des fragments à travers le tissu urbain actuel. C’est au XIIIe et XIVe siècle que la bourgeoisie des artisans et des marchands se développe. La ville étant favorablement située sur l’axe est-ouest CologneLiège-Bruges et sur l’axe nord-sud Anvers–Nivelles et les villes du nord de la France. Témoin de cette prospérité et de la croissance démographie due aux relations avec les villes voisines, une seconde enceinte apparait, plus large, construites de 1357 à 1379 qui englobe les quartiers formés à l’extérieur de la ville. Elle donne à Bruxelles cette forme ovale qui deviendra le pentagone actuel. L’embourgeoisement de Bruxelles Les plans du XVIe siècle montrent une ville très dense, aux rues tortueuses. C’est au XIXe siècle que l’on s’efforcera de corriger ces tracés par l’aménagement de percées nord-sud. La création dès le XVIe siècle, d’un canal de liaison maritime avec Anvers et l’Escaut suscite la création d’un port, à l’intérieur même des murs de la ville. Cette infrastructure de transport fluvial traduit l’essor exceptionnel du capitalisme marchand et manufacturier et de la puissance bourgeoise. Un bombardement, un incendie : le traumatisme La Belgique fut maintes fois ravagée par les guerres de Louis XIV. Bruxelles fut complètement bombardée en 1695 par les troupes françaises du maréchal Villeroy. L’hôtel de ville et le palais ducal ainsi que quelques églises furent les seuls rescapés de cette opération militaire qui détruisit près de quatre mille maisons et immeubles. En moins de cinq ans, la ville se releva de ses ruines en reconstruisant la Grand Place et créa le magnifique ensemble que l’on peut voir aujourd’hui. Mais en 1731, l’ancien palais des ducs de Brabant et de Charles Quint disparut dans les flammes. Mis à part l’hôtel de ville, la Grand Place et quelques églises, plus rien n’était vraiment ancien à Bruxelles. Le syndrome de la perte d’identité : une ville à la française Après avoir laissé pendant trente ans les ruines du palais dominer la ville, lui infligeant une perte d’identité du patrimoine, le gouverneur autrichien Charles de Lorraine aménage son palais et transforme l’ancien hôtel Nassau, ouvrant sur la place Royale, bâtie ellemême à l’emplacement de l’ancienne cour, ainsi que le Parc de Bruxelles. Voici donc installés de nouveau 12