SUISSE ARCHITECTURE
DESIGN
DECO
CULTURE

SUISSE ARCHITECTURE
DESIGN
DECO
CULTURE
Journées SIA, regards sur le bâti
Outdoor, L’art de vivre en plein air
Salles de bain, Design au service des sens
Chalets et balades, Les plaisirs de la montagne toute l’année
ENTREPRISES 140 Huf Haus, une villa panoramique 142 Swisspearl, SwissPro, matière et énergie
AGENDA
144 Les expos et les salons à ne pas manquer
RENCONTRE
146 Le coup de cœur d’Élodie de J’aime pas les dimanches
ÉQUIPEMENT
← L’affiche des Design Days 2025 puise son inspiration dans la gare, lieu emblématique de l’événement. Les rails et les flèches de signalisation deviennent des motifs graphiques forts, intégrés dans l’univers visuel imaginé par Morgane Cachin, graphiste indépendante installée à Lausanne.
↖ Vue de l’exposition Glass Reflections à la galerie l’elac, les pièces en verre sont présentées par la galerie NOV aux Design Days.
↑ La nouvelle collection de mobilier en bois suisse d’Atelier M12 créée par Michaël Martins.
DESIGN
Malgré le contexte difficile, la créativité n’est pas en berne. Les Design Days témoignent de la faculté du design à se réinventer et à s’adapter aux défis actuels. Du 12 au 15 juin, une sélection inspirante de projets est à découvrir sur le site de La Rasude, au cœur de la gare de Lausanne.
En 2024, les Design Days avaient rassemblé 63 designers, émergents et confirmés, signe que la créativité locale est plus dynamique que jamais. Cette année, la manifestation organisée par Espaces contemporains pose à nouveau ses valises sur le site de la Rasude à la gare de Lausanne et déploie sur les quais de l’ancienne gare de tri postal un riche programme d’expositions, de projets innovants et de workshops. Du design de collection, éditions limitées ou pièces uniques au design industriel, des créations de mobilier sur mesure aux accessoires pour la maison, arts de la table, graphisme, papeterie artisanale, vases textiles et lampes-fleurs, intelligence artificielle, un vaste panel de projets sera dévoilé.
Une nouvelle génération de designers place la durabilité au centre de ses préoccupations, en privilégiant des matériaux locaux ou recyclés. C’est le cas des élégants vases confectionnés à partir de textiles récupérés par Cristina Nezel ou Puzz’le Design Studio, dont la démarche écoresponsable privilégie la production en circuit court. Ses créations sont fabriquées en Suisse, notamment son système de rangement Jack & Jenny conçu à partir d’un polymère 100 % biodégradable. Les sièges colorés de la collection Incycle du fabricant
suisse Girsberger sont eux aussi composés à plus de 90 % de matériaux recyclés. Cette édition porte également une attention particulière aux savoir-faire, notamment dans le domaine du bois avec les fauteuils à bascule en chêne suisse du Genevois Olivier Veuthey, qui allient esthétique et fonctionnalité et dont chaque pièce peut être personnalisée et réparée. Dans la même veine, Atelier M12, spécialisé dans les agencements sur mesure, propose du beau mobilier en bois suisse. Autre savoir-faire, la galerie NOV met à l’honneur le verre avec une exposition réunissant plusieurs designers de l’Ecal ayant collaboré avec Nouvel, une maison d’art verrier basée au Mexique.
Pour célébrer les dix ans de son studio, le designer biennois Dimitri Bähler présente quelques-unes de ses créations phares aux Design Days : lampes en papier froissé, vaisselle en porcelaine immaculée, tables en faïence texturée. Le tapissier et éditeur d’art lausannois Vladimir Boson présente une sélection de lampes mythiques, créées par Mike Bliss en 1984 ; les iconiques Flower Lights (luminaires-fleurs) reviennent sur le devant de la scène. Mode, bijoux et accessoires sont également de la partie grâce à une vingtaine de designers sélectionnés par le Swiss Fashion Point et Laurence Imstepf, créatrice du label Mademoiselle L.
Patricia Lunghi / designdays.ch
Comment est conçue une boutique Hermès ?
Comment crée-t-on les écrins d’une marque aussi exclusive ? Rencontre avec les architectes de RDAI, l’agence qui collabore avec la Maison parisienne depuis 1976 et conçoit ses boutiques à travers le monde. Ils nous livrent leur approche, fondée davantage sur une attitude que sur une méthodologie.
Maroun Zahar
En février, Hermès a inauguré une nouvelle boutique à Florence. Installée dans un palazzo du 16e siècle, l’architecture des lieux est bien évidemment signée RDAI. Fondée par Rena Dumas, l’agence est reconnue à l’international pour son savoir-faire en architecture et en architecture d’intérieur. Aujourd’hui, elle est dirigée par Denis Montel, ancien collaborateur de la fondatrice.
Nous l’avons rencontré à Florence, accompagné de son équipe d’architectes. Ensemble, nous avons échangé sur son approche, sa vision de l’architecture, la conception de la boutique florentine, mais aussi, plus largement, sur ses lignes directrices et sa manière de concevoir l’ensemble des boutiques Hermès à travers le monde.
Si la démarche et la méthodologie sont les mêmes, le résultat, lui, est toujours différent. Pour chaque nouvelle boutique, il s’agit de croiser différents axes conceptuels afin de construire l’âme du lieu. Une approche et des repères que les architectes cultivent, projet après projet.
Il s’agit d’abord de capter l’esprit du lieu, le Genius Loci. Mais, dans le cas de RDAI, cette âme dépasse le cadre physique de l’objet pour embrasser son environnement le plus large. Autrement dit, une boutique Hermès – qu’elle soit au cœur de Barcelone, dans un palazzo florentin ou à Shenzhen – doit porter en elle une part de l’âme de la ville : son image, son artisanat, ses couleurs…
Vient ensuite la question de la matérialité. La quête des belles matières est une constante chez RDAI, indissociable de leur obsession
du détail. Dans l’univers du luxe, cela va de soi, mais chez les architectes de RDAI, c’est une véritable attitude, une façon de penser. À chaque nouvelle boutique, ils font appel à des savoir-faire locaux ou puisent dans leurs expériences et recherches pour trouver le détail architectural qui fait sens. Car dans une boutique Hermès, chaque mur, chaque sol, chaque plafond est un champ élémentaire qui participe à la construction de l’« atmosphère ».
Une boutique Hermès doit aussi incarner les valeurs humanistes chères à la maison mère. C’est pourquoi, dans chaque magasin, une collection d’œuvres artistiques est présentée, pensée et sélectionnée en fonction de l’esprit du lieu, de son contexte culturel, mais aussi de l’histoire même de la boutique. Ces œuvres sont majoritairement issues de l’immense collection de la Fondation Émile Hermès.
Mais il ne s’agit pas uniquement de concepts ou de principes formels. Car, pour les architectes de RDAI, « le tout est plus que la somme de ses parties ». Une boutique Hermès doit être un lieu ancré dans son époque tout en échappant aux effets de mode : un espace qui capte l’essence de son environnement, tout en créant une parenthèse — un écrin de calme et de raffinement. On y déambule à travers un parcours architectural fait de matières et de lumière, d’artefacts et d’histoire. Pour mieux saisir cette approche, direction trois boutiques Hermès, dans trois contextes très différents : Florence, Melbourne et Shenzhen.
BALADE
Il y a les hôtels mythiques comme le Weisshorn. Les historiques qui sentent bon le tourisme thermal des années 1900. Ceux plus esthétichics, de Verbier à Zermatt en passant par Crans-Montana. Et ces autres qui sont toujours autant de retours à la montagne, qu’elle soit alpine ou d’alpage. En prévision d’un été qu’on vous souhaite agréable, voici cinq destinations, toutes en Valais, mais chacune avec ses spécificités.
1789 MÈTRES
Un camp de base, deux hôtels et quatre chalets dont un baptisé en l’honneur de Charlie Chaplin, qui fut l’un des invités les plus prestigieux à s’être aventuré au fond du Lötschental. Implanté au milieu d’une petite forêt de mélèzes, à 1789 mètres d’altitude, le lieu a bénéficié récemment d’un magnifique éclairage de la revue Montagnes vivantes. Où l’on découvre un secret d’initiés, multiplement écolabélisé et qui offre un véritable bain de nature.
Du 29 mai au 1er juin ont lieu les Fafleralps Sessions, « un petit festival raffiné et un peu exclusif pour les amateurs et les passionnés de musique ». Cela ne s’invente pas, mais le coin est surnommé « Im Paradies ».
On n’aurait su mieux dire.
fr.fafleralp.ch et fafleralps-sessions.ch (et www.aidemontagne.ch).
Ouvert du 24 mai au 26 octobre 2025.
1800 MÈTRES
Après les fabuleux mayens d’Anako Lodge, Olivier Cheseaux continue de réinventer l’hébergement de montagne avec ce chalet transformé par ses soins en « cabanotel ».
Un concept qui allie le cosy du refuge aux services attendus d’un hôtel d’un genre un peu particulier, où l’on pourra profiter d’un espace de flottaison et d’un sauna finlandais. L’intérieur de cet hôtel se veut mi-sapin d’Évolène mi-brut, dortoir ou suite familiale, avec une approche durable et le respect de l’intégrité historique d’un bâtiment datant de 1876. Prévu pour ouvrir de mai à novembre, il s’accompagnera également d’un resto-réfectoire avec terrasse sous les mélèzes.
Toutes les infos sur anakolodge.ch Ouvert de mai à novembre 2025
Plus question de reléguer le mobilier outdoor au second plan : il est désormais aussi important que celui de l’intérieur. Les formes deviennent plus généreuses, les matériaux plus durables et le confort une priorité. Teintes naturelles – blanc, beige, gris, verts doux, bleu ou terracotta – et bois dominent, en écho à une envie d’authenticité. Ces pièces structurent les extérieurs et façonnent de véritables lieux de vie à ciel ouvert.
1 Housses de coussin d’extérieur Hozho, Apache et Serape, Maison Casamance, Casamance. casamance.com
2 Chaises avec accoudoirs, collection Carés, design Kris Van Puyvelde, Royal Botania. royalbotania.com 3 Table et chaise en teck, collection Teseo, design AMDL Circle (studio fondé par Michele De Lucchi), Roda. rodaonline.com
La montagne suscite un intérêt croissant et les chalets sont désormais prisés en toute saison, même sans neige. Une tendance qui traduit un profond désir de nature intacte, une quête d’évasion, de grands espaces et de ressourcement.Tout près de chez nous, voici trois refuges garantissant calme, air pur et fraîcheur, entre ciel et montagne.
Niché entre les sommets majestueux du Grand Muveran et du Miroir d’Argentine, le village de Gryon est un paradis pour les amateurs de nature. Positionné stratégiquement à flanc de colline, ce grand chalet offre une vue panoramique époustouflante sur la vallée. À chaque étage, le regard plonge dans ce décor exceptionnel grâce à de grandes baies vitrées courant du sol au plafond.
S’inspirant des chalets classiques, le bardage en bois prénoirci marie tradition et modernité. Les lattes qui recouvrent l’extérieur garantissent l’intimité du lieu tout en permettant une ouverture sur l’arrière. À l’intérieur, le chêne et la pierre naturelle apportent une ambiance chaleureuse et intime, fidèle à l’esprit des chalets suisses. Pour David Montalba du bureau Montalba Architects, « l’intention était de créer un contraste entre le bâtiment et le paysage. Le bardage en bois rappelle les chalets, tandis que les grandes fenêtres offrent une lecture très contemporaine. Un contraste qui s’exprime également à l’intérieur avec des espaces ouverts et lumineux, alliant l’intimité d’un chalet traditionnel à l’ouverture d’un loft moderne. » Les espaces sont répartis sur plusieurs niveaux : la zone nuit occupe le dernier étage, les espaces de vie se situent au niveau intermédiaire, et, au niveau inférieur, à flanc de montagne, on trouve un studio indépendant avec accès séparé, un sauna et des espaces de rangement. Pour cette résidence secondaire construite avec des matériaux et des artisans locaux, l’architecte américano-suisse a opté pour du mobilier contemporain, incluant des pièces de la marque Ligne Roset.
MY DAY WITH
Dans le salon, canapé Oblong par Jasper Morrison pour Cappellini. Lampadaire en papier Akari 10A, par Isamu Noguchi pour Vitra. Fauteuil Kangourou par Pierre Jeanneret. Table basse vintage Sinbad, conçue par Vico Magistretti. Tapis marocain en laine. Au mur, une œuvre de Massimo Antonaci.
Au cœur de Milan, la rénovation tout en subtilité d’une villa des années 1930.
L’humain était résolument au centre de l’exposition « Pop Up My Bathroom », qui présente les grandes tendances liées à l’univers du bain durant le salon ISH à Francfort. C’est à travers les routines quotidiennes, les moments privilégiés, les pauses bien-être, les expériences sensorielles et les rituels journaliers que la salle de bain devient un véritable espace de vie.
À ISH, le groupe Villeroy & Boch a montré comment la salle de bain devient un espace de vie ouvert, à l’architecture bien pensée, et comment elle contribue à une utilisation consciente et durable des ressources. villeroy-boch.ch
Les miroirs connectés, véritables assistants personnels, analysent l’état de la peau et proposent des routines beauté sur mesure. Dotées de multiples fonctions, telles que la chromothérapie ou la musicothérapie, les douches et baignoires transforment la toilette en une véritable expérience multisensorielle.
La nouvelle baignoire Kaldewei Nuio Duo est dotée d’équipements haut de gamme, tels que la chaleur par infrarouge, la musique et la chromothérapie, le tout piloté par un écran LCD doté d’une fonction « slider » intuitive qui affiche les derniers paramétrages. kaldewei.com
La dernière collection de miroirs Inda est conçue pour sublimer à la fois le style et la fonctionnalité : capteurs de présence, système d’assainissement qui élimine jusqu’à 99,9 % des bactéries à l’intérieur de l’armoire, système antibuée et Bluetooth intégré. inda.net
Ideal Standard étend sa gamme Alu+ avec des robinetteries en aluminium recyclé, une finition bronze brossé et des douches au design carré. Cette collection allie esthétique et écoconception, sans chrome ni nickel, pour économiser eau et énergie. idealstandard.fr