergétique et de renforcer l’indépendance des bâtiments.
Souvent freinés par la complexité des démarches, les propriétaires trouvent avec Michel Rime SA un interlocuteur unique pour une transition facilitée. En assurant un service complet, l’entreprise facilite la transition vers les technologies vertes, contribuant ainsi à bâtir un avenir plus durable.
Michel Rime SA conjugue donc tradition et responsabilité environnementale pour offrir des solutions de chauffage certifiées, fiables et en phase avec les besoins contemporains. michelrimesa.ch
MODERNISATION DES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE
En tant que spécialiste en gestion de l’énergie, Chuard Ingénieurs Vaud SA constate que les pompes à chaleur (PAC) sont aujourd’hui très facilement intégrables dans des projets de rénovation visant à remplacer les systèmes de chauffage à énergie fossile.
En ajoutant une installation de panneaux photovoltaïques ou thermiques, l’apport d’électricité nécessaire au fonctionnement de la PAC et de l’eau chaude sanitaire peut être assuré. La combinaison de ces systèmes permet de maximiser les ressources naturelles.
Il est également essentiel d’intégrer une technologie de gestion énergétique assurant une intégration fluide du solaire aux systèmes de chauffage. Des régulateurs intelligents et des thermostats connectés permettent un contrôle à distance de l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage, tout en ajustant les besoins énergétiques en fonction des conditions météorologiques, de la consommation historique et des prévisions. chuard-ing.ch
SWISSPRO SR SA UN PARTENAIRE, DES COMPÉTENCES INTÉGRÉES
Fondée en 2005, Swisspro SR SA emploie près de 300 collaborateurs, dont 40 apprentis, répartis sur sept sites en Suisse romande. Spécialisée dans les installations électriques et l’automatisation des bâtiments via le protocole KNX, l’entreprise propose une approche globale en intégrant un département dédié à la fabrication de tableaux électriques. En parallèle, Swisspro SR SA développe des solutions liées aux énergies renouvelables et de l’infrastructure de recharge pour véhicules électriques. Cette maîtrise de l’ensemble des étapes, de l’étude à la mise en œuvre, fait de Swisspro SR SA un interlocuteur unique pour les maîtres d’ouvrage et les exploitants de bâtiments. swisspro.ch
Nouveau bâtiment pour Intuitive Surgical à Aubonne.
INNOVATION POUR TOIT ET FAÇADE : MODULES SOLAIRES COLORÉS ET MAT
Depuis plus de 130 ans, Swisspearl produit des panneaux en fibres-ciment pour l’enveloppe des bâtiments. En 2010, l’entreprise a élargi son expertise avec la marque Sunskin, développant des systèmes photovoltaïques intégrés pour les toits et les façades.
Pour répondre à une forte demande de panneaux photovoltaïques performants, mais architecturalement plus intéressants, la société lance sur le marché des modules solaires innovants. Colorés et mats, ces modules sont puissants, ils s’intègrent en affleurement à la façade et peuvent être combinés avec des plaques de fibres-ciment de même couleur. C’est une innovation majeure et une première dans le secteur. L’équipe Solaire de Swisspearl a travaillé avec soin pour sélectionner des teintes adaptées, garantissant diversité, stabilité des couleurs et performances optimales. Ces modules, disponibles en neuf coloris pour les façades et trois pour les toits, permettent aux architectes de laisser libre cours à leur créativité. Depuis le début de cette année, les clients peuvent choisir parmi une palette allant du gris clair au violet foncé, alliant esthétique et efficacité énergétique.
UNE RÉNOVATION AVEC LES PANNEAUX SWISSPEARL
À Rapperswil-Jona, au bord du lac de Zurich, un immeuble de dix étages a récemment fait l’objet d’une rénovation énergétique avec les nouveaux modules photovoltaïques colorés associés à des panneaux de fibres-ciment plats et des plaques de fibres-ciment ondulées Eternit dans des tons identiques. Afin de souligner la verticalité, les zones situées au-dessus et en dessous des balcons ainsi que la zone des fenêtres de la façade sud ont été recouvertes de panneaux de fibres-ciment plats. Cette façade n’a pas été équipée de panneaux solaires en raison de l’ombre portée par les balcons. Les façades est et ouest ont cependant été équipées d’une bande de modules solaires complétée par des plaques ondulées Eternit de la même couleur gris verdâtre des panneaux solaires. Au total, 112 modules ont été installés, ce qui correspond à une puissance installée de 25,20 kilowatts-crête (puissance du générateur photovoltaïque). swisspearl.com
Immeuble Rapperswil-Jona, réalisé avec trois produits Swisspearl différents : modules PV Sunskin, ondulés Eternit et plaques de fibres-ciment. Architectes BGS & Partner
PHYSIQUE DU BÂTIMENT - RATIONALISATION ÉNERGÉTIQUE
PHYSIQUE DU BÂTIMENT - RATIONALISATION ÉNERGÉTIQUE
PHYSIQUE DU BÂTIMENT - RATIONALISATION ÉNERGÉTIQUE CHUARD
DES BATTERIES DE STOCKAGE SUR ROUES
Les stations de recharge bidirectionnelle permettent à la fois de charger les batteries des véhicules et d’en soutirer l’énergie stockée. Cette technologie bénéficie aux automobilistes comme au réseau, même avec de petites flottes. Sur le parking de la Haute école de Lucerne (HSLU), un véhicule électrique est branché à la station de recharge. Une scène désormais courante, en apparence du moins, car la technologie employée est en réalité très impressionnante. Roger Buser, professeur à la HSLU, explique : « Cette station de recharge spéciale est bidirectionnelle, ce qui signifie que le courant peut non seulement circuler du réseau vers la batterie du véhicule, mais aussi être renvoyé de la batterie vers le réseau ». La fonction bidirectionnelle transforme les véhicules électriques en de véritables powerbanks mobiles avec des batteries d’une capacité allant de 20 à 100 kWh, ce qui suffit largement pour faire fonctionner le réfrigérateur, l’éclairage ou la télévision pendant quelques heures à la maison.
DES ACCUMULATEURS COÛTEUX
Les bornes de recharge permettant à l’électricité de circuler dans
les deux sens ne sont pas seulement avantageuses pour un seul bâtiment, car la mise en place de plusieurs stations de ce type peut profiter à un nombre bien plus important d’utilisateurs ou même au réseau électrique local. En effet, les fluctuations de la production d’électricité des centrales éoliennes ou solaires entraînent des variations importantes, tant à la hausse qu’à la baisse. Pour maintenir l’équilibre entre la production et la consommation et éviter les problèmes de fréquence, voire les black-out, des mesures correctives sont nécessaires. Si l’utilisation d’accumulateurs n’est certes pas suffisante, la connexion de quelques dizaines ou centaines de batteries de véhicules offre un potentiel intéressant en termes de puissance de réglage.
En 2012, l’institut Fraunhofer a initié le projet INEES (Intelligent network connection of electric vehicles to provide system services) en collaboration avec plusieurs entreprises partenaires pour une durée de trois ans. En 2015, Nissan a mené des essais au Japon avec une flotte de Leaf pouvant être rechargée de manière bidirectionnelle. Et en 2020, Renault a lancé un projet avec 20 Zoé sur l’île portugaise de Porto Santo,
dans l’océan Atlantique. Depuis 2022, la Suisse s’intéresse elle aussi à ce type de projet avec « V2X Suisse », explorant le potentiel des véhicules électriques en matière de puissance de réglage. Honda, Mobility et EVTEC AG de Kriens, qui fabrique la seule station de recharge bidirectionnelle homologuée en Suisse, y participent. (Plus d’informations sur le projet dans l’encadré « La batterie collective suisse »).
DES ACCUMULATEURS SUR ROUES
Cette station coûte entre 10 000 et 15 000 CHF, un montant élevé par rapport aux 1 200 à 2 000 CHF d’une station de recharge classique. Outre le faible nombre d’unités actuellement disponibles, cette différence de prix s’explique par la technologie intégrée : la station bidirectionnelle permet la recharge en courant continu, à l’instar des stations de recharge rapide, et intègre tous les compteurs électriques nécessaires pour mesurer la consommation et l’injection d’électricité dans le réseau public.
« En contrepartie, l’utilisateur du véhicule peut se passer de la batterie de stockage stationnaire, car une batterie de véhicule peut fournir sans problème 10 kWh, même en cas de limitation
par le constructeur », précise Roger Buser. Il est possible que les stations de recharge bidirectionnelles profitent d’un effet déjà observé pour les installations photovoltaïques ou les batteries de stockage : le pouvoir d’achat élevé de nombreux clients suisses, en particulier pour les investissements privés, les incite à privilégier la performance plutôt que de calculer l’amortissement au centime près. L’augmentation constante des prix de l’électricité pousse en outre certains propriétaires de bâtiments à accroître leur autonomie énergétique. Du point de vue des infrastructures et des coûts, le développement des stations de recharge bidirectionnelle semble donc plausible. En revanche, du côté des véhicules, la situation est plus incertaine, car il y a encore très peu de voitures électriques réellement compatibles avec la recharge bidirectionnelle (voir encadré).
DES FABRICANTS HÉSITANTS
Le Japon est le seul pays où des dispositions légales imposent aux véhicules électriques d’être équipés de la recharge bidirectionnelle. C’est pourquoi la Nissan Leaf et la Honda e, entre
autres, font partie des rares voitures compatibles disponibles sur le marché suisse. Les autres constructeurs automobiles parlent depuis longtemps de la recharge bidirectionnelle, mais n’autorisent sa mise en œuvre que sous certaines conditions. Par exemple, les « Model 3 » et « Model Y » de Tesla, très populaires en Suisse, ne disposent jusqu’à présent pas de la recharge bidirectionnelle. La seule exception est le Cybertruck, mais il n’est homologué que pour l’Amérique du Nord. Les constructeurs invoquent généralement des raisons de garantie ou de durée de vie de la batterie pour justifier l’absence du V2X. Cependant, selon Roger Buser, il s’agit avant tout d’une mesure de protection : « Lors d’une accélération, la batterie doit fournir rapidement entre 60 et 70 kW, alors que pour servir de source d’alimentation dans un bâtiment, elle n’a besoin que de 10 kW maximum. »
LA « BATTERIE COLLECTIVE » SUISSE
Lancé en septembre 2022, le projet « V2X Suisse » comprend une flotte de 50 Honda e combinée à des stations de recharge bidirectionnelle. Les véhicules sont stationnés sur un total de 40 emplacements Mobility de car sharing dans toute la Suisse. C’est la première fois que des véhicules à recharge bidirectionnelle issus de la production en série sont testés sur l’ensemble du pays.
Le potentiel est impressionnant : lorsqu’un véhicule ne roule pas et qu’il est branché à une station de recharge, il peut réinjecter jusqu’à 20 kW dans le réseau. La puissance totale de la flotte d’essai (50 véhicules) s’élève à 1 mégawatt. Si Mobility faisait passer la totalité de son parc de véhicules à la recharge bidirectionnelle, la société disposerait d’une puissance de réglage de 60 mégawatts, dépassant par exemple la puissance pouvant être fournie par la centrale tessinoise de pompageturbinage Peccia. La puissance de réglage cumulée de centaines de batte-ries de véhicules pourrait ainsi contribuer à stabiliser le réseau électrique, à surmonter les problèmes de pénurie et à réduire au minimum les coûteuses extensions de réseau. C’est en juin 2023 que la puissance de réglage cumulée a été utilisée pour la première fois, permettant à Swissgrid de
Alors que les constructeurs demeurent encore hésitants, une étude réalisée par le TCS en août 2023 montre que la recharge bidirectionnelle pourrait grandement contribuer à soulager le réseau électrique. Si un véhicule électrique sur cinq était déjà capable d’être rechargé de manière bidirectionnelle, les pics de charge sur le réseau pourraient être réduits de 5 % d’ici 2025. Cette capacité permettrait d’éviter le recours à une importation coûteuse d’électricité ou à l’augmentation de la puissance des centrales. Ce qui est valable pour la transition énergétique dans son ensemble s’applique également au V2X : la solution réside non pas dans des structures centralisées difficiles à financer, mais dans une approche décentralisée et fédéraliste. Un principe qui devrait trouver un écho particulier en Suisse. MS
bénéficier de deux prestations : d’une part, les Frequency Containment Reserves (FCR) pour réagir rapidement aux écarts de fréquence en moins de 2 secondes, et d’autre part, les Frequency Restoration Reserves (aFRR) pour corriger les déséquilibres de puissance.
Sur les sites Mobility équipés d’une installation photovoltaïque, il est en outre prévu d’optimiser la part d’autoconsommation en ajoutant de nouvelles stations de recharge. Deux types de bornes seront déployés : les stations de recharge DC « Honda Power Manager » et les stations bidirectionnelles d’EVTEC avec une double sor-tie CCS combinable. Toutes deux sont dotées de récepteurs de télécommande centralisée pour les gestionnaires de réseau de distribution, ainsi que d’une interface numérique. La puissance disponible par véhicule est relevée tous les quarts d’heure via une nouvelle plateforme cloud. Honda (véhicules), EVTEC (stations de recharge), sun2wheel (logiciel), tiko Energy Solutions (agrégateur) et no-vatlantis (accompagnement scientifique) participent au projet. Alors que Mobility prévoit de convertir l’ensemble de sa flotte à l’électrique d’ici 2030, on est impatient de connaître les prochaines étapes et le potentiel cumulé de la puissance de régulation.
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Framo, le spécialiste de la salle de bains
Framo, le spécialiste de la salle de bains
Depuis plus de 50 ans, Framo produit à Romont, dans le canton de Fribourg, des meubles de salles de bains ainsi que des armoires de toilette et panneaux miroir.
Depuis plus de 50 ans, Framo produit à Romont, dans le canton de Fribourg, des meubles de salles de bains ainsi que des armoires de toilette et panneaux miroir.
Ces dernières années, son assortiment sanitaire a été complété par des produits internationaux passionnants comme les Washlet de TOTO, les baignoires raffinées de Victoria + Albert, ainsi que d’autres produits de marques spécialisées dans la salle de bain.
Pour les toilettes publiques, Framo propose également des tables avec lavabos, des miroirs ainsi que des cloisons et séparations pour les WC.
Ces dernières années, son assortiment sanitaire a été complété par des produits internationaux passionnants comme les Washlet de TOTO, les baignoires raffinées de Victoria + Albert, ainsi que d’autres produits de marques spécialisées dans la salle de bain. Pour les toilettes publiques, Framo propose également des tables avec lavabos, des miroirs ainsi que des cloisons et séparations pour les WC.
Framo produit également des armoires murales, des dressings et autres ameublements sur mesure pour les habitations, les écoles, les EMS et plus encore.
Framo produit également des armoires murales, des dressings et autres ameublements sur mesure pour les habitations, les écoles, les EMS et plus encore.
Dans leur showroom de Romont, les spécialistes vous montreront volontiers tout ce qui est possible.
Dans leur showroom de Romont, les spécialistes vous montreront volontiers tout ce qui est possible.
Leur site internet
Leur site internet
Framo SA, La Maillarde, 1680 Romont
Tel. 026 651 96 51
Framo SA, La Maillarde, 1680 Romont Tel. 026 651 96 51
/framoromont www.framo.ch
/framoromont www.framo.ch
ÉLÉGANCE RAISONNÉE
Avec Fresh Start et Minus Flow, les robinetteries de la collection Balcoon, dessinées par Patricia Urquiola, offrent des fonctionnalités qui préservent les ressources naturelles tout en permettant d’économiser de l’eau et de l’énergie. duravit.ch
FABRICATION LOCALE
Conçue par l’architecte d’intérieur zurichoise Iria Degen et entièrement fabriquée en Suisse, la collection Alterna yuwia brouille les frontières entre la salle de bains et l’espace de vie, et s’intègre harmonieusement dans des concepts d’aménagement ouverts. sanitastroesch.ch
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MILLIQUET SA INSTALLATIONS SANITAIRES ET COUVERTURE
Milliquet SA, entreprise familiale de référence dans les installations sanitaires et les travaux de couverture, est un acteur clé pour les projets techniques complexes et privilégie l’intégration de technologies respectueuses de l’environnement.
Avec 152 ans d’expérience, elle se distingue par l’excellence de ses prestations et son engagement envers des solutions durables. Milliquet SA offre une gamme complète de services pour les bâtiments résidentiels, commerciaux, industriels et institutionnels. Ses activités couvrent la conception et la réalisation de systèmes de distribution d’eau potable, de réseaux d’eaux usées et d’eaux claires, de gaz techniques et médicaux, de travaux de toiture et de ferblanterie, ainsi que l’entretien et un service après-vente pour les réparations d’urgence.
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FRAMO, L’EXPERT SUISSE DE LA SALLE DE BAINS
Installée à Romont, dans le canton de Fribourg, Framo conçoit, depuis 1973, des meubles de salle de bains, des armoires de toilette, des panneaux miroir ainsi que des solutions sur mesure en solid surface (Corian®).
Forte d’un savoir-faire exigeant, l’entreprise s’engage sur la qualité suisse, la durabilité et un accompagnement sans faille. Elle propose des prestations complètes : conseil personnalisé, prise de mesures, modélisation 3D, fabrication numérisée, livraison sur chantier et pose rapide et soignée.
Framo équipe aussi les lieux publics — écoles, EMS, crèches, vestiaires — avec des cloisons, lavabos, armoires murales et solutions sanitaires. Grâce à son partenariat avec des marques de prestige comme TOTO ou Victoria + Albert, elle enrichit son offre de produits internationaux haut de gamme. Framo se distingue par sa capacité à répondre à tous types de projets, privés ou publics, standardisés ou entièrement personnalisés. Son showroom à Romont invite à découvrir l’étendue de ses solutions et l’excellence de son travail. framo.ch
Lanterneaux vitrés
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La Lumière c’est la vie.
LE PAYSAGE COMME PROJET
Face à la dérégulation climatique, à l’érosion de la biodiversité et à l’artificialisation des sols, les milieux urbains doivent évoluer. Il ne s’agit plus seulement d’ajouter du vert, mais de repenser les liens entre sol, eau, climat et usages. La végétalisation devient une stratégie transversale qui engage aussi bien l’architecture que l’aménagement, les techniques constructives que les politiques publiques. Elle appelle à des approches coordonnées, à différentes échelles, pour faire de la ville un milieu vivant, habitable et résilient.
TECHNIQUES
Salomé Houllier Binder
Des jardins partagés, une rivière sèche et une végétation indigène relient le quartier Bussigny Ouest à la forêt voisine, tout en favorisant la convivialité, la gestion durable de l’eau et la biodiversité. Aménagements extérieurs et toitures végétalisées des nouveaux immeubles de logement pour la Société coopérative d’habitation Lausanne, 2025.
PENSER, FAIRE ET ACCOMPAGNER LE VIVANT DANS LA VILLE
Longtemps considéré comme accessoire, le paysage s’impose aujourd’hui comme une composante incontournable de l’aménagement urbain. Non pas comme une couche décorative, mais comme un tissu vivant, une infrastructure souple, poreuse, adaptative. Chez Forster Paysages, cette conscience s’exprime dans une pratique attentive, entre création et entretien, tournée vers le temps long – celui du sol, de l’eau, des plantes.
Les villes n’ont plus le choix : il faut réintroduire du végétal, mais de manière cohérente, structurée, durable. Pour Jan Forster, directeur général, les enjeux sont clairs : revitaliser les sols et enrichir les strates végétales pour accueillir une biodiversité pérenne ; créer des îlots de fraîcheur grâce à la canopée et aux
sols perméables ; infiltrer l’eau de pluie à la parcelle plutôt que de la canaliser. Autrement dit, faire émerger des écosystèmes fonctionnels qui rendent des services écologiques tout en reconnectant les citadins au vivant.
Cette approche implique de penser en réseau, à l’échelle du quartier ou de la ville, et de collaborer étroitement entre architectes paysagistes, architectes, urbanistes, ingénieurs et collectivités. « Notre objectif est de créer des milieux vivants et résilients, et cela implique une stratégie globale, pas seulement des gestes ponctuels », précise Jan Forster. Loin d’une vision ornementale, le paysage devient une infrastructure à part entière, fonctionnelle et sensible. Il ombre, filtre, régule. Il dessine aussi
Forster
Paysages SA
À Pully, une place de jeux en pente qui épouse le relief du site : îlots en bois brut, rivière ludique, filets d’escalade et toboggan s’insèrent dans un cadre arboré pour stimuler l’imaginaire et les mouvements des enfants. Étude et réalisation pour la Ville de Pully, 2019.
de nouveaux usages, souvent plus évolutifs et inclusifs. Sur le plan opérationnel, cette vision demande de nouveaux outils mais aussi une implication dans le temps long. Car un paysage ne commence pas avec la plantation des premiers arbres ni ne s’achève à la livraison du chantier. Il s’anticipe très en amont, dès les phases d’avant-projet, avec une attention portée aux ressources disponibles : comment réutiliser les terres d’excavation du site, comment adapter les plantations aux sols contraints et au climat futur ? Et il se poursuit bien après la réception, le temps que les milieux s’installent, que les équilibres se construisent,
que les usages se dessinent. « Nous restons présents après la réception, pour accompagner cette maturation lente et l’ajuster, si nécessaire », souligne Jan Forster. À l’heure où écoles, entreprises et collectivités cherchent à déminéraliser leurs espaces extérieurs, le paysage est révélateur. Il rappelle ce que la ville oublie parfois : on ne peut rien construire de durable sans prendre soin de ce qui vit. Un outil à la fois technique et sensible, puissant dans sa capacité à réconcilier la ville et le vivant. forster-paysages.ch
Le savoir crée des liens, donc nous le partageons. Pour vous offrir des espaces lumineux.
Système de coffrage simple et efficace
∙ Panneaux de coffrage cintrés
∙ Griffes et clavettes
PENSER L’EAU DÈS LE SOL
La gestion des eaux en milieu urbain est devenue un volet central dans la planification de tout projet, mais aussi en action préventive dans l’environnement des ouvrages déjà construits. Les pluies torrentielles de plus en plus fréquentes partout dans le monde ont tristement révélé une tendance qui n’est pas près de tarir.
La gestion des eaux pluviales est régie par diverses normes et recommandations édictées par la Confédération, les cantons, mais aussi l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) et la Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA). De son côté, le portail cartographique des cantons indique les zones qui présentent des risques d’inondation.
Afin de favoriser la protection contre les inondations, les plans climatiques cantonaux et les plans d’action pour la biodiversité proposent des mesures, dont certaines peuvent être soutenues par des subventions aux propriétaires. Les outils à disposition des maîtres d’ouvrage doivent inciter ces derniers à la prudence et à une planification rigoureuse. Les épisodes de pluie torrentielle étant de plus en plus fréquents et surtout de plus en plus intenses.
UNE TERRE TROP COMPACTE
« Lors d’un chantier, de grandes quantités de terre sont souvent déplacées et, surtout, tassées à l’excès. C’est l’un des éléments qui expliquent pourquoi nous allons nous retrouver avec de moins en moins de bonnes terres végétales et des sols beaucoup trop imperméables, privés de vie », constate Luc Merian, ingénieur en architecture du paysage et associé du bureau d’architecture du paysage BAP Merian Sàrl. Pour gérer le flux des eaux de pluie, les ouvrages végétalisés, tels que les revêtements perméables, les noues, les fossés et les bassins sont les alternatives à explorer.
DONNER DE L’ESPACE AUX RACINES
Pour une plantation d’arbres, il est important que le sol soit fertile et poreux à l’air comme à l’eau. Des fosses de plantation permettent de réintroduire et de valoriser l’eau dans l’espace public et privé, tout en apportant une contribution écologique et paysagère. « Mais l’idéal est de planter en pleine terre et d’éviter le tassement du sol en amont du projet », conseille l’architecte paysagiste. Le volume pour le développement des racines d’arbre devrait se situer entre 9 m 3 et 36 m3 selon l’essence.
Un bon sol vivant et drainant est primordial pour le développement de la végétation, mais également le respect de la norme SIA 318 sur les aménagements extérieurs, avec, par exemple, une épaisseur de la partie supérieure du sol d’au moins 30 cm pour les plantations et de 20 cm pour les gazons.
RÉCUPÉRER POUR MIEUX IRRIGUER
L’emplacement d’un ouvrage, qu’il s’agisse d’un bâtiment, d’un espace vert, de murets ou de grilles, doit aussi être réfléchi en fonction du ruissellement naturel de l’eau. « Cela paraît logique, mais c’est une donnée souvent négligée dans l’élaboration ou la rénovation d’un projet », relève l’architecte paysagiste. Traditionnellement, les eaux claires des toits sont dirigées vers les canalisations. Or, aujourd’hui, il est important de penser à leur valorisation par des aménagements qui les redistribuent dans le terrain.
« Il est tout de même paradoxal de laisser filer l’eau de pluie sans l’utiliser, alors que nous puisons dans le réseau pour arroser. Ce genre d’incohérence sera de plus en plus difficile à justifier dans un contexte de sécheresse annoncée », conclut l’architecte paysagiste. bapmerian.ch
Place publique avec valorisation de l’eau sur sol perméable
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sont hygiéniques, ne s’usent pas et résistent à la corrosion. Ne nécessitant qu’un entretien et un nettoyage minimal pour une durée de vie d’environ trente ans, ces bassins peuvent par ailleurs être réduits, transformés ou agrandis, selon les besoins du propriétaire. Ils peuvent, par exemple, être complétés par un banc avec jets pétillants, une douche de massage pour la nuque et un éclairage subaquatique. La piscine devient ainsi une oasis de bien-être pour tous les sens. mauchlepool.ch
Plonger dans un univers de détente
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En Bouley à Romont, réalisée par Deillon Delley architectes et ERNE AG Holzbau.
LES CONTINUITÉS DU « VIVREENSEMBLE »
Dans l’Ouest lausannois, trois récents immeubles de la Société coopérative d’habitation de Renens et agglomération, signés cBmM architectes, réinterprètent la densité en valorisant le vivre-ensemble.
texte
: Marielle Savoyat
À Renens, le long de l’avenue des Paudex, trois immeubles d’habitation viennent de remplacer deux anciens bâtiments de la même coopérative qui occupaient déjà le site depuis les années 1960. L’ensemble respire le « bon-vivre » et valorise une vie communautaire, tout en préservant les intimités des foyers. Ses espaces ouverts engageants et ses volumétries à échelle humaine invitent à y pénétrer, à ralentir, à rencontrer son voisin. Conçue par cBmM architectes à la suite d’un concours remporté en 2018, la nouvelle composition a été pensée comme une pièce urbaine, dans le prolongement du quartier. Densifier avec humanité, tel était le défi. Non pas ajouter, mais recomposer, habiter les interstices, ménager les distances, remettre l’usager la communauté coopérative — au centre. Le liant — l’humain — fait la force du projet. L’architecture, en posant simplement quelques jalons, joue son rôle et pose un cadre qui favorise les liens sociaux. Les anciens habitants, qui avaient déjà l’habitude de vivre ensemble sur ce site, ont pu accueillir de nouvelles familles sereinement et avec joie. Ici, l’atmosphère se fait douce et accueillante.
FRAGMENTER, TISSER, LIER
Le projet poursuit le tissu bâti alentour jusqu’à l’avenue des Paudex : un jeu de volumes fragmentés, dont les gabarits font
écho à ceux des bâtiments existants et disposés de manière à préserver des percées visuelles et une respiration entre les masses. Ce « Tetris » entre les pleins et les vides répond à un règlement exigeant, tout en maximisant les surfaces habitables (+30 % de m2 bâtis par rapport aux immeubles préexistants). Mais au-delà des chiffres, les nouveaux bâtiments orchestrent avant tout une mise en relation : entre eux, avec le contexte alentour, avec les habitants.
Chaque bâtiment est distribué par une seule cage d’escalier centrale, traversante, autour de laquelle gravitent six appartements par étage — deux 2 pièces, deux 3 pièces et deux 4 pièces. Un généreux palier ouvert sur l’extérieur se déploie à chaque niveau et constitue un entre-deux propice à la rencontre, que les habitants peuvent s’approprier.
Le projet a été conçu pour et surtout « avec » les habitants : ateliers participatifs, dialogue sur les usages, retour d’expérience après le relogement temporaire. Certains choix architecturaux en portent la trace directe — garde-corps pleins sur les loggias pour préserver l’intimité, salle commune issue d’un besoin exprimé, revêtements durables dans les cages d’escalier (carrelage mural aux couleurs distinctes pour chaque bâtiment : rouge, brun ou bleu).
Plus profondément, la pensée coopérative infuse le projet. Ce n’est pas une architecture du geste, mais du soin au lien et à la durabilité. Une économie rationnelle, sans concession sur la qualité. Dalles poncées, façades en béton apparent avec agrégats jaunes, aux modénatures sobres, mais travaillées, loggias généreuses orientées pour éviter les vis-à-vis et pour cadrer le paysage. Partout, une attention à la juste mesure : les balcons sont dimensionnés selon la taille des logements, les orientations sont pensées pour maximiser les vues sur le lac ou les montagnes, et la matérialité unifie les trois bâtiments dans un langage calme et maîtrisé.
UNE ARCHITECTURE DE CONTINUITÉ
À l’extérieur, les aménagements paysagers pilotés par le bureau Verzone Woods prolongent cette volonté d’ouverture et de tisser des liens. Ni clôtures ni haies : les transitions entre espaces publics et privés s’opèrent en douceur. Les habitants sont invités à s’approprier une portion de prairie fleurie devant chez eux, à tondre une surface ou à jardiner dans les micro-forêts comestibles et les potagers urbains. Trois zones d’usages différenciées — jeux pour petits et grands, potagers urbains, tables de pique-nique — se distribuent dans un maillage piéton continu. La placette centrale donne directement sur la salle commune et devient un point de ralliement naturel. Tout dans cette organisation favorise un vivreensemble non contraint, mais tangible. Les espaces sont ouverts, visibles, partagés.
Le projet adopte une composition claire, ancrée dans son contexte, tout en s’adressant profondément à l’humain. La densité est augmentée, mais toujours pondérée par la qualité des usages.
L’architecture ne s’impose pas, elle s’insinue, dans une logique de continuité plus que de rupture. Les trois volumes, réalisés en deux étapes pour permettre un chantier habité, incarnent ce prolongement et cette vision durable. Des éléments réemployés sur site (cuisines, bancs, matériaux), un recours à des entreprises locales, un entretien sous le signe de la vision à long terme, un seul parking pour l’ensemble (avec de généreux locaux à vélos) : autant de choix qui parlent d’écologie, certes, mais aussi de collectivité au sens large.
VIVRE-ENSEMBLE
Aujourd’hui, les 86 logements à loyer abordable (LLA) accueillent une diversité de foyers dans des typologies variées, biorientées et ouvertes sur le quartier. Les habitants, relogés sur place dans leurs nouveaux appartements depuis octobre 2024, prolongent une histoire coopérative de 80 ans, enrichie, amplifiée, réaffirmée. Il s’agit ici d’une architecture sans artifice, qui écoute, relie, soutient. Une architecture de l’habitat, dans le sens le plus profond du terme. Au fond, ce « Tetris » n’est pas une manifestation formelle en soi : il s’agit en réalité d’une mécanique de précision sociale et spatiale, tout simplement humaine, qui favorise le lien à son prochain.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Société Coopérative
d’Habitation de Renens (SCHR)
Direction de travaux
Regtec SA
MANDATAIRES
Architecte
cBmM SA
Ingénieur civil
Schopfer et Niggli SA
Ingénieur électrique
Perrin & Spaeth SA
Ingénieur CVC
Olivier Zahn & Associés Sàrl
Ingénieur sanitaire
RCTECH+ Sàrl
Pédologue
Karakas & Français SA
Ingénieur sécurité
CR Conseils Sàrl
Géomètre
ALPHA-GEO Ingénieurs et Géomètres SA
Acousticien
d’Silence Acoustique SA
Spécialiste amiante
FJ Consulting Sàrl
ENTREPRISES
Terrassement
Sotrag SA
Maçonnerie
Deneriaz SA
Imprégnation
PSS Interservice AG
Menuiserie extérieure bois
Gindraux Fenêtres SA
Menuiserie extérieure alu
Axial Création SA
Étanchéité
PHIDA Étanchéité SA
Isotech Vaud SA
Isolation de façade
FR Staff SA
Store
Schenker Stores SA
Store toile
Kästli Storen AG
Électricité
Guy Gaudard SA
Chauffage
Von Auw SA
Ventilation
MINO SA
Sanitaire
Milliquet SA
Cuisine
Getaz-Miauton SA
Von Gunten Frères, menuiserie et charpente SA
Ascenseurs
Otis SA
Plâtrerie, cloisons
Clot SA
Obturation feu
BELFOR (Suisse) SA
Serrurerie
Joux SA
Portes intérieures
Star City SA
Claires-voies cave
Business Support Group AG
Chapes
B. Pachoud & fils SA
Parquets
Pastore SA
Carrelage
SASSI SA
Peinture
Clot SA
Aménagement extérieur
J.F. Charmoy SA
CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DES IMMEUBLES DE LA SCHR, À RENENS
Objet: Habitat pour personnes agées «Am Wasser», Zurich
Rue du Lac 16A I 1020 Renens Tél. +41 21 636 48 25 info@pastore-sa.ch www.pastore-sa.ch UN SAVOIR-FAIRE FAMILIAL POUR DES SOLS QUI DURENT
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Faire vin, faire lieu
Schenk Suisse SA inaugure un nouveau centre de production. Manifeste territorial, architectural et durable, cet éco-chai adopte une prise de position assumée mais discrète, pour une viticulture contemporaine ancrée dans la durée.
texte : Salomé Houllier Binder
photos : Olivier Gisiger / Swissimages
À Rolle, à quelques pas du site qu’elle occupe depuis 135 ans, la société productrice et distributrice de vin Schenk Suisse SA transforme son outil de travail. L’accumulation de constructions disparates réalisées au fil du temps laisse désormais place à un ensemble cohérent regroupant vinification, mise en bouteille et administration. Ce geste n’est pas seulement fonctionnel. Il traduit aussi une posture nouvelle pour la société : affirmer son identité, renforcer son ancrage territorial et réconcilier production et visibilité.
Le choix de l’architecte Jean-Frédéric Luscher ne doit rien au hasard. Connu pour sa capacité à mettre en œuvre des matériaux bruts avec finesse, il conçoit ici une architecture à la fois discrète et structurante. Un bâtiment manifeste, qui donne forme à une ambition : faire de l’outil de production un lieu d’expression, capable de porter un récit collectif.
FAIRE LIEU POUR FAIRE SENS
Plutôt que de dissimuler ses outils de production, Schenk Suisse SA choisit de les montrer, sans ostentation, dans une logique de réhabilitation symbolique. Le programme se décline en cinq volumes, chacun correspondant à une étape du processus : réception des vendanges et cuvée des rouges, laboratoire et administration, cuvée des blancs, mise en bouteille et expédition. Alignés perpendiculairement au lac, ces volumes épousent la pente et créent des interstices qui cadrent des vues
ciblées sur le vignoble, réaffirmant le rôle nourricier, culturel et économique du sol.
Cette mise en scène du territoire répond à la logique interne du bâtiment : le vin suit un parcours gravitaire, du haut vers le bas, du raisin à la bouteille, sans rupture mécanique. Les différents métiers cohabitent dans des espaces fonctionnels, fluides, traversés de connexions visuelles et de vues extérieures. Le bâtiment incarne un changement d’attitude : revaloriser le geste viticole et son savoir-faire, renforcer les interactions humaines, s’ancrer dans le territoire. L’éco-chai Schenk Family devient ainsi un lieu de représentation, discret mais assumé, où l’image s’aligne avec la réalité des pratiques.
UNE MATIÈRE ENGAGÉE
Le bâtiment devient un manifeste de la matière : une culture constructive, une écologie de la transformation minimale, un rapport renouvelé au vivant. Matériaux et principes constructifs affirment une prise de position claire, loin des standards du bâtiment industriel. La charpente, en bois massif d’épicéa vaudois, atteint des portées de près de 25 mètres, sans traitement chimique. Une performance, rendue possible par l’aboutage de grumes jumelées, qui rivalise avec les standards de l’acier.
La façade est quant à elle entièrement revêtue de panneaux de liège expansé, encore rare à cette échelle. Fixé en deux couches (l’une horizontale, plus légère ; l’autre verticale, plus dense),
le liège forme une peau isolante, stable et résistante, conçue pour vieillir avec élégance. Chaque pan de façade est serti d’un cadre métallique qui protège les arêtes du liège et produit une esthétique d’une grande finesse grâce à son détail en creux.
À l’intérieur, les murs en terre crue proviennent directement du sol excavé sur le site. Ils régulent l’humidité, absorbent les bruits et offrent un confort d’usage sans recours aux solvants. Le sol, lui, est composé d’une simple chape-ciment surmontée d’un lino naturel parsemé de coquilles de noix.
Sur le plan énergétique, la démarche est tout aussi aboutie : une concession de captage d’eau lacustre, associée à des pompes à chaleur, permet la production de l’eau chaude sanitaire et la thermorégulation chaud et froid, incluant la récupération de chaleur sur le process, dont celle issue des fermentations. Grâce à cela, le projet peut renoncer à toute énergie fossile. Une installation complémentaire de plus de 1400 panneaux solaires photovoltaïques couvrira 60 % des besoins en électricité.
Ainsi, tout dans le projet vise à conjuguer performance et sobriété, mais aussi à lancer un mouvement de transition durable plus large.
ENTRE VIGNE ET VILLE
Pensée comme une entité urbaine, la Cité du Vin articule étroitement architecture et stratégie foncière. En déplaçant l’activité en amont du site, Schenk Suisse SA libère un terrain aujourd’hui destiné à accueillir un quartier d’habitation développé par l’entreprise Halter. L’éco-chai devient alors un point d’équilibre mettant en scène une articulation active entre sol, site et société.
Le projet affirme ainsi une fonction de couture territoriale. Il relie des échelles habituellement disjointes : celle du raisin et de la bouteille, de l’employé et de l’habitant, du site industriel et de la trame urbaine. En redonnant une valeur d’usage à l’acte de produire, il esquisse une nouvelle forme d’urbanité, où les lieux industriels ne sont plus relégués en marge, mais intégrés au tissu quotidien. Le projet dépasse ainsi la contemplation : il engage une lecture active du lieu, une manière d’habiter le territoire avec clarté, responsabilité et discrétion. L’éco-chai ne se contente pas de produire du vin : elle produit du sens, en redonnant à l’architecture son rôle de médiation entre culture, territoire et industrie.
Au cœur de Savigny (VD), la Coop fait peau neuve. Le nouveau bâtiment s’inscrit dans une opération de requalification du centre du village. Il se compose d’un socle commercial en rez-de-chaussée, surmonté de deux volumes de logements.
texte : Isabelle Jaccaud
photos : Corinne Cuendet
Conçu par l’Atelier d’Architecture A3 SA à Bulle, le projet a été développé sur près de treize ans, en étroite concertation avec la commune. « Nous avons été mandatés par Coop en 2012, à la suite de plusieurs collaborations » expliquent Axel et Yves Grandjean. Il s’agissait ici de repenser l’ensemble du site : un magasin Coop nécessitant une rénovation, un restaurant, des logements et un hangar. Le tout présentait une image disparate, peu en phase avec le tissu villageois.
Le défi était double : maintenir l’activité commerciale durant les travaux — une Coop provisoire a été installée à proximité — et intégrer un programme mixte combinant supermarché et logements. Un plan d’aménagement de quartier (PAQ), validé en 2018, a permis de cadrer la densification et d’assurer une insertion harmonieuse.
UN PROGRAMME SOBRE ET STRUCTURÉ
Le nouveau bâtiment comprend un magasin Coop, avec une zone de livraison abritée par un avant-toit, surmonté de deux volumes d’habitation accueillant 22 logements, du studio au 4,5 pièces, dotés de balcons. Un jardin commun suspendu, aménagé sur la
toiture du commerce, relie les deux corps de bâtiments, offrant aux résidents un espace en retrait de la rue. Deux niveaux de sous-sol sont dédiés au stationnement.
L’architecture mise sur la sobriété : socle en bardage bois, étages en crépi, toitures à pans et deux cages d’escalier ouvertes sur la rue. Une marquise en bois, signature des nouveaux standards Coop, souligne l’entrée du magasin. Les installations techniques sur la toiture du supermarché sont intégrées derrière un habillage en sapin blanc, assurant isolation acoustique et cohérence esthétique.
Sans être labellisé Minergie, le bâtiment en reprend les principes et les valeurs. La production de chaleur est assurée par une pompe à chaleur. Une partie de la chaleur dégagée par les installations frigorifiques de la Coop est récupérée et valorisée pour chauffer l’ensemble du bâtiment. Une isolation thermique performante et la toiture végétalisée du supermarché avec un système de rétention des eaux pluviales renforcent la durabilité de l’ensemble. Une installation photovoltaïque en toiture de 200 m2 complète le dispositif.
UN CHANTIER SOUS FORTE CONTRAINTE
Situé en bordure d’un axe fréquenté, le site imposait des contraintes logistiques majeures. « La construction en limite de parcelle a compliqué les conditions de chantier, tout en préservant la fluidité des accès. Nous avons pris en charge la planification d’exécution avant de passer le relais à la direction des travaux », précisent les architectes.
La mission de direction des travaux a été confiée à SD Construction SA. Le projet a nécessité une démolition fine et une coordination serrée avec l’environnement bâti existant.
« Une partie du quartier a dû être démoli. Le remaniement parcellaire nous a contraints à déconstruire partiellement le bâtiment voisin, impliquant des reprises et une reconstruction en sous-œuvre », relate Stefano Bracaccini, directeur associé. Un échange de surfaces avec le voisin a permis de recomposer une parcelle plus fonctionnelle, optimisée pour accueillir la surface commerciale. Le chantier a démarré fin avril 2023 avec des travaux spéciaux et des fouilles complexes. Deux niveaux de sous-sol
ont été excavés dans des conditions géotechniques délicates.
« Nous avons eu toutes les complexités possibles en termes de terrassement : venues d’eau, puis couches de roche… », résume Stefano Bracaccini. Le sous-sol du bâtiment a été rendu étanche, et les talus ont été confortés via des travaux spéciaux.
Une autre spécificité du projet résidait dans la coordination entre deux équipes pluridisciplinaires distinctes : l’une en charge de la partie commerce, l’autre des logements. Des interfaces techniques ont dû être précisément définies. Le design a par ailleurs été ajusté en cours de chantier pour intégrer les dernières directives Coop, notamment des façades boisées, selon les dernières chartes de design Coop.
Par cette intervention, Savigny redéfinit son centre, densifie son tissu de manière mesurée et valorise son identité villageoise. Le projet s’inscrit en lien direct avec le réaménagement de la route de la Claie-aux-Moines et des arrêts de bus, réalisés en coordination avec la commune.
Coupe longitudinale
Coupe transversale
REVAZ CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES SA
Dans le cadre du projet Coop à Savigny, l’entreprise Revaz a conçu et posé divers éléments métalliques et vitrés : façades vitrées des cages d’escalier, vitrines apportant de la lumière naturelle, sas d’entrée, portes sécurisées et marquise abritant les vitrines. Elle a également réalisé les garde-corps en acier, mains courantes intérieures, vitrages coupe-feu EI 60, séparations de balcons et boîtes aux lettres. Chaque élément a été développé sur mesure et répond à des exigences élevées de sécurité, de durabilité et d’intégration architecturale. Revaz a su proposer des solutions techniques efficaces, fidèles à son engagement pour la qualité et la satisfaction du client.
VARIOVENT SA
Fondée en 1983, la société Variovent SA dispose d’une solide expérience dans les domaines de la ventilation, climatisation, récupération d’énergie et régulation des installations techniques du bâtiment. Grâce à son expertise dans les projets complexes, l’entreprise intervient notamment dans les magasins Coop, où elle est responsable des installations de ventilation des surfaces de vente et des locaux destinés au personnel, ainsi que des systèmes de désenfumage. Ces projets impliquent le respect de délais serrés et des travaux en hauteur à réaliser en toute sécurité. Chaque magasin Coop ayant ses spécificités, Variovent fait preuve d’une grande flexibilité et garantit une exécution irréprochable.
CES ENTREPRISES ONT
PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DE L’IMMEUBLE DE LA COOP ET LOGEMENTS, À SAVIGNY
Chemin en Budron H7 1052 Le Mont-sur-Lausanne Canton Vaud, Suisse info@bashafacades.com +41 79 177 77 79
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Coop
Direction des travaux bâtiment
SD Construction
Lausanne SA
MANDATAIRES
Architecte
Atelier d’Architecture A3 SA
Direction des travaux équipements d’exploitation
AMC Construction
Management SA
Ingénieur civil
Ingeni SA
Géomètre
Gemetris SA
AW Ingénieurs-Conseils SA
Ingénieur électricité open-ing SA
Ingénieur CVS
Tecnoprogetti SA
Ingénieur géologue
De Cérenville
Géotechnique SA
Ingénieur acoustique d’Silence Acoustique SA
Ingénieur feu
Fire Safety & Engineering SA
ENTREPRISES
Démolition
Groupe Orllati SA
Terrassement, travaux spéciaux
Groupe Orllati SA
Échafaudages
Echafaudages 2000 SA
Béton, béton armé ADV Constructions SA
Fenêtres en matière synthétique
Ruffieux Fenêtres SA
Étanchéités et isolations spéciales
BBL SA
Installations provisoires
Romande Energie SA
Ferblanterie
Morina Toiture SA
Charpente
M&B Charpente Sàrl
Protection contre la foudre
Hofmann Capt
Paratonnerres Sàrl
Revêtements coupe -feu
KB Ignifuge SA
Façades
Basha Façades
Stores
Bertusi & Strehl SA
Électricité
Groupe E SA
Chauffage
Brauchli SA
Ventilation
Variovent SA
Sanitaire
Perret Sanitaire SA
Installations sanitaires
Lodovici SA
Sprinkler Abarisk SA
Agencement de cuisines
Basha Group Sàrl
Ascenseur
Kone (Schweiz) AG
Accès parking
Digitalparking AG
Plâtrerie, peinture
Creatica SA
Serrurerie
Revaz Construction
Métalliques SA
Menuiserie
Gallaroti Sàrl
Chape
B. Pachoud et fils SA
Résine
SYNTAJ SA
Carrelage, revêtement paroi en céramique
Rimi Sàrl
Installations électriques
Swisscom (Schweiz) AG / Axians Schweiz SA
Industrie en devenir
À Satigny, le projet RUBIX dessine les contours d’une nouvelle densité industrielle. Pensé pour accueillir les activités de demain, il articule performances techniques, évolutivité programmatique et relecture urbaine.
texte : Salomé Houllier Binder
Sur une ancienne parcelle industrielle à Satigny, REIS – Real Estate Investment Strategies a débuté un projet emblématique : RUBIX. Cette société d’investissement immobilier a acquis le terrain en 2019 et réuni le bureau De Giuli & Portier Architectes et l’entreprise générale HRS Real Estate SA autour d’un objectif commun : concevoir un outil adapté aux transformations de l’industrie dans une région au foncier rare.
Le projet développe 47 000 m², dont 32 000 m² hors sol, sur une parcelle de 21 000 m². Deux bâtiments autonomes s’y déploient dans un langage commun. Le bâtiment A concentre des surfaces destinées aux activités lourdes, avec dix quais de livraison ainsi qu’une grande halle logistique. Le bâtiment B offre un socle de services, surmonté de surfaces industrielles plus légères. Chacun dispose de son propre parking, assurant l’autonomie d’exploitation. Ensemble, ils composent une volumétrie rigoureuse, pensée comme un peigne : deux barres longitudinales longeant la rue Pré-Bouvier, sur lesquelles se greffent trois barres perpendiculaires. Cette organisation claire génère une forme de rubik’s cube fonctionnel, où chaque volume joue un rôle défini, mais complémentaire.
Dans un territoire aussi contraint que Genève, l’enjeu n’est plus de croître, mais de faire preuve de parcimonie dans l’usage du sol, des matériaux, de l’énergie. Plus de 9000 tonnes de matériaux ont été recyclées sur site après la démolition du bâtiment existant. La livraison, prévue entre l’été 2026 et début 2027, s’accompagne d’engagements en matière de durabilité : label Minergie, production photovoltaïque en toiture et raccordement futur à un réseau de sondes géothermiques foré à 1500 m.
DENSIFIER POUR PRODUIRE
Le projet repose sur une idée forte : faire monter les activités industrielles dans les étages, historiquement plutôt réservés au tertiaire. Cette inversion de logique spatiale implique une série de choix techniques : dalles de 40 cm d’épaisseur, monte-charge de 4 à 6 tonnes, hauteurs généreuses, gaines et locaux techniques surdimensionnés, charges admissibles atteignant jusqu’à 60 kN/m² au rez-de-chaussée et 15 kN/m² aux étages. À cela s’ajoute la complexité du terrain : la nappe phréatique affleure, ce qui impose la réalisation d’une structure étanche de type « cuve blanche » afin de garantir l’étanchéité.
Ce cadre structurel ouvert permet d’accueillir une large gamme de programmes : logistique, stockage grande hauteur, ateliers, production, surfaces administratives. Il autorise aussi une variété d’implantations, en plan ou en coupe. En façade, ces typologies se traduisent par une palette de dispositifs : vitrages continus ou plus fragmentés et écrans vitrés en SageGlass (verre électrochrome) génèrent des ambiances différenciées. Ainsi, ce n’est pas l’usage qui dicte la forme, mais une forme qui permet plusieurs usages – présents ou futurs.
L’arrivée en cours de projet de Georg Fischer Machining Solutions, futur occupant de 9000 m², illustre bien cette adaptabilité. Le projet a pu intégrer les exigences spécifiques de l’entreprise, notamment la création d’une halle logistique de 13 m de hauteur, sans modifier sa logique générale. Ce volume, sur lequel reposent directement plusieurs étages, a nécessité une solution technique singulière : les étages supérieurs s’appuient sur des piliers en béton préfabriqué ancrés dans la charpente
métallique de la halle. Une prouesse rendue possible par une coordination étroite entre tous les mandataires.
UNE TRAME POUR DURER
Si RUBIX revendique une haute technicité, c’est au service d’une stratégie d’évolutivité assumée. Pour De Giuli & Portier Architectes, penser un bâtiment ne se limite pas à répondre à un programme, mais à imaginer un cadre qui résistera au temps et aux usages. Cela suppose une part d’incertitude, donc une structure souple : trame poteau-dalle rigoureuse, très peu de noyaux ou de murs sismiques, circulations verticales calibrées pour accompagner différents scénarios. Les châssis vitrés adaptés permettent d’intégrer facilement des cloisons selon les besoins. La structure ponctuelle est complétée par des façades autoportantes, indépendantes du gros œuvre. En cas de changement d’usage ou de rénovation, elles pourront être déposées sans toucher à la structure porteuse.
Ce degré de flexibilité dépasse la simple adaptation fonctionnelle : il rend possible une reconversion complète du site. Les architectes ont d’ailleurs déjà envisagé la possible reconversion des surfaces en logements en esquissant des préscénarios. Cette idée, au cœur de la démarche du bureau d’architectes, traverse plusieurs de ses projets : une architecture non prescriptive, capable d’accompagner les usages plutôt que de les figer. À l’heure où nos ressources s’épuisent, reconvertir
devient un impératif : dans un monde fini, c’est moins le programme qui importe que ce que la structure permet encore d’inventer. RUBIX ne se lit donc pas comme un objet définitif, mais comme une infrastructure ouverte prête à recevoir l’imprévu.
FAIRE SITE
Loin de l’image minérale et fermée des zones industrielles, RUBIX propose une autre vision du lieu de production, pensé à l’échelle humaine. La division en deux bâtiments permet de dégager une cour centrale arborée, conçue comme un parc ouvert à tous, en lien potentiel avec la voie verte adjacente. Le bâtiment A, en forme de U, entoure une place suspendue, propice à la sociabilité. Aux étages, des terrasses partagées ou privatives rythment l’ensemble.
Ces choix ne relèvent pas d’un geste paysager décoratif, mais traduisent une volonté d’offrir aux entreprises un cadre de travail habitable, perméable et durable. La présence de services (restauration, commerces) participe de cette ambition : ouvrir l’îlot, mutualiser les usages, accueillir aussi les employés d’autres sites voisins.
En articulant densité et porosité, performance technique et capacité d’évolution, RUBIX propose une relecture du site industriel comme fragment de ville : non plus un objet figé dans son programme, mais un cadre actif, capable d’évoluer, de durer et de produire des lieux. Une architecture qui, en plus d’abriter des fonctions, ouvre des potentiels pour ceux qui l’occuperont.
plâtrerie, peinture décoration, papier peint, revêtement et isolation
nettoyage locaux commerciaux, nettoyage fin de chantier, conciergerie
2, Ch. du Champ-des-Filles – 1228 Plan-les-Ouates GE Tél. (+41) 022 884 33 33 – Mail. info@rutschsa.ch
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Chemin de l’Emeraude - CH-1214 Vernier - T. +41 76 263 94 43 www.ds-construction.ch
8,
Trois chantiers, un seul projet
À Gland, le bâtiment de logements situé à l’allée du Communet 3 fait l’objet d’une intervention en trois volets : rénovation énergétique, extension et surélévation. Un chantier complexe dans une logique de densification douce et de régénération urbaine.
Construit en 1982, le bâtiment de l’allée du Communet 3 à Gland, propriété de la caisse de pension de la BCV, amorce aujourd’hui une seconde vie sous l’impulsion de Losinger Marazzi en tant que développeur et constructeur, avec les architectes artgtech. Longtemps resté en marge du quartier voisin d’Eikenøtt, déjà réalisé par Losinger Marazzi il y a une dizaine d’années, le site a néanmoins conservé un potentiel de développement. C’est à partir de droits à bâtir disponibles, hérités du plan de quartier initial, que l’opération a pu voir le jour. Le projet tire également profit des droits à bâtir supplémentaires via la certification MinergieECO pour la partie neuve et l’intégration de logements d’utilité publique (LUP). Le bâtiment de quatre étages fait ainsi l’objet d’une revalorisation combinant plusieurs stratégies : rénovation énergétique, ajout d’une extension en L et création d’un étage supplémentaire. En tout, ce sont 13 logements neufs de 2,5 à 3,5 pièces (10 dans l’extension, 3 en surélévation), dont 3 classés en LUP, qui viennent s’ajouter aux 14 existants.
Ce projet illustre une forme de régénération urbaine attentive : construire mieux, sans détruire ; améliorer sans effacer ; densifier sans dégrader. Autant d’enjeux contemporains que ce chantier multitâche parvient à incarner avec discrétion et efficacité.
AFFIRMER LE NOUVEAU
L’intervention consiste à adjoindre à l’un des pignons existants un volume qui épouse les limites de la parcelle. C’est la combinaison des deux corps — ancien et nouveau — qui redessine un plan en L,
en lien avec la morphologie du quartier. Au-dessus de l’existant s’ajoute une surélévation sur un niveau, accessible uniquement depuis l’extension, afin d’éviter les contraintes réglementaires d’une liaison verticale avec le bâtiment initial, notamment en matière de protection incendie.
L’ensemble est traité de manière unifiée, sans rupture évidente entre ancien et nouveau : bandeaux vitrés, stores et crépis reprennent le langage architectural du bâtiment initial, tandis que les loggias, avec leurs bandeaux métalliques de l’extension, viennent rythmer les façades. Une démarche de continuité visuelle qui permet de redonner une cohérence à la volumétrie tout en dialoguant avec les constructions voisines.
PETITE ÉCHELLE, GRANDS EFFETS
Si certaines interventions sont conséquentes — démontage de la toiture d’origine à quatre pans, désamiantage de la charpente, nouvelle dalle béton et poutres HEB pour la surélévation —, le projet se démarque par un travail tout en finesse, avec des opérations de plus petite échelle. Côté existant, l’intervention s’est concentrée sur l’enveloppe : isolation extérieure et remplacement des fenêtres avec une méthode peu intrusive ; les anciens cadres sont partiellement sciés et un nouveau cadre de rénovation est posé en applique dans la journée, permettant à chaque habitant de retrouver son logement le soir même, sans perturbation majeure. Les balcons ont également été retravaillés pour offrir davantage de confort. La géométrie d’origine trapézoïdale a été régularisée
afin d’offrir plus d’espace aux habitants. Chaque intervention 90 percements par balcon, coffrage, ferraillage et coulage — a été réalisée en production propre. Les logements n’ont, quant à eux, pas été rénovés à l’intérieur, un choix dicté par leur bon état général.
Côté extension, la construction en béton repose sur un radier classique. Escaliers et murs périphériques ont été réalisés en préfabriqué. Un béton bas carbone à base de ciment JURA ECO3 à faible teneur en clinker et du granulat recyclé a été utilisé pour le projet. La toiture plate, comme celle de la surélévation, accueille une installation photovoltaïque.
UN CHANTIER TRIPARTITE
La complexité du projet réside dans la cohabitation de trois interventions simultanées — rénovation, extension, surélévation —
sur un site occupé. Pour y répondre, Losinger Marazzi a fait preuve d’agilité dans ses équipes avec des compétences à la fois dans la réhabilitation et dans la construction neuve. La complexité technique se double ici d’un enjeu humain : assurer le confort des locataires tout au long des travaux. Cela implique un respect strict des horaires, une communication constante et un phasage rigoureux des interventions.
Prévue pour une livraison début 2026, cette opération est révélatrice d’une approche intégrée et pragmatique de la régénération urbaine, où performance énergétique, exigences techniques, qualité d’usage et gestion du voisinage se conjuguent à toutes les échelles. Losinger Marazzi, entreprise connue pour ses grandes réalisations, démontre ici sa capacité à investir avec rigueur des projets plus ciblés, dans lesquels la complexité n’est pas une question de taille.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Caisse de Pension de la Banque Cantonale Vaudoise
Assistant au Maître d’ouvrage
ACANTHE SA
Entreprise totale
Losinger Marazzi SA
MANDATAIRES
Architecte
artgtech SA
Ingénieur civil Kurmann Cretton Ingénieurs SA
Ingénieur CVCR
ECM Engineering Consulting Management SA
Géomètre
Lehmann géomètre SA
Ingénieur Feu
IGNIS SALUTEM SA
Études géotechniques
Karakas et Français SA
ENTREPRISES
Démolitions
UNICA SUISSE SA
Terrassements
Transports Lopes SA
Étanchéité enterrée
Groupe Travaux Spéciaux SA
Échafaudages
Conrad Kern Vaud SA
Armatures
Pro Ferraillage SA
Façades
Crinimax CLEMENT PEINTURE SA
Plâtrerie
Luigi Martignano et Fils Sàrl
Fenêtres, portes extérieures
EgoKiefer AG
Cuisines
SABAG Romandie SA
Installations électriques
Capriati Frères
Électricité Sàrl
Installations sanitaires
Fleury Sanitaire SA
Ascenseurs
AS Ascenseurs SA
Gestion technique bâtiment
Hälg & Co AG
Paratonnerre
Perusset Paratonnerres SA
Serrurerie
Ramelet Fils SA
Ventilation
AIR-3 SA
Étanchéité
Phida étanchéité SA
Chauffage
Thermaclim Energies Sàrl
Rte de Divonne 50B 1260 Nyon, Suisse
+41 21 601 42 11 info@transportslopes.ch
ENTRE DEUX, UN LIEU
À Lancy, les deux tours de Surville marquent une entrée urbaine dans un quartier à la fois dense et végétalisé. Une composition en tension, qui explore les qualités du vide, du rythme et du béton, en dialogue avec le paysage.
texte : Salomé Houllier Binder
Le plan localisé de quartier (PLQ) Parc Surville se situe à la frontière de Lancy, dans un tissu urbain complexe, entre parc résidentiel et carrefour routier. Densité bâtie et densité végétale y cohabitent, sans réel point d’ancrage. Dans ce contexte, la commune et l’État ont souhaité créer une centralité en bordure nord du quartier, comme une porte d’entrée. Pour y répondre, le bureau group 8, lauréat du mandat d’études parallèles en 2013, propose deux tours elliptiques – jumelles mais autonomes –, portées par deux maîtres d’ouvrage différents, chacune sur sa parcelle propre.
La solution esquisse une couture urbaine dans un site fragmenté, sur le palimpseste du morcellement foncier d’un ancien quartier de villas. Elle explore les possibilités d’un urbanisme par le vide, où la mise en tension de deux objets architecturaux autonomes génère un lieu partagé. Délivré fin 2024, le projet parvient à accorder des exigences multiples, tout en proposant une expression architecturale unitaire, précise et contextuelle.
UNE APPROCHE PAR LE VIDE
Face à un contexte très dense, à la fois en termes de bâti et de végétation, les architectes adoptent un raisonnement déductif. L’approche retenue ne cherche pas à imposer un volume, mais
à révéler un interstice afin de connecter les systèmes urbains. Deux tours, deux programmes, deux structures, deux signatures –mais un seul dispositif spatial, fondé sur le dialogue. Réaliser un bâtiment, c’est affirmer un volume ; réaliser deux bâtiments, c’est affirmer le vide, l’intervalle entre les constructions. Le chemin de Surville, qui les sépare, devient le fil conducteur du projet. Ce vide entre les volumes n’est pas un résidu, mais un espace activé, traversant, qui invite à circuler, à se retourner, à rester.
La forme elliptique adoptée n’est pas pure abstraction géométrique. Elle permet d’optimiser la surface constructible sur chaque parcelle, de ménager des ouvertures sur le paysage et d’accompagner les courbes du carrefour voisin. Les deux ellipses sont légèrement désaxées, dans un jeu de décalage qui évite la frontalité, favorise la porosité et une dynamique à l’ensemble. Ces volumes ainsi disposés offrent une architecture fluide, singulière et sans monumentalité.
Les deux tours forment une paire indissociable, deux éléments qui dialoguent ensemble de manière équilibrée, et ce, malgré deux programmes distincts – les surfaces administratives de la régie Naef pour l’une et un innovant concept living de 198 micrologements complètement meublés de la chaîne City Pop. Leur typologie est conçue comme un empilement de plateaux
occupés en leur centre par un noyau de services, une solution qui optimise l’espace et permet d’occuper la périphérie, accentuant la relation avec l’extérieur. Culminant à 38 mètres de hauteur, les toitures accueillent des terrasses accessibles offrant une vue panoramique sur la ville et le grand paysage. Au rez-de-chaussée, des programmes publics (restauration, coworking, etc.) s’ouvrent sur le quartier et génèrent une centralité.
LA COHÉRENCE DU BÉTON
Dès l’origine, les architectes ont fait le choix du béton, tant pour ses qualités structurelles et sismiques que pour son lien avec la culture urbaine genevoise. Matériau de cohérence, il permet une expression architecturale lisible et maîtrisée. Le dessin des façades repose sur des linéaments formés par une grille de poteaux-dalles préfabriquée, rationnelle, mais soigneusement dessinée. Ici, le poteau n’est pas un élément standard : il adopte une position saillante, car pivoté sur la pointe, qui allège visuellement la structure et introduit un rythme vertical subtil. En façade, ce dispositif se combine aux dalles en saillie côté sud, qui soulignent la courbe de l’ellipse tout en jouant un rôle de protection solaire passive.
Le béton, teinté dans la masse d’une nuance argile légèrement rouge, s’accorde avec la végétation alentour. Il évoque la couleur de la terre et des troncs, adoucit la perception du minéral et propose une variation chaleureuse au traditionnel ciment gris.
Chaque détail – du léger débord qui protège les nez de dalle à l’expression des garde-corps – témoigne d’un souci constant de la juste mesure, d’un équilibre entre expression et discrétion. L’architecture se donne à voir dans ses articulations, ses inflexions, plutôt que dans l’effet de masse.
DISSONANCES MAÎTRISÉES
Derrière une apparente symétrie, les deux tours révèlent des variations significatives. La conception des structures, confiée à deux ingénieurs civils distincts, a conduit à deux manières d’interpréter la géométrie de l’ellipse : l’une suit fidèlement la courbe par homothétie, l’autre affirme par contraste l’orthogonalité au sein du plan. En façade, la tour administrative présente une surface vitrée plane qui suit la courbe sans rupture, tandis que la tour de micrologements est sertie de vitrages en accordéon, intégrant des loggias qui affirment clairement le caractère domestique. Ce jeu d’écarts renforce la lecture des usages et la personnalité de chaque bâtiment, tout en maintenant une unité d’ensemble.
Ce n’est donc pas l’anomalie qui fait ici la richesse du projet, mais la nuance. Une série de petites variations qui, sans briser l’harmonie, introduisent de la complexité, du mouvement, du relief. Les tours se répondent, se différencient, s’ajustent. Et dans cet entre-deux – ni vide ni plein –, le projet fait lieu.
Pillet Géotechnique est un bureau d’ingénieurs spécialisé dans l’étude des sols, le dimensionnement d’ouvrages géotechniques et le suivi d’exécution en terrain complexe. Pour le projet des Tours Surville, situé en milieu urbain dense avec la proximité du tram, de routes et d’arbres à conserver, l’entreprise a réalisé l’étude géotechnique, conçu l’enceinte de fouille et suivi l’exécution. Le terrassement a été mené jusqu’à 9,5 m de profondeur dans des terrains morainiques limono-argileux puis des graviers d’alluvion ancienne, revalorisés sur des sites de revalorisation de matériaux du canton. Les soutènements ont été réalisés par une paroi lutécienne en pieux armés de 600 mm de diamètre, espacés de 2,5 à 3 m, stabilisés par tirants d’ancrage et butons transversaux. Pillet
Géotechnique a également assuré le suivi des forages, des ancrages, des essais d’infiltration, ainsi que le suivi SER et environnemental.
Au cœur du quartier de La Montagne, à Chêne-Bougeries, le projet Montagne 136 vient offrir une réponse aux besoins en matière de logements, tout en créant un quartier vivant, diversifié et à taille humaine.
texte : Aurore de Granier
photos : Onirism
Comme de nombreux secteurs du canton, Chêne-Bougeries est confronté aux défis liés à la pénurie de logements. Une nécessité qui trouve en grande partie ses réponses dans la densification de zones déjà bâties, notamment par l’ajout d’étages sur des constructions préexistantes. Dans le cas du projet Montagne 136, cette option a toutefois été écartée aux vues de l’état du bâtiment originel.
Le bureau d’architecture a-rr, à qui est confié le projet, entame alors une période de réflexion visant à concilier densification, qualité de vie optimale et maintien des activités existantes. « Débuté en 2016, le projet s’inscrit sur une parcelle d’importance à l’échelle de la commune, précisent les architectes d’a-rr. Un travail collaboratif entre toutes les parties du projet a été nécessaire afin de déterminer la meilleure solution. Un travail de longue haleine qui a débouché sur une forme urbaine forte, s’intégrant dans un quartier existant en pleine mutation et intégrant au mieux les volontés de chaque partie. » Après trois années de conception, le dessin propose trois bâtiments de six et sept étages, à base triangulaire ou trapézoïdale, s’imbriquant dans le site et offrant une diversité de surfaces permettant d’accueillir un programme mixte.
LA NAISSANCE D’UN QUARTIER
Montagne 136 se distingue avant tout par la pluralité de ses fonctions. Le programme conserve les fonctions d’origine, à savoir des bureaux, des commerces de proximité et un centre commercial, en y ajoutant des logements. Une multiplication des éléments qui se devait également de s’adapter au terrain, nécessitant la création de bâtiments à la géométrie hors du commun. En effet, les trois plots adoptent des formes permettant de s’adapter à ses dimensions, l’exploitant au maximum, tout en offrant un espace public piéton pour l’ensemble du quartier. « Autrefois, cet espace ne comptait que des places de parking. Notre objectif était de favoriser la mobilité douce et de le rendre piéton », ajoute l’architecte. Une place centrale qui vient relier les bâtiments et permet un accès facilité au centre commercial et aux commerces de quartier, respectivement situés en rez inférieur et en rez-de-chaussée. Les premiers étages regroupent quant à eux des logements et des espaces de bureau, tandis que les niveaux les plus élevés sont réservés aux appartements. « La force de ce projet réside dans sa volumétrie évolutive offrant une grande mixité des affectations possibles. Il était important pour le maître d’ouvrage de pouvoir modifier leurs
fonctions au gré des besoins. Ainsi, les espaces pensés pour accueillir des bureaux ont été dessinés sur la même typologie que les appartements, avec, par exemple, une hauteur sous plafond identique et des ouvertures sur l’extérieur en nombre, permettant de les convertir aisément en logements. En réalité, l’un des plateaux en cours de construction a déjà subi cette modification, démontrant la flexibilité du dispositif. C’est un projet où les contraintes techniques, l’ambition urbaine et la vision d’exploitation se sont croisées dès les premières phases. Un projet jouant sur l’équilibre entre rationalité constructive et expression architecturale », détaille Cyril Flury. Enfin, si l’orientation ainsi que la forme des bâtiments servent une adaptation au terrain, elle vient également favoriser le dégagement de la vue pour les habitants de tous les logements, supprimant les vis-à-vis et offrant une triple orientation pour les appartements situés dans les angles. On note également que tous les appartements ont été construits autour d’un bloc central, un noyau polyforme, dont les facettes structurent les différentes fonctions.
LA DURABILITÉ PAR LE TEMPS
Construit dans une zone à forte densité, le projet Montagne 136 affichait dès le départ une volonté de durabilité. Une notion
qui trouve racine dans différents éléments, à commencer par la préservation du cordon boisé présent sur le site du chantier, qui se verra augmenté par de nouvelles plantations. Les toitures seront en partie végétalisées et occupées par les techniques et des panneaux solaires. Une récupération de chaleur au niveau des étages, mais avant tout du centre commercial, ainsi qu’une attention toute particulière portée à l’efficacité de l’enveloppe complètent le caractère durable du projet. Par ailleurs, la façade se distingue par ses matériaux, comme l’expliquent les architectes : « Nous avons choisi de travailler avec le béton et le métal. Des matériaux qui sont moins durables du point de vue de leur extraction, mais qui compensent par leur durabilité dans le temps. De plus, nous avons fait le choix d’une façade aisément démontable, dont chaque élément peut être remplacé individuellement. » Une attention à l’impact écologique qui ne supprime en rien la valeur esthétique du site. En effet, le béton préfabriqué de la façade contient des agrégats de pierres locales issues du Salève, pour une meilleure insertion dans le passage urbain. La serrurerie a été sélectionnée dans des tonalités similaires, venant offrir une cohérence visuelle et provoquer des reflets et jeux de lumière apportant une finesse certaine à la construction. Les travaux devraient se terminer au printemps 2027.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de d’ouvrage
Assetimmo ImmobilienAnlagestiftung
Assistant au maître d’ouvrage
Emch+Berger
Régie
Moser Vernet & Cie SA
MANDATAIRES
Architectes a-rr. sa
Direction des travaux
Tekhne SA
Ingénieurs civils
Bernard et Forestier
Ingénieurs civils Sàrl
MP Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur géotechnicien
Karakas et Français SA
Ingénieur sécurité incendie
WSP Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur CVSE
WSP Ingénieurs Conseils SA
Géothermie
WSP Ingénieurs Conseils SA
Acousticien
AAB Atelier Acoustique du Bâtiment SA
Ingénieur façade
BCS SA
Ingénieur nature et paysage
Atelier Nature et Paysage Sàrl
Ingénieur environnement
Karakas et Français SA
Ingénieur mobilité
BCPH Ingénierie
Géomètre
MBC ingéo SA
Ingénieur sécurité de chantier Orqual
ENTREPRISES
Dépollution, Démolition, Terrassement, travaux spéciaux
Grisoni-Zaugg SA
Sondes géothermiques
Augsburger Géothermie SA
Échafaudages
Echami Echafaudages SA
Gros œuvre
Rampini & Cie SA
Béton préfabriqué
Prelco SA
Couverture, étanchéité
Geneux-Dancet SA
Fenêtres, menuiserie 4B AG
Stores
Lamelcolor SA
Storama Group AG
Installations électriques
Egg-Telsa SA
Installations chauffage et ventilation, Automation du Bâtiment
CGC Energie SA
Installations sanitaires
Gippa Energie SA
Sprinklers Viansone SA
Ascenseurs
Kone (Schweiz) AG
Paysagiste Jacquet SA
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol
Echami Echafaudages SA
Chemin de Morglas 14 CH-1214 Vernier (GE) T +41 22 341 00 67 info@echami.ch www.echami.ch
Géotechnique
Géotechnique
Géostructure Géologie Environnement Essais et mesures
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol
Géostructure Géologie Environnement Essais et mesures
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol Géotechnique
Géotechnique
Géotechnique
Géostructure Géologie Environnement
Géostructure Géologie Environnement
des problématiques liées
Essais et mesures
Essais et mesures
Géotechnique Géostructure Géologie Environnement Essais et mesures
BULLE
DENSIFIER SANS S’UNIFORMISER
À Orbe, un nouveau quartier résidentiel voit le jour. Pensé pour conjuguer densité, sobriété énergétique et biodiversité, il décline formes, matériaux et usages avec précision, dans une approche pragmatique de la ville durable.
texte : Salomé Houllier Binder
L’écoquartier des Gruvatiez à Orbe franchit une nouvelle étape avec sa phase B, développement d’envergure porté par Orllati Real Estate. Pensé dans la continuité de la première phase livrée en 2021, ce nouveau volet ajoute 394 logements répartis dans 18 bâtiments et se développe en trois strates construites en parallèle par deux entreprises générales : Edifea pour la strate 1 et Alpenda (anciennement Steiner Construction) pour les strates 2 et 3.
Le projet poursuit une ambition claire : concilier densification urbaine, confort d’habitation et responsabilité environnementale. À travers une diversité d’échelles, de formes et de matériaux, le projet conçu par Fehlmann Architectes dessine une ville dense mais perméable, pensée pour durer.
UNE DIVERSITÉ CONTRÔLÉE
Le projet s’organise en îlots partiellement ouverts de deux, trois ou quatre bâtiments. Cette structuration permet de gérer l’ampleur du projet, d’instaurer une progression dans la densité et de préserver la porosité visuelle et les apports de lumière naturelle.
Les gabarits, allant de R+3 à R+5, varient d’une strate à l’autre, tout comme les formes bâties – rectangles, carrés, pentagones – et les orientations. Cette variété se traduit aussi
par une évolution des matériaux de façade : métal et céramique dominent dans les strates les plus proches du tissu urbain, tandis que le bois apparaît en façade dans les bâtiments les plus périphériques, en contact avec le paysage agricole. Le projet conserve ainsi une cohérence globale du quartier, mais assure une diversité propre à tout espace urbain. Les logements, du studio au six pièces, sont organisés de manière à éviter les vis-à-vis directs et à favoriser la qualité d’usage. Chaque logement est doté d’une généreuse loggia d’angle, accessible à la fois depuis la cuisine et le séjour, qui bénéficie de tout le confort contemporain : cuisine ouverte, zones de jour bi orientées, et, dans certains cas, une petite pièce supplémentaire pouvant servir de réduit, buanderie ou à d’autres fonctions.
MATÉRIAUX SOBRES, ÉNERGIE MAÎTRISÉE
La phase B confirme l’engagement environnemental du quartier, déjà visible dans la phase A. Les bâtiments visent le label Minergie-P-ECO et la certification SEED, illustrant une volonté de réduire l’impact environnemental dès la conception, sans compromis sur la performance thermique ou l’habitabilité des espaces.
Le système de chauffage repose sur la nappe phréatique, exploitée par pompage-réinjection à travers un réseau de puits. Deux forages supplémentaires ont été réalisés pour la phase B, permettant d’alimenter l’ensemble du quartier via un réseau centralisé et bas carbone. En complément, l’exploitation de la nappe phréatique permet la mise en place d’un système de géocooling qui permet de rafraîchir les logements pendant l’été. Les toitures sont équipées de panneaux photovoltaïques permettant de favoriser l’autoconsommation. Enfin, tous les murs hors sol sont réalisés en béton recyclé, dont les granulats sont fournis par Orllati Granulats et Béton à Bioley-Orjulaz et les isolants en laine minérale, sans dérivés pétrochimiques. Le chantier mise également sur l’industrialisation pour assurer la qualité, l’efficacité et limiter les déchets, à l’instar des salles de bains préfabriquées, livrées prêtes à être raccordées. Les escaliers préfabriqués en béton finition terrazzo et les murs en béton apparent renforcent une esthétique robuste mais soignée dans les espaces communs.
UN QUARTIER QUI RESPIRE
L’un des partis forts du projet réside dans son aménagement urbain. L’ensemble du quartier est piéton, structuré par trois grandes allées qui délimitent les strates, prolongées par un maillage de chemins secondaires menant aux entrées d’immeubles. Chaque strate est dotée de son propre parking souterrain, accessible par une rampe unique. Le nombre de places de stationnement a été volontairement limité : en
moyenne, 0,6 à 0,7 place par logement. Cette stratégie vise à encourager l’usage du covoiturage, des véhicules partagés et des transports publics, assurés par la proximité d’arrêts de bus et de la gare. Une attention particulière est aussi portée à la mobilité douce, avec des places de vélos en extérieur et en intérieur, et même des ascenseurs spécialement dimensionnés pour les deux-roues.
Les aménagements extérieurs misent sur une diversité d’usages : aires de détente, potagers collectifs, zones de jeux sont disposés sur une surface généreusement végétalisée. Le projet évite le recours à l’enrobé, privilégiant des surfaces en stabilisé plus perméables. Un système de récupération d’eau de pluie est prévu pour l’arrosage des potagers, mais également pour l’alimentation des WCs et lave-linges.
Un réseau de noues permet l’infiltration directe des eaux de pluie dans le sol, participant à la recharge de la nappe phréatique et à la création de micro-milieux favorables à la biodiversité. Cette approche renforce la dimension écologique du quartier tout en améliorant la qualité d’usage pour ses habitants.
Les premières livraisons sont prévues pour l’été 2026, avec une fin de chantier estimée début 2027. Au-delà de ses ambitions techniques et environnementales, le projet prévoit aussi un accompagnement social, avec la mise en place d’une association de quartier. Un geste pour favoriser l’appropriation collective d’un quartier qui cherche, résolument, à conjuguer densité et habitabilité.
Protection contre la foudre en Suisse romande
Route de Palézieux 46 - 1614 Granges (Veveyse) info@lemanparatonnerres.ch
Tél. 021 947 33 93 - Mob 079 772 79 19
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GENÈVE VAUD VALAIS
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Orllati Real Estate SA
MANDATAIRES (Strates 1, 2, 3)
Architecte
Fehlmann Architectes SA
Entreprise totale
EDIFEA SA (Strate 1)
Alpenda SA (Steiner Construction SA) (Strates 2 et 3)
Ingénieur civil
BG Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur CVSE ENERGA SA
Ingénieur Sécurité
Ignis Salutem SA
Ingénieur acoustique
EcoAcoustique SA
Paysagiste
BeGreen architecture
paysagère SA
Géomètre
ALPHA-GEO Ingénieurs et Géomètres SA
ENTREPRISES
Strate 1
Travaux spéciaux, Terrassement
Orllati (VD) SA
Échafaudages
ES Echafaudages Services SA
Canalisations enterrées
Martin Sanitaires (VD) SA
Béton armé
Induni & Cie SA
Maçonnerie Bâtibriques Sàrl
Façades béton préfabriquées
MFP Préfabrication SA
Salles de bains préfabriquées Eurocomponents (Suisse) SA
Façades ventilées
Façades Techniques
Gottburg SA
R. Morand & Fils SA
Éléments pré-confectionnés, abris PC
JB Project Sàrl
Menuiseries extérieures
K-Fenêtres SA
Fenêtres et portes en métal léger
Ramelet Fils SA
Protection contre la foudre
Léman Paratonnerres Sàrl
Électricité
Pierre Mivelaz
Electricité SA
Chauffage
Thermex SA
Ventilation
AIR-3 SA
Sanitaire
Martin Sanitaires (VD) SA
Sprinkler
Sprintec Protection
Incendie SA
Cuisines
Magenta Home design SA
Ascenseur
Ascenseurs Schindler SA
Strates 2 et 3
Béton, béton armé
Bertholet+Mathis SA
Échafaudages
Echafaudages 2000 SA
Installations électriques
Electro Spark SA
Multi-maintenance SA
Installations sanitaires
Martin Sanitaires Vaud SA
Protection contre la foudre
Léman Paratonnerres Sàrl
Salle de bains préfabriquées Eurocomponents (Suisse) SA
La ressource au cœur de l’intelligence constructive
À la croisée de la pédagogie, de la gouvernance de projet et de l’écologie constructive, un nouvel équipement public illustre comment bâtir mieux, ensemble, en valorisant les ressources locales et les savoir-faire régionaux.
:
texte
Salomé Houllier Binder
Face à l’augmentation de ses effectifs scolaires, la commune de Romont a décidé de déplacer son école depuis le centre historique vers un nouveau site, offrant ainsi l’opportunité de repenser l’environnement d’apprentissage dans un bâtiment plus spacieux, performant et durable. Ouverte en mai 2025, l’école En Bouley est le fruit d’un mandat d’étude parallèle en conception-réalisation, réunissant les architectes deillon delley et l’entreprise totale ERNE AG Holzbau. Une procédure qui mise sur la collaboration étroite entre concepteurs et constructeurs dès les premières phases pour optimiser les choix techniques, économiques et écologiques.
L’ESPACE AU SERVICE DE LA PÉDAGOGIE
L’école s’organise en deux volumes reliés au rez inférieur : un bâtiment scolaire de trois niveaux et un bâtiment sportif de deux niveaux comprenant une salle double et une salle de gymnastique. Le corps principal regroupe 33 salles de classe, des locaux annexes et des espaces collaboratifs.
Grâce au découpage en quatre unités-feu avec chacune un escalier, la distribution abandonne le modèle du long couloir au profit d’un système en grappes : chaque entité rassemble quatre classes autour d’un espace central librement appropriable, qui peut faire office de distribution, de vestiaire ou de salle d’appui. Ce dispositif spatial favorise les échanges entre les élèves,
les pédagogies alternatives et l’expérimentation didactique. L’architecture devient ici un support actif de l’enseignement, en offrant des lieux ouverts, polyvalents et adaptables.
UN PROCESSUS HORIZONTAL
Le choix du MEP en conception-réalisation a permis d’intégrer très tôt l’expertise de l’entreprise totale, non seulement pour sécuriser les coûts, mais aussi pour faire émerger des solutions sur mesure.
Le maître d’ouvrage a orienté le projet vers une économie locale, sobre en émissions, fondée sur les ressources du territoire. Résultat : 60 % des entreprises impliquées sont issues de la région fribourgeoise, dont 22 % sont directement de Romont. Pour permettre cette ouverture, ERNE AG Holzbau a adapté ses procédures d’appel d’offres et son calendrier, intégrant très en amont les sous-traitants.
Ici, la gestion de projet s’adapte aux méthodes de construction, et non l’inverse. Cette façon de faire favorise une gouvernance horizontale, où chaque entreprise est considérée non comme un simple exécutant, mais comme un acteur de projet, autonome et associé à la décision. Un modèle collaboratif qui s’inspire davantage de l’industrie que du bâtiment traditionnel, empruntant des méthodes LEAN et de la production intégrée.
La structure préfabriquée associe intelligemment bois et béton, selon une logique de complémentarité. Le béton, utilisé pour les socles, cages d’escaliers, pignons et planchers mixtes, assure la stabilité et l’inertie thermique. Le bois, structurel, forme une trame poteaux-poutres sobre et efficace. Cette combinaison vise un double objectif : réduire l’empreinte carbone tout en maintenant voire en améliorant — les performances thermiques, acoustiques et le confort d’usage, au centre des préoccupations. À cette fin, le béton est laissé apparent et des panneaux acoustiques verticaux sont insérés entre les poutres afin d’éviter un faux plafond et d’optimiser le contact direct de la matière avec l’air ambiant. Ce choix low-tech, allié à une conception bioclimatique poussée, participe à un confort d’usage sans suréquipement technique.
Chaque décision constructive vise ici l’optimisation des ressources, non par dogme, mais par cohérence : choisir le matériau adapté à chaque usage, tirer parti de ses qualités intrinsèques sans renoncer à la performance ni à l’économie de moyens. Cette logique se prolonge dans la gestion du climat intérieur : ventilation double flux hygiénique, stores à lamelles automatisés, ouvertures nocturnes, et circulation d’air favorisée par des impostes.
UNE STRUCTURATION PAR LA RESSOURCE
La dimension territoriale du projet culmine dans l’intégration de la filière locale du bois. Structure, façades et cadres de fenêtres sont réalisés avec du bois issu des forêts communales ou régionales. Un tiers de la production annuelle du centre de tri dont dépend Romont a été mobilisé, avec une anticipation d’un an pour permettre l’abattage, le séchage et la transformation. Les façades et menuiseries ont été pensées à partir de ce qui était réellement disponible, assumant les singularités naturelles du matériau, y compris les nœuds et irrégularités souvent évincés par les standards industriels. Cette adaptation fine du projet à la ressource locale donne corps à une véritable culture constructive, où la durabilité n’est pas un objectif, mais un principe structurant. Cette exigence se retrouve jusque dans les aménagements extérieurs, conçus par l’Atelier du Paysage : gestion du ruissellement, limitation des îlots de chaleur, réemploi des terres d’excavation, plantation d’essences locales, promotion de la mobilité douce. Loin d’être un simple équipement scolaire, l’école En Bouley s’impose comme un manifeste pour une construction publique rationnelle, engagée et collective.
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PRÉSERVER ET MODERNISER
Construit dans les années 1970, sur la commune de Nyon, le Centre sportif du Rocher fait actuellement l’objet d’une rénovation à double enjeu : respect du patrimoine architectural préexistant et adaptation aux besoins énergétiques contemporains.
texte : Aurore de Granier
C’est un bâtiment dont l’architecture et l’esthétique sont les témoins d’un temps révolu. Sur la commune de Nyon, le Centre sportif du Rocher porte en lui les codes inhérents aux années 1970. « Durant cette période, certains architectes mettaient l’accent sur la technique, la valorisant par le choix des couleurs et une affirmation de la polychromie.
Ce centre est un très bel exemple de cette architecture sur le territoire suisse, mais, plus de cinquante ans après sa construction, il devait être rénové », explique Dominik Buxtorf du bureau Architram, cabinet d’architecture qui a remporté l’appel d’offres de la commune de Nyon. Dès le départ, l’enjeu était double. D’un côté, il est nécessaire de revoir dans sa totalité la performance énergétique du site. De l’autre, il est important de préserver la structure de ce bâtiment témoin de son époque. Les architectes d’Architram parviennent à allier les deux éléments dans leur projet, dont les travaux sont dirigés par Antoine Poisbeau et secondés par Mathilde Sturel pour le bureau de direction des travaux FL Partenaires.
RÉNOVER SANS DÉNATURER
Le Centre sportif ne correspondait plus aux exigences contemporaines en termes d’énergie. Si sa structure et sa façade se caractérisaient par leur légèreté, celle-ci était également synonyme d’une importante déperdition énergétique à laquelle la commune de Nyon souhaitait remédier. La structure est au cœur de cette problématique. Entièrement réalisée en acier et en verre, son efficacité énergétique était moindre. « Le bâtiment se distingue par son esthétique très légère, rendue possible par l’utilisation massive du verre. Mais, en été cela provoquait une surchauffe et en hiver une importante perte de chaleur. Pour remédier à cela, nous avons opté pour des triples vitrages ainsi qu’une protection solaire mobile, offrant une bien meilleure isolation thermique de l’enveloppe. Du point de vue de l’esthétique des façades, les lignes auparavant horizontales laissent place à la verticalité, rendant notamment possible l’installation de stores toiles résistants aux forts vents », explique l’architecte. Une première étape de gros œuvre est accompagnée d’un gros chantier intérieur concernant
les sols de la piscine, des bassins en inox, des plongeoirs et des vestiaires, tous entièrement refaits. « Le centre a nécessité un important désamiantage et un remplacement de la totalité des revêtements en céramique. Cet assainissement, ainsi que les adaptations structurelles, a demandé des travaux conséquents, rendus complexes du fait du maintien en exploitation du centre et de la coactivité avec l’école adjacente », rappelle Antoine Poisbeau.
Une autre problématique se devait d’être traitée : la ventilation. La structure métallique s’était corrodée avec le temps, obligeant son remplacement par une nouvelle structure, elle aussi en acier au niveau de la piscine et de la salle polysport. « Pour empêcher le même phénomène d’oxydation, nous avons remplacé toute la ventilation qui était insuffisante. Nous avons également revu le système de traitement de l’eau, ce qui permettra une meilleure préservation de la structure dans le futur », ajoute Dominik Buxtorf.
Un travail conséquent visant à réduire au maximum la déperdition énergétique, qui se voit complété par l’installation de systèmes plus durables. En effet, la toiture, refaite dans son ensemble, se voit agrémentée de panneaux thermiques, permettant de chauffer l’eau de la piscine, et de panneaux photovoltaïques produisant l’électricité du site. Tout a également déjà été prévu pour permettre un raccordement futur au projet de chauffage à distance sur lequel travaille la commune de Nyon.
« Le centre étant un bâtiment public, il se devait d’être exemplaire en termes de durabilité. L’énergie supplémentaire produite par les panneaux photovoltaïques sera également redistribuée à la commune », pointe l’architecte.
LA POLYCHROMIE COMME IDENTITÉ
L’esthétique du Centre sportif du Rocher se trouve également au centre du projet porté par Architram, ses équipes désireuses de conserver l’ADN du bâtiment originel. En effet, 60 % de la structure a pu être conservée, et la polychromie typique des années 1970 a, quant à elle, été revisitée dans une version plus contemporaine.
« Autrefois, il était commun de mettre en valeur les techniques, de colorer les gaines de fluides techniques notamment. Nous avons souhaité conserver cette polychromie, mais en la repensant. Elle se met désormais au service de l’humain, à travers des éléments visant à le guider dans l’espace », ajoute Dominik Buxtorf. Ainsi, la couleur quitte les techniques au profit d’éléments de repérage spatiaux, comme l’entrée des vestiaires, les mosaïques en céramique du sol entourant la piscine, les armoires de la piscine, mais aussi au niveau du pavillon d’entrée et de sa buvette.
« Notre rôle était de préserver l’identité architecturale du lieu, cette lecture du bâtiment en filigrane, tout en le repensant dans des normes actuelles et en plaçant l’utilisateur au centre », rappelle l’équipe Architram. Pour ce faire, des éléments de convivialité ont également été ajoutés au niveau des pourtours du bassin de natation et du pavillon d’entrée sous la forme de bancs intégrés à la façade. Enfin, on note l’attention portée aux aménagements extérieurs ayant fait l’objet d’une rénovation des sols et de la plantation de nombreux éléments végétaux sous la conduite du bureau Paysagestion.
La piscine sera terminée en juillet prochain, tandis que le reste des travaux devrait s’achever en décembre 2025.
Planification générale
Direction de travaux
Assistance à maîtrise d’ouvrage
Conseil
Planification générale
Direction de travaux
Assistance à maîtrise d’ouvrage
Conseil
Succursale Vaud :
Conseil
FL Partenaires Sàrl
Chemin du Faubourg de Cruseilles 14 • CH-1227 Carouge
MP Ingénieurs a été mandaté sur ce projet pour apporter son expertise face à la complexité des travaux. Son rôle a été crucial dans l’étude des structures existantes. Les vérifications ont permis de préserver autant que possible les charpentes d’origine. La piscine, quant à elle, a fait l’objet d’un important chantier, en raison de l’état avancé de corrosion, comprenant la réfection complète des structures et la création d’un tremplin en béton. Dans la salle polysport, les ingénieurs ont également dû gérer l’ajout de triangles structurels venant soutenir la nouvelle façade, tandis que les poutres extérieures ont été traitées sur site. Un autre défi majeur a été relevé : la réalisation d’un chantier de grande ampleur sur un site occupé.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Ville de Nyon
MANDATAIRES
Architecte
Architram architecture et urbanisme SA
Direction des travaux FL Partenaires Sàrl
Ingénieur civil
MP Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur CVS
Weinmann Energies SA
Ingénieur électricité
Betelec SA
Ingénieur traitement piscine
Jenzer + Partner AG
Ingénieur en ressources et construction durable leBird Sàrl
Expert protection incendie
Fire Safety & Engineering SA
Paysagiste
Paysagestion SA
ENTREPRISES
Maçonnerie, béton armé
Perrin Frères SA
Échafaudages
ES Echafaudages Services SA
Charpente métal, façade vitrée
Sottas SA
Étanchéité – ferblanterie
Etico SA
Obturation feu
Fire System SA
Électricité
CIEL Electricité SA
Chauffage, ventilation, sanitaire
Romande Energie Services SA
Plâtrerie, peinture
Duca SA
Serrurerie / armoires
Joux SA
Serrurerie – Cloisons/ GC / Portes
GUARNACCIA Constructions
Métalliques SA
Menuiserie
Dürig AG
Chapes Laïk SA
Carrelage Ferreira Carrelage
Traitement piscine
Fehlmann AG
Bassins piscine
Mauchle Pool AG
Piscines publiques, d‘hôtel et privées, piscines thermales whirlpools, fontaines d‘ornement.
Alliant élégance, autonomie et durabilité,le store textile VSe ZIP fonctionne à l’énergie solaire. Sans nécessiter de raccordement électrique, il s’impose comme la solution idéale pour les projets de rénovation ou les installations sans travaux lourds. Son moteur silencieux, sa batterie performante et son panneau solaire sont subtilement intégrés pour préserver un design épuré et contemporain. Conçu pour résister aux vents forts jusqu’à 92 km/h, le VSe ZIP utilise l’énergie solaire pour vous offrir un ombrage optimal sur des surfaces allant jusqu’à 12 m². Grâce à un choix de plus de 450 tissus, il s’adapte harmonieusement à toutes les façades. Enfin, son pilotage simple via télécommande garantit un confort maximal d’utilisation au quotidien. schenkerstoren.com
BDI SYSTEM : SPÉCIALISTE DU DÉSENFUMAGE, DE L’AÉRATION ET DES APPAREILS D’EXTINCTION
BDI System SA est spécialisée dans le désenfumage des bâtiments, un domaine très spécifique et pointu de la sécurité incendie. Elle est experte dans les systèmes de ventilation et d’exutoires de fumée. Avec plus de 50 ans à son actif, l’entreprise est réputée pour son savoir-faire et s’est établie comme l’une des références dans le domaine en Suisse romande.
De la conception à la réalisation, en passant par la maintenance, BDI System bénéficie d’une équipe de passionnés, compétents et professionnels. Le travail fourni est hautement spécifique puisque chaque solution est développée sur mesure, avec le meilleur équilibre possible entre les aspects technique, sécuritaire, esthétique et financier. Son large catalogue de fournisseurs et de produits lui permet d’assurer une bonne cohérence individuelle des ouvrants à motoriser.
Forte d’une grande expérience, l’entreprise est souvent sollicitée pour des projets conséquents et complexes, à l’instar du nouveau bâtiment prévu pour l’institut Le Rosey à Rolle, un projet d’une très grande ampleur qui demandera un travail de précision et de qualité afin de proposer des solutions performantes qui assurent la sécurité et l’esthétique. bdi.ch
L’ART DU VERRE ENTRE TRADITION ET INNOVATION
La société Loretti SA a plus de cent ans de pratique professionnelle dans le domaine de la vitrerie et de la miroiterie.
Une longévité qui lui a permis d’accumuler un « savoir-verre » considérable dans le domaine.
L’entreprise est également à la pointe de la technologie, sans cesse à la recherche des derniers développements techniques. La maîtrise de l’assemblage feuilleté EVA lui permet de proposer des verres décoratifs avec des insertions de tissu, de grilles
métalliques et bien plus encore. Ces verres sont mis en œuvre pour des séparations intérieures, des portes de communication ou des installations de douche. Le feuilleté EVA offre également la possibilité de réaliser des parois en verre imprimé de sécurité. L’assemblage en verre feuilleté d’un verre imprimé ou d’un verre armé permet de conserver l’aspect visuel souhaité par la conservation du patrimoine et de réaliser des cabines de douche originales. loretti.ch
AGENDA
EXPOSITIONS :
ANNECY
BRAILLARD, ARCHITECTES DE PÈRE EN FILS
Cette exposition invite à découvrir différentes facettes des architectes Maurice, Pierre et Charles Braillard qui ont profondément marqué l’évolution architecturale et urbaine de Genève au XXe siècle. Le dessin, omniprésent, est l’occasion de se plonger dans le quotidien de leurs pratiques. C’est la première fois qu’une exposition retrace l’ensemble de leurs parcours respectifs, entre projets phares et réalisations plus modestes.
L’ÎLOT-S ilot-s.caue74.fr
Jusqu’au 20 septembre
BÂLE
« CE QUI ÉTAIT POURRAIT DEVENIR » : EXPÉRIMENTATIONS ENTRE CONSERVATION ET ARCHITECTURE
Dans le développement du secteur de la construction vers la durabilité, les méthodes de conservation du patrimoine gagnent en pertinence. L’exposition prend le 50e anniversaire de l’Année européenne du patrimoine architectural de 1975 comme une opportunité d’examiner le passé, le présent et l’avenir de la préservation et d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration avec l’architecture.
S AM sam-basel.org
Jusqu’au 14 septembre
LAUSANNE
SOLARE BIENNALE 2
Au mudac, l’exposition collective Soleil·s rassemble des installations, des objets, des films, des matériaux, des espaces immersifs, des dispositifs participatifs… dont de nombreux créés pour l’occasion. À l’EPFL, deux expositions sont à découvrir : Sun Shines on Architecture à Archizoom, et la présentation des projets issus du programme Enter the Hyper Scientific à l’EPFL Pavilions, réalisés par les artistes en résidence Alice Bucknell, Matthew C. Wilson et Emilia Tapprest.
LIEUX MULTIPLES
mudac.ch
Jusqu’au 21 septembre
MENDRISIO
BANCASTATO SWISS
ARCHITECTURAL AWARD 2024
L’exposition du Prix suisse d’architecture BancaStato 2024 présente les travaux, sélectionnés pour l’édition 2023-2024, de 31 candidats de 17 pays, avec un accent particulier sur le lauréat. Le jury - présidé par Mario Botta - a décerné à l’unanimité le prix à Al Borde, studio d’architecture fondé à Quito (Équateur) par Pascual Gangotena, David Barragán, Maríaluisa Borja et Esteban Benavides. Les projets récompensés sont : le Learning Viewpoint dans la forêt protégée de Cerro Blanco, Guayaquil, Équateur ; le pavillon Raw Threshold à Sharjah, Émirats arabes unis et la bibliothèque communautaire Yuyarina Pacha, Huaticocha, province d’Orellana, Équateur.
TEATRO DELL’ARCHITETTURA arc.usi.ch
Jusqu’au 5 octobre
VENISE
BIENNALE D’ARCHITECTURE 2025
Intitulée « Intelligens. Natural. Artificial. Collective. », cette nouvelle édition explore l’intégration des intelligences naturelle, artificielle et collective dans l’architecture contemporaine. Au Pavillon suisse, l’exposition Endgültige Form wird von der Architektin am Bau bestimmt positionne l’architecture intelligente en tant que discipline collaborative et inclusive. L’équipe curatoriale, composée du collectif Annexe et de l’artiste Axelle Stiefel, perçoit l’architecture comme un acte de soin et de responsabilité envers la société et l’environnement.
GIARDINI / ARSENALE labiennale.org
Jusqu’au 23 novembre
WEIL AM RHEIN
THE SHAKERS : A WORLD IN THE MAKING
Comment les Shakers, un groupe religieux américain du 18e siècle, ont-ils inspiré des artistes, architectes et designers du monde entier ? Pour eux, le design et l’architecture étaient l’expression de croyances concernant la communauté, le travail et l’égalité sociale. L’exposition présente une variété de meubles, éléments architecturaux, outils et objets commerciaux, ainsi que des œuvres récentes de designers contemporains. Elle met en lumière l’héritage culturel, matériel et spirituel des Shakers, ainsi que leur pertinence moderne.
VITRA DESIGN MUSEUM design-museum.de Jusqu’au 28 septembre
WINTERTHOUR
BEFORE AND AFTER SAND
Le sable est la ressource la plus exploitée après l’eau. Dans le monde, plus de 50 milliards de tonnes de sable et de gravier sont utilisées chaque année dans le secteur de la construction. Il est également une matière première industrielle importante, et il est utilisé dans différentes techniques de transformation. L’exposition met en lumière des questions sur la valeur du sable, sa formation au fil du temps, l’impact de son extraction sur les écosystèmes et le potentiel d’un avenir durable grâce à des alternatives minérales, synthétiques ou organiques.
GEWERBEMUSEUM gewerbemuseum.ch Jusqu’au 24 août
Estelle Daval
Revêtements de sol sans joints www.unique oor.ch
Un savoir-faire inégalé
Giomoflex®
Spécialisée dans le domaine des revêtements de sol en granulés de caoutchouc, Uniquefloor Switzerland SA a plus de 170 ans d’expérience dans la distribution et le traitement de revêtements de sol en granulés de caoutchouc. Une haute qualité dans le traitement ne peut être atteinte que par des employés expérimentés. Un système sans joints en granulés de caoutchouc qui réunit toutes les propriétés d’un revêtement de qualité intemporel. Convient aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est coulé, poncé, égalisé et scellé sur place et répond aux exigences les plus élevées en matière de qualité, d’hygiène et de durée de vie. Facile à entretenir, il absorbe les impacts et les bruits de pas.
Giomoflex® naturo
Fabriqué à partir de composants organiques qui lui confèrent un caractère authentique. L’adjonction de composants organiques naturels comme du bois, des noyaux, des coquilles de noix, etc. confère à ce revêtement son aspect naturel et authentique unique en son genre. Les nombreuses possibilités de design feront de chaque sol une pièce unique.
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