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Introduction Samedi, 6 h 30. Nous montons dans le train en partance pour la montagne. La météo est avec nous et, au loin, les Alpes sont déjà visibles par les fenêtres. Arrivés à la gare terminus, nous faisons un petit détour par l’épicerie du village pour compléter notre pique-nique. Après dégustation, le fromage d’alpage de la région se place rapidement parmi nos préférés. Une demi-heure plus tard, nous embarquons dans le taxi alpin commandé à l’avance pour nous épargner les 500 premiers mètres de dénivelé. En route, notre chauffeuse nous signale quelques particularités de la vallée, éveillant notre curiosité. Les questions fusent et je réalise que, malgré de nombreux séjours dans les Alpes, je ne connais pas grand-chose de la vie quotidienne en leur, dans leur sein. Nous entamons la montée à la cabane à un rythme posé. Le soleil est déjà haut dans le ciel et nous sommes tout contents de parcourir le premier tronçon à l’ombre rafraîchissante de la forêt. Je commence à observer de plus près les arbres isolés qui jalonnent le chemin et, plus particulièrement, leurs racines tortueuses et leur tronc noueux.
DES QUESTIONS … Alors que je m’interroge encore au sujet du nom des différentes essences rencontrées et la manière de les différencier, nous approchons déjà de la limite de la forêt. La vue s’ouvre sur les fascinants sommets alentours. Le terrain devient plus plat et un champ de fleurs blanches, ressemblant à des petites boules de laine, scintille au bord du sentier, devenu soudain humide. Comme il est curieux qu’une zone marécageuse ait pu se développer en ce lieu, d’ordinaire
Figure 1 : Montée à travers la forêt de mélèzes et d’arolles dans le Val de Cogne, Italie.
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26.02.20 | Sandra Burger 07:45