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de l ’ exode rural à la désertification de Bruxelles
La superposition de ces quatre systèmes produit une structure paysagère pour la métropole. « Cette lecture du paysage permet de prendre position sur l’ensemble du territoire en mettant en évidence les éléments à conserver, à renforcer ou à abandonner. »19
Ces quatre paysages créent un rapport entre la ville et la nature et sont des éléments importants dans la conception du projet urbanistique. Ils produisent une mixité sociale et créent de la biodiversité dans la ville. Ils contribuent également à maitriser les inondations et améliorent le cycle de l’eau20. Grâce aux vastes espaces ils permettent les rassemblements en tous genre et possèdent une capacité d’envahissement assez importante.
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La fracture sociale de Bruxelles doit également être gérée. On rencontre dans les quartiers du centre un taux de chômage de 30% et de pauvreté de 20%21 alors que la périphérie abrite une population mieux nantie. Cette situation s’accompagne par des densités de population très différentes au sein de la ville créant des défis particuliers. Une politique d’attraction de la classe moyenne par la de redynamisation de certains quartiers peut en effet avoir des effets de gentrification.
La moyenne de densité régionale est de 7350 habitants/km2. D’ici 2040, l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) prévoit une densité de 8700 habitants/km2. Cela ne veut pas dire qu’il y aura nécessairement un surpeuplement. En comparaison avec d’autres capitales, Bruxelles n’est pas la métropole la plus peuplée mais son problème tient principalement d’une répartition très inégale de la population.
« Trois catégories de communes apparaissent au sein de la capitale: celles dont les densités sont nettement moins élevées que la moyenne et se situant au-dessous de 75% de la moyenne régionale ; celles comprises entre 75% et 125% de la moyenne régionale ; et enfin, les communes présentant une densification plus élevée se situant au-dessus de 125% de la moyenne »22 .
19 maBilde, j., & vanemPten, e. metroPolitaan landschaP als coalitie - le Paysage métroPolitain en tant que coalition. in j. maBilde, e. vanemPten, s. devoldere, & c. oosterlynck (eds.), metroPolitan landscaPes: oPen ruimte als Basis voor stedelijke ontwikkeling - esPace ouvert, Base de déveloPPement urBain (PP. 10-17). Brussel,2015.
20 «construisons ensemBle la région Bruxelloise de demain » : httPs://docPlayer. fr/86499132-construisons-ensemBle-la-region-Bruxelloise-de-demain.html (consulté le 20 mai 2021)
21 IbIden 22 trois catégories de communes: celles à densité nettement moins élevée que la
Toute politique d’aménagement de la ville doit prendre en compte cette diversité afin de réduire la fracture sociale urbaine en créant par exemple des espaces ouverts et publics dans les zones les plus densément peuplées.
« La ville polycentrique repose sur ces principes tout en préservant les diversités environnementales et paysagères qui font aussi partie de la richesse d’une grande ville. Cette logique s’applique au sein du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale mais il est essentiel qu’elle s’applique également à la périphérie qui, jusqu’à présent, a concentré les richesses et a développé des politiques défensives par rapport au boom démographique. Ces communes maintiennent des densités brutes moyennes excessivement faibles de l’ordre de 530 habitants/km2 pour le Brabant Flamand et 366 habitants/km2 pour le Brabant Wallon. Ces occupations du territoire très différentes font partie de la problématique de la fracture sociale. »23
Les projections démographiques publiées par le Bureau Fédéral du Plan et Statistics Belgium prévoient une augmentation de la population jusqu’à 1.276.555 habitants pour 2025 ; soit une augmentation de 10 000 habitants par an. Les croissances les plus importantes seraient localisées dans les communes du nord de la Région et dans les communes de l’ouest. 24
moyenne et se situant au-dessous de 75% de la moyenne régionale (auderghem 37h/ ha ; Bruxelles–ville 55h/ha ; uccle 36h/ha ; watermael-Boitsfort 19h/ha ; woluwe st Pierre 47h/ha) ; celles comPrises entre 75% et 125% de la moyenne régionale ( anderlecht 66h/ha ; forest 89h/ha ; Berchem st agathe 82h/ha ; evere 79h/ ha et woluwe st lamBert 75h/ha) ; et enfin, les communes Présentant une densification Plus élevée se situant au-dessus de 125% de la moyenne ( etterBeek 150h/ha ; ganshoren 99 h/ha ; ixelles 135 h/ha ; jette 102 h/ha ; koekelBerg 185 h/ha ; molenBeek 164 h/ha ;
st gilles 201 h/ha ; st josse 240 h/ha ; schaerBeek 163 h/ha). données du monitoring des quartiers, du mini-Bru 2017 (iBsa). : httPs://docPlayer.fr/163373047-Plan-regional-de-develoPPement-duraBle.html (consulté le 10 juillet 2021) 23 «construisons ensemBle la région Bruxelloise de demain » : httPs://docPlayer. fr/86499132-construisons-ensemBle-la-region-Bruxelloise-de-demain.html (consulté le 20 mai 2021)
24 Plan régional de déveloPPement duraBle Prdd : httP://PersPective.Brussels/sites/ default/files/documents/Prdd_2018_fr.Pdf (consulté le 10 juillet 2021)
analyse du plan régional de développement duraBle
Le Plan Régional de Développement Durable vise à faire évoluer la situation socio-économique grâce à une architecture qui développera plus d’ensembles liés au contexte urbain et aux situations sociales des quartiers pour y apporter une qualité de vie meilleure et un environnement plus sain. La ville de Bruxelles connaissant une situation sociale très dualisée, Il convient de répartir le « boom démographique»25 au travers d’une politique de «densification raisonnée»26 . Une économie de services et d’équipements doit être encouragée. Le PRDD se veut être un fil conducteur pour contrer les fractures sociales et éviter une augmentation des inégalités sociales. Chaque espace devra être doté d’équipements adaptés à la situation sociale de sa population. À travers le PRDD, la ville de Bruxelles veut engendrer une transition vers la « ville de courtes distances » et « planifier de (nouvelles) centralités en fonction des transitions durables et sociales inscrites dans le projet de ville, afin d’intégrer la mobilité sociale des populations concernées et de réduire les effets d’exclusion. »27
Nous étudierons l’extension de l’hyper centre vers le Quartier du Midi ainsi que l’extension de l’hyper centre vers le Quartier de Tour&Taxis en passant par le Canal et la redynamisation du Pôle du Heysel.
25 «construisons ensemBle la région Bruxelloise de demain » : httPs://docPlayer. fr/86499132-construisons-ensemBle-la-region-Bruxelloise-de-demain.html (consulté le 20 mai 2021)
26 IbIdem 27 IbIdem